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Deux livres pour penser les sciences

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Academic year: 2022

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Deux livres pour penser les sciences

MATTHEY, Laurent

Abstract

Compte rendu de : Alan Chalmers, 1976 (2006), Qu'est-ce que la science ? Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, Paris : La Découverte, 287 p. et Terry Shinn, Pascal Ragouet, 2005, Controverses sur la science : pour une sociologie transversaliste de l'activité scientifique, Paris : Raisons d'agir, 240 p.

MATTHEY, Laurent. Deux livres pour penser les sciences.

Articulo - Journal of Urban Research

, 2006, p. 1-3

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:76853

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2/11/2015 Deux livres pour penser les sciences

http://articulo.revues.org/631 1/3

Articulo - Journal of Urban Research

Book Reviews

2006

Deux livres pour penser les sciences

Book reviews of: Alan Chalmers. Qu’est­ce que la science?

Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend. Terry Shinn, Pascal Ragouet. Controverses sur la science: pour une sociologie transversaliste de l’activité scientifique.

L

AURENT

M

ATTHEY Bibliographical reference

Alan Chalmers. 1976 (2006). Qu’est­ce que la science? Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend. Paris: La Découverte.

Terry Shinn, Pascal Ragouet. 2005. Controverses sur la science: pour une sociologie transversaliste de l’activité scientifique. Paris: Raisons d’agir.

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2/11/2015 Deux livres pour penser les sciences

http://articulo.revues.org/631 2/3

Credits : @ La Découverte

References

Electronic reference

Laurent Matthey, « Deux livres pour penser les sciences », Articulo ­ Journal of Urban Research [Online], Book Reviews, 2006, Online since 30 June 2008, connection on 01 November 2015. URL : http://articulo.revues.org/631

About the author

Laurent Matthey

Qu’est-ce que la science  ? Existe-t-il, entre les différentes disciplines, des éléments qui permettent de parler d’une science au singulier ? Ou le pluriel est-il de rigueur, l’éclatement des traditions et habitudes de recherche nécessitant que l’on parle plutôt de sciences  ? Quel est le rapport que la pratique scientifique entretient avec le réel ? Les théories que livrent les chercheurs décrivent-elles un monde externe ? Ne font-elles que cela ? On bien faut-il voir ces théories comme des « récits » qui contribuent à produire le monde qu’elles sont censées décrire ?

1

Deux livres, l’un réédité, l’autre paru récemment, nous aident à interroger la science et ses pratiques.

2

Dans un petit livre, devenu classique et qui connaît une nouvelle réédition en collection de poche, A. Chalmers (1976 [2006]). s’interroge quant à la

« particularité » qui « confère [à la science] une sorte de mérite ou signale qu’on lui accorde une confiance ». Mobilisant tour à tour K. Popper, T. Kuhn, I. Lakatos, P. Feyerabend, l’auteur rapporte «  les  arguments [philosophiques, logiques ou historiques] à l’appui de la thèse que les théories scientifiques ne peuvent être ni prouvées ni infirmées » (ibid. : 15-16) et se propose alors de montrer, d’un point de vue épistémologique, que ces arguments ne conduisent pas pour autant à faire de la science une pratique subjective et individuelle.

3

T. Shinn et P. Ragouet (2005) inscrivent, quant à eux, la question de savoir ce qu’est la science dans un cadre qui est celui de l’analyse sociologique. Dans les années 1970, la contestation de la science à l’intérieur du champ académique suscite « l’essor  d’un  relativisme  intellectuel  pour  lequel  la  vérité  n’existe  pas  » (ibid. : 6) et conduit à une remise en question du principe d’autonomie du champ scientifique. La recherche doit être placée « sous le contrôle des citoyens ». À la fin des années 1990, le débat relatif à la question de savoir ce qu’est la science se polarise. La posture relativiste essuie une violente contre-attaque. Les positions se radicalisent de part et d’autre. Contre ce schématisme, les auteurs exposent « trois points de vue sociologiques sur la science et l’innovation technique » (ibid. : 8).

Le premier, dit différenciationniste, insiste sur le fait que « la science est un mode de connaissance épistémologiquement différent des autres modes d’appréhension de  la  réalité  » (ibid.  : 9). Selon le deuxième, antidifférenciationniste, la science n’existe pas en tant que champ autonome. Par ailleurs, « les notions de discipline et de spécialité sont […] critiquées […] au profit de celle de réseau, censée mieux d’écrire  la  réalité  de  la  production  scientifique  et  de  l’extrême  plasticité  de  son contexte » (ibid. : 10). Le point de vue transversalite se propose, quant à lui, de dialectiser ces deux approches, de «  construire  un  cadre  d’analyse  qui permettrait  de  saisir  l’autonomie  relative  du  champ  scientifique  comme  le résultat de forces transversales qui le traverseraient et le relieraient aux autres champs sociaux » (ibid. : 11).

4

Deux textes, courts et denses, qui permettent une première entrée dans les débats de l’épistémologie et de la sociologie des sciences.

5

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Laurent Matthey is director of the Fondation Braillard Architectes in Geneva. He also is Head of Research at the Centre for Urban Studies and Sustainable Development (OUVDD) of the University of Lausanne and Research Associate at the Institute of Environmental Sciences of the University of Geneva.

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