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1057 FMHQue dépensons-nous pour les primes d’assurance-maladie?

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Academic year: 2022

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services

36 2 . 9 . 2 02 0

1056 Editorial d’Yvonne Gilli

Un retard qui a du bon

1063 FMH

«L’ambulatoire avant le stationnaire»: les défis de la mise en œuvre

1098 «Et encore…»

par Julia Rippstein L’île sans corona?

1057 FMH

Que dépensons-nous pour les primes

d’assurance-maladie?

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

(2)

Innovative Rehabilitation

Ambulantes robotergestütztes Therapiezentrum

Therapiegeräte C-Mill, Andago Ekso, Lokomat, Armeo

Für Besichtigungen oder Rücksprache 058 206 08 40, info@revigo.ch www.revigo.ch

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Dr méd. Daniel Schröpfer, membre de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

EDITORIAL: Yvonne Gilli 1056 Un retard qui a du bon 

ACTUEL: Nora Wille, Jürg Schlup

1057 Que dépensons-nous pour les primes d’assurance-maladie?

En cette année de pandémie, la nécessité d’avoir un système de santé de qualité accessible à tous se vérifie chaque jour. Mais le montant des primes de l’assurance obligatoire des soins, qui financent une partie de ce système de santé, n’en est pas moins une question essentielle pour les ménages en Suisse. Sur la base des derniers chiffres de l’enquête de l’OFS sur le budget des ménages, nous montrons la place prise par les primes. 

ACTUEL: Bruno Trezzini, Mirjam Bach

1063 «L’ambulatoire avant le stationnaire»: les défis de la mise en œuvre  1067 Nouvelles du corps médical 

Autres groupements et institutions

SSC: Andreas Gantenbein, Luca Lavina

1070 Engagés depuis vingt-cinq ans contre les céphalées

Courrier / Communications

1072 Courrier au BMS 1073 Communications

FMH Services

1075 Seminare / Séminaires / Seminari

1077 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

POINT DE VUE: Julien Sansonnens, Christian Ambord, Victor Fournier et al.

1086 Du Pôle qualité à la Plateforme

(3)

BENDIMERAD

Ob vor dem Cheminée oder im Zug: Reto Krapfs «Kurz und bündig» für unterwegs.

Der «EMH Journal Club» mit Neuigkeiten aus der Forschung als zweiwöchentlicher Podcast.

Alle Folgen finden Sie auf emh.ch/podcast

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Podcast Journal Club

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SOMMAIRE 1054

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Nina Abbühl, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»:

tél. +41 (0)61 467 86 08, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Impression: Vogt-Schild Druck AG, https://www.vsdruck.ch/

Tribune

THEME: Adrian Ritter 1090 Von Muscheln inspiriert

Horizons

COMPTE RENDU: Barbara Reut Schatzmann 1091 «Bonjour, et la famille?»

SOUS UN AUTRE ANGLE: Thomas Schweizer 1094 Prozess und Wirklichkeit

CRITIQUES DE LIVRES: Jean Martin 1096 Changer, comment s’y prendre?

1097 Prix et distinctions

Et encore…

Julia Rippstein 1098 L’île sans corona?

Photo de couverture:

© Vladislav Lukyanov | Dreamstime.com Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

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Un retard qui a du bon

Yvonne Gilli

Dre méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Numérisation / eHealth

Le dossier électronique du patient (DEP) se trouve-t-il dans une impasse avant même son lancement? Mi-juil- let, les médias nous apprenaient que la société Axsana AG avait facturé des montants de l’ordre de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de francs aux hôpitaux qui lui sont affiliés, alors que le produit qu’elle propose ne remplit pas encore toutes les exi- gences de la loi. D’après le quotidien suisse alémanique Der Bund, la société serait bientôt à court d’argent [1]. Le DEP devrait fonctionner dans toute la Suisse depuis avril, mais son introduction a pris du retard, en parti- culier en raison de la complexité de la procédure de certification des communautés (de référence) chargées

d’exploiter le DEP. En dépit de la récente couverture médiatique, eHealth Suisse considère que la première mouture du DEP verra le jour au printemps 2021 [2].

Mais même si le DEP est effectivement introduit sur tout le territoire en 2021, la question de son utilité au quotidien pour les médecins reste ouverte. Pour analy- ser plus en détail les aspects pratiques de sa mise en œuvre, la FMH a récemment mis sur pied un groupe de travail.

Selon la loi, le DEP est un «dossier virtuel permettant de rendre accessibles […] des données pertinentes pour [le] traitement qui sont tirées du dossier médical d’un patient et enregistrées de manière décentralisée».

Ce n’est donc pas un outil de communication pour les médecins. Dans un premier temps, il ne devrait pas être possible d’y enregistrer des données struc- turées, ou tout au plus quelques-unes. Or les don- nées structurées sont essentielles pour pouvoir trou- ver des informations ciblées et intégrer le dossier dans les systèmes primaires des cliniques et des cabinets.

Deux conditions primordiales pour le travail quoti- dien des médecins, que ce soit du point de vue qualita- tif ou économique (efficience).

Au-delà des idéaux d’exhaustivité des architectes du DEP, pour qui la priorité est de documenter les dossiers médicaux dans leurs moindres détails, les médecins auraient cependant besoin de pouvoir accéder le plus rapidement possible à certaines données critiques (cri-

La FMH a mis sur pied un groupe de travail chargé d'analyser plus en détail les aspects pratiques de la mise en œuvre du DEP.

Références

1 Feusi D. Nach Protest:

Spitäler müssen nur die Hälfte bezahlen.

Der Bund [Internet].

2020 Jul 15; Available from: https://epaper.

derbund.ch/

#article/46/Der Bund/2020-07- 15/11/112324830 (en  allemand) 2 eHealth Suisse. 65.

Newsletter [Internet].

2020. Available from:

https://mailing.

internezzo.ch/t/

ViewEmail Archive/

i/1EE8451E8DB8- CC962540EF23F30F- EDED/

C67FD2F38A- C4859C/#toc_item_0 3 Lepasepp K, Matjus

M, Haamer M. Over- view of the national laws on electronic health records in the EU Member States – National Report for the Republic of Estonia. 2014.

tical data set), dont les diagnostics et les médicaments actuels. Nous appelons donc ici les personnes concer- nées à tout faire pour que ces quelques données essen- tielles soient accessibles rapidement et de manière structurée.

Avec le DEP, la décision d’accorder les droits d’accès ou de supprimer certains documents revient aux pa- tients. Pour nous, il ne s’agit en aucun cas de remettre en question ce principe d’autodétermination en phase avec la société actuelle. Néanmoins, il est légitime de se demander dans quelle mesure le DEP constitue un outil de communication si, faute d’un système adapté, les médecins doivent continuer de s’échanger des informations essentielles par courrier, fax ou e-mail, de crainte que le médecin en contact direct avec le patient n’ait pas accès au DEP alors que ce dernier lui aurait volontiers autorisé l’accès. D’autres pays comme le Danemark ou l’Estonie ont pallié ce problème en accordant un droit d’accès généralisé au DEP [3]. Pour protéger les données, tout accès est dûment consigné et les abus poursuivis pénalement. Dans ces pays aussi,  l’autodétermination des patients est garantie grâce à la possibilité de limiter l’accès à certains docu- ments.

Aujourd’hui, la plupart des cabinets médicaux ont franchi le pas du numérique et les médecins sont prêts à investir dans un système informatique efficace. S’ils participent au DEP, ils sont aussi tenus d’y recourir de manière adaptée, ce qui implique un investissement supplémentaire qui n’est pas pris en compte dans la

structure tarifaire. Même après l’introduction du DEP, ils devront continuer de consacrer une partie de leur temps à l’étude du dossier (hors DEP) et à la gestion de leur système informatique. Dans sa conception ac- tuelle, le DEP nécessite en effet une double comptabi- lité, en particulier en l’absence de connexion entre le DEP et le dossier informatisé.

Le retard pris actuellement par l’introduction du DEP représente donc une occasion idéale pour poursuivre son développement en tenant compte des besoins des médecins.

Le retard actuel représente une occasion idéale

pour poursuivre le développement du DEP en

tenant compte des besoins des médecins.

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Le poids des primes dans le budget des ménages – les chiffres de l’OFS

Que dépensons-nous pour les primes d’assurance-maladie?

Nora Willea, Jürg Schlupb

a Dre phil., collaboratrice scientifique du président; b Dr méd., président de la FMH

En cette année de pandémie, la nécessité d’avoir un système de santé de qualité accessible à tous se vérifie chaque jour. Mais le montant des primes de l’assurance obligatoire des soins, qui financent une partie de ce système de santé, n’en est pas moins une question essentielle pour les ménages en Suisse. Sur la base des derniers chiffres de l’enquête de l’OFS sur le budget des ménages, nous montrons la place prise par les primes.

1 Il faut aussi tenir compte du fait que le revenu disponible représente normalement la somme d’argent restant après le paiement des primes. Pour calculer le pourcentage que représentent les primes de l’AOS dans le revenu disponible, il faut ajouter préalablement leur montant au revenu disponible si l’on ne veut pas qu’elles soient prises deux fois en compte.

On peut être certain qu’au moins une fois par an – au moment d’annoncer leur évolution –, les primes de l’as- surance obligatoire des soins (AOS) seront au cœur de l’attention des médias. Si la discussion est souvent ponctuée de déclarations suscitant l’inquiétude, voire l’alarmisme, certaines d’entre elles, émanant de partis politiques, des autorités et d’autres acteurs, s’avèrent difficilement crédibles lorsqu’elles sont examinées à la lumière des données disponibles [1]. Malheureuse- ment, les chiffres structurés, qui permettraient une analyse objective de ce que les ménages suisses paient en primes, sont rares et peu clairs. Afin de contribuer à la discussion sur la charge que ces primes représentent, nous avons étudié les chiffres de la dernière enquête sur le budget des ménages de l’Of- fice fédéral de la statistique (OFS).

Que montrent les données de l’enquête sur le budget des ménages?

Les données actuelles de l’enquête sur le budget des mé- nages (EBM) concernent la période d’observation de 2015 à 2017. Elles incluent tous les revenus et toutes les dé- penses des ménages, présentés selon différents regrou- pements comme le type de ménage et les catégories de revenu. L’enquête distingue le revenu brut du ménage et le revenu disponible. Le premier englobe les salaires, les revenus de la fortune et de la location, les rentes, les transferts sociaux et les transferts monétaires reçus d’autres ménages, tandis que le second représente la somme qui reste aux ménages après déduction des dépenses obligatoires (impôts, assurances sociales et primes de l’assurance obligatoire) et après les transferts monétaires versés à d’autres ménages. Soulignons que

le montant de l’épargne, qui indique ce que les ménages mettent de côté, peut également être négatif lorsque des économies sont utilisées pour le quotidien.

En présentant le montant des primes de l’AOS en pour- centage du revenu brut, le chiffre obtenu dépend du montant des primes mais aussi du montant des reve- nus. Lorsque les primes sont indiquées en pourcentage du revenu disponible, il faut aussi considérer dans

quelle mesure le montant des autres dépenses obliga- toires a déjà diminué ce revenu1. Or, ces deux pourcen- tages ne tiennent pas compte du fait que pour certains ménages, et les seniors en particulier, le quotidien est financé aussi en puisant dans les économies, et que ces ménages disposent donc de plus d’argent que les reve- nus mentionnés par l’EBM. La part de revenu attribuée aux primes est ainsi surévaluée.

La majorité des ménages dépense entre 5,9 et 8,8% du revenu brut pour les primes de l’AOS

Les données de l’OFS montrent qu’entre 2015 et 2017, le ménage moyen suisse se compose de 2,2 personnes, avec un revenu brut de 9951 francs, dont 27,6% sont at- tribués aux transferts obligatoires, soit 11,7% pour les impôts, 9,7% pour les assurances sociales et 6,2% pour les primes de l’AOS.

La part de budget attribuée aux primes varie considé- rablement d’un groupe de revenus à l’autre (tabl. 1). La

Les ménages en Suisse dépensent en moyenne 6,2% de leur revenu brut pour les primes de l’AOS.

FMH Actuel 1057

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2020;101(36):1057–1060

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Proportionnellement, le groupe le plus important dépense le moins pour les primes, et les seniors le plus

Parmi les différents types de ménage (fig. 1), le pourcen- tage le plus faible attribué aux dépenses pour les

primes de l’AOS revient au groupe le plus important (41,4%), à savoir celui des personnes seules et des couples de moins de 65 ans, qui dépensent respective- ment 4,7% et 4,9% en moyenne de leur revenu brut, soit 6,4% et 6,5% de leur revenu disponible, pour les primes.

Inversement, les ménages de seniors concentrent les pourcentages les plus élevés. C’est particulièrement vi- sible chez les seniors à faible revenu, qui représentent 5,2% de tous les ménages: d’après l’OFS, les personnes seules et les couples de plus de 65 ans, qui constituent le quintile financièrement le plus faible, disposent d’un revenu brut moyen respectif de 2298 et 3983 francs, même si le montant négatif de leur épargne (804 et 1095 francs) laisse supposer que le recours aux écono- mies joue un rôle important dans le quotidien de ces ménages. Pour ce groupe, en considérant exclusive- ment le revenu brut, on remarque que les primes de l’AOS représentent pour les premières 17,4% et pour les seconds 19,2% de ce revenu. Mais chez les seniors aussi, les variations sont importantes. Le quintile le plus riche des personnes seules ne dépense que 4,5% du re- venu brut contre 5,3% pour les couples de plus de 65 ans.

D’après l’enquête sur le budget des ménages, les

Tableau 1: Revenus des ménages et dépenses de transfert obligatoires selon la classe de revenu (source: enquête sur le bud- get des ménages, 2015–2017, T20.02.01.00.12, Office fédéral de la statistique).

Ménages par classe de revenu Ens. des ménages 1er quintile 2e quintile 3e quintile 4e quintile 5e quintile

Nbre de personnes par ménage 2,2 1,3 1,7 2,2 2,6 3,0

Revenu brut:

en CHF

<4914 4914–7264 7265–9990 9991–13 621 >13 622 Revenu brut:

moyenne en CHF

9951 3389 6119 8573 11 637 20 023

Dépenses transfert oblig.a (CHF)

27,6%

(2749)

27,6%

(937)

25,9%

(1587)

26,4%

(2260)

27,1%

(3151)

29,0%

(5805) Impôtsa

(CHF)

11,7%

(1166)

10,5%

(358)

10,2%

(625)

10,1%

(868)

10,5%

(1217)

13,8%

(2757) Assurances socialesa

(CHF) 9,7%

(963) 3,0%

(102) 7,0%

(426) 9,0%

(772) 10,7%

(1244) 11,3%

(2268) Primes de l’AOSa

(assurance obligatoire)

6,2%

(620)

14,1%

(477)

8,8%

(536)

7,2%

(619)

5,9%

(690)

3,9%

(779) Primes en % du

revenu disponible

8,1% 16,5% 10,9% 9,1% 7,7% 5,3%

Épargne 14,7%

(1460)

–20,8%

(–706)

3,6%

(223)

11,2%

(962)

16,8%

(1958)

24,3%

(4859)

a Indications en % du revenu brut du ménage et montant absolu en francs

majorité des ménages (60%) ne se situe pas dans le groupe de revenus le plus élevé ni dans celui le plus faible et consacre entre 5,9% et 8,8% du revenu brut aux primes de l’AOS, soit entre 7,7% et 10,9% du revenu dis- ponible.

Parmi le cinquième des ménages au revenu le plus faible, 1,3 personne en moyenne dispose d’un revenu brut de 3389 francs. Ces ménages, compo- sés majoritairement de retraités (58,3%), doivent affecter 14,1% de leur revenu brut, soit 16,5% de leur revenu disponible, aux primes. Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’épargne négative (voir plus haut), qui s’élève pour eux à 706 francs. Inversement, les ménages aux revenus les plus élevés sont composés en moyenne de trois personnes et ne dépensent que 3,9% de leur revenu brut, soit 5,3% du revenu dispo- nible, pour les primes de l’AOS. De la même manière,

les ménages financièrement les plus faibles consacrent une part plus importante de leur revenu brut aux assu- rances complémentaires (2,2%) et à d’autres dépenses de santé (5,3%; p. ex. médicaments ou lunettes de vue) que les autres groupes de revenus.

Alors que la charge des primes de l’AOS est très diffé- rente d’un groupe à l’autre, l’ordre de grandeur de l’en- semble des contributions obligatoires reste toujours le même: dans tous les groupes, la part attribuée aux im- pôts, assurances sociales et primes de l’AOS oscille entre 25,9% et 29,0% du revenu brut (tabl. 1).

Dans l’ensemble, les prélèvements obligatoires sont d’un même ordre de grandeur dans tous les groupes de revenu (de 26 à 29%).

Les personnes seules et les couples de moins de

65 ans représentent 41% des ménages et dépensent

près de 5% de leur revenu brut pour les primes.

(7)

couples avec enfants représentent 24,4% des ménages en Suisse et dépensent en moyenne 6,1% de leur revenu brut, soit 7,9% de leur revenu disponible, pour les primes de l’AOS. Si, indépendamment du nombre d’en- fants, ces couples indiquent à peu près toujours devoir attribuer 22% de leur revenu brut aux impôts et aux assurances sociales, c’est la charge des primes de l’AOS qui augmente avec le nombre d’enfants, soit en moyenne, selon l’OFS, 5,6% du revenu brut et 7,3% du

revenu disponible pour un couple avec un enfant, et respectivement 6,7% et 8,6% pour les couples avec trois enfants et plus (tabl. 2).

Conclusion: une large palette de varia- tions et un double défi démographique

Le montant des primes de l’AOS revêt une importance très différente pour les ménages en Suisse. La majorité de la population, surtout les personnes seules et les couples de plus de 65 ans mais aussi beaucoup de fa- milles, dépense moins de 10% du revenu disponible pour les primes de l’AOS. Les ménages appartenant au cinquième de la population avec le revenu le plus faible

(dont un nombre important de seniors) doivent attri- buer une part conséquente de leur revenu aux primes.

En revanche, il est difficile de déterminer précisément, sur la base de l’enquête de l’OFS, quel est le poids des primes de l’AOS dans les ménages de seniors: comme l’enquête ne se penche pas sur les économies et leur rôle dans le budget des ménages, les revenus sont sous-évalués et la charge des primes surévaluée.

De la même manière, le fait que les familles dépensent un pourcentage plus faible de leur revenu pour les primes de l’AOS doit être interprété avec prudence:

dans une famille suisse, 3,9 personnes en moyenne vivent sur le revenu d’un ménage. Les dépenses sont donc nettement supérieures à celles d’une personne seule ou d’un couple. Cela vaut particulièrement pour les familles nombreuses affectées par des dépenses courantes plus importantes, en plus des prélèvements obligatoires plus élevés.

La charge importante des primes de l’AOS qui pèse sur les ménages aux revenus faibles montre que les ques- tions de politique sociale doivent prendre ici le pas sur la discussion des coûts en politique de la santé. Un sys- tème de santé efficace pouvant être financé durable- ment reste un objectif incontesté. Il n’en reste pas moins que la maîtrise des coûts voulue en politique de la santé ne permettra pas d’alléger de manière tangible la charge des ménages ayant un revenu brut de 3389 francs. Il faudrait bien plus pour les aider, notam- Figure 1: Dépenses pour les primes de l’AOS en % du revenu brut du ménage (couleur foncée) et en % du revenu disponible (couleur claire) selon le type de ménage et la classe de revenu (enquête sur le budget des ménages, 2015–2017, Office fédéral de la statistique)a, b

a Une ventilation par quintile n’était malheureusement pas disponible pour les familles monoparentales.

b Les indications reposent sur le revenu établi par l’OFS, sans tenir compte du fait que la vie quotidienne se finance (en partie) par les économies. Il est donc possible que les fonds disponibles soient sous-évalués et la part attribuée aux primes surévaluée.

La maîtrise des coûts en politique de la santé ne permet guère de soulager les ménages à faible revenu, contrairement à une réduction ciblée des primes.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2020;101(36):1057–1060

FMH Actuel 1059

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Dre phil. Nora Wille Nussbaumstrasse 29 Case postale 300 CH-3000 Berne 15

ment des réductions de prime. Par ailleurs, le fait que des ménages de seniors doivent attribuer une part plus importante de leur revenu aux primes constitue un double défi démographique: les seniors ont besoin de plus de soins de santé, mais ils ont aussi des revenus plus faibles, et ils sont de plus en plus nombreux. À ce titre, une prévoyance vieillesse viable et durable revêt aussi de l’importance pour la viabilité financière du système de santé.

L’analyse différenciée de la charge des primes dans le budget des ménages met en évidence le manque de pertinence dans la situation actuelle du budget global, dont il est maintenant question sous couvert de pla- fond contraignant ou de valeur cible. Une mesure de ce genre limiterait les soins de santé de tous les ménages, alors que la majeure partie les apprécie et est en me- sure de les financer. En parallèle, les ménages à faible

Tableau 2: Revenu du ménage et dépenses de transfert obligatoires des couples avec enfants

(source:  enquête sur le  budget des ménages, 2015–2017, T20.02.01.00.43, Office fédéral de la statistique) Couples avec enfants selon

le nbre  d’enfants

Couples avec enfants

Couples avec 1 enfant

Couples avec 2 enfants

Couples avec

>2 enfants

Nbre de personnes par ménage 3,9 3,0 4,0 5,22

Part de ménages 24,4% 8,5% 11,7% 4,1%

Revenu brut:

(moyenne en CHF)

13 677 13 314 13 670 14 448

Dépenses transfert oblig.a (CHF)

27,6%

(3781)

27,2%

(3620)

27,7%

(3791)

28,3%

(4086) Impôtsa

(CHF)

9,9%

(1360) 10,1%

(1339) 9,9%

(1356) 9,8%

(1416) Assurances socialesa

(CHF)

11,6%

(1586) 11,5%

(1534) 11,6%

(1583) 11,8%

(1701) Primes de l’AOSa

(assurance obligatoire)

6,1%

(835)

5,6%

(747)

6,2%

(852)

6,7%

(969) Primes en % du

revenu disponible

7,9% 7,3% 8,0% 8,6%

Épargne 17,7%

(2418)

19,3%

(2570)

16,7%

(2279)

17,3%

(2497)

a Indications en % du revenu brut du ménage et montant absolu en francs

revenu ne seraient pas soulagés et seraient les pre- mières victimes d’un accès aux soins moins favorable.

Et on ne peut pas s’attendre à des gains d’efficacité avec une économie planifiée. En revanche, le financement uniforme des prestations ambulatoires et hospita- lières serait prometteur et adapté à la situation: il libé- rerait un grand potentiel d’efficacité tout en allégeant la charge pesant sur les payeurs de primes – ce qui pro- fiterait surtout aux ménages les moins nantis, compte tenu du fait que les primes de l’AOS sont des primes par tête qui ne tiennent pas compte de la situation écono- mique.

1 Wille N, Schlup J. Le poids des primes dans le budget des ménages – un bilan chiffré. Caisses-maladie: qui paie combien en Suisse?

BMS. 2019;100(37):1212–5.

(9)

Liste des traitements et des examens sans séjour hospitalier

«L’ambulatoire avant le stationnaire»:

les défis de la mise en œuvre

Bruno Trezzinia, Mirjam Bachb

a Dr phil., expert de la division Médecine et tarifs hospitaliers, FMH; b Dre méd., experte et cheffe suppléante de la division Médecine et tarifs hospitaliers, FMH

Sur le terrain, la mise en application de la liste fédérale des interventions qui doivent être effectuées en priorité en ambulatoire place le corps médical face à plusieurs dé- fis. Porté par les différences entre cette liste et les listes cantonales mais aussi par la marge d’interprétation des critères de dérogation, le focus se déplace des activités cliniques vers les activités administratives. Comment inverser cette tendance et aller vers une médecine ambulatoire à l’administration moins lourde?

La liste fédérale incluant six groupes d’interventions à effectuer en ambulatoire s’applique à toute la Suisse depuis le 1er janvier 2019[1] et vient s’ajouter à des listes plus complètes dans certains cantons. Plusieurs cri- tères de dérogation spécifiques ont été définis dont l’un doit être rempli pour que les interventions ins- crites sur cette liste soient remboursées lorsqu’elles sont effectuées en stationnaire. Cet article vise à pré- senter le point de vue des médecins à propos de «l’am- bulatoire avant le stationnaire» et quelques-uns des défis que pose la mise en application des dispositions nationales et cantonales.

Le corps médical ouvert à «l’ambulatoire avant le stationnaire»

Deux enquêtes représentatives réalisées sur mandat de la FMH en 2018 et 2019 ont mis en évidence les atti- tudes et les expériences des membres en lien avec la liste « l’ambulatoire avant le stationnaire » de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)[2]. D’une enquête à l’autre, l’acceptation des médecins majoritairement concernés (soins somatiques aigus) par la liste de l’OFSP s’est accrue, elle est passée de 41 à 45%, tandis que le pourcentage des sceptiques a baissé de 36 à 29%

(Fig.  1). Le scepticisme est cependant plus marqué lorsqu’il est question d’étoffer la liste (Fig.  2). Par ail- leurs, près d’un quart des personnes interrogées ne s’étaient prononcées ni sur la liste ni sur son élargisse- ment. Les deux raisons principales évoquées pour élar- gir la liste de l’OFSP sont les économies de coûts atten- dues et le fait de pouvoir effectuer les interventions en ambulatoire, tandis que le refus se concentre principa-

lement sur la limitation de la liberté thérapeutique et la sécurité des patients.

Ambulatoire ou stationnaire: des taux de complication comparables

Pour déterminer le contexte initial1 («Baseline»), l’en- quête de 2019 s’est penchée sur les points suivants:

quelles interventions de la liste de l’OFSP et en quel nombre ont été réalisées en 2018, quel a été le pourcen- tage avec ou sans séjour hospitalier et le taux de com- plication2. Le taux de réponse des médecins en soins somatiques aigus a été de près de 21% et 204 personnes interrogées ont indiqué avoir procédé elles-mêmes à de telles interventions. Les principaux résultats sont représentés graphiquement dans les figures 3  à  5. Le groupe le plus important en nombre de cas est celui des arthroscopies du genou, dont 1783 interventions ont été réalisées par 69 des médecins interrogés. Avec 85%, les opérations unilatérales des veines variqueuses des jambes ont le taux le plus élevé de cas traités ambu- latoirement. En termes de complications, les résultats de l’enquête présentent une image relativement homo- gène. Dans les six groupes d’interventions, le taux de complication a été inférieur à 5%, et ce indépendam- ment du fait que les interventions aient été effectuées avec ou sans séjour hospitalier. Il est aussi primordial d’observer ces processus de transfert (stationnaire vers l’ambulatoire) sur plusieurs années au moyen des don- nées administratives de routine prélevées. Avec ces données, il est également capital d’étudier dans quelle mesure l’introduction des listes impacte les taux de complication. Du point de vue de la sécurité des pa-

1 Ordonnance sur les presta- tions de l’assurance des soins (OPAS), annexe 1a, restriction de prise en charge des coûts pour certaines interventions électives, I. Liste des interventions électives à effectuer en ambulatoire;

II. Critères à satisfaire pour un traitement en milieu hospitalier (www.

bag.admin.ch → Assurances → Assurance-maladie → Prestations et tarifs → Prestations médicales → Annexe 1a OPAS).

2 Les questions étaient formulées comme suit:

« Veuillez indiquer le nombre d’interventions que vous avez réalisées personnellement en 2018 pour chacune des inter- ventions ci-dessous.»,

«Veuillez estimer la part des cas en ambulatoire (sans séjour à l’hôpital) et celle des cas avec séjour à l’hôpital pour chacune des interventions.», «Veuillez estimer le nombre de cas en ambulatoire dans les- quels des complications sont survenues.», «Veuil- lez estimer le nombre de cas avec séjour à l’hôpital dans lesquels des compli- cations sont survenues.»

FMH Actuel 1063

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tients, une mesure est pertinente seulement si le taux de complication n’augmente pas alors que les interven- tions connaissent un transfert accru du stationnaire vers l’ambulatoire3. C’est aussi pour cette raison que la FMH a toujours souligné l’importance d’un monito- rage au sein du groupe d’échange de l’OFSP réunissant les acteurs de l’ambulatoire avant le stationnaire. Les travaux de l’OFSP sur les possibilités d’évaluation sont en cours depuis 2019 et visent essentiellement à étu-

dier l’impact de la liste de l’OFSP sur la qualité, les tâches administratives et les coûts des traitements concernés[3].

La multiplicité des listes augmente les tâches administratives

Au 1er janvier 2020, douze cantons appliquaient une liste supplémentaire[4]. Ces listes cantonales présentent des Figure 1: Approbation de la liste de l’OFSP «l’ambulatoire avant le stationnaire» (soins somatiques aigus, en %)

Figure 2: Approbation d’un élargissement de la liste de l’OFSP «l’ambulatoire avant le stationnaire» (soins somatiques aigus, en %) 3 Plus exactement, le taux

de complication en ambulatoire devrait même baisser. Dans le cas contraire, il faudrait partir d’un taux de complication en hausse pour les interventions avec séjour hospitalier. Cela ne signifierait pas une détérioration de la qualité mais devrait être interprété comme l’expression d’une tendance selon laquelle les interventions ne sont effectuées avec séjour hospitalier que dans les cas présentant un risque de complication élevé.

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différences, notamment en ce qui concerne le type d’in- terventions à effectuer en ambulatoire, les critères justi- fiant une prise en charge stationnaire et le mode de véri- fication par les caisses-maladie (ex ante par une demande de prise en charge ou ex post). Pour les méde- cins qui exercent sur plusieurs cantons, cela implique des itinéraires de traitement et des procédures adminis- tratives différentes d’un canton à l’autre pour un même

collectif de patients. Pour la FMH, une seule et même liste pour toute la Suisse serait une réponse efficace au surplus administratif engendré par la multiplicité des listes. Cette impression est née de l’expérience que nous avons acquise avec notre activité de conseil lors de la procédure de demande visant à améliorer les critères de dérogation. Cette procédure a eu lieu pour la première fois en 2020; plusieurs sociétés de discipline ont saisi Figure 4: Part des cas traités en ambulatoire ou en stationnaire par groupe d’interventions en 2018 (soins somatiques aigus, en %) Figure 3: Nombre de cas et de médecins par groupe d’interventions en 2018 (soins somatiques aigus) (remarque: il s’agit ici des médecins de l’échantillon contacté initialement ayant répondu et effectuant personnellement ces interventions)

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l’occasion et profité de notre soutien pour faire valoir les difficultés de la mise en application. Certaines for- mulations, par exemple, sont plutôt vagues, comme

«Aucun interlocuteur, ou personne d’encadrement, compétent et majeur à domicile ou disponible par télé- phone et à proximité pendant les 24 heures suivant l’in- tervention» qui laissent de l’espace à une interprétation différente que l’on soit fournisseur de prestations ou ré- pondant des coûts. Le focus se déplace alors vers des tâches administratives au détriment du traitement mé- dical. En déposant des propositions visant à préciser les critères formulés de manière peu claire et à renforcer les caractéristiques de morbidité et de mobilité des pa- tients, les sociétés de discipline s’engagent en faveur d’une liste mieux adaptée à son emploi par les pa- tients et les médecins. Une proposition se penchait également sur la création de critères de dérogation spécifiques aux interventions, établis en concerta- tion avec les sociétés de discipline concernées.

L’OFSP a apprécié la participation active de la FMH et des sociétés de discipline mais aussi le soutien manifesté par les représentants de ces sociétés pour mettre en œuvre les propositions. Ainsi, l’OFSP prévoit désormais de créer des fiches d’interprétation, en asso- ciation avec les sociétés de discipline, pour les critères de sélection qui seraient formulés de manière peu ex- plicite. Seul bémol, les travaux de l’OFSP relatifs au mo- nitorage et à la spécification des critères de dérogation ont été relégués au deuxième plan en raison des res- sources concentrées sur la pandémie du COVID-19.

Viser une liste uniforme pour toute la Suisse

L’acceptation grandissante, révélée par les résultats des enquêtes, indique que la liste de l’OFSP constitue une évolution ressentie fondamentalement comme perti- nente. Le processus de mise en application de « l’ambu- latoire avant le stationnaire » doit cependant s’intégrer de manière acceptable dans le quotidien clinique. Il est donc capital que les conditions-cadres renforcent les li- bertés thérapeutiques des médecins et la sécurité des patients tout en limitant le travail administratif au ni- veau le plus bas possible. Un pas important dans cette direction serait de synthétiser les listes cantonales

dans une seule et unique liste fédérale sans variations ni variantes cantonales complémentaires. Cela signifie que les travaux de l’OFSP en vue du monitorage et du perfectionnement de la liste de «l’ambulatoire avant le stationnaire» mais aussi des critères de dérogation soient poursuivis de manière ciblée. La FMH et ses so- ciétés de discipline s’impliquent volontiers activement dans la vérification de critères de dérogation, qu’ils soient nouveaux ou déjà existants.

FMH

Division Médecine et tarifs hospitaliers

Baslerstrasse 47 CH-4600 Olten Tél. 031 359 11 11 Fax 031 359 11 12 tarife.spital[at]fmh.ch

Figure 5: Part de complications par groupe d’interventions et secteur (stationnaire vs ambulatoire) en 2018 (soins somatiques aigus, en %)

Il est capital d’uniformiser les listes existantes, leurs critères de dérogation et les modes de vérification.

References:

1 Ici, il est important de considérer que quelques cantons appliquaient déjà une liste «l’ambula- toire avant le station- naire» en 2018. Par ail- leurs, il s’agit aussi de prendre en compte le caractère rétrospectif de ce qui a été estimé.

2 www.fmh.ch → Thèmes

→ Tarifs hospitaliers → Recherche concomi- tante

3 www.bag.admin.ch → Assurances → Assu- rance-maladie → Presta- tions et tarifs → Presta- tions médicales → L’ambulatoire avant le stationnaire (en alle- mand uniquement) 4 www.gdk-cds.ch → Soins de santé → Hôpi- taux → Planification → L’ambulatoire avant le stationnaire

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Praxiseröffnungen /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

BS

Gudrun Johanna Marszalek,

Praktische Ärztin und Fachärztin für Allge- meine Innere Medizin, Elisabethenstrasse 41, Postfach 310, 4051 Basel

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied haben sich angemeldet:

Ruth Gräter, Fachärztin für Radio-Onkologie/

Strahlentherapie, FMH, Lindenhofspital, Bremgartenstrasse 115, 3012 Bern

Daniela Trapp-Chiappini, Fachärztin für All- gemeine Innere Medizin, FMH, Schwarzen- burgstrasse 328, 3098 Köniz

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet bei den Co-Präsi- denten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:

Mathias Aeby, Facharzt für Rheumatologie, FMH, ab September 2020 Medico Plus Ein- siedeln

Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an

Dr. med. Uta Kliesch, Maria-Hilf-Strasse 9, 6430 Schwyz oder per Mail an uta.kliesch[at]

hin.ch

FMH Nouvelles du corps médical 1067

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Nouvelles du corps médical

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«Données personnelles»

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Engagés depuis 25 ans contre les céphalées

PD Dr. med. Andreas Gantenbeina, Luca Lavinab

a RehaClinic Bad Zurzach, Bad Zurzach; Président de la SSC & Membre de la Commission Thérapeutique de la SSC; b Office SSC, IMK Institut pour la Médecine et la Communication SA, Bâle

La Société suisse pour l’étude des céphalées (SSC) fête cette année ses 25 ans d’exis- tence. Nous souhaitons profiter de cet heureux événement pour présenter notre société et passer en revue ce quart de siècle d’histoire.

Les céphalées font partie des affections neurologiques les plus fréquentes au monde [1]. Rien qu’en Suisse, elles touchent environ un million de personnes [2], et bon nombre de ces dernières ne reçoivent pas de diagnostic approprié. Les céphalées sont sous-estimées et insuffi- samment traitées dans de nombreux cas. Cela n’est pas sans conséquences – en première ligne pour les per- sonnes touchées et leur entourage, mais aussi pour toute une société: étant donné que la fréquence et l’in- tensité des céphalées sont au plus haut dans les années de vie particulièrement productives, le coût pour la col- lectivité est considérable – en particulier en raison des heures de travail perdues et de la baisse de productivité.

C’est pour cette raison que la Société suisse pour l’étude des céphalées (SSC) s’est fixé comme objectif il y a 25 ans de promouvoir la recherche, le diagnostic et le traitement des céphalées, de transmettre les dernières connaissan- ces, et d’améliorer la collaboration entre les spécialistes qui prennent en charge les patients souffrant de cépha- lées ou mènent des recherches sur le sujet. Depuis sa fon- dation, notre société interdisciplinaire et interprofession- nelle offre une plateforme pour la gestion des céphalées

non seulement pour les professionnels de santé, mais éga- lement pour les patients. Une distinction entre céphalées primaires et secondaires est toujours opérée: pour ce qui est des céphalées primaires, il n’y a pas d’autres affections sous-jacentes connues, tandis que les céphalées secon- daires sont symptomatiques, c’est-à-dire qu’elles sur- viennent dans le cadre d’une affection sous-jacente.

Informations pour les spécialistes

Au sein de notre société qui compte 150 membres, la com- mission thérapeutique est la plus grande des commis- sions. Elle se compose de près de 30 experts en céphalées.

Depuis près de 15 ans, la commission thérapeutique éla- bore et publie régulièrement des recommandations sur le traitement de différents types primaires de céphalées tels que la migraine, les céphalées en grappes, les céphalées de tension ou les céphalées sur abus médicamenteux. Ces recommandations thérapeutiques s’adressent en premier lieu aux médecins de premier recours, mais également à d’autres professionnels de santé, et contiennent des infor- mations sur les derniers traitements et les traitements Les céphalées sont sous-estimées, avec de graves conséquences pour les patients et leur environnement, mais aussi pour la société.

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qui ont fait leurs preuves. Plusieurs chapitres spéciaux sont consacrés aux groupes de patients chez lesquels des précautions particulières sont requises pour le traitement des céphalées. Cela concerne notamment les enfants et les adolescents. Mais chez les femmes qui utilisent un contraceptif, qui attendent un enfant ou sont ménopau- sées et prennent un traitement de substitution hormo- nale, certains facteurs doivent également être surveillés lors du traitement des céphalées. Ces facteurs sont détail- lés dans les recommandations thérapeutiques.

L’objectif fondamental du traitement des céphalées pri- maires est l’amélioration de la qualité de vie. La SSC en- courage un premier traitement des patients par le mé- decin de famille et recommande, en cas de résistance thérapeutique, de vérifier le diagnostic et d’adresser les patients à des spécialistes des céphalées.

Outre ces informations sur le traitement des céphalées, les recommandations thérapeutiques contiennent égale- ment un algorithme continuellement amélioré et une fiche avec dix  questions clés pour les patients. L’algo- rithme comme les questions clés ont pour but de faciliter le diagnostic du type de céphalées spécifique.

L’édition actuelle des recommandations thérapeutiques a été publiée au printemps 2019 en allemand et en français, sous forme papier et sous forme électronique. La version italienne suivra prochainement, en version imprimée et en ligne. Les versions électroniques sont disponibles en téléchargement sur notre site Internet www.headache.ch;

les versions papier peuvent être commandées auprès de notre secrétariat administratif (kopfweh@imk.ch).

«Connaissance des céphalées»

pour les patients

Notre site Internet s’adresse à tous ceux qui traitent des patients atteints de céphalées ou qui reçoivent eux- mêmes un traitement contre les céphalées. Outre les recommandations thérapeutiques, vous y trouverez également diverses fiches d’information sur la «con- nais sance des céphalées», que notre commission théra- peutique met à jour ou renouvelle régulièrement. Ces fiches d’information expliquent notamment quand les céphalées doivent amener à consulter un médecin, si certains produits entrent en compte pour le traitement des céphalées, et quel rôle joue la physiothérapie dans le traitement des céphalées. Dans le contexte actuel, des informations et vidéos sont également disponibles sur le thème gestion des céphalées et COVID-19.

Promotion de la recherche

Comme mentionné, outre le travail pédagogique, la pro- motion des travaux de recherche dans le domaine des

céphalées fait également partie des tâches centrales de notre société. En l’honneur de Hansruedi Isler, président fondateur et membre d’honneur décédé en 2019, qui a établi une des premières consultations pour les cépha- lées dans les années 1960 à Zurich en tant que neuro- logue, la SSC attribue chaque année depuis 2012 une bourse de recherche Hansruedi Isler d’un montant de 10 000 CHF. La bourse de recherche doit permettre aux scientifiques d’élaborer des articles scientifiques de qua- lité dans le domaine des céphalées; elle est attribuée dans le cadre des congrès annuels de la SSC.

Réunion annuelle commune de la SSC et de la SPS: les 1

er

et 2 octobre à BernExpo

Comme pour de nombreuses autres organisations médi- cales, les congrès annuels sont pour la SSC un des temps forts de l’année. Sur généralement un à deux jours, nos membres et toutes les personnes intéressées ont la possibi- lité de s’informer sur les dernières découvertes dans le domaine des céphalées ainsi que sur les dernières innova- tions en matière de traitement des céphalées. Afin d’ac- croître encore l’échange de connaissances et de continuer à développer les synergies, nous réalisons notre congrès avec d’autres sociétés de médecine. Enfin, notre congrès 2019 s’est tenu dans le cadre du congrès de la Swiss Federation of Clinical Neuro-Societies (SFCNS), dont la SSC est membre fondateur, et qui n’a lieu que tous les trois ans. Cette année, nous organisons notre congrès annuel en collaboration avec la Swiss Pain Society (SPS) qui, en tant qu’organisation interdisciplinaire, s’occupe du traitement de la douleur en général. La réunion annuelle commune de la SSC et de la SPS aura lieu les 1er et 2 octobre à BernExpo.

Vous trouverez plus d’informations sur la SSC et ses projets sur www.headache.ch.

Société suisse pour l’étude des céphalées (SSC) c/o IMK Institut pour la médecine et la communi- cation SA 

Münsterberg 1 CH-4001 Bâle kopfweh[at]imk.ch www.headache.ch

L’essentiel en bref

La Société suisse pour l’étude des céphalées (SSC) fête son 25e anniversaire.

Lors de sa création, elle s’est fixé pour objectif de promou- voir la recherche, le diagnostic et le traitement des maux de tête, de communiquer les dernières découvertes et d’amé- liorer la collaboration entre les professionnels.

La société compte actuellement 150 membres.

La Commission thérapeutique, composée d’une petite tren- taine de spécialistes des céphalées, est son plus grand organe.

Depuis près de 15 ans, cette commission rédige et publie régulièrement des recommandations pour le traitement de différents types de céphalées primaires.

• Les recommandations actuelles (état au printemps 2019) sont disponibles au téléchargement à l’adresse www.head- ache.ch, les éditions imprimées peuvent être commandées auprès du secrétariat (kopfweh[at]imk.ch).

Références

1 https://www.who.int/

topics/headache_dis- orders/en/

2 https://www.headache.ch/

download/Content_at- tachments/FileBaseDoc/

Kaseberg-C-Migrane-D.pdf

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AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS SSC 1071

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Praxisbeispiel für den «Kern unseres Berufs» und «Gesundheit 2030»

Brief zu: Matter M. Der Kern unseres Berufs. Schweiz Ärzteztg.

2020;101(3334):965; Wille N. Schlup J. «Gesundheit2030: Sehr viel Licht – und ein sehr dunkler Schatten. Schweiz Ärzteztg.

2020;101(3334):966-968

Herr M. Matter fordert zu Recht, dass die Me- dizin in den Diensten aller stehen muss. Es sollen auch Totgeschwiegenes und Ungleich- heiten bekämpft werden. Er beklagt auch den schleichenden Verlust von Wohlbefinden und Widerstandsfähigkeit und befürchtet, wie wir alle, das drohende Globalbudget. Letzteres ist der Ausdruck einer rein monetären Betrach- tungsweise, also einer fatalen Bankrotterklä- rung der empathischen, humanen Medizin.

Etwa 99 Prozent der Medizinkosten werden für Reparaturen eingesetzt. Für 2018: Total- kosten von 82 Milliarden Franken, bedeutet 9700.–/Kopf und Jahr, = 12 Prozent des BIP. Aus diesen noch ansteigenden Zahlen hat «Ge- sundheit 2030» endlich den richtigen, aber auch seit Jahren eigentlich selbstverständli- chen Schluss gezogen, die Prävention zu för- dern, für die bisher nur ein Prozent des Rie- sengeldes vorgesehen war. Haben tatsächlich wir Ärzte Angst davor, bei besserer Prävention Umsätze einzubüssen? Wird sich die heute to- tal hedonistische (salopp mit «lustige» über- setzt) Gesellschaft endlich wieder mit alten Grundwerten wie Verzicht, Demut und Empa- thie auseinanderzusetzen wagen? Werden wir die übermächtige Sauf- und Rauch-Lobby noch irgendwie eingrenzen können?

Um den sehr theoretischen Worten und Wün- schen von Herrn M. Matter und «Gesundheit 2030» die anschauliche Substanz zu geben, hier ein klassisches Beispiel aus der manchmal auch vorbeugenden Grundversorgung: Die i.v.-Eisen- Substitution hat sich in den letzten 20 Jahren völlig zu Recht emanzipiert, medizinisch un- terlegt verbreitet und in der Schweiz Hundert- tausenden von Frauen den echt nachhaltigen Ausstieg aus ihrem oft jahrelangen, ässerst mühsamen Leben auf Halbmast gebracht. Der gute Erfolg dieser echt professionellen Grund- versorgung hat jetzt einige Krankenkassen, die ganz offenbar nicht rechnen können, dazu ver- anlasst, die Kostenübernahme für Eiseninfusi- onen bei Ferritinwerten ab 16 ng/ml und höher abzulehnen. Dieser einseitige, willkürliche Ent- scheid ist eine brutale Ohrfeige an alle die Ei- senmangelfrauen, welche mit so wenig Auf- wand eigentlich ein vollwertiges Leben führen könnten. Diese Krankenkassen verweigern sich der Tatsache, dass durch effiziente Eiseninfusi- onen (70 % ertragen die Tabletten nicht) auch grosse Folgekosten durch viele Spezialistenbe-

suche vermieden werden können. Leider haben viele Eisenmangelfrauen diese nutzlose, kos- tenintensive, absolut nicht zielführende, müh- same Odysse auch schon hinter sich, gerade weil jetzt in dieser Sache die unsinnigen, völlig kontraproduktiven Fehlentscheide der Kran- kenkassen zunehmen. Die banale Erkenntnis, dass grundlegend fehlendes Eisen eben nur durch Eisen ersetzt werden kann, wird illust- riert dadurch, dass für Alternativen angefragte Versicherungsärzte und klinische Professoren einfach Antworten verschweigen oder naiv und hilflos frische Luft empfehlen … !!!

Also bitte das Eisenmangel-Thema der mens- truationsgeplagten Frauen nicht mehr weiter- hin totschweigen, an der natürlichen Un- gleichheit zu den Männern nicht mehr so überfahrend vorbeischauen, durch Aufklä- rung der Frauen (und aller ahnungslosen Männer) deren Gesundheitskompetenz för- dern, auch durch Eisen gesund älter werden, über zehn Eisenmangelsymptomen mit Ei- sengabe ursächlich, medizinisch einzig rich- tig und nachhaltig vorbeugen, damit Versor- gungsqualität erhöhen, die medizinische Behandlung verbessern und Kosten dämpfen.

Fast der ganze Katalog von «Gesundheit 2030» kommt da ganz zwanglos hinein.

Dr. med. Peter Meyer, Allgemeine und Innere Medizin, Uitikon Waldegg

Alternative Beurteilung von «Gesund- heit 2030»

Brief zu: Wille N. Schlup J. «Gesundheit2030»: Sehr viel Licht – und ein sehr dunkler Schatten. Schweiz Ärzteztg.

2020;101(3334):966-968

Der FMH-Präsident beurteilt das BAG-Strate- giepapier Gesundheit2030 als «Sehr viel Licht – und ein sehr dunkler Schatten». Den «Schat- ten» lasse ich mal aussen vor, weil es dabei

«nur» um Geld geht. Was mich nicht über- zeugte, ist das «viele Licht».

«Stossrichtung 1,1 Förderung der Digitalisie- rung und Nutzung der Daten» steuert auf ob- ligatorische Digitalisierung der KGs und Hor- tung derselben in einer Cloud. Damit würde das ärztliche Berufsgeheimnis aufs Spiel ge- setzt. Zwar würde das lästige Diktieren von Briefen nach Sprechstundenschluss entfallen, aber das Vertrauen der Patienten in die Ver- schwiegenheit des Arztes, dieses Fundament des Vertrauens, wäre dahin. Patientendaten wären weder vor Hackern noch vor techni- schen Verlusten geschützt. Selbstverständlich

kann man die genannten Gefahren durch re- dundante Elektronik sichern, nicht aber das Vertrauen der Patienten.

«Stossrichtung 2,1 Optimierte Information der Bürgerinnen und Bürger». Schon der Be- griff «Stossrichtungen» (SR) klingt kämpfe- risch. Er lässt befürchten, dass die Bevölke- rung in ein gesünderes (noch gesünderes!?) Dasein gestossen werden soll. Totenköpfe nicht nur auf der Verpackung von Zigaretten, sondern auch auf denen von Zucker und von Butter. Und wegen des Cholesterins auch auf denen von Eiern und folgerichtig auch von Ei- ernudeln. Das alles wäre ja nicht weiter schlimm und eher zum Lachen als zum Wi- dersprechen. Vielleicht hat irgend ein Berater dem BAG-Chef eingeredet, Zucker sei schäd- lich, weil es zuckerkrank mache; und Eier, weil sie Cholesterin enthalten, das bekanntlich Ar- teriosklerose verursache … Wenn Medizin so einfach wäre, müssten Ärzte nicht sieben Jahre studieren und einige Jahre als Assisten- ten Erfahrung sammeln, bevor sie selbststän- dig Diagnosen stellen und Patienten behan- deln. Was Ärzte zu guten Ärzten macht, ist kritisches Beobachten und Denken. Und ein etwas tiefer gehender Begriff von «Gesund- heit».

Nachdem wir die fragwürdige Stossrichtung bei übertragbaren Krankheiten kennenler- nen mussten, graut einem, dem BAG die Stoss- richtung 4,1 «Verstärkte Prävention nicht übertragbarer Krankheiten» zuzugestehen:

Ein Bundesrat könnte dann dem Volk z. B.

Coxarthrose verursachendes Joggen befeh- len, weil er immer noch glaubt, Joggen verbes- sere die Lebenserwartung. Unser Leben währt siebzig Jahre, und wenn es hoch kommt, sind es achtzig (Ps. 90,10). Rüstige 90-Jährige sind Ausnahmeerscheinungen. Altern und Ster- ben gehört zum Leben.

Man kann einwenden, aus SR 4,1 und 4,2 gehe hervor, dass mit «älter werden» nicht eine Er- höhung der Lebenserwartung gemeint sei, sondern der ganze Lebenswandel. Tatsächlich unterstütze auch ich Vorschriften wie Rauch- verbot auf dem Schulareal und dergleichen.

Was ich nicht unterstütze wäre z. B. die Einmi- schung des BAG in Essgewohnheiten, ein BAG, das irgendwo aufgeschnappt hat, Salz sei un- gesund und es darum rationiert.

«SR 7,1 Reduktion umweltbedingter Gesund- heitsrisiken» ist derart nichtssagend, dass da- mit jedes Diktat gerechtfertigt werden könnte.

«Ziel 5 Qualität der Versorgung erhöhen.» Das überlasse das BAG weiterhin besser der FMH.

«SR 7,2 Erhalt und Förderung von Natur- und Landschaftsqualitäten.» Ist nicht Sache des BAG, sondern des UVEK!

Courrier au BMS

Références

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30 sept. 2) Le ratio des frais de gestion est établi d’après le total des charges (à l’exclusion des commissions et autres coûts de transaction) imputées au Fonds et est exprimé

marginale de l’âge. Il n’est ni nécessaire ni réalisable de chercher de telles transfor- mations. Les densités de l’âge évoluent très peu d’une année à l’autre,

la Confédération peut déclarer l’assurance-maladie obligatoire, de manière générale ou pour certaines catégories de personnes ; dans l’assurance obligatoire des soins,

a) Les autres assurés qui étaient déjà bénéficiaires d'une réduction de primes jusqu’au 31.12 de l’année précédente: leur droit pour l’année suivante

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