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1er sujet
Je suis partisan du maintien de la peine de mort, du maintien et de l'application. Je n'apporterai pas à la tribune la masse des arguments que soulève cette grande question.
Je voudrais me tenir sur un point particulier, bien déterminé et contredire, réfuter, si je puis, l'opinion de ceux qui croient que la suppression de la peine de mort serait un progrès moral pour la société française.
C'est ce sentiment, cette tradition très puissante dans la vie politique et dans la littérature politique de ce pays. Des esprits très nombreux et fort généreux, certes, croient que l'abolition de la peine de mort est un pas en avant dans la voie du progrès.
La suppression de la peine de mort sera-t-elle du moins un ennoblissement de notre civilisation ? Quelques-uns sont disposés à le croire. Ils désirent mettre, de plus en plus, notre société en accord avec les données que nous fournit la science. Nous écoutons les médecins qui nous disent en regardant les assassins : " Celui-ci tient son crime de son atavisme : cet autre le tient du milieu dans lequel il a été plongé ".
Assurément, il y a quelque chose à retenir de ces dépositions des médecins ; ce qu'il faut en retenir, me semble-t-il, c'est que notre devoir est de combattre les conditions qui ont préparé cet atavisme, d'assainir le milieu dans lequel tel ou tel homme s'est perverti.
La science nous apporte une indication dont nous tous, législateurs, nous savons bien que nous avons à tirer parti ; combattons les causes de dégénérescence. Mais quand nous sommes en présence du membre déjà pourri, quand nous sommes en présence de ce malheureux -- malheureux, si nous considérons les conditions sociales dans lesquelles il s'est formé, mais misérable si nous considérons le triste crime dans lequel il est tombé --, c'est l'intérêt social qui doit nous inspirer et non un attendrissement sur l'être antisocial.
Niveau : 3ASL Mai 2013
Examen blanc Matière : Français
Durée :03h00 نييلاتلا نيعوضوما دحأ راتخي نأ حشرتما ىلعPage 1/3
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Il me semble que dans la disposition traditionnelle qu'ont un grand nombre d'esprits, éminents, généreux, à prendre en considération les intérêts de l'assassin, à s'y attarder, avec une sorte d'indulgence, il y a cette erreur de croire que nous nous trouvons en présence d'une sorte de barbare tout neuf, auquel il a manqué quelques-uns des avantages sociaux que, nous autres, plus favorisés, nous possédons. A l'ordinaire, quand nous sommes en présence du criminel, nous trouvons un homme en déchéance, un homme tombé en dehors de l'humanité et non pas un homme qui n'est pas encore arrivé à l'humanité.
Pour ma part, je demande que l'on continue à nous débarrasser de ces dégradés, de ces dégénérés, dans les conditions légales d'aujourd'hui, en tenant compte des indications qui nous sont fournies par les hommes de science compétents s'ils nous disent que celui-ci relève des asiles plutôt que de la punition. Je crois qu'il y a lieu de recourir à la punition exemplaire. Et, par exemplaire, je n'entends pas la publicité ; je crois que l'exemple peut être plus saisissant encore, tel qu'il est obtenu en Angleterre où la punition capitale, à la muette, derrière de hauts murs, me semble plus terrifiante encore que cette manière d'apothéose infâme que nous dressons sur les places publiques.
Journal officiel, Débats parlementaires, Discours de Maurice Barrès COMPREHENTION :(13pts)
1) Relevez le thème débattu dans le texte.
2) Relevez du premier paragraphe les termes ou expressions qui rendent compte de la position de l'auteur.
3) " Des esprits ... croient que l'abolition de la peine de mort est un pas en avant dans la voie du progrès. " Retrouvez dans le texte un terme équivalent à : l'abolition.
4) " Mais quand nous sommes en présence du membre déjà pourri ... ". A qui renvoie l'expression soulignée ?
5) Classez les expressions suivantes en vous référent au texte :
La suppression de la peine de mort est un progrès moral - L'intérêt social prime sur l'être antisocial - Le crime est dû au milieu familial et social - Le criminel est un être dégradé qui ne mérite pas l'indulgence.
Ce que l'auteur pense Ce que les autres pensent
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6) Indiquez les deux modes d'exécution, en France et en Angleterre, cités par l'auteur à la fin du texte.
7) Relevez du texte un terme mélioratif et un autre péjoratif.
8) Soit la phrase suivante : " Quelques uns sont disposés à le croire. Ils désirent mettre, de plus en plus, notre société en accord avec les données que nous fournit la science "
a. Quel est le rapport logique exprimé ?
b. Réécrivez-la en utilisant l'une des structures qui vous sont proposées (tellement...que / parce que / bien que)
9) Proposez un titre au texte.
PRODUCTION ECRITE :(07pts) Traitez l'un des deux sujets au choix : 1) Faites le compte-rendu objectif du texte.
2) De plus en plus, des voix s'élèvent en Algérie pour soutenir l'abolition de la peine de mort. Ecrivez un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue en l'étayant par deux ou trois arguments.
Bon courage
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1er sujet
COMPREHENSION : (13pts)
1) Le thème abordé dans le texte est : la peine de mort. (01pt)
2) Les termes ou expressions qui rendent compte de la position de l'auteur sont : " partisan de la peine de mort, du maintien et de l'application " (01pt)
3) Un terme équivalent à " abolition " : suppression (01pt) 4) Le terme souligné renvoie au meurtrier. (01pt)
5) Je classe les expressions en me référant au texte : Ce que l'auteur pense
- L'intérêt social prime sur l'être antisocial. (0.5pt)
- Le criminel est un être dégradé qui ne mérite pas l'indulgence. (0.5pt) Ce que les autres pensent
- La suppression de la peine de mort est un progrès moral. (0.5pt) - Le crime est dû au milieu familial et social. (0.5pt)
6) Les deux modes d'exécution sont :
a. En France : les exécutions sont publiques. (01pt)
b. En Angleterre : les exécutions sont muettes (à huit clos) (01pt) 7) Je relève du texte :
a. Un terme péjoratif : un membre pourri (01pt) b. Un terme mélioratif : esprits généreux (01pt)
8) Soit la phrase suivante : " Quelques uns sont disposés à le croire, ils désirent mettre, de plus en plus , notre société en accord avec les données que nous fournit la science. "
a. Le rapport logique exprimé est la conséquence. (01pt)
b. Je réécris la phrase : Quelques uns sont tellement disposés à le croire qu'ils désirent mettre, de plus en plus, notre société en accord avec les données que nous fournit la science.
(01pt)
9. Accepter tout titre en rapport avec le thème. (01pt) Expression écrite : (07pts)