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Burani, P^^ul Les opmpiers. b8l5

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Academic year: 2022

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(1)

Burani,

P^^ul

Les opmpiers

b8l5

(2)
(3)

Alliance des Aatears

et

Compositeurs deMusiqoe

LES

POMPIERS

Grande Scène dramatique, en vers PAR

Paul BURANI

Prix

:

50 Centimes

DU MÊME AUTEUR

:

La France au

travail,

BO

c, |

La

I^'rnncedélivrée,

5

c.

\

PARIS

JULES SMITH,

Editeur, 61,

RUE D'HAUTEVILÎ.E

Tous

droits réservés

Tïï^r"

i

O

ï fr

(4)

PARIS.

— TYPOGRAPHIE

V^"^

EDOUARD VERT

Rue Noire-Dame-de -Nazareth, 29

UBRARy^'^

(5)

LES POMPIERS

Vous

les connaisseztous, ces pompierslégendaires Qu'une fotle chanson arendus populaires

;

En

les voyantpasser,

même

vous avezri

De

leurairimposant, solennel, ahuri.

Sans eux, pas,d%concours, de parade, de fête :

Soldatofficiel,'lepompiertient la tête,^=-

^Gauche

dans runiforme;:etle casque luisant

Posé

toutdetravers, ilpassetriomphant.

Comme

Césaraprès avoir vaincu la Gaule;

Ou^

comme

Atlas portantle

monde

surl'épaule!

Comme

au fondonlecroitmoins héros quecela.

Sursaroute, on fredonne

un

peu «

Zim

laï la. »

Qu'importe ?être pompier,c'estpresque un sacerdoce !

.Lawater,»des guerriers,leur trouveraitlabosse

^

Qu'uncasque

empanaché

dérobe à tousles yeux.

En

pureperte, ils ont cesairsmajestueux;

Voyez

: legrosboucherestprès del'huissiermaigre, Etle charbonnierlourd près du

commis

allègre,

Le

pharmacien s'alligne avecle charcutier,

Le

bottierprends lepas derrière l'épicier,

Etle

marchand

devins, qu'on a faitcapitaine, Etale au premierplan sa puissante bedaine.

Dans

lesrangsils vonttous

un

peucahin caha,

Le

petit, le

moyen,

le long,legros, le plat,

(6)

4 LES POMPIERS

On

estentre voisins, entre amis^ en famille.

On

ne segênepas, déjàle regardbrille.

Car avantle départ, on fête quelquepeu

Le pomard

duboncoinetl'humblepetitbleu, !

C'estalors crânement queleplumet sedresse,

_

""

Tel surlesflotshouleux

un

navire endétresse.•«

C'est laloi ducontraste, ons'allumepour

mieux Apprendre

la

manœuvre

et l'extinction des feux.

Au

surplus^1s'agit d'une vaine parade,

-

Un

triomphe entresoi, presqueune

promenade

;

Ces braves genssont tousenjoiei^onpeutle

voir^

D'oublierletravail et l'éternelcomptoir.

Comme

des lycéens en

un

jour desortie.

«Servicew signifieune finepartie ;

Puis jouer auxsoldat^

comme

un autre est««'jeu ; Etcelales rendfiers qu'ils entutoieraient Dieu.

Voilà

comment

ils vont entroublantlacadence, Coudoyant, coudoyés, sans ordre, sanssilence, Prenant pours'aligner le rebord dutrottoir

;

Ils ontune consigne : il faut,-c'estle devoir,

Avec

enthousiasme et lavoix forte et claire, Crierbienàpropos : aVive Mossieulemaire ! »

Mais touta,,coup dansl'airpasse

un

sinistre cri : ^

Au

feu ! dit

un

écho funèbre danslanuit ;

Au

feu !! reprend lavoixétouffée,haletante ;

Au

feu !!! ditle clairon de sa note stridente.

Alors toutva changer, le gros,lelong, le court.

Au

plusvite, au danger, chacuns'élance et court.

Arrachés au sommeil,-surprisen pleinefête,

Ilsvontsus au périlsans querienles arrête.

Ah! le sombre tableau !

comme

un coin de l'enfer,

La

flamme monte,

monte

etserpente dans l'air...

(7)

LES POMPIERS

5

Des

femmes,desenfants, dansle gouffreterrible Enfermés, fontentendre une clameur horrible;

Un

vieillard épuisé, de terreur devientfou.

Il veutfuir, mais

comment?

s'échapper, mais paroù?

Un

berceau dansles bras,une

mère

en délire Pleure,supplie, implore et savoix qui déchire, Crie à l'aidepourlui, lefrêle etpauvre enfant,

Que

la

fumée

étouffe etque laflamme attend.

C'esthOMHble! Partout cesont des cris, deslarmes.

On

secherche, ons'appelle etles sombresalarmes,

Avec

le ^onduglas se mêlent danslanuit;

Affolés deterreur, bêtes etgenstoutfuit.

Au

hasard, devantsoi, pâles, blêmeset livides;

A

dixpas de chez euxceux-ci cherchentdes guides, Ceux-là, l'espritperdu, vontetviennentpleurant.

Regardant

hébétéslebrasier crépitant.

La

peurestà son comble etle feutoujoursgagne; Sa sinistrelueur éclaire la

campagne,

Lescris sont plus aigus, le désordre plus grand,

Dans

laflamme une voix rauqueàpeine s'entend C'estle suprême appel dela

mère

qui criej

« Sauvez-nous! Sauvez-le!

Mon

Dieu prenez

ma

vie

«

Pour

lasienne!

— A

celui quile sauve, de l'or,

« C'est

mon

enfant,

ma

chair, c'est

mon

sang,

mon

trésor »

Un

cri d'horreurrépond dansleseindela foule.

Un

craquement s'est faitentendre, le

mur

croule; Alors écheveléeetperdanttoutespoir.

Elle vas'élancerdansl'espace sansvoir,

Un

derniercriversDieu,lasuprême prière.

Etpuis Mais, unevoix frappelapauvre mère.

Un

bras a pris l'enfantavant qu'elle aitcompris.

(8)

6. LESPOMPIERS

Courage! adit lavoix;etsonregardsurpris, Sans riencomprendre encore, a cru voirdisparaître

Une

forme emportantl'enfantvers la fenêtre, Elle

y

vole d'un

bond

; là, penchée, elle avu

Un homme

noir tenant son enfant demi-nu, Etglissant

doucement

toutle long d'uneéchelle.

C'est

l'homme

donttantôt elleseriait, elle,

Le

charbonniersilourd quimarchait pesament; /

Comme

à ses

yeux

ilesttout autre ence

moment,

Elleadmire sa force autantque son courage, C'estpourluique son

cœur

se brise en soncorsage^

Tout

àcoup dans l'espaceilsrestent suspendus,

Le

sauveur etl'enfant!

Elle lescroit perdus, Et pourlui cette fois, àDieu sa voix s'adresse.

En

effet,

l'homme

hésite,

un

obstaclesedresse,

Une

poutre brûlante aposé sursamain,

Il estblessé! Pourtantil n'estqu'à

mi-chemin

Etlafoule d'en bas a cruvoir, anxieuse,

L'homme tomber

avec sacharge précieuse; Maiscelui-cidomptantcetteatroce douleur Se raidit etjurant.pour se donner du

cœur,^

Ilreprend lentementsa périlleuse ro<ute.

Iltouche àterre enfin!

— On

l'entoure.

Il n'écoute

Rien

et s'élance encore au feu

comme un démon

!

Ils sonttrente,ils sontcent dans ce dangersans

nom,

Aveuglés et blessés,ils n'ontreposni cesse

Que

ledangerpartoutparleurs soinsdisparaisse :

Les femmes, les enfants, le vieillard, tousenfin.

Ilslesont arrachés

aux

flammes!

— Gens

do bien

Que

ceshumbles héros quinous ont faittantrire.

Pour

se vengei^ilsfont^u'un

monde

les admire.

(9)

LES POMPIERS

Regardez dans lefeu cet

homme

quiseprend Corps à corps au danger !

Il est làsimplement,

Iln'aplusle souci des regards de lafoule!

Au

milieu dubrasier quipar

morceaux

s'écroule,

Le

bottier suitencorlepas de l'épicier

Le

pharmacien s'élance aprèsle charcutier,

Le

casque estbossue, l'uniformeestenloques,

Ce

sontles

mêmes

gens aux minessi baroques, Seulement.aucun d'eux^n'estplus gauche, emprunté :

Ils sontencoresoldatsy.4nais de l'humanité !

Vous

avezritantôt, riezdonc à cetteheure ,• Mais avant venezvoir une foulequipleure Autourd'un noircadavre; etregardez-le bien, C'estun de nospompiers au grotesque maintien

^ Celui qu'on a

pu

voir, dans

un

effortsuprême,

Sauver

un

pauvre enfant! C'estbienlui; c'estle

même.

Etplus tardil devait dansl'abîmesombrer.

Enseveli couvertde feu; pourl'en tirer Il fallait

un

prodige etDieu seulles peutfaire.

Le

voilà pantelant,»c'est

un

époux, un père;'

Venez

voirsesenfants, sa

femme

près de lui.

Etriez donc?

Va,dors dans tonobscur oubli,

Martyr

d'un saintdevoir.

— Aux

gagneurs de batailles

Donnez

lespalmes d'or, lescroix et lesmédailles.

Apprenez

àl'histoire etleursfaitsetleur

nom,

Faites-leuruneplace envotre Panthéon,

Mais

àl'humblehéros

un

coindu cimetière

ceux qu'ils a sauvéspleureront leur prière;

Pas

depierre,de marbre; unecroixet desfleurs,

Pas

de fière épitapheetde regrets menteurs; Surlapierre écrivez:

Sublime laconisme

Son

état :

DÉVOUEMENT,

et son

nom

:

HÉROÏSME

!

PAUL BURANI.

(10)

LA CHANSMGOGUETTE

Prix net 40 cent,

le petit

format. Piano

1 fr»

1.

Ah

crécoquinsij'en avais, refrain grivois 2. Ballotage, rengaine politico-comique 3. Bonnet(le), refrain grivois

4. Carmagnole(la), chantrévolutionnaire.

5. * Causonsunpeu, paysannerie

.

6. Ce n'estpasce que vous pensez,naïveté.

7. * C'estécrasant, motpopulaire.

8. * ChantduDépart.

9. Comvie une Chatte,chanson grivoise.

10. ChantdesFaubourgs (le), retraia populaire. ,

11. Culottes(les) étudecomiqne 12 *

En

affront, refrain grivois. *

13. * Faut pastutoyer

mon

épouse, type populaire 14. *

Fou

'duRoi(le), refrain satirique.

15. Gardenational (le), type comique.

16. * Gardiendu sérail (le; bouffonnerie. * 17. Génies du Peuple (les), chant dramatique.

18. Guitare àBibi(la), excentricité.

19. *

Homme

quej'airêvé(1'), aveu comique.

20. Infirmier{V),oul'Artilleurde la piècehumide^ type.

21. * J'ai

mon

jeune homme,grivoiseriebachique 22. * La, Liberté, bonhommerie.

23.

Ma

Ninette, romance.

24. * Marins d'eau douce(les), refrain^de canotiers.

25. * Marseillaise(la), chant révolutionnaire.

2G.

Mon

Traversin, chausoii grivoit.»'.

27. * Miaou, excentricité féline et grivoise.

28. Mimi,chansonnette.

29. * Mule de satin (la).

30. * MusiciensdeSoissons (les).

31.

Xon

ded'ià, excentricité.

32. * On demande

un

serviteur, tyrolienne.

33. * Oublieuse (l'j,ou Fais-mois'ypenser.

34. * 0ms qu'ily a d'iagène ily aduplaisir.

35. Peccadilles îles), chanson satirique.

36. * Petit bonhomme depain d'épice (le).

37. Petitprofesseur (le), naïveté.

38. * Polyte, type excentrique.

39. Quandilfait noir, refrain grivois.

40. Relututu oujen'vous l'dispas, aveu comique.

41. *Remplaçant (le).

42. * Rien de nouveau sousVsoleil, excentricité.

43. Sabreet le Goupillon (le), étude.

44. *Saint-Roch etson Chien, légendebouffe.

45. Satire du jour (la) chant.

46. Soupeâ Suzon (la), historiette grivoise.

47. Sur legazon, chansonnette.

48. Veuve (la), plainte excentrique.

49. * Veux-tu cacher ça, refrain populaire.

50. V'ià la chose.

La

collection de ces50 chansons, brochée

15

fr.

»

(11)

PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR

SLIPS

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UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY

PQ 2201 d815P6

Burani, Paul

Les pompiers

(12)

^

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