–
Centre d’Histoire « »
Thèse de doctorat en histoire de l’art présentée
–
du
: l’érudition au cœur de la demeure
a 1
2 1570
, 2nd
3 1590
du du
a 4
Château d’Effiat
Bourbonn
5: Le château d’Ainay , 1660
6 ,
1690
7 , , ,
1651 1652
8 , 1685
9: L’église Saint , , 1684
1692
10
,
11: Le château d’Avrilly,
, 1
12: Le château d’Effiat 1632
13 ,
1655
14 ,
1655 15
a Les
16 l’hospice de Gayette, Montoldre 1770
17: La sacristie de l’église Saint 1778
, 2nd
, 2nd , 2nd
, 2nd
nd
18 château d’Effiat, 1790
19
Pont, vers 1769 , 2nd
nd
, 2nd
nd
Château d’Hauterive, Saint nd
Montrond, 2nd
Liste des œuvres conservées citées dans le catalogue des décors peints
au catalogue des décors peints
Le corpus des œuvres analysées au cours de nos recherches de doctorat a été séparé en
) aux tableaux de chevalet. L’approche, nécessairement ,
Ce catalogue d’œuvres ne constitue pas un inventaire exhaustif des décors peints et des tableaux conservés dans l’ancienne Généralité de Moulins
, ,
œuvres en rapport avec notre sujet et qui pouvaient
l’artiste les œuvres dont
nous pouvons avancer une hypothèse valable sur l’un de ces points. Ce n’est donc pas seulement la qualité artistique des œuvres qui est prise en compte mais l’intérêt qu’elle
La mise en place de ce corpus a été l’occasion d’une relecture d’
, ,
en histoire de l’art permettent d’étudier avec un nouvel éclairage. C’est également le que nous avons pu faire lors de notre inventaire, à l’instar des décors de l’ora
, ,
. De nombreux documents d’archives ont été repris et c’est
. Enfin, c’est aussi la redécouverte d’artistes qui ont travaillé dans la
,
oindre intérêt ou sur lesquels nous n’avons que peu ou pas de ents, sont également mentionnés. Ils font l’objet, dans certaines notices,
, ». Ils
Les grands décors peints sont classés selon l’ordre chronologique de leur réalisation et suivant l’image que le commanditaire souhaite donne
son opulence, son érudition, sa culture. S’ils sont souvent un signe de richesse, ils témoignent
aussi, ,
iconographiques mais également une liste des œuvres conservées citées dans ce catalogue.
: l’érudition au cœur de la demeure
des tendances de l’époque. L
inspirées de la littérature, de la mythologie ou encore de l’astrologie, s des gravures. Il s’agit
.
a
1
14
« »
croissent poires d’angoisse / en cloistre n’a rien que merencolys / mais qui de cueur avec Dieu
»
» »
n’allez / de court ou vente env[ye]ux vent / et si monter vous [y] voulez / ne vous [adv]ancez haste d’aller devant / ne marchez mal pour l’advenir / [car cil se ] monstre
»
»
si fort] bendez / [par Dieu, que nous n’y voyons] goutte» »
[au son de ma trompe] / souffle et produiz de[s choses nompareilles] / il n’est bon droit que
: c’est la [façon des manches]».
»,
Paris, , 1896
»,
, hèque d’Humanisme et Renaissance, t. XLI, Genève, 1979, pp. 246 à 253.
,
», , 146
, 2004, p. 467.
Documentation de l’Inventaire Régional d’Auvergne
un
dominait la vallée de l’Allier.
membre de l’ d’Auvergne,
Bourbon 1 jusqu’à la fin du XVe siècle malgré des partages
2
apporte en mariage le fief de Busset à Morinot de Tourzel, seigneur d’Allègre et de
3. L’arrière
d’Egmont4. Issu d’une branche cadette des Bourbon , son mariage avec l’héritière de Busset
1 Arch. dép. de l’Allier : dossier de Gozis, n° 5632. Cette famille tient son nom de la ville de Vichy qu’elle le et qu’elle cède aux ducs de Bourbon
2
ville de Vichy et d’autres domaines dépendant de Busset.
3 4
épouse Catherine d’Egmont malgré l’interdiction du roi Louis XI. Le couple a trois fils
ses enfants avant d’entrer dans les ordres mais lorsqu’il était cependant pourvu de dignités ecclésiastiques. Il les ordres. Suite à de nombreuses pressions politiques familiales il occupe tout de même sa charge d’évêque. Il
».
avait été arrangé par son oncle, le duc Pierre II de Bourbon, époux d’Anne de France5 des parents de Pierre n’a jamais été reconnu, m
» »
sset6
Les descendants ont été propriétaires de ce domaine jusqu’en 1997,
7.
d’Albret8. Philippe et Louise sont sans doute à l’origine
qui aurait été réalisé à l’occasion de leur mariage
9 10
les tours d’angle de l’an
l’angle nord du logis principal. Bien que fortement restaurée, elle a conservée sa silhouette
» dans laquelle se trouve l’oratoire, à l’intersection des d corps de logis côté parc, n’a subi quant à elle que très peu de modifications. Le second corps
une série d’arcades
don ,
d’escalier à son extrémité.
destruction de l’ancienne église qui tombait en 11
prolonge par l’église paroissiale construite au début du XIXe siècle12. Sur l’autre façade se
5 6 7
8 est née le 17 mai 1500. Elle décède en mai 1553 et est enterrée dans l’église de Busset
9Documentation de l’Inventaire Régional d’Auvergne.
10
.
11Documentation de l’Inventaire Régional d’Auvergne.
L’ancienne église du château occupait une partie de la cour. Vendue durant la Révolution, elle se détériore gothique actuelle n’occupe qu’u
l’emplacement de l’ancien édifice. Le caveau sous le chœur abrite les sépultures
Bourbon .
12Documentation de l’Inventaire Régional d’Auverg
peut également signaler l’imposante porte d’entrée avec sa tour carrée, sous laquelle se trouvait la herse, et les deux tours circulaires qui la flanquent à l’extérieur, ainsi que les
13.
.
14. L’iconographie, la facture, les sources d’inspiration sont
analysées. Nous ne reprendrons que succinctement l’analyse de cet ensemble peint réalisé au .
En effet, l’hypothè veut qu’il ait
réalisé dans les années 1530, l’année 1540 paraissant la date la plus extrême15
de la galerie du château de Busset s’inspirent de l’ouvrage du poète moulinois
, ,
151416
hypothèses, tout d’abord proposées 17
protecteur d’Henri Baude. Dans ce cas,
’aut ,
ns également, est qu’il s’agit d’une commande de Philippe de Bourbon
s’apparente à celui du Quattrocento italien en particulier par l’intérêt porté aux problèmes de
13 .
14
»,
15
16 accompagné d’une
légende faisant référence à la bataille d’Agnadel qui a eu lieu en 1509. Il n’est pas dit que Charles de Bourbon
17 de Fournoux, pp. 294 295.
l’art italien du XVe siècle peut s’expliquer par les origines de Louise Borgia qui bien qu’ayant
18
de grande taille à fond plat, au large bord relevé et souvent ornés d’une plume retombant sur
19
154020 éléments permettent d’argumenter en faveur d’une
est un lieu d’apparat privilégié, elle doit
21. Annie Regond note cependant des influences de l’art flamand
dans le traitement des paysages, dans l’architecture, dans le costume de certains personnages.
L’artiste qui a travaillé à Busset aurait donc été imprégné à la fois de l’art flamand et de l’art italien. Il a interprété de façon très libre et très personnelle les poèmes d’Henri Baude et les
22.
23
cupe un poste subalterne avant d’être nommé en 1498 Elu des Finances au Bas Pays
dans l’objectif 24
le roi Charles VII. S’étant fait beaucoup d’ennemis, il fait plusieurs séjours en prison. L’un d’eux se prolongeant, Henri Baude fait appel au duc Jean II de Bourbon,
25 ès le début de l’année 1487 le poète est de nouveau en liberté et entre dans l’entourage du duc de Bourbon26
18 a abandonné la mère de Louise, Charlotte d’Albret, avant même la naissance de l’enfant.
19
20 98.
21
d’art (
22 98.
23
24Bernard de Fournoux précise que la présence d’Henri Baude est attestée à Tulle à plusieurs reprises mais qu’il réside à Paris d’où il gère sa tâche d’Elu des Fi
25 26
. Jusqu’à sa mort, entre 1496 et 151927
»28
Villon, aussi bien au niveau de sa vie tumultueuse que de son œuvre29.
de l’entourage royal et de la c
Trésorier de France et Secrétaire d’Etat30 les œuvres de Baude. On retrouve dans le manuscrit ms.fr. 24461
ns poèmes d’Henri Baude, la signature de François Robertet au folio 115. Les Robertet ont joué un rôle d’intermédiaire
31.
d’une
accompagnés d’inscriptions en vers en grande partie effacées. Elles ont cependant permis d’identifier l’iconographie de cet ensemble. L’Institut de recherche et d’histoire des textes
32
d’Henri Baude
33. Ces
, d’où le titre de l’œuvre34.
du Moyen Âge à l’hôtel de Cluny à Paris, exécutée d’après les poèmes d’Henri Baude a
35. Il s’agit pour le moment de la seule retrouvée. Elle illustre la scène
27 p. 93.
28
.
Baude fait parler une toupie symbolisant l’incertitude du sort. D’autres peintures s’inspirant de ces proverbes ornent la salle des gardes du château
’autres sont également visibles au château de Branzac à Loupiac dans le
, 36
es fresques ont donc un intérêt d’autant plus grand. Les différents
d’Henri Baude sont le reflet de l’esprit satirique des bourgeois parisiens de la fin du XVe
», »37, l’iconographie habi
’époque étant plutôt religieuse, chevaleresque 38.
sol, et jusqu’au plafond à 2,50 mètres39
retrouver dans l’ouvrage de M
1
s qu’il maintient entre ses pieds. Une bourse pend à sa ceinture. On distingue à l’arrière les roues d’une charrette et un récipient en terre au
n 40.
2
Il ne subsiste du deuxième panneau que les deux pattes avant d’un cheval ou d’une
3.
3
gé. Il ne reste qu’un fragment
4
42
composition est peint un poirier sur lequel on peut voir quelques fruits. A l’arrière,
complexe est représenté orné entre autres de colonnes et d’un dallage en perspective.
l’extérieur. L
». Il est vêtu d’un manteau et coiffé d’une capuche. Il se tient sur un sol fait de carreaux en perspective. Sur la droite se tient un second personnage habillé d’un ample manteau gris et d’un chapeau à large bord orné d’un
43. Cette scène s’inspire du folio 43 du man
44.
5
portique gravissant les degrés d’un escalier. Il
». Au bas de cette montée d’escalier, sur la ga
personnage masculin est assis, vêtu d’un costume bleu sombre rayé
45
iger vers l’homme assis au pied de
42 «
terroirs croissent poires d’angoisse / en cloistre n’a rien que merencolys / mais qui de cueur avec Dieu se ralye /
».
43«J’ay en maints lieux de divers fruictz tasté / entre lesquelz poires sont de grant pris / bon crestien, fransoreau ay gousté / et d’autre sorte qu’en leur saison ay pris / d’angoisse aussi menger ay bien apris / que j’ai cueilly partout, ainsi qu’on court / mais je puis dire, sans peur d’estre repris / qu’il n’est angoisse que celle de la court».
44 6.
45
l’escalier. Il porte un manteau gris et ce qui semble être un casque et des genouillères de métal. La scène se déroule sur une terrasse, on aperçoit un paysage urbain à l’arrière Tous les éléments d’architecture son
est l’objet de l’attention du peintre»46 C[
47
L’acteur»48.
6
Le tableau qui suit est le dernier peint sur le long côté de la galerie. Il s’inspire du folio
49 d 49 ’ n
d’un
décoré de rinceaux. Sous ces éléments d’architecture, six têtes so intégralité. L’un
coiffé d’
50. Deux ont les yeux bandés, détail qu’Henri Baude
dans plusieurs poèmes. Cette scène s’intitule « »,
inscription que l’o
51.
46 , p. 90.
47Aux degrez [da]ngereux n’allez / de court ou vente env[ye]ux vent / et si monter vous [y] voulez / ne vous [adv]ancez si avant / que, pour haste d’aller devant / ne marchez mal pour l’advenir / [car cil se ] monstre peu
».
48 7.
49
« ». 9.
50 , p. 92.
51«
que nous n’y voyons] goutte».
7
dessus de la porte d’entrée. Il n’en subsiste que la partie inférieure gauche et une grande qui l’accompagne. Un personnage masculin dont on ne voit plus que le bas des
52
décoré, on aperçoit une draperie rouge à l’arrière, fermant la composition sur
manteau de l’homme retombe au sol, il s’agit d’un grand manteau bleu doublé d’hermine. Il porte également des chausses de couleur ocre. Sur l’estrade est inscrite la légende « »,
53
direction d’un homme qui prend la fuite à l’arrière
vêtues de chausses de couleurs. Annie Regond explique qu’il faut imaginer dans la partie
âne, composition qui correspond à l’illustration conservée dans le
54.
difficilement compréhensibles aujourd’hui. Bernard de Fournoux n’hésite pa
qu’aux dires des éditeurs ils ne l’étaient déjà pas pour les contemporains du poète, dans une
55
56
. Annie Regond rappelle que deux autres panneaux traitent d’un thème
»57. Il s’agit des cinquièm
52 , p. 92.
53« roduiz de[s choses nompareilles] / il n’est bon droit
c’est la [façon des manches]».
54 11.
55 de Fournoux, p. 294.
56
57 , p. 94.
choix de ces thèmes s’explique très certainement en grande partie par
l’auteur. e. Le peu que l’on sait
d’imaginer pourquoi il semble avoir un tel mépris pour les
58 ente de la poire, équivalent d’après
, du «
, 59.
L’expression « poire d’angoisse», sur l’on retrouve dans l’inscription du quatrième tableau, symboliserait un manque de liberté d’expression60.
Aucun nom ne peut être avancé quant à l’auteur de ces peintures qui sont d’une très grande qualité, madame Regond parle d’ « une œuvre de premier plan pour la région»61
ominant dans l’ensemble, en particulier au niveau des architectures. Les ocres jaune et
62
Ce décor a été redécouvert au XIXe siècle puis recouvert d’un endui avant d’être à
l’ensemble de la . L’hypothèse qu’elles n’aient jamais été achevées peut également être envisagée. Les sondages, s’ils ont eu lieu, n’ont visiblement pas permis d’en
58 de Fournoux, p. 294.
59 d, p. 94.
60
61 , p. 95.
62 , p. 95.
D’autres peintures murales rem
retrouvées dans l’oratoire, au sommet de la tour de la Prison63, chaussée de l’aile
64 65
66.
la galerie du premier étage de l’aile ouest du
67
»68
des puissants
69
1450. A partir de 1520, l’édifice passe aux mains de la famille Senneret à condition qu’elle
François de Senneret qui se marie avec Anne d’Au
d’être 70
à l’occasion de l’un
71. Nous n’avons pu voir ces peintures, aujourd’hui
72. Nous avons cependant pu en examiner une photographie. Il s’agit
63Il s’agit de seize panneaux représentant des scènes religieuses ,
, x, , , Saint Jean l’évangéliste, ,
, , , ,
Saint François d’Assise
rarement à cette période. Ils auraient été commandés par Bertrand de Tourzel d’Allègre et sa première femme, y à divers endroits les armes de la famille de Tourzel d’All
.
64
.
65 , pp. 177 209.
66
67 Documentation de l’Inventaire Régional d’Auvergne. Château et décor inscrits au titre des Monuments
681889, «et pareillement les maisons d’Abrest […]».
69Arch. dép. de l’Allier
1921,
70 François de Senneret assassine sa première épouse en 1564 avant d’être lui
71 .
72Nous remercions le propriétaire pour sa réponse et les informations qu’il nous a fourni.
d’architectures en trompe l’œil dont nous pouvons reprendre la description faite par les services de l’Inventaire Régional des colonnes en trompe l’œil, de couleur ocre, souten une architrave avec une frise de triglyphes et de métopes rythmaient l’espace. Ces fragments, d’une assez bonne qualité, sont malheureusement en mauvais état
l’œil entre les colonnes étaient probablement destinées à r
73 ,
demeure, c’est un reflet des goûts et des centres d’intérêt du propriétaire à une époque, autour des années 1540, où l’intérieur des grands châteaux se transforme et où le luxe s’installe74.
75
demandes d’accès aux décors, nous n’avons pu voir ces sites lors de notre étude.
76 77
en particulier celui de la famille de Villelume, propriétaire du château durant l’Ancien
78.
où
la destruction presque totale d’un ensemble de pe
aujourd’hui des personnages en costumes seigneuriaux du XVIe siècle, des figures portant des costumes de tous les pays du monde, quelques sauvages armés d’arcs et de flèches, une
79 , ,
rapproche la représentation d’une servante hollandaise tenant la main d’une petite fille d’un
73 , p. 223.
74 75
76 Il s’agit d’un château médiéval
77« », J’ai mis en vous mon espoir, Seigneur, et je
».
78 , p. 224.
79 , pp. 224
Bulletin de la Société d’Emulation du Bourbonnais
ouvrage de Cesare Veccelio représentant d’anciens costumes80
81
82.
80 , p. 225.
81 , p. 225.
82
p. 306.
2
34
, La Naissance d’Adonis, , La Mort d’Adonis, ,
1570
«
«
, propriété de l’Etat
1975.
», Bulletin de la Société d’Emulation du Bourbonnais,
»,
, 1983.
, 1991.
, , 146
Documentation de l’Inventaire Régional d’Auvergne
plus bel exemple de l’art de la Renaissance en Bourbonnais. Edifié au pied d’une colline, il
83. L’ensemble se composait du château et d’une église paroissiale aujourd’hui désaffectée84
83 84
85 , «
»86
et Henri II, Claude Morin s’inspire pour la construction de
nouveautés architecturales qu’il découvre lors des campagnes d’Italie auxquelles il a ,
87.
de l’année 1577, l .
1570, les œuvres gravées qui ont servi
88.
celier Michel de l’Hospital, originaire d’Aigueperse
Morin89 possible qu’il y ait une parenté, qui n’a pu pour le moment être confirmée, entre le propriétaire du château de Chareil et la famille de l’épouse de Michel de l’Hospital.
90.
l’Auvergne de l’époque. Le château, dont
devient en 1752 la propriété de la famille Langlois de la Ramantière suite au mariage d’une descendante de Claude Morin. Le château traverse la Révolution sans heurts avant d’être
Schneider qui n’occupent pas le château, avant de devenir propriété de l’Etat en 1958, année
91
85 86
Morin
87 88 89
our d’Henri III. Michel de l’Hospital (1503
droit français grâce à l’Ordonnance et à l’Edit de Moulins.
90
Morin » .
91Le château appartient toujours à l’Etat. Il est géré par le Centre des Monuments Nationaux.
92.
Le château se compose actuellement d’un corps de logis orienté nord ,
u qu’un autre bâtiment implanté perpendiculairement au sud du logis complétait cet
93,
, qui permettait d’accéder à la cour94. Deux bâtiments de communs et l’ancienn
95. Le corps de logis s’élève sur trois
niveaux et présente un décor sculpté au niveau des portes et de l’encadrement des fenêtres.
ous ignorons l’identité sculpté extrêmement complet et cohérent, d’une grande qualité96
commande ne sont pas connues. Mais l’iconographie
mythologie, de l’Antiquité classiqu ,
.
où des décors s’inspirent de l’Antiquité classique.
l’ordre dorique, l’ordre ionique au premier étage et l’ordre corinthien au niveau des combles.
Ces sculptures s’inspirent des modèles gravés de Sebastiano Serlio97
92 p. 121
,
93 r comportait une porte surmontée d’un
qu’elle était
94 95
est construite en 1881. L’ancien édifice roman est alors vendu à un particulier qui en fait abattre le chœur et le côtés et le croisillon sud de l’ancienne église. Un mur est
96
97 , pp. 124
98.
L’ensemble des pièces du château de Chareil était peint. Les deux grandes cheminées
polychromie d’origine et une partie du décor de la cage d’escalier a disparu au niveau des uvrant les volées de l’escalier
1 La cage d’escalier
La cage d’escalier de plan rectangu l’élément principal
Composée d’un mur noyau et de quatre volées droites couvertes par une voûte en plein
99
,
peints et leur décor sculpté ne présente pas le même raffinement qu’à Chareil100.
1 1
’escalier prend son départ
voûte s’organise autour d’un cercle central en « desquels s’étend
Il s’agit d’une référence à la salle de
101
98
99Ce type d’escalier est connu depuis l’Antiquité et a été remis à l’honneur durant la Renaissance. Un des plus
100
101 Sans comparaison connue aujourd’hui, c’est un élément
unique de l’architecture romaine. Voir les découvertes archéologiques effectuées
l’historien romain Suétone102.
»103 u
»104 ,
repris à intervalle régulier et une frise d’oves, de glyphes et de feuilles d’acanthe en trompe l’œil.
1 2
Au sommet de la première volée d’escalier on reconnaît Jupiter représenté sous la forme d’un aigle enlevant Ganymède. Jeune berger troyen d’une grande beauté, Ganymède est séduit par Jupiter qui prend la forme d’un a , c’est à dire
105 évoque souvent l’ascension
l’âme vers Dieu106 l’
, sont disposés des personnages vêtus à l’antique, des papi
1
107
l’œil dont le sujet n’est pas identifiable, et les restes d’une inscription
»108
»109 l’œil semblable à celle que
102 nd
103«Celle qui épousa Bacchus s’est révélée peu avisée
104« Les œuvres auxquelles je n’imprime pas ma marque, je ne les féconde pas».
1052008,
106 , p. 132.
107 n d’ensemble qu’il a retranscrit
108« ».
109«Si la vie de l’homme est honnête, Vulcain tu périras».
1 3
L’axe central de la seconde volée de l’escalier
surmonté d’une représentation d’un paysage dans un cadre circulaire, d’
d’Ephèse avec la poitrine et l’estomac recouverts 110
ofil. Cet alignement s’achève par un masque
, ,
,
1 4
s’organise en d’un point central matérialisé par un petit
figures à l’antique prennent place dans cette
,
, ,
»111
l’inscription « »112
1 5
est centré sur la figure d’Apollon sur son char,
. semble tenir un foudre qui n’est
.
110La déesse Diane, fille de Jupiter et de Léto, sœur jumelle d’Apollon, est souvent représe
111«Qu’elle est orgueilleuse Junon, celle qui est sœur et épouse de Jupiter».
112« ère, il en est de même pour la foudre et l’oiseau qui lui appartiennent».
le est surmontée d’un animal ressemblant à un loup et
1 6
des cadres rectangulaires et carrés structurent la composition où l’o
. On peut lire l’inscription «
»113
114.
1 7
au niveau de l’axe médian de la dernière volée un hom
char attelé à deux paires de bœufs décharnés. Il a un pied posé sur une amphore, tient un rameau d’olivier dans une main et supporte une sphère à la manière d’Atlas. Cette sphère se un
, ,
surmonté d’un cercle beige et ocre jaune en «
est accompagné d’une chouette, d’un vase et d’un flambeau.
1 8
isée autour d’un cercle en « ,
113«A quoi te sert, Saturne, d’être père si tu écorches tes fils».
114«C’est ainsi que la longue suite des temps a représenté la Terre ».
et d’oiseaux, le tout sur un fond beige très clair. On retrouve ces mêmes motif
: décor floral, guirlandes. Ce palier correspond à l’étage des combles.
2 La salle d’Adonis
. La Naissance d’Adonis
peintures narratives de cette salle sont donc consacrées à l’histoire du dieu Adonis.
2 1
te aplatie. Le centre de cette voûte est orné d’un
»
C’est un motif que nous avons déjà décrit à plusieurs reprises. Cet élément central est entouré is d’un cercle de couleur rouge brun. L’ensemble
cercles, des rectangles, s’emboî s’inscrivent les différents motifs
fantastiques comme le bœuf muni d’ailes écartées, vases à l’antique, g
se compose d’un piédestal circulaire sur lequel est posé une sorte de vase d’où sortent des flammes. urmonté d’un petit
de longues trompettes dans chaque main et muni d’ailes de libellule, surmonte cette scène. On
percée d’un est, est ornée d’une scène
La Naissance d’Adonis.
2 2 La Naissance d’Adonis115
Adonis est le fruit de l’union incestueuse de Myrrha et
Paphos. Myrrha n’ayant pas honoré Vénus, la déesse la rend amoureuse de Cinyras s’unit à sa fille sans la reconnaître mais veut la tuer lorsqu’il s’en rend compte. Elle s’enfuit
116 ’est de cet arbre que nait
lle est en train d’accoucher d’un , ,
recueilli par une naïade agenouillée sur la droite, de profil et vêtue d’une draperie à l’antique.
bassin en direction de l’enfant. Cette scène illustre un des pass d’Ovide117.
2 3 118
pièce est décorée d’une scène illustrant
d’un arbre et vêtus à l’antique. Au premier plan sont représenté d’Adonis.
l’arrière chiens poursuivant un cerf. De l’autre côté, une rivièr
l’horiz
, d’Ovide,
La Naissance d’Adonis
D’une grande beauté, il séduit Vénus qui le suit à la chasse, lui demandant d’éviter les animaux les plus agressifs119. à son amant l’histoire d’Atalante et Hippomène120.
115La Naissance d’Adonis: H
1162008,
117 ,
en l’an I, racontant l’histoire des d
118 : H
1192008,
120 d, p. 125.
3
L’issue des amours de Vénus et Adonis est illustrée dans la grande salle jouxtant cette petite pièce. La cheminée monumentale est ornée d’une peinture représentant
d’Adonis d’éviter les
121. Il s’agit là encore d’un passage du d’Ovide et l
, ,
A l’arrière, à l’extrémité s’enfuit. On
L’histoire d’Adonis est représentée à de multiples reprises à partir de la fin du XVe siècle122.
sur fond noir. Il s’agit de Mars et de Vénus. L’espace étant très long et très étroit, les
taille d’un enfant de quatre ou cinq ans et qui accompagne sa mère.
Une frise qui a aujourd’hui presque entièrement disparu faisait le tour de la pièce au
».
4 e des planètes
Cette pièce, toujours au premier étage, est le pendant de la salle d’Adonis. L
4 1
ornée d’un
121Après avoir pleuré son amour, Vénus fonde un culte en l’honneur d’Adonis et fait naître de son sang mêlé au nectar une fleur nouvelle, l’anémone.
1222008,
,
, que l’on puisse voir est marquée
du signe du Lion. Il est encadré de quatre personnages phytomorphes munis d’ailes de
représentation d’Apollon devai
peinte la Lune qui devait être vue quant à elle depuis la porte d’entrée123
et du Sagittaire. Coiffé d’une couronne,
de l’Olympe est accompagné d’un aigle.
face. Saturne est assis sur son char tiré par deux petits dragons. Le dieu s’apprêt l’un de ses enfants et o
à l’avant du char, muni d lance des flèches à des cœurs ailés.
L’attelage est tiré par deux oiseaux d
ne épée pend à sa ceinture. L’attelage de
124.
125
,
figures à l’antique pein
123 26.
124Attribut de Mercure, le caducée est une baguette de laurier ou d’olivier surmonté de deux ailes et entourée de
125 , p. 128.
.
4 2 126
tout l’espace
127
,
4 3
dessus de la porte d’entrée. Le tableau est divisé en deux parties de taille inégal
architecture constituée de voûtes et d’arcs retombant sur des piliers très sobres. La partie
rtures viennent l’éclairer et un
l’eau, sortant d’
,
laquelle se tient une servante. A l’arrière, trois personnes sont couchées dans
,
’encadrement d’une porte entrouverte on
la silhouette d’une troisième servante. Là aussi le carrelage minutieusement représenté donne
126 : H
127 , p. 130.
contemporaine de l’époque de réalisation des peintures.
L’iconographie exacte de cette scène est difficilement identifiable. Le rapport entre les deux parties n’est en effet pas évident. Annie Regond évoque une
suivie d’un 128
Henri Zerner s’est attaché à l’étude des portraits de nus féminins et L’Art de la Renaissance en France. L’invention du classicisme, une reproduction d’une enluminure sur parchemin des
129
lits à baldaquin à l’arrière dans lesquels sont couchés des personnages.
usqu’à la fin du XVe siècle, les mœurs
certains couples s’isolant pour s’adonner à des divertissements plus intimes130
,
Nous pouvons avancer l’idée que nous étions ici dans une
L’iconographie choisie est ainsi plus en rapport avec l’amour, ,
astrologiques indique les centres d’intérêt intellectuel du propriétaire, homme ou femme, sa
et dans l’air d’Ovide se multiplient à la
, 131
, redeviennent très à la mode et s’inscrivent
128 , p. 131.
1292002, , p. 219.
130 ,p. 222.
131Annie Regond rappelle que la tradition littéraire du texte d’Ovide s’est perpétuée durant le Moyen  pour l’édification du chrétien, mais ces légendes n’ét
illustrées. C’est à la Renaissance que les thèmes ovidiens réapparaissent dans l’iconographie.
par l’école de Fontainebleau. Les grotesques, motifs décoratifs redécouverts dans la Domus
: guirlandes de draperies, vases, trophées, camées… Le plafond
132.
om d’une divinité à une planète, habitude reprise qui s’est diffusée dans le monde hellénistique. Madame Regond explique qu’«ainsi, tous les caractères que l’on prêtait aux dieux de la mythologie "passèrent aux
»133.
L’Eglise a essayé à ses débuts de combattre l’emprise de l’astrologie mais celle
une des sciences les plus importantes de l’époque. Les planètes gardent donc toute l ,connaissant même un regain d’intérêt à partir du XIIe siècle
avec les planètes existe donc depuis l’Antiquité134
135
d’intérieur et
136, x
137ou 138.
entifier l’origine d’un certain nombre de ces représentations qui ont été réalisées d’après des gravures d’origine 139 ,
140, auteur d’une
lunettes des deux repos et de l’escalier. L’artiste de Chareil s’est inspiré d’estampes réali des dieux de l’Antiquité entourés de grotesques. Beaucoup de
132
133 , p. 138.
134 , p. 139.
135
136 , p. 141
137
138
110 cm. Pour l’étude des portraits de nus féminins, nous pouvons nous reporter à l’ouvrage d’Henri Zerner,
139 pp
140
u et publie l’
peintures s’inspirent aussi de 141. La Naissance d’Adonis, Le s’ins
d’Ovide figurée
142. sont quant à elles inspirées d’une série de sept gravures ,
143
volées d’escalier , recueil d’estampes du
144
145. Mais
Cerceau s’était lui même inspiré des œuvres de l’artiste florentin Enéa Vico146
que l’artiste de Chareil se soit reporté directement aux réalisations de Vico. Pour la salle d’Adonis, s’inspire également de la composition d’une gravure de Domenico
147, graveur de l’école de Fontainebleau qui publie
planches de grotesques. Les livres illustrés, art nouveau pour l’époque comme le rappelle
148. Malgré ces sources d’in
présente une grande unité que l’on retrouve au niveau des coloris. Toutes les scènes sont
Cette couleur domine l’
141 1561.
142 29.
143 34.
144
Pour les grotesques et la diffusion de ces motifs par le biais de la gravure, nous pouvons nous reporter à l’article temporaneae picturae…. Quas grotteschas vulgo vocant
»,
145 , p. 133.
146 147
148 , p. 135.
149
que très effacées, il est possible de voir qu’«
’une partie de la cage d’escalier de Chareil »150
d’une main qui semble […] peu expérimentée»151
qui raconte que ce décor serait l’œuvre non pas d’un peintre mais du propriétaire de la , écuyer, qui venait d’assassiner en mars 1573 avec trois
d’éléments architecturaux dont la perspective est plus ou moins bien maîtrisée et de motifs
vers écrits en latin au sommet des deux pans de murs formant l’embrasure de la fenêtre. Ces sont des hexamètres dactyliques latin composés par un poète anonyme en l’honneur des di
152 et que l’on retrouve au château de Chareil. A Chareil, ces vers servaient de
gravés dont ils s’inspiraient permettent d’imaginer les peintures aujourd’hui disparues qu’ils
153
l’embrasure de la fenêtre nord l’inscription «
ouvrant sur une sculpture de femme. Il s’agit de la déesse Junon. Des piédestaux à l’extrémité
149 xL’Espinasse à partir de 1439. Dès
6.
150
151 , p. 46.
152L’hexamètre dactylique
pied formé d’u b
l’antique
153 , p. 47. Ces v
leurs et une coupe à encens. Sur le mur d’en
train d’allumer un bûcher. On distingue quelques flammes qui s’élèvent sur la gauche de la
, ,
reconnaît sur le mur de gauche un chandelier à sept branches avec à l’emplacement du
d’arche en plein
154
« »155
tire souvent le char de Bacchus lors de son triomphe s’explique fac
156
vient renforcer l’idée que la porte grillagée est bien une treille. Un autre animal est visible en it penser à celui du lion. Un temple à l’antique avec ses colonnes et son fronton triangulaire est peint sur le mur gauche de l’embrasure de la dernière fenêtre, à l’ouest. A l’intérieur, une jeune femme casquée et montée sur un cerf est représentée. Il s’
fronton, les murs du temple sont surmontés d’un vase garni de feuillages et on déchiffre en haut du mur l’inscription «
paroi des embrasures. Il s’agit de copies assez fidèle
154Annie Regond parle d’une pergola qu’elle compare à celle qui décore la voûte du rez
155
156 5.
157. L’écriture de ces vers ressemble de
158.
Aucun lien n’a pu être établi entre Claude Morin
la noblesse locale de l’époque, et Marcellanges a certainement eu l’occasion de de Chareil. S’en
probable qu’il ait
a pu faire travailler un des membres de l’équipe qui travaillait au château de Chareil pour
d’une équipe de collaborateurs.
, 159
. Cette demeure a également fait l’obje d’importants travaux durant la Renaissance et conserve une cage d’escalier à quatre volées
Chareil. Elle n’est p
des décors de bossages, parement inhabituel à l’intérieur d’un édifice comme le souligne Annie Regond, et la superposition des trois ordres d’architecture160
161 sœur de
l’écrivain Blaise de Vigenère.
honoraire des guerres, et qu’il a donc exercé une fonction identique à celle de
162.
157La gravure de René Boyvin représentant Junon est reproduite dans l’ouvrage d’Annie Regond, « Du nouveau , 2001, p. 46.
composition identique à celle de la gravure dans l’embrasure de la fenêtre de la salle de Chambonnet.
158 , p. 49.
159
160 , p. 42.
161
sœur de Blaise, écrivain né à Saint
1621997, p. 18.
x
163.
1632009, ond, Henri Delorme, p. 43. L’humaniste qui connaît les langues anciennes, les règles de l’architecture classique, la mythologie, l’astrologie et l’alchimie parfois, enseigne le latin mais occupe aussi dans t de conseiller pour les achats d’objets de collection. Blaise de Vigenère incarne ces savants voyageurs et polygraphes qui servent d’intermédiaire entre l’Italie et la France.
3 en 3
1590
Paris,
. ,
. , Paris,
97.
.
164
165 166
est cité en 1351. Mais ce n’est qu’en 1453 qu’apparaît le nom de L 167
de Buyat, époux d’Agnès du Ryau,
168
Chapeau qu’il lègue à sa fille Pétronille
169
aine jusqu’en 1585, année où Jeanne Cadier épouse Antoi
164 , tes de la rive gauche de l’Acolin,
1651984,
1661896,
1672008, , p. 200.
1681896, 2008, , p. 200.
1691896,
«Par la grâce de Dieu et pour mon bon plaisir, j’ai
»170. C’est à lui sans aucun doute que revient la
possessions reviennent à ses neveux. L’un d’eux, François de la Croix, écuyer, conseiller au
,
, 171.
Jean puis à Catherine épouse d’Antoine Feydeau, conseiller du roi en ses conseils d’Etat
172
,
la chapelle qu’ils possédaient dans 173.
Un des fils d’Antoine et Catheri
Bernard des Crots d’Estrée, époux de Jeanne
174
1811
propriétaires aujourd’hui175.
perpendiculaires qui s’inscrivaient
d’une tour circulaire. Des douves, maintenant comblées, que l’on franchissait grâce ,
reliées entre elles au nord et à l’ouest par les communs construits au
un pavillon d’entrée lui aussi en briques polychrome a
170 Nous n’avons pas vu lors de notre visite cette inscription dont par
171 , p. 31 .
172Arch. dép. de l’Allier
173 Vierge à l’Enfant 25 .
174
1752008, p. 201 1984,
carrée est flanquée d’une t abritant l’escalier. Une seconde
une petite tour ronde coiffée d’un toit conique dan
étage des vestiges de décors peints. Aujourd’hui isolée, elle devait être à l’origi
sur l’extérieur et permettant d’accéder à cette pièce doit correspondre à une ancienne porte.
.
es infiltrations d’eau ont fait d’importants te d’arcades en plein ,
de la même couleur que l’arc. On comptabilise l’œil, deux d’entre
,
d’un manteau brun ,
fois avec l’instrument de son martyre mais aussi en tant qu’évangéliste écrivant ses Epîtres176.
n’arrivons pas à distinguer leurs attributs. Il est possible
d’autres apôtre ,mais nous pensons plutôt qu’il s’agit des quatre évangélistes, Matthieu, Luc,
auréolés. Trois niches sont peintes sur les murs de chaque côté de l’entrée de la pi ensuite les deux baies qui sont séparées par une dernière arcature en trompe l’œil.
é l’autel. Malheureusement il n’en subsiste aucune trace. Le
inscription circulaire dont il ne subsiste qu’une partie d’un mot symbolisait le centre de ce
1762006,
177
.
ue. Antoine Verne, à l’occasion des restaurations de son domaine, fait décorer
l’ancienne Généralité de Moulins à l’occasion de ses recherches
ire qu’ils étaient toujours visibles et que leur état ne s’est pas, semble
L’église Saint 178 conserve dans l’abside une
179 eur d’Escolles, Théobal Majoran
décide d’édifier l’église de Broût 180
représenté debout sous une sorte d’arc en accolade orné
tournant la tête vers l’extérieur et assis symétriquement sur l’extrados de l’arc181 vêtu d’un vêtement rouge serré à la taille par une ceinture noir
l’a bras couvert d’une deuxième
182. Une description de l’abbé Berthoumieu du début du XXe siècle nous apprend qu’il tenait dans
177 ».
178 ques le 08/05/1933. Edifice roman formée d’une nef et de deux
redécouvertes en 1860 puis recouvertes d’une couche de plâtre avant d’être à nou 1973.
179Composition d’environ 190 cm de hauteur par 160 cm de largeur. Il s’agit d’une peinture à la détrempe.
3.
180
. L’église devient paroissiale au XIIe siècle. Quelques éléments de la vie de Mazeran sont connus grâce .
1811983, . 100.
182 , p. 101.
sa main droite un fil à plomb qui n’est plus visible aujourd’hui183. L’équerre qu’il tient dans sa
fondateur et l’architecte de cet édifice. Mazeran est entouré par un ensemble d’éléments l’œil ornés de rinceaux, de chapiteaux décorés de volutes et d’
l’œil, deux anges aux longues robes blanches sont peints sur un fond rouge. Ils soutiennent un écusson dont l’intérieur est effacé, surmonté d’une couronne
184
, mais l’artiste a fait des essa
185
.
Les armoiries de l’écusson étant effacées, elles ne peuvent nous apporter d’informations à l’origine de la commande du
1540.
Des peintures décoratives sont visibles dans le reste de l’abside. Il s’agit de motifs .
L’église Saint , aujourd’
186
d’Emulation du Bourbonnais, rapporte en 1902 qu’une inscriptio indiquait qu’«
bénir le chœur, le campanier, les trois autels consacrés, les fonts baptismaux, les portes et les
»187
décoration de l’abside de l’église au niveau de laquelle était r
1831902, 160.
1841983,
185 , p. 101.
186 , p. 68. Avant même la destruction de l’église de Molinet, ces peintures avaient beaucoup souffert et 2.
1871902, l’auteur de curieux terrier
1901, très utile aujourd’hui, l’
destruction de l’édifice. Deux d’entre elles sont maintenant
Cette composition qui se trouvait à droite de l’aute
attribut, surmontés d’une frise de rinceaux dans laquelle s’insèrent des
188
189
,
,
190
massue. L’intrados de l’arc de c
l’œil191
e. S un
. Tous sont nimbés, vêtus d’une robe recouverte d’
192
Paul suivant la tradition, sont ainsi disposés suivant l’ordre canonique de la messe193. Matthias, qui remplace Judas après sa trahison, n’est pas rep
un
194
l’oratoire du château de L devaient s’inscrire dans c
on retrouve à Molinet le souci de l’artiste de n
1881983, 1902,
1891901,
1901983,
191 , p. 68.
192 , p. 69.
1931901,
1941983,
l’instrument de leur
« »195
par un artiste de talent qui n’a pas été identifié, mais qui «
»196.
l’église d’Ainay 197
polychromie vers 1500 à l’occasion d’une campagne de travaux. Les pierres étaient peintes en
les décors peints du XVIe siècle. L’i 198.
d’une cheminée datée par le chanoine Clément
l’ancien couvent des cordeliers de Champaigue à Souvigny199. propriétaires ne nous ont pas autorisé l’accès à de décor lors de notre inventaire.
200
séparée de l’ange Gabriel par un bouquet de lys. Un petit ange agenouillé l’archange et u
envisage qu’il puisse s’agir d’un autoportrait du peintre. N’ayant pu voir l’œuvre ,
, se trouve saint Jean l’
à sa coupe empoisonnée d’où s’échappe un petit dragon.
195 , p. 70.
196 , p. 70.
197
XVIIIe siècle sont également conservés dans l’église d’A
198 , p. 224.
199 , pp. 559 à 561. Cette scène mesure d’après le chanoin s de Bourbon
tombeaux. Voir également pour l’histoire de ce site Jules »,
2001983, p. 394.
,
, , ou
ou des sujets porteurs d’une symbolique forte. Trois ensembles sont conservés dans ce qui a été, durant l’Ancien Régime, particulièrement importants de la province dans le domaine cultuel. Il s’agit des
de Moulins. Nous av
Siècle qui voit l’implantation,dans l’ensemble du royaume,
,
a
4 de Vicq
6
Motifs floraux, cœur enflammé percé de flèches, croix, phœnix,
Loué soit le très saint sacrement de l’autel » sur un des murs de l’oratoire au rez ,
Paris, .
Bulletin de la Société d’Emulation du
, , 2004, p. 569.
.
tion de l’Inventaire Régional d’Auvergne Arch. dép. de l’Allier
Le château de Verseilles s’élève sur un ancien poste militaire gallo
201
202. En 1452, la famille de Montmorillon s’empare du fi
203
Josien204
205
, issu d’une ancienne famille b
206
Verseilles qu’ils transmettent ensuite à leur fils Gilbert. Les décors l’oc
ils été réalisés à l’occasion du mariage de Marie et Les Badier restent propriétaires de Verseilles jusqu’à la Révolu
du milieu du XVIIIe siècle le château cesse d’être habité de façon permanente207
Badier de Verseilles, commandant du premier régiment de hussards de l’armée française puis
2011896, ; Documentation de l’Inventaire Régional
d’Auvergne. Un établ »
,ainsi que les vestiges archéologiques retrouvés (poteries, sépultures…). Le village actuel de Vicq s’élève à l’emplacement d’un ancien château fort dont il ne subsiste que les contours d’une motte, quelques murs et la chapelle seigneuriale d’époque romane qui a été agrandie et transformée en église paroissiale (2004,
202 s’agit d’un aveu du fief (Arch. dép. de l’Allier
dans la liste des vassaux d’Aliénor de Vichy, dame d’Albret, figure
2031896,
, rseilles qu’en 1490.
204Un ancien propriétaire du château, qui en a rédigé une notice historique, signale qu’une plaque de cheminée toujours visible à Verseilles a été réalisée à l’occasion de cette union (Documentation de l’Inventaire Régional
d’Auvergne D’azur à la tête de léopard d’argent accompagné de trois
D’argent, à la croix de gueule
205 avant qu’il ne devienne la propriété de Jean
206 D’azur, au sautoir composé de quatre rayons de soleil d’or décède subitement le 8 octobre 1639. Il est enterré dans l’église de Saint q
Philibert Badier en 1655 (Arch. dép. de l’Allier : dossiers
207
, et il obtient l’érection de sa terre en marquisat en 1725208
l’engagement d’Alexandre Badier de Verseilles dans l’armée des Princes en
l’abandon et se dégrade, avant d’être
tériaux. Heureusement, l’édifice est conservé et les toitures sont ,
Ce château du XVe siècle se compose d’un corps de bâtiment quadrangulaire flanqué de trois grosses tours arasées au début du XIXe siècle. Deux d’entre elles sont rondes et disposées aux angles de la façade est, la dernière abrite l’escalier à vis et elle
se trouve l’entrée principale209
moellons, les façades sont recouvertes d’un enduit à l’exception des chaînages d’angle et de l’encadrement des baies. Les ouvertures sont peu nombreus
210.
s la grande salle du premier étage, dans le couloir qui permet d’accéder à cette pièce ainsi que dans une salle d’une des tours au rez
211
certainement au XIXe siècle, pour être recouvertes d’une couche de plâtre, d’où leur état de
1
Il est aujourd’hui difficile d’identifier les différents motifs,
du XVe siècle deux vases à anses remplis de fleurs encadrant un cœur enflammé percé de
2081896,
209Documentation de l’Inventaire Régional d’Auvergne.
210
211 p. 17.
deux flèches, cœur surmonté par une guirlande de feuillages. Le cœur fait bien
l’attribut de saint Augustin mais il ne nous semble pas que ce soit cette référence qu’il faille
212. ous pensons qu’il est porteur d’une , c’est
aussi D’or à un
hevron d’azur, accompagné en chef de deux roses de gueules et en pointe d’un cœur de même percée d’une flèche d’argent»213. Nous pouvons envisager l’hypothèse que François Cornil ait fait réaliser ces décors à l’occasion du mariage
.
, ses moyens financiers à ses amis et voisins. Les Cornil sont d’origine
214, et lorsqu’ils
qu’ils vivent dans un cadre similaire à celui de la noblesse. Le cœur enflammé
Une croix sur laquelle s’enroule une guirlande de feuillages, encadrée d’arabesques des colombes, orne le dessus d’une porte. On n phœnix sur un pan de mur, en partie
215. Par son pouvoir de renaître après s’être consumé, le phœnix symbolise les
216
et d’app
du
L’embrasure de la fenêtre est ornée d’un
. l’œil, mais l
212Saint Augustin est souvent représenté à partir de la fin du XVe siècle avec un cœur transpercé de traits ou embrasé, par allusion à l’amour de Dieu et du prochain qui a embrasé son cœur (2006,
Nous n’avons pas non plus retrouvé de membre des familles Cornil
213 Arch. dép. de l’Allier 6.
214Arch. dép. de l’Allier
215 Manivière, p. 17 et documentation de l’Inventaire Régional d’
216Le phœnix ressemble à un aigle mais de très grande taille. Son plumage es pare aussi de bleu et d’or. Le phœnix
flammes. Un nouveau phœnix surgit alors des cendres de ce bûcher. On le trouve représenté sur les chapiteaux à l’époque médiévale ou dans les enluminures. Il évoque le f
rt la représentation du phœnix. Elles
à l’aspect très d
,
2
On reconnait dans le passage qui permettait d’accéder ,
feuillages d’un vert vif. Les tulipes sont
que nous venons d’évoquer. Un oiseau au plumage orangé est représenté à droite du
d’autant plus que
d’ .
3 Les peintures de l’oratoire
Loué soit le très saint sacrement de l’autel».
l’oratoire du château et, même s’il n’en reste aucune trace, des scènes religieuses devaient recouvrir l’ensemble des murs.
,
que les prix ne s’effondrent en 1637217 ,
217
218. ment d’apparat qui se dégage des décors, l
Verseilles où elles sont associées à la croix, au cœur enflammé ou encore au phœnix219.
Verseilles n’est pas le seul où les fleurs peintes sont l’élément central de la décoration intérieure. C’est également le cas au château d’Effiat
220 du château d’Effiat
d’un lambris d’appui faisant ,
221. Chacun de ces motifs s’inscrit dans une forme géométr
l’ornementation « »
,
222
peintures murales de l’Antiquité romaine ou de la Renaissance italienne223
aisé d’identifier les fl n
reconnait là encore la tulipe présente dans tous les vases. Les œillets sont également très représentés, œillets bleus ou rou
,
d’autres fruits et légumes alternent dans des paniers ou des coupes avec les
L’influence
224
218
219Certaines fleurs peuvent être porteuses d’une symbolique religieuse. Si la tulipe est un symbole de richesse, les œillets sont associés à l’engagement et à la fidélité conjugale, le narcisse évoque l’égoïsme et l’amour de soi bolise la pureté, la noblesse. La rose, quant à elle, est une référence à l’amour universel de la Vierge
220 18. se trouve dans l’actuel
221 4.
222 ons nous reporter à l’ouvrage de Michel Faré,
223 p. 46.
224
natures mortes du salon du château d’Effiat. De même pour sa 225
226 ements peuvent être faits également avec les œuvres de
227, qu’avec les bouquets de Jean
228. , n
d’Effiat rappellent 229
230 être porteur d’une symbolique
particulière. Mais il s’agit ici avant tout de motifs d’apparat. Ces scènes alternées composent une frise purement décorative. L’exécution soignée, la vivacité des couleurs, la multitude de ntés, sont là pour montrer l’opulence du commanditaire. Il ne nous semble pas qu’il y ait de lecture religieuse ou métaphysique qui sous
en
231
des rectangles qui s’enchaînent), des balustres peintes e l’œil au centre, et dans la
, mais on reconnaît aussi des œillets, des narcisses et des que vase s’inscrit dans un rectangle à fond blanc, rouge ou bleu,
,entouré d’une bordure ainsi l’impression d’une succession de panneaux. Ce décor est de facture beaucoup plus naïve qu’à Effiat ou
qu’il a été repeint quasiment en totalité, le château étant en ruines dans les années 1990. Il est
225 226
227 de l’Art Institute de Chicago par exemple, à
228 , 1
229 , 1
230 231
3.