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Dénoncer et proposer

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N° 594 - 24 NOVEMBRE 2003 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE SOMMAIRE : Pages 1 Dénoncer et proposer • Salaires et pensions : nouvelle provocation • Page 3 École et société : débattons de la laïcité

• Laïcité : à vous la parole • Retraites : poursuivre les interventions • Page 4 Florilège ministériel • Pages 5 à 8 FSE : une vague d’espoir dans la morosité ambiante • Page 9 Nos métiers en débat • Pages 10- 11 CO-Psy : réflexions pour l’action • AEFE : Établissements français à l’étranger • Enseignements artistiques : le ministère passe en force ! • Classes préparatoires : nouveaux programmes scientifiques • Première STT : nouvelle étape de la réforme • Technologie au collège.

Conclusions « naturelles » pour un grand débat

Intervention solennelle du président de la République à l’Élysée, nécessité pour la nation de « resceller un pacte avec son école », déplacements tous azimuts des ministres pour mettre sous pression recteurs, inspecteurs et chefs d’établissement, longues discussions pour aboutir à un diagnostic « partagé », commission « indépendante » dotée d’un président

« électron libre », selon les termes de Luc Ferry, annonce de 15000 réunions à grand renfort publicitaire dans la presse et sur les ondes, débat en ligne organisé chaque mercredi soir : rien n’a été négligé pour tenter de convaincre l’opinion publique et les personnels que le message du printemps dernier avait été entendu et que le débat national, dont l’école a besoin, était enfin lancé. Et pas un « énième débat » comme dirait Jacques Chirac, un vrai « débat pour agir », ouvert, transparent, mené en toute indépendance et dans une totale transparence.

Les personnels ont vite senti que le ministère en faisait beaucoup trop pour être honnête et lui ont déjà signifié, par leur manque d’enthousiasme, qu’ils n’entendaient pas être pris pour des dupes. Réaction compréhensible. On leur demande de participer à des réunions supplémentaires, le mercredi ou le samedi, dans une période où ils sont surchargés de travail et d’obligations avec les conseils de classe. De plus, on leur impose l’animateur et les limites de la discussion. Ils ont surtout bien compris que le budget 2004 et ses 13000 suppressions de postes dans le second degré réduisait à néant l’espace de débat. Et qu’avec l’incroyable réduction du nombre de postes mis aux concours de 2004 qui s’annonce (on parle de – 30 %!), il était difficile de spéculer sur l’avenir d’un système éducatif qui va être frappé par l’explosion des départs en retraite.

Les esprits qui, malgré tout, resteraient encore crédules peuvent consulter le site de l’Assemblée (Commission des finances du 28 octobre). Loin des micros et caméras, les ministres se lâchent (voir p. 4). L’« électron libre » peut s’atteler sans attendre à la rédaction du rapport de synthèse. Les conclusions qu’en tireront les ministres sont déjà écrites. Les économies « passent par la redéfinition des services par développement de la bivalence, l’annualisation des services » et la « rationalisation des offres de formation » (lire « remise en cause de tout ce qui est enseignement à effectifs réduits » : enseignements technologiques et professionnels, options, langues, etc.). « Il faut obtenir un meilleur rendement des dépenses de personnel. Le véritable levier, c’est l’autonomie des établissements qui peut leur permettre de disposer d’un budget global, d’une fongibilité des lignes de crédits et d’une marge d’autonomie sur les programmes ». Et Xavier Darcos de conclure en vendant la mèche : plutôt que de passer en force « il vaut mieux que le grand débat sur l’éducation amène naturellement à poser ces questions ».

Nous ne laisserons pas faire. Partout, alertons l’opinion publique sur les véritables intentions du gouvernement et avançons nos propositions. Et pour y parvenir, n’hésitons surtout pas, chaque fois que c’est possible, à « récupérer » le débat officiel!

Bernard Boisseau cosecrétaire général

En bref…

L e 15 novembre est passé sans que Jean-Paul Delevoye tienne sa promesse. Il s’était engagé à annoncer à cette date les mesures d’augmentation salariale consen- ties aux fonctionnaires.

Le ministre s’est finalement limité à inviter les fédérations syndicales à une prochaine réunion le 27 novembre. A l’ordre du jour, la mise en place d’un observatoire des rémunérations.

Au travers de ces Suite p. 2

L e conseil national des 18 et 19 novembre du SNES a fait le constat assez unanime d’un gou- vernement manifestement très affai- bli, dont la politique a fortement contribué à la dégradation écono- mique, notamment sur le plan du chômage et qui pourtant ne renonce en rien à ses projets de régression sociale : baisse des impôts sur le revenu et des cotisations sociales des entreprises, suppression d’un jour férié pénalisant les seuls sala- riés pour un plan en faveur des per- sonnes dépendantes très insuffisant, projet de loi de financement de la Sécurité sociale annonçant une réforme qui remettra gravement en cause les solidarités, ouvrira la porte aux assurances privées et aggravera les inégalités d’accès aux soins, décrets d’application de la loi Fillon pénalisant particulièrement les femmes et certains non-titulaires,

refus de revalorisation des salaires de la fonction publique, réforme du dialogue social faisant la part belle aux exigences du MEDEF et conti- nuant à dénier une véritable repré- sentativité à des organisations comme la FSU.

Le CN s’est aussi arrêté sur les pro-

Assemblées générales etgrèves à l’université

Rennes-II, Paris XIII (Villetaneuse), Strasbourg-II, Caen, Versaille, St-Quentin, Grenoble-II, Nantes... sont en grève à l’initiative des étudiants, des assemblées générales se tiennent ailleurs. Les étudiants protestent contre les conditions pratiques de la mise en place du LMD, qui suscite parfois une refonte complète des cursus, et s’inquiètent d’entendre le ministre remettre à l’ordre du jour son projet de

« modernisation universitaire », qui avait été retoqué en juin.

Mécontentement également du côté des IUP (Institut

universitaire professionnalisé) dont le cursus en 3 ans, délivrant un diplôme de niveau maîtrise, n’entre pas dans le cadre actuel du LMD. Le SNES participe, aux côtés du SNESup et de l’UNEF notamment, aux intersyndicales de l’enseignement supérieur.

Supplément carrières

Le supplément Carrières a été envoyé avec l’US magazine de novembre.

Ne manquez pas les dates pour les promotions de corps et de grade : 13 novembre, 9 décembre.

jets concernant la fonction publique qui conduisent à un désengagement de l’État, à la réduction des effectifs de personnels, au développement de la logique contractuelle, à l’ex- ternalisation de certaines missions et à l’adaptation aux mécanismes de la LOLF (loi organique relative aux

lois de finances). Ce sont ces orien- tations que décline la « stratégie ministérielle de réforme » élaborée par le ministère de l’Éducation nationale à la demande du Premier ministre. Auditionnés à ce sujet par la commission des finances de l’As- semblée, Luc Ferry et Xavier Dar- cos ont présenté le recours à la biva- lence des enseignants de collège et à l’annualisation des services comme la solution incontournable au problème des remplacements.

Concernant l’Éducation nationale, le budget voté par l’Assemblée confirme les 13 000 postes suppri- més dans le second degré et les menaces qui pèsent sur les recrute- ments 2004. Toutes les inquiétudes que le SNES exprimait sur les rem- placements, la précarité ou bien encore les assistants d’éducation sont aujourd’hui confirmées.

Dans un tel contexte, Suite p. 2

Mouvement Interacadémique 2004

Dossier spécial

Signez la pétition

Conseil national du SNES et débat sur l’école

Dénoncer et proposer

©DANIEL MAUNOURY

26 novembre : journée nationale contre la précarité

Chômage de nombreux contractuels, explosion du recours à la vacation, crise annoncée du remplacement dans les établissements. Mauvais augure sur le nombre de postes à l’externe et les titularisations dans le contexte d’un budget de régression.

Le 26 novembre, dénonçons tous ensemble la précarité (voir le texte action du conseil national).

Renseignez-vous auprès de nos sections académiques sur les actions dans les académies comme la décision d’un mois contre la précarité dans l’académie de Caen ou la distribution des cartes pétition dans l’académie de Nice, l’action en direction des établissements avec diffusion d’un mémo académique à Bordeaux ou l’action

« contractacadémie » dans l’académie de Lyon. Un 4 pages national est diffusé. Des tracts sont téléchargeables sur le site.

À afficher dans les

établissements et à distribuer.

DR

Salaires et pensions

Nouvelle provocation

P 01 a 03 US 594 (Actu) 21/11/03 19:09 Page 1

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L ’ A C T U A L I T E

Dénoncer et proposer (Suite de la page 1) ? Avez-vous pensé à régler votre

COTISATION SYNDICALE ?

2003/2004

il est absolument indispensable de trouver les moyens de faire redé- marrer le plus rapidement possible une mobilisation sociale qui, après les sommets du printemps dernier, reste très insuffisante dans la quasi- totalité des secteurs y compris dans l’Education nationale.

La période qui s’ouvre va être mar- quée par le « grand débat sur l’école ». Le SNES dénonce depuis des semaines les conditions dans lesquelles le gouvernement pré- pare ce débat : décisions ministé- rielles anticipant largement les conclusions du débat, notamment en ce qui concerne le budget et les recrutements, rapport d’évaluation

et questionnement Thélot reposant sur des a priori contestables, décla- rations des ministres affirmant à l’avance que le débat devrait déboucher sur des solutions comme la bivalence des enseignants en collège, l’annualisation des ser- vices et la remise en cause d’une partie de l’offre de formation, modalités d’organisation n’appor- tant aucune garantie de transpa- rence et de caractère démocratique de la discussion.

Pour autant, il ne saurait être ques- tion de laisser le champ libre au discours ministériel, notamment en direction des parents d’élèves et de l’opinion publique.

Le CN a appelé les personnels à discuter en AG des meilleurs moyens de répondre au discours officiel, de dénoncer les projets gou- vernementaux et de faire prendre en compte les questions posées lors du mouvement du printemps der- nier. S’ils font le choix de participer aux initiatives locales, les personnels pèseront sur les modalités d’orga- nisation : choix de l’animateur, choix des questions traitées, objec- tivité des synthèses.

En même temps, il n’est pas ques- tion de se cantonner aux limites étroites du débat officiel. Le SNES appelle à ce que des initiatives , si possible unitaires, le plus largement possible ouvertes à tous ceux que l’école concerne, soient organisées dans les établissements, les villes et, comme l’ont décidé les 5 fédé- rations de l’Education, au niveau des départements. C’est avec cet objectif qu’il diffuse la brochure

« 20 pages pour l’école » tirée à 700 000 exemplaires et le courrier de S1 qui traite sous forme de fiches les grandes questions qui sont au centre du débat public sur l’Edu- cation.

Le SNES prendra toute sa place dans le forum national qu’organisera la FSU le 18 janvier à Paris et qui doit lui permettre de donner le maxi- mum de retentissement à ses ana- lyses et propositions au moment où s’achèvera la première partie du grand débat.

Cette US, comme le fera la suivante, rend compte par ailleurs des autres décisions d’action prises par le CN concernant la précarité, les ensei- gnements artistiques, les mutations, les salaires et la syndicalisation. ■ Bernard Boisseau

Salaires et pensions

(Suite de la page 1)

Publicité

tergiversations, nul besoin d’être grand clerc pour décrypter l’an- nonce d’une année blanche.

Depuis le début de l’année 2000, la perte du pouvoir d’achat du point d’indice est proche de 4 %, aggra- vant le déficit accumulé depuis la désindexation de 1982. Le bilan est désastreux, tant pour les per- sonnels que pour le service public.

Laisser les traitements se détério- rer, alors que la qualité du service public exige que la situation de ceux qui y consacrent leur acti- vité professionnelle soit attractive, pourrait être lourd de consé- quences.

Une année blanche serait forte- ment pénalisante pour tous, actifs et retraités. Pour ces derniers, la loi Fillon prévoit, à partir de 2004, la revalorisation de leur pension en fonction de l’évolution des prix hors tabac (+ 1,5 % pour 2004) ; elle se ferait alors à partir d’un niveau très dégradé.

La question du salaire au «mérite»

vaut que l’on s’y arrête. Derrière la diversion immédiate, c’est bien le moyen de n’accorder l’augmenta- tion salariale qu’à une faible mino- rité des personnels. Ainsi même accordée par service, la prime d’ef- ficacité expérimentée au ministère de l’Intérieur ne concernera qu’un agent sur sept.

Tant notre pouvoir d’achat que les choix gouvernementaux et les orientations ministérielles justifient une action forte; le conseil national du SNES propose que la FSU porte à la prochaine réunion des fédéra- tions syndicales de fonctionnaires l’idée d’un recours à la grève. En débattre avec les collègues, c’est en engager la construction. ■

Anne Féray

©DANIEL MAUNOURY

P 02 US 594 (Actu) 21/11/03 18:46 Page 2

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594 - 24 NOVEMBRE 2003 - 3

L ’ A C T U A L I T E

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École et société Débattons de la laïcité

Le conseil national a adopté le 18 novembre le texte ci-dessous. Les médias et les politiques centrent leur expression concernant la laïcité sur le port du foulard. Ce débat, il y a quinze ans avait partagé nos professions. Nous ouvrons donc les colonnes de l’US à l’expression des syndiqués du SNES et des S1. Une partie du courrier des lecteurs des prochaines US sera donc réservée aux questions de laïcité. Par ailleurs le prochain congrès de la FSU, en février prochain, sera conduit à en débattre à partir des textes préparatoires qui ont été publiés dans le supplément du dernier Pour .

L e principe de laïcité auquel notre syndicat est attaché reste menacé dans notre pays. Nous sommes confrontés :

•Aux dérapages dans la formation des formateurs dans le cadre de l’ensei- gnement du « fait religieux ».

•Aux tentatives de rétablir des services religieux catholiques dans certains éta- blissements du second degré.

•Aux tentatives de développement du poids et de la place de l’enseignement privé sous contrat, voire même de remettre une nouvelle fois en cause la loi Falloux.

• Aux financements des collectivités territoriales qui accordent des aides aux établissements privés bien au-delà de la lettre et l’esprit de la loi Falloux.

•Au maintien du statut particulier d’Al- sace-Moselle (statut scolaire local, rémunération des membres des clergés catholique, protestant et judaïque par l’État).

•Au port de signes religieux par cer- tains élèves dans les établissements publics.

•Aux tentatives qui visent à transformer l’école en une marchandise. D’une part, en soumettant le développement de l’école au bon vouloir d’investis- seurs privés pour pallier l’insuffisance des financements publics, d’autre part en permettant aux entreprises privées d’intervenir directement ou indirecte- ment dans les contenus d’enseigne-

ment à travers des équipements ou des outils soi-disant pédagogiques.

•Au projet de Constitution européenne (préambule et surtout l’article 51-3).

Ces derniers mois, a resurgi le débat sur le port d’insignes religieux à l’école et l’éventualité de traiter cette ques- tion par un texte de loi.

Le SNES rappelle qu’il est contre tout signe, toute intervention, toute activité, toute propagande de nature religieuse à l’intérieur des établissements sco- laires. En outre, s’agissant du foulard, il est aussi un signe qui infériorise et aliène les femmes et à ce titre, le port d’un tel signe dans un lieu d’éducation pose un grave problème.

Une loi est aujourd’hui fortement envi- sagée et fait d’ailleurs l’objet d’une proposition de la mission parlemen- taire présidée par Jean-Louis Debré.

Le périmètre de cette proposition se limite pratiquement à la question des ports des signes religieux par les élèves.

Ainsi, la question du statut scolaire local en Alsace-Moselle, l’application des règles de laïcité dans les établisse- ments privés sous contrat, les pro- blèmes liés à la marchandisation de et dans l’école sont écartés du contenu de la proposition de loi. Par ailleurs, les propositions actuelles semblent avoir comme conséquence la possibilité d’exclure immédiatement des élèves avant toute démarche éducative. Or, l’expérience de nombreux collègues dans différents établissements concer- nés montre que l’exclusion définitive immédiate ne peut être la seule solution et qu’il convient de laisser aux équipes pédagogiques la possibilité d’explo- rer, au préalable, d’autres voies, en par- ticulier le dialogue, pour obtenir de l’élève qu’elle accepte de retirer le signe religieux arboré.

Une loi limitée au périmètre envisagé par la mission parlementaire ne pour- rait être interprétée que comme visant exclusivement une religion, l’islam, mettant ainsi en cause la neutralité de l’État et donnant une image brouillée de la République et de la laïcité. En premier lieu parce que chacun sait qu’à travers « les signes religieux » c’est exclusivement le « foulard » qui est visé alors que le port par exemple de kippas ou de croix dans les éta- blissements scolaires ne soulève pas la même indignation. En second lieu parce que la religion musulmane appa- raît la seule visée laissant entendre

que les autres religions auraient accepté le pacte laïque républicain.

L’attitude des églises sur le statut d’Al- sace-Moselle, sur le contenu du pro- jet de Constitution européenne, l’of- fensive du Vatican pour faire inscrire l’idée d’une Europe « fille de l’É- glise », les tentatives faites pour mettre en place des services religieux catho- liques dans certains lycées parisiens, l’imposition, de fait, dans certains éta- blissements du respect des obligations dictées par la religion juive au-delà des règles habituelles montrent qu’il n’en est rien. En troisième lieu, cela fait apparaître comme prioritaire et décisive la question du port du voile au regard du respect des principes de laï- cité.

Le SNES note par ailleurs que le déve- loppement des intégrismes religieux s’appuie, pour une part, sur les pro- blèmes sociaux qui conduisent à la marginalisation voire à la ghettoïsa- tion d’une partie de la population. Trai- ter les problèmes sociaux dans notre pays est aussi un des moyens de lutter contre les intégrismes.

Le SNES, lors de son congrès de Nice en 1997, s’était prononcé contre une nouvelle loi sur la laïcité, notamment par crainte qu’elle incite à ne pas rechercher le dialogue avant d’éven- tuelles sanctions et qu’elle soit invali- dée au plan juridique. La situation a cependant évolué. D’abord, parce que seule une loi est aujourd’hui de nature à résoudre l’ensemble des problèmes de laïcité cités au début de ce texte, ensuite parce que le risque d’invalidation de la loi par le Conseil constitutionnel n’ap- paraît plus aussi fort, enfin parce que le droit européen admet désormais qu’un État peut faire prévaloir le principe de laïcité à condition que la loi le prévoit.

Le conseil national appelle les person- nels à se battre pour que, si une loi devait être proposée, elle ne se limite pas au périmètre envisagé en particulier par la commission parlementaire et laisse toute sa place à la démarche édu- cative et ne soit pas une loi de répres- sion. Par contre, il est favorable à une loi qui refonderait une laïcité dyna- mique et conquérante qui réaffirme les valeurs émancipatrices de la laïcité, favorise notamment le respect de l’autre, le principe de la mixité et de l’égalité.

Texte adopté par le conseil national du SNES le 18/11/2003. ■

Retraites

Poursuivre les interventions

Laïcité

À vous la parole L es problèmes de laïcité font la

une des journaux. La mission Stasi arrive au bout de son travail.

La commission parlementaire prési- dée par J.-L. Debré vient de rendre ses conclusions. Le contexte internatio- nal, les projets de constitution euro- péenne, comme les débats intérieurs à la France, pèsent sur les prises de position des uns et des autres.

Du côté de l’éducation, les person- nels sont confrontés à l’affirmation discrète ou ostentatoire des identités et des appartenances religieuses. Ils s’accordent pour mener un travail éducatif visant à faire comprendre que l’école ne peut fonctionner dans la confrontation des appartenances et donc à faire accepter l’abandon des signes religieux. Ils s’accordent pour éviter de renvoyer les élèves du côté des intégristes et fondamentalistes de tous ordres. Mais ils sont aussi par- fois démunis quand les élèves et les familles résistent et provoquent, quand les signes religieux devien- nent un affichage et menacent l’ordre scolaire. Ils s’inquiètent de ce que

tout cela révèle comme fragmenta- tion de la société et signes de refus d’intégration.

Or, le rétrécissement du débat public aux seuls signes religieux et – presque exclusivement – au port du voile ou du foulard islamique, nous engager dans une aggravation de ces phénomènes et dans un redou- blement du sentiment de rejet d’une partie de la société française.

Pourtant, la laïcité est également menacée par bien d’autres atteintes directement soutenues ou pilotées par les pouvoirs publics.

Les exemples n’ont pas manqué ces derniers mois : de la mainmise du MEDEF sur la formation des pro- fesseurs de SES au recours à des membres du clergé dans les IUFM pour élaborer des réflexions sur l’en- seignement du « fait religieux ».

Sans compter la persistance du dua- lisme scolaire et du régime concor- dataire de l’Alsace-Moselle.

Le SNES ouvre donc le débat sur toutes ces questions. Comment affir- mer et faire respecter la laïcité en ten- tant d’éviter l’exclusion, mais sans naïveté ? Comment déjouer le piège de la stigmatisation d’une partie de la population et renforcer cependant le pouvoir d’action des fonction- naires ? Quelle conception de la laï- cité faut-il faire prévaloir ? Notre dernier conseil national a produit un texte qui complète les réflexions déjà anciennes de nos congrès. Le SNES doit-il faire évoluer ses posi- tions et dans quel sens ? À vous la parole. ■

Denis Paget

L a récente réunion « d’informa- tion » sur les projets de décrets d’application de la loi Fillon a confirmé les choix gouvernemen- taux, tout en laissant apparaître la difficulté du gouvernement sur les bonifications pour enfant. Face à la contestation que nous avons déve- loppée et qui se poursuit, le gou- vernement a du mal à justifier le choix politique fait au printemps d’utiliser tous les ressorts pour baisser les pensions, y compris en réformant profondément les dis- positions favorables aux mères.

S’agissant des bonifications de dépaysement, il nous a été confirmé qu’aucune évolution de la réglementation n’était envisagée.

La bonification pour enfant né avant le 1

er

janvier 2004 Au titre de la pension de la fonc- tion publique, seuls les enfants nés, adoptés ou accueillis alors que la mère était fonctionnaire titu- laire, stagiaire, MI-SE ou non titu- laire si la période correspondante a été validée, pourront ouvrir le droit à la bonification. Le décret du code de la Sécurité sociale, qui jusqu’à présent prévoyait pour une mère relevant de plusieurs régimes de retraite la prise en charge des avantages familiaux par le régime particulier, sera modifié. Les enfants nés pendant les périodes où la mère relevait du régime général seront pris en compte par ce régime (l’apport financier sur la retraite du régime général sera d’autant plus faible que la durée d’exercice y aura été réduite, aucun effet sur la durée liquidable pour la fonction publique, une majoration

de la durée d’assurance de deux ans susceptible de limiter la décote).

En revanche, il ne devrait pas être nécessaire pour la mère d’apporter la preuve de son congé dès lors que l’arrivée de l’enfant sera inter- venue au cours d’une période d’ac- tivité dans la fonction publique.

Rappelons que la disponibilité pour élever un enfant de moins de huit ans ouvre le droit à la bonifi- cation.

Les représentants de la FSU ont, à nouveau dans cette réunion, pro- posé une autre lecture de la loi : quelle que soit sa situation, la mère est réputée avoir bénéficié des dis- positions sociales en vigueur, c’est- à-dire avoir interrompu son activité à l’occasion de l’arrivée de l’enfant pour préserver la santé de l’enfant et la sienne propre. La loi permet donc l’attribution de la bonification à chaque mère. Du côté de l’ad- ministration, on récuse ce raison- nement, mais on indique qu’une réflexion est en cours pour prendre en compte la situation des femmes qui ont eu un enfant en dehors d’une période d’activité profes- sionnelle. Toutefois, la publica- tion du décret devant intervenir avant le 31 décembre, la réflexion ne sera pas achevée à cette date.

La remarque de la FSU plaidant pour une application souple des dispositions retenues pour les mères étudiantes, en prenant par exemple en compte l’année plu- tôt que la date précise pour appré- cier l’amplitude des deux ans entre le diplôme et le concours, a reçu une écoute attentive.

Il apparaît donc essentiel de pour-

suivre nos interventions syndicales sur ces questions.

Validation des services de non-titulaire :

refus de rouvrir les dossiers La rédaction du projet de décret ouvre la prise en compte des ser- vices à temps partiel imposé ou à temps incomplet. Ils seront validés au prorata de leur durée pour la liquidation de la pension de la fonction publique, la validation n’effaçant pas la durée d’assurance au régime général.

En revanche, nous n’avons pas eu de réponse à notre demande de compléter la liste des services vali- dables et nous avons eu une réponse négative quant à la possi- bilité de rouvrir les dossiers déjà déposés pour la prise en compte des services à temps incomplet refusés. Nous entendons insister sur ce point tant il est inconce- vable que les personnes concer- nées subissent les régressions de la loi Fillon sans avoir accès aux quelques améliorations ponctuelles que nous avons pu arracher à cette occasion.

Nous ne pouvons en rester là C’est en tout cas la conviction de la FSU qui adresse aux ministres concernés et aux groupes parle- mentaires un mémoire détaillé sur ces questions. Il s’agit d’obtenir une rédaction des décrets la moins défavorable possible aux person- nels mais aussi de marquer com- bien la loi Fillon a dégradé les droits des salarié(e)s. Il faudra bien y revenir. ■

Anne Féray

Le dessin de la semaine

©DANIEL MAUNOURY

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L ’ A C T U A L I T E L ’ A C T U A L I T E

PRINTEMPS 2003 Solidarité

Depuis la rentrée, 10527 5 ont été ver- sés au fonds de solidarité. Ils provien- nent pour l’essentiel de collègues qui n’ont pas pu faire grève ou qui engagés dans le mouvement n’ont eu que peu ou pas de retenues du fait de leur statut (enseignants à l’étranger, retraités, en- seignants dans le supérieur…) Très peu de collègues syndiqués se sont manifestés pour bénéficier de ce fonds. Ils mettent un point d’honneur à assumer leur engagement dans la grè- ve avec toutes ses conséquences. La solidarité s’est souvent organisée lo- calement en particulier pour les pré- caires, MI-SE et agents de service. En même temps, nous nous sommes en- gagés à reverser intégralement ces sommes aux grévistes les plus lour- dement frappés. Nos donateurs nous disent vouloir contribuer à reconsti- tuer les forces pour de nouvelles ac- tions, ne les démentons pas et ren- forçons le SNES qui a besoin de tous ses adhérents pour construire tous en- semble de nouveaux rapports de force.

En pratique : Les collègues ayant au moins 10 jours de retenue pour grève doivent faire parvenir à leur section académique ou à la trésorerie nationale les copies de leurs bulletins de salaire faisant apparaître l’ensemble des re- tenues 2002-2003 en joignant un RIB pour le virement.

Jean-Jacques Mornettas

ASSISTANTS D’ÉDUCATION Maigre bilan

Le ministère a réuni, lundi 17 novembre, les organisations syndicales, pour un premier bilan de la mise en œuvre du dis- positif assistants d’éducation, mais il a déclaré n’être pas en mesure de pré- senter un bilan complet et a annoncé une deuxième réunion… fin janvier!

Aucune information statistique n’a donc été fournie sur la question pourtant es- sentielle du recrutement (%d’étudiants) ni sur les différents contrats, les for- mations. Pourtant, nous disposons grâ- ce à nos militants d’informations ve- nant des IA ou rectorats. Ainsi, nous savons que dans le Loiret, seulement la moitié des assistants recrutés sont des étudiants et que sur 186 recrutés, 44 ont plus de 30 ans! Il est donc curieux que le ministère n’ait pu fournir d’informa- tions à ce sujet (ou préfère-t-il les taire?).

La dotation totale annoncée par le MEN est de 16499 emplois : 5981 seraient affectés au premier degré, 5162 au se- cond degré. À cette date, les chiffres fournis font apparaître un déficit de re- crutement de plus de 5000 ETP, ce qui confirme la faible attractivité de ce sta- tut. Le SNES a dénoncé la multiplication des contrats d’un an, qui précarisent encore plus la situation des assistants.

Le ministère a reconnu le problème en l’imputant à la jeunesse du dispositif, et a rappelé que l’orientation de la circulaire était de contrats de trois ans renouve- lables une fois (mais le texte permet les autres formules!) Il s’est dit prêt à rappeler cette orientation en fin d’année scolaire, au moment des renouvelle- ments. Continuez à nous faire parvenir des informations précises, afin que nous puissions faire notre propre « bilan » avant la fin du trimestre.

Elizabeth Labaye

ALGÉRIE Enseignants en lutte

Depuis plusieurs semaines nos col- lègues enseignants d’Algérie sont en grève pour la revalorisation de leur sa- laire, pour leur statut particulier et pour leur système de retraite. Un mouve- ment qui est parti du terrain. Le SNES- FSU soutient l’action des collègues al- gériens, il s’associe à leur demande de négociations auprès des autorités algériennes.

« Grand débat », les CA court-circuités

Contrairement aux engagements pris par le ministre, les CA des établissements sont dessaisis de l’organisation du « grand débat ». La circulaire parue au BO n° 39 du 23 octobre ne leur laisse que le choix des dates. Ni le choix de l’animateur, ni celui des sujets ne doivent faire l’objet d’une délibération du conseil. La synthèse n’a pas à lui être soumise avant son envoi à la commission Thélot. Nous avons bien sûr protesté auprès du cabinet. En vain. Les inspecteurs d’académie vont encore plus loin. Nombre d’entre eux ont imposé la période, les dates, les jours... et les sujets. Sans regarder si les per- sonnels étaient disponibles. On trouve des dates au milieu des conseils de classe et tou- jours le samedi.

Localement, il est possible d’obtenir d’autres conditions mais tout montre que si les col- lègues veulent pouvoir se faire entendre, il faudra s’imposer et ruer dans les brancards, en particulier pour que tous les sujets qu’ils veulent aborder le soient sans restriction.

Il faut exiger que la synthèse soit rédigée collectivement et passe devant le C.A.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Derrière les propos consensuels, les déclarations provocatrices des ministres

Le président de la République, prudent, a pris soin de rappeler les liens qui unissent l’école et la République. Il s’est situé dans un registre consensuel, balayant les défis d’un monde plus ouvert et d’une société où le savoir devient primordial.

Il a rappelé les valeurs de l’école et les règles de respect et de laïcité qui doivent y régner.

Mais, au-delà de ces généralités, les pistes tracées restent pour l’essentiel bloquées sur la scolarité obligatoire actuelle et sous-estiment, au nom de la lutte contre le grand échec scolaire, les besoins de développement des qualifications.

Le président laisse dans l’ombre les objectifs de formation nécessaires, l’articulation entre une formation continue plus développée et plus équitablement dispensée et une formation initiale améliorée. Il part du principe qu’il faudrait nécessairement accroître l’autonomie des établissements et subordonne la réforme de l’éducation à la réforme de l’État.

Sur cet aspect, il trouve une caisse de résonance dans les propos tenus par ses ministres le 28 octobre dernier au Sénat, qui ne cachent pas que leur modèle est l’enseignement privé et que leur volonté est bien d’accroître la polyvalence des enseignants du second degré et d’instaurer une annualisation des services qui ferait l’économie des emplois de titulaire remplaçant.

Le SNES ne saurait accepter que la réflexion sur le métier d’enseignant conduise à de telles solutions. Il profitera des débats publics pour faire savoir qu’il faut soigner ce métier et non le dégrader si l’on veut relever le défi des recrutements.

Paris, le 20 novembre 2003

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Audition à l’Assemblée nationale

Florilège ministériel

Extraits de l’audition de Luc Ferry et de Xavier Darcos, sur la stratégie de réforme du ministère

de l’Éducation nationale, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Luc Ferry

« La perspective principale qui motive ce ministère est de pour- suivre la décentralisation et la déconcentration. Malgré les déci- sions prises au printemps der- nier, le projet de loi de décen- tralisation maintient le transfert des personnels TOSS, soit 95 000 personnes. En outre, concernant les établissements secondaires et universitaires, l’objectif reste un développement de leur autono- mie. Ainsi, le recrutement des assistants d’éducation est-il prévu au niveau local. »

« D’autres champs d’économies sont possibles dans l’éducation.

Certains passent par la redéfini- tion des services par dévelop- pement de la bivalence, l’an- nualisation des services et la rationalisation des offres de for- mation, notamment pour les petits diplômes. Ces chantiers doivent être débattus, en particulier avec les syndicats. »

« La mise en place de la biva- lence des professeurs au collège serait une très bonne chose. Il est clair que de nombreux pro-

fesseurs d’allemand, qui sont, en général, des personnes très cul- tivées, pourraient assurer d’autres enseignements, par exemple, un cours d’histoire de classe de Sixième. S’il ne faut pas imaginer des réformes irréa- listes, les marges d’amélioration et de redynamisation du système sont cependant nombreuses. » Xavier Darcos

« La lourdeur de la gestion du personnel peut être combattue par une meilleure organisation des options et la bivalence, ce qui implique des réformes com- plexes, et le ministère s’interroge sur le fait de savoir s’il ne vaut pas mieux attendre que le grand débat sur l’éducation n’amène naturellement à poser ces ques- tions de façon concrète. »

« Parvenir à une autonomie des établissements scolaires est, effectivement, la principale clé de la réforme : confier le recru- tement des assistants d’éduca- tion aux chefs d’établissement a constitué un réel progrès ; la glo- balisation des crédits accroîtra

leur marge de manœuvre et rap- prochera le mode de décision dans les établissements d’ensei-

gnement public de celui qui est mis en œuvre dans les établisse- ments privés. »

Grand débat

L’exemple

de Noisy-le-Grand L es conseils d’administration

des deux lycées Flora-Tristan et Evariste-Galois et de trois collèges, Saint-Exupéry, n° 5 et Clos-Saint-Vincent ont été informés (on ne leur demande pas leur avis, c’est comme ça un point c’est tout) que le «grand débat» aurait lieu : – 1

re

demi-journée, jeudi 11 dé- cembre de 19 heures à 21 heures salle de spectacle municipale.

– 2

e

demi-journée, samedi 13 dé- cembre, de 9h30 à 12h30, dans un des deux lycées.

On ne sait plus si c’est du débat ou du show médiatique, et on voit bien l’expression plurielle et constructive qui sortira d’une salle de plusieurs centaines de partici- pants. Comme animateur, l’admi-

nistration a pris un « ingénieur pour l’école » et le directeur du CRDP. Deux des cinq collèges de la ville ne se sont pas associés à cette forme de « débat ».

Dans les deux lycées, des AG sont prévues jeudi prochain pour déci- der de l’action pour faire connaître nos demandes et les faire entendre.

D’ores et déjà, les collègues réser- vent leur soirée du 11 décembre.

Les AG décideront du mode d’ac- tion. On vous tiendra au courant de la suite sur le site Internet vraidebat@snes.edu. ■

S1 du lycée Evariste-Galois PS : les invitations étaient déjà prêtes, c’est gentil, chaque membre du conseil d’administra- tion a eu la sienne.

P 04 US 594 (Actu 21/11/03 19:18 Page 4

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L’US N

O

594 - 24 NOVEMBRE 2003 - 5

Un grand merci

600 bénévoles issus des rangs des syndicats nationaux de la FSU, dont 300 syndiqués du SNES, venus de toute la France, ont permis d’assurer le bon déroulement du FSE. Cela représente 40 % de l’équipe complète de bénévoles du FSE.

Ils ont assuré la responsabilité de la gestion sur les quatre sites des plus grands lieux de débats (plénières notamment). Concrètement, cela signifie l’accueil, la distri- bution et la gestion de casques de traduction, dans des salles ayant une capacité d’ac- cueil de 17 000 places assises au total (soit la responsabilité de plus de la moitié des capacités du FSE).

Ils ont également largement contribué à renseigner les arrivants, à gérer la remise des accréditations pour l’accès aux sites dans les quatre villes. Ils ont assuré la totalité de la sécurité sur les quatre sites. L’ensemble de l’informatique sur le FSE, soit 70 ordi- nateurs en réseau sur les trois villes, a été installée et gérée par eux.

Dès le mercredi 12 au matin, beaucoup étaient déjà sur le pont à Bobigny avec l’assemblée générale des femmes, et nombre d’entre eux étaient présents le dimanche 16 novembre dès 7 h 30 dans la pluie et la boue pour assurer le bon déroulement de l’assemblée géné- rale des mouvements sociaux.

Pour un maximum d’efficacité, la FSU a mis en place une organisation propre de la gestion du travail de ses bénévoles avec deux responsables de l’équipe dans chaque salle et trois coordonnateurs sur chaque ville. Leurs tâches les ont notamment amené à revoir les plannings et les horaires des uns et des autres pour compenser des désis- tements d’autres organisations. Ainsi, nos bénévoles n’ont pas eu beaucoup de temps libre pour assister aux débats. Beaucoup ont assuré des journées qui commençaient à 7 heures pour s’achever vers 22 heures. Sérieux, ponctuels, compétents, dévoués, patients, ils ont vraiment été à la hauteur, conscients qu’ils étaient essentiels pour que le FSE se déroule. Chacun en a pris la mesure puisqu’ils ont été félicités lors de l’assemblée des mouvements sociaux et par le secrétariat d’organisation.

Ils ont aussi permis, par leurs badges, les k-way du SNES qu’ils portaient, d’assurer une visibilité de l’implication de la FSU et du SNES dans l’ensemble des sites du FSE.

Alors, à l’occasion de ce 4 pages spécial nous tenons à leurs adresser à nouveau un grand merci à tous .

Bien que l’éclatement du forum en quatre grands lieux (la Villette, Saint-Denis, Bobigny, Ivry) n’ait pas permis de tous se retrouver à un certain moment (combien étaient épuisés d’avoir par- couru tant de kilomètres !), il a favorisé l’implica- tion des populations bien davantage qu’à Florence.

Quel plaisir de voir deux rangs entiers de lycéens et surtout lycéennes issus de l’immigration crier leur enthousiasme lors de prises de parole de res- ponsables féministes contre l’intégrisme musulman et ses anathèmes : c’était au cours de la plénière introduisant la journée des femmes le 12 novembre à Bobigny. Entrée en matière pleine de dynamisme et d’enthousiasme pour le FSE. Cette atmosphère, nous l’avons revécue au cours de la manifesta- tion, particulièrement bariolée et ludique à cer- tains endroits du cortège : chars contre la guerre, pour les droits sociaux, musique et danse endiablée des organisations de jeunes.

Pendant le forum lui-même, ambiance plutôt sérieuse et studieuse. Assemblées parfois com- pactes, parfois un peu clairsemées : tout dépendait des thèmes, des lieux, des horaires. Un grand merci à Babel, cette association d’interprètes tous volontaires cette année, sans laquelle le FSE n’au- rait pu exister - grâce à eux, la diversité des langues n’a pas été une malédiction divine comme dans la

Bible, mais la diversité culturelle en acte, accessible à tous et à toutes, symbole du FSE.

Les médias, comme à leur habitude, ont tenté de polariser l’intérêt sur l’intervention des politiques et sur «l’affaire Tariq Ramadan». Toutefois, ils ont abondamment rendu compte des différents aspects du forum : même les Echos y ont consacré un numéro entier. Le FSE a véritablement joué son rôle de caisse de résonance : certains thèmes, la Constitution européenne par exemple, ont été mis au centre des débats. Les problématiques de l’Eu- rope et des droits sociaux ont été beaucoup plus présentes à Paris - Saint-Denis qu’à Florence : moins de slogans contre le néolibéralisme, plus d’analyses détaillées de ses effets dans les pays d’Europe ; et les expliquer plus précisément, c’est se donner les moyens d’une prise de conscience plus collective, de propositions et d’actions conver- gentes au niveau européen.

Face aux attaques du libéralisme qui se sont révé- lées du même ordre partout, avec des modalités dif- férenciées dans chaque pays, les ripostes nationales sont nécessaires, mais non suffisantes. Si, dans chaque pays, il y a encore beaucoup à faire pour nous rassembler contre le libéralisme et œuvrer pour des propositions communes , le combat contre une conception libérale du monde suppose un ras- semblement large et non un repli sur une base étroite dite radicale.

C’est pourquoi le syndicalisme a tout à gagner à investir les nouveaux espaces de mobilisation que sont les forums, tout en continuant à développer le syndicalisme européen à travers les structures exis- tantes : IE (Internationale de l’Éducation), CSEE

(Comité syndical européen de l’Éducation), CES (Confédération européenne des syndicats).

Malgré certaines réticences, l’engagement syndi- cal dans les forums a progressé : c’est une garan- tie pour qu’ils restent des espaces ouverts et s’élar- gissent à des forces nouvelles... C’est pourquoi le SNES et la FSU se sont impliqués à un haut niveau dans la préparation du FSE, ont œuvré pour une plus grande implication des syndicats français et étrangers ; Dans le même temps, le SNES et la FSU participaient au forum syndical des 11 et 12 novem- bre organisé par la CES dont la vice-présidente a invité les organisations présentes à participer au FSE.

Et cela fonctionne : tous les syndicats français, sauf la CFDT, ont participé au Forum social. L’IE a tenu au FSE un séminaire sur éducation et for- mation professionnelle. Quasiment tous les syn- dicats de l’éducation ont participé au collectif français de préparation des activités du FSE en rap- port avec le domaine éducatif (sauf SUD éduca- tion). S’y sont adjoints de nombreuses associa- tions d’éducation populaire, des mouvements pédagogiques,...un collectif européen Éducation a été conçu dans le même esprit.

Résultat pour notre secteur : 10 séminaires (au lieu de 4 à Florence) et 3 plénières (aucune à Florence) sur les questions éducatives,; quasiment tous pleins, qui ne se sont pas contentés de la langue de bois antilibérale mais qui ont affiné les analyses concer- nant les effets du libéralisme sur les systèmes édu- catifs des différents pays. Ceci a permis de relever les points communs et les différences dans les applications nationales des politiques européennes et d’ouvrir des espaces d’action convergente pour une Europe de l’éducation non soumise à la mar- chandisation, plus égalitaire, une Europe de la réussite de tous les jeunes.

Le dimanche 16 novembre, après le forum, l’as- semblée des mouvements sociaux a tenté de réunir les différentes propositions de campagne et d’ac- tion issues des séminaires. La FSU et le SNES discuteront dans leurs instances de ces propositions.

Prochaines échéances : le Forum social mondial de Bombay du 16 au 21 janvier 2004, le FSE de Londres à l’automne 2004.

Aujourd’hui, un bilan du forum doit être entrepris pour alléger les procédures de préparation tout en améliorant la démocratie, pour voir ce qui, dans le format actuel, doit être modifié afin de permettre un débat plus approfondi et de mieux travailler à des convergences en matière d’action et de construction d’alternatives.

Dominique Giannotti Daniel Rallet

D O S S I E R R É A L I S É P A R :

Marylène Cahouet, Alexis Chabot, Marie Diebler, Françoise Dumont, Florence Dursapt,

Christelle Gabarit, Marie-Victoire Garcia, Dominique Giannotti, Claudie Martens, Luc Muller, Daniel Rallet

Une vague d’espoir dans la morosité ambiante

51 000 entrées au Forum social européen. 80 000 manifestants samedi 15 novembre.

Depuis la rentrée, c’est l’événement qui a le plus mobilisé,

même si les délégations étrangères étaient en plus grand nombre que les délégations françaises,

avec leurs cortèges compacts de jeunes Italiens et Espagnols, sac à dos, naviguant entre les différents sites.

©Daniel Maunoury

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F S E - A S S E M B L É E G É N É R A L E D E S A C T E U R S D E L ’ É D U C A T I O N I

Vers une autre éducation

À l’issue de trois jours de débats, l’assemblée générale de tous les acteurs des domaines éducatifs a fait le point samedi matin sur le domaine particulier de l’éducation. Elle était présidée par Dominique Giannotti du SNES-FSU, coordinatrice européenne des questions d’éducation au FSE, et par Raphaël Chambon, de l’UNEF. Une question était dans tous les esprits : une autre éducation est-elle possible ? Car chacun s’est accordé à considérer l’éducation comme une condition indispensable pour réduire les inégalités, envisager l’avenir de notre société et l’ave- nir du « Sud » autrement. Et en effet ce nouveau Forum aura consacré une place beaucoup plus importante à l’éducation que celui de Florence : dix séminaires, trois plénières, rassemblant une grande diversité d’intervenants, du Nord et du Sud, associations et syndicats, notamment étudiants. Il s’est agi de remplacer l’école dans la société. Comment assurer la réussite de tous, élever le niveau culturel et scolaire de tous, la pédagogie étant une question politique. La synthèse des séminaires a conduit à placer l’éduca- tion au cœur du mouvement altermondialiste en rappelant qu’elle devient un enjeu majeur pour le libéralisme. La marchandisation de l’éducation est en marche, à n’en pas douter, même si elle pro- gresse à des rythmes variés selon les pays. Ainsi, il a été beaucoup

2 00 personnes environ ont assisté à ce séminaire le vendredi 14 novembre à Saint-Denis. Dès le départ, il est question de l’étude PISA, une évaluation internationale menée par L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Certains systèmes éducatifs produisent-ils de meilleurs résultats que d’autres ? Quelle importance et quelle valeur accorder à de telles évaluations ? Quels enseignements peut- on en tirer !

En Allemagne, des élèves d’un niveau médiocre selon l’étude PISA, le système scolaire renforçant les inégalités sociales existantes au lieu de les assouplir. Actuellement, des discussions sont en cours pour le changement du système éducatif allemand. Stéphanie Odenwald, l’intervenante allemand de la GEW, insiste sur la nécessité pour les enfants d’être suivis tout au long de leur évolution : « Il faut aussi créer des classes spéciales et un soutien permanent pour les enfants d’immigrés ».

Selon José-Luis Pascal, des Commissions ouvrières espagnoles, le système éducatif réduit plutôt les inégalités. Les évaluations de l’étude PISA ont montré une faible différence entre les enfants les plus qualifiés et les autres. Autre résultat positif : la différence de niveau entre écoles reste petite. Les élèves espagnols ont d’ailleurs obtenu de bons résultats aux évaluations de l’étude PISA. Par contre, les moyens consacrés à l’éducation ont tendance à diminuer.

Une vigilance s’impose donc.

France : besoins en moyens supplémentaires

En France, selon Bernadette Groison, secrétaire générale adjointe du SNUIPP-FSU, il s’agit de mieux réfléchir à la politique des ZEP.

Elle doit se traduire par des moyens supplémentaires qui visent également la diminution du nombre d’élèves en difficulté (7 % des jeunes quittent le système sans aucun diplôme). L’école reproduit encore trop souvent des inégalités et des échecs.

• Pour les enseignants : l’évaluation reste conçue comme un contrôle par les hiérarchies et occulte souvent le travail collectif et les remèdes qui peuvent leur permettre d’être plus performants.

• Pour les élèves, elle a trop souvent pour objectif de mesurer les connaissances acquises, de sanctionner, de déterminer l’attribution d’un diplôme ou de diriger vers une orientation. Or, l’évaluation doit être motivante. Elle doit fournir des indications, sur la progression réalisée. Les aides pédagogiques doivent être adaptées aux difficultés de chacun.

De nombreuses questions en provenance du public

Si l’Europe doit s’aligner, sur quel modèle va-t-elle le faire ? Quelle est la définition de la réussite ?

« Comment peut-on arriver à une éducation qui forme des citoyens autonomes et cultivés ? ». Pourquoi ne pas explorer des méthodes différenciées d’évaluation des élèves ?

Les intervenants reprennent la parole. Stéphanie Odenwald, de la GEW, raconte sa visite d’une école aux environs de Stockholm où les enfants conduisent leur façon d’apprendre. Une expérience très riche selon elle.

Pour Dorota Obidwiak, du syndicat ZNP, en Pologne, un quart des élèves sont en échec scolaire. La clé se trouve dans le système de formation des enseignants.

Vittorio Cogliati Dezza, responsable national de Legambiente, association d’éducation à l’environnement, explique que l’Italie est le seul pays d’Europe à contre-courant. L’obligation d’aller à l’école est descendue l’année dernière à 14 ans (alors qu’elle était à 15 ans auparavant...).

Ce séminaire a permis de mieux se comprendre. Il faut poursuivre ensemble la réflexion sur la construction d’outils d’évaluation pour mieux connaître les compétences, les difficultés des élèves et ainsi assurer la réussite de tous.

question de l’enseignement supérieur, dans la ligne de mire d’une logique de la mise en concurrence des universités et de la rupture du principe d’égalité entre les étudiants et entre les diplômes. Il s’agit ainsi pour le patronat de passer de diplômes ayant une valeur nationale à une logique de compétences spécialisées répondant à un besoin précis recensé par les entreprises, voire par une seule entreprise. Sous couvert d’harmonisation européenne, ces nou- veaux défis s’ajoutent à la question des inégalités produites ou repro- duites par le système scolaire et de la démocratisation de l’ensei- gnement supérieur, en panne depuis plusieurs années, comme l’a rappelé le représentant de l’UNEF. Les étudiants de Rennes, en grève depuis une dizaine de jours pour faire barrage au projet Ferry de réforme universitaire, étaient présents pour confirmer l’enjeu et appeler à l’extension de leur mouvement. Le sens géné- ral de ces attaques apparaît clairement. Il s’agit, après une première vague libérale consistant à exclure l’Etat du domaine économique, d’une deuxième vague qui touche aux relations sociales. Les cibles privilégiées sont donc logiquement la santé et l’éducation : à titre d’exemple, il semble évident que la question de la transmission des savoirs, du contenu même de l’enseignement, est une question politique et non technique.

R É U S S I T E D E S É L È V E S E T É V A L U A T I O NI

Qualité de l’éducation et inégalités sociales

É D U C A T I O N I

Le droit pour tous

Si les participants semblaient s’accorder sur le constat et la critique des logiques en cours, plusieurs voix, notamment d’intervenants européens, se sont élevées pour appeler à la mise en place de pro- positions. Ce qui est clair pour tous, c’est que la réflexion et l’ac- tion doivent être pensées au niveau européen et non seulement dans chaque pays, de manière continue et non une fois par an, et en défi- nissant des moyens de lutte réellement efficaces... C’est le défi des mois et des années à venir.

Propositions exprimées au cours de cette assemblée Ces propositions sont ouvertes à la discussion de tous les partici- pants et de leurs organisations.

1. Une initiative européenne, pour l’éducation et le service public, sous des formes à déterminer ensemble, au moment de la CIG de décembre 2003.

2. Une journée européenne de l’éducation, de la recherche, de la culture, au printemps 2004, de façon concomitante, dans chaque pays d’Europe.

3. Un Forum européen sur l’éducation, précédant le prochain Forum social européen de Londres en 2004.

La FSU en discutera dans ses instances.

P our Gabriela Giorgetti (CGIL Scuola - Italie), « ... le pro- cessus de décentralisation s’est mis en place en réponse aux pressions des régions riches. Le gouvernement actuel a décidé de transférer le pouvoir aux Régions en ce qui concerne la police, la santé, l’éducation. Ce texte n’est pas encore voté, mais il le sera certainement. Ce qui signifie que les régions pauvres comme le Sud, ne pourront pas fournir un travail efficace concernant l’éducation, la formation, faute de moyens. » C’est en raison de ces disparités que Gabriela Giorgetti s’est déclarée favorable au main- tien de la gestion de l’éducation au niveau national. Mais son syn- dicat s’engage pour plus d’autonomie des écoles, perçue comme gage de liberté et non risque d’éclatement du service public.

Frédérique Rolet, pour la FSU, a rappelé l’ensemble des problèmes posés par le projet sur la décentralisation et l’exceptionnel mouve- ment qu’il a déclenché en France, sujet développé également par le SNASUB. Les risques de privatisation de certains services au détour du transfert des personnels est confirmé par le témoignage de Bob Sulatizri, de la NUT, sur la situation en Grande-Bretagne.

Pour Jesus Ramon Copa (FETE-UGT - Espagne), la décentralisa- tion est une conception défendue par le syndicalisme enseignant.

Après des années de dictature, donner le pouvoir aux Régions est ressenti comme une reconquête de libertés. « L’Espagne est une nation de nations. Si l’Etat a conservé les compétences sur les grandes orientations, les communautés autonomes ont un pouvoir de décision absolu pour tout le reste. Le processus de décentrali- sation a été parallèle à une progression qualitative et quantitative de l’éducation. Bien sûr, les problèmes d’inégalité des chances se posent aussi dans les communautés autonomes, mais elles sont typiques du capitalisme et non de la décentralisation. La question est de savoir ce que l’on décide et non qui décide... »

Déléguée européenne d’une association d’étudiants (ESIB) Marzia Foroni a proposé une approche positive de l’autonomie. « Pour nous, l’autonomie signifie qu’il y a des libertés, mais dans des cadres natio- naux ou supranationaux. En Italie, l’autonomie permet de rappro- cher l’université des étudiants. Elle est positive quand elle est liée à une démocratisation forte. »

Pour Bruno Julliard (UNEF - France). « Le projet de loi sur l’au- tonomie des universités est porteur de dangers : désengagement poli- tique et financier de l’État, suppression des petites universités, pas assez rentables, mise en place d’un budget global dangereux pour

les personnels et la qualité de l’enseignement, mise en concur- rence des universités et augmentation des frais d’inscription... » Phillippe Guittet (secrétaire général du SNPDEN-UNSA) a expli- qué que le problème est celui du désengagement de l’État sur l’édu- cation nationale et non l’autonomie. « Il faut que l’État soit régu- lateur et qu’il y ait plus d’autonomie participative des personnels de direction des établissements et des enseignants par le biais de la création d’un conseil pédagogique et scientifique des personnels enseignants. »

La FCPE, réprésentée par son responsable régional, a déclaré ne pas être opposée à tout processus de décentralisation, s’il va dans le sens du progrès, de plus d’égalité, de plus de démocratisation. L’auto- nomie peut être positive si elle ne va pas dans le sens de la priva- tisation.

Des échanges qui montrent donc à quel point les différences de construction nationale amènent à des analyses différentes. Mais au- delà de ces différences, se sont sans difficulté dégagées des valeurs communes qui permettent la construction des convergences : le droit à l’éducation pour tous, l’égalité des chances et donc le refus des poli- tiques libérales qui vont à l’encontre de ces valeurs.

D É C E N T R A L I S A T I O N E T A U T O N O M I E D E S É T A B L I S S E M E N T SI

Un débat décoiffant entre pays aux histoires différentes

R éunie vendredi soir lors de la plénière à Saint-Denis « Pour un service public de l’éducation qui assure la réussite de tous ».

L’assemblée composée essentiellement d’enseignants et d’étu- diants a dénoncé tour à tour le désengagement budgétaire des États et les taux d’échecs grandissants touchant les classes sociales défa- vorisées. Les acteurs de l’école ont insisté pour qu’une action com- mune s’organise pour défendre l’éducation.

« Apporter ensemble la preuve que nos propositions permettent de construire un système éducatif à travers lequel les inégalités sociales ne se transforment pas en inégalités scolaires », résumait Nicole Geneix, secrétaire générale du SNUIPP.

©Daniel Maunoury

©Daniel Maunoury©Daniel Maunoury

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