Bulletin des
médecins suisses
BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers
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Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services
37 1 1. 9 . 2 01 9
1211 Editorial
Les coûts baissent, et les primes?
1219 Hépatite Suisse
Unir les forces contre le VIH et les hépatites virales
1244 «Et encore…»
par Christina Aus der Au Memento mori
1212 FMH
Caisses-maladie: qui paie combien en Suisse?
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SOMMAIRE 1209
Rédaction
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biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);
Julia Rippstein (Rédacteur Print et Online);
Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;
Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;
Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;
Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;
Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;
Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH
Rédaction Ethique
Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;
Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.
Rédaction Histoire de la médecine
Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan
Rédaction Droit
Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH
FMH
ÉDITORIAL: Jürg Schlup
1211 Les coûts baissent, et les primes?
THÈME: Nora Wille, Jürg Schlup
1212 Caisses-maladie: qui paie combien en Suisse? Les primes de l’assurance obligatoire concernent tous les ménages en Suisse. Le grand public s’y intéresse donc tout particulièrement lorsqu’il est question de la charge qu’elles représentent dans le budget. Mais en général, les chiffres présentés à la population sont peu clairs. Cet article examine la question de savoir qui paie combien en Suisse.
CHAMBRE MÉDICALE
1216 Séance de la Chambre médicale 1217 Nouvelles du corps médical
Autres groupements et institutions
HÉPATITE SUISSE: Pour Hépatite Suisse: Philip Bruggmann, Andreas Cerny, David Fehr, et al.
1219 Unir les forces contre le VIH et les hépatites virales
Courrier / Communications
1222 Courrier au BMS 1222 Communications
FMH Services
1225 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)
SOMMAIRE 1210
Impressum
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Tribune
POINT DE VUE: Elisabeth Weber, Andreas D. Kistler, Lars C. Huber 1233 Ernährung in der Spitalmedizin
DROIT: Fabian M. Teichmann, Céline Hürlimann
1235 Können lebensrettende Massnahmen als Körperverletzung gelten?
POINT DE VUE: Gregori Werder
1240 Junge Ärzteschaft, pack Gummistiefel, es geht aufs Land
Horizons
1241 Prix et distinctions 1242 Critiques de livres
Et encore…
Christina Aus der Au 1244 Memento mori
Photo de couverture:
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HUBER
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Les coûts baissent, et les primes?
Jürg Schlup
Dr méd., président de la FMH
Après avoir été largement ignorée, une annonce pour- tant spectaculaire sur les coûts de la santé fait enfin son apparition dans les médias. De quoi s’agit-il? Pour la première fois depuis l’introduction de la LAMal, les prestations de santé financées par les primes de l’assu- rance obligatoire des soins (AOS) ont diminué en 2018, et ce de 0,3% [1].
Alors qu’un assuré moyen a coûté moins cher à son as- surance en 2018 qu’en 2017, ses primes ont augmenté de 3,6% durant la même période, en raison de prévisions de coûts beaucoup trop élevées (comme d’ailleurs l’an- née précédente). La Confédération avait en effet prévu une hausse de la prime standard de 4% pour 2018 [2].
La plus grande faîtière des assureurs avait abondé en précisant que cette hausse était «conforme à ce qu’avait
anticipé santésuisse compte tenu de l’évolution des coûts» [3]. Elle s’était du reste opposée à ce que les baisses tarifaires soient déjà prises en compte pour la fixation des primes, en prétendant que les médecins
«[compenseraient] le manque à gagner par une aug- mentation du nombre de prestations fournies» [4].
Les chiffres de 2018 ne contredisent pas seulement les pronostics pessimistes de la Confédération et de santé- suisse; ils démentent une fois de plus ces accusa- tions mensongères si souvent répétées. Alors que toujours plus de traitements ont lieu en ambula- toire, permettant aux coûts bruts du secteur hospi- talier de diminuer de 2,8% [1], les coûts bruts des médecins ambulatoires ont eux aussi diminué (–0,7%) [5]. Le corps médical a donc largement contribué à cette baisse des coûts, et il serait temps de le reconnaître.
Attribuer cette baisse des coûts à l’intervention du Conseil fédéral dans le tarif serait cependant réduc- teur. En 2017 déjà, c’est-à-dire avant cette intervention, les coûts avaient nettement moins augmenté que par le passé (2%), suivant ainsi une tendance à long terme vers un ralentissement: alors que, durant les dix pre-
mières années suivant l’introduction de la LAMal (1997–2007), la hausse annuelle moyenne des coûts par assuré était encore de 4,6%, elle n’était plus que de 2,7%
entre 2008 et 2018, selon l’Office fédéral de la santé pu- blique (OFSP) [1]. Dès lors, la croissance des coûts des dix dernières années est déjà inférieure au «plafond contraignant [de] 3,3%» [6]visé par le Conseil fédéral dès 2021, et atteint déjà le «plafond global [de] 2,7%»
prévu pour les cinq années suivantes (dès 2026) [6, 7].
Pourtant, on a vainement cherché dans les médias des titres comme «Pour la première fois, les coûts de la santé diminuent» ou «Les objectifs d’économie dans la santé sont d’ores et déjà atteints». Les mauvaises nouvelles attirent davantage l’attention et sont bien plus intéressantes pour les médias. Certains acteurs ne se privent pas d’ailleurs. Comment les assureurs pourraient-ils mieux défendre leurs revendications politiques qu’en brandissant la menace d’une forte augmentation des primes? Comment exiger des régu- lations et des budgets étatiques ambitieux sans crier à l’«explosion des coûts»? Ou encore, comment mieux mobiliser l’opinion en faveur d’un «frein aux coûts»
qu’en évoquant un effondrement imminent du sys- tème [8]?
Sans compter qu’en annonçant des nouvelles positives, on risque de se faire suspecter de vouloir minimiser le problème. Il est bien évident que les améliorations ne doivent pas faire oublier qu’il faut continuer. Mais
les solutions exigent une vision nuancée, comme nous avons tenté de le faire dans notre article à la page 1212.
En revanche, pour celui qui souhaite se positionner en sauveur et accroître son influence politique, il est utile de brandir une menace contre laquelle il peut nous protéger. Les nouvelles positives concernant la maî- trise des coûts ne profitent pas à ceux qui poursuivent de tels intérêts – mais d’autant plus aux payeurs de primes.
Pour la première fois depuis l’introduction de la LAMal, les prestations financées par les primes ont diminué en 2018.
Avec 2,7%, la hausse annuelle des coûts de ces dix dernières années montre une tendance à long terme vers un ralentissement.
Références
1 Statistique de l’assu- rance-maladie obliga- toire. Site web de l’OFSP, tableau T 1.01 Assurance obli- gatoire des soins depuis 1996: in- dicateurs princi- paux. Données au 24.7.2019.
2 Communiqué de presse de l’OFSP, 28.9.2017. Hausse des coûts de la santé:
prime standard augmentée de 4%
en 2018.
3 Communiqué santé- suisse, 28.9.2017.
Hausse des primes en 2018 conforme à ce qui était prévu.
4 Communiqué santé- suisse, 18.8.2017. In- tervention du Conseil fédéral dans le tarif TARMED. Les assu- reurs-maladie mettent en garde contre des attentes.
5 Statistique de l’OFSP, données au 24.7.2019.
Effectif des assurés, tableau 7.14.
6 24.8.2017. Mesures visant à freiner la hausse des coûts dans l’assurance obliga- toire des soins.
Rapport du groupe d’experts, p. 128.
7 Schlup J. Objectifs financiers atteints sans budget global!
Bull Med Suisses.
2019;100(27–28):919.
8 Citation du site web du PDC.
FMH Editorial 1211
Le poids des primes dans le budget des ménages – un bilan chiffré
Caisses-maladie:
qui paie combien en Suisse?
Nora Willea, Jürg Schlupb
a Dr phil., collaboratrice scientifique du président; b Dr méd., président de la FMH
Les primes de l’assurance obligatoire concernent tous les ménages en Suisse. Le grand public s’y intéresse donc tout particulièrement lorsqu’il est question de la charge qu’elles représentent dans le budget. Mais en général, les chiffres présentés à la population sont peu clairs. Cet article examine la question de savoir qui paie combien en Suisse.
Les primes de l’assurance obligatoire des soins (AOS) ne sont pas seulement importantes parce qu’elles fi- nancent 36% de nos soins de santé [1], mais surtout parce qu’elles touchent tous les ménages et augmen- tent chaque année. Il est donc tout à fait compréhen- sible que l’évolution des dépenses de l’assurance obli- gatoire suscite une attention toute particulière. Les médias relaient régulièrement des mises en garde contre la surcharge des ménages et la faillite de l’en- semble du système d’assurance.
Avertissements justifiés ou alarmisme?
Fin 2017, Daniel Scheidegger, président de l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM), a déclaré que l’augmentation des coûts de la santé se terminerait
«un jour ou l’autre par une révolte populaire» [2] et il a ajouté que c’était «dégradant» pour «une famille de ne pas être en mesure de payer ses primes sans subsides bien qu’elle ait un salaire raisonnable» [2].
Avec ces déclarations, il a pointé un aspect particuliè- rement sensible: le poids des primes pour les familles.
A la mi-août 2017, le journal 20 minutes titrait en Suisse alémanique et au Tessin: «Primes maladie: une fa- mille sur deux atteint ses limites» [3], en se référant à une enquête réalisée par Comparis [4]. Mais ce que le journal n’a pas dit et que Comparis n’a mentionné qu’en petits caractères est que l’enquête citée n’est
«pas représentative» [4] et ne permet donc pas de tirer des conclusions sur les familles en Suisse. Cela n’a pas empêché le PDC de reprendre cette idée dans le spot publicitaire de l’initiative pour un frein aux coûts et d’avancer sans aucune preuve qu’«une famille sur deux n’en peut plus» [5].
Les chiffres présentés par les organes officiels n’éclair- cissent pas vraiment plus la situation. En décembre 2018, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a par exemple annoncé que les ménages avaient dû en 2017 consacrer 14% en moyenne de leur revenu disponible aux primes de l’AOS. «Mais c’est faux», affirme après calculs la NZZ [6]. A la demande du grand quotidien zu- richois, l’OFSP «a précisé» qu’on n’avait tenu compte que des ménages «en situation financière modeste» [6].
Mais même pour ceux-ci, les chiffres publiés semblent peu réalistes: les valeurs moyennes hypothétiques de l’OFSP partaient en effet du principe que les ménages modestes choisiraient une prime standard moyenne, sans opter pour une solution moins chère avec la- quelle, selon la NZZ, les primes d’une famille de quatre personnes à Zurich s’élèveraient à 7% de ses revenus, et non à 16% comme l’indiquait l’OFSP [6].
Quelle est finalement la charge des primes? Chiffres et méthode d’analyse
En vue d’une discussion fondée sur les faits, cet article examine la part consacrée aux primes de différents types de ménages et groupes de revenus. Sur la base de l’enquête sur le budget des ménages de l’Office fédéral de la statistique (OFS) [7], les primes et autres dépenses de santé sont présentées à la fois (a) en pourcentage du re- venu brut du ménage et (b) en pourcentage du revenu dis- ponible. Le premier permet de mettre en perspective les primes et les autres dépenses obligatoires, c’est-à-dire les impôts et les assurances sociales. Inversement, le rap- port entre les primes payées et le revenu disponible montre quelle part du revenu, après déduction des im- pôts et des cotisations sociales, est consacrée aux primes.
FMH Thème 1212
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(37):1212–1215
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5,7% du revenu brut des ménages est attribué aux primes de l’AOS
Les données de l’OFS permettent de répartir tous les ménages en cinq groupes de revenus de taille iden- tique (quintiles). Le cinquième des ménages au revenu le plus faible vit avec moins de 5021 francs par mois et fait état d’un revenu brut moyen de 3542 francs (tab. 1).
Le quintile le plus riche, en revanche, génère un revenu brut supérieur à 13 687 francs et, en moyenne, de 20 302 francs par mois. Les 60% restants ont un revenu brut compris entre 5021 et 13 687 francs.
En considérant l’ensemble des ménages, on peut dire que 5,7% du revenu brut ou 7,2% du revenu disponible est consacré aux primes de l’AOS. Il existe cependant des différences importantes entre les groupes de revenus.
Pour les ménages au revenu le plus faible, ces pourcen- tages sont respectivement de 12,3% et 14,4%, et pour les ménages les plus riches, de seulement 3,5% et 4,7%. Pour les 60% des ménages au revenu moyen, le pourcentage de l’assurance obligatoire oscille entre 5,3% et 8,2% du revenu brut ou entre 6,7% et 9,9% du revenu disponible.
La part des assurances complémentaires et autres dé- penses de santé est également plus importante chez les ménages au revenu le plus faible, même si les dépenses sont moins élevées en chiffres absolus.
Alors que la part des primes par tête de l’AOS varie for- tement selon le quintile considéré, le total des dé- penses de transfert obligatoires atteint des montants similaires pour tous les ménages: si on additionne les impôts, les assurances sociales et les primes de l’AOS des différents groupes de revenus, la part de ces dé- penses est comprise entre 25,4% et 29,5%.
La part des primes est la plus élevée chez les couples de 65 ans et plus
La ventilation par type de ménages de la figure 1 (ou ta- bleau 2, en ligne) montre que les couples et les per- sonnes seules plus âgés sont ceux qui consacrent en moyenne le pourcentage le plus élevé de leurs dé- penses aux primes de l’AOS. Viennent ensuite les fa- milles monoparentales et les couples avec enfants, sui- vis des personnes seules et des couples de moins de 65 ans sans enfants, dont les primes ne représentent que 4% environ du revenu brut du ménage ou 5 à 6% du revenu disponible.
La subdivision des différents types de ménages par groupe de revenus révèle également que les personnes âgées consacrent la part la plus élevée aux primes:
dans le groupe de revenus le plus faible, elles dé- pensent 20,6% de leur revenu disponible pour les primes, tandis que les couples avec enfants y consacrent 11,2%. Par contre, il faut interpréter ces chiffres avec prudence dans la mesure où les familles ont des dépenses plus élevées que les personnes plus âgées. Pour elles, des dépenses proportionnellement plus faibles peuvent aussi représenter une charge plus importante.
Selon l’OFS, les personnes âgées destinent également une part plus importante du revenu brut du ménage à «d’autres dépenses de santé», c’est-à-dire aux médi- caments, aux lunettes de vue, aux produits de santé ou aux prestations de médecin, dentiste ou labora- toire. Alors que ces coûts s’élèvent en moyenne à 2,6%
en Suisse, ils sont respectivement de 4,7% et 5,3% pour les personnes seules et les couples de 65 ans et plus.
Tableau 1: Dépenses de transfert obligatoires mensuelles et coûts de la santé selon le groupe de revenus (enquête sur le budget des ménages 2012–2014, Office fédéral de la statistique).
Ménages selon le groupe de revenus
Total 1er quintile 2e quintile 3e quintile 4e quintile 5e quintile
Revenu brut: en CHF < 5021 5021–7336 7337–9978 9979–13 687 > 13 687
Revenu brut:
moyenne en CHF
10 064 3542 6173 8628 11 663 20 302
Dépenses transfert oblig.a (CHF) 27,3% (2750) 26,7% (945) 25,6% (1581) 25,4% (2191) 26,1% (3045) 29,5% (5984) Impôtsa (CHF) 11,8% (1184) 10,8% (382) 10,4% (640) 9,6% (829) 10,1% (1177) 14,2% (2890) Assurances socialesa (CHF) 9,9% (997) 3,6% (128) 7,0% (434) 9,1% (783) 10,7% (1248) 11,8% (2391) Primes AOSa (CHF) 5,7% (568) 12,3% (435) 8,2% (506) 6,7% (579) 5,3% (619) 3,5% (703) Assurances complémentairesa 1,5% (155) 2,5% (90) 2,0% (125) 1,9% (165) 1,4% (166) 1,1% (232) Autres dépenses de santéa,b 2,6% (264) 5,5% (194) 3,8% (234) 3,2% (277) 2,4% (279) 1,7% (334)
Primes en % du revenu disponiblec 7,2% 14,4% 9,9% 8,3% 6,7% 4,7%
a Indications en % du revenu brut du ménage et montant absolu en francs. b Les autres dépenses de santé incluent les dépenses p. ex. pour médica- ments, lunettes de vue, produits de santé ou aussi prestations de médecin, dentiste ou laboratoire. c Indications en % du revenu après déduction des impôts et des autres cotisations sociales.
FMH Thème 1213
La Suisse italienne dépense plus pour les primes, la Suisse romande pour les dépenses obligatoires
Parmi les différentes régions linguistiques, les mé- nages de Suisse alémanique et de Suisse romanche ne dépensent que 5,4% de leur revenu brut pour les primes contre 6,1% en Suisse romande et 6,9% en Suisse ita- lienne. Malgré ce pourcentage, la Suisse italienne af- fiche des dépenses obligatoires (26,5%) inférieures à la Suisse alémanique / Suisse romanche (26,9%) et à la Suisse romande (28,8%) où les impôts élevés sont déter- minants. Le canton de Vaud, par exemple, se classe en deuxième position, derrière le Tessin, avec un taux de 6,3% pour les primes. Fort d’une charge fiscale de 14,5%
(moyenne suisse = 11,8%), le canton de Vaud prélève les dépenses de transfert obligatoires les plus élevées avec 30,4% (27,3% pour l’ensemble de la Suisse).
Bilan et conclusion
Les chiffres évoqués montrent que le niveau des primes de l’AOS varie considérablement pour les mé- nages en Suisse. Tandis que ceux à faible revenu doivent y consacrer une part importante, les ménages classés dans les quatre autres groupes dépensent en moyenne moins de 10% de leur revenu disponible pour leur assurance obligatoire; et même moins de 5% pour le cinquième le plus riche. Ce constat invite à proposer quelques pistes de réflexion pour les discussions poli- tiques actuelles.
Les différences importantes exigent la mise en place d’un soutien ciblé des ménages à faible revenu. La
question de la répartition des charges redevient cen- trale lorsque les primes de l’AOS représentent un énorme fardeau pour certains ménages, alors que d’autres peuvent les payer sans problème. Il appar- tient aux cantons de mettre en place un système de soutien ciblé et pertinent via les réductions de prime.
Le fait que la politique cantonale de réduction des primes se concentre de plus en plus sur le besoin de soutien des personnes âgées plutôt qu’aux actifs et aux jeunes [8] confirme ou rend plausible les résultats présentés ici.
Un financement uniforme est nécessaire afin d’allé- ger la charge qui pèse sur les payeurs de primes – et les primes par tête. Actuellement, les prestations am- bulatoires sont entièrement financées par les primes, tandis que les prestations hospitalières (avec séjour) sont principalement financées par l’impôt. Par consé- quent, le transfert des traitements avec hospitalisation vers l’ambulatoire soulage le contribuable, mais pèse sur le payeur de primes. Inversement aux impôts, les primes par tête de l’AOS ne tiennent pas compte de la situation économique et imposent de ce fait des efforts disproportionnés aux ménages financièrement plus faibles. Grâce au financement uniforme des presta- tions ambulatoires et hospitalières, il serait possible de mettre fin à cette situation, mais aussi de libérer un grand potentiel d’efficacité.
Le poids financier qui pèse sur une partie des mé- nages ne justifie pas un plafonnement des coûts pour l’ensemble des soins. De nombreux acteurs soulignent le poids financier inacceptable des primes et se servent de cet argument pour exiger la mise en place d’un pla- fond contraignant ou d’un budget global; une exigence Figure 1: Dépenses des ménages pour les primes de l’AOS en pourcentage du revenu disponible (enquête sur le budget des ménages 2012–2014, Office fédéral de la statistique)a.
a Une ventilation par quintile n’était malheureusement pas disponible pour les familles monoparentales. Les données détaillées figurent dans le tableau en annexe à la version en ligne.
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FMH Thème 1214
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pourtant discutable au regard des différences impor- tantes entre les ménages. En effet, le plafonnement des coûts impacterait l’ensemble de la prise en charge mé- dicale, alors qu’elle est généralement très appréciée et financièrement acceptable pour la plupart des mé- nages. Dans le même temps, les personnes moins nan- ties, qui profitent le plus du financement solidaire de l’accès aux soins, seraient les premières touchées et les grands perdants d’une médecine à deux vitesses [9].
Références
1 Office fédéral de la statistique. Coûts du système de santé en 2017, données provisoires. URL: https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/
home/statistiques/sante/cout-financement.html (dernier accès:
26.7.2019).
2 NZZ, 27 novembre 2017. «Das Gesundheitswesen ist wie die Swiss- air vor dem Grounding». URL: https://www.nzz.ch/schweiz/das- gesundheitswesen-ist-wie-die-swissair-vor-dem-grounding- ld.1332256 (dernier accès: 26.7.2019).
3 20 minutes, 15 août 2017. Prämien bringen fast jede zweite Familie ans Limit. URL: https://www.20min.ch/finance/news/story/
Praemien-bringen-fast-jede-zweite-Familie-ans-Limit-17239001 (dernier accès: 26.7.2019).
Dr méd. Jürg Schlup Président de la FMH Elfenstrasse 18 Case postale 300 CH-3000 Berne 15
4 Comparis.ch, 15 août 2017. Hausse des primes maladie: une famille sur deux proche de l’asphyxie. URL: https://fr.comparis.ch/
kranken kassen/pramien/aktuelles/praemien-erhoehung- umfrage-2018 (dernier accès: 26.7.2019).
5 Spot de l’initiative pour un frein aux coûts, secondes 15 à 18. URL:
https://www.cvp.ch/fr/campagnes/initiative-baisser-les-primes- pour-un-frein-aux-couts-de-la-sante (dernier accès: 26.7.2019).
6 Hehli S. Prämienbelastung ist weniger hoch als behauptet. NZZ, 14 décembre 2018.
7 Les données les plus récentes de l’enquête sur le budget des mé- nages permettant une différenciation selon la classe de revenu, le type de ménages, la région linguistique, etc. dataient, au moment de la rédaction, des années 2012 à 2014. URL: https://www.bfs.
admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/cout-financement.html (dernier accès: 26.7.2019).
8 Gyger P. Helsana, rapport sur les primes. 20 années de primes:
faits et chiffres. Avril 2018. URL: https://epaper.helsana.ch/
praemienreport/fr/ (dernier accès: 26.7.2019).
9 Hartwig J, Krämer H. La loi de Baumol ou la maladie des coûts dans le système. BMS. 2018;99(26–27):874–7. URL: https://bullmed.ch/
article/doi/saez.2018.06844/
CAS — Qualität in der
Medizin für die patienten
nahe Arbeitspraxis
interprofessionell und sektorenübergreifend
Kursdauer März bis September 2020
Anmeldung bis 3. 2. 2020 unter bfh.ch/gesundheit/
weiterbildung/cas/qualitaetindermedizin
FMH Thème 1215
Jeudi 31 octobre 2019, Palais des Congrès, Bienne
Séance de la Chambre médicale
Points de l’ordre du jour déjà établis
– Accueil, communications
– Mise en œuvre des mesures de stabilisation budgétaire – Rétrocession sur la cotisation de membre de la catégorie 4 – Budgets 2020
– Modifications des Statuts, du Règlement d’exécution et du Code de déontologie – Exposé d’un intervenant invité
– Elections, élections de confirmation – eHealth
– Révision du tarif ambulatoire – MAS: information
– Informations du Comité central, du Secrétariat général, de l’ISFM et des divisions – Divers
Tout nouveau point à l’ordre du jour doit être communiqué au Secrétariat central (direction[at]fmh.ch) d’ici au 25 septembre 2019.
FMH Chambre médicale 1216
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(37):1216
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Todesfälle / Décès / Decessi Josef Jost (1953), † 16.4.2019,
Facharzt für Infektiologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8038 Zürich
Konrad Grimm (1947), † 5.6.2019,
Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8954 Geroldswil
Urs Emil Vogt (1960), † 16.6.2019, Facharzt für Radiologie, 3315 Kräiligen
Johanna Schürmann (1938), † 2.8.2019, 2035 Corcelles NE
Kurt Schmidt (1943), † 12.8.2019, 8606 Nänikon
Henri-Albert Gougler (1929), † 22.8.2019, Spécialiste en médecine interne générale, 1213 Onex
Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici BL
Agnieszka Jadwiga Starnawska, Fachärztin für Ophthalmologie, Bruggstrasse 12A, 4153 Reinach BL TG
Natasha Nina Penelope Carisius Christensen, Fachärztin für Kinder- und Jugendpsychiatrie und -psychotherapie, Praxis Blickwechsel, Hauptstrasse 40, 8280 Kreuzlingen VD
Andrés Augusto Pascual, Spécialiste en pédiatrie, chemin Monastier 15, 1260 Nyon
Aargauischer Ärzteverband
Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärztever- band haben sich angemeldet:
Als ordentlich praktizierende Mitglieder:
Ernst Bauermann, 5405 Dättwil, Facharzt für Anästhesiologie, angestellt in Praxis- gemeinschaft in Dättwil seit 1. August 2019
Martin Eichler, 5000 Aarau, Facharzt für Orthopädische Chirurgie und Traumatologie des Bewegungsapparates, FMH, angestellt in Praxisgemeinschaft in Aarau per 1. Oktober 2019
Patricia Fehlmann, 3067 Boll, Fachärztin für Anästhesiologie, FMH, Belegärztin in der Klinik Villa im Park in Rothrist per 1. April 2020
Michael Fried, 8038 Zürich, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt Gastroenterologie, FMH, angestellt in Praxis- gemeinschaft in Basel seit 1. Juli 2019
Christine Heinrich, 4051 Basel, Fachärztin für Arbeitsmedizin, angestellt in Praxisgemein- schaft in Baden seit 1. August 2019
Peter Müller, 3063 Ittigen, Facharzt für Anästhesiologie, FMH, angestellt in Praxis- gemeinschaft in Solothurn (Gebiet Aargau) seit 23. Juli 2019
Lukas Schatzmann, 4629 Fulenbach, Facharzt für Orthopädische Chirurgie und Trauma- tologie des Bewegungsapparates, FMH, Praxis eröffnung in Rothrist per 1. Januar 2020
Fabian Schibler, 6210 Sursee, Facharzt für Dermatologie und Venerologie, FMH, Praxis- eröffnung im Asana Spital in Menziken per 1. September 2019
Beatrix Schindler, 3063 Ittigen, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, angestellt in Praxisgemeinschaft in Schafisheim seit 16. Juli 2019
Ingo Ulrich, 5210 Windisch, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie und Facharzt für Neurologie, FMH, Praxiseröffnung in Windisch per 1. November 2019
Gabriela Stöckli-Häller, 5032 Aarau Rohr, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemein- schaft in Aarau per 1. Oktober 2019
Ankica Vidas, 5000 Aarau, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, angestellt in Praxisgemeinschaft in Lenzburg seit 1. März 2019
Als Chef- und Leitende Ärztinnen und Ärzte:
Ulrich Gerth, D-48161 Münster (Deutschland), Facharzt für Rheumatologie und Facharzt für Nephrologie, Leitender Arzt in der Reha Rheinfelden seit 1. April 2019
Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekannt- machung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzte- verbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Ge- schäftsleitung über Gesuch und allfällige Einsprachen.
FMH Nouvelles du corps médical 1217
Nouvelles du corps médical
Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:
Spyridon Arampatzis, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt für Nephrolo- gie, FMH, Nierenzentrum Bern, Bremgarten- strasse 119, 3012 Bern
Isabelle Clemetson Marti, Fachärztin für Ophthalmologie, FMH, Helvetiastrasse 43, 3005 Bern
Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.
Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt haben sich gemeldet:
Jörg Heitmann, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Klinik für Schlafmedizin, Lützelmattstrasse 3, 6006 Luzern
Maike Jarrous, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Sanacare Gruppen- praxis Luzern-Löwencenter, Zürichstrasse 9, 6004 Luzern
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:
Silvia Fleischlin, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, ab 1.1.2019, Städtli- praxis Sempach, Hildisriederstrasse 6, 6204 Sempach
Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern
Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:
Sebastian Jäger, Facharzt für Ophthalmologie, FMH, Augenärzte Zug, Lindenstrasse 4, 6340 Baar
Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffent- lichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(37):1217–1218
FMH Nouvelles du corps médical 1218
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Programme national de lutte contre le VIH, les IST et l’hépatite virale
Unir les forces contre le VIH et les hépatites virales
Pour Hépatite Suisse: Philip Bruggmanna, Andreas Cernyb, David Fehra, Montserrat Fragac,
Christophe Boesigerd, Olivia Keisere, Daniel Lavanchyf, Bettina Maeschlig, Francesco Negroh, Andri Rauchi, Claude Scheideggerj, Nasser Semmok
a Arud Center for Addiction Medicine, Zurich; b Epatocentro, Lugano; c Gastroentérologie et hépatologie, Hôpital universitaire de Lausanne; d Association Hépatite C Suisse AHCS, Zurich; e Institut de santé globale, Université de Genève; f Consultant, Denges; g Direction, Hépatite Suisse, Zurich; h Service de gastro-entérologie et hépatologie, Hôpital universitaire de Genève; i Clinique universitaire d’infectiologie, Hôpital universitaire de Berne, Université de Berne;
j Cabinet privé, Bâle; k UVCM, Hépatologie, Hôpital universitaire de Berne
La Stratégie suisse contre l’hépatite a – tout comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – pour objectif d’éliminer l’hépatite B et C d’ici 2030. Cela signifie que les taux de nouvelles infections et des séquelles doivent être ramenés à proche de zéro. Tous les instruments d’élimination, c’est-à-dire les mesures préventives, les thérapies et les vaccinations, sont disponibles. Il s’agit maintenant de combler les lacunes en matière d’éducation, de dépistage et d’accès à la thérapie à bas seuil.
Figure 1: La cascade des soins de l’hépatite C en Suisse: des lacunes considérables dans le dépistage et la prestation des traitements (source: Hépatite Suisse).
Le fardeau de l’hépatite virale en Suisse est comparable à celui causé par le VIH/sida.
L’hépatite virale peut causer de graves maladies du foie.
L’hépatite C augmente également le risque d’autres maladies chroniques comme le diabète ou les cancers extra-hépatiques, indépendamment de toute lésion hépatique. Les patients souffrent souvent de fatigue et de troubles de concentration, qui peuvent nuire à leur performance et à leur capacité de travail.
Le virus est hautement contagieux lorsqu’il est transmis par le sang, y compris lorsque les lames de rasoir et les brosses à dents sont partagées. En même temps, nous avons des lacunes considérables en ma- tière d’éducation, de dépistage, de vaccination et de traitement (voir fig. 1). Et ce, malgré le fait que l’hépa-
tite C est facile à détecter et guérissable depuis quelques années, et que l’hépatite B peut être efficace- ment évitée par la vaccination.
Au moins 200 personnes meurent chaque année de l’hépatite virale en Suisse, soit à peu près le même
nombre que les victimes de la circulation routière (voir fig. 2). Le nombre de cas non déclarés est considérable et le taux de mortalité réel est probablement beaucoup plus élevé [1]. Le fardeau de l’hépatite virale en Suisse est comparable à celui causé par le VIH/sida et néces- site donc des ressources appropriées en matière de santé publique.
Une occasion unique
L’hépatite B et l’hépatite C pourraient être éliminées.
Cela nous donne une occasion unique de contenir effi- cacement ces maladies infectieuses et leurs consé- quences. En 2016, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est fixé comme objectif d’éliminer l’hépatite vi- rale comme fardeau pour la santé publique d’ici 2030 [2]. En Suisse, l’initiative de la société civile de la Straté- gie suisse contre l’hépatite a élaboré une stratégie d’éli- mination basée sur les objectifs de l’OMS et travaille à sa mise en œuvre [3].
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Hépatite Suisse 1219
Or la Suisse n’est actuellement pas en bonne voie pour atteindre cet objectif [4]. Le nombre de nouveaux diag- nostics et de traitements est en baisse. Ceux-ci de- vraient au contraire augmenter d’environ 30% dans les années à venir afin d’éliminer l’hépatite virale et ses conséquences d’ici 2030 [4]. Les taux de vaccination
contre l’hépatite B varient considérablement d’une ré- gion à l’autre, mais ils sont encore insuffisants dans tout le pays.
Des efforts supplémentaires sont nécessaires: il faut améliorer l’information sur l’hépatite virale à tous les niveaux, en accordant une attention particulière aux groupes à risque, à la population en général et aux mé- decins généralistes. Sont aussi nécessaires des mesures supplémentaires pour le dépistage et un traitement plus cohérent des patients. Pour l’hépatite B, des la- cunes en matière de vaccination restent à combler.
Peu de ressources pour la lutte contre l’hépatite virale
Selon la réponse du Conseil fédéral à une interpellation au Conseil des États, la Confédération dépense actuel- lement 300 000 francs suisses par an pour lutter contre l’hépatite. Elle s’est concentrée sur la population des consommateurs de drogues. L’hépatite C est ancrée dans la stratégie de lutte contre la toxicomanie et l’hépatite B dans la stratégie de vaccination [5].
Cependant, des lacunes persistent: selon une étude du canton d’Argovie, il existe une insuffisance de l’offre de médicaments contre l’hépatite C dans le secteur de la drogue, et ce, malgré de grands succès en matière de prévention [6]. En outre, selon les chiffres de l’OFSP, seulement la moitié des personnes atteintes d’hépa- tite C sont infectées en consommant de la drogue.
L’autre moitié n’a pas encore fait l’objet de contrôle en Suisse.
Accent sur les maladies secondaires et les séquelles
Le fardeau de l’hépatite sur le système de santé d’au- jourd’hui est moins causé par les nouvelles infections que par les maladies secondaires causées par les hépa- tites virales. Dans le domaine de la prévention pri- maire, la Confédération et d’autres parties prenantes ont accompli un travail fructueux. Afin de réduire la morbidité et la mortalité d’une manière pertinente, il est maintenant nécessaire d’élargir la portée et de se concentrer sur les séquelles des maladies infectieuses et les patients non traités et non diagnostiqués. Nous pensons qu’il est impossible de lutter contre une épidé- mie d’hépatite B et C à hauteur de 300 000 francs par an. Sans un programme national doté d’un budget cor- respondant, la Suisse ne sera pas en mesure d’éliminer l’hépatite et ses conséquences. La Stratégie mondiale du secteur de la santé de l’OMS pour l’hépatite virale, ratifiée par la Suisse, et la Société européenne pour les maladies du foie (EASL) incitent les pays à combattre l’hépatite par le biais d’un programme national [7, 8].
De grandes similitudes avec le VIH
Notre pays est un leader international dans la lutte contre le VIH. Les similitudes entre le VIH et l’hépatite sont grandes. Ces deux infections doivent être élimi- nées à l’échelle mondiale: les groupes cibles se re- Figure 2: Hépatite C et mortalité liée au VIH: alors que le nombre de décès dus au
VIH continue de baisser en Suisse, le nombre de décès dus à l’hépatite C stagne (source: adapté selon [1]).
Il faut améliorer l’information sur l’hépatite virale à tous les niveaux.
L’essentiel en bref
• Au moins 200 personnes meurent chaque année de l’hépa- tite virale en Suisse.
• En 2016, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est fixé comme objectif d’éliminer l’hépatite virale comme far- deau pour la santé publique d’ici 2030.
• La Suisse n’est actuellement pas en bonne voie pour at- teindre l’objectif d’élimination.
• Hépatite Suisse se félicite de la motion émanant du Conseil des États, dont l’adoption a été recommandée par le Conseil fédéral à la fin du mois d’août, de mettre en place un pro- gramme de suivi commun pour le VIH, les IST et les hépa- tites.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(37):1219–1221
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Hépatite Suisse 1220
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PD Dr méd.
Philip Bruggmann Président Hépatite Suisse Schützengasse 31 CH-8001 Zurich Tél. 058 360 50 00 p.bruggmann[at]arud.ch
L’hépatite C est mortelle – l’hépatite C est guérissable
Le 9 septembre, la nouvelle campagne de Hépatite Suisse commence. Elle veut attirer l’attention sur les dangers de l’hépatite C – et en même temps faire connaître la bonne nouvelle que l’hépatite C est gué- rissable. La campagne réagit ainsi au fait que trop de patients – même ceux qui ont été diagnostiqués – n’ont pas été traités (voir fig. 1).
La campagne sera visible en ligne et dans les centres de traitement dans toute la Suisse pendant une se- maine en septembre et une deuxième vague début 2020. Au début de la campagne, les personnes tou- chées et les bénévoles distribueront des fleurs aux passants dans les gares de cinq villes, apportant ainsi la bonne nouvelle au public.
www.hep-check.ch Références
1 Keiser O, Giudici F, Mullhaupt B, Junker C, Dufour JF, Moradpour D, et al. Trends in hepatitis C-related mortality in Switzerland. J Viral Hepat. 2018;25(2):152–60.
2 OMS. Global Health Sector Strategy on Viral Hepatitis 2016–2021.
Genève: Organisation mondiale de la Santé, 2016. Contrat n°: OMS/
HIV/2016.06.
3 Réseau SHS. Stratégie suisse contre l’hépatite 2014–2030: Il est temps d’agir maintenant. Process Paper – A Living Document.
Zurich: Hépatite Suisse, 2019.
4 Mullhaupt B, Bruggmann P, Bihl F, Blach S, Lavanchy D, Razavi H, et al. Progress toward implementing the Swiss Hepatitis Strategy:
Is HCV elimination possible by 2030? PLoS One. 2018;13(12):- e0209374.
5 Müller D. Interpellation 19.3042: Fonds de la Confédération pour la lutte contre les hépatites virales. Berne.
6 Bregenzer A, Conen A, Knuchel J, Friedl A, Eigenmann F, Naf M, et al. Management of hepatitis C in decentralised versus centra- lised drug substitution programmes and minimally invasive point-of-care tests to close gaps in the HCV cascade. Swiss Med Wkly. 2017;147:w14544.
7 Association européenne pour l’étude du foie (EASL). Enoncé de politique de l’EASL sur l’élimination de l’hépatite C. 2019. https://
easl.eu/wp-content/uploads/2019/04/EASL-Policy-Statement-on- Hepatitis-C-Elimination.pdf
8 Plan d’action pour la réponse du secteur de la santé aux hépatites virales dans la Région européenne de l’OMS. Copenhague: Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, 2017.
9 Ministère fédéral allemand de la Santé. Stratégie intégrée de lutte contre le VIH, l’hépatite B et C et d’autres infections sexuellement transmissibles. Berlin: 2016.
10 ANRS (Agence nationale de Recherche sur le sida et les hépatites virales): le célèbre institut de recherche français ARNS, créé à l’ori- gine pour lutter contre l’épidémie de VIH, a ajouté l’hépatite virale dès 2005.
11 Müller D. Motion 19.3743: Éliminer l’hépatite. Inscription de la ma- ladie dans un programme national de lutte contre les infections transmissibles par le sexe et par le sang.
coupent fortement, les acteurs impliqués sont souvent les mêmes. Afin d’atteindre les objectifs d’élimination de manière efficace et sans trop d’efforts, l’hépatite de- vrait être intégrée dans les structures et programmes existants qui servent aujourd’hui à combattre le VIH/
sida et les infections sexuellement transmissibles (IST).
Cela permettra d’exploiter au mieux les synergies. Un combat commun est une situation gagnant-gagnant. Il n’est donc pas surprenant que l’intégration de l’hépa- tite dans les structures et programmes VIH corres- ponde à une tendance inter nationale [8–10].
Le «Programme national VIH et autres infections sexuellement transmissibles», qui existe depuis 2011, expire en 2021. Les travaux préparatoires pour le programme subséquent sont en cours. Les résultats des dernières années concernant la charge de morbi- dité des hépatites B et C et les similitudes entre les deux maladies infectieuses nécessitent l’intégration de l’hépatite dans ce programme subséquent. C’est pourquoi Hépatite Suisse se félicite de la motion émanant du Conseil des États, dont l’adoption a été re- commandée par le Conseil fédéral à la fin du mois d’août, de mettre en place un programme de suivi com- mun pour le VIH, les IST et les hépatites et est disposée à coopérer activement à l’élaboration d’un tel pro- gramme [11].
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Hépatite Suisse 1221
Dank an Jean Martin
Brief zu: Martin J. Demonstrieren für die Zukunft. Schweiz Ärzteztg. 2019;100(35):1178
Dieser eindrückliche Artikel, der ironischer
weise unter «Zu guter Letzt» («Zu unguter Letzt» wäre angemessener) publiziert wurde, verdiente es, einer breiteren Öffentlichkeit zu
gänglich gemacht zu werden. Er zeigt klar und beklemmend auf, wie die Machtverhältnisse in unserem Land (und nicht nur hier) liegen, wie sehr einflussreiche Kreise die bedrohliche Umweltsituation immer noch nicht begriffen haben und mit was für Mitteln auch heutzu
tage versucht wird, die Überbringer schlechter Nachrichten zum Schweigen zu bringen.
Dr. med. Heinrich Kienholz, Walkringen
Demonstrieren für die Zukunft und die Rolle der Staatsgewalt
Brief zu: Martin J. Demonstrieren für die Zukunft. Schweiz Ärzteztg. 2019;100(35):1178.
Lieber Herr Kollege Martin, ich bin Ihnen sehr dankbar für diesen dezidierten und fun
dierten Artikel in der letzten SÄZ. Eigentlich müsste er in jede Haushaltung flattern kön
nen – nicht nur hierzulande. Und eigentlich hätte ich das Bedürfnis, mich den Jugend
lichen, die sich dergestalt engagieren, anzu
schliessen. Und würde mir wünschen, dass gerade wir Ärzte, die uns für gesunde und lebenswerte Umstände schon im Sinne der Prophylaxe engagieren sollten, das auch tun würden. Aber wer kann das alles? Umso wichtiger scheint es mir, dass das wenigstens in einem Artikel wie dem Ihrigen zum Aus
druck kommt. Vielen Dank dafür!
Dr. med. Hans Ueli Gerber, Muttenz
Begegnung auf Augenhöhe
Brief zu: Zaman TH. Ganzheitlicher Ansatz darf nicht verloren gehen. Schweiz Ärzteztg. 2019;100(34):1125–1127.
Ich vertrete genau wie Herr Zaman die Sicht
weise, dass Heilkunst aus einer biopsycho
sozialen Perspektive erfolgen sollte. Und dass dieses Unterfangen nur im Rahmen multi
professioneller Zusammenarbeit zu leisten ist. Dies, weil die Komplexität der Phäno
mene, mit denen wir es zu tun haben, derart gross ist, dass erst ein koordiniertes Zusam
menarbeiten verschiedener Berufsgruppen zieldienlich sein kann.
Es darf keinen Speziesismus geben
Brief zu: Schwarzenbach JP. Mensch und Tier und überhaupt.
Schweiz Ärzteztg. 2019;100(34):1134–5.
Es ist meines Erachtens schon ethisch bedenk
lich, dass sich Philosophierende überhaupt die Frage stellen, ob Mensch und Tier gleich sind. So wie es keinen Sexismus, keinen Rassismus noch sonstwie eine Diskriminierung geben darf, darf es auch keinen Speziesismus geben. Nur weil wir die stärkste Spezies sind, gibt uns dies niemals das Recht, andere Spezies zu essen, zu Kleidern zu machen oder an ihnen gar Experimente durchzuführen. Es ist wohl purer Zufall, dass sich keine Spezies noch stärker als wir entwi
ckelt hat und uns so behandelt, wie wir die Tiere.
Genau deshalb haben wir mit grösstem Auf
wand die 123 000 Unterschriften zusammenge
bracht. Versuchstiere haben uns nichts getan und verdienen wie wir ein Leben ohne Angst, Schmerz und Tötung. Als Nebeneffekt geben wir damit auch der Wissenschaft die Chance, sich zu verbessern. Was Tierversuchsexperimentie
rende der Stimmbevölkerung bei solchen Ab
stimmungen sehr erfolgreich, aber ohne Be
weise immer wieder androhen, stimmt einfach nicht: Tierversuche fördern nicht den medizini
schen Fortschritt, sondern sie haben ihn schon immer gehemmt. Und ich habe Beweise in Form von über 50 von wohl unzähligen wissenschaft
lichen Studien nicht mit, sondern über Tierver
suche, deren Insuffizienz eindeutig belegt wird.
Dr. med. Renato Werndli, Eichberg Was aber hindert uns daran, die Zusammen
arbeit auf gleicher Augenhöhe zu gestalten?
Bedauerlicherweise wird in der Diskussion der Zusammenarbeit zwischen Ärzten und Psychologen immer wieder das Argument mangelhafter beruflicher Kompetenz oder fehlender Erfahrung der letztgenannten Be
rufsgruppe aufgegriffen. Selbstverständlich können sich psychologische Psychothera
peutinnen nicht alles Wissen über biologische, psychische und soziale Zusammenhänge menschlicher Probleme aneignen. Aber auch Ärzte sind dazu nicht in der Lage. Selbstver
ständlich gibt es Fälle, in denen psychologisch ausgebildete Psychotherapeuten einen wich
tigen Aspekt der Problematik ausgeblendet haben. Genauso wie es Psychiater gibt, die glauben, dass psychisches Leiden ausschliess
lich auf biologische Ursachen zurückgeführt werden könne.
Ich träume von einer Zusammenarbeit mit meinen ärztlichen Kollegen auf gleicher Augen höhe, getragen von gegenseitigem Res
pekt, im Dienste der Ziele und Anliegen un
serer Patienten, die sich uns anvertrauen.
Gegenseitige Diffamierungen und Entwer
tungen sollten in diesem Vorhaben keinen Platz haben. Sie behindern unsere Zusam
menarbeit und schaden unseren Patienten.
Patienten wollen multiprofessionelle Fach
leute, die respektvoll zusammenarbeiten und ihre Kompetenz in den Dienst der therapeuti
schen Ziele stellen.
Dr. phil. René Hess, Systemisches Institut Bern
SGUMGG
Neue Auflage der «Empfehlungen zur Ultraschalluntersuchung in der Schwangerschaft»
Neben dem Besitz des Fähigkeitsausweises Schwangerschaftsultraschall ist die Durch
führung analog den «Empfehlungen zur Ultraschalluntersuchung in der Schwanger
schaft» Voraussetzung, um Ultraschall
leistungen in der Schwangerschaft gegen
über der Grundversicherung abzu rechnen.
Dies ist durch die KrankenpflegeLeistungs
verordnung (KLV), Artikel 13b, geregelt.
Die Schwangerschaftskommission und die Schweizer Gesellschaft für Ultraschall in der
Medizin, Sektion Gynäkologie und Geburts
hilfe (SGUMGG), haben diese Empfehlungen überarbeitet und als 4. Auflage publiziert.
Diese Überarbeiteten Empfehlungen sind ab dem 1. September 2019 verbindlich.
Alle Mitglieder der SGUMGG bekommen die 4. Auflage der «Empfehlungen zur Ultra
schalluntersuchung in der Schwangerschaft»
zugesendet. Alle Inhaber des Fähigkeitsaus
weises Schwangerschaftsultraschall, welche nicht Mitglied der SGUMGG sind, können die 4. Auflage gegen Gebühr über die Geschäfts
stelle der Schweizerischen Gesellschaft für Ultraschall in der Medizin (SGUM) beziehen:
SGUM Geschäftsstelle, Bahnhofstrasse 55, Postfach, CH5001 Aarau, sgum@sgum.ch
COURRIER / COMMUNICATIONS 1222
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Courrier au BMS
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FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Ein Diskussionsbeitrag
Ernährung in der Spitalmedizin
KD Dr. med. Elisabeth Webera, PD Dr. med. Andreas D. Kistlerb, PD Dr. med. Lars C. Hubera
a Klinik für Innere Medizin, Stadtspital Triemli, Zürich; b Klinik für Innere Medizin, Kantonsspital Frauenfeld
Viel zu oft gehen im Schatten des technischen Fort
schritts in der Medizin und der wachsenden Zahl phar
makologischer Therapien die einfachen, aber wesent
lichen Grundvoraussetzungen für die Genesung wie Ernährung, Bewegung und Zuwendung vergessen. Es verdient daher Beachtung, dass über die Ernährung differenziert diskutiert und auf methodisch hohem Ni
veau geforscht wird. Wir können nur unterstützen, dass diese Themen vermehrt in den Fokus der Forschung rücken und – bei nachgewiesener Evidenz – in die ärzt
liche Aus und Weiterbildung einfliessen. Auch wenn – oder gerade weil damit kein Geld zu verdienen ist.
Wir möchten aber ein paar Punkte zur Diskussion bei
tragen, auch weil im erwähnten Artikel [2] mehrere Aspekte angesprochen werden, die für die heutigen Entwicklungen in der Medizin über das Thema der Ernährung hinaus von Bedeutung sind:
Ganzheitliche Behandlung fördern
Erstens wagen wir die Sinnhaftigkeit eines «Schwer
punkttitels Klinische Ernährung», wie er von den Autoren propagiert wird, anzuzweifeln. Es gehört un
seres Erachtens zu den ärztlichen Kernkompetenzen, die multiplen Entstehungsfaktoren akuter und chroni
scher Erkrankungen wie auch die mannigfaltigen Aus
wirkungen dieser Erkrankungen zu erkennen und in die Behandlung miteinzubeziehen. Dies gilt in beson
derem Masse für Internisten, denn ohne diese integra
tive Leistung werden wir einem unserer wichtigsten Ansprüche, nämlich dem Schutz des Patienten vor Über, Unter und Fehlversorgung, nicht gerecht.
Multi faktorielle Diagnosen und Begleiterkrankungen sind das tägliche Brot des Internisten: Mangelernäh
rung, chronische Schmerzen, venöse Thromboembo
lie, Elektrolytstörungen, Gebrechlichkeit – die Liste ist
endlos. Das Lösen dieser Probleme durch eigens dafür geschaffene Schwerpunktträger führt zu einer Frag
mentierung der Medizin, der wir sehr kritisch gegen
überstehen. Wir sind mit den Autoren einig, dass viele medizinische Fachrichtungen sich oft auf die Therapie der Grunderkrankung konzentrieren und Begleitpro
bleme wenig berücksichtigen. Ziel sollte demnach sein, das Bewusstsein für die Relevanz dieser Themen bei allen Ärzten und Pflegenden zu fördern – und eben gerade nicht an einen weiteren Spezialisten zu delegie
ren. So kann sich der behandelnde Arzt dem Patienten multidimensional widmen und einzelne Aspekte davon – im Sinne von «choosing wisely» und «shared decision making» – in die ganzheitliche Behandlung einbeziehen. Am Beispiel der Mangelernährung kann dies im Einzelfall auch heissen, dass die Bedürfnisse des Patienten diametral zur Ernährungsintervention stehen.
Evidenzlage
Zweitens wird die aktuell immer noch unzureichende Evidenz zum Thema Mangelernährung bei internisti
schen Patienten von den Autoren zwar erwähnt, im Windschatten der in diesem Jahr vom gleichen Autor publizierten EFFORTStudie [1] scheint diese Tatsache aber etwas in den Hintergrund geraten zu sein. Wäh
rend es sich bei der erwähnten Studie um eine der wenigen qualitativ hochstehenden und positiven In
terventionsstudien zu diesem Thema handelt, haben zwei grosse Metaanalysen [3, 4] bis auf eine signifikant kürzere Hospitalisationsdauer und den Trend zu einer reduzierten Rehospitalisierungsrate keinen Nutzen zeigen können. Interessanterweise konnten gerade diese beiden Signale von der EFFORTStudie nicht be
stätigt werden. Wir finden: Neue Evidenz muss in die
Die EFFORTStudie [1] hat das Thema Ernährung in der Spitalmedizin wieder ver
stärkt in den Fokus gerückt. Die zusammengefassten Resultate einer interprofes
sionellen Diskussionsrunde wurden kürzlich an dieser Stelle publiziert [2]. Als wichtiger Faktor im Genesungsprozess verdient das Thema Ernährung Sensibilisie
rung. Die Einführung eines zusätzlichen SIWFSchwerpunktes «Klinische Ernäh
rung» – wie vorgeschlagen – ist dazu aber nicht zielführend.
TRIBUNE Point de vue 1233
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(37):1233–1234
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