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exanthematique boutonneuse mediterraneenne

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Texte intégral

(1)

Bull. Wid HithOrg.

Repercussion de la myxomatose sur la fievre exanthematique boutonneuse mediterraneenne

P. LE GAC1

Sur la cote

fran_aise

de la

Miditerranee,

la myxomatose, en decimant le lapin de garenne Oryctolagus cuniculus, a eu comme

consequence

inattendue de reduire de

favon

spectaculaire la pre'valencedelafievre boutonneusemediterraneenne causee par Rickettsia conorii. Leremplacementdugibier detruitpar des especes qui ne se terrent pas n'a pas provoque derecrudescence de larickettsiose humaine.

Selonl'auteur, leterrierdulapin

joue

unro^leimportant dans

l'epiddmiologie

delafievre boutonneuse. Unde seshoteshabituels, lecampagnolPitymysduodecimcostatus, re'servoir de virus possible, transmettrait R. conorii au lapin par l'intermediaire de la puce Spilopsyllus cuniculi. Le lapin dissemineraitl'infection al'exterieurpar

l'entremise

dela tiqueRhipicephalus sanguineus.

L'auteur, apres avoir e'voque le ro-le e'ventuel du terrierdansle maintien etlatransmis- siondela

myxomatose,

signalelesanalogiesexistant entre

l'e6pidemiologie

de lafievrebou- tonneusemediterraneenneet celle de la

fievre

pourpre'e des Montagnes Rocheuses.

Lamyxomatose afait sonapparitionen 1952 sur la cBtemediterraneenne fran9aiseet endeux ans a detruit,entre lesfrontieres espagnole etitalienne, la presquetotalit6 des lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus). Cette hecatombe qui souleva l'indigna- tion deschasseurs eut cependant un heureux resultat:

lasuppression de ce leporide fut suivie d'abord d'une regression, puisd'une disparition 'a peu pres complete des cas de fievre exanthematique boutonneuse du foyer endemique mediterraneen. En effet, en 1953, lenombredescasdecetterickettsiose observes dans le Sud-Est

fran9ais

n'atteignait plus que 25% du nombre constate au cours des anneespr&cedentes.

Une enquete menee en 1955dans les Bouches-du- Rhone permit au Professeur Ranque d'ecrire:

(depuis deux ans le nombre des casde fievre bou- tonneuse est en grande regression. Actuellement on observe en moyenne, dans ce departement, quinze fois moins de boutonneuse qu'il y a quatre ans.)

(Ranque &Depieds, 1956).

Une recente enquete menee par nous-memes pres desDirectionsde la Sante desdepartements riverains de laMediterranee nous aappris que, depuis I'appa- rition de la myxomatose, aucun cas de fievre bou- tonneusen'aetedeclare aux Directions de la Sante

1

Medecin

et

bact6riologiste

des

Hopitaux

d'Outre-Mer.

des Pyrenees-Orientales, de I'Aude, del'Herault, du Gard et des Alpes-Maritimes. Parcontre, au cours de ces dixdernieres annees, 24 cas ont ete signales dans les Bouches-du-Rhone et 6 dans le Var, sans -qu'il y ait euconfirmation dulaboratoire.

Lamoyenne annuelle des cas observes avant 1'epi- zootie etantde 45-60 pourles Bouches-du-Rhone et de60-75 pour le Var, on peut estimer approximati- vement lenombre des cas qui, depuis 1953, auraient

pu

seproduire a 450 ou 600 dans le premier de ces deux departements et a 600 ou 750 dans le second.

Nousprecisonsen outre que dansl'un des cantons du Var,celuideFrejus-Saint-Raphael,que nous connais- sonsparticulierement bien, aucuncasdefievre bou- tonneuse n'aeteobserve depuis dix ans, alors que ce canton atoujourseteconsidere, ajustetitre,comme le plus atteint de la c6te mediterraneenne.

L'importation, par lessocietesdechasse, delapins sauvagesd'elevagen'aetesuivied'aucuneresurgence de fievre boutonneuse que ce soit apres piqure de tique, ou apres projection de liquide virulent sur la conjonctiveoculaire,comme celaetaitfrequentante- rieurement au cours des seances de detiquage des chiens. Cette tres importante constatation se trouve des lors remettre enquestion le role de reservoirde virus attribueauchienet 'alatique.

1841 -143-

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P. LE GAC HYPOTHESE EPIDE'MIOLOGIQUE

Lechien ne joue plus qu'un role secondaire comme touslesanimauxreceptifs, tant sauvages que domes- tiques, dont le nombre reste encore inconnu.

Latique Rhipicephalus sanguineus, chez laquelle la transmission hereditaire de Rickettsia conorii a ete demontree au laboratoire par Blanc & Caminopetros (1931), puis par Combiescu & Zotta (1932) et qui devrait, de cefait, representer unreservoir devirus permanent, ne se comporte pasdans la nature comme aulaboratoire.Privee de l'hote infectant presume (en l'occurrence lelapin), elle se montre inoperante dans latransmission et la notion de reactivation obliga- toire par un repas surunanimal pour que la rickett- sie devienne infectante ne peut plus etre retenue puisqueleslapins disparusont eteremplaces par des lapins d'importation.

Cesdeuxfacteursdecontaminationnejouant plus aucunroleprobant danslaconservation duvirus,on se trouve amene 'a se demander oiu et comment le lapin secontaminait avantl'apparition dela myxo- matose.L'eventualite d'un vecteur autre que latique s'impose.

Nous reportant auxprospections que nous avons entreprisesen1948dans lesterriers dela cotevaroise, nous avonsenvisagelapossibilitedurole de la puce dulapinde garenne(SpilopsylluscuniculiDale, 1878) dans laconservation del'agentdelafievre exanthe- matique boutonneuse mediterraneenne, R. conorii.

Les examensdebroyatsdeceparasiteontmontrela presence de rickettsies apres coloration au Macchia- vello, etla technique de detection rapide des virus chez les ectoparasites (basee sur l'absorption des agglutinines) a permis d'etablir queles exemplaires examines fixaientlesanticorps boutonneux.On peut deduire de ces resultats que lelapin de garenne ne deviendrait infectant qu'apres avoir ete contamine parsapucequi, elle,seseraitinfecteeprealablement sur unhoteencoreinconnu, mais certainementcom- mensal du terrier. I1 s'agit vraisemblablement d'un rongeur appartenant aux campagnolssouterrains et lerole de Pitymysduodecimcostatus estparticuliere- ment'a retenir.

Pourquoiuncampagnolet pourquoi electivement P. duodecimcostatus?

Toutd'abord,uncampagnolparce quele campa- gnolestloind'etre inconnu dansl'epidemiologiedes rickettsioses. Rappelons que Microtus montebelloi estleprincipal reservoirde virus de la

fievre

fluviale duJaponetM.michnoi celui de larickettsiosea

tiques

deSiberie,que M.pennsylvanicus modestusestconsi-

dereajuste titre par Jellison comme jouant un role de premier plan dans l'epidemiologie de la fievre pourpree des Montagnes Rocheuses et que Jackson et ses collaborateurs ont pu isoler en Coree une souche deR.akari deM.fortis pelliceus (Jackson et al., 1957).

Ensuite, electivement P. duodecimcostatus parce que, d'une part,cecampagnol est le rongeur le plus frequemment rencontre parmi la faune souterraine de Provence, qui comprend en outre Microtus agres- tis, Arvicola sapidus, Apodemus sylvaticus, Clethrio- nomys glareolus et Mus musculus spretus, et que, d'autre part, ilnait,vitet meurt sansavoirjamaisvu le jour

(d'ouf

ses yeuxminuscules); ceci exclut la pos- sibilite pourlui de representer un reservoir de virus pour R. sanguineus qui n'est pas un parasite de terrier.

Lelapin degarennejoue le role de distributeur de virusqu'ilexteriorise du terrier pourinfecterR.san- guineus; sadisparitionentraine la suppression d'un maillon de la chalne epidemique, maillon irrempla-

gable

puisquesans lui levirus resteconfineaufond du terrieretle cycle s'eteint. Lalongevite du virus chez lelapinestfaibleet nesemble pasdepasserune dizaine de jours apres le debut de la maladie. On comprend, des lors, qu'un pouvoir infectant de si courtedureenepermette quederaresisolements de souchesde R. conorii.

Ladefaillance delatiqueR.sanguineusnousamene

aenvisagerdeuxphases dans le cycleepidemiquede la fievre exanthematique boutonneuse mediterra- neenne:

a) une premiere phase, ou phase d'adaptation, quiselimite auterrier;

b) unesecondephase, dediffusion, quisepoursuit

al'exterieur.

Etcesdeux phases sontlieesl'uneal'autrepar un intermediaire dontla presenceestabsolumentindis- pensable, car sanslui lecycle prend fin. La dispari- tion dulapin l'a prouve.

Ces observations apportentbienunecontributiona

l'epidemiologie de lafievreexanthematiquebouton- neusemediterraneenne mais, soulignons-le, ellesn'en- visagent qu'undes aspects duproblemede laconser- vationet de latransmission duvirus boutonneuxet la doitse trouverl'explicationdequelquescasaber- rants survenusdepuisl'apparitionde la myxomatose.

Eneffet, des souchesde R.conoriiontpuetreisolees de Dermacentor marginatus et D. reticulatus preleves surdesbovinsetovins deplusieurs regions

frangaises,

144

(3)

ce qui doit egalement faire envisager le probleme sous unjour different.

L'importancedur6lejoue parlelapinde garenne (0. cuniculus) dans le cycle de lafievre exanthema- tique boutonneuse suscite, necessairement, un rap- prochement entre cetterickettsiosemediterraneenne et la fievre pourpree des Montagnes Rocheuses, surtoutdepuis que Jellison (1945) a montre que la cartededistribution dulapinaqueueblanche (Syl- vilagus nuttalli) se superpose tres exactement a celle de la distribution de la fievre pourpree des Mon- tagnes Rocheuses.

ANALOGIES AVEC LA FITVRE POURPREE DES MONTAGNES ROCHEUSES

Isolement du virus

Comme dans la fievre exanthematique bouton- neusemediterraneenne,laplupart destentatives d'iso- lement de R. rickettsii chezl'animalse sontmontrees decevantes. Seuls, 'anotreconnaissance, Shiraietses collaborateurs ontreussi'aenisolerunesouched'un lapin sauvage de Virginie (Shirai et al., 1961). Les recherchesentreprises surles campagnols ne sesont d'ailleurs pas montrees beaucoup plus fructueuses et se sont soldees uniquement par l'isolement de deux souches de R. rickettsii chez le campagnol de Pennsylvanie, Microtuspennsylvanicus modestus, et d'unesouchechez lamusaraignedes

pins,

M. (pity- mys) pinetorum(Gould &Miesse, 1954).Cesresultats n'ontriende surprenantetantdonnequela maladie experimentale, chez les animaux

sensibles,

ne dure quequelquesjoursetque,d'autre part, lesanimaux sauvages se contaminent vraisemblablement alors qu'ils sont encore dans leur nid et

pratiquement

inaccessibles auxchercheurs.

Recherche des anticorps

Par contre,la miseen evidence des

anticorps

par la fixation du complement s'est montree plus heu- reuse puisque, sur31 serums de lapinssauvages, 16 se sontmontres

positifs

vis-'a-visdeR.rickettsii.Ceci indiquequ'aunmomentdonnede leurexistence,ces 1lporides sont entresencontact avec levirus dans la proportion de 51%. I1 estd'ailleursprobable que la micro-agglutination aurait permis de constater un taux de positivite beaucoup plus eleve

puisqu'elle

revele des infections anciennesalors que la fixation ducomplementnerevelequedesinfections recentes I1 estegalementinteressant de

souligner

que

parmi

lescarnassiersles plusredoutes deslapins deterrier ,des

Etats-Unis,

le renard

gris (Urocyon

cinereoar-

genteus) et le renard commun (Vulpesfulva) presentent vis-a-visdu meme antigene des taux depositivite de 51% pour le premier et de 30 % pour le second (Ful- ler, 1963). Independamment despiqfires de Derma- centor, lesrenards peuvent aussis'infecter par la voie muqueuse digestive puisque Violle (1938) a montre quel'onpouvaitinfecterdesporcelets en leur faisant ingerer des cerveaux de rats inocules par R. conorii.

Vecteurs

Quant aux tiques specifiques de ces deux rickett- sioses, R. sanguineus, Dermacentor andersoni et D. variabilis, elles sontsoumises aux memes facteurs quideterminent leur infection.

Qu'il s'agisse de lafievre exanthematique bouton- neuse ou de la fievre pourpree des Montagnes Rocheuses, l'endemie est d'importance variable;

forte une annee, elle peut disparaitre presque tota- lement les annees suivantes. Le regrette Professeur Parker attribuait cefait, non 'a l'abondanceou a la rarete des tiques, mais uniquement au pourcentage de cellesquise trouventinfectees.Apresceque nous avonsobserve sur la cOtemediterraneenne,cette pro- position nous semble devoiretreliee 'a la reproduction des lapins sauvages. I1 doit y avoir aux Etats-Unis comme enEurope-et leschasseursle savent bien -des annees( 'a lapins >> et des annees <( sanslapins )>, soit queles portees de lapereaux a-ent atteint l'age adultesoit,aucontraire, qu'ellesaientsuccombedes la mise bas. Ce fait apporte une explication La la variationconstateedans l'infection des Dermacentor etdans le nombre descasdefievrepourpreeobserves.

Signalons enfin que Philip & Hughes (1953) ont isole des souches rickettsiennes du groupe pourpre de D. parumapertusrecueillis surdes lapins dans le Nevada etl'Utah.

Toutes ces constatations temoignent que, comme surlac6temediterraneenne,lelapindeterrierentre enjeudansl'epidemiologiede lafievrepourpreedes Montagnes Rocheuses.

Ajoutons qu'apres un silence apparent d'une di- zaine d'annees, la myxomatose a fait, au cours de l'ete 1963, une nouvelle incursion surla cotemedi- terraneenne. A l'ouverture de lachasse, onacons- tatequeplusde 80%des lapins etaient contamines.

Comment expliquer cette nouvelle bouffee epi- zootique?

Nousavonssignale precedemment quelessocietes de chasse re9oivent chaque annee,

depuis

l'appari- tion de la myxomatose,deslapinssauvages(0.cuni- culus) provenant de centres d'elevage. Ces lapins

d'importation

ontperdu l'instinctdecreuserdester-

(4)

P. LE GAC

riers et,de cefait, < gitent)) comme leslievres. Mais aucours des mois dejuilletet aofut 1963, des pluies tres exceptionnelles les mirent dans l'obligation de chercherunabri. Ils le trouverent enmajorite dans les anciens terriers depeuples par la myxomatose, mais ils y rencontrerent aussi un hote habituel du terrier, Spilopsyllus cuniculi, considere par Lockley (1954) comme leprincipalvecteur de lamyxomatose, d'oiu leur contamination. Nous en avons confirma- tion dans le fait que, cetteannee-l'a, lesseuls lapins indemnes demyxomatoseont eteceuxqui,aucours de ces pluiesdiluviennes, ontcherche, des lelacher, un refuge dans des tuyauteries et des canalisations desaffectees dans les bois avoisinant le terrain de golf de Valescure.

CONCLUSIONS

Nous pensons quec'esten partant duterrier qu'il faut considerer le probleme de lafievre exanthema- tiqueboutonneuse et que c'est en revenant auterrier que l'on peutcomprendre laconservationetla trans-

mission de la myxomatose, ces deux affectionsren- contrantlIaunvecteurcommun,lapucedulapinde garenne, S. cuniculi.

A notre avis, le terrier represente l'objectif prin- cipal, non seulement dans l'etude de lafievre exan- thematique boutonneuse mediterraneenne, mais vraisemblablement aussi dans celle de toutes les rickettsioses, car c'est lui qui peutnous apprendre d'oiu viennent les rickettsies et comment elles entrent dans le cycle epidemique dont nous ignorons tou- jours lepointde depart.

Enresume, nouspresentons unfaitbrutal: lamyxo- matose endetruisant le lapin de garenne, 0. cuniculus, a fait disparaitre du meme coup la fievre exanthe- matique boutonneuse mediterraneenne; un maillon de la chaine epidemique de cette rickettsiose a ete supprimeet le cycle s'est eteint. Cette constatation oriente la recherchevers le terrier, point de depart vraisemblable non seulement de la fievre exanthe- matiqueboutonneuse, mais peut-etre aussi detoutes les rickettsioses.

Telleestla

legon

de lamyxomatose.

SUMMARY Within two years of its appearance on the French Mediterranean coast in 1952, myxomatosis destroyed almost all the wild rabbits (Oryctolagus cuniculus)in the region. Immediately afterwards therewas a spectacular dropin theprevalence ofexanthematous Mediterranean boutonneuse fever (tick-borne typhus), caused by Rickettsia conorii. The importation of specially bred wild rabbits hasnotresulted inaresurgenceof the latter disease.

The dog and the tick have been considered as the reservoirsofthevirus,butthe authorbelieves that thedog plays only a secondary role. Although the tick Rhipi- cephalussanguineushasbeen shown in thelaboratoryto transmit R. conorii, it behaves differently in nature;

deprivedof itspresumedinfected host(therabbit)itplays nopart intransmission. It is necessarytodiscover how the rabbitwasinfectedbefore the appearance of myxoma- tosis; the possibility of a vector other than the tick arises.

Experimentscarriedoutin 1948suggestedthat theflea of the wildrabbit(SpilopsylluscuniculiDale,1878)could conserve R. conorfi and it wasconcluded that the wild rabbitbecame infectedonlyafterbeingcontaminatedby the flea, which itself had previously been infected on another, then unknown, host, which almost certainly also lived in theburrow. It seemed likelythatarodent such as the vole Pitymys duodecimcostatus might be involved. This particularrodentwas suggested because it is the one most frequently encountered in the sub-

terraneanfauna of Provence and it isborn,lives anddies without seeing thelight ofday, whichexcludes the pos- sibility of itsbeingareservoir ofRh. sanguinas, which is notaparasite of the burrow.

The wild rabbit actsas adistributor of the virus and its disappearence breaks anirreplaceable link in the epide- miological chain, the virus remaining confined to the burrow. Thus theepidemiological cycle of exanthema- tous Mediterranean boutonneuse fever has two phases- a phase of adaptation, limited to the burrow, and a phase of diffusion, which takes place outside of the burrow.

Theimportanceof the roleplayedby the rabbit in this cycle suggested a connexion between this rickettsial disease and RockyMountain spottedfever,sinceit was shownsometwenty years agothat thedistribution of the cotton-tail rabbitcorresponds exactly tothat ofRocky Mountainspottedfever. Oneimportantfeature of both diseases is thattheymay be extensiveoneyear,whereas in others thereareveryfewcases. This hasbeenattributed, not to the abundance or scarcity of ticks, but to the percentage of ticks that areinfected. The author con- siders that this principlecan be extended to the repro- duction of wild rabbits and wouldexplain theobserved variations in Dermacentorinfections and in the number of casesofRocky Mountainspottedfever. Theevidence therefore suggests that the rabbit plays a role in the transmission of thisdisease similartothat in thetransmis- sion of boutonneusefever.

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(5)

Finally it is necessary to explain why the introduction ofspeciallybred wild rabbits hasnotledto aresurgence of boutonneusefever and also why, after a lapse of ten years, myxomatosisreturned to theMediterranean coast in 1963. Apparently the speciallybred rabbits had lost their instinct to burrow and instead sheltered likehares,

sothatthey werenotinfected. However, theheavy rains ofJuly and August 1963 forced many of them to find cover,whichtheydid in the oldburrows,where theythen encountered an habitual burrow-dweller, Spilopsyllus cuniculi, which is considered to be theprincipalvectorof myxomatosis,andconsequentlybecameinfected.

REI-fFRENCES

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