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Sur la continuité des racines d'une équation algébrique

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(1)

B ULLETIN DE LA S. M. F.

A. M ALUSKI

Sur la continuité des racines d’une équation algébrique

Bulletin de la S. M. F., tome 37 (1909), p. 32-37

<http://www.numdam.org/item?id=BSMF_1909__37__32_0>

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(2)

— 32 —

SUR LA CONTINUITÉ DES RACINES D'UNE ÉQUATION ALGÉBRIQUE;

PAR M. ARTHUR MALVSKI.

Tout revient à démontrer le théorème suivant : Soit l'équation algébrique

f(x) = ao 4- a\ x -+-... -+- a^^"1 = o ;

quel que soit le nombre positif A, on peut lui faire corres- pondre un nombre positif e tel que, si les rapports

a^n am—\ ^m—p-^-i

•—•—-— f ———— y • • • ^ —————

a//»- p f^m—p C^m—p

sont inférieurs à e en valeur absolue^ Inéquation proposée admet p racines dont les valeurs absolues sont supérieures à A.

J'appelle ici valeur absolue du nombre z ;= x 4- iy le nombre + v/^-t-.y2 et je poserai, pour abréger,

z' == -+• ^/Ï2"?"^2.

Si toutes les racines de Inéquation f(^) == o sont, en valeur absolue, inférieures au nombre positif ai, la valeur absolue de la somme des produits p à p de ces racines est moindre que C^a^, en sorte qu'on a

^ < Cg^.

Par conséquent, dès l'instant où l'on a a\n

^n . 1

< - y , C & a î3

—t•—— <, 7T7

l'équation ,f(x) == o admet certainement une racine x\ telle que x\ > a,.

Cette conclusion subsiste même si

^m ^ __I_

^'IH-p Gfit^t

a'^ C&a^

(3)

- 33 —

à condition que ± a< ne soit pas racine de f(x) == o.

1. Posons

^w

et supposons que tous les rapports

—j—— f —-^——j • , . y —

^in—p ^m—p ^'m-p

soient inférieurs à e^.

Divisons le polynôme f{x) par i — ^; désignons le quotient par /i (.r); /< (.r) est un polynôme entier en x de degré m — i , que nous pouvons représenter par

&0-+- b^x -+- ^•y2-^. ..-hé^-ia?'71-1. Un calcul facile donne

^0 == «O,

61 = a i 4 - — »L «O

;TI

, ^ï/M—JD—1 ûtù

6,.-/,= a,«-p+ -^-1 +...+ ^,

. . . .

z, _ „ _, aln—•S. ^m—p+l atn—P , , ^0

6W

-

1

-

afn

-

1 +

"^- -

1

- • •

+

-ïr

1

"

+

~ïr

+

- • •

4

- ÏÎ--Î-

En tenant compte de Impression de bm-p^ on voit immédiate- ment qu'on peut écrire

°nt—p-\-\ == ^m—p+i 4- — bfn-p^

X\

, ï 1

°nt—p-{-2 — aw—//-^-2~^' — <ïm—p-+-i -^~ —o Vrn-p-) X\ X^

bm-i == ^/^ 1 + ^- 0^-2 4- ... 4- ^-^ a,,,-jy-n 4- ^-T ^m-jo.

^ /

Considérons le rapport —t-1- et cherchons-en une limite supé-

°m—p r

xxxvii. 3

(4)

- 34 -

rieurc. Désignons par N un nombre au moins égal à la plus grande valeur absolue des différents rapports

cifft-~/>--\ €IQ

•—————— y • . . , ————— .

^ni—p aln—l>

Si l'on a pu choisir o^ tel que ai > N 4- ?.,

et nous verrons dans un instant que c'est possible, on voit facile- m e n t qu'on a

b'm-i ^ £101 i b',n-p ^ a i — N - i a ^ - i '

En effet, on a

i r

b^_ _ a{'t•~t "4" ^ am~î -L- • • • •+- ^=2 am-p^ ^ bm-p ~~ l 1 4" .y7/-1

am~~p + Xi am-^)-ï -4- • • • 4- ^Tn-p ^ t

ou encore

am-\ _^_ l am-2 ^_ ^ __1__ a,n-p+l b,n—i ___ a,,r—f) x\ cx-nt-p .'r^~2 a,,,—p i

^m-P r , 1 ^Ï^iz/izl , , _J_ <^o •yÇ~1 .yi a,/,-. • • • x^ a^^,

On en déduit

_ ^4ii^_^). -

^- r-Nfl^...4--n ^

\ a i ' af-^

et, a fortiori, puisque a, > i,

^OT^-I ^ e i g i î Vm-p ^ a i — i N - i '"' 2 ^ - 1 *

On ^ de la même manière,

^fc-î . g f « i I

;^^ " - a i - N - i '•'a/;-^

^m-p+l . glOti J^

^-p ^ a i - N - i .ai'

(5)

- 38 -

Tous les nombres qui constituent les seconds membres des iné- galités précédentes sont inférieurs au dernier d'entre eux qui, lui- même, est manifestement inférieur à ^-, car, si Pon remplace e, par sa valeur et s; Pou remarque que le nombre a< — N — i est au moins égal à i en vertu des hypothèses, on a sûrement

gi«i . T

":————TVΗ———: < — — ?

ai - N - i ^ »i

pourvu que p > i. Or, ce calcul est sans objet lorsque/? == i.

2. Déterminons maintenant le nombre positif 03 par la con- dition

2 i et posons ai C&-\aç-1

'2

— ^S.

^

On voit, comme précédemment, que tous les rapports

^-1 ^-2 b'm-p^^

^ / ^ / ' " ' "7^7

sonfc (eus inférieurs à £2.

Par conséquent, Péquation f,{x)=o admet au moins une racine x^ telle que

a-2>a2.

D'un autre côté, on établit par un calcul analogue au précé- dent que les rapports

^, /-, ..., ^

^m-p ^m-p ^m-p

sont tous inférieurs à ^ _lN^i__^ er, par suite, à aN, pourvu qu\)n suppose

ai >2(N-+-i),

inégalité non contradictoire avec la précédente limite de a < . Divisons à présent le polynôme f, (x) par i — -^ el désignons le quotient par/^.r); on voit, en raisonnant comme précédem-

(6)

- 36 -

ment, que, si 03 désigne un nombre positif tel que i \

^ ~ C^aF2

et si l'on pose

£3= -L»

<X2

les valeurs absolues des rapports des p — 2 coefficients des p l u s hautes puissances de x du polynôme f^x) à celui de x"11'? sont inférieures à £3. Par conséquent, une racine au moins àef^(x)=o^

soit ;z*3, satisfait à la condition a-3 > 03.

Si, en outre, on a pu prendre

< X 2 > 2 ( 2 N 4 - 1 )

ou même, ce qui est plus simple, o c 2 > 4 ( N - n ) ,

les valeurs absolues des rapports des m — p premiers coefficients de/a^) au suivant sont inférieures à 4N.

3. Continuons ainsi jusqu'à ce que nous arrivions au poly- nôme/^,(cr).

JNous avons eu à écrire les égalités suivantes : a,,_i== 2C^._^.i_ia^,

a^_-, = 2 C^p+g ( a/,-i }2, ai ^CKr-1!^^-1.

En même temps, nous avons supposé qu'on pouvait prendre a i > 2 ( N + i ) ,

^ ^ ^ N + ï ) , a ^ > 2 / ^ N - 4 - i ) .

Diaprés les égalités précédentes, toutes ces inégalités sont satis-

(7)

- 37 - faites si l'on prend seulement

a/,> ?^(N -4-1).

On prendra ensuite

i

^G^'

Alors, si dp vérifiant la condition précédente, on a de pins a / , > A ,

A étant un nombre positif donné à Pavanée aussi grand qu^on veut, on voit que les p nombres x\^ x'.^, . .., x ' sont tous supé- rieurs à A.

L'équation f(x) = o admet donc p racines x ^ , x^^ . . . , Xp dont les valeurs absolues sont supérieures à A.

Enfin, les valeurs absolues des rapports des m — p premiers coefficients de fp{x) au dernier sont inférieures à a ^ x l N , en sorte que, d'après un théorème connu, toutes les racines de l'équation fp^x)=o sont, en valeur absolue, inférieures à iP x N + i.

Le théorème est complètement démontré.

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