Mesure des pertes de croissance radiale
sur
quelques espèces de Pinus
dues à deux défoliateurs forestiers
II - Cas du Lophyre du pin dans le Bassin parisien
Nathalie LAURENT-HERVOUËT INRA, Centre de Recherches d’Orléans INRA, Centre de Recherche,l’ d’Orléaiis Statio
l
l de Zoologie /ore.rtière, Ar(loii, F 45160 Olivet
Résumé
L’impact
des défoliations dues au Lophyre du pin (Diprioll pini L.) sur j’accroissement radial des pins sylvestres (Pinus .silvestri.r L.) a été étudiégrâce
à ladendrochronologie
dansles forêts d’Orléans (Massif de Lorris) et de Fontainebleau. Les témoins non attaqués sont constitués par des pins sylvestres d’une zone indemne d’attaques en forêt d’Orléans et par des pins maritimes (Piiiiis pÍ1wster Ait.) en forêt de Fontainebleau. Une étude dendrocli-
matojogique
a permis de connaître l’effet des facteurs climatiques sur l’accroissement afin d’évaluer correctement l’impact du Lophyre.Dans les deux sites
étudiés,
les arbres défoliés à l’automne de l’année n - 1ou au printemps de l’année n répercutent cet événement sur l’accroissement de l’an- née n + 1. Les pertes d’accroissement correspondant aux 2 ou 3 années suivant l’attaque de 1963-1964 varient de 36 p. 100 à 49 p. 100 suivant les parcelles.
A Fontainebleau, après une attaque, les
jeunes
arbres d’une dizaine d’années mettentun an à retrouver un accroissement normal et même supérieur à la normale alors qu’il faut
4 ans aux arbres de 80 ans pour atteindre leur accroissement d’avant l’attaque. Ceci entraîne des pertes d’accroissement calculées sur l’ensemble de la vie du peuplement
négligeables
pour les arbres de 30 ans alors qu’elles atteignent 20 p. t00 pour le vieux peuplement d’une centaine d’années.A Orléans, compte tenu de la mortalité importante et des coupes sanitaires
réalisées,
la perte d’accroissement relative sur le volume atteint 15 p. 100 pour les trente dernières années.
Mnts clé.r : Pinus, Diprion
pini,
pertes d’aceroiaseza!ent, delldrochronologie.Introduction
Le
Lophyre
dupin (Diprior 2 pini L.)
est unhyménoptère
défoliatcur dont lesgradations, entrecoupées
depériodes
de calme absolu deplusieurs
dizaines d’annéesparfois,
sont très brutales tant au niveau del’apparition
des insectes que de leurdisparition,
l’étude despertes
d’accroissement dues à ce défoliateur sera donclégère-
ment différente par les méthodes
employées
de l’étude consacrée a la Processionnaire(L AUREN i
@ -H I71Z VO U Ë T
, 1984, 1986).
Le
Lophyre présente,
dans lesplaines atlantiques françaises,
deuxgénérations
paran ;
dans
le bassinparisien,
lapremière génération
évolue du début mai à la finjuillet
et 1a seconde de la finjuillet
au début mai de l’annéesuivante,
certainsindividus
pouvant
en outre subir unediapause plus
ou moinslongue
(DusAussoy&
GERI,
19$$).Les défoliations dues aux larves ont lieu essentiellement
pendant
deuxpériodes
de l’année : d’une
part,
à l’automne où tout lefeuillage présent
sur l’arbre est dévoré indifféremment par les larves de la deuxièmegénération
et d’autrepart
auprintemps,
où les larves issues du vold’avril, dédaignant
lefeuillage juvénile.
dévorent le
feuillage
de l’annéeprécédente (G ERI
etal., 1985).
Une autre défoliationbeaucoup
moinsimportante,
due à la descendance d’individus issus dediapause
enjuin peut
avoir lieu l’été.Les pertes d’accroissement des
pins sylvestres (Pi llllS
silvestrisL.),
hôte essentiel de D.pini,
résultant de ces défoliations ont été étudiées dans le massif de Lorris enforêt domaniale d’Orléans et en forêt de Fontainebleau dans des zones où des études sur la
biologie
et ladynamique
despopulations
dudiprion
avaient étéréalisées au cours des deux dernières
gradations (GaISON
&J ACQUIOT , 1964 ;
DusAussoy
&
Grm,
1966, 1971 ; GFi!i etul., 1982 ;
GERI &G OUSSAIW ,
1984).L’évolution des
attaques
dans ces zones estprésentée
tableau 1.Le
présent
travails’appuie
sur ladendrochronologie,
de manière similaire à l’étudeportant
sur laprocessionnaire ;
lapremière étape
est une étudegraphique
descourbes
d’accroissement,
laseconde, statistique, consiste, après
avoir défini un modèle de l’accroissement en fonction des facteursclimatiques,
à déterminer les années pourlesquelles
l’accroissement ne suit pas le modèleclimatique
et de les comparer auxpériodes
desattaques
delophyre. Cependant,
en raison de ladisparition quasi-totale
de l’insecte entre deux
gradations,
aucun relevésystématique
despopulations
n’a étéeffectué entre 1963-1964 et 1981, ce
qui
nepermet
pas une étude directe des accroissements de l’arbre en fonction despopulations
des annéesantérieures,
commecela avait été fait dans le cas de la
processionnaire (LnuaH:NT-Hravoui:!r,
1986).1. Matériel
1.1. l’lacettes d’étude 1.11. Lorris
Nous avons effectué des
prélèvements
dans deuxparcelles
forestières :- Parcelle 437
(P 1) :
la station est acide et trèshydromorphe,
lavégétation
dominante est constituée de molinie abondante
(Molinia
coertileaMoench.),
defougère aigle (Pterix crquilina L.)
et de bourdaine(Rhanintis frwzgula L.).
L’humusest un
hydromor
trèsépais
où l’on note des tracesd’hydromorphie (décoloration),
la matièreorganique
commence à êtreincorporée
à 35 cm deprofondeur environ,
on note la
présence
d’unplancher argileux
à 40 cm.- l’arcelle 76
(P 2) :
c’est un taillis sous futaie chêne-charme enrichi deparquets
depins sylvestres,
située dans lapartie
Est du massif où aucune défoliation n’a été observée pour lagradation
deDiprion
de 1963-1964. Cetteparcelle
doit nous servirde
témoin,
les reboisements en essences autres que lepin sylvestre
étanttrop
récentspour être utilisés à cet effet. Dans cette station
(chênaie -
charmaie aeidocline -A!3T,
1983 -) moins acide que la
première,
on trouve du charme(Carpinus
betulusL.),
du chèvrefeuille(Lonicera periclymenum L.)
et de lagermandrée (Teucrium
scorodoniaL.),
l’humus est unmoder,
le solsablo-limoneux ;
des tracesd’hydromorphie
sontcependant
notées à 40 cm deprofondeur.
1.12. Fontainebleau
Nous avons trois lieux de
prélèvements
dans les lieux dits :- Les Ventes aux Perches
(P
1 ) vieuxpeuplement
depins sylvestres
d’unecentaine d’années en
mélange
avec deshêtres,
sur substrat calcaire.-
Décamps (P 2) : peuplement
depins sylvestres,
de 40 ans environ de densité moyenne et d’état sanitaire correct situé sur des sables et des rochers.- Forêt cles 7’rois
l’ignoiis (P 3) : peuplement
témoin de 40 ans environ depins
maritimes(Pinus pinaster Ait.),
essence nonattaquée
par leDiprion,
situé entrele « Bois du rocher » et le « Moine ».
1.2. Prélèvement des échantillons
Tous les échantillons ont été
prélevés
à la tarière de Pressler de 5 mm à raison d’une carotte par arbre et devingt pins
parplacette.
Les arbres échantillonnés ontsurvécu
auxattaques
cequi implique
vraisemblablement une sous-estimation despertes
d’accroissement.1.3.
I»for»zations climatiques
Nous avons
utilisé,
pourLorris,
les relevéspluviométriques depuis
1946 et ther-mométriques depuis
1951 du carrefour des Huit-Routes à Chambon-la-Forêtqui
nousont été fournis par la
météorologie départementale
àBricy.
Nous avons utilisé pour Fontainebleau les relevés de la
pluviométrie
mensuelleet des
températures
moyennes mensuelles effectués à Melun dans deuxpostes prin- cipaux :
à l’Ecole Normale d’Instituteurs de 1900 à 1939 et à la station de Melun- Villaroche de 1947 à 1984. Les données de1938, 1939,
1947 et1948,
ont étécomplétées
par des relevés depetits postes
annexes de bénévoles. L’ensemble de cesdonnées,
bienqu’issues
depostes différents,
forme une série cohérente. De cefait,
pour le vieuxpeuplement (P 1),
l’étude a été réalisée de 1900 à 1939 et de 1947 à 1984.2.
Analyse
des données2.1.
SyncTzronisation
Le
principe
en a étéexposé
dans lapremière partie
de l’étude(L AURENT - ,H
ERVOU Ë T
, 1986). Après
lasynchronisation
et l’établissement d’une courbestandard,
nous avons créé une courbe d’accroissements réduits pour les groupes d’arbres dont la courbe standard est
globalement décroissante,
du fait de leurjeune âge
engénéral,
ce
qui risque
d’induire un biaisimportant
pour lesanalyses statistiques.
Les accroisse- ments réduits sont définis de lafaçon
suivante :ACB
;
avec
ACR I =
accroissement réduit de l’annéei, ACB
I
= moyenne des accroissements de l’année i(accroissement
de l’année ide la courbe
standard).
Cette courbe fait ressortir les variations annuelles d’accroissement et élimine l’effet
global
de baisse d’accroissement annuel observé dans certains cas.2.2.
L’analyse
encomposantes principales
et larégression ortl2ogorzcrle
La
régression orthogonale
nouspermet
d’établir unpremier
modèleclimatique
tenant compte de l’ensemble des facteurs
climatiques
et de leursinteractions,
ellea été réalisée avec, en variable
expliquée
l’accroissement et en variablesexplicatives
les axes
principaux
issus d’uneanalyse
encomposantes principales
réalisée sur24 variables
climatiques (précipitations
ettempératures
mensuelles deseptembre
n-1à août
n) correspondant
sensiblement à l’année devégétation.
Cette méthode a été utilisée avec succès par KUIVINEN & LAwsoN(1982)
pour l’étude des facteurs cli-matiques influençant
l’accroissement du bouleau au Groënland. L’examen des résidus de larégression orthogonale (accroissement
observé - accroissementestimé) permet
derepérer
les années où l’accroissement suit mal le modèleclimatique
et de les mettreen relation avec les
attaques
dediprion.
Pour mettre en évidence les relations
privilégiées
existant entre l’accroissementet les variables
climatiques,
nous avonségalement
réalisé uneanalyse
encomposantes principales
sur l’accroissement et les variablesclimatiques.
2.3. La
régression taiultiple progressive
Le modèle
climatique
établi enrégression orthogonale
ne fournit pas uneimage précise
de l’accroissement en fonction des facteursclimatiques
du fait dugrand
nombre de variables introduites. Nous avons, par la
régression multiple progressive
sélectionné les
principaux facteurs,
comme dans l’étude sur laprocessionnaire (LnuRSNT-Ht;avoUË-r, 1984),
en utilisant les variables suivantes :1)
Pour l’année devégétation
n :- les
précipitations mensuelles, bimensuelles,
trimestrielles etquadrïmensuelles
de
septembre
n - 1 à août n ;- les
températures
mensuelles deseptembre
n - 1 août n ;- les indices
pluviothermiques
mensuels(P/T)
deseptembre
n - 1 à août n.2)
Pour l’année devégétation
antérieure n-1 :- les trois mêmes séries de variables pour la série
septembre
n-2 2 août n- 1.Les variables sont triées et la
régression climatique
établie sur l’ensemble des annéesqui
ne s’écartent pas du modèle issu de larégression orthogonale
déterminéeprécédemment,
c’est-à-dire les années où iln’y
a pas eud’attaque
dediprion,
afinde minimiser le biais lié aux
attaques.
2.4. Calcul Je la
perte
d’accroissementEtant données la forte mortalité des arbres dans certaines
placettes
et lesimportantes
coupes sanitaires réalisées de ce fait en 1983 et1984,
notamment dans le massif deLorris,
il fautdistinguer
deuxtypes
deperte
de croissance :- la
perte
d’accroissement due à la mortalité des arbres(Pm) ;
- la
perte
d’accroissement sur les survivants(Ps).
Cette dernière peut être estimée annuellement par la différence entre la valeur réelle mesurée de l’accroissement et la valeur estimée
d’après l’équation
derégression climatique (LnuKErvT-HeavouËT,
1986).La
perte
d’accroissement due aux arbres morts ne peut être considérée comme nulle. On assiste en effet à une mortalité par taches et les coupes sanitaires résultantes diffèrent énormément des éclaircies sélectivesprélevant
des individus defaçon homogène
dans l’ensemble dupeuplement.
Cette perte Pmcorrespond
au manque à gagnerjusqu’à
la dateprévue d’exploitabilité.
Pm =
V,.,.— V ,.,..
j:avec
V!.,,. =
Volumethéorique disponible
à la dated’exploitabilité prévue
parl’aménagement, compte
tenu du volume réel surpied
actuellementV, ;
et de l’accrois- sement courantb,,.
V!;r,
= Volume réel totalprélevé
à la dated’exploitabilité
compte tenu des volumesprélevés
en coupes sanitairesV,,
et de la réduction de l’accroisscment courant.On suppose que la réduction de l’accroissement courant (en
volume) peut
être assimilée à laperte
d’accroissement Ps (annexe 1 ).3. Résultats obtenus à Lorris
3.1. Courbes standard
La
figure
1représente
les courbes standard pour lesparcelles
P 1 et P 2 et lacourbe des accroissements réduits pour P 2. Ces derniers réduisent le
phénomène global
de baisse d’accroissement moyen avecl’âge,
net pour P 2 et de ce fait mettentl’accent sur les variations annuelles accidentelles d’accroissement. Une réduction d’accroissement notable est observée en 1965 et en 1983 pour la
parcelle
1 et pas pour laparcelle
2.Comme la
première
avait été fortementattaquée
en 1963 et en 1981 mais pas laseconde,
onpeut imputer
cette réduction d’accroissement aux défoliations par lesdiprions.
Une réduction d’accroissement estégalement
observée pour laparcelle
1en
1925,
elle nepeut
être corrélée à un incidentparticulier
survenu dans laparcelle
ou à un incident d’ordre
général (conditions climatiques exceptionnelles
parexemple)
faute de
posséder
une autre courbe standard d’arbres aussiâgés.
Les accroissements de 1976 et1977,
consécutifs à la sécheresseprintanière
et estivale de 1976 nesemblent pas anormalement
faibles, probablement grâce
àl’hydromorphie
desparcelles
concernées. De la mêmefaçon,
l’incidence des éclairciesn’apparaît
pas nettement.3.2. Étude
statistique
3.21.
Régression orthogonale
L’étude des résidus de la
régression orthogonale permet
la déterminationobjective
des années où
l’accroissement, perturbé
par lesattaques
dediprion,
n’a pas suivi le modèleclimatique.
Pour cesannées,
le résidu est très fortementnégatif.
Pour laparcelle l,
ils’agit
de1964,
1965, 1966 et 1983. Aucune année de cetype
n’a pu être mise en évidence dans laparcelle
2.3.22.
Analysc
en coiiiposciiitesprincipalcs (A.C.P.)
Compte
tenu des résultatsprécédents,
nous avons réalisé une A.C.P. avecl’accroissement brut et les variables
climatiques
sur la totalité des annéespuis
sur lesannées où il n’est pas observé d’incidence des
attaques (1952
à 1963 et 1967 à1982)
pour laparcelle
1 et avec l’accroissement réduit et les variablesclimatiques
surl’ensemble des années pour la
parcelle
2.- Parcelle 1 :
l’analyse
effectuée sur lespériodes
« horsattaque » présente
des axesplus explicatifs
que celle réalisée sur l’ensemble des années(respectivement
28 p. 100 et 25 p. 100 de l’inertie totaleexpliquée).
Dans les deux cas, les cercles de corrélationmontrent des relations similaires entre les variables. Pour les années hors
attaque,
l’accroissement est liépositivement
auxpluies
deseptembre
et auxtempératures
moyennes de
mai, négativement
auxpluies
de mars,juillet,
février et surtout mai et auxtempératures
moyennes d’octobre. Lestempératures
de l’hiverprécédant
l’ac-croissement ne semblent
jouer
aucun rôle.- Parcelle 2 : l’accroissement est lié
négativement
auxpluies
defévrier, avril, juin,
août etpositivement
auxtempératures
dejanvier
et février. Les vecteursreprésentant
lestempératures
de mai etjuin
et lespluies
de mai sontperpendiculaires
au vecteur accroissement.
La différence
d’impact
des variablesclimatiques
estindépendante
du choix de l’accroissement : les relations entre variables ne sont pas fondamentalement différentes si lesanalyses
sont réalisées avec l’un ou l’autre type d’accroissement. Enrevanche,
ellespourraient
être dues à la différence de nature du terrain :engorgement
des solshydromorphes
de laparcelle
1 en début de saison devégétation
par lesprécipitations
de mai et dans la
parcelle 2,
sensibilité augel
enjanvier
et février liéepeut-être
à desconditions
d’exposition
et demicrotopographie particulières.
3.23.
Equation
derégression climatique
L’établissement par la
régression multiple progressive
d’uneéquation
derégression
de l’accroissement en fonction de variables
climatiques sélectionnées, plus précise
que
l’équation
derégression orthogonale, permet
le calcul despertes
d’accroissement annuelles. Les arbres desparcelles
1 et2, réagissant
différemment aux facteurs duclimat,
il estimpossible
d’utiliser les arbres de la deuxièmeplacette
comme témoinsclimatiques
de ceux de lapremière. N’ayant
pas mis en évidence dans laparcelle
2de réductions d’accroissement certaines du fait des
attaques
dediprion,
nous avonsétabli
l’équation
derégression climatique uniquement
pour laparcelle
1, sur lesannées hors
attaque.
Les résultats sontprésentés
tableau 2.3.24. Calcul de la
perte
d’accroissement 3.241. Perte sur les survivants PsPertes annuelles
Les différences annuelles
P i = (y iO bs — y ; est)
entre l’accroissement observé et sa valeur estiméed’après
larégression climatique
définie sur les années horsattaque
sont
représentées figure
2.La différence
P i
estsignificative
etnégative
en1964, 1965,
1966 et 1983.Elle
correspond
bien à l’évolution despopulations
dediprion (cf.
tabl.1).
Dans cettepartie
dumassif,
lapremière gradation
a commencé dès leprintemps 1963,
leslarves
ontdévoré
le vieuxfeuillage
et l’effet est doncidentique
à uneattaque
à l’automne1962,
l’effet sur l’accroissement est notable àpartir
de1964,
les défoliations de l’automne 1963(les plus importantes)
et duprintemps 1964, s’ajoutant
auxprécé-
dentes entraînent une très forte
perte
de croissance en 1965. Les défoliations assezfaibles du
printemps
1981 ne serépercutent
pas sur l’accroissement de1982 ;
enrevanche la très forte
attaque
de l’automne 1981persistant
localement auprin-
temps
1982 se traduit par une réduction trèsimportante
de l’accroissement en 1983.Pertes d’accroissement scrr
plusieurs
annéesSi on considère les
dégâts infligés pendant
lespériodes
degradation,
lapremière
attaque a entraîné 44 p. 100 de
perte
d’accroissement radial pour les 3 années 1964, 1965et 1966 ; la seconde 54,8 p. 100 pour l’année 1983
uniquement
et il estprobable
que l’accroissement de 1984 aitégalement
été réduit. Sur l’ensemble des années de 1953 à 1983 la perte n’a été que de6,4
p. 100d’épaisseur
de cerne,cependant
ce chiffre est trèssous-estimé car il ne tient pas
compte
de la mortalitéimportante
des arbres survenuedans cette
parcelle
mais seulement despertes
de croissance sur les arbressurvivants,
lesplus vigoureux
ou les moinsattaqués.
Ilimporte
de tenircompte
des coupes sanitaires.3.242. Pertes relatives ctux coupes sanitaires Nous
possédons
les données suivantes :- Volume sur
pied
à l’automne 1982 :V j; q
= 259.7m’&dquo;/ha :
- Accroissement courant de 1972 à 1982 :
b&dquo;
= 4,33m&dquo;’/ha/an ;
-
Exploitation
sanitaire à l’automne 1983 :Vp H:1 =
26,34ni!*’/ha
-
Exploitation
sanitaire à l’automne 1984 :V I ,,,
= 25,39m ’ ’ ’/ ha ;
- Date
prévue
pour la coupe rase : 1990.Pour
simplifier
les calculs et du fait de la sous-estimation des pertes d’accroisse- ment, nous arrondirons laperte
d’accroissementglobale
de6,4
p. 100 calculée au para-graphe précédent
à 10 p. 100 et nous supposerons que l’accroissement courant est constant étant donnél’âge
des arbres. Cet accroissement courant sera minoré pour les annéesd’attaque
de laperte P i
calculéeprécédemment.
- Volume
théorique
en 1990 si les arbres n’avaientjamais
étéattaqués : V.
I’
!I&dquo;
=(1
-1- 0,1)V1tH!
+8 (1
!-0,1) b&dquo;
= 301,75m:1/ha
a- Volume sur
pied
restant fin 1984 :V
UXI
=vi;<
+ !11 - Pm.,) b,,- V l’x:B
+ ( 1 -P X4 ) b,! - v,,x,
=191,87 m a /ha
- Prévision du volume sur
pied
en 1990compte
tenu de lagradation
en courset en
espérant qu’elle
serastoppée après
l’automne 1985. On aura au minimum lespertes
d’accroissement de1964, 1965,
1966 c’est-à-dire 45 p. 100 sur1985,
1986, 1987,on peut
prévoir
10 p. 100 sur les trois années restantes :VW
IO
=V1,81
+3 (1 -0,45) b&dquo; !- 3 (1 -0,10) b!
= 210,711 in&dquo;’/ha
- Volumes
prélevés :
Le volume réel total
prélevé
en 1990 sera :V
rso = u mro
+V I’S :1
+V I’S4
=262,44 m:1/ha
soit une perte relative en volume
approximativement
de l’ordre de 15 p. 100.4. Résultats obtenus à Fontainebleau
4.1. Courbes standard
En raison de la
grande
différenced’âge
entre les arbres de laparcelle
P 1 etceux de P 2 et P 3, les courbes standard
respectives
de ces troisparcelles
sont trèsdifférentes
(fig. 3).
Lapremière
P la montre des variations d’assez faibleamplitude
par
rapport
aux deux autres, P 2a et P 3a, établies dans dejeunes peuplements,
c’estpourquoi
nous avonsreprésenté
pour cesdernières,
les courbes des accroissements réduits(P
2b et P3b, figure 3).
Lors de lasynchronisation,
l’observation de variations individuelles annuelles constantes d’un arbre à un autre apermis
de déterminer ceque POLGE
(1977) appelle
des annéescaractéristiques.
Pour P 1, 1931, 1952 et 1959ont des accroissements
supérieurs
à la moyenne ;1937,
1965 et 1976 ont des accrois- sements inférieurs à la moyenne ; pourP 2,
1964 et 1976 ont des accroissements inférieurs à la moyenne et seulement 1976 pour P3,
seuleparcelle peuplée
depins
maritimes. Les accroissements faibles de 1965 dans P 1 et 1964 dans P
2 peuvent
être corrélés à la
gradation
de 1963-1964(cf.
tabl.1 ),
comme celui de 1937 dans P 1 semble être laconséquence
d’une forteattaque
dediprion
en 1935(GarsoN
&J ACQUIO’l -, 1964).
Onpeut cependant s’interroger
sur le fait que les arbres de P 1 et P 2, situésapparemment
dans la même zoned’attaque,
n’aient pasréagi
la même année. Cette étude a donc étécomplétée
par uneanalyse statistique.
Lacomparaison
des courbesavec les dates d’éclaircie ne met aucune relation en évidence.
4.2. Etude
statistique
4.21.
Régression orthogonale
Nous avons, comme pour
Lorris,
pu déterminer les annéescorrespondant
à unerépercussion logique
desattaques
où l’accroissement n’a pas suivi le modèleclimatique.
Il
s’agit
pour P 1 des années 1937 et1938,
1965 et1966,
et pour P 2 de l’année 1965.Nous avons par ailleurs noté pour les trois groupes d’arbres un résidu
négatif
en1976,
on
peut imputer
cet incident à la sécheresseexceptionnelle
de ceprintemps
et de cetété,
lespins
maritimes nonattaqués
par lediprion, ayant également
subi cette baisse.Nous avons par la suite considéré que l’accroissement n’avait pas subi d’incidences du fait des
attaques
au cours des années :- 1901 à
1935,
1948 à 1964 et 1967 à 1984 pour laparcelle
1(la période
1939-1948 ne
pouvant
pas êtreprise
encompte
du fait des donnéesmétéorologiques manquantes) ;
- 1962 à 1964 et 1966 à 1984 pour la
parcelle
2.4.22.
Analyse
encomposantes principales (A.C.P.)
Nous avons réalisé :
- pour les
parcelles
1 et 2 : une A.C.P. utilisantrespectivement
les accrois-sements bruts et les accroissements réduits avec dans les deux cas l’ensemble des variables
climatiques
sur la totalité des annéespuis
sur les années horsattaque ;
*,- pour la
parcelle 3,
une A.C.P. avec les accroissements réduits et l’ensemble des variablesclimatiques
sur la totalité des années. Pour laparcelle 1,
l’A.C.P. réaliséesur les années hors
attaque
est très voisine de celle réalisée sur la totalité des années(respectivement 20,55
p. 100 et20,18
p. 100 de l’inertieexpliquée
par les deuxpremiers axes)
cequi s’explique
par legrand
nombre d’annéesprises
encompte (75
autotal)
et la faible
fréquence
des annéesd’attaque.
Pour laparcelle 2,
lespourcentages
d’inertieexpliquée
horsattaque
et sur la totalité des années sontrespectivement
de34,23
p. 100 et28,86
p. 100. Le cercle des corrélations établi pour les années sans atta- que montre que l’accroissement dans laparcelle
1 est liépositivement
à latempérature
d’avril et aux
températures
de l’été(juin, juillet, août)
etnégativement
auxprécipi-
tations
d’août,
dans laparcelle
2 il est liépositivement
auxprécipitations
de mars,juin
et décembre etnégativement
à latempérature
de mai et auxpluies
de novembre de l’annéeprécédente.
Les
pins
maritimes de laparcelle
3 montrent des relations accroissement-climat différentes despins sylvestres,
c’estpourquoi
nous devrons utiliser un modèle cli-matique
propre àchaque peuplement.
4.23.
Equation
derégression climatique
Les
équations
ont été réalisées àpartir
des accroissements bruts afin depouvoir
comparer les valeurs estimées de l’accroissement à leurs valeurs observées. Elles sont
présentées
sur le tableau 3. Cetteanalyse
confirme le fait que lespins sylvestres
desparcelles
1 et 2 ont des réactions très différentes vis-à-vis du climat sans doute àcause de la différence de nature de sol : le sol brun calcaire de la
parcelle
1 estfavorable au
développement
des hêtres alors que laparcelle 2,
assise sur les sables etgrès
duStampien
neprésente
pas de « sol évolué ». Les arbres de cette dernière ontdonc des
exigences hydriques plus importantes,
du fait de l’absence totale de réserve.Par
ailleurs,
ces différences ne sont vraisemblablement pas dues à la méthode enelle-même car la
régression multiple progressive,
utilisée de la mêmefaçon
pour deux stationsidentiques
au Ventoux a donné des résultatséquivalents (L AURGNT -H GRV O U É T ,
1984, 1986).
4.24. Calcul ile la
perte
d’accroissementLes
gradations
de 1963-1964 et de 1981n’ayant
pas entraîné de mortalité im-portante
ni de coupes sanitaires àFontainebleau,
nous ne calculerons que Ps.- l’ertes annMe//6x
Les différences annuelles pour les
pins sylvestres
entre l’accroissement observé etsa valeur estimée sont
représentées figure
4. Les deux dernièresgradations,
maximalesà l’automne 1935 et à l’automne 1963 se
répercutent
sur les accroissements en 1937 et en 1965 même pour laparcelle
2 pourlaquelle
l’accroissement leplus
faible de la courbe standard était celui de 1964. Ce délai d’une saison devégétation
entreattaque et
traumastisme maximalcorrespond
à celui observé à Lorris.Les arbres des deux
parcelles
ont des vitesses derécupération
très différentes : les arbresjeunes
de laparcelle
2 ont une très bonne croissancesupérieure
à l’accrois- sementprévu
par le modèle dès 1966. Cette croissance trèsvigoureuse peut
sans doute êtrerapprochée
desphénomènes
dereprise exceptionnelle après
uneattaque déjà
observés
(P OLGE
&G ARROS , 1971 ;
WEBB &WtcKmtAN, 1978).
Enrevanche,
l’accrois-sement observé
après
cette mêmegradation
sur les vieux arbres de laparcelle
1ne se
rapproche
de la valeur estiméequ’en
1968. Du fait du manque de donnéesclimatiques
entre 1939 et 1949 il est difficile dejuger
de larécupération
des arbres de cetteparcelle après 1937,
il semblecependant
que cesarbres, âgés
alors d’unequarantaine
d’années aient euplus
de difficultés à retrouver une croissance normale que ceux de laparcelle
2âgés
d’une dizaine d’annéesaprès l’attaque
de 1963-1964.- l’ertes sur
plusieurs
annéesLes pertes d’accroissement calculées pour
plusieurs
années sontprésentées
ta-bleau 4. La
récupération
trèsrapide
des arbres de laparcelle
2 atténue fortementl’effet de
l’attaque
de1965,
laperte globale
d’accroissement sur les deux années 1964-1965 étant de36,6
p. 100 contre49,5
p. 100 dans laparcelle
1. Laperte
d’accrois-sement
globale
sur l’ensemble des années de l’étude estnégligeable
pour les arbres de laparcelle
2 en raison de leurvigueur après l’attaque ;
enrevanche,
cetteperte
est considérable dans laparcelle
1puisqu’elle
atteintprès
de 20 p. 100 sur lapériode
1915-1984.
5. Discussion
5.1. Problèmes
méthodologiques
La
comparaison
de l’accroissement observépendant
lespériodes d’attaque
à unaccroissement
théorique
calculé en dehors desgradations
a été utilisée par les canadiens(A RCHAMS nuLT
&BEAULIEU, 1985)
pour le calcul des pertes d’accroissement dues à Choristoneuralumiferana (Clem.)
sur Abies balsamea(L.)
Mill et Piceaglauca (Moench)
Voss.Cependant,
cet accroissementthéorique
n’est fonction que du diamètre à 1,30 m de l’arbre et du domaineclimacique
et ne tient pas compte des variationsclimatiques
annuelles.Aussi,
pour rendre compte de l’incidence desattaques
dediprion,
il nous a paruplus rigoureux
d’établir un accroissementthéorique
tenant compte de ces variationsmais les méthodes
employées
pourapprécier
leur incidence posentproblème :
lesrésultats issus de la
régression orthogonale
et del’analyse
en composantesprincipales (méthodes employées
par KulB’INEN & LAWSON.1982) peuvent
être assez différents (cas deFontainebleau)
de ceux trouvés par larégression multiple progressive.
Cecis’explique
sans doute par le fait que nous ne pouvons considérer les variables que dans un espace à deux dimensions (engénéral,
leplan
formé par les deuxpremiers
axes
principaux).
Il semble néanmoins que larégression multiple progressive
soit laméthode la
plus
efficace pour rendrecompte
des réactions de l’arbre aux facteurs du climat.L’assimilation de la perte relative en volume à la
perle
Ps pose un doubleproblème :
4V
- Quelle est la relation entre
perte
relative sur le volume - etperte
relative Vsur le diamètre
P jj ?
soit
d.,
le diamètrethéorique
de l’arbre nonattaqué,
soit
d l le
diamètre réel de l’arbreattaqué,
si V = kd2
(k
=constante),
on a : ,BV kd! - kd!
(en
supposantqu’il n’y
a pas eu deperte
sur lahauteur,
cequi
est peuprobable).
SO It :
n
d s -di
on a :
La perte relative en volume est donc
toujours supérieure
à laperte
relative en diamètre. Iln’y
a aucunrisque
de surestimation à assimiler laperte
en volume à la perte sur le diamètre.- On suppose que la
perte
d’accroissement subie avant leur mort par les arbres emmenés en coupe sanitaire est la même que celle calculée sur lessurvivants ;
or comme ils’agit
d’arbres moinsrésistants,
cetteperte
estprobablement
trèssupérieure
à Ps.
L’utilisation de la
dendrochronologie
pour la reconstitution desattaques
dans le temps est moins aisée pour leDiprion
que pour la Processionnaire en raison du caractère inattendu desgradations
par rapport au caractèrecyclique
desattaques
de Processionnaires. Eneffet,
rien nepeut
différencier une attaque brutale deDiprion
d’un accident
type
incendie parexemple.
3.2. Discussion des résullats obtenus 5.21. Etude
climatique
La sécheresse de 1976 a eu un
impact
sur l’accroissement de tous les arbres de Fontainebleau(pins sylvestres
etpins maritimes)
et pas sur ceux de Lorris.L’hydro- morphie
des sols de Lorrispeut
être uneexplication :
une étudedendroclimatique
réalisée en
Pologne
sur lespins sylvestres
des tourbières(J ASNOWSKA , 1977)
ne relèveaucune influence des sécheresses extrêmes de 1911 et 1913 sur l’accroissement des arbres des tourbières alors que les accroissements d’arbres situés sur des milieux mieux drainés étaient réduits
significativement.
5.22.
Dégâts
dus àDiprion pini
Ces
dégâts
sont sous-estimés pour les deux raisonsprécédemment évoquées :
assimilation de la
perte
relative en volume àP l ,
et estimation despertes
d’accroisse-ment à
partir
des survivants en cas de coupesanitaire,
maiségalement
parce que les coupes sanitaires effectuéesaprès
les attaques n’ont pas les mêmes effets sur la crois-sance des arbres
qu’une
éclaircieprogrammée
parl’aménagement.
Ellescorrespondent
à une éclaircie par le bas
qui
n’aura pas l’effetbénéfique
sur les arbres restants d’uneéclaircie mixte ou
par le
haut. On ne peut donc pas considérer que les arbres survivantsaprès
uneattaque
bénéficient des coupes sanitaires au même titre que deséclaircies.
aucune
sylviculture
«dynamique
» auprofit
des dominants n’étant réalisée.Les
pertes
d’accroissement calculées icipeuvent
êtrecomparées
auxpertes
d’accroissement causées par la Processionnaire(LAURENT-i-tERVOum, 1986).
Du fait descomportements gradologiques différents,
les causes de sous-estimation sont diffé-rentes. En
effet,
au Ventoux ou enCorse,
la Processionnaire esttoujours présente
àl’état
endémique
et lesgradations
ne sont souventséparées
que d’une dizained’années,
on
peut
donc craindre que l’accroissement ne soit réduit en permanence et que l’accroissementthéorique,
calculé àpartir
des années horsattaque
soit très sous-estimé.Du fait des
gradations
«éruptives
» dudiprion
et deslongues périodes
de latence lesséparant
etpouvant
atteindre une trentained’années,
il est peuprobable
que l’on sous-estime l’accroissementthéorique.
Lespertes
d’accroissement dues à la Proces- sionnaire dupin
sontsupérieures
à celles dues auDiprion puisqu’on
obtient pour lespériodes
de 25 à 35 ans suivant les casrespectivement
35 p. 100 et 20 p. 100 pour le Ventoux et la Corse et 20 p. 100 et 15 p. 100 pour Fontainebleau et Lorris.Dans tous les cas de
dégâts
par leDiprion
à Lorris et à Fontainebleau commepar la Processionnaire au Ventoux et en
Corse,
les défoliations de l’automne n - 1se
répercutent
sur l’accroissement duprintemps
et de l’été n + 1grâce
aux réservesphotosynthétisées
et stockéespendant
l’été n - 1. Pour leDiprion,
alors que lesdégâts
ont lieu au
printemps
et àl’automne,
ce sont essentiellement lesdégâts
d’automnequi
se
répercutent
sur l’accroissement : ils ont étéprécédés
par depremiers dégâts
auprintemps
et ceux duprintemps
suivant, du fait de la consommation exclusive dufeuillage âgé
s’identifient auxdégâts
d’automne.5.23. Trcaitenzents
chimiques
On
peut
calculer brièvement la rentabilité d’un traitementchimique
pour laparcelle
1 à Orléans.D’après
le Centre O.N.F. en1985,
le coût d’un traitement auDimilin est d’environ 230
F/ha
hors taxes. Les arbres de cetteparcelle
ont unaccroissement courant de
4,33 m1l j hajan,
leurprix
de vente moyen est de i 20F/i-n-l.
Si on suppose que la
gradation
actuelle en cours aura au minimum la même ré-percussion
sur l’accroissement que celle de 1963-1964 (45 % sur les trois ans), laperte
annuelle pour lapériode d’attaque
sera de 0,45 X 4,33 X 120 = 234F/ha/aii.
En raison de la sous-estimation des
pertes évoquées précédemment,
le traitementchimique
trouve unejustification économique.
Cependant,
en raison de lacapacité
duDiprion
à subir desdiapauses
allantde 1 à 3 ans et les traitements
chimiques pouvant
altérer lecomplexe parasitaire,
ilest à craindre que ces traitements
puissent
indirectement favoriser desgénérations
issues de