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Polarisation de la lumière par les réseaux échelettes dans l'infrarouge lointain

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HAL Id: jpa-00205706

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205706

Submitted on 1 Jan 1963

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Polarisation de la lumière par les réseaux échelettes dans l’infrarouge lointain

Christian Janot, Armand Hadni

To cite this version:

Christian Janot, Armand Hadni. Polarisation de la lumière par les réseaux échelettes dans l’infrarouge lointain. Journal de Physique, 1963, 24 (12), pp.1073-1077. �10.1051/jphys:0196300240120107300�.

�jpa-00205706�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

POLARISATION DE LA LUMIÈRE PAR LES RÉSEAUX ÉCHELETTES

DANS L’INFRAROUGE LOINTAIN

Par CHRISTIAN JANOT et ARMAND HADNI,

Faculté des Sciences de Nancy.

Résumé.

2014

On donne ici la relation qui lie les énergies diffractées par

un

réseau échelette dans les différents ordres, pour deux directions perpendiculaires du champ électrique de l’onde incidente.

Les équations du problème général sont obtenues

en

écrivant les conditions que doivent satisfaire les ondes

sur

la surface du réseau. L’application est faite pour

un cas

bien déterminé ; l’accord

avec l’expérience est

assez

satisfaisant.

Abstract.

2014

It is shown why far infrared radiation diffracted in the first order of

an

echelette

grating is polarised The results

are

compared with those of

an

experiment carried out

on an

Ebbert Fastie mounting.

Tome 24 N° 12 DÉCEMBRE 1963

Introduction.

-

L’étude de la diffraction de la lumière par les réseaux échelettes dans l’approxi-

mation des ondes scalaires [1], ne peut être.satis- faisante. On obtient des renseignements sur la ré- partition de l’énergie dans les différents ordres de diffraction, mais on ignore totalement le caractère électromagnétique de la lumière. Par suite, l’aspect

vectoriel du phénomène, qui intervient dans l’ex-

pression des interactions avec la surface du réseau, échappe à cette première investigation.

Nous nous proposons de reprendre ici le pro-

blème, en partant des conditions imposées aux

ondes électromagnétiques sur la surface métallique

du réseau, pour deux directions de polarisation orthogonales, l’une telle que le vecteur champ élec- trique E1 soit perpendiculaire au plan d’incidence,

l’autre avec Ell parallèle au plan d’incidence.

L’étude est faite uniquement dans le cas où les plans d’incidence et de section principale sont parallèles, et nous avons seulement cherché à obte-

nir, pour un ordre donné, une relation entre les

intensités diffractées pour les deux polarisations choisies. Dans le cas général nous parvenons à un

système linéaire d’une infinité d’équations à une

infinité d’inconnues, .système que nous résolvons

approximativement dans un cas bien précis. Les

conventions de signes et les définitions utilisées

sont celles employées dans nos travaux précé-

dents [1], [2]. Nous avons préféré particulariser la

solution exacte du problème général plutôt que de

chercher, comme certains auteurs [3], une solution générale approximative.

Équation de la surface du réseau.

-

Dans la

position

«

normale », le réseau se trouve repéré dans

un système d’axes comme l’indique la figure 1 ;

FIG. 1.

l’abscisse du point A est

-

b Sin2 03BE et celle du point B, b cos2 03BE. L’équation d’une période du

réseau sera donc a

f(1t) = - ltltg 1 pour : - b sin 2 ç x 0 ; et f(x)

=

x . tg 1 pour : 0

x

b cos2 03BE.

Afin de pouvoir utiliser une méthode de calcul mise au point par G. W. Stroke [4] pour les réseaux à profil sinusoïdal, nous allons effectuer l’analyse harmonique du profil échelette. Soit :

Les calculs conduisent à :

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE. - T. 24. - NO 12. DÉCEMBRE 1963.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196300240120107300

(3)

1074

et pour la position

«

retournée » du réseau on

obtient de la même manière

Nous allons conduire intégralement les calculs pour la position

«

normale » et nous en déduirons

les résultats pour la position

«

retournée » ensuite.

Conditions imposées aux ondes sur la surface du

réseau.

-

L’amplitude de l’onde incidente sera

prise comme amplitude unité. En un point d’abs-

cisse x et d’ordonnée z, l’onde incidente sera de la forme :

Les ondes diffractées dans un ordre k, suivant la

direction de polarisation de l’onde incidente seront :

ik étant l’angle sous lequel la radiation de lon-

gueur X est diffractée dans l’ordre k. On sait que : b (sin ik

-

sin i)

=

k03BB.

Les lois de l’électromagnétisme exigent que la

composante tangentielle du champ électrique soit

nulle sur la surface du réseau. Ceci implique,

pour El que le champ électrique total soit nul sur

le réseau, et pour En que le produit scalaire du

champ électrique total par le vecteur tangent au

réseau soit nul en tous point du réseau. On obtient ainsi les deux relations

En éliminant l’expression de l’onde incidente entre ces deux égalités, on obtient :

avec :

ou :

où 03A0 signifie que l’on fait le produit des quantités

n-1

situées à droite de

z

ce signe, en donnant à n toutes

les valeurs depuis 1 jusque l’infini. En utilisant les

développements en série de Bessel, l’expression g(x)

devient. :

En regroupant les termes qui sont du même

ordre par rapport à l’exponentielle, c’est-à-dire

00

tous les termes pour lesquels ç --.:

n-i

1 npi (avec pi quelconque) a la même valeur, on obtient :

avec:

où le signe signifie que l’on réalise la somme de

00 .

tous les termes situés à droite, tels que 1; npi = s

, ,

M==2

(où Pi peut prendre n’importe quel ensemble de

valeurs). On en déduit :

(4)

Ce qui permet de mettre la relation (1) sous la

formé -

Dans cette expression, nous pouvons grouper tous les termes de même degré par rapport à x sous l’exponentielle. En posant :

ou

on obtient une égalité qui doit être vérifiée en chaque point du réseau, c’est-à-dire que tous les

j 2mx

coefficients de exp b doivent être égaux

dans les deux membres. D’où :

m pouvant prendre toutes les valeurs entre

- o0

et + oo, le problème se trouve entièrement résolu, puisque nous possédons autant de relations que d’ordre de diffraction.

Application à un cas expérimental déterminé.

-

Nous allons chercher maintenant ce que donne le

système (2) dans le cas d’une expérience [5] réalisée

au laboratoire et récemment confirmée [6]. La manipulation utilise un réseau échelette. comme appareil disperseur dans un spectromètre infra-

rouge, suivant un montage du type Ebbert-Fastie.

Le faisceau incident I’0 est fixe ; le réseau tournant

diffracte l’énergie dans un plan horizontal et sur 1800. On opère de façon à ne recueillir sur le

récepteur’ que ce qui est diffracté dans une direc- tion fixe OD (fig. 2). On désigne par s, la valeur

arithmétique de l’angle l’OD ( E

.---

18° dans l’expé-

rience citée). Soient B’B la bissectrice de cet angle, i, ix et 0 les angles que fait la normale ON orientée

vers l’intérieur du réseau, avec respectivement 01,

OD et OB. On voit que la connaissance de 0 déter-

FIG. 2.

mine L, iK, et l’ensemble des radiations que reçoit

la fente de sortie du spectromètre :

Nous voulons montrer que si 0 est suffisamment

grand, la radiation du spectre du premier ordre qui atteint le récepteur dans le montage considéré

ne se retrouvera seulement que dans une ou deux autres directions. En effet, les interférences entre les ondes diffractées par les différents sillons ne sont constructive que si

Ici, xJb

=

ÀEF /b, est déterminé par les condi- tions de l’expérience (on considère la plus grande longueur d’onde qui, pour 0 donné, est isolée par ’

°

la fente de sortie), ainsi que i

=

0 + e/2. La rela-

tion (2) donne la série discrète de direction où l’on

peut retrouver cette radiation.

Traitons le cas 0

=

24° (sin 0

=

0,4) ; les rela-

tions précédentes donnent

et

donc .K est au plus égal à

donc K est au moins égal à 0.

(5)

1076

Nous pouvons donc nous contenter de résoudre le système (2) pour le domaine d’étude où 0 > 23030’ ; nous avons alors Elk

=

Ellk

=

0 sauf

pour k

=

0 et k = 1. Donc, en posant m + 1 = t, le système (2) se réduit à :

avec :

On peut vérifier par ailleurs que les arguments

des coefficients de Bessel constituant les P8(k),

restent petits pour le domaine d’étude. Dans ces

conditions, on peut poser en première approxi-

mation :

- ,

et

Par conséquent, on pourra négliger tous les P8(k)

devant Po(k) et P+ 1(k). On écrit alors l’équation (3)

pour t == 0 et t = -4- 1. La résolution du système qui en découle donne :

p our la position

«

normale », avec :

Les définitions (4) nous permettent de calculer

le rapport des intensités diffractées dans l’ordre 1 à

partir de N,.IM, :

dans les conditions de l’expérience décrite, i et ii

sont fonction de la seule variable indépendante 6.

C’est donc en fonction de ,0 que ce rapport est représenté sur les courbes de la figure 3 : la courbe

en trait plein donnant les résultats de l’expérience

et la courbe en pointillé ceux que prévoit la théorie.

En ce qui concerne la position

«

retournée », la

comparaison des fonctions fl(x) et 12(X) nous

montre qu’elles se déduisent l’une de l’autre par le

changement de sin 2 Z en

-

sin2 03BE ; ceci a pour

conséquence de changer le signe des arguments des

FIG. 3.

-

Polarisation dans la position

«

normale o :

:

expérience (1) et théorie (2).

coefficients de Bessel intervenant dans les calculs.

Ainsi, on peut calculer (N1/M1)ret également à partir de la relation (5), mais en y changeant le signe des coefficients de Bessel d’ordre impair : on

obtient de cette manière les courbes de la figure 4.

FIG. 4.

-

Polarisation dans la position « retournée o :

:

expérience (1) et théorie (2).

On constate que, dans la position

«

normale »,

Ell est presque toujours prédominant. Cela pouvait

être prévu, car dans le cas limite représenté sur la figure 5 et où la longueur d’onde serait telle que :

la paroi

«

léchée o par le rayon lumineux n’introduit pas de conditions pour la composante En du champ électrique placée dans le plan de section principale.

Le réseau se comporte, dans, ce cas, comme un miroir parfait dans l’ordre 1 pour Eu. La distri- bution de E1 dans les différents ordres de diffrac- tion est, par contre, conditionnée par l’ensemble des deux facettes. Dans la position

«

retournée »,

on peut faire une analyse identique lorsque la longueur d’onde est telle que :

Loin de ces conditions particulières, on constate

normalement des accidents importants dans les

(6)

FiG. 5.

courbes de polarisation. On remarque que l’accord

entre la théorie et l’expérience est ici très satis- faisant. Pour des angles d’incidence plus petits,

c’est-à-dire pour des longueurs d’onde plus faibles,

les approximations faites ici cessent d’être valables:

d’une part la diffraction distribue alors l’énergie

dans un grand nombre d’ordres simultanément et

E_l, EE2, etc... ne sont plus nuls, d’autre part l’argument des coefficients de Bessel augmente

comme b ja si bien que les J8(k) et les P8(k) ne convergent plus quand s croit. Dès lors, les calculs deviennent plus laborieux et conduiraient à des résultats dont l’exploitation paraît douteuse.

Manuscrit reçu le 3 juillet 1963.

BIBLIOGRAPHIE [1] JANOT (Ch.) et HADNI (A.), J. Physique Rad., 1962, 23,

152.

[2] JANOT (Ch.), Thèse, Nancy, 1963.

[3] ME ECHAM (W. C.), J. Appl. Physics, 1956, 27, 131.

[4] STROKE (G. W.), Revue d’Optique, 1960, 39, 291.

[5] MUNIER (J. M.), Diplôme d’études supérieures, Nancy,

1961.

[6] MUNIER (J. M.), CLAUDEL (J.), DECAMP (E.) et HADNI

(A.), Revue d’Optique, 1962, 5, 247.

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