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Kunze et E. M. Stein

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(1)

S ÉMINAIRE N. B OURBAKI

M ICHÈLE V ERGNE

Sur les intégrales d’entrelacement de R. A.

Kunze et E. M. Stein

Séminaire N. Bourbaki, 1969-1970, exp. n

o

369, p. 87-106.

<http://www.numdam.org/item?id=SB_1969-1970__12__87_0>

© Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1969-1970, tous droits réservés.

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(2)

SUR LES

INTÉGRALES

D’ENTRELACEMENT DE R. A. KUNZE ET E. M. STEIN

(d’après

G.

SCHIFFMANN)

par Michèle VERGNE Séminaire BOURBAKI

22e année,

1969/70,

369 Novembre 1969

1. Définition de la série principale des représentations d’un groupe semi-simple.

Soit G un groupe de Lie réel, semi-simple, connexe et à centre fini. On note g son algèbre de Lie. Soient g = k + p une décomposition de Cartan de g et a une sous-algèbre de Cartan de la paire symétrique

(g k) ,

c’est-à-dire une sous- algèbre abélienne de g , maximale parmi celles contenues dans p . Si a est une

racine de a , on notera

ga

le sous-espace radiciel correspondant. Fixons un ordre

sur les racines et posons u ~ = E

f

et v = E

g-a .

Soient U et V les

a>0 ~’

sous-groupes analytiques de G d’algèbres de Lie u et v, K le sous-groupe com- pact maximal d’algèbre de Lie k et A le groupe exp a ; ; alors G = KAU est une décomposition d’Iwasawa de G . Soient M le centralisateur de A dans K et r

le groupe MAU .

Par définition, les représentations de la série principale du groupe G sont les

représentations induites par les représentations unitaires de dimension finie de r .

Or toute représentation unitaire irréductible de dimension finie de r est triviale

sur U , scalaire sur A ; elle est donc déterminée par une représentation unitaire

irréductible du groupe compact M et par un caractère unitaire de A . D’autre part,

il y a bijection entre l’ensemble des caractères de A et l’espace

a~

des formes linéaires sur a à valeurs complexes. Si X E

a* ,

on désigne par

(03BB ,

a) la valeur

au point a du caractère défini par la forme =

e

si

a = exp H) .

(3)

88

Ce caractère est unitaire si et seulement si X est imaginaire pure. Notons p la demi-somme des racines positives de a . Si X est une forme imaginaire pure sur a et T une représentation unitaire irréductible du groupe compact M , on notera

(X, T)

la représentation R de r définie

par R(mau) = (~, a)T(m) .

Considérons la représentation

unitaire 03C003BB,03C4

de G induite par la représentation

(X , T)

de

r . Elle s’effectue par translations à gauche dans l’espace de Hilbert des fonctions mesurables sur G, à valeurs dans l’espace

VT

de la représentation T , vérifiant presque partout :

(1) cp(g)

, pour geG , me M , aeA , ueU

et dont la restriction à K est de carré intégrable, la norme étant celle de

L2 (K , VT) .

Rappelons les résultats de Bruhat

[1]

sur ces représentations. Soient M’ le

normalisateur de A dans K et W =

M’/M

le groupe de Weyl. Alors M’ opère sur

les caractères de A

((w(B) ,

a) =

(X,

w* et sur les représentations de M

(w(T)(m) = T(w 1mw)) ;

il en résulte une action de W sur les classes de représen-

tations

(X , T)

de r .

On sait que les représentations et de G sont équivalentes.

D’autre part, si

(X, T)

est un couple régulier, c’est-à-dire si les transformées par W de la classe de la représentation

(?~, T)

de r sont toutes distinctes, la représentation est irréductible.

(On

sait d’ailleurs que la condition

(À , T)

régulier est souvent superflue. Parthasarathy, Rao et Varadarajan

[6],

dans le cas

complexe, et récemment Kostant

[~4],

dans le cas réel, ont démontré que si T est la

représentation triviale

To

de M , alors toutes les représentations sont irréductibles, quelle que soit la forme X imaginaire

pure.)

Par conséquent, si w

(4)

appartient à M’ , il existe un opérateur unitaire

A(w ;

ï~ ,

T~

entrelaçant et

w(~ w(T ,

t et si

w1

1 et

w2

sont deux éléments de M’ les opérateurs

À , T)

et

A(w1 ; w2(?~~ , w~(T~~

o

A(w2 ;

’~ ,

T~

entrelaçant tous deux et

03C0w1 w2 (03BB) , w1 w2 C) T

doivent être proportionnels. G. Schiffmann

(cf. [’7l)

construit

explicitement de tels opérateurs vérifiant la formule de composition :

(2) A(wlw2 ; ~ , T~ _ w2(~~ , w2(T~~ ~ A(w2 ; ~ , T)

pour tous les couples

(À, T)

lorsque G est déployé sur R ou

C (ce

qui avait déjà été fait par Kunze et Stein

(cf. ~5~~,

au moins lorsque G est déployé sur

C )

et seulement pour les couples

(~, T )

T

est la représentation triviale de M , lorsque G n’est pas déployé.

(Résultat

qu’obtient aussi S. Helgason

(3~.~

Formelle-

ment la construction en est simple : comme nous cherchons un opérateur qui commute

aux translations à gauche par G , il est naturel de chercher un tel opérateur sous

la forme d’une translation à droite par w ; mais si f vérifie

(1)

pour

(X, T)

la fonction g ->

f(gw)

ne vérifie pas

(1)

pour

(w(X) , w(T)) :

si elle se trans-

forme à peu près comme on le désire par A et M à droite, elle n’est pas invariante à droite par U . Toutefois elle est invariante à droite par le groupe

U

U w =

tels que et on est donc conduit à poser :

du désigne une mesure sur invariante à gauche par U . Il est clair que maintenant cette fonction est invariante à droite par U . Calculons formellement comment elle se transforme à droite par A .

Soient g = QI

E

à( Bal)

0394(w) = (y

> 0 tels que

w-1 (a)

>

0} ,

l’algèbre de

Lie de

U W

et p -1 . la demi-somme des racines appartenant à

w

(5)

R(w ~ ~ - {cx

> 0 tels que

w ~ ~a~

0~

; le groupe A normalise U et

UW

et le

module de la transformation ü -~

auâ

sur

U~U

est le caractère

w

a -~

(-2 p

-1 , a ) . Alor s

W

Il reste donc à vérifier que

w(p) =

p - 2p -~ , ce qui est immédiat, car

w

Un calcul analogue montre que

A(w; ~ ,

se transforme à droite par M suivant la représentation

w(T~ .

Nous avons donc "défini" un opérateur d’entrelacement... malheureusement l’inté- grale précédente ne converge pas en général.

2. Convergence des intégrales d’entrelacement.

Remarquons que la définition donnée de l’espace de Hilbert

~~‘’T

garde un sens lorsque X est une forme linéaire quelconque sur a . Les translations à gauche par les éléments de G définissent une représentation de G dans

~~’T

par des

opérateurs bornés. Nous montrerons que si Re ~ est assez "grande", et si f est une fonction continue appartenant à

~~’T ,

alors l’intégrale précédente converge.

Soient

To

la représentation triviale de M

et xx

le vecteur K-invariant de la représentation :

~-?~-p ,

a) . Pour toute fonction f continue

o ~

appartenant à

~~’T

la fonction g -~

Il ?~ (g~

est invariante à droite

(6)

par r, donc bornée sur G car

G/r

est compact. Pour tout x dans G et pour

toute fonction continue f appartenant à

#(~’7 ,

on a donc la majoration

De cette majoration résulte immédiatement la première partie de la proposition

suivante :

PROPOSITION 1.- Supposons

que U/Uw XRe du

+co . Alors pour toute fonction

continue f appartenant à et pour tout x dans G l’intégrale

f U/Uw

f(xuw)

du converge absolument et définit une fonction continue f’ de x .

De plus, l’application f H f’ se prolonge en une application linéaire continue de dans

Hw(03BB) , w(03C4)

de norme inférieure ou

égale à U/Uw ~Re 03BB(uw)

dû .

Démonstration. Il reste simplement à évaluer la norme de la transformation f ~2014> f’ . Si uw =

k a u’

est la décomposition d’Iwasawa de uw

La mesure du étant finie, on a d’après l’inégalité de Schwarz :

On désigne par

D(w)

l’ensemble des  E

a*C

tels

que

U/Uw ~Re 03BB(uw)

du

Nous allons déterminer ce domaine

D(w)

par récurrence sur la longueur de w

(métho-

de due à Gindikin et

Karpalevic ~2~~.

Nous entendrons par longueur de w la longueur

(7)

de l’image w de w dans le groupe de Weyl. Rappelons que V est engendré par les

symétries par rapport aux racines simples et qu’une décomposition

s = s .s ... s d’un élément s de ~t en produit de telles symétries est

ar. a. a.

11 12 lr

dite réduite, si elle comporte un nombre minimum de facteurs ; ce nombre minimum

~(s~

est appelé longueur de s : Î Soit l’ensemble des racines a > 0 telles que 0 et soit

R1(w~

l’ensemble des racines « telles que a>

0 , 2

n’est

pas racine et 0 . Alors

~(w~ -

Card Précisément, si w = s

ai 1 .s 03B1i 2 ...

s

ai

r

est une décomposition réduite de

w ,

alors

Par conséquent, si w =

w1w2

avec

e(w) = 8(w~ ~

+

~(w2~ ;

alors

PROPOSITION 2.- Supposons w = avec = +

l(w2) .

Alors

T) = w2(03BB) , w2 (03C4))

o

A(w2 ; 03BB , ï) .

°

Plus précisément, cette égalité signifie que X e si et seulement si À e

et w (X)

~ et que, dans ce cas, les deux membres de l’égalité

étant définis sont égaux.

Démonstration. Utilisons une autre forme de l’intégrale d’entrelacement. Si U’

2014201420142014201420142014201420142014 ~

w

est le groupe U fi

wVw-1

, alors U = U*.U . On a donc

w w

(8)

U -

w -1U’ww est

le groupe d’algèbre de Lie E

(on

normalisera la mesure de Haar sur

VW

de telle sorte

que

v

x03C1w (v)

dv = + 1

).

Alors:

w

Or l’application

(v1,v2)

H

w-12v1w2v2

est un isomorphisme de

V w’

x

Vw2

sur

Vw1w2

comme le prouve

(3),

et respecte les mesures de Haar choisies.

Il s’agit donc de déterminer maintenant west un représentant d’une

a a

symétrie

sa

par rapport ~ une racine simple a . On a

Ce problème se ramène ~ un calcul sur un groupe de rang réel 1 . En effet, notons

u _ -T~ 2014

ga

+ _.

g2«

et v - -tx _

g a

+ ~.

g 2a ,

13 la forme de Killing de 2014 g ,

Q~ l’unique

élément de a_ tel que

B(H ,Hâ~ - cx(H? ,

et

Ha

l’unique élément proportionnel à

H’ tel que

c~(H ~ -

2 . Alors g - v +

u ~

+ u est une algèbre semi-simple de

tx " cy .-~ -cx ’-y 2014o’" -cy

rang 1 , et si G est le sous-groupe analytique correspondant, la décomposition

Qf

d’Iwasawa de G induit une décomposition d’Iwasawa de

G03B1 =

K

A U

Ce avec

Ka= K(1Ga ,....

Notons p

Q~

le caractère +

q2a~ ,

p est la multiplicité de la racine

cx et q la multiplicité de l~â racine 2~ ; ; alors et par conséquent

si désigne la restriction la sous-algèbre

a~

=

RHa

et Q/ désigne

la fonction sur

Ga

définie par

(k~,aâ a) - (-Re ~a - pa , aa) ,

alors

(9)

Nous allons calculer explicitement, lorsque G est de rang 1 , l’intégrale

c(X) = F x ~(v~

dv . Le résultat interviendra de manière fondamentale dans la suite.

V

Supposons donc maintenant G de rang 1. Soient

8(X~ -

X’ l’involution de Cartan associée à la décomposition g = k + p , cx l’unique racine positive de a telle que

0/2

ne soit pas racine et H l’unique élément de a tel que 2 . La forme

quadratique =

4 -/., ~ &#x26;/TjBB

est positive non dégénérée sur g et invariante par

H H , 8(H)) -

Ad K , on note

~X~ = Q(X)1 2 .

PROPOSITION 3.- Supposons G de rang 1 . Soient v =

exp(Y

+

Z~ ,

avec Y E

g a

et

Z E

g-2a ,

, un élément de V et v =

k a u

la décomposition d’Iwasawa de v . Si t

est l’unique nombre réel tel que

a

= exp t H , alors e =

((

1 +

~Y~2 2)2

+

2~Z~2)1/4

.

Démonstration. La démonstration de ce résultat a été faite cas par cas par

G. Schiffmann. Nous en donnerons ici une démonstration générale due à Godement. Suppo-

sons que 2a soit racine. Pour tout X appartenant à

g2a ,

on remarque que

Q(v.X) =

et en particulier pour X = Z’ . Mettons en évidence les composan- tes de vZ’ sur chaque espace radiciel

(tableau ci-dessous)

Les remarques suivantes permettent le calcul de

Q(vZ’)

qui se fait composante

(10)

Revenons au calcul de

c(À) .

Si on identifie le caractère À au nombre complexe

X(H) ,

alors

Cette intégrale ne converge absolument que si Re À > 0 . Elle se calcule explicite-

ment par passage en coordonnées polaires

En particulier

D(w)

ne contient pas les formes imaginaires pures. Mais ces formes

appartiennent à la frontière de

D(w) .

Nous montrerons qu’il est possible, tout au

moins dans les cas cités plus haut, de définir

A(w; B, r)

pour un tel À par prolon-

gement analytique.

v

Désignons

par

la forme linéaire - 03BB , et si f E et g

~ H03BB,03C4 ,

posons

~

(f,g) = F (f(k) , g(k))dk .

Ceci définit une forme sesquilinéaire x

~~’ T

K

(11)

invariante par les translations à gauche par G .

On doit donc montrer qu’il existe un isomorphisme 03C8 de V

a

sur V

OE conservant la mesure de Haar tel que, si v = k a u est la décomposition d’Iwasawa (le v et si

3. Prolongement analytique des intégrales d’entrelacement.

Si À appartient à

D(w) ,

l’opérateur

A(w; À, T)

entrelace les représentations

et

Tr /-. B

de G . Si p est une représentation irréductible de K, l’opérateur

A(w;

03BB,

T)

transforme donc un vecteur K-fini de type D en un vecteur de même type.

Explicitons le sous-espace de type ~ de la représentation

n IB,T

. Soit

~T

l’espace des fonctions f de carré intégrable sur K qui vérifient

f(km) = (k

e K , m E

M) .

La représentation

n IB,T

se réalise de manière

évidente dans

l’espace KT (indépendant

de

X)

et la restriction de cette représenta-

tion à K est la représentation

fi

induite par la représentation T de M .

(12)

D’après le théorème de Frobenius, une représentation unitaire irréductible D de K est contenue autant de fois

dans H03C4

que la restriction de D à M contient T .

Supposons que la restriction de J) à M contienne p fois T. Soient

V~

l’espace

E. i (1 5

un projecteur de

V-.

sur un sous-espace de type T et

une isométrie de sur

V .

. Alors toute fonction f de type D dans H03C4

est combinaison linéaire de fonctions

f. i,e

où, si e est un vecteur quelconque d.e

Vp ,

fi (k) =

°

Soit

A°(w ; ~ , T)

la restriction de

A(w ;

ï~ ,

T)

au sous-espace partout dense des vecteurs K-finis de l’espace

H03C4

. On étudiera le comportement par rap-

port à X de

A°(w ;

X ,

T)

en étudiant ses restrictions aux sous-espaces de type D.

Cette étude se ramène ~ celle des intégrales

~

V

~(k~1 ~~-~-

p, et comme

V

plus haut, il suffit de considérer le cas G est de rang réel 1 . Dans ce cas, si eD est une représentation unitaire de K , il existe un caractère ~, de A tel

que soit entier, et tel que la fonction v ~ (D(k-1v

)e , e’)(, ,

a ) soit poly-

nômiale sur V

(polynômiale

signifiant que la composée avec l’exponentielle est poly-

nômiale sur v

).

Comme v =

g-03B1

+

g-2a ,

tout élément X de v s’écrit X = Y + Z

avec Y e

g «

et Z E

g 2« ;

; on doit alors étudier des intégrales de la forme

J P(Y,Z ((

1 +

~Y~2 2)2

+

2~Z~2) -03BB-03C1- 4

dY dZ ,

P(Y,Z)

est une fonction

v

polynômiale sur v .

L’une des fonctions sous le signe somme étant invariante par le groupe

0(,IYI~~

x

0(~~Z~~~ ,

on peut d’abord rendre l’autre invariante par ce même groupe.

Après passage en coordonnées polaires, on obtient donc une combinaison linéaire d’in- tégrales de la forme :

(13)

Après un changement de variable évident, l’intégrale ci-dessus est proportion- nelle à :

qui, à un facteur constant près, vaut :

Cette dernière expression analytique lorsque Re X > 0 admet un prolongement méromor- phe ayant pour pôles simples des entiers négatifs ou nuls.

Revenons au cas général. Introduisons

P(w) ,

l’ensemble des X e

a~

tels que

À(H )

soit entier négatif ou nul pour au moins une racine ex appartenant à

R(w) .

On obtient alors le :

THÉORÈME 1 .- Soit f E

~ô .

L’application X r-~

A°(w ; ~ , ï)f de

dans

~

est analytique. Elle se prolonge à

a*C

en une fonction méromorphe, analytique dans

le complémentaire de

P(w) .

Lorsque 03BB n’est pas un pôle de ce prolongement, l’opérateur

A°(w ;

X,

T~

entrelace les représentations

T et

w ?

de

l’algèbre de Lie g .

Nous désirons maintenant supprimer les pôles de l’application X H X,

T)

appartenant à l’ensemble Re X = 0 . Considérons l’opérateur

M(w; À, T) = ; w(03BB) , w(03C4))

o

Ao(w ; 03BB , 03C4) .

Cet opérateur commute avec la repré-

(14)

sentation n de l’algèbre de Lie dans Tout au moins lorsque X est imagi-

À,T o

naire pure et

(X, ï)

un couple régulier, cette représentation est irréductible, et

M(w;

X

T)

est alors scalaire. D’après le principe de l’unicité du prolongement ana- lytique, il en sera encore ainsi pour un À quelconque. Nous allons chercher une normalisation, c’est-à-dire une fonction X t2014~

c(w ;

X,

r)

méromorphe

dans £ ,

analytique et ne s’annulant pas sur

D(w) ,

et telle que les nouveaux opérateurs À ,

T)

=

2014201420142014201420142014 A (w;

X ,

r)

vérifient exactement

c(w ; X , ï)

B (w" ; w(B) , w(ï))

o

B (w;

À ,

r)

= Id. Moyennant des hypothèses évidentes sur la

fonction

c(w;

X ,

ï) ,

la proposition 4 montre que l’adjoint de l’opérateur

À, T)

sera l’opérateur

B (w ; X , ï)" .

Donc si B est imaginaire pure,

l’opérateur

B (w; À,T) ,

s’il est défini, sera unitaire. Mais réciproquement, il

en résulte qu’aucune valeur de X imaginaire pure ne pourra être un pôle. En effet,

on peut se contenter de considérer le cas w = w est de longueur 1 ; l’opéra-

teur

13 (w ;

cy X,

ï)

sera alors fonction de la seule variable complexe X c~ =

X(H ) ,

cr

et la fonction À t2014>

)) B (w ;

À ,

03C4)~

restera constante sur l’axe imaginaire pur

en dehors des pôles éventuels, ce qui serait absurde s’il en existait.

Ces considérations heuristiques montrent que l’essentiel est de calculer

; w(B) , w(ï))

o

A (w;

X,

T) .

Ce calcul se heurte à de sérieuses difficultés lorsque G n’est pas déployé. Il ne sera effectué dans ce cas que lorsque Test

la représentation triviale T o de M .

Examinons ce dernier cas. Soit B. l’unique vecteur K-invariant de la représen-

tation . Alors B, =

c(w;

où, d’après la proposition 2,

0 A. ~B~/

c(w ; X)

= n

c(X ) .

On a posé X =

X(H )

et

c(X )

est définie par

(3).

Ri

ûf

Qf Qf Qf

(15)

La fonction X -

c(w; À)

est alors une fonction méromorphe de À , analytique et

ne s’annulant pas sur

D(w)

et

T

THÉORÈME

2.-

1 )

Pour toute fonction f E

H ,

l’application X t--~

est une fonction méromorphe de À analytique au voisinage de

D(w) .

2)

Si B e

D(w) ,

alors

Bo(w ;

À ,

T )

définit un opérateur borné

B(w ;

X,

T )

de

M.

qui entrelace les représentations

o

et

T o

de G. ° Si Re À = 0 , alors

B(w ;

À ,

T )

est unitaire.

3)

Si Re X = 0 , quels que soient les éléments

w1

et

w2

dans M’ , alors

Considérons maintenant le cas G est déployé sur R ou C . La méthode géné-

rale de réduction au rang 1 nous conduit à effectuer d’abord des calculs préliminai-

res sur

SL(2 ; R)

ou

SL(2 ; C) .

On choisit comme représentant v du seul élément non trivial du groupe de Weyl,

l’élément v

°

=

Î-1 0

. Les caractères de A sont définis par un nombre com-

(16)

plexe À : : (X,

a(t))

=

e~t

et M possède deux caractères T

+

et T

-

T +

est

le caractère trivial de M et T le caractère défini par

T (-1) =

-1 . Toute re-

présentation irréductible de K est équivalente à l’une des représentations

v . La restriction de v à M est irréductible, de type T + si n est pair et de type T si n est impair. Si donc on considère la fonction

~ , l’espace est somme directe des C t

s avec s pair si T = T +

ou s impair si T = T . . Alors

Ao(wo ; 03BB , 03C4)03A6s = c(w ;

À ,

et

B°(w ;

X ,

ï)

définit un opérateur borné de

H03C4

si et seulement si Re À à 0 , unitaire si Re X = 0 .

(17)

[Remarque :

les pôles et les zéros de l’opérateur

B (w ;

X, ï) correspondent évidem-

ment à des valeurs de À pour lesquelles la représentation

-n ’

est réductible. Par

exemple si T = T , et si À est un entier impair positif À = 2j + 1 , alors le

noyau de l’opérateur

B (w ;

À,

T )

est le sous-espace E

$" .

C’est un sous-

~ ~

~s >2j+

1

s pair

T

espace

de Ho+

stable pour la représentation de l’algèbre de Lie, et l’opérateur

o

T

X,

T )

réalise un isomorphisme de l’espace

quotient Jo+

par ce sous-espace sur le sous-espace image E

§

, espace de la représentation de dimension

! s~ 2j +

1

s pair 2j + 1 du groupe

SL (2 ; R) .]

B)

G =

SL(2 ; C)

Les divers sous-groupes considérés sont

On choisit comme représentant du seul élément non trivial du groupe de Weyl l’élément

wo

=

-1 0 j

. Les représentations unitaires

irréductibles

de M sont

ei~

0 B .

les caractères

T

de M définis par

T

. ) =

Les représentations unitaires irréductibles de K sont paramétrées par un entier

s positif ou nul.

Ds

se réalise dans l’espace des polynômes à deux variables X et Y homogènes de degré s , par : g =

B c

=

p(aX

+ cY , bX +

dY) .

(18)

Choisissons e. = 1

comme base de l’espace : alors e. est un vecteur

J s j

propre pour M de poids

TS-2~ .

La restriction à M contient donc

Tn

si

et seulement si s =

~n~

+ 2p . On considère l’espace

Rn

de la représentation in- duite par le caractère

T

de M , et le sous-espace de

~n

des fonctions

de type

;D s

. Ce sous-espace est engendré par la fonction f s,n,e

=

e s - n

)

2 e est un vecteur quelconque de l’espace de

-1 .

. On a par conséquent

X , définit un opérateur borné de

Rn dans H-n

si et seulement si

Re 03BB ~ 0 , unitaire si Re X = 0 .

Passons maintenant au cas d’un groupe semi-simple déployé sur R ou C ; dans

ces deux cas, le groupe M est commutatif, une représentation irréductible,. de M est donc simplement un caractère T de M .

Supposons par exemple que G est un groupe semi-simple complexe. Soit ~y une racine, alors la sous-algèbre g =

g

+

g

+ est une sous-algèbre de g iso- morphe à SL

(2 ; C) .

Considérons alors l’homomorphisme

03C603B1

de

SL(2 ; C)

dans G ,

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