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… Des idées pour nos classes de maternelles et de cours préparatoire.

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(1)

Maîtres du Bourget

… Des idées pour nos classes de maternelles et de

cours préparatoire.

Objectifs :

Multiplier les expériences de l’enfant, développer ses capacités perceptives,

son attention,

…et sa mémoire.

Repérer d’éventuels handicaps.

Jean-Pierre GESLIN,

Professeur d’I.U.F.M.

(2)

perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

LE TOUCHER

... RECONNAITRE AVEC SES MAINS :

1- Décrire un objet, les yeux bandés, puis le nommer. On peut choisir un thème : les outils, les ustensiles de cuisine, les instruments de bureau, les fruits, les légumes…

2- Dans un grand sac sont placés différents objets. Un enfant introduit ses mains dans le sac sans regarder. Il décrit à haute voix chacun des objets sans indiquer leur fonction. Les autres enfants doivent deviner de quels objets il s'agit et le s nommer. On vérifie tous ensemble.

Avec des enfants plus âgés, on peut lors de la description, demander à ceux qui écoutent de dessiner… On compare ensuite les dessins.

3- Cinq objets identiques mais dont la taille varie, l'enfant, les yeux bandés, doit faire une sériation (du + grand au + petit ou l’inverse).

Exemples : pièces de monnaie, flacons et autres récipients, poupées

russes emboîtables.

4- Cinq flacons identiques

par leur forme (ou cinq boîtes identiques ) l'un vide, le second rempli d'eau au 1/4, le troisième au 1/2, le quatrième au 3/4, le cinquième plein. L'enfant, les yeux bandés, doit effectuer une sériation (selon la masse, le son obtenu en frappant les flacons, en introduisant un doigt dans les récipients...). Le critère utilisé doit être formulé.

5- Sérier ou ranger dans l'ordre croissant des papiers de verre de grains différents en utilisant seulement le toucher.1

6- Trois ou quatre cuvettes remplies d'eau à des températures variables. L'enfant, les yeux bandés, doit indiquer l'ordre croissant (ou décroissant) des températures.

7- Reconnaître l'un de ses camarades, les yeux bandés, en le touchant au niveau du visage.

8- Retrouver dans un sac des paires de balles de même diamètre avec et sans gants. Décompter des objets avec ou sans gants.

1Sérier, sériation : Sérier, c’est mettre les termes les uns à la suite des autres selon une loi déterminée. De façon générale, dans une sériation, chaque terme est surtout envisagé par rapport au précédent et par rapport au suivant dans deux actions consécutives et indépendantes…

Le rangement est une action plus complexe et donc plus contraignante que la sériation, dans la mesure où il est nécessaire de comparer chaque objet à tous les autres et non pas seulement, comme dans la sériation, à quelques d’entre eux. Par exemple, un enfant qui, ayant des tiges de différentes longueurs, cherche la plus grande de toutes, puis la plus grande de celles qui restent et continue de même, effectue un rangement. L’enfant qui met simplement à chaque fois une tige plus courte que la précédente ne réalise qu’une sériation.

M. Fenichel, juin 2000.

Moi, j’aime bien jouer à Colin-maillard.

On n’avait pas de cuvette et il n’est pas indispensable de se bander les yeux. La température ne se voit pas !!! ... mais se mesure à l’aide d’un thermomètre... Si l’instituteur vous invite à jouer les non-voyants c’est

qu’il veut se reposer en douce 5 minutes !!!

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JEAN-PIERRE GESLIN

9- Construction d'une cartographie tactile (par sollicitation de différentes parties du visage, du cou et des membres supérieurs avec les bouchons de droite). L'enfant stimulé a les yeux bandés et doit dire « bouchon à 1 ou 2 ou 3 ou 4 pointe(s). » … Voir schéma ci-contre.

10- Vous pouvez (avec les enfants) fabriquer un jeu de dominos tactile(s).

C'est le même principe que pour le jeu de dominos traditionnel(s) mais les

« chiffres » sont remplacés par des matériaux de sept natures différentes. Par exemple : toile de jute, velours, cuir, papier abrasif, papier d’aluminium, éponge plate et peau de chamois. Ce jeu existe dans le catalogue Nathan ( 24 dominos ).

11. Trouver les paires = réunir maman et bébé (petite à grande section de maternelle).

* Slimani Sandrine, alors l’une de nos étudiantes, proposait à ses élèves de réunir maman et bébé grenouille… :

Cinq grenouilles en tissu : l’une referme des haricots, la 2ème des billes, la 3ème des lentilles, la 4ème des pâtes et la 5ème du coton (évitons le sable… quand les grenouilles percent, il y en a partout). Cinq bébés grenouilles ( ou 5 têtards) renfermant les 5 mêmes matériaux.

Il faut associer maman grenouille et le bébé grenouille qui lui correspond par le contenu. La liaison s’effectue par le biais des velcros cousus sur les ventres.

* Coursier Shirlet nous a cousu 4 mamans nounours et 4 bébés nounours contenant du riz, des haricots secs, du maïs et des pâtes crues. âââââââââââ

* Rien n’empêche de proposer de réunir « maman et bébé sac » et que l’un des sacs de chaque paire soit transparent. Les enfants peuvent fabriquer de nouvelles paires à nouveaux contenus pour compléter le jeu.

12. Les boîtes à toucher (Cf. les petits films présentés en cours) Une fenêtre de taille suffisante pour passer une petite main, est découpée sur l’une des 4 faces latérales d’une boîte à chaussure.

Sur le couvercle sont collés une douzaine de matériaux ou d’objets. Il s’agit de récupérer dans la boîte, en introduisant sa

main par l’ouverture, le double de l’objet désigné par la maîtresse au niveau du couvercle.

Remarques :

* les matériaux ou objets contenus dans la boîte peuvent être fixés par du velcro afin de les maintenir écartés. Les velcros permettent aussi de les changer de place (lequel a été déplacé à l’intérieur ?) ou d’enlever un objet (lequel présent sur le couvercle a disparu dans la boîte ?).

* les enfants peuvent jouer seuls si on leur procure 2 gros dés dont chacune des faces porte l’image d’un des 12 objets à retrouver dans la boîte.

* des étudiant(e)s nous ont fabriqué des boîtes à toucher dans lesquelles l’enfant devait retrouver le complément d’un objet situé sur le couvercle… par exemple rectangles de moquette dans lesquels on a découpé soit un disque, soit un triangle, soit un carré… L’enfant doit rechercher, dans la

boîte, la pièce de moquette venant s’ajuster dans la partie découpée.

Cf. Cité des Sciences.

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

13. Les cartes de loto tactile :

La 1ère carte (morceau de carton rectangulaire) de loto porte 6 objets de toilette choisis parmi les suivants : un petit peigne, un petit savon, un coton tige, un disque de coton à démaquiller, une petite éponge et un morceau de tissu éponge, une lime à ongle en carton ou un petit sachet de shampoing comme on en trouve dans les chambres d’hôtel…

Les mêmes objets, fixés sur 6 petits cartons différents, sont disponibles dans un sac ou dans une enveloppe grand format. Il faut retrouver le double de l’objet désigné (par une autre personne ou par un dé du type du jeu précédent) dans son contenant et l’associer à celui présent sur la carte. On peut compliquer en introduisant une règle du jeu (le 1er qui a complété sa carte).A partir de cette idée, les normaliens nous ont fabriqué des 10aines de cartes dont voici quelques exemples :

* portant sur des objets :

. 6 boutons de taille et de forme différentes.

. des objets de bureau (gomme, trombone, taille- crayon, rouleau de papier adhésif, petite agrafeuse, élastique …)

. dans la cuisine : tampon à récurer, éponge, allumette et sa boîte, décapsuleur…

* sur des matériaux :

. le bois (une coquille de noix, un morceau d’écorce, un cure-dent en bois, un bouton de vêtement en bois, un bouchon en liège, une allumette, une planchette…)

. le métal (un trombone, un gros clou, une grosse vis, une punaise, une attache parisienne, une pince métallique, une pièce de monnaie…)

. le plastique (un bouchon de bouteille, un morceau de bouteille en plastique, une cheville en plastique, un capuchon de stylo…)

. le papier (un papier de verre, un carton ondulé, un morceau de papier crépon, un fragment de papier à dessin, un timbre dentelé, du papier aluminium …) . les tissus et peaux : velours uni et côtelé, lainage, soie, gaze, peau de chamois…

* sur des formes :

. 6 disques de tailles différentes

. ou bien des formes variées… par exemple 1 rectangle, 1 carré, un disque, différents triangles, 1 losange, 1 hexagone, une étoile...

Intérêt : des enfants, mêmes très jeunes, peuvent fabriquer de nouvelles cartes de jeu.

Un loto tactile : les objets de toilette.

Un loto tactile : les objets en bois.

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JEAN-PIERRE GESLIN

14. Le classeur de Coudoux Catherine : Alors normalienne, Catherine nous a réalisé un classeur comportant 2 séries de fiches cartonnées et perforées chacune de 2 trous comme ci-contre.

Sur chacune des fiches du haut était dessiné un objet, un personnage ou un site (train, drapeau, bateau, poupée, porte avec paillasson, ballon sur la plage, dessin avec crayon, escargot, chien…). Un élément de chacune des fiches était recouvert d’un matériau (différent pour chaque fiche). Ainsi, la fumée du train était en coton, le drapeau en gaze, la coque du bateau était une éponge plate découpée, la robe de la poupée était constituée de tissu, le paillasson devant la porte était en toile émeri, le ballon sur la plage était en plastique, le crayon était une allumette, la coquille de l’escargot était en laine, le chien en papier…

Sur chacune des fiches du bas était exposé l’un des matériaux utilisé dans les fiches du haut (plastique, laine, coton, tissu, éponge, gaze, bois, toile émeri, papier…).

Les yeux bandés, il fallait associer les matériaux correspondants.

Un classeur tactile similaire à 2 volets a été produit : un lapin était présent à chaque page… il fallait réassocier ses 2 moitiés afin qu’elles soient constituées du même matériau.

Le classeur de catherine.

Un loto tactile avec des pâtes : des macaronis aux vermicelles en passant par les

coquillettes, les spaghettis, les « papillons » et les torsettes…

Loto des objets en métal attaches parisiennes, pièce, bouton, papier

aluminium, vis et trombones.

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

15. Reconstituer des puzzles de 2 pièces les yeux bandés :

2 à 6 (selon l’âge) feuilles de carton identiques sont découpées en 2 parties à chaque fois de façon différente. Il faut reconstituer chaque feuille d’abord en s’aidant de la vue puis les yeux bandés.

16. Le jeu des boulons et écrous de Martine Belda (PIUFM de technologie à IUFM du Bourget) : Objectifs (rédigés par Martine) :

* Découvrir, utiliser et connaître un système de liaison.

* Identifier les différentes parties de ce système.

* Adapter un geste une action

technique spécifique : visser / dévisser, lier / dissocier.

* Discerner les différences, notamment de taille et de forme.

* Nommer les actions effectuées.

* Choisir l’écrou adapté au boulon.

* Sélectionner, si on ajoute des outils, celui adapté au vissage-dévissage : la bonne clé, par essais successifs et par approximation visuelle de la taille.

17. Les systèmes d’attache du panneau-maison de Martine Belda Objectifs (rédigés par Martine) :

* Utiliser les systèmes d’attache employés couramment dans les vêtements.

* Adapter un geste à une action : séparer, décrocher, nouer, enfiler, boutonner…

* Verbaliser cette action.

* Nommer les différents systèmes utilisés : bouton et boutonnière, fermeture à glissière, pression, boucle, auto-agrippant, crochet, lacet.

* Identifier les relations entre les 2 parties d’un système.

* Distinguer la fonction commune des différents systèmes tout en repérant les différences.

* Reconnaître et nommer les matériaux adoptés.

L’une de nos étudiantes a réalisé une "poupée-chiffon" regroupant l’ens emble de ces système d’attache.

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JEAN-PIERRE GESLIN

Professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis.

Cf. Cité des Sciences.

Pour les CE : NOS SENS PEUVENT NOUS TROMPER...

- Fournir à l'enfant : une plaque de métal, une planche de bois, un objet en polystyrène.

Demander de les ranger du plus froid au plus chaud si c'est possible (les yeux sont bandés ou non - au choix -).

L’enfant considère la plaque de métal comme étant plus froide que le bois, celui-ci étant lui-même estimé à une température inférieure à celle du polystyrène.

On vérifie ensuite avec un thermomètre à contact (que l’on peut se procurer dans des magasins spécialisés).

L'enfant s'apercevra que les trois objets avaient, en fait, leur surface à la même température.

Explication : l’objet en métal apparaît froid car il est conducteur et la chaleur corporelle y diffuse rapidement.

Le polystyrène semble chaud car il est isolant et de ce fait, notre doigt reste chaud.

La conduction à la chaleur est intermédiaire pour le bois.

- Trois cuvettes sont apportées :

L'une contient de l'eau froide, la deuxième de l'eau tiède et la troisième de l'eau "chaude". L'enfant a les yeux bandés (ou non...).

La main gauche de l'élève est placée dans l'eau froide, la main droite dans l'eau « chaude »... ou le contraire...

On prévient l'enfant qu'il va devoir lever l'une des mains si elle se trouve à une température plus élevée que l'autre ( dans le cas où les yeux ne sont pas bandés, le loupiot se contente d’expliciter ses perceptions).

On place alors les 2 mains de « l'élève » dans la cuvette d'eau tiède (voir schéma suivant).

Vous-même... et notre enfant cobaye seront surpris...

Bien que les 2 mains séjournent maintenant dans le même récipient, celle qui était dans l’eau froide nous semble plus chaude que celle qui était auparavant dans l’eau chaude.

Voir aussi page 7, « le truc du crayon ».

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

ACHATS POSSIBLES :

On peut se contenter d’acheter dans les brocantes, le matériel est alors bien moins onéreux que du neuf.

BOITE DE JEU : " Colin maillard" - Editions Ravensburger 1986 Attenschwiller - France. La notice indique

"jeu tactile" pour 1 à 4 joueurs de 3 à 8 ans. Le jeu comporte 4 planches prédécoupées sur lesquelles peuvent s'encastrer 60 figurines en carton fort, et 2 masques (représentant des vaches) avec élastiques.

* Il est utilisable dès 3 ans comme simple jeu d'encastrement.

* A partir de 4 ans, des enfants les yeux "masqués"

peuvent tenter de reconnaître au toucher le plus possible de figurines. Seul « celui qui touche » porte le masque, les autres le regardant. On se passe tour à tour le masque. L’enfant qui, à la fin du jeu, possède le plus grand nombre de figurines reconnues a gagné.

* A partir de 7 ans, chaque joueur masqué tente de replacer les figurines dans la planche qu'il a choisie.

* On peut également procéder à des classements ou à des jeux de langage ou encore utiliser les pièces dans les jeux de mémory.

DES LIVRES A TOUCHER :

* « Qui est là ? » par Virginia Allen Jensen et Dorcas Woodbury. Editions Flammarion (le texte existe en version braille)… EXCELLENT.

Vous découvrirez Petit-Rugueux qui joue tout seul puis avec Petit-Hérissé, qui habite au bord d’un cercle (en relief) au bord du sentier droit (en relief) avec Long rugueux et Gros-Rugueux. Petit-Hérissé habite lui dans un triangle (en relief) avec Grand- Hérissé. Petit-Rugueux en cherchant Petit-Hérissé rencontrera Petit-Tacheté puis Petit-Rayé et enfin Petit-Lisse. Derrière Petit-Lisse, ils découvriront Petit-Hérissé qui jouait à cache-cache.

* « Attrape-moi ! » par Virginia Allen Jensen.

Editions Flammarion (le texte existe, ici encore, en version braille)… TOUT AUSSI EXCELLENT…

Le lendemain d’une partie de chat dans le champ des X en fleurs avec Petit-Hérissé, Petit-Rugueux n’a plus la forme… il a attrapé une maladie : la carréite. Petit-Hérissé, Petit-Tacheté et Petit-Rayé le taquinent mais seront punis… la carréite est contagieuse. Heureusement, ce n’est pas grave et ils retrouveront rapidement tous la forme.

* « Le joueur de plume » « La grotte au bois » « Cache cachalot » par Olivier Poncer. Editions Laurence. Olivier Four - 142 rue Basse - 14000 - Caen - Exemples :

Petit-Rugueux a attrapé la carréite : "Laissez-moi tranquille ! Allez-vous en ! crie Petit-Rugueux.

C’est ce qu’ils font : Petit-Hérissé, Petit-Rayé, Petit Tacheté".

Pfu-i-i-t !… Pfu-i-i-t !…"

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JEAN-PIERRE GESLIN

Demande à une personne de croiser l’index et le majeur et de fermer les yeux. Fait glisser un

crayon entre ses doigts d’avant en arrière.

Demande-lui combien elle sent de crayons.

On dirait qu’il y en a 2.

Lire par le toucher.

Chaque lettre est représentée par des points en relief sur le papier.

* « La grotte au bois » : Il fait encore nuit, un drôle d’oiseau vole dans la chambre de Sandrine.

Grand-père Célestin lui apprend qu’il s’agit d’une chauve-souris qui vit la nuit, comme le hibou.

Sandrine n’a plus sommeil et accom-pagnée du grand-père s’en va dans la forêt où elle découvrira les grenouilles, les cerfs, un sanglier et un lapin. Tous les animaux sont en relief.

* « Cache cachalot » : Félix est en vacances au bord de la mer. Il enfile une tenue de plongeur et découvre les animaux qui vivent sous l’eau : les coquillages, les raies, les rascasses et la murène, le crabe et un fou de Bassan plongeur puis le cachalot… qui a mangé un calmar.

* « Oiseau rouge » (un avion) par Patrick Fort.

Editions Laurence-Olivier Four et Chardon Bleu éditions.

* Il existe un "Astérix" en braille (avec une présentation en noir et blanc et l’autre en couleur).

Editions L.O Four - Prix... 250 F environ.

* « Le rêve de Tom » par Serrat, Hacot, Allard et Blanchard. CRDP - Lille.

* « Filolil » : ouvrage réalisé dans le cadre de l’Association Française d’Echanges Culturels pour Aveugles et Mal-voyants par les membres de l’Association Filofil. C.R.D.P. de Lille.

* « Je vois, j’entends, et toi ? »... même si le titre est fort mal choisi... par R. et A. Van der Meer. Editions Nathan. Le document ci-dessous (légèrement remanié) en est extrait.

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

FICHE ETABLIE PAR LA CITE DES SCIENCES DE LA VILLETTE pour l’animation destinée aux 3-12 ans et intitulée

« EXPLORONS NOS SENS »

Nous n’avons conservé que les contenus directement exploitables en classe. Nos ajouts sont en incliné.

Le toucher : avec tout notre corps !

La sensibilité cutanée est perçue par toute la surface de notre corps, même si le bout de nos doigts ou de notre langue est plus sensible qu’ailleurs.

Les capteurs :

Notre peau possède des capteurs. Ceux-ci apparaissent au cours des 2 et 3 ème mois du développement embryonnaire… Un fœtus réagit à une caresse dès la 7ème semaine de vie fœtale mais le système tactile n’est mature qu’à l’âge de 12 mois. On distingue :

* Récepteurs au contact léger, permettant de différencier le lisse et le rugueux.

* Récepteurs à la pression, permettant de différencier le dur et le mou.

* Récepteurs à la douleur.

* Récepteurs au chaud et au froid.

Il y a environ 5 millions de terminaisons nerveuses et de capteurs du toucher mais chaque type de sensation n’est pas spécifiquement associée à un type donné de récepteurs contrairement à ce que l’on a longtemps cru.

Les sensations données par le contact avec une brosse sont différentes selon la région du corps touchée car la densité des capteurs est différente.

On distingue 2 points séparés par 1 mm au bout de la langue, par 2 mm à 2,5 mm au bout des doigts, par 15 mm sur le dessus de la main et par

70 mm sur la cuisse.

Les aveugles peuvent lire des livrets écrits avec des points

en relief selon l’alphabet braille… jusqu’à 600 lettres

à la minute soit 10 lettres par seconde. Notre toucher

peut donc être très précis et s’éduque par l’expérience.

Rôle du cerveau : On touche avec les doigts

mais c’est le cerveau qui reconnaît ( = qui perçoit) en

comparant avec les expériences sensorielles

passées.

"Tout le monde sait voir, mais peu de

gens savent toucher".

Machiavel.

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JEAN-PIERRE GESLIN

L'AUDITION : QUELQUES IDEES...

Le monde sonore ne se limite pas à la musique... Certes, il y a des bruits qui nous bercent ou nous transportent mais d’autres nous informent, nous interpellent, nous agacent voire nous agressent.

Sont présentées ci-dessous diverses activités permettant à l'enfant d'écouter, de reconnaître et de produire des sons.

I - RECONNAITRE DES SONS :

1. Reconnaître différents bruits produits par un camarade ou par le maître.

Les enfants ferment les yeux et font silence.

Ex : froisser ou déchirer du papier ; secouer un trousseau de clés ou des récipients clos contenant de l'eau, du sable, des graines... ; faire tinter une clochette ; craquer une allumette ; laisser tomber des objets (pièce de monnaie, règle, balle de ping-pong ...) ; faire couler de l'eau...

On peut également utiliser son propre corps : outre la reconnaissance de voix connues, on peut claquer des doigts, battre des mains, taper du pied...

2. Le maître peut avoir préparé un enregistrement au magnétophone comportant des sons variés difficiles à réaliser en classe. Avantage : les enfants peuvent garder les yeux ouverts.

Ex : enregistrements de divers instruments de musique ; de cris d'animaux et de chants d'oiseaux ; de babillements ou de pleurs d'un bébé ; démarrage ou arrêt d'une moto, d'une voiture, d'un train ; avertisseurs sonores de pompiers, policiers, ambulanciers ou encore du S.A.M.U. ; bruits familiers : réveil, couteau ou fourchette dans une assiette...

Ex : Identifier différents bruits de l’eau : pluie, vagues et mer, eau coulant dans un lavabo, chasse d’eau, eau d’un ruisseau…

Achats possibles:

c Coffret audiovisuel "Les oiseaux du jardin" (livre + diapositives + cassette) GEPMI : 14-16 rue des cailloux - 92110 Clichy -

c "Bruits familiers à la maison et à l'extérieur" R. SCHWALD. Disques EVA.

3. Les enfants doivent reconnaître leurs voix enregistrées (on n'identifie en général pas sa propre voix).

4. Deux séries identiques de boîtes (boîtes de camembert par exemple) renferment des objets variés (trombones, billes, petits jouets à emboîter, lentilles, haricots, élastiques...). Il s'agit d'apparier les boîtes qui, secouées, produisent le même son (et donc contiennent les mêmes objets) et d'identifier les contenus. En cas d’erreurs, le dénombrement des objets contenus dans la boîte permet de ne pas être éliminé.

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JEAN-PIERRE GESLIN

II.- LOCALISER DES SONS :

1. Le roi du silence :

Le roi du silence cherche un ministre du silence : il se place au centre de la salle, les yeux bandés. Un à un, les enfants tenteront de venir s'asseoir à côté de lui sans avoir provoqué le moindre bruit. Si le roi du silence les repère en les montrant du doigt au cours du trajet, ils doivent retourner à leur place (le roi du silence ne peut indiquer qu'une ou deux directions pour chaque tentative).

2. Le voleur :

C'est une variante du jeu précédent : l'enfant qui a les yeux bandés doit "défendre" un objet sonore (ex: grelots, gros trousseau de clés, couronne) posé à ses pieds en touchant « le voleur » (avant ou après le vol).

3. Deux oreilles... pourquoi ?... ou comment localise-t-on les sons ?

Les enfants, les yeux bandés, doivent localiser un objet sonore dans la classe :

a) quand leurs 2 oreilles sont libres.

b) quand l'une ou l'autre de leurs oreilles est bouchée.

III - S'ORIENTER GRACE A DES SONS :

Deux enfants : l'un a les yeux bandés et joue le rôle du robot, l'autre doit le guider ( grâce à un code défini en commun ) afin de lui faire rejoindre un objet ou un camarade présent dans la salle de motricité.

Ex : claquement des doigts è un pas en avant, battement des mains

è un pas en arrière, taper du pied è un pas à droite, sifflement è un pas à gauche, grognement è 1/4 de tour à droite... franche hilarité en perspective...

IV - RECHERCHE DES LIMITES :

1 - Plusieurs pièces ou balles sont tombées, mais combien ?

2 - A quelle distance peut-on encore percevoir le tic-tac d'un réveil ou d'une montre ? (on utilise d'abord une baguette puis, pour les enfants plus âgés, une règle).

3 - Un bruit ne peut être reconnu que s'il a déjà été auparavant entendu ( quel enfant identifie de nos jours le bruit d'un moulin à café manuel par exemple ? )

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JEAN-PIERRE GESLIN

V - PRODUIRE DES SONS IDENTIQUES :

...Ce qui n'exclut pas de créer des sons !! - cf. : Complément de polyvalence de musique - 1. - Un seul objet est utilisé de différentes façons pour produire des sons. Les enfants doivent (en manipulant des objets identiques ) retrouver les différentes sonorités.

2. - Deux équipes de joueurs munies d'instruments appariés sont placées dos à dos. Un meneur de jeu situé entre les deux lignes de joueurs touche un enfant qui utilise alors l'objet dont il dispose. Le joueur de l'autre équipe muni du même objet doit lui répondre en écho.

QUELQUES REFERENCES UTILES :

1 - Puiser d'autres idées auprès des professeurs de musique et d’E.P.S. de l'IUFM.

2 - Lire dans "L'école avant 6 ans", guide du maître par Monique Hibon (IDEN), Rainette Monier (C.P.E.N.) et collaborateurs - Collection R.Tavernier. Editions Bordas : les chapitres

"l'univers sonore" et "l'éducation sensorielle".

3 - Se procurer « L'école des sens », supplément destiné aux parents du journal « Blaireau » n°18 - 1989 et T.D.C. n° 383 « Le bruit » du 22 mai 1985 -

4 - Le ministère de l'Education Nationale associé au C.N.D.P. et au C.F.E.S. (Comité Français d’Education pour la Santé) ont produit pour la campagne d'éducation pour la santé 1986 - 1987 un fichier "Oui à l’ouïe"

5 - Le C.N.D.P. a réalisé une cassette VHS destinée au C.M. "Trop de bruit... nuit" ( la fiche d'accompagnement est dans le supplément à "Textes et documents pour la classe" n° 507 de mars 1989 ).

6 - Le C.I.D.B. (Centre d'Information et de Documentation sur le Bruit) 12-14 rue Jules Bourdais, 75017 Paris (( : 01.47.64.64.64) dispose de montages audiovisuels : "Leçons de sons", "Chut ou pas chut" et "Ecoutez la vie" en cassettes VHS et "Le bruit... c'est la vie ?"

film de 18 minutes. Site Internet : www.cidb.org

7 - Lire : 100 jeux musicaux par Ger Stores. Classiques Hachette.

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

Un exemple de séquence en petite section :

« Les instruments de musique »

1

ère

séance :

Serge Rodriguez pour sa 1ère séance en maternelle a apporté divers instruments de musique (crécelle, cymbales, triangle, gros et petit tambour…), y compris un "xylophone" (terme ici impropre) constitué de bouteille remplies à des niveaux variés. Il manipule les instruments derrière un carton, recueille

les hypothèses des petits sur l’origine des sons et leur montre les objets qu’il vient d’utiliser. Les enfants peuvent alors les utiliser.

2

ème

séance

: « J’ai mis les sons "dans la boîte" (il s’agit d’un magnétophone). » « Il faut deviner de quel instrument de musique j’ai joué. » L’enfant doit venir montrer l’instrument entendu et vérifier qu’il ne

s’est pas trompé en en jouant.

En fin de séance, l’enregistrement comportait 2 instruments dont Serge avait joué simultanément. A notre surprise, les petits parviennent (à plusieurs reprises) à retrouver les 2 instruments correspondants.

Lors de l’entretien pédagogique qui a suivi la séance, Serge a insisté sur la difficulté qu’il y a à mémoriser un son "car celui-ci ne subsiste pas".

Complément possible pour les plus grands : ordonner des instruments par ordre d’apparition des sons.

Au CE, on peut aussi proposer des sons enregistrés émis par des papiers différents que l’on froisse et faire ranger dans l’ordre les papiers correspondants (papier d’aluminium, papier sulfurisé, papier de soie, papier calque).

Un exemple de séquence petite et moyenne sections :

Les « bâtons de pluie » et/ou les « maracas »

Objectif : multiplier les expériences sensorielles de l’enfant, développer son attention, ses capacités perceptives et sa mémoire. Ici : écouter et reconnaître des sons.

Niveau : petite et moyenne sections de maternelle.

Matériel : 1) bâtons de pluie = tubes en carton renfermant des clous et des graines diverses (café, maïs, riz…). Le glissement du contenu sur les parois du tube ressemble au son de la pluie qui tombe.

Chaque type de bâton est en double exemplaire.

2) Maracas : instruments à percussion d'origine sud-américaine, constitué par une coque (utiliser de petites bouteilles de lait en plastiques vides) contenant des grains durs (haricots, pièces…), avec lequel on

scande le rythme des danses.

1ère phase : découverte des bâtons de pluie (ou des maracas)

Les enfants manipulent librement les différents bâtons et constatent, en les retournant, qu’on entend une musique évoquant la pluie. Les maracas secoués produisent également des sons variés.

2è m e phase : les appariements

Les enfants étant familiarisés avec les sons des différents bâtons de pluie (ou des maracas), on leur demande d’apparier ceux qui produisent le même son.

3i è m e phase : découverte du contenu des bâtons

On fait vider le contenu de chaque bâton de pluie dans une assiette… Des "bâtons" identiques à même contenu produisent des sons similaires. Idem pour les maracas si on à pris soin de mettre des

quantités identiques.

4è m e phase : mémorisation

Mémorisation des sons des bâtons en fonction de leur contenu : On reremplit les bâtons et on réécoute leur son en fonction de leur contenu.

Phase d’évaluation :

On propose de retourner un bâton de pluie pris au hasard et d’identifier son contenu à l’oreille. On contrôle son hypothèse en renversant le contenu du bâton sur l’assiette.

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JEAN-PIERRE GESLIN

Un exemple de séquence pour les cycles 1

(à partir de la petite section)

et 2 :

Réassocier une image au son correspondant.

Synthèse de diverses séquences préparées et réalisées par Olivier Benez, Marc Nortier, Eva Bernard et Jean-Pierre Geslin :

Durée : 10 à 15 mn par étape

Objectifs

en référence aux programmes de l’Ecole Primaire :

L’enfant de maternelle « apprend à identifier des sensations… Il acquiert des compétences sensorielles… ». « Au cours du cycle des apprentissages premiers, l’enfant apprend à fixer son

attention, à observer, à se concentrer sur une tâche ».

Ici, nous nous proposons de faire prendre conscience à l’enfant, du monde sonore qui l’entoure et d’affiner son écoute.

« Dans des situations de recherche, émettre des hypothèses, faire des choix, contrôler ses réponses ». Il développe « ses capacités de

mémorisation ». Ici, il s’agit d’établir une correspondance entre des sons et leur source.

Matériel :

Cassette contenant des bruits enregistrés issus de l’environnement sonore des enfants. Plusieurs lots d’images correspondantes (1 lot par groupe) et dans la mesure du possible les

objets originaux.

Séance n° 1 : Faire correspondre un son à une image

Il faut reconnaître le son (éclats de rire, bruits de voiture, sonnerie de téléphone…). Les images sont

présentes comme une aide.

Séance n° 2 : chasser l’intrus dans une série de sons concernant un même

thème.

Exemple : cris d’un animal au sein d’une série de sons provenant d’instruments de musique (ou l’inverse), bruits audibles à l’intérieur d’une maison avec un bruit intercalé en provenance de

l’extérieur… ou le contraire.

Séance n° 3 : Ordonner des images par ordre d’apparition des sons.

La correspondance son-image est déjà connue des enfants.

Le nombre d’images s’accroîtra avec l’âge des enfants.

Evaluation :

Elle se fait, lorsque cela s’avère possible, en passant du son enregistré

au son vécu.

Il paraît que je suis l’intrus…

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

Se fabriquer un téléphone à ficelle :

On en conclut que si les sons se transmettent bien dans l’air (penser au tam-tam entendu de très loin), ils se

propagent encore mieux dans les solides (le petit indien perçoit l’arrivée des chevaux de plus loin s’il

met son oreille contre le sol).

Dessins et texte encadrés extraits de TDC n° 236 du 17/01/1980 : « Le bruit ».

Prenez 2 boîtes de conserves vides.

Avec un clou, percez un trou au milieu du fond de chacune.

Passez une longue ficelle bien solide dans les trous et faites un gros nœud à chaque bout pour que la ficelle ne puisse pas sortir des boîtes.

Demandez à un ami de prendre une boîte et de l’éloigner jusqu’à ce que la ficelle soit bien tendue.

La ficelle ne doit rien toucher.

Si votre ami parle doucement dans sa boîte, vous entendrez distinctement sa voix dans la votre.

S’il éloigne sa boîte de sa bouche et qu’il vous parle de nouveau, de la même façon (ni plus ni moins fort), vous ne l’entendrez pas ou presque pas… C’est donc la ficelle qui conduisait le son précédemment.

Le tam-tam est un tambour africain.

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JEAN-PIERRE GESLIN

Anatomie et fonctionnement de l’appareil auditif :

Les sons formés par des ondes vibratoires, pénètrent dans le conduit auditif et font vibrer le tympan. La vibration se transmet par l’oreille moyenne ou caisse du tympan qui contient les osselets et se propage vers l’oreille interne ou labyrinthe renfermant des cellules ciliées.

Lorsque l’intensité sonore est faible ou moyenne, le déplacement des osselets se fait en bloc, tel un piston ; lorsqu’elle est trop forte, l’étrier joue un rôle d’amortisseur.

Le nerf auditif est double : le nerf sensoriel de la sensation auditive, et le nerf sensitif de l’équilibration.

Texte du C.F.E.S. complétéé.

Précisons le rôle auditif de l’oreille interne…

Le « limaçon membraneux » renferme un liquide appelé endolymphe et est également

entouré d’un tissu conjonctif gorgé d’un liquide : la périlymphe. La vibration des os de l’oreille moyenne est transmise à l’ensemble des liquides. En simplifiant beaucoup, on peut dire que le limaçon contient un

« organe de Corti » constitué d’une membrane basilaire longue de 32 mm et porteuse de 3000 cellules auditives ciliées chacune en relation avec une fibre nerveuse du nerf auditif. Le déplacement

des liquides fait vibrer la membrane basilaire et excite les cellules ciliées. Celles-ci transforment l’information vibratoire en influx nerveux qui est transféré aux aires auditives du

cerveau par le biais

du nerf auditif. Le cerveau réceptionne les informations puis les analyse.

Extrait de la fiche « Oui à l’ouie »

Document du C.F.E.S. (Comité Français d’Education pour la Santé).

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

Education à la santé : l’ouïe est précieuse et fragile,

protégeons nos élèves et protégeons -nous…

* Le vieillissement normal de l’oreille :

De la même façon que notre vision est affectée dès 45 ans par une diminution de la vue appelée presbytie, notre audition est atteinte par la presbyacousie qui survient généralement entre 50 et 60 ans. La perte se concentre notamment dans les aigus où se situe la parole humaine. La personne a des difficultés à suivre une conversation, fait répéter ses proches et élève le son de la radio ou de la télévision. L’attention est également atteinte puisque écoute et attention sont liées. Il s’ensuit assez fréquemment un isolement social. Cette altération de la fonction auditive peut être accrue par de l’hypertension, un excès de cholestérol ou du diabète.

* Trop de décibels affecte l’oreille :

La perte auditive peut aussi être liée à une exposition sonore intensive et alors débuter beaucoup plus précocement. Une variation de 10 décibels correspond à une multiplication par 10 de la puissance sonore (échelle logarithmique). Une conversation se s itue à 50 décibels, une salle de classe : 70 dB, une moto : 100 dB, un train qui passe en gare : 110 dB.

La nocivité du bruit dépend à la fois de son intensité et de sa durée.

2 heures d’exposition dans une discothèque à 100 dB = 10 mn de marteau piqueur à 110 dB. Il faut alors plusieurs h à l’oreille pour récupérer. Si le phénomène se renouvelle, l’audition se détériore.

Quand une oreille souffre : elle siffle… et elle devient « cotonneuse ».

Selon une étude menée auprès de 2000 lycéens de la région Rhône–Alpes : 11 % des jeunes de 16 à 18 ans sont atteints d’une déficience de la fonction auditive.

Responsables : concerts (rock, musique « métal »), discothèques, baladeurs (pas plus d’ 1 h / jour !). 2/3 des sujets assistant en moyenne à 2 concerts / mois p résentent des baisses d’acuité.

Routiers, musiciens et ouvriers du bâtiment sont affectés d’un déficit auditif moyen de 20 %. 2,5 millions de français souffrent d’acouphènes ( = sifflements et bourdonnements d’oreille intempestifs).

Ce n’est qu’à partir de 120 décibels = dB ( bruit d’un réacteur d’avion) qu’un son devient douloureux.

* La prévention :

L’arrêté de 1995 impose des normes d’isolement acoustique lors la construction de nouveaux établissements scol aires mais ce texte n’a pas d’effet rétroactif. 1000 cantines ont néanmoins été réhabilitées depuis afin de limiter ce que l’on nomme

« l’effet cocktail ».

Les employeurs doivent fournir des protections dès que les travailleurs sont soumis à 85 dB d’exposition quotidienne. Des normes d’émission sonore existent : 74 dB pour une voiture particulière, 80 pour un camion.

En 1996, la puissance sonore des baladeurs a été limité à 100 dB.

Un décret de 1998 restreint le volume sonore dans les concerts et les discothèques à 105 dB.

Préservons les tympans des jeunes dans le cadre d’une éducation à la santé. Le concours du "Décibel d’Or" organisé chaque année depuis 1991 par le "Centre d’information et de documentation sur le bruit" (Cf. page 11) récompense des actions pédagogiques entreprises par des associations et des écoles.

* Les prothèses auditives :

La surdité atteint 1 enfant sur 2500 à la naissance, 1 sur 1000 en cas de prématurité et 1 sur 200 quand il y a eu réanimation néonatale. Un enfant sourd aura un babil jusqu’à 9 mois puis cessera ensuite et deviendra, si on ne fait rien, un sourd-muet. Le diagnostic s’effectue à l’aide de la méthode des « potentiels évoqués auditifs » ( = PEA). Il faut

idéalement appareiller un enfant sourd entre 4 et 6 mois de vie. On utilise des prothèses surpuissantes (gain d’au moins 60 dB) dont il faut changer les embouts tout les 4 à 6 mois chez le nourrisson. La plupart du temps l’enfant se met à émettre des sons dès la pose des prothèses.

Pour l’ensemble de la population, en 2001, 15 % seulement des malentendants portent d e s « aides auditives ».

L’appareillage est associé à une rééducation 2 à 3 séances par semaine pendant 2 ou 3 mois : il faut réadapter l’oreille à des sons qu’elle n’a plus l’habitude d’entendre.

Baladeur.

Photo : IBSIP/Chassenet

Pour + d’informations : lire l’article de « Valeurs mutualistes » de mai 2001 :

« Attention les oreilles » de Katia Vilarasau.

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JEAN-PIERRE GESLIN

Développement de l’audition :

L’oreille interne atteint sa structure définitive à la 20ème semaine de grossesse (4,5 mois) mais il semble que l’audition ne devienne possible que lorsque le nerf auditif est fonctionnel, c’est-à-dire entre la 24ème et la 26ème semaine.

Chez le fœtus exposé à un bruit fort (les bruits externes lui parviennent plus atténués s’ils sont aigus), on observe, dès la 26ème-28ème semaine (début du 7ème mois) des battements de paupières, une accélération cardiaque et une extension des membres.

- L’enregistrement des bruits intra-utérins (battements cardiaques et mouvements respiratoires de la mère, déglutition, gargouillements divers) puis leur diffusion après la naissance, calment les nouveau- nés et les endorment.

- Des extraits musicaux de « Pierre et le loup » de Prokofiev, ont été interprétés au basson devant des mères au 8ème et au 9ème mois de la grossesse. Ils ont ultérieurement été proposés à leurs nourrissons, après la naissance, lors de périodes de pleurs. Ces extraits provoquent un apaisement et un passage à la veille attentive

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

L’ODORAT :

« C'est un des sens les plus primitifs qui fournit les informations qui ont le plus fort impact affectif et, d'ailleurs, sans que nous en ayons généralement conscience. Un bébé reconnaît sa mère en partie à l’odorat(cf. bande V.H.S. "Le propre de l'homme").

Même lorsqu'elles ne sont pas consciemment perçues, les odeurs familières sont apaisantes, les odeurs "étrangères" mettent dans un état d’inquiétude. C'est une des raisons essentielles pour lesquelles on dort mal quand on change de lit. L'attribution du même lit à chaque enfant pour la sieste se justifie bien sûr par des raisons d'hygiène, mais aussi par ces raisons d'ordre affectif.

A l'école, on peut imaginer des jeux qui aident à prendre conscience de ce type de perception, en partant de supports variables » : des aliments, des fleurs, des parfums…

« ... dans un jeu de discrimination olfactive, on proposera d'abord les objets qui ont des odeurs bien distinctes. Puis, progressivement, on affinera en présentant des produits dont les parfums sont plus proches

(par exemple des boîtes de thés différemment parfumés). »

Voici quelques exemples d’activités :

• « Après avoir flairé trois objets d'odeurs assez proches (une fleur, un parfum, un savon de toilette ...), identifier à l'odeur seule (en fermant les yeux) celui des 3 objets qui est présenté. »

• « Reconnaître à l'odeur des substances alimentaires placées dans des boîtes opaques aux couvercles percés de trous » Par ex : légumes (poireau, pomme de terre, tomate, navet, chou, concombre, fenouil, céleri, oignon, champignons de Paris…), fromages (… 365 variétés différentes), fruits coupés ( fraise, cerise, framboise, citron, orange, pamplemousse, banane, pomme, poire, ananas, kiwi), des arômes (thé, café, chocolat).

• Reconnaître des confitures (fraise, abricot…) et (pour les plus grands) les distinguer du miel.

• Distinguer des condiments et épices déjà connus (laurier, thym, cannelle).

• Pour les cycles 2 et 3 : discriminer des eaux de toilette ou des parfums différents (lavande, chèvrefeuille, magnolia, violette…).

• « Repérer l'intrus : parmi les boîtes décrites ci-dessus, l'une contient une substance non alimentaire.»

(lessive, pâte à modeler, peinture, savon, dentifrice...)

• Réunir les pots d’odeurs identiques. On fournit 16 pots de yaourt contenant des cotons imbibés des produits suivants : 4 de vinaigre, 4 de citron, 4 d’eau de toilette, 4 d’eau pure.

• « Education à la sécurité : faire sentir des produits d'entretien (à l'inhalation non toxique), par exemple de l'eau de Javel diluée, du white spirit sur un coton, de l'alcool à brûler... .»

Une partie des idées et les textes entre guillemets sont extraits de « L'école avant 6 ans ». (Collection R.Tavernier - Editions Bordas -) par Monique Hibon, Gisèle Guillaud, Irène Pecqueur, France Venon, Gérard

Champeyrache, Rainette Monier... Un livre remarquable et fort utile.

Se fabriquer des boîtes à sentir :

Choisir des boîtes hermétiques par exemple des boites de pellicules photographiques opaques vides.

Les emplir de produits odorants. Perforer le couvercle de nombreux petits trous.

Achat possible :

LE LOTO DES ODEURS

Jeu de société sur les parfums. Découvrir 30 odeurs en s'amusant seul ou en famille. 5 planches de jeux représentant chacune 6 fleurs, fruits, plantes ou produits domestiques odoriférants. 30 flacons-jetons d'où s'exhalent différentes odeurs à l'ouverture.

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JEAN-PIERRE GESLIN

Un exemple de séquence au cycle 1 :

« Qu’est-ce qu’il y a dans la boîte ? »

Objectifs

Objectif général : sensibilisation à l’odorat.

Objectif spécifique : reconnaître différentes odeurs de substances alimentaires et non alimentaires.

Matériel :

1. Des petites boîtes de couleurs et dont les couvercles sont percés de trous.

2. des produits variés identifiables à l’odeur ( par exemple : vanille, café, chocolat, orange, banane,

pomme, pétales de roses, feuilles d’arbres, lessive, savon, dentifrice)

3. Des cartes en couleur représentant les différents produits avec leur nom écrit dessous

(facilement réalisables en collant des cliparts comme ci-contre sur du carton fort).

Disposition des enfants :

Le travail s’effectue d’abord par 5 groupes de 5 puis on vérifie et on échange verbalement avec

l’ensemble de classe.

Déroulement :

1. Consignes : « Il faut trouver ce qu’il y a dans chaque boîte sans l’ouvrir ».

« Il faut ensuite mettre la bonne carte sur la bonne boîte ».

2. Travail des enfants par groupes (5 mn).

3. On vérifie tous ensemble (test des hypothèses) en ouvrant les boîtes (10 mn).

4. « Comment avez-vous fait pour reconnaître les produits » a fonctions du

nez : odorat (reconnaissance des odeurs) et respiration (voie de passage de l’air). 5 mn.

5. On discute de chaque produit et de son utilisation dans la vie courante et on différencie ce qui se mange de

ce qui ne se mange pas. 10 mn

6. Lors d’une autre séance, on complète le jeu en prenant soin d’utiliser des produits non périssables.

L’enfant :

* colle l’image du produit sur une fiche cartonnée et écrit son nom

* emplit la boîte du produit correspondant.

7. Evaluation en jeu individuel : les enfants disposent de 2 dés donc chacune des faces correspond à l’image d’un produit identifié antérieurement par l’odeur. Ils lancent les dés puis doivent retrouver les 2 produits gagnants en utilisant leur seul odorat.

R

OSE

Banane

Orange Café

Dentifrice

Feuilles

P

OMME

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

FICHE ETABLIE PAR LA CITE DES SCIENCES DE LA VILLETTE pour l’animation destinée aux 3-12 ans et intitulée

« EXPLORONS NOS SENS »

L’odorat pour sentir… mais aussi pour goûter ! Les capteurs :

L’air inspiré est d’abord réchauffé et humidifié en passant sur les replis de la muqueuse nasale avant d’atteindre les cellules olfactives de cette muqueuse.

Les cellules olfactives ou cellules de Schultze sont au nombre de 6 à 10 millions sur une surface de 2 cm2 dans la partie supérieure de chaque fosse nasale. Ce sont en fait des neurones. Elles possèdent chacune 10 cils microscopiques (mobiles mais de façon asynchrone) qui piègent les molécules odorantes dissoutes dans le mucus. Ces cellules nerveuses ont une particularité étonnante : elles sont susceptibles de se renouveler toute la vie. Elles peuvent différencier chez l’homme plus de 4000 odeurs différentes.

Rôle du cerveau :

La perception des odeurs varie d’une personne à l’autre avec l’âge, le sexe, la culture mais aussi l’état émotionnel, affectif, hormonal. L’odeur du lait fait sourire le nouveau né. L’odeur de sa mère rassure

l’enfant, mais la peur a aussi son odeur que le chien ou le cheval reconnaît.

Cartographie du nez :

Lorsqu’on est enrhumé "on ne sent rien" : le nez est bouché. On peut toujours respirer par la bouche en se bouchant le nez mais on ne sent qu’avec le nez. Pour le prouver : essayer de sentir l’odeur d’un flacon de parfum en se bouchant le nez et en inspirant de l’air par la bouche : on ne sent rien. Puis, s’écarter du flacon de parfum et rejeter l’air par le nez (en fermant la bouche) : on sent alors l’odeur.

Etre un "nez", un métier.

L’industrie française des parfums emploie une centaine de "nez". Ce métier consiste à inventer des parfums en utilisant son odorat pour mélanger des substances odorantes… Un long apprentissage pour le cerveau. Un "nez" reconnaît 4000 odeurs différentes. Il existe une école des "nez" (18 rue Mansart –

78000 Versailles).

Goûter, c’est aussi sentir.

La composante odorante du goût est très importante. Elle compense la relative pauvreté des capteurs gustatifs de la langue. Les œnologues reconnaissent ainsi l’origine et le millésime d’un vin, les acheteurs

spécialisés en font autant pour le riz !

Les textes inclinés ont été rajoutés par nos soins.

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JEAN-PIERRE GESLIN

LES MALADIES DE L’ODORAT (COMPLEMENT) :

A l’hôpital Lariboisière a été mis au point un test qui permet de mesurer la sensibilité olfactive d’un sujet :

1. La personne apprend d’abord (sous forme de jeu informatique) à reconnaître 5 odeurs courantes et à les nommer (rose, abricot, fromage de chèvre, caramel et fèces).

2. On lui présente ensuite, apparemment au hasard, 7 concentrations différentes pour chacune des 5 odeurs. Le seuil de détection et le seuil de reconnaissance sont définis pour chaque odeur. On note 0 si aucune odeur est perçue, 1 si une odeur est perçue mais n’est pas reconnue, 2 si l’odeur perçue est mal nommée et 3 si elle est reconnue.

3. Pour avoir une idée plus complète du champ olfactif, 8 autres odeurs courantes sont ensuite présentées (dont le vinaigre, le malt, le camphre, le musc = substance extraite des glandes abdominales du chevrotain mâle).

On a ainsi découvert que 47 % des sujets sont anosmiques à ( = ne sentent pas) l’urine et 16 % au sperme.

L’odorat s’accroît normalement au cours de la grossesse : on parle d’ « hyperosmie »…

L’hyperosmie existe aussi en cas d’insuffisance surrénalienne.

On observe des hallucinations olfactives dans certaines maladies psychiatriques (comme dans

30 % des schizophrénies) et neurologiques (elles précèdent souvent les crises d’épilepsie).

Une « hyposmie » est une diminution du seuil de perception et une « anosmie » est une perte de l’odorat (pour toutes ou pour certaines odeurs).

Les causes de la perte de l’odorat :

* vieillissement

* intoxications (tabac, peintures industrielles, produits chlorés ou à base d’ammoniaque, soudure à l’arc…),

* maladie de la muqueuse olfactive : allergie, polypes nasaux ou sinusiens,

* malnutrition et certaines avitaminoses,

* prise de médicaments vasoconstricteurs ou d’anesthésiques ou encore d’antibiotiques du groupe des aminosides (streptomycine…),

* infection virale (la grippe en particulier) ou bactérienne (infection des amygdales, foyer infectieux dentaire…). Une sinusite est une inflammation des sinus. Elle peut être d’origine virale, bactérienne ou allergique.

* traumatisme facial ou crânien (même faible au niveau occipital car pouvant provoquer un cisaillement des filets olfactifs), diverses malformations squelettiques

* à diverses tumeurs bénignes (végétations par exemple) ou malignes ou encore à une intervention chirurgicale (O.R.L. ou sur la base du crâne),

* à des causes neurologiques : la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaque, l’épilepsie…

* à des maladies endocriniennes comme le diabète, l’hypothyroïdie (parfois) ou la maladie de Kallmann-De Morsier (= dysplasie olfacto-génitale).

Test mis au point dans le service des docteurs Trotier et Eloit. Il permet la mesure des seuils de détection et de reconnaissance des odeurs.

Une parosmie est une modification subjective de la sensibilité olfactive = une sensation olfactive erronée. On la nomme cacosmie quand elle est désagréable. Ces 2 formes évoquent une pathologie du nez ou des sinus qu’elle soit aiguë ou chronique.

Une phantosmie est une hallucination olfactive ; elle oriente d’emblée vers une cause neurologique ou psychiatrique.

Document photographique extrait d’un article de Corinne Eloit dans le n° 500 de Tempo Médical de juin 1993.

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

JEAN-PIERRE GESLIN

LE GOUT :

Aristote ne distinguait qu’un continuum allant du doux à l’amer. Fick en 1824 a différencié : le salé, le sucré, l'acide ( le vinaigre, la tomate, la pulpe d’orange) et l'amer (fenouil, café sans sucre, amande fraîche, cacao, orange amère = bigarade, peau d’orange). La pulpe du pamplemousse est à la fois acide et amère, la peau est amère. Actuellement ce dogme des 4 saveurs est remis en cause par les spécialistes mais reste ancré dans le langage quotidien.

On peut constater que le goût est très lié à l'odorat : c’est ainsi qu’un gros rhume perturbe à la fois l'odorat et le goût.

1. Les activités culinaires sont l'occasion de nombreuses expériences gustatives.

2. Les jeux de reconnaissance :

On peut également proposer des jeux de reconnaissance du même type que ceux présentés précédemment à propos de l’odorat.

« Pour éviter l'appréhension de recevoir dans la bouche quelque chose d'inattendu, il est préférable de commencer par présenter le "menu". »

… Par exemple :

* Dégustation de morceaux de fruits charnus (pomme, poire, raisin… mais aussi cerise, fraises, figues selon la saison) qui sont identifiés les yeux bandés ou les yeux fermés. Découvrir les arbres qui portent ces fruits en apportant des images. Proposer ultérieurement de réassocier images d’arbres et fruits.

* Pensez aussi aux fruits secs d’automne (septembre, octobre) : noix, noisettes, châtaignes, amandes… apportés dans un panier. On cherche les mêmes fruits dans le panier ( = on les classe), on les sent, on les touche, on verbalise puis on les nomme.

Ensuite, on les goûte les yeux ouverts. On cherche enfin à les identifier au goût les yeux étant fermés. C’est également l’occasion de découvrir l’utilisation d’un casse- noix… même si ceci n’a rien d’évident à cet âge.

* Reconnaissance de différents sirops (du sirop à la fraise, à la framboise, à l’orange, au citron, à la menthe ou encore à l’anis). Si les sirops sont sans colorant, on peut éviter de fermer les yeux. Les placer dans des verres étiquetés. Les 4-5 ans peuvent, pour certains, échouer malgré de nombreuses tentatives.

* Identification de jus de fruits : du jus de pomme, du jus de raisin…) qu'on goûte les yeux fermés.

* Distinction entre yaourts (nature ou de différents parfums) et fromage blanc, etc.

* Différenciation de friandises : bonbons sans colorants variés, chocolats, gâteaux…

* Comparons les résultats lorsqu’on se bouche le nez.

Les fruits d’automne.

Photographie extraite du livre

« Découvrir par le toucher » de Marie- Noëlle Biguet. Editions Nathan

pédagogie.

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JEAN-PIERRE GESLIN

Les boîtes à goûter :

MOTIVATION :

Les petits de 2 ou 3 ans identifient très souvent les aliments à travers la vision de l'emballage. Il suffit de mettre de la farine dans une boîte à sucre pour qu'elle se transforme immédiatement en sucre. Faire goûter les enfants n'y changera rien pour la plupart d'entre eux, en début d'année. Il n'est pas satisfaisant que l'identification d'un produit se fasse sur un critère qui ne semble pourtant pas essentiel : son emballage ; d'autant plus que celui-ci peut varier d'une marque à l'autre, d'où l'idée d'installer en permanence, des "boîtes à goûter" dans la classe afin d'habituer les enfants à utiliser des critères moins subjectifs.

ORGANISATION MATERIELLE :

• Fixer un support en bois sur un plan vertical et à hauteur de l'enfant.

• Prendre des boîtes en plastique alimentaire possédant un couvercle. Une marque, distribuée en grande surface, offre même des boîtes avec, sur les

côtés, des fenêtres dont la transparence permet de bien visualiser ce qui se trouve à l'intérieur.

• Fixer les boîtes sur le support mural.

• Percer les boîtes, d'un trou de la taille d'une pièce de 1 franc, pour que l’enfant puisse passer le doigt.

Ce trou permet de limiter l'absorption de produit même si le petit revient plusieurs fois dans la journée.

• Ne verser dans la boîte qu'une petite quantité, afin d'en éviter toute détérioration.

• Changer fréquemment le contenu des boîtes.

• Intervertir les boîtes.

• Toujours rechercher des goûts différents afin d'aider les enfants à les distinguer nettement et à les nommer.

• Introduire "les boîtes à sentir" dans un second temps car plus difficiles à définir.

EVALUATION :

Celle-ci se réalisera, sous la forme de tests individualisés, qui permettront de savoir si la sensation et le vocabulaire sont associés et exprimés oralement, ou simplement désignés (saveur par rapport à l'emballage). Lorsque l'atelier fonctionne régulièrement, conduire les enfants à mettre des signes distinctifs sur les différents récipients (exemple : emballage du sucre, étiquette du sel ...)

Pour accroître la difficulté, il serait possible de demander aux enfants qui semblent très à l'aise, de reconnaître les saveurs les yeux bandés et davantage dans le cadre d'un atelier dirigé.

CONCLUSION :

Dans une classe de petite section notre principal objectif sera de permettre à l'enfant d'exercer son sens gustatif sur des produits très connus, utilisés régulièrement chez lui et de pouvoir lui donner le vocabulaire correspondant. Porter le doigt à la bouche pour goûter est encore, pour l'enfant de cet âge, quelque chose de très habituel. Dans la classe, les enfants prennent beaucoup de plaisir à passer dans cet atelier, qui rencontre beaucoup de succès, d'autant plus que l'accès en est libre.

G.Ibos, M.Guillou, institutrices à Saint-Nazaire.

L’Education Enfantine N°3 Novembre 1987

Remarque : l'Education Enfantine (E.E.) est une revue mensuelle traitant des écoles maternelles et des C.P. Elle est éditée par la librairie Fernand Nathan (B.P. 183) 75665

Paris Cedex 14. Tél : 01 45.81.30.45. 1 an : 9 numéros.

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perceptives, son attention et sa mémoire. Repérer d’éventuels handicaps.

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FICHE ETABLIE PAR LA CITE DES SCIENCES DE LA VILLETTE pour l’animation destinée aux 3-12 ans et intitulée

« EXPLORONS NOS SENS »

Le goût : avec la langue… mais aussi le nez ! Les capteurs :

Sur la langue, il existe 9000 papilles gustatives contenant 500 000 bourgeons du goût. Mais elles ne sont pas réparties également

sur sa surface et elles laissent une zone insensible en son

centre.

On distingue une 10 aine de types de capteurs indépendants responsables de la sensibilité gustative de notre

langue.

Les 4 mieux connus, car on sait les nommer, sont ceux sensibles : au salé, au sucré, à

l’acide, à l’amer.

Le glutamate ajouté par exemple aux soupes en sachet renforce le goût en abaissant le seuil de sensibilité des capteurs.

Rôle du cerveau :

Les papilles gustatives transmettent la saveur de la nourriture aux nerfs (VII bis,

IX et X). Ils conduisent l’information jusqu’au cerveau qui reconnaît le goût. Il existe 4 saveurs principales mais les neurones cérébraux ne sont pas spécifiques d’une saveur ou d’une autre.

C’est le degré d’activation des neurones comparé aux neurones non activés qui est à l’origine d’un continuum de sensations.

La richesse du goût est en fait l’association des sensations captées par des bourgeons gustatifs avec celles des récepteurs thermiques (fraîcheur d’une boisson) et tactiles de la langue et surtout les papilles

olfactives des fosses nasales.

Les métiers du goût :

Goûteur d’eau : le métier de 100 personnes en France à la Compagnie Générale des Eaux (C.G.E.).

Mais aussi pour de nombreuses personnes de l’industrie alimentaire… sans oublier bien sûr les restaurateurs et les 2000 œnologues fra nçais (spécialistes du vin).

Le sens du goût s’affine avec l’habitude et avec l’âge.

Il n’existe pas de dégustateurs très jeunes !

Texte de la Cité des Sciences. Les parties inclinées ont été rajoutées par nos soins.

Le dogme des 4 saveurs (salé, sucré, acide, amer) est né en 1824 avec Fick. Actuellement, il est remis en cause.

Références

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