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Situation économique et sanitaire avec la pandémie de coronavirus dans l Océan Indien au 11 décembre 2020 (n 39) Madagascar

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Situation économique et sanitaire avec la pandémie de coronavirus dans l’Océan Indien au 11 décembre 2020 (n°39)

Madagascar

Quatre décès dus au coronavirus entre le 19 Novembre et le 3 Décembre selon le bilan officiellement publié sur la chaîne de télévision nationale ce samedi

portant à 255 le nombre de patients décédés de la Covid-19 à Madagascar depuis le début de l’épidémie.

132 nouveaux cas confirmés positifs au coronavirus sur la même date. Aucun détail n’est donné sur la répartition des cas. 270 patients sont annoncés guéris sur la période indiquée, 291 sont indiqués encore en traitement. 1738 tests ont été effectués.

Madagascar cumule 17473 cas depuis le début de l’épidémie précise le rapport publié par la TVM. Ces cas ont été détectés sur 95472 tests effectués. 16927 patients ont déjà été guéris.

Le nombre total de cas cumulés rapporté par la TVM ne coïncide pas avec le nombre total de cas cumulés publié sur le site de l’Organisation mondiale de la santé qui rapporte un cumul de 17513 cas depuis le début de l’épidémie.

TRANSPORT AERIEN – 263 passagers internationaux débarqués à Ivato la semaine dernière

. 8 décembre 2020

Au moins 263 passagers sont arrivés à Ivato par des vols spéciaux la semaine dernière. Le ministère de la Santé publique indique, en tous les cas, avoir effectué « 263 tests PCR à l’aéroport international d’Ivato ». Ces passagers, souligne-t-il dans une publication sur sa page Facebook, viennent d’Afrique du Sud, de Turquie, de Doha, de France, et de Baira.

Une source au courant du dossier précise que la plupart de ces passagers viennent pour reprendre leur travail auprès de la compagnie minière Ambatovy. Celle-ci, après plusieurs mois de suspension à cause de la pandémie de Covid-19, devrait bientôt reprendre ses activités.

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Secteur du tourisme : Les opérateurs réclament l’ouverture des frontières Le premier à être affecté durement par la crise sanitaire et le dernier à se relever. C’est le secteur du tourisme à Madagascar.

.. 8 décembre 2020

En effet, les emplois restent encore incertains étant donné que la Grande île a toujours fermé ses frontières, à

l’exception de Nosy-Be. En outre, de nombreux établissements touristiques sont jusqu’à maintenant fermés. Seuls 10%

des opérateurs membres de la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM) ont pu reprendre leurs activités. Et les chiffres d’affaires des membres de cette entité ont connu une baisse de 90%. Des employeurs sont ainsi obligés de procéder au chômage technique et au licenciement économique. Face à cet état de fait, les opérateurs regroupés au sein de la CTM lancent ainsi un appel d’urgence à l’Etat puisque cette année a été très dure pour eux, selon leurs

explications, lors d’une conférence de presse hier à l’hôtel Tsanga Tsanga à Tsaralalàna.

Prise en charge. Et l’année prochaine, le secteur sera encore en crise, d’après leurs prévisions. Raison pour laquelle, cette Confédération réclame à l’Etat l’ouverture des frontières, ne serait-ce qu’au niveau régional, dont l’Ile de la Réunion et l’Afrique du Sud. Etant donné que de nombreuses régions de l’île ne dépendent que du tourisme pour leur développement économique. « En plus, nous ne serons pas compétitifs si aucune mesure n’est prise puisque d’autres pays africains ont déjà ouvert les leurs », a déclaré Sandra Afick, le directeur exécutif de la CTM.

Dans la même foulée, « nous revendiquons à l’Etat la prise en charge des factures de la JIRAMA pour le deuxième et le troisième trimestre de cette année. Ou bien, il assure la régularisation directe de ces arriérés par le biais du financement alloué par les partenaires techniques et financiers au profit du secteur privé dans le cadre du contexte de Covid-19. Il en est de même pour les charges liées aux cotisations à la CNaPS (Caisse nationale de la prévoyance sociale) durant les trois derniers trimestres 2020. A part cela, la CTM réclame également l’exemption de toutes les obligations fiscales au titre de l’année 2020 ou du moins le report de paiement pour l’année prochaine », a-t-elle enchaîné.

Faiblesse du pouvoir d’achat. Et parlant de la situation des 44 000 employés directs travaillant dans le secteur, les opérateurs touristiques demandent le prolongement du chômage technique car le délai inscrit par la loi en vigueur, qui est de six mois, est largement dépassé. Les contributions de l’Etat ou bien des partenaires techniques et financiers sont ainsi fortement sollicitées, d’après toujours leurs dires. Par ailleurs, « l’organisation des vols spéciaux reliant Tana et Paris constitue une bouffée d’air pour nous mais ce n’est pas suffisant étant donné que ce ne sont pas tous les opérateurs qui en profitent. Et parlant de la promotion du tourisme national, voyager n’est pas encore à la portée des Malgaches compte tenu de la faiblesse de leur pouvoir d’achat », a conclu Sandra Afick.

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Ile Maurice

Impact post Covid-19 : le spectre du licenciement dans une entreprise locale sur quatre

… 10 décembre 2020 .

• L’étude Business Pulse de Business Mauritius prévoit que 71% des entités économiques s’attendent à une baisse de ‘turnover’ cette année

• Les difficultés de trésorerie touchent plus de la moitié des entreprises

L’étude Business Pulse’réalisée par Business Mauritius sur l’impact de la COVID-19 sur les entreprises confirme que celles-ci sont en souffrance depuis l’éclatement de la pandémie. Cette étude a été réalisée avec le concours de Statistics Mauritius et de l’UNDP et a bénéficié du financement du gouvernement japonais. L’étude interroge les CEOs et le

‘senior management’ des entreprises sur une éventuelle baisse de la main d’œuvre dans les prochains mois et 27% des entreprises, soit au moins sur quatre, prévoient une compression de la main d’œuvre, accroissant la menace de licenciement. Toutefois, plus de la moitié des entreprises (55%) estime que le nombre d’emplois restera stable en leur sein durant les prochains mois, ce qui est « encourageant » selon le CEO de Business Mauritius, Kevin Ramkaloan. De plus, 28% des entreprises évoquent des « reduced earnings » pour les employés post-COVID. Il faut noter aussi que 79% des compagnies ont maintenu un ‘full employment’ à ce stade malgré les difficultés.

Le deuxième impact notable de la pandémie est, bien entendu, sur le chiffre d’affaires des entreprises. 71% d’entre elles sont confrontées à un recul de leur turnover pour l’exercice 2020/21, comparé à 2019/20. Et 19% d’entre elles

anticipent une chute de plus de 50% de leur chiffre d’affaires, alors que 46% s’attendent à une baisse de plus de 25% de leur turnover.

La pandémie a pris la communauté des affaires par surprise dans le monde entier. Alors que certains pays luttent toujours pour diminuer le nombre de décès, d’autres sont en train de lutter pour redresser leur économie. C’est en vue d’éclairer la communauté des affaires locale que Business Mauritius a décidé de mener ce ‘Business Pulse’ avec le soutien de Statistics Mauritius et de l’UNDP. Les résultats de l’étude couplés à d’autres ‘assessments’ dans le futur permettront de comprendre les dynamiques du ‘business recovery’ à Maurice. Kevin Ramkaloan, explique que l’objectif est de bien comprendre l’impact de la pandémie sur les court, moyen et long termes, que ce soit sur l’emploi et sur les besoins des entreprises, entre autres. 404 entreprises ont participé à l’étude de BM, dont 50% de petites entreprises, 26% de moyennes entreprises et 24% de ‘large enterprises.’

Interrogées sur la situation actuelle, les entreprises sondées sont 78% à opérer normalement à l’heure actuelle, alors que pendant le lockdown 64% des entreprises ne travaillaient pas. Les principaux défis de la communauté des affaires sont : la baisse de la demande pour les produits et services (pour 67% des sondés), les difficultés de trésorerie (53%), le taux de change affectant les prix à l’importation (29%), les délais d’approvisionnement (23%), les délais de livraison pour les clients internationaux (14%), le manque de matières premières (10%) et les délais au niveau des fournisseurs locaux (6%).

Sur le plan des exportations, là encore un certain pessimisme règne dans la communauté des affaires. 25% se déclarent

« uncertain about exports’ prospects » à moyen terme et 52% anticipent une baisse de leurs volumes d’exportations sur les six prochains mois.

Concernant les prix de vente des produits et services, les sentiments sont partagés. 33% s’attendent à une hausse générale des prix dans les prochains mois, 27% prévoient un « major change », alors que 14% ne prévoient pas de hausse de prix. 14% disent, eux, ne pas avoir de visibilité sur la question.

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S’agissant de la visibilité sur le flux de trésorerie, 58% des entreprises affirment que leur situation actuelle leur permettra de rester opérationnelles sur les autres prochains mois tandis que 42% voient leurs opérations maintenues pour les trois prochains mois ou moins.

Interrogés sur les principales aides gouvernementales nécessaires, 61% répondent le Wage Assistance Scheme, 19%

l’aide financière sous forme de prêts et Guarantee Schemes et 17% répondent une baisse ou abolition de taxes et de charges.

Interrogées sur un retour à la normale, 60% des entreprises pensent que ce ne sera pas avant six mois, sachant que six mois constituent une période longue, prévient Kevin Ramkaloan, alors que 10% estiment qu’il n’y aura jamais de retour à la normale.

Les conclusions de l’étude ont été présentées mardi dernier en présence de plusieurs personnalités dont Vidia Mooneegan, président de BM, Shuichiro Kawaguchi, ambassadeur du Japon à Maurice, Li Fa Cheung Kai Suet, directrice de Statistics Mauritius, et Amanda Serumaga, UNDP Representative.

Rebooster le tourisme local : début d’une campagne de promotion avec le salon Explor Lokal cette semaine

. 9 décembre 2020.

Le gouvernement veut redonner des couleurs au tourisme local. Dans cette optique, une campagne de promotion est lancée en partenariat avec la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) et des opérateurs privés. Elle aura son coup d'envoi avec le salon Explor lokal. Un événement présenté par Events Plus en collaboration avec la MTPA, qui se tiendra ce week-end, soit les 12 et 13 décembre au Centre Swami Vivekananda, à Pailles.

Face à la presse, cet après-midi, le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme a détaillé les objectifs de cette campagne, qui permettra aux Mauriciens de découvrir les produits proposés par les opérateurs touristiques du privé. En effet, la moitié des 115 hôtels enregistrés à Maurice seront ouverts dans le cadre de cette promotion, qui durera jusqu’au 12 janvier prochain.

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Mayotte

Avec l’aimable collaboration de la direction de l’Agence de Développement et d’Innovation de Mayotte

Covid-19, deux nouveaux décès à Mayotte

Deux nouveaux décès sont à déplorer, portant à 51 le nombre total de décès liés au coronavirus

« Deux nouveaux décès sont à déplorer, portant à 51 le nombre total de décès liés au coronavirus depuis le début de l’épidémie (dont 5 à La Réunion après évacuations sanitaires) » indique l’ARS de Mayotte. « Il s’agit d’un homme de 61 ans hospitalisé depuis le 1er décembre et d’un homme de 63 ans hospitalisé en réanimation depuis le 27 octobre.

L’ARS enjoint la population à ne pas relâcher ses efforts. Le virus circule toujours activement sur le territoire ! Même en l’absence de symptômes, il est demandé à chacun de respecter la distanciation physique et d’appliquer les gestes barrières. C’est aujourd’hui la seule manière de protéger ses proches. » L’ARS dénombre 13 clusters actifs et encore 10 patients hospitalisés dont 2 en réanimation. .. (Source : )

La création de la compagnie Zéna, un long voyage turbulent

. 7 décembre 2020

Régis et Julien Novou, deux frères dotés d’une solide expérience dans l’aéronautique, ont pour ambition de créer la compagnie aérienne Zéna d’ici l’été prochaion. Un projet viable qui n’a pas été un voyage tranquille, en raison de turbulences au sein du Département, à l’initiative de l’idée. Récit de deux années agitées.

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Tout commence avec le départ de Corsair de Mayotte en 2018. Désireux de maintenir une concurrence aérienne face au monopole réunionnais sur le territoire, le Département fait appel à Julien Novou, dans le milieu aéronautique depuis une douzaine d’années, pour envisager l’implantation d’un autre opérateur sur l’île. Son frère Régis, en poste en

Guadeloupe chez Air Antilles, se charge de cette mission de l’autre côté de l’Atlantique. Mais les approches se révèlent infructueuses. Ni Air Caraïbes ni French Bee ne répondent favorablement à la requête. La première « n’avait pas vocation à venir dans l’océan Indien » tandis que la seconde « ne pouvait pas faire demi-tour en bout de piste ». Face à ces refus, la collectivité décide de changer son fusil d’épaule et réfléchit à à la possibilité de créer sa propre compagnie en février 2019.

Un business plan primaire, limité aux coûts et aux recettes, sort illico presto. Verdict : il faut injecter 10 millions d’euros dans le capital de départ pour que cette option soit envisageable. « Mon frère m’a dit qu’il pouvait en réunir 20 », rembobine l’ancien responsable désigné des opérations sol, qui pousse de facto l’analyse en choisissant un type d’avion et réalise une étude de performance sur 3 ans, semaine par semaine. « Nous nous sommes rendu compte que nous pouvions être beaucoup plus agressif que la concurrence et gagner de l’argent. » Une synthèse détaillée tout simplement adoubée par le bureau d’études d’Airbus, « bluffé par nos chiffres ». Rien que cela. Le feu vert du

Département en poche, la fratrie se rapproche du cabinet de Marc Rochet, Aérogestion, pour être épaulée dans l’optique d’obtenir le fameux certificat de transporteur aérien. « Il est impossible de bricoler dans l’aérien, tout doit être droit et carré. On parle ici du domaine d’activité le plus réglementé après le nucléaire. » Sauf que ces conseils tarifés

requièrent le vote d’une subvention publique en assemblée plénière. Qui ne sera jamais attribuée pour la simple et bonne raison que la collectivité n’a pas la compétence pour pouvoir l’attribuer à une structure qui n’est pas encore fondée…

Pas envisageable de se limiter à des vols régionaux Retour à la case départ ou presque pour Julien et Régis Novou, qui n’abandonnent pas pour autant leur projet. À l’abri des regards, le cadet avance ses pions et se lance à la recherche de partenaires privés locaux pour lever des fonds. « Sans cela, nous aurions été étiquetés d’Ewa bis », souligne-t-il.

Mais une nouvelle désillusion se produit avec leur « mise à l’écart » concernant le rapport sur l’évolution de la desserte aérienne, commandée par le conseil départemental et rendue en novembre dernier… « Nous avons tous les deux quitté nos postes respectifs entre temps pour nous consacrer à cette étude, qui était leur initiative », rappelle l’aîné. Un mal pour un bien finalement, car l’avis qui préconise de s’arrêter sur des vols dans l’océan Indien ne leur paraît pas viable économiquement. « Cela ne correspond pas exactement à ce qu’attendent les clients mahorais et à l’idée que nous avons en tête. Dans la région, tous les aéroports ferment 15 minutes après la tombée de la nuit. Or, pour être rentable, il faut étaler les charges fixes sur un nombre d’heures de vols. » L’occasion rêvée de sortir du bois pour « faire bouger les lignes et informer la population qu’un [autre] projet sûr, en se basant sur des remplissages pessimistes, est en réflexion depuis 2 ans ». Les voilà propulsés sur le devant de la scène.

Et chaque jour leur permet de se rapprocher un peu plus d’un dénouement positif. Mais la route reste encore longue. La priorité à l’heure actuelle : dégoter 1.4 million d’euros pour mener à bien la campagne de certification. « Nous

comptions créer une structure juridique classique, mais l’engouement des Mahorais nous amène à nous orienter vers quelque chose de participatif. » D’ici l’obtention du précieux sésame, délivré par l’aviation civile, pas question de chômer, même s’il leur est encore impossible d’apparaître sur les radars. Une course contre la montre s’opère en sous- marin pour négocier la location, à moindre prix en raison de la crise sanitaire, d’une flotte de deux avions, « des machines neuves et performantes, ne serait-ce que pour baisser les coûts de maintenance », et installer des cabines à l’image de l’identité mahoraise. D’où le nom de Zéna, un clin d’oeil à la chatouilleuse et à l’histoire du 101ème département. « Quoi de plus beau que le combat sans la violence ? », se réjouit Régis Novou. Mais plus concrètement, à quoi s’attendre une fois ce rêve devenu réalité ? Si la finalisation de la première levée de fonds se passe comme sur des roulettes, la mise en vente des billets pourrait intervenir vers la fin avril pour des voyages prévus à l’été 2021.

Concernant la politique tarifaire, pas d’annonce officielle à se mettre sous la dent. Seule certitude : « Le prix d’appel oscillera à la baisse entre 10 et 30% en fonction des destinations, dont certaines n’ont jamais été opérées. »

Des emplois, de l’export et de l’import En tant que futurs transporteurs aériens, Régis et Julien Novou veulent jouer leur rôle d’ambassadeur de l’île à fond, sans attendre ad vitam eternam l’allongement de la piste ou l’avancement du projet gazier. Leur but ? Rendre les lettres de noblesse au territoire. Avec ou sans l’appui des décideurs politiques…

« Nous avons un noyau dur d’entrepreneurs locaux qui nous poussent. Notre business plan a été approuvée une quinzaine de fois par des structures comptables et par 2 cabinets de consulting. Si le CD veut nous accompagner, c’est tant mieux. En tout cas, il nous apparaît opportun que l’administration publique puisse soutenir des projets

structurants privés comme le nôtre », concèdent-ils d’une seule et même voix, avant de vanter les mérites de leur modèle économique : « Nous allons générer 80 emplois, nous allons exporter des produits agricoles d’excellence, nous allons faire venir du fret et ainsi solutionner le problème d’import des médicaments. » Et en guise de bonne foi, les deux frères jouent la carte de la transparence. « Nous avons signé pour 5 ans d’endettement minimum. Nous ne permettrons pas d’échouer sans avoir essayé ! » Aucune zone de turbulence à l’horizon…

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Ile de la Réunion

Avec la collaboration de Joël PERIGAUD, Adminsitrateur au bureau du Carrefour

51 nouveaux cas de Covid à La Réunion en 2 jours

9 décembre 2020.

La Préfecture et l'Agence Régionale de Santé confirment 51 nouveaux cas de coronavirus covid-19 enregistrés à La Réunion du 8 décembre au 9 décembre 2020 à 15h00 (soit une moyenne journalière de 26 cas sur 2 jours consécutifs).

On enregistre un total de 8 345 cas depuis l'apparition du premier cas le 11 mars 2020.

Sur les nouveaux cas annoncés : 48 cas sont investigués :

- 44 cas sont classés autochtones.

- 4 cas sont classés importés.

3 cas sont en cours d'investigation ou font l'objet d'analyses complémentaires.

Les Dr de Chazournes et Dr Bourgeon convoqués cet après-midi

10 décembre 2020.

Il y a quelques jours, fin novembre, plusieurs médecins réunionnais recevaient une convocation du Conseil

départemental de l’Ordre des médecins (CDOM). Ce dernier leur reprochait leur prise de position dans les médias lors de cette crise sanitaire, notamment sur le port du masque, et rappelait, dans la convocation adressée aux médecins concernés, que leur parole avait “en cette période de vulnérabilité particulière”, “un sens encore plus important”.

“Les Français, nos patients, vouent une confiance importante au corps médical, qui se doit d’en être à la hauteur pendant cette crise sanitaire sans précédent“, rappelle la lettre adressée par le CDOM.

C’est dans ce contexte que deux médecins, le Dr Philippe de Chazournes et le Dr Bruno Bourgeon (tous deux membres du collectif Médecins Covid 974), sont convoqués aujourd’hui à 16h, au Conseil départemental de l’Ordre des médecins à Saint-Denis. À tous deux, il est reproché notamment “les interventions sur les radios locales en septembre et octobre 2020 prônant entre autres le non-port du masque par l’ensemble de la population réunionnaise”.

Quelques jours après, une page Facebook a été créée en soutien aux médecins concernés, et en particulier au Dr de Chazournes. Laquelle invitait les soutiens à se manifester en envoyant leurs messages de désaccord directement aux Conseils départemental et national de l’Ordre des médecins. “La bienveillance La bienveillance et la courtoisie sont de mise, nous cherchons avant tout le soutien et le dialogue, pas la confrontation. Expliquez simplement en quoi le respect du droit à la liberté d’expression est essentiel, qu’il est important de soutenir les médecins. Vous pouvez aussi rappeler les conflits d’intérêts des médecins du conseil de l’ordre qui jettent un certain discrédit sur la profession. Enfin, faites ce qui vous semble le mieux. Un courriel exprimant simplement que vous soutenez les médecins sera largement suffisant

!”, enjoint la page Facebook “Soutien au Dr de Chazournes”.

La même page invite aussi ceux qui voudraient soutenir les deux médecins à se rendre dès 15h30 devant les locaux de la CDOM, rue Milius à Saint-Denis, ce jeudi. Mais aucune sanction disciplinaire ne devrait découler de cette

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convocation, outre l’appel à plus de mesure et de modération dans leurs futurs propos. Des médecins du collectif Médecins Covid 974 devraient faire le déplacement, en solidarité avec leurs confrères.

Shopping 2.0 : Les commerçants de Saint-Louis s'adaptent face à la crise

"ShopZotCaz" est la nouvelle plateforme en ligne développée par l’association des commerçants du centre-ville de Saint-Louis pour faire face à la crise sanitaire et économique. Une quarantaine de boutiques ont déjà sauté le pas du shopping 2.0.

9 décembre 2020.

Vêtements, chaussures, cosmétiques, accessoires mais aussi produits de puériculture ou de la déco…44 commerçants sur les 80 que comptent le centre-ville de Saint-Louis ont fait le choix de la vente en ligne. "Face à la crise sanitaire et économique, il a fallu s’adapter", livre Ismael Ghanty, président de l’association des commerçants de la ville. Le concept s’est ainsi développé durant le confinement puis s’est mis en place en bénéficiant d’une aide de la Région Réunion. "Le procédé a été facilité par l’association", explique Souhayl Noorgate responsable de l’enseigne Folle Chaussures. "Il suffit d’entrer les photos des produits, leurs caractéristiques et leur disponibilité". Après paiement sécurisé en ligne, chaque commerçant assure la livraison payante ou non selon les enseignes. Les premières commandes concernent d’ailleurs les chaussures et les vêtements pour femmes, "par celles qui ont déjà l’habitude de commander en ligne".

Pour le président de l’association des commerçants de St-Louis, cette plateforme est donc un "moyen de soutenir l’économie locale tout en donnant de la visibilité aux petites enseignes".

Tourisme : Les mois de juillet et août ont limité la casse ….

Le secteur du tourisme est l’un des plus fortement impactés par la crise sanitaire. Malgré une forte baisse générale, les mois de juillet et août ont connu une légère embellie par rapport aux autres mois. Le chiffre d’affaires des professionnels du secteur s’est redressé sur ces deux mois, même s’il reste loin de ses standards

habituels. Seules les transactions par carte bancaire sont à peu près équivalentes à celles de 2019.

. 8 décembre 2020.

Difficile d’être un acteur du tourisme en 2020. Pour preuve, les nuitées dans les hôtels et autres hébergements collectifs ont baissé de 25% par rapport à 2019. Seuls les mois de juillet et août ont pu limiter la casse avec 19% de moins que l’année précédente. Mais l’embellie n’aura été que de courte durée puisque les chiffres sont redescendus de 37% en septembre. Sur le troisième trimestre de 2020, le taux d’occupation des chambres s’établit à 50% de celui de 2019.

C’est le niveau historiquement le plus bas après le deuxième trimestre 2020.

C’est le Nord-Est de l’île qui est le secteur le plus touché avec une baisse de 41%, un recul deux fois plus important que dans le Sud et l’Ouest.

Concernant la reprise de juillet et août, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. L’hôtellerie paye un lourd tribut avec des baisses de 34 % en juillet et 21% en août, des pertes descendues jusqu’à 92% en avril et 73% en juin. Les loueurs de voitures ont moins souffert avec une baisse de 20% en juillet et 9% en août. La restauration a par contre limité les dégâts avec un niveau proche de l’année précédente sur ces deux mois.

Les montants dépensés par carte bancaire pour des activités touristiques ont également connu une éclaircie durant les mois de juillet et août. La reprise des activités suite à l’assouplissement des mesures sanitaires en juin a permis une baisse limitée à 16% par rapport à 2019, avant de retrouver un niveau comparable en juillet-août. Mi-juillet, les dépenses par carte ont même dépassé de 14% celles de 2019.

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Union des Comores

Pandémie de Covid-19 en Union des Comores

La pandémie de Covid-19 survient aux Comores lorsque le premier cas est détecté officiellement le 30 avril 2020, ce qui en fait l'un des derniers pays en date officiellement infectés, avec le Lesotho. Ce premier cas est annoncé par le président Azali Assoumani, lors d'une allocution télévisée ce même jour, dans un contexte d'épidémie de dengue particulièrement virulente.

Cependant, de fortes suspicions de cas avaient été remarquées à la mi-mars, du fait de la présence de pneumopathies, mais aucun n'avait pu être confirmé en raison de l'absence de tests dans le pays jusqu'à la semaine du 30 mars. Ainsi, le virus était probablement présent bien avant la date du 30 avril.

Aujourd'hui, le nombre de cas confirmés est de 3 et aucun décès n'est à déplorer officiellement, bien que deux décès dus au Covid-19 soient suspectés : le père de Soprano2, et l'homme politique Mouzawar Abdallah, mais pour ce dernier, le doute est encore plus grand3

A

vant la détection du premier cas, et dès la mi-février, certains voyageurs ont été placés en quatorzaine dès leur entrée sur le territoire et de nombreuses écoles et mosquées ont fermé préventivement leurs portes.

Depuis le 23 avril, date de début du Ramadan, un couvre-feu a été mis en place1 de 20 heures à 5 heures du matin, mais, à l'instar d'autres pays d'Afrique, aucun confinement n'a été envisagé au regard de la précarité et pauvreté de nombreux habitants, vivant de travaux informels qui leur sont pourtant nécessaires pour vivre, sans quoi le pays connaîtrait, selon le président Azali Assoumani, un "drame social et économique".

Non-respect des mesures et des gestes barrières

Les transgressions sont nombreuses et les sanctions peu fréquentes. Durant le Ramadan, de nombreux fidèles continuent à fréquenter impunément les mosquées, malgré l'interdiction, et les enterrements ont une assistance dépassant largement le plafond de 20 personnes autorisées par les autorités. La population est mal informée et beaucoup se persuadent que le virus n'est pas présent sur le territoire et ne risquait pas de l'être, les gestes barrières, en conséquence, sont souvent peu respectés et même moqués.

Novembre 2020

En novembre il y avait 66 cas confirmés, portant le nombre cumulé à 611 dont sept décès.

Covid-19 I Zéro cas à Mwali depuis le 12 septembre

Si Ngazidja et Ndzuani connaissent une recrudescence des cas de Covid-19, Mwali est épargné depuis deux mois. En effet, depuis le 12 septembre dernier, l’île n’a enregistré aucun cas de Covid-19.

Cela fait maintenant deux mois que l’île de Mwali n’a enregistré aucun cas de Covid-19. “Une situation salutaire”, diront certains surtout si l’on tient compte de ce qui se passe à Ngazidja et Ndzuani où on compte 30 et 10 cas actifs selon le dernier communiqué.

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Contacté par Al-watwan, le responsable du comité scientifique de Mwali, docteur Abdoul Anziz Hassanaly explique que la situation n’est pas le fruit du hasard mais le résultat d’un travail permanent de sensibilisation et de suivi constant de la population. “On a zéro cas mais on continue de faire les tests et les mesures sont scrupuleusement respectées”.

Une affirmation que confirme Antufati Soidri, résidente de l’île. “La sensibilisation n’a pas cessé sur l’île. Les forces de l’ordre veillent au respect strict du port du masque et punissent ceux qui en freinent le protocole mis en place”.

En ce qui concerne l’adoucissement des mesures barrières, pour le responsable du comité scientifique de Mwali, “on n’envisage pas un allègement. Ces mesures nous permettent d’avoir un contrôle sur l’île et sont la principale raison de ces bons résultats dans la lutte contre la Covid-19”.

La récession amorcée en 2019 et imputable aux destructions liées au passage du cyclone Kenneth devrait se poursuivre en 2020 avec la propagation de la Covid19. En témoignent la dégradation rapide de la balance des paiements ainsi que le creusement du déficit public. Des aides d’urgence sont mobilisées (dons et prêts) et devraient permettre de répondre aux besoins de financement induits.

Un pays caractérisé par une forte fragilité politique malgré des améliorations constatées depuis l’adoption d’une nouvelle constitution en 2001

Depuis l’indépendance en 1975, le pays a régulièrement connu des crises politiques résultant d’interventions extérieures (coups d’Etat et mercenariat) et des velléités d’indépendance d’Anjouan. Toutefois, à la suite de l’adoption en 2001 d’une nouvelle constitution consacrant l’autonomie des îles et instituant une présidence tournante entre elles, le pays avait retrouvé une relative stabilité, renforcée par l’amendement constitutionnel de 2009 fixant le mandat présidentiel à cinq ans non renouvelable. Ce fragile équilibre a été remis en cause en 2018, avec une révision constitutionnelle (initiée en 2016) affaiblissant l’autonomie des îles et instituant une présidence tournante à la suite de deux mandats de cinq ans au lieu d’un sur chaque île.

L’archipel se situe au 160ème rang sur 188 au classement des pays selon l’IDH. Cette situation s’explique notamment par la mauvaise répartition des fruits de la croissance : selon les derniers chiffres diffusés par le PNUD, relatifs à l’année

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monde.

Eléments structurels de l’économie

L’économie comorienne se trouve dans un équilibre « sous-optimal », caractérisé par une croissance lente et un faible taux d’investissement. Sur 2000-2019, la croissance s’est établie à 2,9% ; celle du revenu par tête à 0,4%. L’économie de l’archipel de 851 000 habitants est très peu diversifiée, minée par la faiblesse des infrastructures et les difficultés de gouvernance qui pèsent sur l’environnement des affaires (160ème sur 190 au Doing Business 2020). Elle est dominée par des acteurs de petite taille relevant surtout du secteur informel. Les services contribuent le plus à la croissance (55% du PIB, en nette augmentation depuis 10 ans), correspondant principalement à la restauration et au petit commerce.

La fragilité sociale des Comores est particulièrement marquée. L’archipel est 165ème sur 189 selon l’IDH. Plusieurs des sous-indicateurs de l’IDH sont alarmants. Le taux d’emploi atteindrait 54 % de la population et plus de 70 % des personnes en activité correspondraient à des travailleurs pauvres.

Conjoncture économique

Selon les estimations du FMI, la croissance aurait atteint 1,9% en 2019, contre 3,6% en 2018. Cette baisse de l’activité s’explique par le passage du cyclone Kenneth en avril 2019 dont les dégâts associés ont été estimés à 150 MUSD. En 2020, la croissance serait négative à -1,2 %, conséquence notamment de la chute des transferts de la diaspora, à hauteur de 3 points de PIB.

Stabilisée autour de 2,0% depuis 2013 du fait de l’ancrage de la monnaie locale sur l’euro, l’inflation a toutefois atteint 3,3% en 2019. Elle serait de 3,0% en 2020 et repartirait à la baisse dès 2021.

Finances publiques

Le déficit budgétaire devrait se creuser, à 3,8% du PIB en 2020, contre 2,2% du PIB en 2019 et 1,0% en 2018 - chute imputable à la baisse significative des recettes douanières liée à la crise à une hausse de 2 points de PIB des dépenses de santé. Les dons représentent encore près de la moitié des recettes totales. Les dépenses courantes sont pour leur part composées pour plus de moitié par les salaires des fonctionnaires et restent supérieures aux recettes hors-dons.

Dans ce contexte, la matérialisation des ambitions du président dépend pour beaucoup des financements internationaux.

Balance des paiements

Le déficit courant s’inscrirait à 5,7% du PIB en 2020, après 3,8% en 2019 et 2,8% en 2018. La base exportatrice est faible et correspond aux trois quarts aux produits de rente : girofle, vanille, ylang-ylang. En 2019, d’après le FMI, les exportations auraient ainsi représenté 3,6% du PIB, contre 21,0% pour les importations, résultant en un déficit commercial de 17,4% du PIB. Du fait d’importants transferts de la diaspora, (12,1% du PIB en 2019), le déficit courant est très inférieur au déficit commercial. Il est essentiellement financé par l’aide au développement, les IDE étant faibles, à moins d’un point de PIB.

Endettement public

Le risque de surendettement est jugé modéré par le FMI. L’endettement auprès de créanciers bilatéraux émergents pourrait toutefois dégrader le profil de la dette. La dette extérieure, entièrement publique, s’établirait à 23,6% du PIB en 2019 : en hausse de 5 points depuis l’achèvement PPTE en 2013. Les Comores cumulent des arriérés sur la dette externe pour 5,7 MUSD (0,5 % du PIB) à fin novembre 2019.

Fin 2018, la dette publique externe était détenue à 40 % par des créanciers multilatéraux ; le reste étant détenu par des créanciers bilatéraux. La quasi-totalité de la dette bilatérale (98%) a été contractée auprès de pays non-membres du Club de Paris dont l’Arabie Saoudite (45 MUSD), l’Inde (39 MUSD) et la Chine (31 MUSD).

Le FMI estime les besoins de financement additionnels externes et budgétaires liés à la crise à 5,2% et 4,7% du PIB respectivement, pour la période 2020-2021. Ils seraient comblés par l’augmentation des dons (de 1,7% du PIB) et les emprunts extérieurs (+2,6% du PIB).

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Seychelles

Vous êtes plein de joie ou vous vous sentez dégonflé ? L'interdiction des ballons aux Seychelles suscite des réactions mitigées

7 décembre 2020

Les groupes environnementaux ont bien accueilli la nouvelle tandis que certaines personnes directement impliquées dans la planification d'événements ont déclaré que ces décisions devraient inclure davantage de consultations.

Une proposition d'interdiction d'importer des ballons fait éclater de joie les écologistes, mais d'autres se sentent dégonflés par la perspective de fêtes moins festives.

Alors que les groupes environnementaux ont salué la nouvelle et la perspective de plages et d'eaux plus propres, certaines personnes impliquées directement dans la planification d'événements ont déclaré que de telles décisions devraient inclure davantage de consultations, tandis que d'autres attendent une alternative aux ballons en latex.

« Après avoir lancé notre campagne #SeyNoToBalloons et lancé une pétition avec Sustainability for Seychelles au gouvernement précédent au début de 2020, The Ocean Project est ravi d'entendre parler de cette interdiction et d'applaudir la décision du gouvernement de donner la priorité à nos océans, », A déclaré Zara Pardiwalla, cofondatrice de The Ocean Project.

Il y a cinq mois, les deux organisations à but non lucratif ont lancé une pétition au ministère de l'Environnement pour prendre des mesures concrètes pour interdire les ballons sur les plages des Seychelles - 115 îles de l'océan Indien occidental. La pétition a également appelé tous les membres du public à soutenir cette cause importante "pour protéger notre magnifique océan et sa vie marine afin qu'ils puissent être appréciés par le peuple seychellois et nos visiteurs pour les générations à venir."

Alors qu’il s’agissait d’un appel à interdire les ballons sur les plages, l’annonce du week-end dernier par le chef de l’État était une interdiction d’importation de ballons. « Nous avons remarqué que les ballons sont utilisés plus

fréquemment sur les plages. Ils sont laissés pour compte et emportés lors des marées hautes, et finissent dans les océans, où ils ont un impact destructeur sur la vie marine », a déclaré le président Wavel Ramkalawan.

Dans sa pétition, The Ocean Project avait souligné les dangers des ballons pour la vie marine. Les articles en plastique à usage unique présentent un risque réel et sérieux de mortalité pour les tortues de mer et les oiseaux de mer qui

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animaux, les ballons ont tendance à se loger dans leur tube digestif avec les blocages qui en résultent conduisant à l'étouffement et à la famine. « Dans le passé, nous avons vu l'utilisation de produits biodégradables autorisée en remplacement d'articles en plastique. Cependant, les ballons annoncés comme biodégradables sont tout aussi

destructeurs que les ballons en plastique, prenant plusieurs années pour se décomposer et mettre en danger la faune dans ce laps de temps », a déclaré The Ocean Project Seychelles.

8 des 13 thoniers des Seychelles à quai jusqu'en 2021 après avoir atteint le quota annuel

4 décembre 2020.

La flotte de senneurs des Seychelles se voit attribuer un quota d'albacore de 33 211 tonnes métriques pour l'année.

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Environ deux tiers des navires de la flotte de senneurs des Seychelles sont à quai car ils ont déjà atteint leur quota d'albacore alloué pour l'année, a déclaré un haut responsable des pêches.

Les navires restants sont étroitement surveillés par la Seychelles Fishing Authority (SFA), et le directeur général pour la pêche, Vincent Lucas, a récemment déclaré à la SNA que "huit des 13 navires avaient déjà été arrêtés à la mi-

novembre". Les cinq autres seront arrêtés par l'autorité une fois que leur quota alloué sera consommé.

La flotte de senneurs des Seychelles se voit attribuer un quota d'albacore de 33 211 tonnes métriques pour l'année, qui est également réparti entre les 13 navires battant pavillon des Seychelles. « Les tendances au cours des deux dernières années montrent que si les opérateurs gèrent correctement leur quota en ne pêchant pas trop ardemment pendant le premier semestre de l'année et en prenant des arrêts plus longs au port ou en programmant le service de routine au cours de l'année, le quota peut, dans la majorité des cas , sera utilisé jusqu'en novembre. Certains des petits navires de moins de 2 500 tonneaux bruts sont capables de gérer leur quota de manière plus durable, même jusqu'à fin décembre », a déclaré M. Lucas.

Les limites de capture actuelles d'albacore sont décrites dans la Résolution 19/01, un plan provisoire de reconstitution du stock d'albacore de l'océan Indien dans la zone de compétence de la CTOI. Lors de la 24e session en ligne de la Commission des thons de l'océan Indien, le 2 novembre, aucune mise à jour sur la décision n'a été faite. En août 2020, les chefs de délégation se sont réunis pour discuter des procédures de la réunion S24 et du traitement des points de l'ordre du jour.

Compte tenu de la limitation de la plate-forme pour la réunion, les chefs de délégation "ont convenu d'éviter les questions qui sont généralement complexes et longues et, dans l'ensemble, incompatibles avec le cadre et le temps disponible de la réunion virtuelle proposée", a déclaré M. Lucas. Il a ajouté qu'il a été convenu que les membres ne présenteront aucune proposition nouvelle ou révisée de mesures de conservation et de gestion à débattre à la 24e session de la commission.

M. Lucas a déclaré à la SNA que les membres avaient noté que le plan de reconstitution provisoire, conformément aux mesures de conservation et de gestion existantes pour l'albacore, n'atteignait pas son objectif de réduction de 20 pour cent des captures. Le plan reconnaît l'urgence d'inverser la tendance avant que le stock ne plonge davantage vers l'effondrement. "La préoccupation exprimée par les ONG et les groupes industriels menace les économies des petits États insulaires en développement comme les Seychelles. Les membres ont également convenu de convoquer une session spéciale de la CTOI en mars 2021 pour discuter d'un plan de gestion de l'albacore", a déclaré M. Lucas.

M. Lucas a ajouté que tant que les entreprises étrangères "ne pêchent pas une fois qu'elles ont atteint leur quota, elles sont libres de faire tout ce que l’Etat de leur pavillon les autorise de faire".

"Certains choisissent de faire leur service majeur pendant l'arrêt et se rendent en cale sèche à Maurice ou à Madagascar, tandis que certains restent aux Seychelles et entreprennent un entretien de routine mineur sur l'équipement", a déclaré M. Lucas.

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Afrique et Océan Indien

Médicaments, vaccins : ces défis que l'Afrique doit relever

ANALYSE. La crise du Covid-19 a mis en exergue les fragilités structurelles de l'industrie pharmaceutique du continent. Tour d'horizon des réalités du secteur.

le 04/12/2020 Le Point.fr

Si les populations prioritaires ainsi que des stratégies ont été déjà identifiées par la moitié des pays, selon l'OMS, la question de la production et de la logistique des médicaments demeure entière pour l'Afrique.

L'Afrique est au pied du mur. Même si le continent est relativement épargné jusque-là par le Covid-19, avec 52 253 décès enregistrés au 2 décembre 2020, il est à la veille de lancer la plus grande campagne de vaccination jamais organisée en Afrique. Grâce à la mobilisation et à la solidarité internationale, des millions de doses de vaccins devraient permettre de protéger les Africains. Mais comme le souligne Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique : « Développer un vaccin sûr et efficace n'est que la première étape d'un déploiement réussi. » Il faut dire qu'aujourd'hui le continent ne dispose pas d'une chaîne du froid performante capable de transporter, entreposer et

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filière industrielle performante était pourtant la mission de l'Agence africaine du médicament (AMA) et du Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l'Afrique (PMPA). Imaginés dans les années 2000, ces deux mécanismes n'ont toujours pas vu le jour. Alors que les rares fabricants africains de médicaments réclament davantage de soutien, le lancement de la Zone africaine de libre-échange (Zleca) est une nouvelle opportunité pour promouvoir le

développement de chaînes de valeur africaines dans le médicament.

Une industrie pharmaceutique faible… Difficile de faire pire constat à la veille d'une course contre la montre pour vacciner 1,3 milliard d'Africains ! Mais comment faire autrement ? L'Afrique ne fabrique que 3 % de la production mondiale de médicaments. Et alors que le continent est frappé régulièrement par des pandémies (sida, Sras, Ebola, rougeole, tuberculose, grippe aviaire, etc.) et que les maladies chroniques (cancer, diabète, infections pulmonaires, maladies cardiovasculaires, etc.) sont en plein essor, le Covid-19 souligne l'anémie, les retards et les carences d'une industrie pharmaceutique africaine, une activité pourtant stratégique mais peu soutenue, déjà, par la faiblesse des dépenses de santé, en moyenne 30 dollars par habitant, contre une moyenne mondiale de 610 dollars.

… malgré un marché prometteur

Pourtant, selon la BAD, le chiffre d'affaires de cette industrie s'est envolé, passant de 5,5 milliards de dollars en 2007 à 28,56 milliards en 2017. D'après McKinsey, il devrait grimper entre 56 et 70 milliards de dollars d'ici à 2030. Mais le marché profite d'abord aux « big pharma », les multinationales pharmaceutiques (Sanofi Aventis, Pfizer, AstraZeneca, Novartis, etc.) et aux génériqueurs asiatiques. Ainsi, près de 80 % des médicaments consommés sur le continent sont importés. Ce taux grimpe même à 99 % dans certains pays d'Afrique centrale. Seuls l'Afrique du Sud, le Maroc, le Kenya et l'Égypte couvrent de 70 % à 80 % de leurs besoins produisant à la fois des molécules sous licence et leurs propres génériques. Ils totalisent, avec l'Algérie, la Côte d'Ivoire, la Libye, le Nigeria, le Soudan et la Tunisie, 70 % de la production africaine de médicaments.

Une faiblesse structurelle Comme si cela ne suffisait pas, le continent est également confronté aux difficultés d'accès aux matières premières, notamment les principes actifs aux mains de la Chine et de l'Inde. Affaiblie par le manque d'harmonisation réglementaire, l'Afrique doit aussi faire face à la complexité des opérations de dédouanement, aux délais de livraison aléatoires et à des contraintes logistiques majeures, comme le respect de la chaîne du froid, les médicaments étant généralement transportés et stockés entre 2 °C et 8 °C. À quoi s'ajoute une distribution fragmentée et gangrenée par de trop nombreux intermédiaires.

La question du financement posée

Covax, un système de financement lancé en avril dernier et piloté par l'Alliance pour les vaccins (Gavi) et l'OMS, a récolté 2 milliards de dollars auprès de 187 pays. Ces fonds permettront à des agences onusiennes de passer une première commande d'un milliard de doses de vaccins pour 92 pays à revenu faible et intermédiaire. Dans un premier temps, l'objectif de Covax est de fournir une protection à 20 % de la population africaine. Toutefois, insiste Seth Berkley, PDG de Gavi, « nous devons de toute urgence réunir au moins 5 milliards de dollars supplémentaires d'ici à la fin 2021 pour assurer une distribution équitable de ces vaccins à ceux qui en ont besoin ».

Au total, l'OMS évalue le coût du déploiement du vaccin contre le Covid-19 à l'intention des populations prioritaires à environ 5,7 milliards de dollars pour le continent. Ceci n'inclut pas « des coûts supplémentaires de 15 % à 20 % pour le matériel d'injection et la livraison des vaccins qui nécessitent du personnel de santé formé, une chaîne

d'approvisionnement et la mobilisation des communautés », souligne l'organisme onusien.

Quelles solutions mettre en œuvre ? Sur le continent, le transport, l'entreposage et la distribution des doses demeurent une équation à plusieurs inconnues. Il ne suffit pas qu'un pays ait accès aux vaccins, l'efficacité de ces derniers dépend du respect de la chaîne du froid. Or, dans ce domaine, les solutions empiriques dominent. En 2017, la Tanzanie, le Ghana, le Mozambique, l'Afrique du Sud, le Swaziland, le Liberia et le Nigeria ont profité du programme « Project Last Mile » (la logistique du dernier kilomètre) qui a consisté à utiliser les réfrigérateurs de Coca-Cola pour acheminer des vaccins dans les zones les plus reculées de ces pays !

De toute façon, l'Afrique ne dispose pas d'une chaîne du froid suffisamment efficiente pour respecter ces contraintes et permettre de vacciner en toute sécurité la population par millions. Et le temps presse.

« Les laboratoires qui développent les 49 candidats-vaccins doivent tenir compte de leur capacité à délocaliser leur production en Afrique, car les coûts de la chaîne logistique seront plus élevés que ceux de la recherche pour élaborer ces mêmes vaccins, suggère Assane Coulibaly, le directeur général de l'Autorité ivoirienne de régulation

pharmaceutique (AIRP). Il faut trouver des génériqueurs locaux et créer avec eux des usines clés en main qui se montent rapidement. Car il est très important de résoudre ce problème logistique. »

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Des projets, mais où est la volonté politique ?

De fait, les États se retrouvent plutôt seuls et désarmés face à l'ampleur du défi. Depuis des décennies, l'Afrique peine à se doter de structures continentales à même de financer et de trouver des solutions mutualisées pour répondre aux défis sanitaires, notamment en situation d'urgence. Une lenteur qui contraste avec la rapidité et la constance avec laquelle se diffusent les pandémies.

L'urgence se renforce Le PMPA est actuellement entre les mains de l'Agence de développement de l'Union africaine (Auda- Nepad) sans plus de succès. En septembre 2020, Janet Byaruhanga, chargée de programme principale, santé publique, à l'Agence Auda- Nepad, s'interrogeait encore dans une tribune : « Pourquoi l'Afrique ne fabriquerait-elle pas les médicaments dont elle a besoin ? » Au fil du texte, l'experte « encourage », « recommande » ou « souligne

l'urgence », de « stimuler la production pharmaceutique locale », de renforcer les « systèmes de gestion des achats et de la chaîne d'approvisionnement » et de pallier le « manque de financement abordable et de technologie moderne, qui entravent l'expansion des entreprises ».

La zone de libre-échange, le dernier espoir ? La solution (miracle ?) pourrait venir de la Zleca, la future zone de libre- échange continentale qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2021. « L'accord créera un environnement propice à l'établissement de chaînes de valeurs régionales et à l'émergence de champions du secteur pharmaceutique et futures multinationales africaines », prédit David Luke, coordonnateur du Centre africain des politiques commerciales à la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA).

La création d'une zone de libre-échange continentale de 1,3 milliard d'habitants permettra d'importantes économies d'échelles. « Un mécanisme de mise en commun des marchés publics encouragera les principaux fabricants mondiaux de médicaments génériques à construire des usines en Afrique ou à s'associer à des sociétés pharmaceutiques africaines pour fabriquer des produits génériques. Cette forme de soutien stratégique à la production pharmaceutique locale (PPL) est nécessaire », entrevoit Janet Byaruhanga.

Dans cette perspective, la CEA élabore un plan pour soutenir le commerce intra-africain de produits pharmaceutiques dans le cadre de la Zleca. Il sera lancé dans dix pays africains pilotes (Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Madagascar, Maurice, Rwanda, Seychelles et Soudan). Cette initiative devrait contribuer à réduire le délai de cinq ans nécessaires aujourd'hui à la libéralisation des produits pharmaceutiques, permettant « d'accélérer le développement des chaînes de valeur africaines et d'anticiper les chocs futurs. »

Si la Zleca tient ses promesses et son calendrier, la CEA « estime que les opportunités commerciales dans le secteur de la santé et du bien-être en Afrique atteindront une valeur de 259 milliards de dollars d'ici à 2030, avec un potentiel de création de 16 millions d'emplois ». Une solution très attendue pour ralentir et mettre fin à la fatalité pour l'Afrique d'être obligée d'importer les médicaments nécessaires aux soins des Africains.

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Entrepreneurs à l’honneur

Une revue de presse éditée par le bureau du Carrefour des Entrepreneurs de l’Océan Indien

Références

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