Photographies colorées

(1)

HAL Id: jpa-00241445

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241445

Submitted on 1 Jan 1909

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Photographies colorées

G. Delvalez

To cite this version:

G. Delvalez. Photographies colorées. J. Phys. Theor. Appl., 1909, 8 (1), pp.180-181.

�10.1051/jphystap:019090080018001�. �jpa-00241445�

(2)

180 courbes d’égale action doivent être des lemniscathes, puisqu’elles ^ont

comme équation :

ou

Or des mesures faites sur des figures ^obtenues ^avec ^deux pointes

de plomb ^dressées ^sur ^{la lame} ^montrent qu’il ^n’en ^est pas rigoureu-

sement ainsi.

Lâ loi de 1B1. Guébhard est donc voisine de la vérité, ^sans ^être ^ab-

solument rigoureuse. ^J’ai pu vérifier son grand degré ^de probabilité

en mettant dans le fond de la cuve rectangulaire ^utilisée précédem-

ment, ^cuve ^contenant ^une lame électrode parasite verticale de cuivre,

une surface de laiton de dimension ~0 ~ ~ ~ centimètres.

^--

La cuve

étant remplie ^du mélange ^de Nobili, ^on obtient finalement sur le fond de laiton des courbes dont la forme rappelle considérablement les lignes équipotentielles ^observées quand ^ce fond n’existe pas.

-

La coïncidence est excellente pour les dépôts d’oxyde, ^moins

bonne pour les dépôts métalliques. ^Mais, ^somme ^tuute, ^il ^faut regarder

d’un peu près pour s’en apercevoir.

PHOTOGRAPHIES COLORÉES (1) ;

Par M. G. DELVALEZ.

Principe.

^-

^On peut constituer ^un actinomét.re avec des lames de

laiton ; ^d’autre _part, ^un ^courant _passant ^dans ^un mélange ^{d’acétates}

de cuivre et de plomb produit ^à l’anode des lames minces d’oxyde ^de plomb dont la couleur dépend ^du temps ^écoulé ^et de l’intensité du courant. Par suite, si différents points d’une lame unique ^{de laiton}

surmontée de quelques millimètres du mélange ^de ^Nobili ^sont ^diffé-

remment éclairés, ^{la lame} ^se ^colorera ^en ^ces points, ^la ^couleur dépen-

dant du temps ^et ^de l’éclairement du point.

Il en est bien ainsi, ^en ^effet.

Si on projette ^sur la lame de laiton l’ombre d’un corps opaque, ^ou,

ce qui êst ^mieux, ^si ôn place au-dessus d’elle ^à ûne petite ^distance

(1) Communication faite à la Société française ^de Physique : Séance du 18 dé- cembre ^1908.

^-

Expériences ^faites

^au

laboratoire du lycée ^de ^Poitiers

^en

^1900.

1

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019090080018001

(3)

181 un négatif photographique êt qu’on ^mette ^le ^tout âu ^soleil, ôn ôbtient

sur la plaque ^une silhouette multicolore de l’objet.

En expérimentant pendant cinq, ^dix, quinze, vingt ^minutes ^vers

midi en juin, j’ai constaté que les blancs du négatif donnaient, après ^ces temps, les couleurs suivantes : jaune ^brun, ^{lie de} ^vin, ^bleu indigo,

vert ; les ^noirs produisent ^d’abord ^du ^bleu violacé, qui pâlit ^ensuite beaucoup.

On améliore les résultats ^en projetant ^sur ^la plaque par ^un (lispo-

sitif qu’on imagine ^aisément l’image ^réelle ^clu négatif ^éclairé par le

soleil. L’expérience ^se ^fait ^sans précaution, par exemple ^dans ^une

salle de classe dont les volets sont tirés. L’image ^étant ^{de surface} cinq fois et demie plus petite que le négatif, ^{il a} fallu trente-cinq ^minutes de pose pour obtenir une photographie ^où les blancs donnent du vert.

Les photographies ainsi obtenues sont très solides. Elle se con-

servent sans altération, depuis ^dix ^ans, ^’dans ^des doubles de papier

blanc.

On peut ^aussi projeter ^sur ^la plaque l’image ^l’un cercle chroma-

tique transparent ^{ou un} spectre. Après ^une ^heure ^et ^demie de pose,

celui-ci, ^{dont la} longueur égalait ^cent ^{fois la} largeur ^{de la} fente, ^ne

donne qu’une impression ^uniforme ^bleue.

On peut ^se ^demander ^s’il êst ûtile d’employer ^telle ôu ^telle ^concen-

tration plutôt que d’autres.

L’expérience apprend que, si ^on ^veut avoir des photographies multicolores, il faut utiliser des liqueurs relativement concentrées, riches en sel de plomb.

Ainsi : âvec des concentrations en acétates de 2gr, ’2 par litre pour chacun d’eux, ôn obtient, après quinze ^minutes, ûne impression ^mo- nochromatique bleue, simplement plus ^foncée ^sous les blancs que

sous les noirs ; âvec 591,5 ^d’acétate ^de plomb êt d’acétate de cuivre par litre, ôn â, âu ^bout ^{du même} temps, ^des colorations rouge, bleue et verte. Une concentration plus ^forte ^de chacun des _corps peut être aussi employée.

J’ajoute pour ^terminer que j’ai vainement cherché des métaux ou

des liquides pouvant remplacer les substances précédentes.

Photographies colorées

HAL Id: jpa-00241445

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241445

Submitted on 1 Jan 1909

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Photographies colorées

G. Delvalez

To cite this version:

G. Delvalez. Photographies colorées. J. Phys. Theor. Appl., 1909, 8 (1), pp.180-181.

�10.1051/jphystap:019090080018001�. �jpa-00241445�

180

courbes d’égale action doivent être des lemniscathes, puisqu’elles ont

comme équation :

ou

Or des mesures faites sur des figures obtenues avec deux pointes

de plomb dressées sur la lame montrent qu’il n’en est pas rigoureu-

sement ainsi.

Lâ loi de 1B1. Guébhard est donc voisine de la vérité, sans être ab-

solument rigoureuse. J’ai pu vérifier son grand degré de probabilité

en mettant dans le fond de la cuve rectangulaire utilisée précédem-

ment, cuve contenant une lame électrode parasite verticale de cuivre,

une surface de laiton de dimension ~0 ~ ~ ~ centimètres.

La cuve

étant remplie du mélange de Nobili, on obtient finalement sur le fond de laiton des courbes dont la forme rappelle considérablement les lignes équipotentielles observées quand ce fond n’existe pas.

La coïncidence est excellente pour les dépôts d’oxyde, moins

bonne pour les dépôts métalliques. Mais, somme tuute, il faut regarder

d’un peu près pour s’en apercevoir.

PHOTOGRAPHIES COLORÉES (1) ;

Par M. G. DELVALEZ.

Principe.

On peut constituer un actinomét.re avec des lames de

laiton ; d’autre part, un courant passant dans un mélange d’acétates

de cuivre et de plomb produit à l’anode des lames minces d’oxyde de plomb dont la couleur dépend du temps écoulé et de l’intensité du courant. Par suite, si différents points d’une lame unique de laiton

surmontée de quelques millimètres du mélange de Nobili sont diffé-

remment éclairés, la lame se colorera en ces points, la couleur dépen-

dant du temps et de l’éclairement du point.

Il en est bien ainsi, en effet.

Si on projette sur la lame de laiton l’ombre d’un corps opaque, ou,

ce qui est mieux, si on place au-dessus d’elle à une petite distance

(1) Communication faite à la Société française de Physique : Séance du 18 dé- cembre 1908.

Expériences faites

laboratoire du lycée de Poitiers

1900.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019090080018001

181

un négatif photographique et qu’on mette le tout au soleil, on obtient

sur la plaque une silhouette multicolore de l’objet.

En expérimentant pendant cinq, dix, quinze, vingt minutes vers

midi en juin, j’ai constaté que les blancs du négatif donnaient, après ces temps, les couleurs suivantes : jaune brun, lie de vin, bleu indigo,

vert ; les noirs produisent d’abord du bleu violacé, qui pâlit ensuite beaucoup.

On améliore les résultats en projetant sur la plaque par un (lispo-

sitif qu’on imagine aisément l’image réelle clu négatif éclairé par le

soleil. L’expérience se fait sans précaution, par exemple dans une

salle de classe dont les volets sont tirés. L’image étant de surface cinq fois et demie plus petite que le négatif, il a fallu trente-cinq minutes de pose pour obtenir une photographie où les blancs donnent du vert.

Les photographies ainsi obtenues sont très solides. Elle se con-

servent sans altération, depuis dix ans, ’dans des doubles de papier

blanc.

On peut aussi projeter sur la plaque l’image l’un cercle chroma-

tique transparent ou un spectre. Après une heure et demie de pose,

celui-ci, dont la longueur égalait cent fois la largeur de la fente, ne

donne qu’une impression uniforme bleue.

On peut se demander s’il est utile d’employer telle ou telle concen-

tration plutôt que d’autres.

L’expérience apprend que, si on veut avoir des photographies multicolores, il faut utiliser des liqueurs relativement concentrées, riches en sel de plomb.

Ainsi : avec des concentrations en acétates de 2gr, ’2 par litre pour chacun d’eux, on obtient, après quinze minutes, une impression mo- nochromatique bleue, simplement plus foncée sous les blancs que

sous les noirs ; avec 591,5 d’acétate de plomb et d’acétate de cuivre par litre, on a, au bout du même temps, des colorations rouge, bleue et verte. Une concentration plus forte de chacun des corps peut être aussi employée.

J’ajoute pour terminer que j’ai vainement cherché des métaux ou

des liquides pouvant remplacer les substances précédentes.

courbes d’égale action doivent être des lemniscathes, puisqu’elles ^ont

Or des mesures faites sur des figures ^obtenues ^avec ^deux pointes

de plomb ^dressées ^sur ^{la lame} ^montrent qu’il ^n’en ^est pas rigoureu-

Lâ loi de 1B1. Guébhard est donc voisine de la vérité, ^sans ^être ^ab-

solument rigoureuse. ^J’ai pu vérifier son grand degré ^de probabilité

en mettant dans le fond de la cuve rectangulaire ^utilisée précédem-

ment, ^cuve ^contenant ^une lame électrode parasite verticale de cuivre,

étant remplie ^du mélange ^de Nobili, ^on obtient finalement sur le fond de laiton des courbes dont la forme rappelle considérablement les lignes équipotentielles ^observées quand ^ce fond n’existe pas.

La coïncidence est excellente pour les dépôts d’oxyde, ^moins

bonne pour les dépôts métalliques. ^Mais, ^somme ^tuute, ^il ^faut regarder

^On peut constituer ^un actinomét.re avec des lames de

laiton ; ^d’autre _part, ^un ^courant _passant ^dans ^un mélange ^{d’acétates}

de cuivre et de plomb produit ^à l’anode des lames minces d’oxyde ^de plomb dont la couleur dépend ^du temps ^écoulé ^et de l’intensité du courant. Par suite, si différents points d’une lame unique ^{de laiton}

surmontée de quelques millimètres du mélange ^de ^Nobili ^sont ^diffé-

remment éclairés, ^{la lame} ^se ^colorera ^en ^ces points, ^la ^couleur dépen-

dant du temps ^et ^de l’éclairement du point.

Il en est bien ainsi, ^en ^effet.

Si on projette ^sur la lame de laiton l’ombre d’un corps opaque, ^ou,

ce qui êst ^mieux, ^si ôn place au-dessus d’elle ^à ûne petite ^distance

(1) Communication faite à la Société française ^de Physique : Séance du 18 dé- cembre ^1908.

Expériences ^faites

laboratoire du lycée ^de ^Poitiers

^1900.

un négatif photographique êt qu’on ^mette ^le ^tout âu ^soleil, ôn ôbtient

sur la plaque ^une silhouette multicolore de l’objet.

En expérimentant pendant cinq, ^dix, quinze, vingt ^minutes ^vers

midi en juin, j’ai constaté que les blancs du négatif donnaient, après ^ces temps, les couleurs suivantes : jaune ^brun, ^{lie de} ^vin, ^bleu indigo,

vert ; les ^noirs produisent ^d’abord ^du ^bleu violacé, qui pâlit ^ensuite beaucoup.

On améliore les résultats ^en projetant ^sur ^la plaque par ^un (lispo-

sitif qu’on imagine ^aisément l’image ^réelle ^clu négatif ^éclairé par le

soleil. L’expérience ^se ^fait ^sans précaution, par exemple ^dans ^une

salle de classe dont les volets sont tirés. L’image ^étant ^{de surface} cinq fois et demie plus petite que le négatif, ^{il a} fallu trente-cinq ^minutes de pose pour obtenir une photographie ^où les blancs donnent du vert.

servent sans altération, depuis ^dix ^ans, ^’dans ^des doubles de papier

On peut ^aussi projeter ^sur ^la plaque l’image ^l’un cercle chroma-

tique transparent ^{ou un} spectre. Après ^une ^heure ^et ^demie de pose,

celui-ci, ^{dont la} longueur égalait ^cent ^{fois la} largeur ^{de la} fente, ^ne

donne qu’une impression ^uniforme ^bleue.

On peut ^se ^demander ^s’il êst ûtile d’employer ^telle ôu ^telle ^concen-

L’expérience apprend que, si ^on ^veut avoir des photographies multicolores, il faut utiliser des liqueurs relativement concentrées, riches en sel de plomb.

Ainsi : âvec des concentrations en acétates de 2gr, ’2 par litre pour chacun d’eux, ôn obtient, après quinze ^minutes, ûne impression ^mo- nochromatique bleue, simplement plus ^foncée ^sous les blancs que

sous les noirs ; âvec 591,5 ^d’acétate ^de plomb êt d’acétate de cuivre par litre, ôn â, âu ^bout ^{du même} temps, ^des colorations rouge, bleue et verte. Une concentration plus ^forte ^de chacun des _corps peut être aussi employée.

J’ajoute pour ^terminer que j’ai vainement cherché des métaux ou