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EXPOSÉ DE CLÔTURE

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00216353

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00216353

Submitted on 1 Jan 1975

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EXPOSÉ DE CLÔTURE

C. Goux

To cite this version:

C. Goux. EXPOSÉ DE CLÔTURE. Journal de Physique Colloques, 1975, 36 (C4), pp.C4-455-C4-456.

�10.1051/jphyscol:1975447�. �jpa-00216353�

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JOURNAL DE PHYSIQUE

Colloque C4, supplément au no

10,

Tome

36,

Octobre

1975,

page C4-455

EXPOSÉ DE CLÔTURE C. GOUX

Messieurs les Présidents, Mesdames, Messieurs,

Nous voici arrivés au terme de notre Colloque.

Mais avant de nous séparer, il me paraît utile de prendre quelques minutes pour jeter un coup d'œil d'ensemble sur nos travaux. Certes, nous ne pouvons pas encore parler de bilan car il faudrait disposer, pour cela, d'un recul suffisant, mais nous pouvons néanmoins dégager quelques-unes des tendances qui se sont fait jour. Pour éviter de me livrer

à

une simple énumération de résultats, je ne passerai pas en revue les différentes sessions et je m'efforcerai plutôt de mettre en évidence les lignes directrices qui ont été

à

l'origine des progrès dans la connaissance des joints intergranulaires et dont on peut penser qu'elles resteront valables

à

l'avenir. Il est entendu que mon exposé n'aura nullement la prétention de présenter des conclusions complètes et définitives.

Je rappellerai tout d'abord que le Colloque était placé sous l'égide du Centre National de la Recherche Scientifique et, qu'à ce titre, il devait être orienté vers des études et des résultats de caractère fondamental. Il ne faut pas oublier cependant, et diverses allusions y ont été faites ces derniers jours, que, par suite de leur grande importance dans la pratique des industries métallur- giques, les joints de grains font également l'objet de nombreuses recherches appliquées. De ces derniè- res il a été peu question pendant le Colloque, d'une part pour la raison de principe évoquée précédem- ment et d'autre part parce que l'ampleur du sujet n'aurait pas permis d'aborder les deux domaines dans des conditions satisfaisantes. Il n'en reste pas moins que les recherches fondamentales sur les joints de grains ont été bien souvent inspirées, justifiées, popularisées dans les milieux métallurgi- ques par des problèmes pratiques

;

en retour, l'un de leurs principaux objectifs est de contribuer

à

l'explication des phénomènes, habituellement complexes, rencontrés dans les fabrications indus- trielles.

Revenons plus précisément aux recherches fon- damentales. Nous pouvons distinguer parmi elles des travaux expérimentaux et des études théori- ques. En ce qui concerne les premiers, le Colloque nous a montré comment nos connaissances progres- sent,

à

la fois grâce à une meilleure définition des

échantillons soumis

à

l'expérience et grâce au perfectionnement des techniques d'observation et de mesure.

Améliorer la définition des échantillons consiste d'abord à leur donner une composition chimique plus précise. Pour ceci, l'utilisation des matériaux de haute pureté présente un grand intérêt et l'on peut prévoir qu'elle se développera. Mais nous avons vu également que pour doper un matériau pur avec une quantité donnée d'un élément d'addition, il peut être très efficace de faire une sorte de cémentation du matériau dans une atmosphère dont le potentiel chimique de l'élément

à

incorporer est bien déterminé. Ces techniques sont très utiles, voire indispensables, lorsqu'il s'agit de préciser la répartition et le rôle des oligo-éléments dans les métaux.

Améliorer la définition des échantillons étudiés consiste également

à

utiliser des joints de grains d'orientations connues avec précision. Les bicris- taux orientés répondent

à

cette question. On leur doit de nombreux résultats expérimentaux, mais on peut considérer qu'il reste encore beaucoup

à

faire dans cette voie.

Au cours de la dernière session, quelques exem- ples concernant des matériaux non métalliques donnent

à

penser que les métallurgistes auraient sûrement intérêt à mieux connaître comment se présentent, en dehors des métaux, les problèmes de joints intergranulaires. Sans doute serait-ce aller trop loin que de suggérer, dès maintenant, au métallurgiste d'étudier parallèlement des échantil- lons métalliques et non métalliques, mais peut-être cette question sera-t-elle

à

l'ordre du jour dans un avenir peu éloigné.

Si des échantillons nouveaux, mieux définis permettent d'obtenir des résultats originaux, l'expé- rimentateur peut compter, simultanément, sur des techniques d'étude de plus en plus perfectionnées.

A cet égard, il me semble pouvoir distinguer trois niveaux. Il y a d'abord le cas des techniques bien implantées qui progressent grâce à l'ingéniosité et

à

l'habileté des chercheurs. Ainsi en est-il, par exemple, de la microscopie et nous avons égale- ment noté certains résultats qui ont pu être obtenus grâce à une technique raffinée d'autoradiographie.

A un second niveau, les moyens d'étude s'amé- liorent par l'augmentation des performances des appareils. Ce n'est plus alors le seul chercheur qui

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyscol:1975447

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C4-456 EXPOSÉ DE CLÔTURE

est en cause, mais plutôt le constructeur de matériel, plus ou moins stimulé par le chercheur.

En ce sens, il a été question, par exemple, des microscopes électroniques à très haute tension dont les possibilités spectaculaires devraient, dans les années

à

venir, notablement contribuer

à

l'étude des joints de grains.

A un troisième niveau, enfin, se trouvent les techniques d'étude qui apparaissent de manière inattendue et qui peuvent amener brusquement des progrès spectaculaires. Ainsi en est-il des méthodes d'analyse superficielle, telles que la spectroscopie des électrons Auger qui, en l'espace de quelques années, ont permis d'étudier profondément le problème des ségrégations intergranulaires, si mys- térieux auparavant. Peut-on escompter que de telles techniques, révolutionnaires en un sens, verront le jour ultérieurement

?

Les acquisitions de ces der- nières années ne peuvent que nous inciter à l'optimisme.

Le deuxième grand volet des recherches fonda- mentales concerne l'interprétation théorique. des données expérimentales. Le Colloque nous a révélé tous les progrès qui ont été réalisés dans ce domaine, en particulier en ce qui concerne la structure atomique des joints. Ces progrès sont dus en premier lieu au perfectionnement des théories en usage et

à

l'invention de concepts nouveaux.

L'effort dans cette direction a été très intense durant ces vingt dernières années mais il apparaît que l'ordinateur joue un rôle particulièrement important. Avant l'avènement de l'ordinateur, l'in- terprétation théorique des résultats expérimentaux apparaissait un peu comme une tentative désespé- rée de chercheurs courageux

;

aidés de l'ordinateur,

les chercheurs ne sont pas moins courageux, mais leurs tentatives ne sont plus aussi désespérées.

Certes, les discussions du Colloque nous ont montré que nous sommes encore seulement au début de cette ère nouvelle, mais la voie est manifestement ouverte.

Reste à savoir quelles parts devront revenir respectivement aux recherches de caractère expéri- mental et théorique. Au cours du Colloque, des allusions ont été faites

à

cette question et je crois pouvoir les résumer en disant, ce qui correspond d'ailleurs à ma propre façon de voir, qu'il est raisonnable de mettre l'accent sur les travaux expérimentaux. Des essais d'interprétation théori- ques ne sont vraiment justifiés que dans la mesure où ils abordent des données expérimentales solide- ment établies

:

or, pour tous les phénomènes intergranulaires, ces dernières sont encore fragmen- taires et leur acquisition est longue et difficile.

Je conclurai en disant que si le Colloque nous a permis de faire le point sur nos connaissances en matière de joints intergranulaires, il nous a prouvé en même temps que beaucoup reste

à

faire dans ce vaste domaine de recherche et déjà nous pouvons entrevoir les directions dans lesquelles nous pou- vons nous attendre à de prochains progrès.

Au moment de nous séparer je voudrais remer-

cier encore tous ceux qui nous ont permis d'assurer

le déroulement satisfaisant du Colloque, les partici-

pants qui ont animé les sessions, notre remarquable

et sympathique équipe d'interprètes, nos techni-

ciens et nos hôtesses dont le dévouement nous a été

si précieux, ainsi que toutes les personnes qui, de

près ou de loin, nous ont apporté l'aide efficace

dont nous leur sommes très reconnaissants.

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