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Principe de Mach et univers en expansion

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235619

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235619

Submitted on 1 Jan 1957

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Principe de Mach et univers en expansion

O. Costa de Beauregard

To cite this version:

O. Costa de Beauregard. Principe de Mach et univers en expansion. J. Phys. Radium, 1957, 18 (1),

pp.73-74. �10.1051/jphysrad:0195700180107300�. �jpa-00235619�

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LETTRES A LA RÉDACTION

PRINCIPE DE MACH ET UNIVERS EN EXPANSION Par O. COSTA DE BEAUREGARD,

Institut Henri-Poincaré, Paris.

On sait que les théories relativistes confirment à

beaucoup d’égards les idées de Mach sur l’explication

de l’inertie. En relativité restreinte, la mécanique ana- lytique du point électriquement chargé, sous sa forme explicitement covariante, montre que le tenseur

métrique de Minkowski gO,, joue le rôle d’un potentiel d’inertie ; la relativité générale interprète ce même

tenseur comme étant un fond non nul au potentiel de gravitation total g¡.J.v

=

0 + h,v ; Einstein [1] a montré

en détail comment plusieurs «effets Mach » se retrouvent

théoriquement en relativité générale.

L’on sait aussi que, pour établir sa théorie du cosmos

statique globalement sphérique, Einstein a développé

des arguments s’inspirant en partie de Mach. Que le

résultat ainsi obtenu soit en effet très conforme aux

idées de Mach, c’est ce que nous allons montrer par

un argument que nous croyons inédit, et qu’une fort

intéressante remarque de D. Park [3] nous a suggéré.

Observons d’abord que si les unités choisies sont telles que le facteur de la formule de Galilée F

==

KmY différe de 1, l’élimination de F entre cette formule et celle de Âewton r2 F

=

Gmm’ montre que,

en théories de la gravitation, G / K devra remplacer G.

Compte tenu de cette remarque, une conséquence

connue de la théorie du cosmos sphérique d’Einstein

s’écrit

M désigne la masse totale du cosmos, R le rayon de la

sphère spatiale, c la vitesse de la lumière. L’expres-

sion 2 GM R représente un potentiel de gravitation,

sous la forme sans dimension familière en relativité

générale, 1tR /2 n’est autre que le quart du méridien de l’hypersphère ; l’on peut donc considérer que le nombre K représente le potentiel de gravitation moyen du cosmos, ou « potentiel de fond » responsable de

l’inertie. Choisir l’unité de force telle que K =1 c’est, ipso facto, en théorie du cosmos statique, poser égal à 1

le potentiel gravitationnel moyen, ou potentiel d’iner-

tie. D. Park [3] a pu trouver, à un facteur numérique près, la formule (1), en s’appuyant uniquement sur les

idées de Mach et sur l’analyse dimensionnelle.

Ces considérations invitent clairement à rechercher si les théories de cosmos sphérique en expansion ne

mettraient pas en évidence des effets Mach liés à la variation en 1 IR du potentiel gravitationnel moyen ;

c’est volontairement que nous nous limitons à la consi- dération des cosmos à courbure positive, les seuls le

volume de l’espace et la masse totale soient finis.

Complétons d’abord par quelques remarques ce

qu’on dit d’habitude [2] du mouvement inertial d’un point matériel dans ces cosmos.

Les notations étant classiques [2], et a désignant une

constante d’intégration, la formule de conservation,

par transport parallèle, de l’impulsion s’écrit

R2 m dx~dt

=

ca ou Rmg = a : (2) dans l’espace euclidien 4-dimensionnel où est plongée l’hypersphère spatiale, il y a conservation du moment

cinétique par rapport au centre de l’hypersphère.

.

Compte tenu d’une formule de L. de Broglie, h dési- gnant la constante de Planck et k /2r la fréquence spatiale de l’onde associée au mobile, la formule (2)

se récrit

h.Rk = 27rca (3)

ceci rend compte de l’effet Hubble-Humason, l’on

mesure en effet une fréquence spatiale au moyen d’un

étalon de longueur matériel.

~

La formule de conservation, par transport parallèle,

de la masse s’écrit

c2 dm + (mv2/R) dR

.---

0 : (4) l’énergie utilisable perdue par le mobile parcourant un grand cercle de l’hypersphère égale le travail de la force centrifuge lié à la variation du rayon ; « elle disparaît

dans la dimension inexplorable de l’espace 4-dimen-

sionnel ».

Les formules (2) et (4) ont la conséquence

la masse propre du mobile se conserve. C’est donc seule- ment la direction uv, et non le module mo, de l’impul- sion-énergie mn uv dont la mesure varie.

Les formules (2) et (5) se récrivent

si, pour fixer les idées, l’on considère un cosmos de

Lemaître, afin que le cas statique d’Einstein soit

solution, et que l’on note par un indice 0 supérieur les

mesures afférentes au cas statique, que l’on suppose enfin les unités telles que K° =1, la formule (61) pour

l’impulsion exhibe un « effet Mach » conforme à la

formule

il faut remarquer que K, bien qu’ayant dimension de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0195700180107300

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potentiel newtonien, varie en raison inverse du potentiel gravitattonnel moyen du cosmos.

La formule (62) suit de la précédente et de la

constance de la masse propre. Elle admet deux expres- sions asymptotiques intéressantes. Si (cas de la méca- nique newtonienne) m - mo est petit devant mo, l’on a

si, au contraire (cas, par exemple, du photon) m, est

petit devant m - mo, alors

.

Voici une ultime remarque. L’hypothèse d’une

masse M constante est essentielle aux théories de Friedman et de Lemaître. Il est donc nécessaire d’admettre que le travail de la force centrifuge des

mobiles (responsable de l’effet Hubble-Humason) se

retrouve comme masse dans le cosmos. L’on devra dire, équivalemment, qu’une densité d’énergie de radiation statistiquement isotrope se trouve émise, ou que le travail d’une pression isotrope de radiation égale le

travail précédemment considéré (la conservation de

l’énergie, seule, pose un problème, car il y a conser- vation statistique de l’impulsion du fait du choix du

repère).

Que peut être cette radiation, qu’il est indispensable

de faire entrer en ligne de compte ? Sans vouloir en

construire ici une théorie effective, en distinguant au départ dans le tenseur matériel un petit terme repré-

sentatif de la matière en mouvement, disons qu’il

semble tentant de postuler qu’il s’agit d’une émission de « gravitons libres » résultant conjointement du phénomène de l’expansion, et de la présence de corps matériels et de photons en mouvement par rapport au référentiel statistiquement propre.

Manuscrit reçu le 7 août 1956.

BIBLIOGRAPHIE

[1] EINSTEIN (A.), Quatre conférences sur la relativité, Paris, 1925, 4e conférence.

[2] MINEUR (H.), L’univers en expansion, Paris, 1933, p. 25-39.

[3] PARK (D.), Journal de Physique, 1957, 18, 11 (Appendice).

DISPERSION ANORMALE DE CUI à 77°K Par S. NIKITINE et R. REISS,

Laboratoire de Spectroscopie et d’Optique du Corps Solide,

Institut de Physique de Strasbourg.

Des lames minces de Cul ont été préparées par subli- mation sous vide à courte distance et faible gràdient

de température. On obtient ainsi des lames en forme de lentilles plan-convexes assez bien recuites. Étudiées à la température de l’azote liquide, en lumière réfléchie,

ces lames présentent des spectres cannelés déformés

dont la figure 1 donne un exemple. Au voisinage des

raies d’absorption de l’exciton, une réflexion sélec-

tive [1] interrompt la succession des franges. Les lames épaisses présentent un grand nombre de franges depuis les grandes longueurs d’onde jusqu’à la réflexion sélec-

tive, .mais absorbent presque toute la lumière de pl.us

courte longueur d’onde. Les lames très minces per- mettent d’obtenir des franges également dans cette

dernière région spectrale. L’avantage de l’utilisation

FIG. 1.

d’échantillons en forme de lentilles tient à ce qu’il est possible de numéroter les franges [2] avec exactitude

à partir de la frange d’ordre égal à un, non seulement dans la région de transparence, mais même au delà de la réflexion sélective.

L’étude de ces franges nous a permis de tracer [2] la

courbe de variation de l’indice de réfraction à 77 OK en

fonction de la longueur d’onde pour la plage centrale

de deux échantillons, l’un épais (épaisseur au centre 2,282 0,003 ~ à + ~.5o C) [3], l’autre très mince

(0,366 ~ 0,002 à + 15 OC). La superposition des ,

deux courbes donne la courbe de dispersion anormale

de Cul représentée sur la figure 2. Toutefois, nous

avons supposé que l’épaisseur des lames n’avait pas varié entre 288 oR. (+ 15 OC) et 77 oK. Une mesure

précise nécessite la détermination, soit d’un indice de réfraction, soit de l’épaisseur centrale de la lame

à 77 OK, mesures qui présentent des difficultés et que

nous nous proposons d’entreprendre ultérieurement.

FI G. 2.

Les valeurs indiquées pour n sur la figure 2 ne donnent

donc qu’un ordre de grandeur, la courbe pouvant subir

une légère affinité lorsque des _mesures plus précises

seront effectuées.

Références

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