A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
S YLVIE R OELLY H ANS Z ESSIN
Grandes déviations spatiales pour un système gradient stochastique infini-dimensionnel
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 23, n
o2 (1996), p. 193-209
<http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_1996_4_23_2_193_0>
© Scuola Normale Superiore, Pisa, 1996, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze » (http://www.sns.it/it/edizioni/riviste/annaliscienze/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisa- tion commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
gradient stochastique infini-dimensionnel
SYLVIE ROELLY - HANS ZESSIN
1. - Introduction
Dans un travail
precedent ([CRZ])
nous avons identifie les lois des solu- tions deSystemes
GradientsStochastiques
infini-dimensionnels notes dor6n-avant SGS- comme les mesures de Gibbs sur
1’espace
destrajectoires
Q =C(0,
T;R)Zd
associes a despotentiels
hamiltoniens d’une certaineforme,
quenous avons
explicitee.
Nous nous int6ressons ici auxprincipes
degrandes deviations, principe
de Boltzmann etprincipe
variationnel induisants differentesinterpretations
de lapropriete gibbsienne
des SGS.Plus
pr6cis6ment,
dans la deuxiemepartie
nous montrons commequoi
les solutions de SGS sont les etats
d’ equilibre
pour une certaine interaction entre lestrajectoires,
au sens ou ce sont les lois sur Qqui
maximisent la fonctionnelled’ energie
libre associ6e a cette interaction. Cettepropriete
foumitainsi une caract6risation de
type
variationnel des solutions de SGS. Enappliquant
le
principe
deBoltzmann,
nous montrons alors l’existence d’unprincipe
degrandes
deviations pour laloi,
sous une mesureproduit
dereference,
duchamp empirique
restreint a un niveaud’ energie
bien choisi. Dans le cas ou il y a unicite de la mesure de Gibbs sur1’ espace
destrajectoires Q
nous prouvons la convergence dite"equivalence d’ensembles", qui
permetd’approximer
cettemesure de Gibbs par certaines
probabilites
conditionnees.Dans la troisieme
partie
nous nous int6ressons auxgrandes
deviations duchamp empirique
autour de la solution d’un SGS. Les resultatsg6n6raux
de Co-mets
[Co]
sur lesgrandes
deviations autour de mesuresgibsiennes s’appliquent
a notre contexte. De
plus,
nous donnons ici uneexpression explicite
etsimple
de la fonctionnelle d’action
(ou entropie)
en fonction de la derive du SGS.DEFINITIONS et NOTATIONS
Rappelons
brievement comment, selonDobrushin,
l’on decrit unchamp
aleatoire sur un espace abstrait par ses
caracteristiques
locales(X
sera toura tour R ou
1’ espace
des fonctions continues a valeurs reellesC (0,
T ;R)).
Pervenuto alla Redazione il 5 luglio 1994.
DTFINITION 1.1. Une interaction T sur un espace mesurable X est
une famille
A C
Zd finie) de fonctions
rielles sur telles ques, pour tout A,..
.
TA -mesurable,
est la tribuengendrie
par lesprojections spatiales canoniques
sur laième
coordonniequand
i décrit A, et. la sirie
B11 A’
converge en toutpoint
deXzd.
Cette s6rie définit alors une fonction
HA appel6e potentiel
hamiltonien surA associ6
DTFINITION 1.2. On
appelle fonction d’énergie
au site 0la fonction ABIJ définie
par:
Nous supposerons toutes les interactions invariantes par
translation,
i.e.of
9i
est la translationcanonique
de site i surX zd .
Soit À =
0¡EZdÀ¡
leproduit
tensoriel infini de mesures de r6f6renceshi
sur X.
DTFINITION 1. 3. Une
probabiliti Q
surX zd
estappelie
une(03C8, À)-mesure
deGibbs si, pour
Q-presque
tout x EX zd
et pour toutepartie finie
A deZd,
01~ x~ est la
projection
de x surQ (. / x A c)
est une versionrégulière
de laprobabiliti
conditionnelleQ (.
etZ~
est une constante de renormalisation.Rappelons
enfin la notiond’ entropie spécifique (ou entropie moyenne)
parrapport à
une mesure deGibbs,
obtenue comme limitethermodynamique
d’en-tropies
locales(cf [G]).
-
DTFINITION 1.4.
L’entropie spécifique d’une probabilité f1
sur par rapport a uneprobabilite gibbsienne
v sur est donnee parol~ =
{i
EZd,
0ik
n, k =1,
... ,dl,
f1 An(resp. V An) désigne
la restriction de f1(resp. v)
à la tribu:FAn’
et I estl’entropie
relative usuelle(ou information
deKullback)
si
it’
est absolument continue par rapport a v’ et sinon ,CADRE du PROBLEME
Sur
1’espace
destrajectoires S2
=C(0,
T; nous considerons le SGSou:
. est une famille de mouvements browniens reels
indépendants
par- tants de1’ origine;
. vest une
probabilité
surRZd ,
invariante sous la famille des translations~~
i EZd,
etportée
parS’ (Zd ),
Ie dual des suitestempérées
surZd ;
. h = est Ie
potentiel
hamiltonien surRzd
associe a une interactionpar paires
ou est un
voisinage sym6trique
de 0 dansZd
etV(O)* d6signe
cevoisinage prive
dupoint
0.(Pour alleger
les notations nous avons 6crith
ia la
place
On suppose, de
plus,
que1’interaction ~
estLes resultats de
Shiga
et Shimizu[SS] (cf.
aussi[DR])
assurent, sous leshypotheses
ci-dessus(en fait,
sous deshypotheses plus generales),
1’ existenceet l’unicit6 des solutions du SGS
(4).
Nous noterons
Q
la loi de cette solution sur S2.Remarquons
queI’hypoth6se
de stationnarit6spatiale
pour w entraine queh, aussi,
est stationnaire et doncQ
est invariante par translationpuisque
vOn notera
Ps (Q)
1’ ensemble desprobabilites spatialement
stationnairessur S2.
2. -
Propriete gibbsienne
etprincipes d’6quilibre
En reprenant et
compl6tant
une idee de Deuschel[De],
nous avons montre dans[CRZ,
Theoreme3.22]
que la loi de la solution du SGS(4)
est, si la condi- tion initiale v estgibbsienne,
une mesure de Gibbs sur1’espace
destrajectoires
Q au sens
rappele
a la Definition 1.3. Nous citons notre r6sultatprecis :
PROPOSITION 2.1. Soit it = une mesure de
reference
surR Zd
et, sur Q, soit P = laprobabilite igale
auproduit infini
de la mesure de WienerPo
deripartition
initiale /10. AlorsQ
est solution dusystème (4),
ou v est une(ip,
mesure de Gibbs
(p
interaction bom,6e d’hamiltonienh),
si et seulement siQ
estune
P)-mesure
deGibbs,
oic lepotentiel hamiltonien fi
sur S2 associi estdonni,
pour tout i EZd,
paret
ou A est le
générateur infinitésimal
associe ausystème (4).
Dans 1’ enonce
precedent
nous avonsexplicit6 le potentiel
hamiltonien7~
sur
1’ espace
destrajectoires plutot
queI’ interaction 4> qui 1’ engendre
car celle-ciest peu maniable
(et
peu616gante).
Nous la donnons ci-dessous par souci decomplétude. 4>
est la somme d’une interaction 4) provenant de ladynamique (g6n6rant
1’ hamiltonien~)
et de 1’ interactioninitiale §3
entre lesparticules:
(D, interaction par
triplet (et
nonplus
parpaires),
satisfait:. pour i
. pour
.
4)A =
0 si card 1> > 4.Une
interaction 03A6
etant ainsi construite sur1’espace
destrajectoires Q
laquestion
naturelle suivante se pose:Quels
sont les etats dusysteme,
i.e. leselements de
qui repr6sentent
un au sensou ils maximisent la fonction
d’ energie
libre:of
A, est 1’ energie
au site 0 induitepar 4> (d6finie
en( 1 ))
et H est1’ entropie spécifique (d6finie
en(3))?
Le th6or6me suivant
répond à
cettequestion.
THÉORÈME 2.2. Il y a
bijection
entre l’ensemble des etatsd’iquilibre
surl’espace
destrajectoires
Q =C(O,
T ;R)Zd
pourl’interaction 03A6
decrite en(8)
etl’ensemble des
/1 )-mesures
de Gibbs surRZd ;
enparticulier,
tout etatd’equilibre
est solution du
systeme (4)
danslequel
v, la conditioninitiale,
est une03BC)-
mesure de Gibbs.
PREUVE. Le
premier
argument est1’ equivalence
entre le concept de mesure de Gibbs au sens d6fini en(2)
par lescaractéristiques
locales dans1’ espace,
etcelui de mesure
d’6quilibre
pour lamécanique statistique.
Nous lepr6cisons
dans la
proposition
suivante. Soit v une(ip, /1)-mesure
de Gibbs fixée etQ
la solution de
(4)
de condition initiale v. Notons e son6nergie
d6finie par:e
= Q(A~).
> PROPOSITION 2.3. Les
proprietis
suivantes sontequivalentes
pourQ’
EPs (0)
PREUVE.
(I) c (i i i ) :
C’est leprincipe
variationnel de lamecanique statistique:
lesmesures de Gibbs sont les etats
qui
maximisentI’energie
libre(cf.
par exem-ple [G]).
/., . /8.’
Donc si
Q
etQ’
ont memeenergie
ce
qui
entraine1’esalite.
Mais
Q
est uneP)-mesure
deGibbs,
donc elle maximise1’energie
libre.Ainsi la demière
in6galit6
est uneegalite
etQ’
maximise aussi1’ energie
libre.0
REMARQUE.
Nous avons introduit dans laproposition pr6c6dente
la formu-lation
(ii)
pour mettre en evidence le fait que, siQ’
est un etatd’equilibre d’£nergie
e,Q’
minimise1’ entropie sp6cifique
sur son niveaud’£nergie;
cecisuscite l’id6e de conditionner par rapport aux niveaux
d’£nergie,
ce que nous ferons au Theoreme 2.4.Reprenons
maintenant la preuve du Theoreme 2.2qui
devient immediate.Les etats
d’équilibre pour 4>
sont,d’ apres
laProposition
2.3, les(4), P)-mesures
de
Gibbs, qui d’ apres
laProposition 2.1,
sont les solutions du SGS(4) quand
la condition initiale v decrit 1’ensemble des
(§3, it)-mesures
de Gibbs. DNous
appliquons
les resultatsprecedents
a 1’6tude du comportement duchamp empirique
sur le niveaud’ energie
THtORtME 2.4. Soit
Rn,w
EPs (Q)
lechamp empirique
de cc~ E S2 dans le cubedéfini
par1 -
oi~
Wen) désigne
l’ilimentAn-périodique
de Qqui
coincide avec (0 surAn. Alors,
pour tout sous-ensemble mesurable r de
Ps (Q),
~ et d est une distance induisant la
topologie
étroite sur ’,
PREUVE. C’est une
application
directe duPrincipe
de Boltzmann abstraitd6montr6 dans
1’ Appendice
de[RZ], qui
assure 1’ existence d’unprincipe
degrandes
deviations pour une famille de mesures conditionn6es sur un espace tresgeneral
et exhibe la fonctionnelled’action, quand
l’on sait que ces mesures non conditionnees satisfontd6 A
a unprincipe
degrandes
deviations.Or, d’ apres
Comets
[Co] (cf.
aussi[01]),
c’est le cas pour la suite de mesures(P
oR-1),,
et la fonctionnelle d’action associee est
H(., P).
D’ ou le resultat.’
D
Donc, d’ apres
le theoremeprecedent,
laloi,
sous la mesureproduit
P, duchamp empirique
restreint au niveaud’6nergie E(e)
satisfait a unprincipe
de
grandes
deviations dont la fonctionnelle d’action estCela
signifie
que, sous cette loiconditionn6e, Rn,
realiseasymptotiquement typiquement
les 6tatsqui
minimisent1’ entropie sp6cifique sur ~ (e), qui
ne sontautres,
d’ apres
laProposition
2.3 et le Th6or6me2.2,
que les solutions du SGS(4)
de condition initiale une(§3, ~)-mesure
de Gibbs.Dans le cas ou 1’ensemble des
f1)-mesures
de Gibbs se reduit a un seulelement v, 1’ ensemble des mesures
d’équilibre pour 4>
se reduit a l’élémentQ
et 1’ on peut
preciser
les resultats du Th6or6me 2.4.THgORtME 2.5.
Quand
l’ensemble desf1)-mesures
de Gibbs est lesingleton
alors on a I’
"equivalence
d’ensembles " suivante:PREUVE.
Quand Q
est le seul element deE (e) qui
y minimise1’ entropie,
il d6coule directement du Theoreme 2.4 que
Mais,
pour tout fonction F bomée mesurable surQ,
car
l’image
de P parl’application w
2013~wen)
est invariante par translationspatiale.
Doncce
qu’il
fallait demontrer. DCela
s’interprete
de lafaqon
suivante: on cree une interactionforte
detype
gradient
entre desparticules
initialementindipendantes
enforgant
leurchamp
empirique
aappartenir a
un niveaud’ energie
bien choisi.3. - Grandes d6viations autour de la mesure
gibbsienne d’6quilibre
Dans la
partie precedente
nous avonsrappel6 (respectivement etabli)
1’ exis-tence d’un
principe
degrandes
deviations pour Iechamp empirique Rn,w
sousla mesure
produit
P(resp.
sous la mesure Pconditionn6e);
nous avons deplus
montre au Th6or6me 2.5 la convergence, sous certaineshypotheses,
desmesures aleatoires
Rn,,,
vers la mesure deterministeQ,
loi du SGS(4)
decondition initiale v, une
03BC)-mesure
de Gibbs surRzd.
Il est maintenant natureld’analyser
lesgrandes
deviations eventuelles deRn,w
sous laP)-
mesure de Gibbs
Q.
Enappliquant
a notre contexte les resultatsg6n6raux
deComets
[Co]
sur leschamps gibbsiens
d’unespace S2
=XZd
ou X estpolonais (quand S2
est moinsgeneral
voir[01]
ou[FO]),
l’on obtient laPROPOSITION 3. l. Le
champ empirique Rn,w satisfait
sousQ
à unprincipe
degrandes
djviations dontla fonctionnelle
d’actionH(., Q) virifie:
oi~ la
"pression"
associee al’interaction -~,
vautRemarquons
de suite que,puisque
L’ expression (9)
ne nous satisfait pas entierement dans ce contexte carl’expression de 03A6
donnee en(8) (et
a fortioriA03A6
et est trescompliquee.
Notre but est donc de calculer directement
H( . , Q) d’apres
la Definition 1.4 afin d’obtenir uneexpression plus explicite
ouapparaissent
directement les donnees duprobleme,
i.e. lesinteractions w
et~.
Tout
d’abord, analysons
le casparticulier
fondamental ou 1’ interaction parpaires w
induisant ladynamique Q
esttriviale,
c’ est-a-direqu’elle
se r6duit àl’interaction propre
L’hamiltonien h associe
£ w
sur devient:et le SGS
(4)
a, pourchaque coordonn6e,
unedynamique
detype
brownienneavec derive
(_ - 2 ~~po) indépendante
desdynamiques
des autres coordonnées.Seule une interaction
initiale §3 (dans v)
estpossible.
Nous obtenons le r6sultat suivant:PROPOSITION 3.2.
Quand
l’interaction q; induisant ladynamique
du SGS(4)
est
degeneree
en une seule interaction propre q;o alors l’interaction au niveau destra v .ectoires iD
est aussidegeneree
etl’entropie
par rapport tiQ
devient pour S EPS (0)
1où
So
est lamarginale spatiale
de S surC (0, T ; R), S (0)
est laprojection
au temps 0 de S sur etFo
estla fonctionnelle
suivante surC(0, T ; R):
PREUVE. Revenons a la definition de H donnee en
(3):
Mais
Nous cherchons a identifier Par le th6or6me de
Girsanov,
pour u
En
appliquant
la formule d’ Ito a on 61imine1’ integrale stochastique
de1’ exponentielle:
D’ ou
of la fonctionnelle
Fo
surC (o, T; R)
est celle de1’ expression (12),
etH (S (0), 03BC) -H(S(o), v) =
+00 silimn 1 f log
card AndS(O) =
+00.Puisque
S est stationnaireDonc
(13)
devientce
qui
est1’ expression
recherchee. DREMARQUE 3.3. On v6rifie que
1’ expression (9)
est bienequivalente
à1’ expression (11);
dans ce casd6g6n6r6, 1’ energie
au site 0 associee A 4) n’estune fonction que de la coordonnee du site 0: pour N
E S2, d’ apres (7),
cette demière
egalite permettant d’ interpreter Fo
comme une fonctionnelled’ energie.
D’autre part,
puisque
1’ on a
Donc,
dans1’ expression (9),
Mais, d’ apres (10),
Mais, puisque
v est unef1)-mesure
deGibbs,
pour S EPs(Q),
Donc
(9)
devient:ce
qui
estegal a (11).
Au passage, nous avons
prouv6
que dans le cas ou l’interactiondynamique
w est
degeneree
Dans
(11)
l’on identifie clairement les roles distincts d’une part de ladynamique
du SGS(So (Fo)
nedépendant
que decp),
d’ autre part de la condition initiale. Enparticulier,
si la condition initiale v estegale
a la mesureproduit
f1, c’ est-a-dire si l’interaction
initiale §3
entre lesparticules
estnulle ,
alorsQ
est la mesure
produit
demarginale spatiale Qo,
la loi du mouvement brownien de et1’ egalite (11)
devient:qui s’écrit,
si S est demarginale So egale
aQo,
ou nous
rappelons
quePo, marginale
deP,
est la mesure de Wiener de condition initialeCette demière "formule de translation" est
identique
a la formule(5.8)
de
[RZ],
que nous avions etablie pour montrer que la mesureproduit
estl’unique
mesure deparmi
les mesures demarginale Qo qui
minimise1’ entropie sp6cifique H(., P).
Nous nous
replaqons
maintenant dans le cadre d’uneinteraction w
nontriviale satisfaisant les
hypotheses (5)
et(6)
et induisant unedynamique
de typegradient.
Notre theoremeprincipal
est le suivant:THgORtME 3.4.
La fonctionnelle H( . , Q)
desgrandes
diviations duchamp empirique
sous la loiQ
solution de(4) satisfait:
où
S (0)
est laprojection
au temps 0 de S surRZd
et F est lafonctionnelle
localesuivante sur Q:
REMARQUE
3.5.1. On retrouve imm6diatement que, si
1’interaction
estd6g6n6r6e
en uneunique
interaction propre, F =Fo.
2. F est une fonctionnelle locale au sens ou elle ne
depend
que des coor- donn6es i, i EV(O), interagissant
avec le site 0.PREUVE DU THtORtME 3.4. Comme a la
Proposition 3.2,
Nous cherchons donc a identifier ce demier terme.
Puisque
nous nous sommes ramenes a 1’ etude des loisQ
et P conditionnees par leur valeurinitiale,
nous fixonsdor6navant,
sanschanger
lesnotations,
les conditions initiales deQ,
P et des autres lois sur Q en une valeur deterministe donnee.A cause de l’interaction sous
Q
departicules
ext6rieures a avec lesparticules
de
An,
on ne peutplus simplement appliquer
le th6or6me de Girsanov fini- dimensionnel surAn
commeprecedemment.
En suivant une idee de DaiPra, Corollary
4.4 de[Da],
nous allons alors exhiber un encadrement de par desAn
densites de lois de SGS fini-dimensionels
(auxquelles
le theoreme de Girsanovs’applique) approximants
le SGS(4).
Soit ~
un element fixe de Q et la loi surC(O,
T;R )An
de la solution du SGS suivant(les
coordonnees ext6rieures aAn
sontgel6es
en03BEAc):
nsi l’on note 1’616ment de
RZd qui
est lajuxtaposition
deX(t)
sur
RAn
etde ~ (t)
surLEMME 3.6. est absolument continue par rapport à
poan
de densiténotie
Mn,~.
Deplus,
pour tout a) E S2 et nE Zd,
ilexiste ~
et 17 E S2 tels quePREUVE. On
peut appliquer
a theoreme de Girsanov:Supposons
avoir d6montr61’ egalite
suivante:ou
QWAn
est, cettefois,
la loi surC(0, T ;
de la solution du SGS suivant(dans lequel
on agele
les conditions intérieures a enLe membre de
gauche
de(17)
etant une combinaison convexe deMn,j ,
1’ enca-drement
(16)
devient imm6diat. Montrons doncI’£galit£ (17).
Elle resulte d’unepart
du fait que, par construction(d’ apres [SS],
parexemple), Q
est limite pourm infini de d’autre part du fait que
Mn,o,
m > n, a comme fonction deAm
=An
U(AmBAn)
une structuremultiplicative.
Donc soit F une fonction continue bomée sur
C (0, T ;
Nous utilisons alors la structure
multiplicative
deMm,():
D’où
l’égalité (17).
0Nous nous attachons maintenant a calculer
log
pourun ~
fix6trajectoires constantes: ~(t) = ~
E et noteronsh~
la fonction definie par:La difficult6 essentielle est la
presence
deF integrate stochastique
dans1’ egalite
que 1’ on veut 61iminer en
appliquant
la formule d’ Ito a une fonction bien choisie.Pour
ceci,
il fautexprimer
comme legradient
dans la direction i d’une fonction(sur
nedependant
pas de i.D’ apres
leshypotheses (5)
sur l’interaction w la fonctiond’£nergie A~
surRZd
d6finie en
(1)
vaut, pour z ERzd :
Soit
A’
d6finie surR d
par:ou
A+
est le cubeAn "6paissi"
parV(O),
i.e.On note enfin
A~,
paranalogie
avech~,
la fonction definie parEt similairement pour
A’,~.
Montrons leLEMME 3.6.
PREUVE.
Donc,
pourou Vi
(resp. V2) signifie
que legradient
se rapporte a la 1 ere(resp. 2ème)
variable.
D’ apres 1’ hypothese (6),
CPUI estsymétrique.
Doncet
(car
parsym6trie
deV(0) : (20)
devient doncet si i ~
An,
Donc, d’ apres
le lemmeprecedent,
et
(18)
devientD’ ou,
pour S EP, (Q),
en utilisant lastationnarité,
Puisque
estborne, limn
card An1 ;
d’autrepart, puisque
n’estfonction que des coordonnees dans
V(O),
pour n assezgrand, At = A~
etla
premiere
limite du membre de droite ci-dessus est uniformeen ~ .
Pour ladeuxieme
limite,
l’on scinde la somme surAn
en une somme surAn
et unesomme sur ou
An
est le cubeAn "amaigri"
deV(O) :
Par bomitude de
Aihi
etVihi,
la somme surdisparait
a la limite. Onremarque que
limn
Mn card An I et,pour i
EA-,
n Ihi - ho
0Oi.
Par localitede
ho,
cette deuxieme limite est aussi uniformeen 03BE
et vautCette uniformite et 1’ encadrement du Lemme 3.6 permettent de deduire que
ou F est bien donnee par
1’ expression (15).
REFERENCES
[CRZ] P. CATTIAUX - S. ROELLY - H. ZESSIN, Une approche gibsienne des diffusions brow-
niennes infini-dimensionelles, Probab. Theory Related Fields 104 (1996), 147-179.
[Co] F. COMETS, Grandes déviations pour des champs de Gibbs sur
Zd,
C. R. Acad. Sci. Paris Sér. 1 (Math) 303 (1986), 511-514.[Da] P. DAI PRA, Large deviations and stationnary measures for interacting particle systems,
Preprint 1992.
[De] J.D. DEUSCHEL, Non linear smoothing of infinite dimensional diffusion processes, Sto- chastics 19 (1986), 237-261.
[FO] H. FÖLLMER - S. OREY, Large deviations for the empirical field of a Gibbs measure,
Ann. Probab. 16 (1988), 961-977.
[G] H.O. GEORGII, Gibbs measures and phase transitions, Studies in Math. 9, de Gruyter,
Berlin New York, 1988.
[01] S. OLLA, Large deviations for Gibbs random fields, Probab. Theory Related Fields 77 (1988), 343-357.
[RZ] S. ROELLY - H. ZESSIN, The equivalence of equilibrium principles in Statistical Me- chanics and some applications to large particle systems, Exposition Math. 11 (1993), 385-405.
[SS] T. SHIGA - A. SHIMIZU, Infinite dimensional stochastic differential equations and their applications, J. Math. Kyoto Univ. 20 (1980), 395-416.
Laboratoire de G6om6trie, Analyse et Topologie
LTRA C.N.R.S. 751 U.F.R. de Math6matiques
Universite Lille 1
F-59655 Villeneuve d’Ascq Cedex
Laboratoire de Statistique et Probabilit6s U.F.R. de Math6matiques
Universite Lille 1
F-59655 Villeneuve d’Ascq Cedex