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Rapport National sur la Situation Sociodémographique du Mali en 2018

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Academic year: 2022

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(1)

MINISTERE DE L’AMENAGEMENT REPUBLIQUE DU MALI DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION Un Peuple-Un But-Une Foi

---

DIRECTION NATIONALE DE LA POPULATION (DNP)

B.P.E 791 Tél : 2022 6270, Fax : 20226268 Email : dnp_population@yahoo.fr

Juin 2020

Rapport National sur la Situation

Sociodémographique du Mali en 2018

(2)

Table des matières

SIGLES ET ABREVIATIONS...5

LISTE DES TABLEAUX...7

LISTE DES GRAPHIQUES...8

RESUME...9

I. INTRODUCTION...13

II. METHODOLOGIE...14

III. NIVEAUX ET TENDANCES DES INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES...14

3.2. La Distributio spataal l aa pipuaatio...15

3.3. Structurl par âgl lt par slxl l aa pipuaatio aailool...16

3.4. Dyoa iqul l aa Pipuaatio...19

3.4.1. Nataaité lt fécio ité...19

3.4.2. La irbi ité lt aa irtaaité...20

3.4.3. La ouptaaité...21

3.4.4. La igratio lt a’urbaoisatio...22

VI. CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL...29

4.1. Ecioi il...29

4.2. E ucatio...30

4.3. Saoté...37

4.3.1. Orgaoisatio u Systè l l saoté...37

4.3.2. Prigra ls l saoté...39

4.3.3. Saoté l aa rlpri uctio...39

4.3.4 Utilisation actuelle de la contaaceition...40

4.3.5. Besoins en matière de planification familiale...40

4.3.6 Soins prénatals, accouchements et visites postnatales...42

4.3.7. Vaccination antitétanique...42

4.3.7 Accouchement et soins postnatals...43

2.3.11 Accès aux soins de santé...44

2.4. Situation sur le marché de travail...46

2.4.1. Objectifs stratégiques et Programmes de promotion de l’emploi...46

2.4.2. Politiques Nationales de l’Emploi et de la Formation Professionnelle...46

2.4.3. Population en âge de travailler...47

2.4.4. Population active ou main d’œuvre...48

2.4.5. Emploi...49

III. SITUATION HUMANITAIRE...55

3.1. Paix et sécurité...55

3.2. Actions humanitaires et solidaires...59

3.2.1. Déplacés internes...60

(3)

3.2.2. Localisation des personnes déplacées...60

IV. GENRE ET STATUT DE LA FEMME...64

4.1.3 Limites cadre politique:...65

4.1.4 Le cadre juridique du genre...65

4.3. Aoaaysl l aa situatio ls a ialsclotls lt jluols faals...73

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS...76

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...78

(4)

SIGLES ET ABREVIATIONS

(5)

ANAM Agence Nationale d’Assurance Maladie CAF Centre d’Alphabétisation Fonctionnelle CAFé Centre d’Apprentissage Féminin

CEDEF Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes

CEDEAO Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest

CIPD Conférence Internationale sur la Population et le Développement CED Centre d'Education pour le Développement

CFA Communauté Française d’Afrique CHU Centre Hospitalier Universitaire CMA Coordination des Mouvements Armés

CNDIFE Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant

CP Comité de Pilotage

CPS Cellule de Planification et de Statistique

CREDD Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable CSA Comité de Suivi de l’Accord

CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSCOM Centre de Santé Communautaire

CSCRP Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté CVJR Commission Vérité, Justice, Réconciliation

DEF Diplôme d’Etudes Fondamentales

DDR Démobilisation, Désarmement et Réinsertion DNP Direction Nationale de la Population

DNDS Direction Nationale du Développement Social DTM Displacement Tracking Matri

EDSM Enquête Démographique et de Santé du Mali

EMOP Enquête Modulaire Permanente auprès des Ménages EPM Equipement Point d’Eau Moderne

INSTAT Institut National de la Statistique ISF Indice Synthétique de Fécondité MUNISM

A

Mission des Nations Unies pour le Mali MICS Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples MOC Mécanisme Opérationnel de Coordination ODD Objectifs du Développement Durable

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

(6)

ONEF Observatoire National de l'Emploi et de la Formation ONG Organisation Non Gouvernementale

OMS Organisation Mondiale de la Santé

PAIPP Programme d'Actions et d'Investissements Prioritaires en matière de Population PDDSS Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social

PEJ Programme Emploi-Jeune PIB Produit Intérieur Brut

PISE Programme d'Investissement Sectoriel de l'Education PNLE Programme National de Lutte contre l’Excision

PPIP Programme Prioritaire d'Investissement en matière de Population PRODEC Programme Décennal de l'Education et de la Culture

PRODESS le Programme de Développement Sanitaire et Social PTF Partenaires Techniques et Financiers

RGPH Recensement Général de la Population et de l'Habitat TBA Taux Brut d’Admission

TBM Taux Brut de Mortalité TBS Taux Brut de Scolarisation

TOF Tableau des Opérations Financières

UNHCR Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés TMI Taux de Mortalité Infantile

UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population

USAID Agence des États-Unis pour le développement international VBG Violence Basée sur le Genre

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Tabalau1 : Effectif et répartition de la population par région………

Tableau 2 : Evolution de la population étrangère par pays de nationalité de 1976 à 2009 (en %)...11

Tableau 3: Evolution des transferts des migrants de 2016 à 2018………..21

Tableau 4: Répartition des émigrants internationaux par régions de départ selon le milieu...12

Tableau 5: Evolution de la proportion de la population urbaine par région (en %)...13

Tableau 6: Evolution de la population scolarisable par niveau d’enseignement...21

Tableau 7: Répartition de la population par sexe selon la situation par rapport à l'occupation...29

Tableau 8 : Taux d’activité selon le milieu de résidence, le groupe d’âge et le niveau d’éducation selon le sexe (2015)...30

Tableau 9 : Taux d’emploi selon le groupe d’âge et le niveau d’éducation par sexe...31

Tableau 10 Ratio Emploi/ Population par milieu de résidence, groupe d’âge, niveau d’éducation selon le sexe...31

Tableau 11: Taux d’emplois informel par milieu de résidence, groupe d’âge, niveau d’éducation selon le sexe...32

Tableau 12: Répartition de la population au chômage par milieu de résidence, groupe d’âge, niveau d’éducation selon le sexe...34

Tableau 13 : Taux de chômage selon l’âge et le niveau de scolarisation par sexe...35

Tableau 14: Tableau Evolution du taux de chômage en %...35

Tableau 15: Répartition des effectifs de la Fonction Publique d’Etat selon le statut, la catégorie et le sexe en 2014...37

Tableau 16: Le taux de chômage selon le sexe au Mali en 2011, 2013 et 2014...37

Tableau 17: Le taux d'emploi suivant le sexe et l'âge en 2014...38

Tableau 18: Taux net de scolarisation au primaire par sexe en 2001 à 2014...38

Tableau 19: Situation de prise d’armes de la police nationale (officiers)...39

Tableau 20: Hommes - Femmes aux postes de responsabilité électifs en 2013 et 2014...39

(8)

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Pyramide des âges du Mali en 2016...7

Graphique 2 : Représentation de la population malienne par groupe d'âge spécifique et par sexe (%) Graphique 3 : Répartition de la population en emploi par secteur institutionnel (en %)...35

Graphique 4 : taux d’achèvement au fondamental 1………...30

Graphique 5 : Répartition de la population en emploi par secteur institutionnel (en %)………..47

Graphique 6 : Evolution du nombre de PDIs de septembre 2012 à janvier 2018………...56

Graphique 7 : Répartition des personnes déplacées qui ont l’intentions de retour………58

Graphique 8: Raisons du non-retour……….59

(9)

RESUME

Les interrelations entre population et développement sont multiples et complexes. Elles nécessitent une bonne compréhension de la nature des liens qui existent entre les processus socio-économiques et la dynamique de population.

L'objectif général de ce rapport est de déterminer le niveau des indicateurs sociodémographiques, en vue de faciliter la prise de décision des décideurs dans la planification du développement économique et sociale.

L’analyse des données ont mis en évidence le caractère d’extrême jeunesse de la population malienne en dépit des problèmes sociaux que cette situation peut engendrer. Les données mettent en évidence le caractère d’extrême jeunesse de la population malienne en dépit des problèmes sociaux que cette situation peut engendrer et de l’existence d’une politique de population. En effet, 2018, 49,8 % de la population totale ont moins de 15 ans, 46,8% ont entre 15 et 64 ans et 3,5% ont 65 ans et plus (source projection DNP 2010-2035). L'analyse de cette structure par âge a permis d’évaluer d’une part, la jeunesse et le vieillissement de la population et, d’autre part, le rapport de dépendance démographique. Ce rapport qui était de 114% en 2018 montre le poids des inactifs par rapport aux actifs.

L'analyse de la natalité et de la fécondité nous montre une forte aspiration des couples à des descendances nombreuses. Ainsi, le taux de natalité au Mali était de 39‰ en 2012 contre 38,7‰ en 2012-2013, soit 39 naissances vivantes pour 1000 habitants. Ce taux est élevé en milieu rural (44,1‰) qu’en milieu urbain (40,1‰). Bien qu’en baisse lente, la fécondité demeure parmi les plus élevées au monde. Le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est passé de 6,8 à 6,1enfants par femme entre 2001 et 2015. Cependant, il a augmenté légèrement entre 2012 et 2018 ; passant de 6,1 à 6,3 enfants par femme.

La morbidité et la mortalité sont deux phénomènes qui ont été analysées. De leurs analyses, Il ressort que le taux de morbidité était de 25,6% (EMOP 2018). Les personnes âgées (60 ans et plus) et les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés par le phénomène (49,9% et 31,5% respectivement). Quant à la mortalité, elle demeure toujours élevée malgré sa tendance à la baisse. La mortalité infantile est passée de 96‰ en 2006 à 56‰ en 2012-2013 puis à 54‰ en 2018. contre 96‰ en 2006 et 113,4‰ en 2001. Les données de ces mêmes enquêtes nous révèlent que la mortalité infanto juvénile était estimée à 191‰ en 2006 contre 95‰ en

(10)

2012-2013 puis à 101‰ en 2018. Les risques de décéder des jeunes enfants sont plus élevés en milieu rural qu’en milieu urbain (113‰ contre 64‰) (EDSM V-2012).

Les décès maternels représentent 32% de tous les décès de femmes de 15-49 ans. En 2006, le rapport de mortalité maternelle était estimé à 582 décès pour 100 000 naissances vivantes contre 368 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012-2013 puis à 325 décès maternels pour 100000 naissances vivantes en 2018 (EDSM VI).

L'espérance de vie au Mali a augmenté légèrement au cours des dernières années. En 2015, elle était de 56,7 ans dont 58,3 ans pour les femmes et 54 ans pour les hommes.

L’immigration internationale reste dominée par les ressortissants des pays limitrophes, plus particulièrement la Côte d’Ivoire, le Burkina et la Guinée de 1976 au recensement de 2009.

L’émigration internationale quant à elle touche toutes les régions. La région de Kayes, région très répulsive, comptait à elle seule environ 29% de ces migrants. La région de Mopti venait en deuxième position après Kayes (RGPH 2009)

L'examen de la situation scolaire indique que le Taux Brut de Scolarisation (TBS) au préscolaire était de de 6,08%. en 2018. Quant au premier cycle de l’enseignement fondamental il était estimé à 76,5%. L’analyse selon les régions montre que le district de Bamako reste de loin la région qui affiche le taux brut le plus élevé (101,1%). Le district de Bamako est suivi des régions de Koulikoro (98,7%), Kayes (81,2%) et Sikasso 81,1%) (EMOP 2018).

La disparité est assez prononcée entre le milieu urbain et rural (104,1% contre 65,3% selon l'EMOP 2018). La disparité entre garçons et filles au niveau de la fréquentation scolaire, s’atténue progressivement. Les taux brut de scolarisation des garçons et des filles s’élevaient respectivement à 82,6% contre 70,4%. Aussi Les taux nets de scolarisation sont plus importants chez les garçons (60,9%) que chez les filles (57,6%) au primaire I. Le Taux Brut de Scolarisation baisse lorsque l'on avance du premier cycle au second cycle fondamental.

La situation sanitaire au Mali n'est pas très reluisante. En effet, en 2018, l’on comptait 6 médecin pour 11 000 habitants, 1 sage – femme pour 38 000 habitants et 1 infirmier pour 4 500 habitants (Données de la Direction Nationale de la Santé, 2018). Les taux de couverture sanitaire sont de 4,1% pour les mutuelles de santé ; 3,4% pour l’Assurance Maladie Obligatoire et 0,2% pour le Régime d’Assistance Médicale (Système d’Information Sociale, 2016). En termes d’accès aux services de Santé de la Reproduction, l'on note qu'en 2018, 74%

(11)

des femmes ayant eu une naissance vivante au cours des 5 dernières années avaient été reçues en consultation prénatale par un prestataire formé contre 70% en 2018.

La proportion d’accouchement assisté a augmenté de 10 points de pourcentage passant de 49 à 59% entre 2006 et 2012.Cette proportion a subi une hausse entre 2012 et 2018 (59% à 60,4%).

Le faible accès aux Services de Santé sexuelle et Reproductive (SSR) et la planification familiale, réduit considérablement la participation des femmes à la vie économique du pays.

Selon le SNIS 2018, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes en union était de 20,87%. S'agissant des besoins non satisfaits, ils sont passés de 26% en 2012 à 15,8% en 2017 (environ une femme sur six n’a donc pas accès, pour diverses raisons, à la planification familiale, alors qu’elle le désire). Ces besoins non satisfaits pour la tranche d'âge 15-19 ans sont de 23,3%.

Les stratégies et programmes mis en œuvre dans le cadre de la promotion de l’emploi au Mali ont permis d’améliorer les indicateurs du secteur. En 2018, selon les résultats de l’EMOP, l’effectif de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) était estimé à 8 867 187 individus soit 46,9% de la population totale. On constate dans l’analyse des données d’enquêtes réalisées entre 2017 et 2018, que des inégalités persistent dans l’accès à l’emploi entre hommes et femmes et entre milieu urbain et milieu rural.

Les défis de l'emploi au Mali demeurent importants du fait de l’arrivée sur le marché d’un volume de plus en plus important de jeunes comparativement aux possibilités de création d’emploi, du niveau d’instruction, de l’inadéquation entre la formation et les opportunités d’emploi, de la prédominance du secteur informel et du faible accès au crédit.

L’analyse du taux d’emploi informel montre, 98,9 pour le milieu rural contre 93,8 pour le milieu urbain. Le groupe d’âge le plus dominant du secteur concerne les 15-24 ans avec 99,5% contre les 35-54 et les 55-64 ans avec chacun 96,7%. Ceux qui n’ont aucun niveau d’éducation, représentent 99,6% contre 70,1% du niveau supérieur.

Le chômage, phénomène qui touche fortement les jeunes, est plus présent en milieu urbain.

Selon l’Enquête Modulaire auprès des Ménages (EMOP 2018), les 15 à 24 ans représentent plus de 60 ,5% de l’effectif total des chômeurs, les jeunes femmes étant plus touchées avec 63,8% que les jeunes hommes (57,3%).

(12)

Les déplacés internes, constituent 54% de femmes et 46% d’hommes. Par ailleurs, 55% des personnes déplacées sont des enfants (âgés de 0 à 17 ans), la population active représentent 42% de la population déplacée et les 60 ans et plus représentent 3%.

la représentativité des femmes et des hommes aux fonctions nominatives et électives en 2018.

L’analyse que, 1,6% des postes de Maires sont occupés par les femmes. Cette représentation des femmes est beaucoup plus meilleure aux postes de Ministres (34,4% en 2018) et des Conseillers communaux (25,6% en 2018).

En 2018, cas de violences basées sur le genre les femmes sont plus touchées par le phénomène 97% contre 3% pour les hommes. Par type de violence en 2018, l’analyse montre qu’au Mali 41% des cas de violence sont des agressions sexuelles suivies de viol18% et les agressions physiques.

De l’examen de la situation de la femme, il ressort que malgré des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires, des défis de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes demeurent. Au niveau de l’éducation, le taux brut de scolarisation au primaire était de 76,40%

pour les garçons contre 64% pour les filles. En ce qui concerne la situation économique, en 2014, le taux d’emploi est plus élevé chez les hommes soit 79,3% que chez les femmes 58,8%.Par ailleurs, les femmes sont très peu représentées au niveau des instances de décision politique avec respectivement 9% et 9,52% de conseillers communaux et députés.

(13)

I. INTRODUCTION

Le Mali compte 19,4 millions d’habitants en 2018 dont 74% vivent en milieu rural. Cette population est très inégalement répartie sur le territoire national. Les régions de Sikasso, de Koulikoro et de Ségou, abritent à elles seules plus de la moitié (51 %) de la population totale du pays. Le District de Bamako représente 12,6% de la population du pays. En outre, la densité totale du pays est faible, environ 14 habitants au Km² (source projection DNP 2010- 2035).

Depuis plusieurs années, le pays connait un accroissement important (3.6 % en 2009) de l'effectif de sa population. L'augmentation rapide de la population malienne constitue des contraintes aux efforts de développement. Le déséquilibre entre l’accroissement élevé de la population et la croissance économique moins forte est l’un des facteurs de la détérioration des conditions de vie des ménages, avec un PIB de 5 ,3 en 2017 contre 5,4 en 2018. C’est pour cette raison que les pouvoirs publics ont mis en place des stratégies adéquates pour une maîtrise efficiente de la croissance démographique.

La connaissance des indicateurs sociodémographiques permet de suivre et d’évaluer des politiques, des stratégies, des plans et programmes de population. Elle permet également d'offrir aux acteurs en charge des questions de population, d'éducation, de santé, d'emploi et d’autres domaines, des informations pour mieux orienter leurs actions.

L'objectif général de ce rapport est de déterminer le niveau d’évolution des indicateurs sociodémographiques, en vue de faciliter la prise de décision pour la planification du développement économique et social.

Plus spécifiquement, ce rapport permettra :

 d'apprécier le rythme de la transition démographique;

 de constater le niveau de l'urbanisation et de la migration au Mali ;

 de déterminer l’état d’évolution des indicateurs socioéconomiques et de la situation humanitaire;

 de mettre en exergue l’évolution de la situation sociale et économique de la femme.

Le présent rapport s’articule autour de quatre (04) points : le point (I) décrit le niveau et les tendances des indicateurs démographiques; le point (II) traite de la croissance démographique

(14)

et du développement économique; le point (III) analyse la situation humanitaire; le point (IV) examine l’évolution de la situation sociale et économique de la femme.

II. METHODOLOGIE

La démarche méthodologique a consisté premièrement à faire la revue documentaire et exploiter les bases de données des enquêtes et des recensements passés. Le rapport produit sur cette base a été à domicile aux points focaux population des ministères sectoriels pour validation. Les observations parvenues ont été prises en charge pour finaliser le rapport.

III. NIVEAUX ET TENDANCES DES INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES Les tendances des indicateurs sont analysées à partir de quatre principales dimensions à savoir : la taille, la distribution spatiale ou géographique, la structure par âge et par sexe, la dynamique de la population (le taux de croissance de la population).

3.1. Taille et distribution spatiale de la population

La taille de la population est un indicateur qui apprécie l’évolution de la population dans le temps et dans l’espace. C’est ainsi que la population malienne connaît depuis 50 ans une augmentation importante de son effectif. De 3,5 millions d’habitants en 1960, l’effectif de la population est passé de 6,3 millions d’habitants en 1976, à 7,6 millions d’habitants en 1987, puis à 9,8 millions d’habitants en 1998, pour atteindre 14,5 millions d’habitants en 2009. En effet, estimé à 1,7 % en moyenne entre 1976 et 1987, le taux d’accroissement de la population a atteint 3,6 % sur la période intercensitaire de 1998-2009 (RGPH 2009).

Si cette tendance se poursuit, la population estimée à 19,4 millions d’habitants en 2018 atteindra 23,5 millions d’habitants en 2025 et 30,3 millions d’habitants en 2035, d’après les projections démographiques réalisées par la DNP en 2012.

Avec un taux de croissance moyenne de 3,6 % , l’effectif de la population malienne doublera presque tous les 20 ans avec toutes les conséquences que cette évolution peut avoir sur les ressources naturelles, les besoins de scolarisation, d’emploi et de santé des individus qui y vivent.

3.2. La Distribution spatiale de la population

Cette dimension a des implications importantes sur le développement socioéconomique d’un pays et aide à déterminer les priorités d’investissements.

Le Mali a une population très inégalement répartie sur le territoire national. En effet, elle est essentiellement concentrée au sud du pays ainsi que sur le long du fleuve Niger; 70% de la

(15)

population occupent seulement 18% du territoire et plus de 77,5% (soit plus des trois quart de la population) vivent en zone rurale. Des disparités entre les régions subsistent et l’augmentation de la population enregistrée entre les deux derniers recensements concerne toutes les régions. La région de Sikasso reste la plus peuplée du Mali et Kidal la moins peuplée (source projection DNP 2010-2035) .

On note une accélération du phénomène d’urbanisation entre 1998 et 2009 avec un taux d’accroissement de la population urbaine de 5,6% entre 1998 et 2009. Le District de Bamako abrite plus de la moitié (55,3%) de la population urbaine du pays et sa population a été multipliée par 1,8 entre 1998 et 2009.

Tableau 1 : Effectif et répartition de la population par région

2010-2018 Mali ensemble Région de Kayes Région de Koulikoao Région de Sikasso Année 1ea

Juillet Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin

2010 15370 7679 7691 2109 1054 1055 2562 1.280 1.282 2.796 1.397 1399

2011 15840 7918 7921 2.174 1.087 1087 2641 1.320 1.321 2.882 1.441 1.441

2012 16319 8162 8157 2.239 1.120 1.119 2721 1361 1.360 2969 1.485 1484

2013 16808 8411 8397 2.306 1.154 1.152 2.802 1402 1400 3.058 1.530 1.528

2014 17308 8665 8643 2375 1189 1.186 2.885 1.445 1.441 3.149 1.576 1572

2015 17819 8925 8894 2.445 1.225 1.220 2.971 1.488 1.483 3.242 1624 1.618

2016 18341 9190 9151 2517 1.261 1.256 3058 1532 1.526 3.337 1.672 1.665

2017 18874 9461 9414 2.590 1.298 1.292 3.147 1.577 1.569 3.434 1721 1713

2018 19418 9736 9682 2.665 1.336 1329 3.237 1.623 1.614 3.533 1.771 1761

2010-2018 Mali ensemble Région de Ségou Région de Moiti Région de Tombouctou

Année 1ea

Juillet Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin

2010 15370 7679 7691 2474 1236 1238 2154 1076 1078 714 357 357

2011 15840 7918 7921 2549 1274 1275 2220 1110 1110 736 368 368

2012 16319 8162 8157 2626 1314 1313 2287 1144 1143 758 379 379

2013 16808 8411 8397 2705 1354 1351 2356 1179 1177 781 391 390

2014 17308 8665 8643 2786 1395 1391 2426 1214 1211 804 402 401

2015 17819 8925 8894 2868 1436 1431 2497 1251 1247 828 415 413

2016 18341 9190 9151 2952 1479 1473 2571 1288 1283 852 427 425

2017 18874 9461 9414 3038 1523 1515 2645 1326 1319 877 439 437

2018 19418 9736 9682 3125 1567 1558 2721 1365 1357 902 452 450

2010-2018 Mali ensemble Région de Gao Région de Kidal Distaict de Bamako

Année 1ea

Juillet Ensemble Masculin Feminin Ensemble Masculin Feminin Ensemble Masculin Feminin Ensemble Masculin Feminin

(16)

2010 15370 7679 7691 574 287 287 72 36 36 1915 557 958

2011 15840 7918 7921 591 296 296 74 37 37 1974 987 987

2012 16319 8162 8157 609 305 304 76 38 38 2033 1017 1016

2013 16808 8411 8397 627 314 313 78 39 39 2094 1048 1046

2014 17308 8665 8643 646 323 323 81 40 40 2157 1080 1077

2015 17819 8925 8894 665 333 332 83 42 41 2220 1112 1108

2016 18341 9190 9151 685 343 342 86 43 43 2285 1145 1140

2017 18874 9461 9414 705 353 351 88 44 44 2352 1179 1173

2018 19418 9736 9682 725 363 361 91 45 45 2420 1213 1206

Source : DNP, estimations de la population 2010-2018

3.3. Structure par âge et par sexe de la population malienne

Cette dimension est également importante pour le développement socio-économique du pays et contribue à l’amélioration de la connaissance pour l’atteinte du dividende démographique.

L'examen de la pyramide des âges révèle que la population malienne présente sans doute les caractéristiques principales des pays de l’Afrique au sud du Sahara. Elle est en effet la résultante d'une forte fécondité et d'une mortalité qui ne baisse pas considérablement. Les effectifs aux âges jeunes restent élevés, et diminuent rapidement au fur et à mesure que l'âge augmente.

La distribution par sexe de la population montre l'écart entre la population masculine et féminine d’un pays. En effet, les données de projection de la DNP montrent qu’en 2018 les femmes sont relativement plus nombreuses que les hommes (50,4% contre 49,6%).

L'analyse de la structure par âge permet d’évaluer d’une part, la jeunesse et le vieillissement de la population et, d’autre part, le rapport de dépendance démographique. Ce rapport qui était de 114% en 2018 montre non seulement le poids des inactifs par rapport aux actifs potentiels, mais aussi, il distingue la part des « jeunes » et des « vieux » dans cette charge. A l’image de la plupart des pays de l’Afrique au sud du Sahara, les données mettent en évidence le caractère d’extrême jeunesse de la population malienne en dépit des problèmes sociaux que cette situation peut engendrer et de l’existence d’une politique de population. En effet, 49,8 % de la population totale ont moins de 15 ans, 46,8% ont entre 15 et 64 ans et 3,5% ont 65 ans et plus (source projection DNP 2010-2035). L’extrême jeunesse de la population malienne ainsi mise en évidence est par ailleurs la résultante d’une forte fécondité (EDSM 2018 a estimé à 6,3 le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer) et d’une baisse légère de la mortalité infantile passant de 56%0 en 2012 à 54%0) en 2018 et d’une mortalité maternelle qui est passée de 368 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à 325 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes entre 2012 et 2018.

(17)

Graphique 1 : Pyramide des âges du Mali en 2018

Source: Estimations de population, DNP 2018

La répartition de la population par groupe d’âge permet de distinguer la population potentiellement active de la population supposée inactive. La population d’âge actif est celle âgée de 15 à 64 ans, tandis que celle d’âge inactif est constituée d’enfants de moins de 15 ans et des personnes âgées de 65 ans et plus.

Graphique 2 : Représentation de la population malienne par groupe d'âge spécifique et par sexe(%), 2018 0-4

5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80+

- 2 000 - 1 500 - 1 000 - 500 0 500 1 000 1 500 2 000

Pyra i l ls âgls u Maai lo 2018 Hi ls Pyra i l ls âgls u Maai lo 2018 Fl ls

(18)

6 Miios l 15 aos 15-64 aos 65 aos lt paus Mascuaio Fé ioio

0 10 20 30 40 50 60

49.8 46.8

3.5

50.1 49.9

Paoioation (%)

Source: Projection DNP 2010-2035

Le Mali se caractérise par l’extrême jeunesse de sa population car près de la moitié (49,8 %) de la population malienne est âgée de moins de 15 ans. L’analyse selon le sexe révèle que les femmes sont un peu plus représentées que les hommes dans la population avec respectivement 50,4% et 49,6%. Les effectifs aux âges jeunes restent élevés, et diminuent rapidement au fur et à mesure que l'âge augmente ce qui est caractéristique d’un taux de fécondité encore très élevé

La transition démographique est-elle réellement engagée au Mali

La transition de la fécondité a été plus rapide et plus importante dans certaines régions du pays qu’au niveau national : les niveaux les plus faibles de l’ISF sont enregistrés dans la région de Kidal (3,6 enfants par femme) suivi du District de Bamako (4,8 enfants par femme) et de la région de Koulikoro (5,8 enfants par femme). Dans les autres régions, l’ISF varie d’un minimum de 6,5 enfants par femme dans la région de Gao à un maximum de 7,3 enfants par femme dans la région de Tombouctou. Le nombre moyen d’enfants par femme diminue avec l’augmentation du niveau d’instruction. Il passe de 6,8 parmi celles ayant le niveau primaire et à 4,5 parmi celles ayant le niveau secondaire ou supérieur.

Mais, bien que la transition de la fécondité soit amorcée dans le pays et dans ses régions, l’ampleur de la baisse de la fécondité via l’espacement des naissances reste très faible pour accélérer la transition démographique et tirer profit du Dividende Démographique.

La mise en œuvre d’une politique nationale de population axée sur la maîtrise progressive de la fécondité est nécessaire pour accélérer le processus de transition démographique et la capture du Dividende démographique dans le pays.

Le dividende démographique

1.Croissance démographique et impacts sur les ressources 2.Profil du dividende démographique

En cadré N°1 : Qu’est-ce que la transition démographique ?

La transition démographique, qui désigne la période durant laquelle les taux de natalité et de mortalité passent d’un niveau élevé à un niveau faible, avec des taux d’accroissement naturel également faibles, est donc un moment critique du développement des opportunités pour les familles et pour le pays.

ENCADRE N° 2 : Qu’est-ce que le Dividende Démographique ?

L’on entend par Dividende Démographique la croissance économique résultant de l’évolution de la pyramide des âges de la population d'un pays. Un Dividende démographique survient lorsque la baisse du taux de natalité entraîne des changements dans la distribution par âge d'une population ; ce qui signifie que moins d'investissements sont nécessaires pour répondre aux besoins des groupes les plus jeunes et que les adultes sont relativement plus nombreux dans la population des personnes actives. Ce phénomène crée une opportunité de croissance économique et de développement humain plus rapide pour un pays, sachant que plus de ressources sont

(19)

Le Mali enregistre actuellement des niveaux de rapport de dépendance démographique (Inactifs/Actifs) très défavorables à l’épargne, à l’investissement, à la croissance économique et à l’élévation des niveaux de vie.

Pour réduire les rapports de dépendance démographique et les ramener à des niveaux favorables à l’épargne, à l’investissement, à la croissance économique et au relèvement des niveaux de vie, il faut mettre en œuvre une politique nationale de population, axée sur la maîtrise de la fécondité via l’espacement des naissances pour accélérer la transition démographique et la capture du Dividende Démographique.

La réalisation du profil du dividende démographique du Mali en 2016 a permis d’établir pour la première fois, le ratio de soutien économique (RSE) au Mali (43,5%) qui met en rapport les travailleurs effectifs avec les consommateurs effectifs. En d’autres termes, 43,5 travailleurs maliens supportent 100 consommateurs en 2015 ; ce qui traduit un fort déséquilibre entre les travailleurs et les personnes à charge, empêchant ainsi les travailleurs de dégager de l’épargne pour l’investissement productif. Or sans épargne, l’Etat et les ménages sont obligés de s’endetter pour l’investissement avec des effets moindre sur la productivité effective des travailleurs. Pour obtenir des niveaux de ratio élevé, il est nécessaire de mettre en place des stratégies visant à accroitre plus vite le nombre de travailleurs comparativement à celui des consommateurs. Cette recommandation se justifie aisément si l’on considère par exemple que, malgré une dépendance à la jeunesse plus longue au Sénégal (35 ans) qu’au Mali (26 ans), le ratio de soutien y soit plus élevé du fait d’un nombre de consommateurs effectifs proportionnellement moins élevé.

Le profil pays a permis de comprendre que la distribution du revenu est inégalitaire au Mali, entrainant une dépendance au niveau des jeunes qui sont des consommateurs nets jusqu’à l’âge de 26 ans. Les personnes de moins de 25 ans représentent 68% de la population totale et ont une consommation totale de 3 218 milliards de FCFA pour un revenu du travail estimé à 612 milliards soit une contribution absolue 5 fois plus élevé à la consommation qu’au revenu.

Le ratio de soutien économique est également affecté par la faible contribution des femmes au revenu du travail (22% contre 78% pour les hommes) alors qu’elles ont une consommation quasi-égale à celle des hommes.

Les résultats issus de l’application de la méthodologie NTA viennent confirmer les résultats des enquêtes pour ce qui concerne le travail des enfants. Le revenu issu du travail des enfants de 6 – 14 ans atteint en 2014, près de 39,5 milliards de FCFA soit 1% du revenu du travail global.

3.4. Dynamique de la Population

Cette dimension détermine la stratégie qu’un pays doit adopter afin de satisfaire la demande pour les services sociaux et construire son capital humain, tout en minimisant la pression sur les ressources publiques.

La population du Mali a été multipliée par trois de l’indépendance de 1960 à 2009, date du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH).

(20)

3.4.1. Natalité et fécondité

Le Mali est l’un des pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest où la transition de la fécondité est la plus lente.

L'analyse de la natalité et de la fécondité montre une forte aspiration des couples à des descendances nombreuses, des comportements procréateurs variant selon les caractéristiques des femmes et une entrée en vie féconde précoce. En effet, le taux de natalité au Mali est de 39‰ en 2018 contre 38,7‰ en 2012-2013. Ce taux est plus élevé en milieu rural (44,1‰) qu’en milieu urbain (40,1‰). Bien qu’en baisse lente, la fécondité au Mali demeure parmi les plus élevées au monde. A titre de rappel, entre trois Enquêtes Démographiques et de Santé (EDSM), le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est passé de 6,8 à 6,1enfants par femme entre 2001 et 2012. Il a augmenté légèrement entre 2012 et 2018 ; passant de 6,1 à 6,3 enfants par femme. Les femmes du milieu urbain ont un niveau de fécondité plus faible que celles du milieu rural (5,0 contre 6,5) en fin de vie féconde. Par ailleurs, les analyses des données de l’EDSM 2018 montrent une tendance à la baisse de l’indice synthétique de fécondité, passant de 6,8 enfants par femme en 2001 à 6,4 enfants en 2006 puis à 6,1 enfants par femme en 2012-2013. Les résultats de l’EDSM-VI

révèlent une tendance à la hausse de l’ISF, passant de 6,1 enfants par femme à 6,3 enfants par femme entre 2012-2013 et 2018.

Les adolescentes et les jeunes filles contribuent fortement à la fécondité générale. En effet, l’EDSM 2018, révèle une forte contribution des adolescentes de 15-19 ans (14%) à la fécondité. En outre, les taux de fécondité augmentent par groupe d’âge passant de 164 ‰ chez les jeunes femmes de 15-19 ans à 278 ‰ chez celles de 20-24 ans avant de décroitre très rapidement et atteindre 24 ‰ chez celles de 45-49 ans.

Les résultats mettent en évidence l’influence du niveau d’instruction sur le niveau de fécondité des adolescentes. En effet, le pourcentage d’adolescentes ayant déjà commencé leur vie procréative diminue de manière importante avec l’augmentation du niveau d’instruction, passant de 46 % parmi les adolescentes sans aucun niveau d’instruction à 22 % parmi celles ayant atteint le niveau secondaire ou supérieur.

3.4.2. La morbidité et la mortalité

Les concepts de morbidité et de mortalité désignent respectivement l'action de la maladie et de la mort sur la population.

Au Mali, les principales causes de morbidité et de mortalité sont: la fièvre/paludisme, les maladies respiratoires, les maux de vendre, les douleurs de dos et la diarrhée.

(21)

Les indicateurs couramment utilisés pour apprécier la mortalité d'une population sont: le Taux Brut de Mortalité (TBM), le Taux de Mortalité Infantile (TMI) et l'Espérance de Vie à la Naissance (E0).

L’espérance de vie à la naissance est un indicateur très pertinent du niveau de mortalité au sein d'une population. Son élévation dans le temps traduit l'efficacité des politiques de santé publique. Le taux de morbidité en 2018 est de 25,6% (EMOP 2018). Les personnes âgées (60 ans et plus) et les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés par le phénomène (49,9% et 31,5% respectivement). Les proportions de personnes malades ou blessées varient entre 55,4% à Tombouctou et 17,2% à Ségou. Selon le milieu de résidence, le taux de morbidité ne varie pratiquement pas entre les personnes vivant en milieu rural et celles vivant en milieu urbain. Il est plus élevé pour les femmes que pour les hommes (27,2% contre 24,0%

en 2018).

La mortalité demeure toujours élevée malgré sa tendance à la baisse, résultat de l’amélioration des conditions de vie des populations et d’accès aux infrastructures socio sanitaires.

La mortalité infantile est en baisse mais reste en dessous des objectifs des cadres internationaux (Plan d’Actions de la CIPD et l’OMS). Selon les résultats des différentes EDSM, la mortalité infantile est passée de 96‰ en 2006 à 56‰ en 2012-2013, puis à 54‰

en 2018. Les données de ces mêmes enquêtes révèlent que la mortalité infanto-juvénile est estimée à 191‰ en 2006 contre 95 ‰ en 2012-2013, puis à 101‰ en 2018. Les risques de décès des jeunes enfants sont plus élevés en milieu rural qu’en milieu urbain (113‰ contre 64‰). Les résultats mettent aussi en évidence un niveau de mortalité plus élevé dans la région de Sikasso avec 121‰ contre 59‰ dans le district de Bamako.

Les décès maternels représentaient 32% de tous les décès de femmes de 15-49 ans. En 2006 le rapport de mortalité maternelle était estimé à 582 décès pour 100000 naissances vivantes contre 368 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012-2013 puis à 325 décès maternels pour 100000 naissances vivantes en 2018.

3.4.3. La nuptialité

Au Mali, la nuptialité se caractérise par la précocité des unions. Selon l’EDSM VI de 2018, les femmes maliennes entrent en union à un âge très précoce : parmi les femmes âgées de 25- 49 ans, une sur cinq soit 18% était déjà en union avant d’atteindre l’âge de 15 ans. Plus de la moitié des femmes étaient déjà en union avant l’âge de 18 ans soit 53% et près de neuf femmes sur dix soit 89%l’étaient avant l’âge de 25 ans.

Cette tendance est révélatrice d’une précocité de l’âge au premier mariage chez les filles qui est de 17,8 ans chez les filles contre 18 ans en 2013.

(22)

3.4.4. La migration et l’urbanisation

La migration

La Politique Nationale de Migration (PONAM) a été adoptée par le Gouvernement du Mali, le 03 septembre 2014, avec un plan d’actions évalué à 120 milliards de FCFA sur cinq ans. Elle est structurée en huit axes. C’est un ambitieux projet qui s’articule autour de deux volets essentiels : la gestion des migrations dans le cadre des normes internationales et la volonté de mettre en lien la migration et le développement. Ladite politique vise une meilleure protection des Maliens établis à l’Extérieur, la réduction des drames liés aux flux de migration irrégulière, la mobilisation de la diaspora, le renforcement des capacités des organisations de la société civile et une meilleure connaissance des dynamiques migratoires ainsi que les tendances de l’immigration vers le Mali.

Pour la mise en œuvre de la PONAM, la mobilisation des ressources a été fondamentale et la démarche adoptée par le Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine (MMEIA) a été l’élaboration de cinq projets. Il s’agit :

- D’un projet d’appui à l’insertion des jeunes candidats potentiels à la migration irrégulière et à la réinsertion des migrants maliens de retour volontaire et involontaire ;

- D’un projet de lutte contre la migration irrégulière dans les zones de forte émigration au Mali : communication positive et promotion du dialogue socioculturel, économique, politique et technique;

- D’un projet de renforcement des capacités du Ministère des Maliens de l’Extérieur ; - D’un projet d’atelier de formations sur la libre circulation et la migration dans

l’espace CEDEAO ;

- D’un projet d’appui à la mobilisation de la diaspora.

Les actions les plus significatives mises en œuvre sont entre autres :

En matière de protection et de sécurisation des migrants et les membres de leurs familles

- les opérations de rapatriements ou d’expulsions et d’assistances aux Maliens de l’Extérieur ont été réalisées à l’endroit de nos compatriotes en situation de détresse. La période a été une année de record avec près de 8000 personnes rapatriées ou expulsées en provenance notamment du Gabon (12), de l’Angola (103), de l’Algérie (4845), de l’Arabie Saoudite (255), de la Mozambique (161), du Maroc (35) et de la Libye (2382) ;

(23)

- la forte contribution à diverses initiatives liées à la libre circulation dans l’espace CEDEAO ;

- plus de deux mille maliens (2000) de l’Extérieur ont été accompagnés (matériels et, financiers) par le Ministère des Maliens de l’Extérieur et ses partenaires.

En matière d’amélioration du cadre législatif et réglementaire, les activités suivantes ont été réalisées, notamment :

- la tenue des Grandes Commissions Mixtes de Coopération avec la Mauritanie, la Namibie, l’Algérie, la Suisse et la Guinée ;

- l’exemption réciproque de visa au profit de leurs ressortissants entre la Namibie et le Mali, entre l’Indonésie et le Mali ;

- la révision des textes de création de la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur (Ordonnance n°00-046/P-RM du 25 septembre 2000), afin d’adapter ses missions au nouveau contexte migratoire et aux enjeux liés à la promotion des intérêts des Maliens de l’extérieur. Seize (16) antennes ont été créées aux postes frontaliers, au niveau de certaines gares routières, ferroviaires et aéroports dont deux (2) fonctionnelles.

En matière de campagne de sensibilisation sur les risques liés à la migration irrégulière, les actions suivantes ont été menées:

- la réalisation des campagnes d’information et de sensibilisation sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière;

- la signature de deux (2) conventions de financement avec le Pays-Bas et Danemark ; - la mise en place de vingt (20) comités locaux de veille ;

- la création d’une page Facebook pour la sensibilisation des jeunes ;

- l’appui technique et financier aux organisations de la société civile et à la réalisation de deux films sur la migration

- la création d’opportunités en termes d’insertion locale, avec la mise en œuvre de 72 projets en 2018 ont permis la création de 596 emplois générateurs de revenus dans les secteurs porteurs ;

- la réalisation des missions de sensibilisation à l’extérieur, notamment en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique au niveau des centres d’accueil d’urgence des migrants.

(24)

En matière d’assistance et de protection des Maliens de l’Extérieur, ont peut noter :

- l’appui à la préparation et à la coordination des rencontres nationales et internationales relatives au Fonds Fiduciaire ;

- la constitution et le suivi des dossiers de requête, d’assistance diverse, de délivrance de laissez-passer ;

- l’assistance et la protection de l’Etat auprès de huit mille (8000) personnes en situation d’urgence notamment en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique.;

- l’assistance juridique et parfois financier des Maliens emprisonnés dans d’autres pays tels que la Côte d’Ivoire, l’Algérie etc ;

- la sensibilisation des autorités des pays d’accueil à une gestion concertée et humaine des questions migratoires ;

- la gestion des cas sociaux comme le décès de certains compatriotes ou les rapatriements des corps ont été aussi importants depuis l’adoption de la PONAM ; - le suivi de l’établissement et l’acheminement de 111690 documents de voyage

(passeports, Carte d’Identité Consulaire) ;

En matière de promotion et réintégration socio-économique des maliens de l’extérieur

En partenariat avec le Ministère en charge de l’habitat un programme de 602 logements, basé sur le principe de prêt promoteur et prêt acquéreur est en cours de réalisation au profit des maliens de New York.

En matière de l’exonération sur les biens et matériels

Pour répondre aux besoins d’investissement ou de déménagement définitif au Mali de certains de nos compatriotes vivant à l’extérieur, des exonérations de frais de douane ont été accordées sur les biens et matériels de services se rapportant, entre autres à des effets personnels à usage immédiat, des fournitures techniques pour renforcer les capacités des services de santé, des écoles et des installations d’hydraulique villageoise.

L’immigration internationale au Mali reste dominée par les ressortissants des pays limitrophes, plus particulièrement la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée de 1976 au recensement de 2009.

(25)

Tableau 1 : Evolution de la population étrangère par pays de nationalité de 1976 à 2009 (en %)

Pays de nationalité 1976 1987 1998 2009

Côte d’Ivoire 5 4,2 14,7 16,9

Burkina Faso 29,6 17,1 13,3 20,1

Guinée 24,7 23,1 10,9 14,9

Mauritanie 12,1 31,6 6 3,6

Sénégal 4,6 6,3 4,8 4,6

Autre Afrique 15,8 7,2 9 10,7

France (+ Autres

Europe) 3,4 2,5 - 1,8

Autres 2,8 3,5 2,2 -

ND 2,1 4,5 39,1 -

Total 100 100 100 100

Source : RGPH 2009, INSTAT

L’émigration internationale quant à elle touche toutes les régions du Mali. La région de Kayes, région très répulsive, compte à elle seule environ 29% de ces migrants. La région de Mopti vient en deuxième position.

Le milieu rural est le grand pourvoyeur d’émigrants dans l’ensemble avec une proportion de 80,4% contre 19,6% en milieu urbain. Ce résultat révèle que les populations rurales optent plus pour l’émigration que celles du milieu urbain.

Le même constat s’observe dans toutes les régions où plus de trois quart (3/4) des candidats à l’émigration viennent des campagnes. Seules les régions de Gao et Kidal ont des proportions significatives issues du milieu urbain (24,3% et 44,1%). L’émigration internationale partant des campagnes est particulièrement très forte dans les régions de Koulikoro (97,3%), Tombouctou (96,7%), Mopti (95,2%), Ségou (93,8%) Sikasso (90,9% et Kayes (89,3%).

Tableau 2: Répartition des émigrants internationaux par région de départ selon le milieu

(26)

Région de départ

Urbain Rural Total

Effectif % Effectif % Effectif %

Kayes 3305 10,7 27567 89,3 30872 100,0

Koulikoro 427 2,7 15490 97,3 15917 100,0

Sikasso 1106 9,1 11057 90,9 12163 100,0

Ségou 483 6,2 7342 93,8 7825 100,0

Mopti 867 4,8 17220 95,2 18087 100,0

Tombouctou 160 3,3 4740 96,7 4900 100,0

Gao 909 24,3 2829 75,7 3738 100,0

Kidal 60 44,8 74 55,2 134 100,0

Bamako 13680 100,0 0 ,0 13680 100,0

Total 20997 19,6 86319 80,4 107316 100,0

Source : RGPH 2009, INSTAT

L'analyse du motif de l'émigration indique que la recherche de meilleures opportunités est la principale raison de départ des émigrés. D’autres considérations sont également évoquées telles que les considérations sociales, la poursuite des études et les raisons professionnelles.

Tableau 3 : Evolution des transferts des migrants de 2016 à 2018

Intitulé des indicateurs

Années

2016 2017 2018 Volume des

transferts des migrants (Milliards de FCFA)

485,6 486,7 538

Source ; revue sectorielle 2018 CPS/SCI

De 2016 à 2018, le volume des transferts des migrants a connu une tendance à la hausse, il est passé de 485,6 milliards de F CFA en 2016, à 486,7 milliards F CFA en 2017, soit un taux d’amélioration de 0,23%. Il a été de 538 milliards de FCFA en 2018. Ces chiffres montrent que la Diaspora malienne contribue largement au développement économique et sociale du pays (entre 5 à 6% du PIB), à travers la mise en place d’infrastructures (écoles, centres de santé, adduction d’eau potable etc…).

(27)

L’urbanisation

S’agissant de l’urbanisation, le tableau ci-dessous présente l’évolution du niveau d’urbanisation par région. A l’image de l’ensemble du pays, on observe une augmentation systématique de la proportion de personnes vivant en milieu urbain entre 1976 et 2009. Cette tendance s’est particulièrement accélérée dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso entre les deux derniers recensements (1998 et 2009) et à Gao à partir du recensement de 1987.

Tableau 4: Evolution de la proportion de la population urbaine par région (en %)

Région 1976 1987 1998 -

Définition1

1998 -

Définition2

2009 - Définition1 2009 - Définition2

Kayes 11,4 13,2 18,5 8,8 25,1 13,9

Koulikoro 7,8 11,7 16,1 5,2 30,9 5,5

Sikasso 10,4 14,9 21,7 14,0 30,4 16,1

Ségou 14,5 17,2 17,8 9,1 21,5 8,6

Mopti 10,6 12,7 13,3 5,4 17,4 9,8

Tombouctou 10,2 18,3 19,6 6,2 20,8 13,0

Gao 12,0 20,5 34,0 13,2 35,9 21,0

Kidal 32,9 26,3 38,3 38,3

Bamako 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

TOTAL 16,8 22,0 27,0 18,3 35,0 22,5

Source : RGPH 2009 – INSTAT

- Définition 1 : Zones urbaines composées des communes urbaines des collectivités territoriales et des localités d’au moins 5 000 habitants

- Définition 2 : Zones urbaines composées des communes urbaines des collectivités territoriales

Le réseau de villes au Mali est caractérisé par l'existence de plus de 210 localités ayant plus de 5.000 habitants, dont 25 ont au moins 20.000 (RGPH 2009) à savoir: Bamako (2 420 000), Sikasso (302 909), Koutiala (18 906), Ségou (178 412), Kayes (168 859), Mopti (161 407), Gao (11 544), Kati (112 929), Niono (109 109), San (89 496), Bougouni (78 245), Tombouctou (73 023), Kita (65 559), Koulikoro (55 599), Nioro (45 037), Bla (60 772), Bourem (36 748), Kidal (34 887), Douentza (32 078), et Diré (27 185).

Le District de Bamako comptait plus de la moitié (50,14 %) de la population urbaine du pays suivi par les Régions de Sikasso (11,82%), Koulikoro (11,27%), Ségou (9,81%), Kayes (5,79%), Mopti (5,22%), Gao (3,15%), Tombouctou (2,08%) et Kidal (0,72%).

La population de la seule agglomération de Bamako est près de 8 fois celle de Sikasso qui est la deuxième ville la plus peuplée du pays. Ce rapport témoigne du grand déséquilibre qui existe entre Bamako et les autres agglomérations du Mali, non seulement par rapport à la population (tendance à la mégapolisation au cours de la dernière décennie), mais également

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dans la prise en charge des questions spécifiques relevant du rôle que chacune des localités développe ou entend développer.

Le taux d’urbanisation est passé entre 1998 et 2009 de 18,3% à 22,5% pour atteindre 25,4%

en 2018). Ce taux pourrait augmenter de plus en plus vite ; les projections des Nations Unies indiquent que la moitié de la population malienne pourrait vivre dans les villes d’ici à 2050.

Cette urbanisation rapide aura des répercussions importantes sur la répartition spatiale de la population. Elle nécessite également la mise en place de politiques et d’investissements adéquats surtout en termes d’infrastructure, d’assainissement, de logement, de scolarisation et d’accès à l’eau potable.

En effet, le développement urbain devrait être source d’innovation et de création d’emplois mais au regard de la lente mutation de la structure de production, l’impact de la croissance économique sur la création d’emplois a été limitée du fait même de la nature de cette croissance. Elle est tirée par le secteur primaire et tertiaire qui concentrent l’essentiel des activités informelles. L’urbanisation devient alors source de paupérisation. Par ailleurs, pour faire face à la répartition inégale des ressources sur le territoire, une Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (PNAT) a été élaborée et adoptée par le Gouvernement du Mali en 2016.

Sa mise en œuvre permettra d’assurer une répartition plus équitable des ressources entre les différentes régions du pays d’une part et une gestion durable des ressources naturelles d’autre part. Elle devrait fédérer les politiques sectorielles, en vue d’un développement équilibré et durable.

La Politique Nationale d’Aménagement du Territoire vise au sein d’une nation cohérente et solidaire : « Un développement équilibré du territoire national alliant le progrès social, l’efficacité économique et la protection de l’environnement. » Elle tend à créer les conditions favorables au développement de l’emploi et de la richesse nationale, notamment en renforçant la solidarité des entreprises avec leur territoire d’implantation et à réduire les inégalités territoriales, tout en préservant pour les générations futures, les ressources disponibles ainsi que la qualité et la diversité des milieux naturels.

Les principales réalisations du Plan d’Action de la Politique Nationale d’aménagement du territoire sont les suivantes :

- Concernant les activités touristiques de la valorisation des sites historiques et culturels :

 03 sites réhabilités (Woroni, Missirikoro et Médine) ;

 03 sites programmés.

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- Pour l’amélioration de la couverture du territoire en infrastructures/équipements de services sociaux de base

 11 maisons d’arrêts réhabilitées et poursuite de la construction ;

 2869 Équipement Point d’Eau Moderne (EPEM) réalisés ;

 385 EPEM réhabilités ;

 17 PEM ;

 8 puits pastoraux réalisés ;

 24 puits pastoraux réhabilités ;

 6 Systèmes Hydrauliques Pastoraux améliorés réalisés ;

 8 Systèmes Hydrauliques Pastoraux réhabilités.

- Pour la réduction de la dépendance des activités agricoles des aléas climatiques à travers l’aménagement des terres agricoles

 3 129 ha en Maitrise partielle de l’eau ;

 7 588 ha Maitrise partielle de l’eau (bas-fonds) ;

 989 ha Périmètres maraichers.

Ces informations sont tirées du document de la Politique nationale d’Aménagement du territoire

VI. CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL

4.1. Economie

L’économie du pays repose principalement sur l’agriculture qui reste de type familial. La principale richesse du Mali est basée sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. En effet, le secteur primaire occupe environ 80% de la population active occupée et représente un peu moins de 40% du Produit Intérieur Brut (PIB) au coût des facteurs. (Source, INSTAT : TOF).

En plus des ressources agricoles, le Mali a d’énormes potentialités énergétiques, touristiques, artisanales et minières.

Malgré ce potentiel, le Mali figure parmi les pays les moins avancés de la planète. Son Indice de Développement Humain est classé 182ème sur 187 en 2012 et 179ème sur 188 pays classés en 2015 selon le rapport sur le développement humain (2013 et 2016). Plus de la moitié des Maliens (51%) vivent en dessous du seuil de pauvreté avec 1,25 dollar US par jour et par habitant et un indice de Gini de 34% (Source, CREDD 2016-2018).

Selon les résultats de l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des Ménages (EMOP 2018 quatrième passage), la pauvreté monétaire est un phénomène qui touche 43,8 % de la

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