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Grandes déviations

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(1)

2016-10-26 09:42:35 Page 1/4

2017

Mathématiques 1

PSI

4 heures Calculatrices autorisées

Grandes déviations

Toutes les variables aléatoires mentionnées dans ce sujet sont supposées discrètes.

La partieIest composée de trois sous-parties mutuellement indépendantesA,B,C, toutes trois utilisées dans la partieII.

Notations et rappels

Soient𝑋une variable aléatoire discrète réelle et(𝑋𝑛)𝑛⩾1 une suite de variables aléatoires réelles, mutuellement indépendantes, définies sur un même espace probabilisé (Ω, 𝒜, 𝑃 ), suivant toutes la loi de 𝑋. On pose𝑆0 = 0 et, pour𝑛dans,

𝑆𝑛 =𝑛

𝑘=1

𝑋𝑘

Si𝑌est une variable aléatoire réelle admettant un moment d’ordre1, on note 𝐸(𝑌 )l’espérance de𝑌.

Si𝑌est une variable aléatoire réelle admettant un moment d’ordre2, on note 𝑉 (𝑌 )la variance de𝑌.

Si𝑌est une variable aléatoire à valeurs dans+, on abrège «𝑌est d’espérance finie » en «𝐸(𝑌 ) < +∞».

Si𝜏est un élément de+∗, on dit que𝑋vérifie(𝐶𝜏)si𝐸 (e𝜏|𝑋|) < +∞.

On pourra utiliser la propriété suivante :

(𝒫) pour𝑍et𝑌variables aléatoires réelles telles que0 ⩽ 𝑌 ⩽ 𝑍, 𝐸(𝑍) < +∞ ⟹ 𝐸(𝑌 ) < +∞

Étant données deux variables aléatoires𝑌et 𝑍définies sur(Ω, 𝒜, 𝑃 ), on dit que𝑌estpresque surementégale à 𝑍lorsque𝑃 (𝑌 = 𝑍) = 1.

On admet le résultat suivant (lemme des coalitions) : soit(𝑌𝑛)𝑛∈ℕune suite de variables aléatoires mutuellement indépendantes. Soient 𝐴et 𝐵 deux sous-ensembles de disjoints. Alors toute variable aléatoire fonction des 𝑌𝑛, 𝑛 ∈ 𝐴est indépendante de toute variable aléatoire fonction des𝑌𝑛, 𝑛 ∈ 𝐵.

I Premiers résultats

I.A – Une classe de variables aléatoires

I.A.1) Soient 𝑈et 𝑉deux variables aléatoires sur (Ω, 𝒜, 𝑃 )possédant un moment d’ordre 2 et telles que 𝑉 n’est pas presque surement nulle. Montrer que𝐸(𝑈2)𝐸(𝑉2) − 𝐸(𝑈𝑉 )2⩾ 0et que𝐸(𝑈2)𝐸(𝑉2) − 𝐸(𝑈𝑉 )2= 0 si et seulement s’il existe𝜆 ∈ ℝtel que𝜆𝑉 + 𝑈est presque surement nulle.

I.A.2)

a) On suppose que𝑋 est bornée. Justifier que𝑋vérifie(𝐶𝜏)pour tout𝜏dans+∗. b) On suppose que𝑋 suit la loi géométrique de paramètre𝑝 ∈ ]0, 1[

∀𝑘 ∈ ℕ, 𝑃 (𝑋 = 𝑘) = 𝑝(1 − 𝑝)𝑘−1

Quels sont les réels𝑡 tels que𝐸(e𝑡𝑋) < +∞? Pour ces𝑡, donner une expression simple de𝐸(e𝑡𝑋).

c) On suppose que𝑋 suit la loi de Poisson de paramètre𝜆:

∀𝑘 ∈ ℕ, 𝑃 (𝑋 = 𝑘) = e−𝜆𝜆𝑘

𝑘! 𝜆 ∈ ℝ+∗

Quels sont les réels𝑡 tels que𝐸(e𝑡𝑋) < +∞? Pour ces𝑡, donner une expression simple de𝐸(e𝑡𝑋).

I.A.3) Soient𝑎et𝑏 deux réels tels que𝑎 < 𝑏. On suppose𝐸(e𝑎𝑋) < +∞et 𝐸(e𝑏𝑋) < +∞.

a) Montrer ∀𝑡 ∈ [𝑎, 𝑏], e𝑡𝑋⩽ e𝑎𝑋+ e𝑏𝑋. En déduire𝐸(e𝑡𝑋) < +∞.

Que peut-on en déduire sur l’ensemble{𝑡 ∈ ℝ; 𝐸(e𝑡𝑋) < +∞}?

b) Soient 𝑘dansℕ,𝑡 dans]𝑎, 𝑏[. On note𝜃𝑘,𝑡,𝑎,𝑏 la fonction 𝑦 ∈ ℝ ⟼ 𝑦𝑘e𝑡𝑦 e𝑎𝑦+ e𝑏𝑦.

Déterminer les limites de𝜃𝑘,𝑡,𝑎,𝑏 en+∞et −∞. Montrer que cette fonction est bornée surℝ.

c) Montrer que𝐸(|𝑋|𝑘e𝑡𝑋) < +∞.

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d) On reprend les notations de la question b). Soient𝑘dansℕ,𝑐et𝑑deux réels tels que𝑎 < 𝑐 < 𝑑 < 𝑏. Montrer qu’il existe𝑀𝑘,𝑎,𝑏,𝑐,𝑑∈ ℝ+ tel que pour tout𝑡 ∈ [𝑐, 𝑑]et pour tout 𝑦 ∈ ℝ:∣𝜃𝑘,𝑡,𝑎,𝑏(𝑦)∣ ⩽ 𝑀𝑘,𝑎,𝑏,𝑐,𝑑.

I.A.4) Dans cette question,𝜏est un élément de +∗ et 𝑋vérifie(𝐶𝜏).

a) Montrer que l’ensemble des réels𝑡 tels que𝐸(e𝑡𝑋) < +∞ est un intervalle𝐼contenant[−𝜏, 𝜏].

Pour𝑡 dans𝐼, on note𝜑𝑋(𝑡) = 𝐸(e𝑡𝑋).

b) Montrer que si𝑋(Ω)est fini,𝜑𝑋est continue sur 𝐼et de classe𝐶 sur l’intérieur de𝐼.

c) On suppose maintenant que 𝑋(Ω)est un ensemble infini dénombrable. On note 𝑋(Ω) = {𝑥𝑛; 𝑛 ∈ ℕ} (𝑥𝑛)𝑛∈ℕ est une suite de réels deux à deux distincts et on pose pour tout𝑛 ∈ ℕ,𝑝𝑛= 𝑃 (𝑋 = 𝑥𝑛).

En utilisant les résultats établis à la question I.A.3 et deux théorèmes relatifs aux séries de fonctions que l’on énoncera complètement, montrer que𝜑𝑋 est continue sur𝐼et de classe𝐶 sur l’intérieur de𝐼.

d) Vérifier que pour𝑡 dans l’intérieur de𝐼et𝑘dansℕ,𝜑(𝑘)𝑋 (𝑡) = 𝐸(𝑋𝑘e𝑡𝑋).

e) Soit𝜓𝑋=𝜑𝑋 𝜑𝑋.

Montrer que 𝜓𝑋 est croissante sur 𝐼 et que, si 𝑋 n’est pas presque surement égale à une constante, 𝜓𝑋 est strictement croissante sur𝐼.

I.B – Inégalité de Bienaymé-Tchebychev On suppose que𝑋admet un moment d’ordre2.

I.B.1) Soit𝛿un élément de+∗. Montrer que, pour𝑛dans, 𝑃 (|𝑆𝑛− 𝑛𝐸(𝑋)| ⩾ 𝑛𝛿) ⩽ 𝑉 (𝑋)𝑛𝛿2

I.B.2) Si 𝑢et 𝑣 sont deux nombres réels tels que 𝑢 < 𝐸(𝑋) < 𝑣, déterminer la limite de la suite(𝜋𝑛)𝑛∈ℕ

définie par

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝜋𝑛= 𝑃 (𝑛𝑢 ⩽ 𝑆𝑛⩽ 𝑛𝑣) I.C – Suites sur-additives

Soit(𝑢𝑛)𝑛⩾0 une suite réelle telle que : ∀(𝑚, 𝑛) ∈ ℕ2, 𝑢𝑚+𝑛⩾ 𝑢𝑚+ 𝑢𝑛. On suppose que l’ensemble{𝑢𝑛

𝑛, 𝑛 ∈ ℕ}est majoré et on note𝑠sa borne supérieure.

I.C.1) Soient 𝑚, 𝑞 et 𝑟 des éléments de ℕ. On pose 𝑛 = 𝑚𝑞 + 𝑟. Comparer les deux nombres réels 𝑢𝑛 et 𝑞𝑢𝑚+ 𝑢𝑟et montrer que 𝑢𝑛− 𝑛𝑠 ⩾ 𝑞(𝑢𝑚− 𝑚𝑠) + 𝑢𝑟− 𝑟𝑠.

I.C.2) On fixe𝑚dans et𝜀dans+∗. En utilisant la division euclidienne de𝑛par𝑚, montrer qu’il existe un entier𝑁tel que pour tout𝑛 > 𝑁,

𝑢𝑛 𝑛 ⩾ 𝑢𝑚

𝑚 − 𝜀 I.C.3) Montrer lim

𝑛→∞

𝑢𝑛 𝑛 = 𝑠.

II Le théorème des grandes déviations

Soit𝑎un nombre réel.

II.A – Exposant des grandes déviations

II.A.1) Montrer𝑃 (𝑋 ⩾ 𝑎) = 0 ⟺ ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑎) = 0.

II.A.2) Soient𝑚et 𝑛dansℕ.

a) Montrer que𝑆𝑚+𝑛− 𝑆𝑚et 𝑆𝑛 ont même loi.

b) Soit𝑏un nombre réel. Montrer𝑃 (𝑆𝑚+𝑛⩾ (𝑛 + 𝑚)𝑏) ⩾ 𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑏) 𝑃 (𝑆𝑚⩾ 𝑚𝑏).

On suppose dans toute la suite du problème𝑃 (𝑋 ⩾ 𝑎) > 0.

II.A.3) Montrer que la suite(ln(𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑎))

𝑛 )

𝑛⩾1

est bien définie et admet une limite𝛾𝑎 négative ou nulle vérifiant

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑎) ⩽ e𝑛𝛾𝑎

Dans toute la suite du problème, on suppose que 𝑋 vérifie (𝐶𝜏) pour un certain 𝜏 > 0 et n’est pas presque surement constante. On suppose également que𝑎est strictement supérieur à𝐸(𝑋).

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On se propose d’établir que 𝛾𝑎 < 0 (ce qui montre que la suite(𝑃 (𝑆𝑛 ⩾ 𝑛𝑎))𝑛⩾1 converge géométriquement vers0) puis de déterminer𝛾𝑎.

II.B – Majoration des grandes déviations

L’intervalle𝐼et la fonction𝜑𝑋 sont définis comme dans la question I.A.4.

II.B.1) Montrer que, pour𝑛dans et𝑡 dans𝐼 ∩ ℝ+

𝐸 (e𝑡𝑆𝑛) = (𝜑𝑋(𝑡))𝑛, 𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑎) ⩽ 𝜑𝑋(𝑡)𝑛 e𝑛𝑡𝑎 II.B.2) On définit la fonction𝜒 : ∣ 𝐼 → ℝ𝑡 ↦ ln(𝜑𝑋(𝑡)) − 𝑡𝑎

a) Montrer que la fonction 𝜒est minorée sur𝐼 ∩ ℝ+. On note𝜂𝑎 la borne inférieure de𝜒 sur𝐼 ∩ ℝ+.

b) Donner un équivalent de 𝜒(𝑡)lorsque𝑡 tend vers0. En déduire𝜂𝑎 < 0.

c) Montrer ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑎) ⩽ e𝑛𝜂𝑎. En déduire que𝛾𝑎 < 0.

d) Dans chacun des deux cas suivants, déterminer l’ensemble des nombres réels 𝑎 vérifiant les conditions 𝑃 (𝑋 ⩾ 𝑎) > 0et𝑎 > 𝐸(𝑋); puis, pour 𝑎vérifiant ces conditions, calculer 𝜂𝑎.

i. 𝑋 suit la loi de Bernoulliℬ(𝑝)avec0 < 𝑝 < 1.

ii. 𝑋 suit la loi de Poisson𝒫(𝜆)avec𝜆 > 0.

II.C – Le théorème de Cramer

On suppose ici que la borne inférieure𝜂𝑎 de la fonction𝜒sur𝐼 ∩ℝ+est atteinte en un point𝜎intérieur à𝐼 ∩ℝ+. Soient𝑡 un nombre réel intérieur à𝐼et tel que𝑡 > 𝜎,𝑏 un nombre réel tel que𝑏 > 𝜑𝑋′(𝑡)

𝜑𝑋(𝑡). II.C.1)

a) Calculer

𝑥∈𝑋(Ω)

e𝑡𝑥

𝐸(e𝑡𝑋)𝑃 (𝑋 = 𝑥).

On admet alors (quitte à modifier(Ω, 𝒜, 𝑃 ))

qu’il existe une variable aléatoire 𝑋 sur (Ω, 𝒜)telle que 𝑋′(Ω) = 𝑋(Ω) et dont la loi de probabilité est donnée par

∀𝑥 ∈ 𝑋(Ω), 𝑃 (𝑋 = 𝑥) = e𝐸(e𝑡𝑥𝑡𝑋)𝑃 (𝑋 = 𝑥)

qu’il existe une suite (𝑋𝑛)𝑛∈ℕ de variables aléatoires mutuellement indépendantes définies sur (Ω, 𝒜, 𝑃 ) suivant toutes la même loi que𝑋.

b) Montrer

𝐸(𝑋′) = 𝜑𝑋′(𝑡)

𝜑𝑋(𝑡) , 𝐸(𝑋′) > 𝑎

II.C.2) On admet que, si𝑛dans et si 𝑓est une application de𝑋(Ω)𝑛 dans+, on a 𝐸(𝑓(𝑋1, …, 𝑋𝑛)) = 𝐸(𝑓(𝑋1, …, 𝑋𝑛) e𝑡𝑆𝑛)

𝜑𝑋(𝑡)𝑛 a) Pour 𝑛dans, on pose𝑆𝑛 =𝑛

𝑘=1

𝑋𝑘. Montrer𝑃 (𝑛𝑎 ⩽ 𝑆𝑛 ⩽ 𝑛𝑏) ⩽ 𝑃 (𝑆𝑛⩾ 𝑛𝑎) e𝑛𝑡𝑏 𝜑𝑋(𝑡)𝑛.

On pourra introduire l’application𝑓 :

𝑋(Ω)𝑛 → ℝ (𝑥1, …, 𝑥𝑛) ↦ {

{

1 si𝑛𝑎 ⩽𝑛

𝑖=1

𝑥𝑖⩽ 𝑛𝑏 0 sinon

b) En utilisant les questions I.B.2, II.B.2c et le a) ci-dessus, montrer finalement que𝜂𝑎= 𝛾𝑎.

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II.C.3) Dans cette question on pourra utiliser les résultats du II.B.2d.

a) Soit𝛼dans]0, 1/2[. Pour𝑛dans, on pose

𝐴𝑛= {𝑘 ∈ {0, …, 𝑛}, ∣𝑘 − 𝑛2∣ ⩾ 𝛼𝑛}, 𝑈𝑛= ∑

𝑘∈𝐴𝑛

(𝑛 𝑘) Déterminer la limite de la suite(𝑈𝑛1/𝑛)

𝑛⩾1.

b) Soit𝜆dans+∗, 𝛼dans]𝜆, +∞[. Pour𝑛dans, on pose 𝑇𝑛= ∑

𝑘⩾𝛼𝑛𝑘∈ℕ

𝑛𝑘𝜆𝑘 𝑘!

Déterminer la limite de la suite(𝑇𝑛1/𝑛)

𝑛⩾1.

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