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Holmes Magazine, 2010-03-01
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Faits saillants - Écologique ce bâtiment?
Arsenault, C. D.; Newsham, G. R.; Thompson, A.
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https://nrc-publications.canada.ca/eng/view/object/?id=58ad71db-91fd-4dd5-83e0-1274ff9a9f36 https://publications-cnrc.canada.ca/fra/voir/objet/?id=58ad71db-91fd-4dd5-83e0-1274ff9a9f36Écologique ce bâtiment?
Le 01 mars 2010
Les bâtiments consomment beaucoup d'énergie non renouvelable et ajoutent aux gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère. Pour alléger cette empreinte sur l'environnement, on a érigé des bâtiments prétendument « verts », dont la construction et l'exploitation devaient utiliser un minimum d'énergie et qui devaient offrir des conditions ambiantes plus salubres et plus agréables à leurs occupants.
Plusieurs pays et régions ont élaboré des programmes pour la construction de bâtiments écologiques telle l'initiative LEED (Leadership in Energy and Environmental Design
– conception d'avant-garde sur les plans de l'énergie et de l'environnement) au Canada et aux États-Unis, afin de promouvoir des édifices plus durables.
Les chercheurs du CNRC compareront des édifices à bureaux « verts » et classiques en les passant au peigne fin, de la concentration de dioxyde de carbone au niveau de bruit, sans oublier le degré de satisfaction des travailleurs.
Fonctionnement d'un bâtiment écologique
Après avoir analysé les données de 100 bâtiments commerciaux certifiés LEED, l'Institut de recherche en construction du CNRC(IRC-CNRC) a découvert qu'ils consommaient en moyenne 18 à 39 pour cent moins d'énergie par étage que les édifices ordinaires de
des bâtiments LEED utilisent individuellement plus d'énergie que les édifices ordinaires similaires, ce qui laisse croire que les améliorations prévues ne se concrétisent qu'en partie. Par ailleurs, on s'est rendu compte que le rendement énergétique des bâtiments LEED mesuré présente peu de corrélations avec le niveau de certification (ainsi, les édifices Or et Platine du programme LEED ne fonctionnent pas mieux que ceux qui ont reçu l'attestation Argent) ou avec le nombre de crédits « énergie » (qui s'appuient sur les économies d'énergie prévues) obtenu par le bâtiment à sa conception.
« Les bâtiments écologiques ont tendance à obtenir leur certification en fonction de leur concept, mais une fois qu'ils sont habités, on se préoccupe très peu de leur fonctionnement et de savoir s'ils se montrent à la hauteur des attentes eu égard aux économies d'énergie et à la qualité de l'environnement intérieur », explique Guy Newsham, chef du groupe de l'éclairage à l'IRC-CNRC.
La science intervient
Pour dresser un bilan, M. Newsham et l'agente de recherche Alexandra Thompson, du groupe de la ventilation et de la qualité de l'air intérieur de l'IRC-CNRC, pilotent un projet qui
permettra d'évaluer puis de comparer des édifices à bureaux écologiques et ordinaires de taille équivalente du Canada et du nord des États-Unis.
L'objectif est de glaner des données pour aider le secteur du bâtiment à rehausser la conception et la performance des deux types d'édifices, tout en dotant les programmes d'évaluation écologique de bases scientifiques plus solides.
Pour y arriver, les chercheurs du CNRC ont conçu et fabriqué des dispositifs qui analyseront l'environnement physique du bâtiment, notamment l'acoustique, l'éclairage, les conditions thermiques et la qualité de l'air. Un chariot garni d'appareils prendra un « instantané » des variables physiques comme la vélocité de l'air, la température, le taux d'humidité, la concentration de divers gaz (par ex., dioxyde de carbone et monoxyde de carbone), les particules présentes dans l'air et la distribution de la lumière. Ces mesures seront prises à de nombreux endroits dans le bâtiment pendant un ou plusieurs jours.
L'équipe de recherche recourra aussi à six « stations météorologiques » intérieures qui effectueront des relevés sur des variables secondaires, notamment la luminosité, le niveau de bruit, la température et la concentration de dioxyde de carbone. Des moniteurs pyramidaux seront déposés à des endroits précis où ils resteront plusieurs jours ou semaines pour donner un aperçu des conditions sur une plus longue durée.
De gauche à droite, les membres de l'équipe : Chantal Arsenault, Guy Newsham et Alexandra Thompson. Un chariot chargé d'appareils prendra un instantané de diverses variables comme le taux d’humidité et la température dans les bâtiments « verts » et ordinaires. Des stations météorologiques intérieures de forme pyramidale brosseront un tableau de la situation à plus long terme.
L'IRC-CNRC œuvre avec plusieurs partenaires, y compris le gouvernement fédéral et les provinces, des entreprises spécialisées dans les services et le mobilier de bureau ainsi que des organisations de construction écologique pour identifier les édifices susceptibles de participer à l'étude (on en a recensé une quarantaine jusqu'à présent). Cette dernière devrait prendre fin d'ici 2012.
En plus de recueillir des données physiques, l'équipe de recherche a rédigé un questionnaire pour les occupants des bâtiments, afin de recueillir leurs impressions sur leur environnement ainsi que leur degré de satisfaction au travail, leur état de santé et leurs habitudes en matière de déplacements.
L'évaluation enrichira les premières constatations émanant d'autres études. Ainsi, une
tendance a fait ressortir une diminution du degré de satisfaction concernant l'acoustique dans les bâtiments écologiques. En effet, l'aménagement à aire ouverte avec des divisions moins hautes entre isoloirs pour mieux laisser diffuser la lumière et les surfaces dures qui favorisent la qualité de l'air donnent lieu à des doléances au sujet du bruit et du peu de confidentialité des conversations.
« Mais le but n'est pas de diagnostiquer un bâtiment donné ou d'en identifier les problèmes, précise M. Newsham. Nous voulons recueillir les données de tous les bâtiments, puis les examiner dans leur ensemble pour en tirer des conclusions générales sur les aspects des édifices écologiques qui donnent de bons résultats et ceux qu'il faut améliorer. »
Un outil pour l'avenir
Mme Thompson estime que les exploitants de bâtiments pourraient se servir des résultats de l'évaluation pour améliorer ou modifier l'espace physique. En outre, les conseils
pourraient recourir à cette information afin de créer des outils d'évaluation utilisables après l'occupation du bâtiment ou pour adapter leurs systèmes d'appréciation.
Et de conclure M. Newsham : « Si cette évaluation a son utilité pour le secteur du bâtiment, nous pourrions repasser régulièrement dans les bâtiments voir si la situation s'améliore ou empire avec le temps. »
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