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Conduction thermique des verres aux basses températures

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208566

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208566

Submitted on 1 Jan 1977

HAL

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Conduction thermique des verres aux basses températures

A.J. Leadbetter, A.P. Jeapes, C.G. Waterfield, R. Maynard

To cite this version:

A.J. Leadbetter, A.P. Jeapes, C.G. Waterfield, R. Maynard. Conduction thermique des verres aux basses températures. Journal de Physique, 1977, 38 (1), pp.95-99. �10.1051/jphys:0197700380109500�.

�jpa-00208566�

(2)

CONDUCTION THERMIQUE DES VERRES AUX BASSES TEMPÉRATURES

A. J.

LEADBETTER (*),

A. P. JEAPES et C. G. WATERFIELD

School

of Chemistry, University

of

Bristol, Bristol, BS8, 1TS,

United

Kingdom

R. MAYNARD

Centre de Recherches sur Les Très Basses

Températures, C.N.R.S.,

B.P. 166 Centre de

Tri,

38042

Grenoble,

France

(Reçu

le 3 août 1976. révisé Ie 17

septemhre

1976.

accepté

le 22

sepfe111hre 1970

Résumé. 2014 Les conductions thermiques des verres

GeO2,

B2O3, BeF2,

As2S3, As2Se3,

GeS2,

CaMgSi2O6,

verre et polycristal (diopside), ont été mesurées entre 1,5 K et 30 K. La variation de la conductivité de l’échantillon cristallin est en T3 dans un

grand

domaine de température ce

qui

se comprend aisément par la diffusion des phonons sur les frontières des cristallites. Tous les verres

présentent un épaulement dans les courbes K(T) au voisinage de 10 K : pour

B2O3

et BeF2 cet épau-

lement est peu prononcé, pour GeO2, GeS2 apparaît un véritable plateau tandis que pour As2S3, As2Se3 et peut-être

CaMgSi2O6

la courbe K(T) présente un maximum suivi d’un minimum. Ce type de comportement a des conséquences importantes pour la compréhension du mécanisme de diffusion des phonons puisqu’il implique un temps de relaxation

dépendant

de la température. Un

processus nouveau de couplage

phonons-défauts

à 2 niveaux est proposé et discuté.

Abstract. 2014 The thermal conductivities of the vitreous modifications of GeO2,

B2O3,

BeF2,

As2S3, As2Se3,

GeS2 and

CaMgSi2O6,

and of the crystalline form (diopside) of

CaMgSi2O5

have

been measured between 1.5 and 30 K. The conductivity of the polycristalline specimen is

proportional

to T3 over a wide temperature range as expected for boundary scattering. All the glasses show a

shoulder in the conductivity-temperature curve K(T) near 10 K but the shape of this feature depends

markedly

on the material. For B2O3 and BeF2 the shoulder is weak, for GeO2, GeS2 there is a distinct plateau, and for

As2S3, As2Se3,

and perhaps for

CaMgSi2O6,

a maximum and minimum appear in K(T).

This behaviour has important consequences for understanding the scattering processes determin-

ing K(T), since it implies an explicitly temperature dependent process, and a new mechanism of 2 phonon interaction with the two level defects is discussed.

Classification

Physics Abstracts

7.650

1. Introduction. - 11 se confirme de

plus

en

plus

que le transport

d’6nergie

dans les verres aux basses

temperatures

est du aux

phonons

de

grande longueur d’onde,

dont la densite

spectrale

varie en

QJ2

comme

pour les

cristaux

[1].

Au-dessous de 1

K,

la loi en T 2 de la conduction

thermique

est bien vérifiée par tous les verres et

s’explique

par la

presence

de defauts de

configuration

dus aux mouvements residuels d’atomes par effet tunnel entre 2

positions 6quivalentes [2, 3].

Cependant,

un certain nombre de

questions

se posent a propos de la nature de ces defauts ou encore sur

l’absence de correlation entre chaleur

sp6cifique

et

conduction

lorsqu’on

modifie le verre par

dopage

ou autre traitement

[4].

Au-dessus de 1

K,

un compor- tement tres

general

a ete observe sous la forme d’un

plateau

de

K(T)

dont

l’interpr6tation

soul6ve peut- etre encore

plus

de

problemes.

Ce

plateau,

voire ce

minimum,

est le

signe

d’une tres forte diffusion

qui

aboutit a la localisation des

phonons

de haute fr6- quence.

Quelle

est

1’origine

de cette diffusion ? 11 est tentant

d’y

voir un effet du d6sordre

atomique,

ce

qui

a

1’avantage

de rendre compte du meme coup de l’universalit6 de comportement des verres. Toute-

fois,

les r6sultats

pr6sent6s ici,

en

particulier

pour

AS2S3

ou

As2Se3, qui

montrent un vrai minimum de

K(T)

semblent infirmer cette

hypothese.

Nous montre-

rons

plus

loin que les defauts a 2 niveaux

qui

sont

(*) Adresse actuelle : Chemistry Department, University of Exeter, Exeter, EX4, 4QD.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197700380109500

(3)

96

responsables

de la loi en T2 au-dessous de 1

K,

peuvent aussi

expliquer

le minimum de

K(T)

par un m6canisme d’interaction a 2

phonons.

2. Echantillons. - La conduction

thermique

a 6t6

mesur6e sur des 6chantillons de forme

cylindrique,

dont le diam6tre était de

0,5

et

1,4

cm et dont la

longueur

était de 5 a 7 cm. Les verres aux chalco-

g6nures

ont ete

prepares

a

partir

de composants de haute

puret6 (99,999 %).

Les densites ont les valeurs suivantes :

L’oxyde borique B203

a 6t6

prepare

par

chauffage

à

200 °C

pendant

16

heures, puis

par un recuit de 16 heures a 1200 °C.

Le verre au

diopside (CaMgS’206)

a ete

prepare

en

chauffant un

m6lange d’oxyde

a 1550 °C

pendant

trois

heures, puis

d6vitrifi6 en chauffant a 1000 °C

pendant

48 heures. L’6chantillon d6vitrifi6 avait la forme

cylindrique

du tube de

preparation

et la

conduction

thermique

a pu etre mesur6e sans difficult6.

Cet 6chantillon contenait environ 400 ppm

d’impuret6s m6talliques, principalement

du Fe. Les 6chantillons de

Geo2

et

BeF2

ont ete taill6s dans des morceaux

utilises pour des mesures de chaleur

specifique qui

ont

deja

6t6

publi6es [6, 7].

Les

temperatures

ont 6t6

mesur6es

grace

a des thermometres a resistance de

germanium

fixes a l’échantillon par des colliers de

cuivre, separes

de 2 cm environ.

L’etalonnage

des

thermometres a ete decrit dans une autre

publica-

tion

[8].

3. R6sultats. - Les r6sultats sont

repr6sent6s

sur

les

figures 1,

2 et 3. Nous avons

reproduit

aussi des

mesures

plus

anciennes de

Guckelsberger

et Las-

jaunias [9]

dans le meme domaine de

temperature

ainsi que pour

As2S3

et

B203 [4, 10]

pour T %

1,5

K.

Dans tous les cas, nos mesures se raccordent correcte- ment aux valeurs

pr6c6dentes.

Les resultats pour les deux types de

diopside

sont

repr6sent6s

aussi sur la

figure

1. La conduction thermi- que de 1’echantillon d6vitrifi6 est

proportionnelle

a T3

sur un

grand

domaine de

temperature

et pour

T

5 K la valeur de

K(T)

est

plus petite

que celle des verres.

Cette

d6pendance

en

temperature

est

typique

d’un

cristal dans la

region

ou

Cp

=

aT 3

et ou la diffusion

sur les fronti6res limite le libre parcours moyen.

En fait cet 6chantillon

possede

une contribution

suppl6mentaire

a la chaleur

sp6cifique, approximative-

ment

proportionnelle

a T pour T % 4 K

(1)

et il

semble que la diffusion

qui

aurait pour

origine

ces

modes en exces soit

masqu6e

par la diffusion de Casimir sur les bords des cristallites.

(1) Leadbetter, A. J., Jeapes, A. P., unpublished work.

FIG. 1. - Conductivité thermique d’un échantillon vitreux (0)

et cristallin de diopside (CaMgSi206).

FIG. 2. - Conductivit6 thermique de Ge02 (+). Les traits - -

repr6sentent les mesures de Guckelsberger et Lasjaunias [9].

GeS2 (0); B203 (0) ; B2F2 0. Les pointillés - - -, mesures de Ste-

phens [4], [10]; la courbe continue represente les mesures de Si02 [11].

(4)

FIG._3. - Conductivite thermique de As2Se3 (0) et As2S3 . Les pointilles representent les mesures de Stephens [4], [10].

A

partir

du coefficient de T3 de la chaleur

sp6cifi-

que, pour T > 4 K : 5 x 10-5 J mole-’

K-4,

on"

obtient une vitesse du son moyenne de

Pour cette valeur un libre parcours moyen maximum de 6 400

A

a ete obtenu pour des cristallites dont la taille moyenne est de 1000

A,

valeur estim6e a

partir

de

1’elargissement

des taches du

diagramme

des

rayons X. Ceci

suggere

que toutes les frontieres des cristallites ne diffusent pas aussi fortement les

pho-

nons.

Si 1’allure de la courbe

K(T)

aux basses

temperatures (loi

en

T2)

du verre de

diopside

est tres similaire à

celle des autres verres, la valeur de K au

plateau

est

bien

sup6rieure

a celle des autres mat6riaux. Nos

mesures ne

permettent

pas malheureusement de determiner 1’extension en

temperature

du

plateau

vers les

plus

hautes

temperatures

ou semble s’amorcer

une d6croissance pour

T Z

15 K. Des mesures

compl6mentaires, Id,

seraient

particulierement

oppor- tunes pour

pr6ciser

ce comportement.

Les mesures de

K(T)

pour

Ge02, GeS2, B2O3

et

BeF2

sont

repr6sent6es

sur la

figure

2 ou la courbe de

Si02

est montr6e aussi pour

comparaison,

tandis

que les verres aux

chalcog6nures

d’arsenic sont

repr6sent6s

sur la

figure

3.

BeF2

et

B203

montrent

seulement un faible

6paulement

dans

K(T)

tandis que pour

Ge02

et

GeS2

un

plateau important apparait

dans

K(T), qui

s’6tend sur presque 10 K. En

fait,

dans les deux cas, et

plus sp6cialement

pour

GeS2,

les courbes

suggerent

un minimum mais

qui

est pro- bablement a la limite de la

precision exp6rimentale.

Cependant,

pour

AS2S3

et

As2Se3

et

particulierement

pour le

premier,

c’est un vrai maximum de

K(T) qui

est observe entre 2 et 5

K,

suivi par un vrai mini-

mum vers 15 K. Ceci est la

premiere

fois

qu’un

tel comportement a 6t6 obtenu et nous pensons que cela a

des

implications importantes

pour la

comprehension

du

plateau

de K. L’existence d’une anomalie de cette forme semble li6e a la

grande

valeur de

K(T)

vers 1 K

plutot qu’a

une difference de valeur a

plus

haute

temperature.

Pour

apparaitre,

ce type d’anomalie

ne doit pas etre

masque

par la diffusion

responsable

de la loi en

T2,

comme cela semble le cas pour la silice vitreuse.

4. Discussion. - S’il y a un

grand

choix

d’expli-

cations pour le

plateau

de conduction

thermique [12, 13],

1’existence d’un maximum-minimum dans

K(T)

est

beaucoup plus

discriminatoire. En

effet,

consid6-

rons

l’expression cin6tique (et isotrope

de la conduc- tion

thermique) qui

est le

point

de

depart

de toutes

les

analyses :

.

ou

g(co)

est la densite de modes par unite de

frequence

et de

volume, Cv(wlT)

la chaleur

sp6cifique

d’Einstein

pour le mode m et

-r(w, T)

le temps de relaxation solution de

1’equation

de Boltzmann. 11 est facile de voir que, si i ne

depend

pas de

T, K

sera

toujours

une

fonction croissante de la

temperature, quelle

que soit la

dependance

en w de

r((D). Ainsi,

au

mieux,

c’est- a-dire pour la diffusion la

plus forte,

on obtiendra une pente nulle pour

dK%dT.

C’est ce

qui

se passe pour les

interpretations

faisant

appel

aux diffusions des

phonons

sur les fluctuations de densite

[14, 15, 16]

qui

ne donnent

qu’une dependance

en

frequence

du temps de relaxation

(ces

modeles ne peuvent pas d6crire correctement,

d’ailleurs,

ni la saturation de

1’absorption

ultrasonore

[17]

ni la

dependance

en

temperature

de la vitesse du son

[18]).

Un minimum de

K(T) implique

une

dépendance

en

tem irature

du temps de relaxation

(en

fait une décrois-

sance de i en fonction de

T).

11 faut donc se tourner

vers des modeles de diffusion de

phonons

ou la

temperature joue

un

role,

soit :

- Les interactions

anharmoniques. Mais,

avec les valeurs estim6es de la constante

Grfneisen,

il a 6t6

montre

[15]

que ces collisions sont

probablement

trop peu

fr6quentes

a basse

temperature

pour

expliquer

le

phenomene.

- La relaxation des

phonons

sur les

systemes

à

2 niveaux. Cette

possibilit6

a ete

exploitee

par Zait- lin et Anderson

[19]

et Jackle

[20]

et

K(T)

au

voisinage

du

plateau

est

analyse

en 2 temps : un m6canisme de diffusion du type

Rayleigh (en

w4 mais

independant

de

T) qui

a pour effet de reduire consid6rablement le libre parcours moyen de haute

frequence (w Z kT)

tandis que les

phonons

de basse

frequence (w kT) qui

deviennent

pr6dominants,

peuvent alors relaxer

sur les

systemes

a 2 niveaux avec un temps de relaxa- tion sensible a la

temperature.

- Comme alternative a cette

approche,

nous

consid6rons la diffusion

in6lastique

a 2

phonons

sur

les

systemes

a 2 niveaux

qui

a pour effet de reduire consid6rablement le libre parcours moyen des

pho-

nons de haute

frequence

et d’introduire en meme temps une

dependance

en

temperature.

(5)

98

Consid6rons 1’hamiltonien :

ou ya est la constante de

couplage

Raman avec le

defaut

situ6 au

point Ra, SX

la matrice de Pauli decri-

vant la transition de 1’etat fondamental vers 1’6tat excite du d6faut au cours de la collision avec les

phonons

et

1’amplitude

de deformation locale

(RJ :

ofi V est le

volume,

p la densite de masse, v la vitesse du son. Wk = vk

frequence

d’un

phonon

k dont on

ne consid6re

qu’une

branche

unique

pour des raisons de

simplicite.

11 n’est pas difficile d’obtenir le temps de relaxation des

phonons a 1’approximation

de Bom :

ou

Cette

expression

n’est pas tres

simple

a

manipuler.

Si on s’attache

principalement

a la variation en 0)

et

T,

on peut en d6duire une loi d’echelle

simple

en

supposant que la densite de modes par unite de

frequence

varie en

0)2,

une densite d’6tats

(par

unite

d’6nergie)

constante pour les

systemes

a 2 niveaux

et Ya

independant

de

1’energie Ea :

Parmi les differents processus contribuant a TRI

l’expression

en

Q)4

T’

1’emporte

sur les autres formes

possibles

pour les

phonons

de haute

fr6quence

dont

1’energie

co Z T. Cette loi

peut

etre obtenue directement a

partir

du processus d’interaction :

phonon

+ d£faut -

phonon,

decrit par le terme en

de

(4).

Dans

I’hypoth6se

co >_

T,

les facteurs statisti- ques de

(4)

se r6duisent a 1

- fa

et la double

int6gra-

tion donne :

ou n est la densite de defauts par unite

d’6nergie (en K)

et g la courbure

parabolique

de cette densite prove- nant de

l’analyse

de la chaleur

sp6cifique [10]

et WD la

frequence

de

Debye.

C’est cette

expression qui

a ete utilis6e pour l’ana-

lyse

du minimum de conduction

As2S3 (cf. Fig. 4).

Les autres

ingredients

de cet

ajustement

sont :

- Les processus directs provenant de l’inter- action resonnante avec les dcfauts Ù 2 niveaux

To

1 = Am th

(mf2 T) qui

decrivent la loi en T 2 au- dessous de 1 K.

- Une coupure dans la variation du libre parcours moyen a une valeur minimum

lm;n

dont la valeur

ajust6e

est 40

A.

Les details de cette

analyse

sont donn6s en

appendice

mais il faut

peut-etre souligner

ici que

1’origine

de la

localisation des

phonons provient

du

couplage

à

2

phonons

sur les d6fauts.

FIG. 4. - La courbe en trait plein represente l’ajustement th6o- rique a partir de 1’expression de la conduction thermique donnee

en appendice. Les ronds sont les valeurs experimentales.

De

1’ajustement

aux valeurs

exp6rimentales,

on

peut tirer la valeurs du

couplage

y a 2

phonons :

pour n =

1,6

x

10-6

K-’

(valeur

extraite de la chaleur

sp6cifique [10]),

WM = 110 K

(cf. appendice),

v =

1,7

x 105

cm. s - 1

et

mv2

=

1,7

x 104 K

(ou m

est la masse

atomique

moyenne de

AS2S3),

on trouve

y/mv2

=

5,6

x

102.

Dans la même

analyse, l’énergie

de

couplage -,,

des processus directs (provenant donc de 1’hamiltonien

JC, = L

T,

Sa r(R(X)) a

ete identifiee

«

Yl/mv2

=

0,06.

Ainsi le

rapport TIT,

est considérable

( ~ 104)

et bien au-dela de ce

qu’il

est

d’usage

d’envi-

sager

(T -

1 à 10

Yl).

Cette situation toutefois n’est pas nouvelle et les memes difficultes sont apparues dans tous les modeles de diffusion des

phonons

au

voisinage

du

plateau :

citons

parmi d’autres,

la ten- tative

d’explication

par des fluctuations de densite

[14]

qui

a necessite de considerer

chaque

atome du verre

comme un d6faut de masse ! 11 ne fait aucun doute que le calcul a

1’approximation

de Bom du temps de relaxation est bien mal

adapt6

au

probl6me

de la

conduction

thermique

dans la

region

du

plateau,

la ou

justement apparait

le

ph6nom6ne

de localisation des modes de vibrations. Non seulement la densite

spectrale

des

phonons

ne varie pas en

W2 (bosse

de

chaleur

sp6cifique)

mais surtout il faut s’attendre à des diffusions

multiples

de

phonons qui

ne sont pas

pris

en compte a

1’approximation

de Bom et

qui

doivent renforcer consid6rablement les constantes de

couplage.

(6)

La

comprehension

de la conduction

thermique

des

verres dans la

region

du

plateau (=

10

K)

est un

vieux

problème qui

n’a pas regu ce

jour d’interpr6-

tation satisfaisante. Les mesures d6crites dans cet

article posent un

probleme

nouveau en ce sens que, pour certains verres du type

AS2S3 (Fig. 3),

ce n’est

pas un

plateau

mais un vrai minimum

qui

est observe

a 10 K.

L’importance

de ce r6sultat vient de ce que la

plupart

des modeles de diffusion de

phonons

bases

sur les facteurs de structure ne peuvent pas d6crire

un minimum de

K(T)

et sont donc

disqualifies

ici.

Un modele d’interaction a 2

phonons

sur les defauts à 2 niveaux est

propose

et

represente

une tentative

d’expliquer

un minimum de

K(T)

dans les verres.

Si

1’expression

obtenue en w4

T permet

de bien d6crire 1’allure de la

courbe, l’ordre

de

grandeur

du

couplage

a 2

phonons

semble toutefois trop fort.

Appendice : L’expression complete

de la conduction

thermique

pour une bande

unique

de

phonons

s’ecrit :

ou 0 est

exprim6

en

degr6

K : 0 =

hw/kB.

Le libre parcours moyen est defini par la relation :

(processus

direct a 1

phonon)

(processus

a 2

phonons).

Pour

As2S3

les valeurs suivantes des

parametres

ont

ete utilisees :

(cette

valeur diff6re de la

temperature

de

Debye QD

= 170 K. Elle

correspond

au modele de chaleur

sp6cifique

de

Tarasov,

mieux

adapt6

au cas des verres

ou

S2MJSQD

=

0,6 [13]).

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