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PRO FRIBOURG Septembre 1980 INFORMATIONS

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SOMMAIRE L'AUTO SUBMERGE NOTRE VILLE

3 Introduction

5 L'information passe pourtant 7 La ville submergée

10 La réalité de tous les jours : Les voitures sur les trottoirs, 11 encombrant tous les espaces, 12 sur toutes les rues et les places.

13 Passages protégés=pièges à piétons.

14 La tôle n'est pas synonyme de liberté !

16 Aspects actuels de la vie du piéton fribourgeois : La ségrégation du piéton 18 La vie collective entravée 20 Les personnes âgées

22 Les enfants dans la circulation 24 Travailler en plein trafic 25 Les handicapés pris au piège 26 Les solutions alternatives dans un tiroir

28 Ces chères autorités ...

29 Pour changer de comportement :

des alternatives 1 : le plaisir d'aller à pied 30 2 : place à la vie !

31 3 : les rues résidentielles

32 4 : promouvoir les transports publics 34 5 : le plaisir de rouler à vélo 35 6 : tenir le flot du trafic à l'écart 36 Pour conclure : une suggestion de voir ailleurs

37 Le groupe "Action piétons dans la ville".

38 En bref - actualités

39 La vieille ville en danger constant 40 L'association suisse des transports (AST)

Abonnement annuel Pro Fribourg (trit Abonnement-coti saj.

Tarif réduit (étui Abonnement couplé bisannuelle de "Pi langue allemande PRO FRIBOU Secrétariat: Stalden 14, 17

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Les accidents Les accidents Les accidents Les FRIBOURG

Passante blessée motocycliste de

vers Fri-

^ -'i de Hier à I

Domdldier bourg en Pérolles.

let - VciL

conducteur 3e

stop de la rue Chaillet. - - ^ choc, sa moto glissa sur la rdïn^

cha une passante, -Mme Senta Carlo«, âgée de 25 ans et domiciliée à Fribourg, qui traversait la chaussée sur un passa¬

ge de sécurité. Le motocycliste termina

FRIBOURG Piéton touché ST-ANTOINE Jeune cycliste tué

-juillet vers 16 h. 10, un

^ COURTEPIN Fillette blessée

Ecole normale Bibliothèque scolaire Rue de liorat 237 17 00 FRIBOURG

Qui peut ignorer ces "faits divers"

que sont les nouvelles d'accidents dans les journaux ? On en prend con¬

naissance avec distraction et on passe à autre chose. A moins qu'on soit touché directement : un proche, une connaissance. Contre ces drames, sommes-nous vraiment immunisés ? Est-ce le destin, un mauvais sort ? Est-ce vraiment cela ? En 1979, 47 êtres humains ont été tués dans le Canton de Fribourg à la suite d'ac¬

cidents de la circulation : parmi eux, 10 piétons et 5 enfants de moins de 15 ans. 1007 hommes, femmes et enfants ont été blessés, nombre d'entre eux restant marqués jusqu'à la fin de leurs jours. Le bilan, à l'échelle de la Suisse, apparaît en¬

core plus sombre : 67'000 accidents de la circulation ont causé 33'500 blessés (presque la population de la ville de Fribourg) et 1'248 morts.

La mort par accident de la circula¬

tion est, dans notre société, la cause principale des morts non natu¬

relles.

Ces malheureuses "victimes du trafic"

n'ont donc pas été frappées par le destin mais bien sacrifiées au trafic automobile.

Les accidents nè sont pas les seules conséquences néfastes de la motorisa¬

tion. De plus en plus, dans nos villes et nos villages, la qualité de vie (et partant, lajoie de vivre) est com¬

promise par les nuisances de la circu¬

lation : les gaz des voitures, le bruit les espaces publics encombrés. Nous pourrions pourtant, par le bon usage de notre savoir et de nos moyens finan¬

ciers, améliorer nos conditions de vie.

Au lieu de cela, le progrès, tel que nous le concevons, provoque le contrai¬

re et nous incite les week-ends à fuir à la campagne, en voiture naturellement De cette façon, nous sacrifions non seu lement notre vie et notre santé, mais aussi beaucoup d'argent. C'est absurde.

Selon une étude de la Neue Zürcher Zei tung, le coût global du trafic routier s'est élevé en Suisse en 1974 à 19'300 millions (19'300'000'000) de francs, si les conséquences des accidents, des

99 enfants « morts »

inaugurent le Salon de l'Auto Le 50e Salon de l'automobile de Gendve s'est

officiellement ouvert hier, en présence notam¬

ment de M. Georges-André Chevallaz.

Inauguration quelque peu perturbée par la présence d'une centaine d'enfants qui ont

fait... le mort (notre photo). Organisée par l'Association suisse des transports, cette ma¬

nifestation pacifique voulait symboliser lès nonante-neuf enfants tués sur nos routes en 1979.

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incapacités de travail et des atteintes à l'environnement sont prises en compte.

L'ère de l'automobile est apparue comme celle de la conquête de la mobililité individuelle. Les as¬

pects négatifs de cette liberté nouvelle ne sont apparus que peu à peu. Insensiblement, les pié¬

tons ont été refoulés sur des trottoirs exigus et ont été subor¬

donnés aux "exigences" exclusives du trafic motorisé. Les terrains de jeux des enfants sont devenus des aires de stationnement et les bancs et les arbres devant les maisons ont cédé la place aux voitures.

Ce "progrès" a affecté tous les aspects de la vie. Ce sont les conditions d'habitat en ville qui se sont le plus dégradées. Les

gens aisés et la plupart de nos no¬

tables ont déserté depuis longtemps les quartiers centraux pour les havres de la campagne proche ou des quartiers de villas. Ce qui explique peut-être le manque d'intérêt des autorités pour l'amélioration des conditions de vie citadine.

Le présent cahier a pour but de mettre en lumière cette réalité que, par habi¬

tude et par lassitude, nous finissons par ne plus voir et, surtout, de démon¬

trer que nous sommes arrivés au point où il n'est plus possible de continuer comme si de rien n'était. Et de vous convaincre qu'il est possible de s'en sortir. Et qu'il faut s'y mettre.

C'est vrai pour chacun d'entre nous, habitant ou usager de la ville, et, à plus forte raison, pour nos autorités qui ont des responsabilités politiques et des moyens financiers et juridiques.

En 1909, c'est ainsi qu'on définissait dans un guide "l'art de bien conduire une automobile" : la route, les rues n'étaient pas qu'aux automobilistes .

Ia' 1>du conducteur sait que la route appartient à autrui comme à lui-même. S'il le faut, il arrête sa machine, met pied à terre et aidj un conducteur dont le cheval est peureux. Il fait preuve ainsi d'intelligence et de bonne éducation.

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LA PRESSE FRIBOURGEOISE SE FAIT REGULIEREMENT L'ECHO DES PROTESTATIONS CONTRE LA CIRCULATION CHAOTIQUE EN VILLE DE FRIBOURG ...

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Ville de Fribourg Ville de Fribourg

QUARTIERS JURA - MISERICORDE-TORRY Les automobilistes sur la sellette Les automobilistes n'étaient pas à la fête lundi soir à rassemblée générale des quartiers Jura-Misértcorde-Torry. En effet, parmi les doléances que présentèrent les membres de l'assistance, nombre d'entre elles avaient trait aux éternels problèmes de la difficile cohabitation des piétons et des habi¬

tants d'une part, des automobilistes de l'autre.

Pour améliorer l'environnement PIÉTONS ET CYCLISTES D'ABORD Le conseiller général Claude Per¬

riard de Fribourg veut améliorer la qualité de la vie sur les bords de la Sarine. Il souhaite que les piétons puis¬

sent se déplacer en ville sans être asphyxiés par les gaz de voitures, que les promeneurs puissent se délasser loin du bruit et des autres nuisances et que les cyclistes puissent rouler sans se faire écraser.

Dans une motion qu'il a développée à une récente séance du Conseil géné¬

ral. M. Perriard relève qu'il devient dangereux de se déplacer el de respirer dans Fribourg. Et oc citer les temps de passage trop courts laissés aux piétons pour traverser les routes et l'installa¬

tion de bancs publics au Triangle des Bermudes.

M. Perriard désire que le Conseil communal ait une véritable politique à co o

en o co

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l'égard des piétons. Il suggère que des passages souterrains soient construits à la place de la Gare, à la rueSt-Pierreet au carrefour du Jura, que des zones piétonnes soient créées, que des zones de verdure soient aménagées au cen¬

tre-ville, que. les feux passent à l'orange clignotant en dehors des heu¬

res de pointe, que la vitesse soit limitée à 50 km/h en ville, que les propriétai¬

res désirant lutter contre le bruit soient subventionnés et que des mesures architecturales soient prises en faveur des handicapés.

Le conseiller général est partisan de la création de pistes cyclables. M. Per¬

riard souhaite que Fribourg pratique une politique À la «ncuchâteloise».

Dans cette ville, en effet. 320 km d'iti¬

néraire pour les cyclistes vont être prochainement aménagés. (Lib.) POUR ANIMER UN QUARTIER

Rue résidentielle à Fribourg

Au mois da mar* 1979 l'Association dm intérêts de quartier da Beaumont-Vignettaz présentait sa position concernant l'aménagement de son territoire, de son voisinage direct et la façon dont elle se voyait participer à la vie de la cité. Dans son dossier sur l'aménagement, elle prévoyait notamment une limitation de la circulation i la route de Beaumont, route prévue initialement comme axe de transit, mais qui est aujourd'hui une simple voie d'accès aux immeubles du quartier. Mercredi soir, la dite aaaociation a présenté à la presse et aux habitants du quartier ses suggestions concer¬

nant l'aménagement de cette route.

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MAIS CELA INTERESSE TOUT AUTANT MEME DE PETITS VILLAGES CI-DESSOUS, LA FRONDE D'UN VILLAGE VAUDOIS (PAUDEX) ...

SI VOUS VOULEZ ÉVITER ÇA À NOTRE VILLAGE...

VOTEZ NON

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7 L'auto submerge notre ville

Ainsi se présente, jour après jour, la Place du "Petit-Paradis"

Pour nos autorités, seules les voitures comptent, pas les piétons...

aussi les urbanistes donnent-ils (presque) partout la priorité aux voitures!

Et pourtant, nous sommes tous des piétons : aller a pied est sain, gratuit et peu encombrant. C'est aussi plus rapide sur de courtes distances.

Nos autorités prétendent faire quelque chose pour les piétons...

mais, dans la réalité :

la ville est systématiquement adaptée et sacrifiée à la voiture!

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8

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30000

HRBirftNlS 4°RS

Conseil communal de la Ville de Fribourg, Rapport de gestion 1979

Le fait est là : en ville, le nombre des voitures augmente rapidement, alors que la population baisse.

A cela s'ajoute que le parc automobile des districts voisins de la Sarine et de la Singine s'enfle encore plus : de 1973 à 1979 de 7'500 unités. C'est l'indi¬

ce d'une coupure toujours plus grande entre lieux de travail et de logement et, finalement, la conséquen¬

ce de 1'exode urbain.

Cette évolution se retrouve également dans les dé¬

penses cantonales pour les routes : 1965 Fr. 49'386'000 pour 2 ' 851 km 1977 Fr.164'344'000 pour 3'136 km

275 km de routes en plus ? L'augmentation des dépen¬

ses est donc de plus de 300 %, en faisant abstrac¬

tion du renchérissement. Et on nous affirme qu'il s'agit là d'un "rattrapage" ?

Pendant ce temps, les rentrées pour les routes ont passé de 25 Mos en 1965 à 114 Mos en 1977. Alors, les millions manquants, il a bien fallu les préle¬

ver sur le budget de l'Etat, c'est-à-dire les faire supporter également par tous ceux qui ne roulent pas en voiture.

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• Elles envahissent toutes les rues et toutes les places

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La tôle n'est pas synonyme de liberté

Les statistiques confirment ce que nous constatons chaque jour : la circulation augmente constamment.

Le résultat de cette évolution est sous nos yeux : nos rues sont en¬

gorgées, nos places submergées par la voiture. Bien que des chiffres précis ne soient pas disponibles, il n'est pas exagéré d'estimer qu'aujourd'hui les 4/5 des espaces publics de notre ville sont occu¬

pés par le trafic automobile. La voiture, considérée un temps comme un symbole de liberté, est devenue une contrainte pour l'ensemble des habitants, toujours plus resserrés entre les quatre murs de leur loge¬

ment. Cette contrainte est particu¬

lièrement néfaste aux enfants et leurs parents sont toujours dans la crainte. Les handicapés et les personnes âgées n'osent plus guère se risquer dans la rue. C'est une véritable ségrégation qui est impo¬

sée, écartant les petits et les faibles.

Nous avons oublié que les espaces publics de la ville et du village ne sont pas exclusivement destinés au trafic motorisé. Ils ont, par essence, une autre fonction. Les marchés du mercredi à la place G.

Python et du samedi à la Gd'Rue, le marché auxpuces de l'Auge, la braderie annuelle, la fête de St Nicolas, les cortèges de la Fête- Dieu, du Carnaval ou du 1er mai

en témoignent encore. Mais cette fonction collective pour l'ensem¬

ble des habitants ne saurait se réduire à quelques manifestations exceptionnelles. Elle est un be¬

soin quotidien pour chacun de pouvoir se rencontrer, discuter,- flâner, se détendre. Cette liberté de se mouvoir, d'agir spontanément et sans contraintes est une néces¬

sité vitale.

Les espaces publics qui devraient pouvoir satisfaire ces besoins quo¬

tidiens sont submergés par cette avalanche de tôle. Les endroits, en dehors de son logement et des bistrots où il est encore possible d'être à son aise, peuvent se comp¬

ter sur les doigts d'une main. A moins que vous ayez plaisir à vous installer au "Triangle des Bermudes"

prévu, ne l'oublions pas, comme lieu de rencontres ? Trouvez-vous agréable de vous promener de la Gare à la rue de Lausanne, en étant bloqués tous les cent pas par un feu rouge et en devant respirer les gaz des voitures qui défilent sous votre nez ? Les seuls endroits, re¬

lativement soignés et attractifs, ne seront bientôt plus que ceux avec lesquels on peut faire de l'argent : les espaces commerciaux, les super¬

marchés.

Est-ce cela, le stade d'évolution final de nos villes ?

Ou n'en est-ce que la caricature ?

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• Pratiquement, tout l'espace entre les rangées de maisons a été sacrifié à la voiture : des artères de. transit (à tort et) à travers la ville !

• Ici passent chaque jour 18'000 (dixhuitmilles) voitures : rue St. Pierre.

9 Que le plan d'aménagement veuille réduire ce trafic n'améliorera guère le sort des piétons. Ces derniers ont besoin de plus de place.

^ Un peu d'histoire de la circulation : En 1909, on donnait pour règle au con¬

ducteur de "ne pas traverser à une vitesse supérieure à celle d'un homme au pas une localité encombrée."(ce qui correspond à nos "rues résidentielles"..) En 1921, les règlements officiels imposaient aux automobilistes une vitesse maximum de 18 km/h dans les localités.

En 1980, la vitesse limite est trois fois plus élevée mais, aux heures de pointe, dans la pagaille de nos aménagements routiers, un automobiliste met souvent 30 min. pour aller de Pêrolles au Schoenberg. Ou est le progrès ?

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"ASPECTS" DE LA VIE ACTUELLE DU PIETON FRIBOURGEOIS

• La ségrégation du piéton

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Sur les trottoirs déjà bien étroits,

les piétons doivent subir les empiéte¬

ments abusifs des automobilistes : A Fribourg, trop généralement, on 1 aisse faire...

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"Système D" sur le chemin de l'école : on se faufile à travers le chaos organisé de la circulation (voyez des compositions abstraites peintes sur les pavés). Mais ce n'est pas sans danger

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L'aspect typique d'un café-terrasse de nos jours : de la tôle, rien que de la tôle. Au lieu d'avoir des gens, des maisons, de l'espace!

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Tous les sacrifices auraient été inu¬

tiles si la vie dans la cité ne pouvait être une vie qui vaille la peine d'être vécue. Aucune puissance, aucune riches¬

se, ne pourront jamais compenser l'ab¬

sence d'un éclair de beauté, d'un souri¬

re de bonheur, des joies du compagnonna¬

ge et des plaisirs de l'amitié.

Lewis Mumford Pour cela, il faut des lieux, des espa¬

ces appropriés. Une vieille ville avec ses ruelles, ses places, dans son site, en est le cadre prédestiné.

Le Fribourg qu'on nous impose, aménagé en fonction de la voiture et du chiffre d'affaire, en est le contraire. Les tra¬

vailleurs étrangers méridionaux s'assem¬

blent à la Gare ou sur les trottoirs près de la Mi gros, pour se voir et con¬

verser. Nous, les gens du coin, nous nous sommes depuis longtemps résignés.

Quand nous nous hasardons dans la rue pendant la belle saison, nous pouvons

tout au plus nous serrer sur ces ran¬

gées de chaises alignées devant les cafés et qui empiètent sur l'espace déjà restreint concédé aux piétons.

Il n'y a pas à Fribourg un seul café qui dispose d'une terrasse de plus de 50 places.

Nos vastes places ont toutes été ac¬

caparées par des parkings et nos rues ont été à 90 % sacrifiées au trafic et au stationnement automobile. Quant aux trottoirs rétrécis, les piétons doivent souvent les partager avec les voitures en stationnement abusif, une pratique qui rencontre l'indulgence des autorités (voir la rue de l'Hôpi¬

tal, le Court-Chemin, la rue de la Neuveville et le Stalden). La vie so¬

ciale est pratiquement bannie des rues de Fribourg. Le parcours de la rue de Lausanne s'est mué en course d'obsta¬

cles. Il n'est pas possible de s'y ar¬

rêter à deux ou à trois pour se saluer, échanger quelques mots ou regarder une vitrine, sans être dérangé, gêner les autres passants ou devoir s'écarter sur la chaussée.

La rue de Lausanne est ainsi la rue commerçante la moins accueillante aux piétons.

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• Les personnes âgées Nos vieux n'ont pas vécu "dans le trafic".

Ils ne sont pas conditionnés depuis l'enfance ä prendre garde.

Oe leur temps, le piéton était roi.

Ils ont connu une autre façon de vivre.

De plus, beaucoup d'entre eux n'ont jamais conduit une auto.

Qui mieux qu'un automobiliste, qui a l'expérience de la con¬

duite et qui a pu être exposé â un accident, connait les dangers de la circulation ? Les générations suivantes sont è la fois cyclistes, piétons et automobilistes. Elles sont plus ou moins adaptées au tra¬

fic et imposent aux autres leur façon d'être.

Une façon d'être qui ne peut convenir aux personnes âgées.

Le poids des ans leur impose des limites : leurs réflexes sont plus lents, leur agilité, leur ouie, leur vue sont res¬

treintes. Les vieux restent souvent "plantés" au milieu du trafic, il leur est diffi¬

cile d'établir un contact vi¬

suel avec les automobilistes.

iui

Lors d'accidents, les personnes âgées sont plus gravement attein¬

tes que les jeunes et leurs chan¬

ces de survie et de guérison moindres.

Les feux verts sont souvent bien trop courts pour eux.

Il manque pour eux des bancs pour s'asseoir, causer, souffler un peu. Les vieilles gens ne ren¬

contrent bientôt plus personne dans la rue que des voitures.

Cela accroît leur sentiment d'i- solement.

Leur vie privée se ressent aussi des nuisances du trafic. Les lo¬

gements au rez-de-chaussée, qui leur conviendraient le mieux, n'ont plus vue que sur des voitu¬

res en stationnement. Ils n'ont plus le contact visuel avec la vie de l'extérieur. Et quand un magasin de quartier se ferme, les vieux sont les premiers touchés, alors que les autres vont faire en voiture leurs emplettes dans les supermarchés.

Geschwindigkeit

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22

#Les enfants dans la circulation ; Le trafic en ville : il provoque chaque année en Suisse plus de 500 morts.

- Plus des trois quarts sont des piétons ou des cyclistes.

- Plus des trois quarts des piétons tués en ville sont de petits enfants ou des personnes âgées.

Sur chaque million d'enfants, meurent chaque année victimes de la circulation :

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en Angleterre : 59 enfants en Suède : 59 enfants

en Suisse : 101 enfants •

Causes de décès de 1 à 14 ans en Suisse (1977) : Accidents de la circulation

Autres accidents t i i

Tumeurs, leucémie 16 % 1 J

Autres maladies Mil 1

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Ils sont empoisonnés par les gaz d'échappement

A leur échelle d'enfant, voilà la vision de la ville qui leur est offerte

Wt * Ki ft-r v

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•Travailler en plein trafic Le trafic doit être fluide, ne pas être entravé, selon les autorités.

Mais il ne s'agit bien entendu que du trafic automobile sans que la distinction soit faite entre le trafic utile et inutile.

Une grande part du trafic automo¬

bile privé en ville est superflu et encombrant. Trop de gens tien¬

nent à avoir leur voiture toute la journée devant leur lieu de travail et ne peuvent envisager la moindre course ou visite sans l'utiliser.

Beaucoup d'entre nous sont incapa¬

bles d'aller à pied ou d'utiliser les transports publics. Ils veulent partout le libre passage pour leur bagnole et la libre disposition, n'importe où, n'importe comment, des six à huit mètres carrés d'es¬

pace public pour son stationnement.

Ces voitures, circulant ou à l'ar¬

rêt, sont un obstacle au trafic né¬

cessaire et utile : les courses des facteurs, du laitier, des employés de la voirie, des services de li¬

vraison, des pompiers et des ambu¬

lances. Sans oublier les courses des ménagères et des écoliers sur le chemin de l'école. D'ailleurs, dans la plupart des villes, il n'y a plus assez de places de stationne¬

ment pour l'ensemble des voitures qui y circulent.

Il faut des efforts vraiment sur¬

humains pour pouvoir travailler dans l'ambiance polluée, bruyante et harassante de la circulation, alors qu'il s'agit d'un travail dé¬

jà pénible dans de bonnes conditions.

Qui, au sein de nos autorités, s'est déjà mis dans la peau de ces tra¬

vailleurs?

La tâche journalière de la ménagère est bien ingrate dans notre ville. Si seule¬

ment on mettait fin aux attentes continuelles, au bruit lancinant et à la puanteur.

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• Les handicapés pris au piège Extraits d'un journal

(Samedi, 13 août 1977)

Un vieil aveugle aux lunettes noires joue de l'accordéon à l'avenue de la Gare. Il n'y peut rien qu'on l'enten¬

de à peine à cause du bruit des autos.

Avant, il y avait moins d'autos.

L'aveugle était là avant les autos, à la même place, dans la douce cha¬

leur des après-midi ensoleillés.

Quand j'ai vu cet homme pour la pre¬

mière fois, il y a 20 ans, il y avait déjà beaucoup d'autos, moins qu'au¬

jourd'hui, mais déjà beaucoup.

Mais l'homme était déjà là bien avant avant qu'il y ait tant d'autos.

Aujourd'hui, il était de nouveau à sa place. Il a mainteant parfois, même quand il fait beau temps, une couver¬

ture quadrillée sur lés genoux. A la façon des marchandes de fleurs et des paysannes du marché en hiver, comme le vendeur de billets de la Loterie Romande avec son grand chapeau, ses boucles d'oreilles en or, son petit transistor et son immuable mégot sans filtre au coin des lèvres.

Il joue parfois des rengaines joyeu¬

ses, l'homme à l'accordéon. Je le sais, car on l'entend très bien au travers du vacarme de la circulation, même de l'autre côté de la rue, quand les autos sont arrêtées au feu rouge.

Malheureusement, elles ne doivent at¬

tendre bien longtemps, seulement un

court instant permettant juste aux piétons de se hâter d'un côté de la rue à 1'autre.

Je lui donne toujours volontiers une pièce de monnaie. Ce n'est pas un cadeau. Je reçois plus que je donne en fait: un air d'accordéon dans ce coin triste, où passent tant de voi¬

tures puantes et bruyantes et où l'aveugle reste seulement, non parce qu'il y a le plus d'autos, mais aussi beaucoup de gens :

Les gens sont là, où sont les autos, et inversément, et inversément : dans les autos, à côté des autos,

... sous les autos.

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26

• Les solutions alternatives dans un tiroir Le bilan de la "grande commission"

du plan d'aménagement s'établit ainsi :

• Aucune proposition faite en son sein n'a été sérieusement étudiée.

Preuve : aucune modification n'a été apportée au plan suite aux in¬

terventions.

• Le plan d'aménagement n'est dès lors plus qu'une grosse machine fabriquée par des technocrates et qui ne dévie pas d'un pouce de la conception "ville adaptée à la voiture" de nos autorités communa¬

les.

Pour preuves : on prévoit seule¬

ment un itinéraire piétonnier qui ne remet pas en cause la préémi¬

nence de la voiture (par ex. on vient d'asphalter la rue de Lau¬

sanne sur ce fameux itinéraire et le Syndic a déclaré à cette occa¬

sion que cette rue sera piétonne au plus tôt dans cinq ans). Quand on parle "rues résidentielles", la Commune répond : "pas le temps"

•Tout l'aménagement est axé sur le centre-ville : le centre des affaires. Dans la pratique, les quartiers ne sont pas vraiment pris en compte. Que l'un d'eux étudie les conséquences du plan pour son avenir, on l'envoie sur les roses, quitte peut-être ä s'en repentir plus tard. Exemple : le recours de l'association du quar¬

tier de Beauregard contre l'aména¬

gement de la place de la Gare.

Résultat : la Commune reçoit une

"baffe", alors qu'elle compte au

Conseil Communal 4 juristes sur ses 9 membres. En plus des amé- nagistes lausannois, elle aurait intérêt à s'adjoindre un avocat conseil compétent.

• Les séances de la Grande Commis¬

sion sont de plus en plus espa¬

cées : n'étant plus assez docile, on préfère apparemment la convo¬

quer quand les carottes sont

cuites. On est en plein brouillard.

• Ce brouillard n'est en fait qu'un camouflage. Car on continue à prendre des décisions sur le ter¬

rain selon la routine habituelle, sans idées neuves.

On en voit partout les conséquen¬

ces : le trafic motorisé pénètre partout à grand renfort de signa¬

lisations lumineuses à tous les carrefours. Et ce n'est qu'un dé¬

but.

Dans tout cela, que devient la proposition "Alternative 79" pré¬

sentée dans notre cahier No 41 de juin 1979 ?

Effe a connu un semblant de prise en considération par le Conseiller Communal Pierre Kaeser, dont la démarche semble avoir été sincère.

Mais son examen n'a pas été fait avec les moyens techniques mobili¬

sés pour l'approche technocratique du plan d'aménagement.

Et pendant ce temps, on s'est efforcé de 1% dénigrer, tel le Con¬

seiller Claude Schorderet devant son bon public du TCS.'

(26)

•La violence faite à la ville et à ses habitants L'Alternative 79 semble donc bien

enfouie au plus profond d'un tiroir par notre Conseil Communal.

C'est grave a plus d'un titre : L'Alternative 79 plus que des va¬

riantes, proposait une autre maniè¬

re de concevoir, de vivre la ville.

Elle apportait des idées, non pas utopiques, mais neuves à Fribourg, c'est-à-dire des idées ayant déjà été expérimentées ailleurs, ayaht fait leurs preuves.

Car ce n'est pas un bon calcul éco¬

nomique, financier et finalement, politique, que de rendre notre ville inhabitable, irrespirable.

Preuve en est cet exode des gens aisés, des "bons" contribuables vers les communes de la périphérie, qualifiée pour l'occasion de "cein¬

ture dorée". C'est d'ailleurs une ironie que de voir le propre parti de notre Syndic perdre ainsi, le premier, une partie de sa clientèle.

L'Alternative 79 escamotée, c'est particulièrement grave, parce qu' elle était une façon de prendre au sérieux le discours officiel qui proclamait que la Grande Commission allait être un instrument d'informa¬

tion et de participation.

La preuve est ainsi faite que ce discours officiel n'est plus crédi¬

ble. Il n'y a pas volonté de parti¬

cipation ni esprit de dialogue de la part du Conseil Communal.

Il n'y a qu'artifices oratoires.

On fait violence à la ville et à ses habitants en prétendant impo¬

ser des pratiques (on n'ose pas parler de "politique") en passant par dessus leurs têtes, sans leur demander leur avis.

L'aménagement de la ville de Fri¬

bourg est en train de devenir le problème politique majeur.

Car c'est le sort même de la ville qui est en jeu.

Aménager la ville ne.doit pas être déménager ses habitants.

Alors qu'on s'apprête à exalter le passé fribourgeois en 1981 et qu'on procède rapidement à quelques opéra¬

tions de chirurgie esthétique et à quelques coûteuses restaurations (Cathédrale, Musée, Maison Vicarino, Hôpital des Bourgeois. Non, l'Hôpi¬

tal des Bourgeois, pas encore ...) on ne fait rien pour diminuer le trafic aux abords de ces monuments, si bien que leur entretien devient de plus en plus onéreux et leur sur¬

vie même menacée. Nos monuments sont ébranlés par le trafic, rongés par la pollution. C'est absurde.

Les pierres mêmes sont atteintes.

Que dire alors des gens ?

Fribourg va-t'elle devenir, comme Zurich, une ville mal aimée ? Ce serait évidemment complètement stupide. Car Fribourg n'a pas les moyens d'imiter Zurich. Mais au train où nous allons, elle peut devenir la caricature de Zurich.

(27)

CES CHERES AUTORITES ..,

"La participation des associations de quartier et des habitants est absolument indispensable pour l'élaboration du plan d'aménagement de la ville de Fribourg.

Mettez vous ensemble, discutez du plan d'aménagement, votre opinion sera enten¬

due du Conseil Communal."

Tels furent les propos du Conseiller Communal Marcel Clerc lors de l'assemblée générale du quartier du Jura le 28 avril 1980. Ce ne sont pourtant que de bon¬

nes paroles, selon les habitudes de la plupart des conseillers communaux de Fribourg (et d'ailleurs), lorsqu'il s'agit de s'exprimer sur la participation.

La réalité que recouvre ces bonnes paroles était pourtant apparue clairement, quinze jours plus tôt, lorsque la demande de créer des rues résidentielles fai¬

te par l'association du quartier de Beauregard avait été écartée sous le pré¬

texte que le Conseil Communal n/avait pas le temps de s'en occuper :

Pas de rues résidentielles en

i à Fribourg

<— L'Association pour la défense des intérêts des quartiers de Beaure- gard, Gambach, Vignettaz-Nord a écrit, il y a quelque temps, une lettre

=3 au Conseil communal de Fribourg pour lui soumettre des propositions tendant à créer des rues résidentielles dans les quartiers dont oj l'association et son président, M. Louis Gapany, se veulent les g défenseurs. Neuf rues mériteraient, à son avis, d'etre classées rues

résidentielles.

Ces rues seraient interdites à tout trafic de transit et garantiraient ainsi à leurs habitants plus de tranquillité dans des zones réservées surtout aux habitations. Par ailleurs, l'association aimerait que la commune aménage des trottoirs au chemin des Primevè¬

res et qu'elle porte la limitation de vitesse pour l'avenue du Guintzet de 20 à 30 km/h., ce qui « serait judi¬

cieux ». Le conseiller communal Pier¬

re Kaeser, responsable de la circula¬

tion et de l'aménagement de la ville de Fribourg, a répondu à l'associa¬

tion. Dans sa réponse, il rappelle que le Département fédéral de justice et police «procède actuellement à des essais en collaboration avec les dépar¬

tements cantonaux compétents en matière de circulation routière afin

d'élaborer les instructions concernant l'aménagement et la signalisation des rues résidentielles ». Il estime par ailleurs que l'administration commu¬

nale n'a < ni le temps ni suffisamment de personnel pour participer à de tels essais ». Avant de placer des signaux

«rue résidentielle», la commune at¬

tendra la publication des instructions définitives. — <3t

Le 28 mai, l'assemblée du quartier Vignettaz-Beaumont était consacrée à la pré¬

sentation d'un projet de rue résidentielle. Le Conseiller Communal Pierre Kaeser confirmait ä cette occasion les informations parues dans la presse en avril : l'autorité communale préfère attendre et laisser à d'autres villes le soin de faire de telles expériences. La limitation à 50 km/h ne trouve non plus pas grâ¬

ce devant l'autorité communale fribourgeoise.

C'est ainsi que l'on traite à Fribourg les propositions venues des habitants et des associations de quartier, quitte, à la première occasion, à déplorer le man¬

que d'intérêt des Fribourgeois pour la chose publique.

(28)

NOUS DEVONS TOUS CHANGER DE COMPORTEMENT, NOUS TOUS, ET PAS SEULEMENT LES AUTORITES EN VOICI QUELQUES EXEMPLES :

ALTERNATIVE 1 : LE PLAISIR D'ALLER A PIED

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WiMäMSm Marcher peut être partout un plaisir, pour peu qu'il se passe quelque chose, qu'il y ait de l'ambiance (par exemple, le samedi, au marché de la Grand'Rue). Les urba¬

nistes le disent et les villes évoluées le démontrent : les gens vont volontiers à pied à condition d'être épargnés par les gaz, le bruit et les entraves de la circu lation automobile.

(29)

30

ALTERNATIVE 2 : PLACE A LA VIE !

Par bonheur, ces escaliers à la rue de l'Hôpital tiennent les voitures à distance des maisons.

Sa place au soleil Nos places et nos rues doivent

être reconquises par les habi¬

tants pour les contacts humains, la détente, le jeu. Pour des ac¬

tivités et des fêtes organisées ou spontanées, pour des terras¬

ses de cafés, des coins où se tenir, des marchés de toute sor¬

te, du théâtre dans la rue, des aubades. Pour enfin y vivre.

Il faut créer des lieux de ren¬

contre attractifs, où il y ait place pour la chaleur humaine, la joie de vivre, les échanges, où des gens de tous âges se sen¬

tent à l'aise et en oublient l'angoisse et l'isolement. Et cela pas seulement au centre de la ville : dans chaque rue de chaque quartier, nous avons be¬

soin d'espace, où, en habitants de son quartier, nous puissions nous rencontrer, en étant en sé¬

curité, les enfants pouvant jouer et les vieux trouvant des bancs pour musarder. Les espaces pu¬

blics ne manquent pas. Il faut

les rendre aux piétons, aux usagers de la ville. Les gens en prendront tout naturellement possession pour retrouver les joies de la convivia¬

lité. Si, comme adulte, on a perdu le sens de ces joies simples, il suffit de regarder les enfants !

On le voit ici : bavarder est encore un plaisir. On a de la place, des arbres, de l'air...

(30)

ALTERNATIVE 3 : REDONNER VIE AUX RUES DE NOS QUARTIERS D'HABITATION

CONSEIL COMMUNAL ET RUES RESIDENTIELLES Le groupe «Action piétons» réagit Dans un communiqué» le groupe « Action piétons dans la ville » s'étonne de la réponse négative du Conseil communal de Fribourg au sujet des neuf propositions de rues résidentielles soumises à l'étude par les Intérêts du quartier de Beauregard, Gambach et Vignettaz-Nord.

S'exprimant au nom du Conseil communal, M. Pierre Kaeser avait annoncé succinctement, le 26 mars 1980, que l'administration n'avait rsi le temps ni le personnel pour entre¬

prendre de tels essais. « Cette ré¬

ponse est inadmissible de la part d'un exécutif soucieux des désirs de la population », affirme le groupe, qui précise : « D'une part, elle n'en¬

courage pas celle-ci à une partici¬

pation pourtant si souhaitée de la part de nos autorités ; d'autre part, l'aménagement de rues résidentiel¬

les est trop important et urgent pour être ajourné indéfiniment. »

Dans les rues résidentielles, le tra¬

fic motorisé n'est pas interdit, mais il est réduit à 20 km/h ; la priorité

est accordée aux enfants qui jouent et aux parents. Pour les piétons en général, les avantages de telles rues sont évidents, car l'espace public à Fribourg est de plus en plus res¬

treint par les voitures privées.

Le groupe « Action piétons dans la ville » est conscient que la création de rues résidentielles exige du temps et de la réflexion. De nom¬

breux exemples dans d'autres villes prouvent qu'elles sont parfaitement réalisables. Mais elles nécessitent, bien sûr, l'accord et la collaboration des autorités communales. C'est pourquoi le groupe invite le Conseil communal à réexaminer cette ques¬

tion, dans le but d'améliorer la qua¬

lité de la vie dans les quartiers d'habitation. (Com.-Lib.)

tM Ü CO s S

to Oo O

L'exemple à Baie d'une "rue résidentielle" : la Bärenfelserstrasse.

(31)
(32)

DANS UNE "VILLE POUR LES HABITANTS", LES TRANSPORTS EN COMMUN ONT LA PRIORITE.

NOUS AVONS UN URGENT BESOIN DE TRANSPORTS PUBLICS ATTRACTIFS.

ALORS SEULEMENT, LES AUTOMOBILISTES CHANGERONT DE MODE DE TRANSPORT.

LES TRANSPORTS EN COMMUN SONT UN SERVICE POUR LES HABITANTS ET DOIVENT ETRE SOUTENUS MASSIVEMENT PAR LA VILLE !

REVENDICATIONS : LES TRANSPORTS PUBLICS

•ont besoin de couloirs réservés, partout où cela est possible, au moins en direction de la ville (et cela serait praticable en bien des endroits, à condition de supprimer des places de stationnement le long des voies de transit)

•ont besoin de la priorité aux feux rouges, avant le trafic individuel, AFIN que les temps de parcours soient sensiblement réduits.

LES TRANSPORTS PUBLICS

•ont besoin de véhicules, si possible des trolleybus qui ne polluent pas, AFIN que les attentes aux arrêts de bus soient moins longues.

LES TRANSPORTS PUBLICS doivent être meilleur marché.

UNE COMPARAISON A L'ECHELLE REELLE : fT

15 autos = 30, personnes

1 car = 30 personnes

En 1978, les transports en commun de la ville ont organisé un concours. Une très bonne idée ! Andrea Montado de Minusio a pris cette belle photo.

Actuellement, peu de gens ■hhmmmmi empruntent les transports publics : des ména¬

gères faisant leurs courses, des-gens âgés qui n'ont pas de voiture, des écoliers.

Cela doit changer !

»

"O

(33)

34

ALTERNATIVE 5 : LE PLAISIR (EGALEMENT) DE ROULER A VELO

"Sur de courtes distances, le vélo est le mode de locomotion le plus économique et le plus écologique."

Cette constatation s'appuie sur des données scientifiques : avec la même dépense d'énergie, un cy¬

cliste couvre 37 km alors qu'un marcheur n'en fait que 14 km.

Mais la même énergie, traduite en carburant, permet à une auto de couvrir seulement de 350 à 1500 m.

suivant sa cylindrée.

Le vélo a bien d'autres avantages:

il prend peu de place, il est à la portée d'un enfant, silencieux, d'un entretien simple et bon mar¬

ché.

Il est de plus excellent pour la santé à notre époque des maladies de civilisation provoquées par le manque d'exercice, la tension ner¬

veuse et la suralimentation.

Mais ce n'est évidemment pas un

plaisir que de devoir se faufiler sans protection entre les colonnes de voitures comme c'est le cas à Fribourg. On leur interdit même la descente de la rue de Lausanne, du Varis et de la Gd'Fontaine et on oublie même de leur réserver des places de stationnement à la place de la Gare réaménagée.

Même le TCS dans un récent numéro de la revue "Touring" relève le triste sort des cyclistes perdus dans la marée automobile :

L« vélo c'nt btai joli...

mal* I«« platM cycteMw où

Il faut aux cyclistes un minimum d'espace vital et autre chose à respirer que les gaz des voitures. Des pistes cyclables sont souhaitables et là où ce n'est pas possible, les automobilistes doivent les respecter.

(34)

ALTERNATIVE 6 : TENIR LE FLOT DU TRAFIC A L'ECART

35

Les notions de trafic et de stationnement sont en relation directe. On n'a pas encore suffisamment conscience que les aires de stationnement, soit le nombre de places de parcs au centre-ville, influent directement sur le volume du tra¬

fic motorisé individuel. La politique en matière de sta¬

tionnement est, de ce fait, l'instrument le plus efficace pour agir sur la surcharge du réseau urbain par les véhicu¬

les privés. Du fait qu'il est établi que le besoin en pla¬

ces de stationnement au centre-ville ne peut être couvert entièrement (pour des raisons financières et urbanistiques), il serait déraisonnable de s'engager plus dans cette voie.

On doit en conséquence établir la règle suivante :

Le nombre des places de stationnement et leur répartition doit être adapté à la capacité d'absorption du réseau des voies de circulation. Le nombre des places de stationnement autorisées doit être res¬

treint, suivant les secteurs.

Ville de Lucerne, Concept urbanistique - 1976.

(35)

Pour conclure :

une suggestion de voir ailleurs

Nous étions récemment à Bienne : Quel changement ! Quel soulagement de pouvoir flâner dans un centre-ville libéré des voitures. Mais aussi, combien les gendarmes chargés de régler la circulation aux carrefours sont, dans cette ville, aimables envers les piétons : ils ne les laissent pas "poireauter"; dès que deux ou trois se sont assemblés, ils interrompent le flot des véhicules pour les laisser vite passer !

Nous étions agréablement surpris d'une telle attitude. C'est qu'à Fribourg nous n'y sommes pas habitués.

Quel est chez nous le responsable pour des zones libres de voitures Le Conseiller communal Pierre Kaeser.

Et qui est responsable pour la police locale ? Le Conseiller communal Claude Schorderet.

Qu'en serait-il, si ces notables affairés de petite ville mettaient une fois le nez au dehors ?

On affirme qu'il faut voyager pour élargir ses horizons.

Ils pourraient à l'occasion emmener avec eux leurs chefs de service et leurs experts, afin de constater qu'il est possible dans une ville de planter autre chose que des feux rouges...

(36)

Ce cahier de Pro Fribourg groupement "Action Piétons

• qui a déjà tourné un film Super-8 sonorisé "Les Piétons dans la ville", lequel a été présenté lors d'assemblées de quartier et est à la disposi¬

tion des groupes intéressés.

• qui a organisé, à la veille du dernier Carnaval, un enter¬

rement du piéton, qui a réuni 200 participants dans une ma¬

nifestation à travers la ville.

• qui a pris position à chaque occasion contre la politique anti-piétons des autorités com¬

munales (voi r en p. 31).

• qui a participé à la fonda¬

tion d'une section fribourgeoi- se de l'Association suisse des transports (AST).

(Adaptation française de Gérard

i été réalisé par le dans la ville" :

• Le groupement dispose égale¬

ment d'une collection de dias sur les zones piétonnes, les rues résidentielles et la modé¬

ration du trafic, en Suisse et à 1'étranger.

• Il lancera prochainement de nouvelles actions de sensibili¬

sation, avec de l'humour et de la fantaisie, actions auxquel¬

les vous êtes invités à vous joindre (information auprès de Walter Tschopp, Pl. supérieure 28, Fribourg. Tel. 22.17.73.)

• Ce cahier a été réalisé avec la participation de Georg Bohr, Primula Bosshard, Colette Dreyer, Marc Kessler, Peter Krebs,

Sabine Moser, Hermann et Verena Schöpfer et Walter Tschopp.

Bourgarel)

un tract de notre groupe ...

et une photo d1 ambiance de l'en¬

terrement du piéton ... fe.

(37)

En bref

• PRO FRIBOURG SE PORTE BIEN. - Le chiffre de 1 '620 membres atteint en 1979 est déjà dépassé. Et avec la relance de l'édition en langue allemande de PRO FREIBURG, nous dépasserons bientôt le cap des 2'000 membres. Nous signa¬

lons à nos membres-abonnés que, s'ils désirent recevoir également la revue en allemand, il suffit de nous en faire la demande.

L'assemblée générale de notre mouvement, le 30 juin, était suivie d'un débat sur l'initiative en faveur de la culture. Initiative- sympathique, bien qu'un peu floue, chacun s'accordant pour reconnaître qu'il ne s'agit pas seulement d'avoir plus d'argent pour l'utiliser toujours de la même façon, mais qu'il faut définir une politique culturelle nouvelle. Une intervention a mis l'ac¬

cent sur les "oubliés" de la culture : nombre de femmes et la quasi totalité des immigrés. Nous reviendrons évidemment sur ce sujet. Mais, en attendant, il est nécessaire de relancer la récolte des signatures. Nous prévoyons une action à l'automne pour laquelle nous avons besoin de collaborateurs. Prière d'aviser notre secrétariat, Stalden 14.

• LE "MONSTRE" DES GD'PLACES REFAIT SURFACE. - Le serpent de mer du

"Théâtre"- maison des congrès va refaire parler de lui. Dans le plus grand se¬

cret, et toujours sans consultation des milieux intéressés, on aurait refait un projet plus "compact" : une compression qui ne parviendra guère à diminuer son coût, tellement le premier projet avait été sous-évalué. C'est dire que le débat va porter une fois de plus sur les priorités- en ville de Fribourg.

Faut-il par exemple pour cette réalisation de prestige (bien terni), reculer d'autres réalisations, comme par exemple le pont de la Poya ?

• LA CATHEDRALE SE REFAIT UNE JEUNESSE. - L'échéance de î981 a (parfois) du bon : ainsi procède-t'on à un nettoyage de la nef qui apparait en ce moment presque dans sa pureté initiale, avant les adjonctions du 17e s.

On s'apprêterait pourtant à remettre en place ces "croûtes" qui en rompent la ligne. Est-ce judicieux, au moment où la mise en place des verrières hau¬

tes de Manessier vont donner un accent nouveau à l'ensemble ?

• UNE LIBRAIRIE A IDEES ? - Résolument bilingue, non conformiste, la librairie LINDWURM s'installe dans de nouveaux locaux bien pensés à la rue de Lausanne 41. Ce peut être un pôle d'animation culturelle, avec votre par¬

ticipation.

• REMUE-MENINGES POLITIQUE. - AoQt 1980 : naissance d'un parti libéral.

Septembre 1980 : retrouvailles des chrétiens-sociaux fribourgeois et constitu¬

tion d'un nouveau parti.

L'événement a plus de portée qu'il^n'en paraît de prime abord. Fribourg entre dans l'ère de la pluralité politique. Déjà, l'émergence, ces 20 dernières an¬

nées, du parti socialiste a modifié le paysage politique. Les vieux adversai¬

res fatigués de 1848 sont devenus des partis de routine. Un vide s'est creusé au centre.

Les deux nouveaux partis ont une chance de faire basculer ces ancêtres. Libéré de la nostalgie d'un bercail où il ne faisait que de la figuration, le parti chrétien-social peut adopter un profil novateur. Quant au parti libéral, comme dans les cantons protestants romands, sans avoir jamais une assise très large (encore qu'à Genève...), il peut avoir une tête pleine d'idées.

Le Canton de Fribourg serait-il en train de surmonter le traumatisme du Sonder bund et d'acquérir une dimension pleinement suisse ? Ce ne serait pas le moin¬

dre des événements de l'année du 500e anniversaire de son entrée dans la Confé dération.

(38)

La Vieille Ville en danger constant î

Il y a bien un règlement de protection, mais que parfois l'Etat et la Commune ne respectent pas. Et il y a toujours quelques pe¬

tits malins pour essayer, lors de transformations ou de réfection d'un toit, de gagner un étage, (quitte, au pire, pensent-ils, à payer une amende). Une tentative de cette sorte avait déjà échoué au Stalden 8. Ce mois-ci, c'était le tour d'un immeuble au bas de la Samaritaine. Le coup du "fait accompli" n'a, cette fois encore pas réussi. L'entrepreneur, M. Louis Corpataux, a dû en rabattre.

Mais le résultat final n'est quand même qu'un compromis bâtard : ce n'est pas une solution architecturale. Nous souhaitons à l'ave nir que M. Etienne Chatton veuille considérer que notre Vieille Ville mérite mieux que ces "à peu près".

I 4

Jj».- - ./

. Or KVM.'

Une surélévation abusive :

Sous le regard consterné de S te Anne Photo de droite, du coté Sarine...

• VERS UNE RELANCE DE L'INSTITUT FRIBOURGEOIS

Le 16 septembre, à l'initiative du Conseiller d'Etat Cottier, s'est tenue une première réunion pour tenter de redonner vie à l'Institut fondé et animé par Gonzague de Reynold. Le besoin d'un organe de coordination est évident. Il faut aussi que ce soit un organe de consultation. On saura dans les prochains mois si les autorités sont réellement à la recherche d'interlo¬

cuteurs et pas seulement d'un alibi culturel.

(39)

Mettre 17 homme au centre

des préoccupations

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m

VVu $c, î~v> •-u

L'Association Suisse des Transports (AST) à Fribourg Une section de cette association novatrice a été constituée à Fribourg le 9 juin. En plein démarrage, 11 AST compte 151000 membres et des sections dans presque toutes les parties de la Suisse, à l'exception du Tessin, du Valais et du Jura.

Au contraire des clubs traditionnellement trop exclusivement

"pro" moteur..., l'AST a pour but de promouvoir un trafic épar¬

gnant l'énergie et l'environnement. L'AST n'est pas pour ou con¬

tre tel ou tel mode de locomotion. Il est un club pour les gens et non pour des véhicules, un club dans lequel on entre en tant que personne et non comme automobiliste, motard, piéton ou client des CFF. L'AST répond bien entendu aux besoins spécifi¬

ques des automobilistes en leur fournissant les prestations ha¬

bituelles. Des renseignements sont contenus dans une brochure très explicite, que l'on peut obtenir auprès de :

Association Suisse des Transports AST Section de Fribourg

Tel. 037 24 09 54

Case postale 924 1701 FRIBOURG

Références

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In most cases, ordering of O/R name components is not significant for the mappings specified by this document. However, Organisational Units and Domain Defined Attributes

messages which were collected to produce this data. We have, however, ignored this effect since these measurement messages represent less than 0.3% of the total traffic.) The