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Après le ton¬ nerre d'avril, voici que mai montre son nez avec le chant du coucou et la montagne qui reverdit

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Academic year: 2021

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(2)

Le billet !

/I peut neiger - c'est le titre d'une chanson - pleuvoir ou geler.; la nature ne perd jamais ses droits. Les traditions non plus. Après le ton¬

nerre d'avril, voici que mai montre son nez avec le chant du coucou et la montagne qui reverdit. On dit qu'elle se met au vert! Le trou¬

peau a quitté la plaine pour le chalet d'alpage. Le paysan peut compter sur son armailli, car la parole donnée est sacrée. L'été est là, c'est la plus belle saison de l'année.

Vie paysanne: un univers

de simpiicité et de rusticité

II fut une époque où, durant le mois de mai, les routes étaient envahies de trou¬

peaux. De nos jours, ils sont beaucoup moins nombreux, car une partie du bé¬

tail est transportée par camion de la ferme de plaine au chalet d'alpage.

Que de travail à l'approche du grand jour! Les sonnailles, le train du chalet avec le matériel de fabrication, la gros¬

se chaudière de cuivre, les vivres, les vêtements et j'en passe. Toute la famil¬

le paysanne est en effervescence jusqu'à l'heure de la poya. Quelle mer¬

veilleuse poésie se dégage de ces gestes mille fois répétés et imités, mille fois pris par l'objectif du photographe et sans cesse admirés!

Seulement voilà: vous n'assistez pas à l'arrivée au chalet. La fatigue a eu rai¬

son de la bonne humeur. Un rien dé¬

clenche la colère de ceux qui ont fait des heures de marche pour atteindre le chalet là-haut sur la montagne... Il faut s'occuper du bétail en premier et des hommes en dernier. La faim tenaille, la nuit envahit l'étable déjà sombre. On se hâte, mais ce n'est pas aussi facile qu'à la ferme. Adieu la poésie! Certes, ceux qui sont habitués à cette vie at¬

tendent impatiemment le retour de la poya. qui veut dire montée à l'alpage.

Ils connaissent les coins et les recoins de telle ou telle vallée, les endroits maré¬

cageux, ceux qui fournissent du fourra¬

ge de qualité. Ils n'ignorent pas les dan¬

gers qui guettent le bétail sur les pentes abruptes à proximité des rochers. Les gens de l'alpe se créent un univers de simplicité et de rusticité. Ils oublient rapi¬

dement les petitesses de la plaine, mais la solitude est parfois difficile à dominer.

Tout n'est pas que poésie, c'est une réalité.

Le mois de mai, le plus beau de tous comme nous le rappellent les chansons d'enfants - ne parvient pas à cacher les préoccupations qui assaillent le pay¬

san. Il se rend compte de l'évolution qui secoue le monde. Un tourbillon sem¬

blable à un vent violent qui agite même les chênes les plus enracinés, l'entraîne plus loin que son tempéra¬

ment le souhaite. Le paysan, tradition¬

nellement individualiste -on l'a dit et ré¬

pété - perçoit sans doute très tôt les tentatives venant de toutes parts pour l'amener dans le circuit d'une écono¬

mie à laquelle il ne croit pas. Son intui¬

tion aiguisée par la vie au grand air et le contact des choses lui dicte une atti¬

tude de méfiance. Sa droiture, son hon¬

nêteté ne lui permettent pas de céder à la facilité. Il a travaillé dur pour y arri¬

ver. Il fuit l'aventure, alors que toute sa vie est marquée d'insécurité. Il calcule, mais mentalement. Sa comptabilité, il la tient dans sa poche ou le tiroir d'une armoire. Il se préoccupe moins du prix de revient que de celui de vente. Il achète rarement dans le but de re¬

vendre. En un mot, le paysan se fie à sa sagesse, à son bon sens, mais avant tout à son avenir et finalement à Dieu.

Tel est le langage que tenait un pay¬

san, il y a quelques années. Propos réa¬

listes, profondément humains et émou¬

vants.

Et comme l'évolution a fait son chemin, la technique gagne, elle aussi, l'écono¬

mie rurale. Aujourd'hui, on plante les pommes de terre assis, comme un ou¬

vrier devant ou sur sa machine.

Demain, le paysan saura construire sa propre ferme, réparer une toiture, re¬

mettre en état le moteur de son trac¬

teur. Finalement, on rejoint le paysan du début de ce siècle qui était à la fois agriculteur, éleveur, forgeron, menui¬

sier, etc. Ce sont simplement les noms qui ont changé.

Malgré le chambardement de l'agri¬

culture, l'âme du paysan est restée la même. Cela compte pour lui, pour nous, pour le pays. La poésie d'un François Villon est devenue celle d'Aragon. Mais c'est encore et toujours de la poésie. La terre, notre terre, tra¬

vaillée par l'outil en bois ou en fer ou encore en acier, reste notre terre. Cette poésie et cette réalité baignent l'âme du paysan, aujourd'hui comme hier et comme demain encore!

Gérard Bourquenoud FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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7 juin 1996 - N° 11

Le chant choral en fête La prochaine Fête can¬

tonale des chanteurs tri- bourgeois déroulera ses fastes dans la cité de la Rose le deuxième week- end de juin. Après vingt ans à la tête de la so¬

ciété cantonale, Louis Joye, d'Estavayer-le-Lac, va passer le flambeau à une force plus jeune.

Notre collaboratrice de la Broyé l'a rencontré.

Une exposition vue par 100 000 yeux Nous voulons parler du 16e Comptoir de Romont, qui a connu un magni¬

fique succès, puisqu'il a été visité par quelque 50 000 personnes en l'es¬

pace de huit jours. Ce résultat est non seule¬

ment encourageant pour l'économie glânoise et son chef-lieu, mais en plus il confirme qu'une telle exposition se doit d'être organisée tous les deux ans.

Une vague biologique il y a actuellement dans notre pays quelque 2200 fermes bio, dont plus de 500 nouvelles depuis un an. La Suisse fait donc figure de pionnière dans le domaine de l'agricul¬

ture biologique et le nombre des exploita¬

tions qui renoncent aux engrais artificiels et au¬

tres produits chimiques est l'un des plus élevés au monde.

Ombre et lumière Manque de confiance

dans l'Eglise 4 L'invité du Frill

Louis Joye, président

des chanteurs fribourgeois 7 Etranges événements

Les sorciers de Salvan 9 Patrimoine

Y a-t-il trop de châteaux en Suisse? 11 Croque-notes

Rencontres chorales de Charmey 13 Economie

Banque Raiffeisen de Treyvaux

Bilan du Comptoir de Romont 15 Le patê d'intche-no _ _ Intrè-No in fitha 20 Huitième district

Fribourgeois du dehors à Bâle 24 Société

Nouveau commandant

des grenadiers 26 Du blé au pain

Les céréales et l'agriculture bio Un label de qualité pour le pain 29 Militaire

Nouvelle instruction

pour les fusiliers 34 Au 3e âge

Conseils du BPA

aux personnes âgées 36 Hommage à...

Ceux qui nous ont quittés 39

NOTRE COUVERTURE Notre pain quotidien

Quel plus beau symbole pour désigner l'alimentation, le travail, la joie de vivre, l'espoir et la détresse! Jour après jour, sur notre table, le pain incarne la vie, et même la survie, alors que 20 mil¬

lions d'êtres humains meurent de faim chaque année sur notre planète.

PHOTO:

ADMINISTRATION FÉDÉRALE DES BLÉS, BERNE FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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Ombre et lumiere

Manque de confiance en situation de crise

L

y Eglise, et plus exactement ses représentants, s'en sortent moins bien lorsqu'il s'agit du choix de la personne de contact en situation de crise personnelle.

9% seulement des personnes interrogées - elles pouvaient indiquer plusieurs réponses - choisiraient le pasteur ou le prêtre, alors que les membres de la famille (65%), les amis (55%), de même que le méde¬

cin/médecin de famille (24%) viennent largement en tête.

Seuls les psychologues/psy¬

chiatres (6%) inspirent encore moins confiance à la popula¬

tion lorsqu'il s'agit d'obtenir un conseil ou une aide. Parmi la classe d'âge des 15-34 ans, les pasteurs et les prêtres sont nettement moins bien cotés:

4% seulement s'en remet¬

traient à eux pour demander conseil. Chez les Romands, seuls 6% au total se confie¬

raient au pasteur ou au prêtre.

L'impôt ecclésiastique ne fait pas peur

L'impôt ecclésiastique n'ef¬

fraie pas les croyants, contrai¬

rement à ce que l'on a tendance à croire. En effet, 50% des croyants se prononcent en fa¬

veur de son maintien, contre 31% qui souhaitent l'abolir ou le remplacer par une contribu¬

tion facultative. Une personne sur quatre seulement pense que l'impôt ecclésiastique consti¬

tue la principale raison aux dé¬

missions de l'Eglise.

En Suisse romande, où certains cantons ne prélèvent pas d'impôt ecclésiastique, seule¬

ment 5% se prononcent pour un impôt moins élevé.

Toutefois, de nombreuses per¬

sonnes interviewées doutent qu'en cas de contributions fa-

Mgr Amédée Grab, évêque du diocèse: un contact chaleureux avec les catholiques de Suisse romande.

cultatives l'Eglise puisse dis¬

poser d'assez de moyens pour accomplir sa mission.

Démissions de l'Eglise, pourquoi?

Vu que le principe de l'impôt ecclésiastique est largement ac¬

cepté, se pose évidemment la question du pourquoi en ce qui concerne les nombreuses dé¬

missions de l'Eglises. Le fait que l'Eglise est coupée du monde arrive en tête des rai¬

sons indiquées avec 29% (ici aussi, plusieurs réponses étaient possibles), alors que 28% avancent la mise sous tu¬

telle imposée quant aux ques¬

tions d'ordre moral (contrôle des naissances, avortement, sexualité en général).

Si seuls 26% rendent l'impôt ecclésiastique responsable des démissions de l'Eglise, 24%

pour leur part accusent l'impié¬

té de la société.

Quand il y a une fête paroissiale à Sâles, il y a du monde dans et autour de l'église, photos g. bourquenoud

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Ombre et lumière

Quant à l'Eglise coupée du monde, les réponses des Suisses allemands et des Suisses romands diffèrent énormément. Alors qu'en Suisse romande seulement 7%

estiment que l'Eglise est cou¬

pée du monde, ce chiffre atteint la cote d'alerte de 36% en Suisse allemande.

67% des personnes consultées souhaitent que l'Eglise s'enga¬

ge moins en politique, seule¬

ment 7% se prononcent en fa¬

veur d'une plus grande participation de l'Eglise dans ce domaine. L'opinion selon la¬

quelle l'Eglise devrait s'abste¬

nir davantage en la matière est encore plus répandue en Suisse romande que de l'autre côté de la Sarine. Une grande partie des personnes interviewées pense qu'à la place l'Eglise de¬

vrait se consacrer davantage (50%) ou autant qu'au¬

jourd'hui (41%) à des tâches caritatives. 51 % des Suisses al¬

lemands interrogés souhaitent que l'Eglise s'engage davanta¬

ge dans son rôle pastoral contre

«seulement» 38% des Ro¬

mands.

Les sectes sont dangereuses Suisses allemands et Romands sont d'accord à propos des sectes. 76% des Suisses alle¬

mands interrogés et 73% des Romands les estiment dange¬

reuses. Plus de la moitié des Suisses allemands jugent leur méthode de recrutement agres¬

sive, alors que de l'autre côté de la Sarine une personne sur quatre seulement partage cette opinion.

Toutefois, seuls 6% des Romands pensent que les sectes offrent à leurs adeptes un sentiment de sérénité au sein d'une communauté. Par contre, presque 30% des Suisses alle¬

mands en sont convaincus.

Le fait que les sectes cherchent à influencer en premier lieu les personnes instables est perçu de façon très négative. Parmi les personnes sondées, les plus

attirées par les sectes sont La petite église de Gillarens.

celles qui, à raison de 23%, cherchent une aide auprès d'un psychologue ou d'un psy¬

chiatre, en situation de détres¬

se.

Malgré les activités très di¬

verses que proposent les sectes, 90% des personnes inter¬

viewées indiquent n'avoir ja¬

mais caressé l'idée d'adhérer à une secte ou de changer de confession. Les jeunes, surtout, se montrent intéressés par une telle conversion. 12% d'entre eux indiquent être prêts à fran¬

chir le pas, alors que chez les personnes âgées de plus de 55 ans ce chiffre tombe à 3%. Le scepticisme bien plus prononcé des hommes vis-à-vis des sectes est également frappant:

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seulement 7% ont courtisé cette idée, alors que 11% des femmes envisagent cette possi¬

bilité.

Besoin de réformes

43% des Suisses interrogés sont convaincus de la nécessité de réformer les deux Eglises du pays. Surtout en Suisse alle¬

mande (47%), mais aussi en Suisse romande (31%). Alors qu'à peine 3% souhaitent un renouveau de l'Eglise protes¬

tante, 20% le souhaitent pour l'Eglise catholique.

Isopublic - Reader's Digest (Fin de la deuxième partie) A suivre Peu avant l'entrée à la cathédrale St-Nicolas de Fribourg, lors de la

cérémonie d'ordination de Mgr Grab.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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ESTAVAYER-LE-LAC 7-8-9 JUIN 1996

Grande cantine de la Prillaz

PROGRAMME GENERAL VENDREDI 7 JUIN

18 h 00 Ouverture de la halle de fête 19 h 30 Concerts devant jury 20 h 15 Concerts libres

20 h 30 Animation «KARAOKÉ»

SAMEDI 8 JUIN

08 h 30 Répétitions des ateliers

09 h 00 09 h 30

09 h 00-12 h 00 11 h 45

14 h 00 14 h 00

14 h 00-18 h 00 18 h 00

20 h 30

22 h 30

PILLER PERROUD FARKAS CHOLLET Concerts libres

Concerts devant jury Animation en ville Repas

Concerts libres Concerts devant jury Animation en ville Repas

Soirée de gala «ÉCLOSION DE LA ROSE»

- Spectacle son et lumière - Suite chorale en trois tableaux

- Ateliers PERROUD - FARKAS - PILLER Prix des places: Fr. 25.-

Soirée familière: «LES VEILLEURS DE NUIT»

Cantine

Collégiale St-Laurent Salle de la Prillaz Cantine

Cantine

Ecole secondaire Centre espagnol Eglise de Bussy Salle de la Prillaz Collégiale St-Laurent Podium Grand-Rue Cantine

Salle de la Prillaz Collégiale St-Laurent Podiums Grand-Rue

et Musée Cantine

Cantine Cantine DIMANCHE 9 JUIN

08 h 00 Réception des sociétés Motte-Châtel

08 h 15 Répétition des chœurs de la cérémonie

religieuse et chœur d'ensemble final Motte-Châtel

09 h 00 Cérémonie religieuse Motte-Châtel

10 h 00 Répétition de l'atelier musique sacrée Collégiale St-Laurent 10 h 30 Présentation de l'atelier musique sacrée Collégiale St-Laurent

11 h 15 Réception de la bannière cantonale Place du Casino

11 h 45 Apéritif Place du Casino

12 h 15 Départ du CORTÈGE Place du Casino

13 h 00 Banquet et partie officielle Cantine

Animation: ateliers PERROUD - FARKAS - PILLER

Chant final Cantine

Ferblanterie - Sanitaire ÛUY MAITRE & FILS SA

0 037/631797

Route de la Thiolleyres 8 1470 ESTAVAYER-LE-LAC

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Invité du FRILL

En marge de la Fête cantonale des chanteurs

fribourgeois, le président sortant, Louis Joye, s'exprime sur l'avenir du chant choral en terre de Fribourg

FRILL - Vingt ans passés à la tête de la Société cantonale des chanteurs fribourgeois, un magnifique bail! Après la

«Cantonale», vous avez choisi de ne pas le renouveler.

Pourquoi?

L. Joye - Il faut du changement pour pallier les habitudes qui ne manquent pas de s'installer...

Chaque personne apporte quelque chose de nouveau. La présidence d'une telle société comprend beaucoup de charges administratives... Après un si long bail, il est peut-être plus difficile d'amener des nouveau¬

tés, car on est moins fonceur en étant plus perfectionniste. On ré¬

fléchit peut-être trop avant de lancer des idées, aussi on en lance moins. Mais on est secon¬

dé par une Commission de mu¬

sique; elle est là pour donner des idées et c'est au comité d'es¬

sayer de les gérer pour faire avancer la société.

- La Commission de musique?

- Elle est composée de cinq membres. Son manque de péren¬

nité (ses membres changent ré¬

gulièrement) n'est pas toujours facile à gérer, mais malgré tout c'est le président qui donne la direction à prendre pour chaque fête. Prendre des décisions en te¬

nant compte de l'avis de ses membres n'est pas une sinécure, étant donné qu'ils sont très sou¬

vent retenus par leurs occupa¬

tions.

Il y a quelques années, nous avons voulu remettre en ques-

Le chant, Louis Joye l'a pratiqué sitôt son arrivée dans la cité à la Rose. Un instituteur, collègue de travail, le convainc de rejoindre les rangs du Chant de Ville d'Estavayer-le-Lac. En 1972, il se trouve à la présidence du chœur lorsque la «Cantonale» prend ses quartiers à Estavayer. La même année, il entre au comité cantonal pour s'asseoir, quatre ans plus tard, dans le fauteuil prési¬

dentiel laissé vacant par Henri Mauron. Le regretté Pierre Kaelin, alors président de la Commission de musique, avait tellement insisté...

De sa terrasse, Louis Joye jouit d'une vue fantastique sur le lac de Neuchâtel. photo m. g.

Date de naissance: 1.2.34 (joli, non, et facile à retenir!) Profession: maître secondaire (français, maths, dessin tech¬

nique)

Domicile: Estavayer-le-Lac depuis 1960, enfance à Bussy, origi¬

naire de Mannens

Etat civil: marié à Monique Duc, 3 filles, 6 petits-enfants Principale qualité: la franchise

Défaut: susceptibilité

Ne supporte pas: la magouille, les faux-semblants, tout ce qui est artificiel

Goûts culinaires: viandes rouges, mets au fromage, accompa¬

gnés d'un verre de vin rouge

Livres de chevet: La Comédie humaine, de Balzac, et Vol de Nuit, de Saint-Exupéry

Auteurs préférés: Saint-Ex, Sagan, Frédéric Dard, Balzac, Zola, Daudet

tion la conception de la

«Cantonale». Après une discus¬

sion animée, on ne voulait plus entendre parler de concours, mais de concerts. L'idée a fait son chemin puisqu'à Morat, en 92, on parlait de concerts et de concerts libres où les sociétés se présentent sans avoir à interpré¬

ter des chœurs imposés. A Morat, toutefois, on attribuait des prix. Malheureusement cer¬

taines chorales n'ont pas appré¬

cié que d'autres chœurs n'ap¬

partenant pas à la société raflent des récompenses. Pourtant, lorsque l'on fait un concours, il est d'usage de dire «que le meilleur gagne». Il est vrai qu'il est difficile de déterminer quel est le meilleur lorsqu'il y a tant de concurrents différents, parmi lesquels des semi-profession- nels. Aussi, pour la présente édi¬

tion de la «Cantonale», il n'y a plus de prix. Personnellement, je le regrette, car l'ancienne for¬

mule nous amenait quand même des sociétés d'élite qui ne parti¬

cipaient que s'il y avait un prix à gagner.

- Oui, mais vous avez tout de même la participation du Chœur des XVI. Cela signifie que ce n'est pas la règle géné¬

rale...

- Bien sûr. La Chanson de Fribourg serait aussi venue, mais elle a changé de directeur...

On peut compter sur la présence d'excellentes chorales, mais peut-être que d'autres groupes s'abstiennent à cause de la nou- FRIBOURG ILLUSTRE N° 11

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Invité du FRILL

velle formule. Faut-il le regret¬

ter? Si les sociétés veulent ga¬

gner des prix, il y a d'autres concours: celui de Charmey, par exemple. Il est vrai qu'au niveau national les chœurs fri- bourgeois sont très souvent lau¬

réats grâce à la qualité du tra¬

vail fourni tant par les chanteurs que par les direc-

le directeur du Conservatoire et M. Augustin Macheret afin de planifier ces cours de di¬

rection. Le directeur de l'Instruction publique nous a rassurés en précisant qu'il veillerait à ce que l'on continue à donner aux instituteurs une formation musicale «intéres¬

sante».

été un gage de vivacité indéfec¬

tible. On chante beaucoup, puisque tous les dimanches les chœurs d'église doivent se pro¬

duire. Aujourd'hui, il y a énor¬

mément de concerts, presque trop, mais cela contribue à améliorer la qualité.

- Qui sera votre successeur?

Le Chant de Ville d'Estavayer-le-Lac. Au dernier rang, tout à droite, Louis Joye.

teurs. Nous avons en effet d'ex¬

cellents compositeurs servis par de non moins excellents chœurs, et ce dans toutes les ca¬

tégories, y compris les jeunes et les enfants.

- Lors de la dernière assem¬

blée, le problème crucial de la formation de directeurs de chœurs a été soulevé. La relè¬

ve sera-t-elle assurée?

- La formation des directeurs reste notre fer de lance, aussi nous avons mis sur pied des cours de direction. Actuelle¬

ment, nous sommes les seuls à le faire. Cette année, une ving¬

taine de candidats suivent le cours de M. Jean-Pierre Chollet sur une durée de trois ans. Nous avons aussi un cours de perfec¬

tionnement. Puis nous nous sommes mis en rapport avec

- Est-ce une tradition propre au canton de Fribourg que dans chaque village c'est l'instituteur qui tient le cla¬

vier de l'orgue paroissial?

- C'est presque déjà du passé, parce que maintenant la plupart des directeurs de chœurs ne sont pas des instituteurs. D'au¬

tre part, beaucoup de bons chanteurs ont passé du lutrin au pupitre de direction après de solides études musicales. Ils ont formé de nouveaux chœurs, créant ainsi une saine émula¬

tion dans le but de porter tou¬

jours plus haut le niveau des chorales fribourgeoises. Les experts des fêtes le disent: «Les Fribourgeois chantent bien.»

Ceci est dû à une longue tradi¬

tion du chant ainsi qu'à la pra¬

tique de la musique religieuse et grégorienne qui a toujours

- J'assumerai mes fonctions jusqu'à l'assemblée de no¬

vembre, durant laquelle il y aura présentation d'un candi¬

dat. Au sein du comité, il y a une personne qui est «pa- pable». Bien sûr, des proposi¬

tions seront faites, mais d'ores et déjà il y a quelqu'un qui est intéressé à reprendre mon poste.

- Lors d'une fête cantonale, le choix des œuvres interprétées se porte-t-il encore volontiers sur des pièces classiques du répertoire de Bovet, Kaelin ou Moret?

- Dans les programmes, il y a toujours quelques pièces de ces compositeurs, mais c'est une part assez minime finalement.

Le choix se porte de plus en plus sur des compositeurs tels

que Francis Volery, Pierre Huwiller, André Ducret, Henri Baeriswyl, Charly Torche, Yves Piller, Pierre Martignoni.

Et la jeune garde s'annonce déjà: je pense à un Thierry Dagon, qui compose d'une façon très moderne, voire avant-gardiste, en tous les cas trop technique et pas assez cho¬

rale pour nos sociétés tradition¬

nelles. Ses œuvres visent plus les professionnels du chant.

Quant à moi, je préfère inter¬

préter du folklore ou des chan¬

sons françaises arrangées par Francis Volery.

- Des «Cantonales», vous en avez vécu beaucoup. Quel est votre meilleur souvenir?

- En 1972, à Estavayer-le-Lac, à quatre heures du matin, Charles Jauquier, en pleine forme, chantait encore. Sans micro, on l'entendait dans toute la ville! Personne ne s'en est plaint, car c'était la fin de la fête et tout le monde était content. J'avais dû aller le cher¬

cher à la gare. En descendant du train, il m'a dit: «Louis, je dois me concentrer, aussi tu voudras bien marcher derrière moi.» De la gare à la cantine, je l'ai donc suivi et il a ainsi pu se concentrer!

- Vous allez bientôt jouir de la retraite. A quoi consacrerez- vous votre temps?

- Bien entendu, je continuerai à chanter au Chant de Ville. Et avec six petits-enfants, l'entre¬

tien de la maison et du jardin, le bricolage, le modélisme, les abeilles, le bateau à moteur, les marches dans la nature, la lec¬

ture, mes journées seront bien remplies!

Propos recueillis par Marinette Grandjean FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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Les sorciers de Salvan Au siècle dernier, alors qu'au centre du Vieux-Pays Farinet et sa fausse monnaie défraient la chronique, le mage Joseph Durando enflamme le Bas-Valais. Un siècle précède le drame de l'Ordre du Temple solaire, voici déjà Salvan au cœur d'étranges événements.

Avant même la tragédie de la fameuse nuit du 4 octobre 1994, l'historienne Agnès Eggs-Mottet avait entrepris des recherches sur les hauts faits de Joseph Durando. Son ouvrage, qui vient de paraître aux Editions de la Matze, à Sion, à l'enseigne de «Les sorciers de Salvan», ne laisse pas de jeter un certain trouble. La parenté des noms, des lieux, des faits avec les événements liés à l'OTS ne peuvent qu'interpeller le lecteur. Et pourtant... Si derrière les apparences il n'y avait que l'ironie du hasard, un pied de nez du destin?

Mage ou tsarlatan?

Fils d'un carrier transalpin et d'une femme de Salvan, Joseph Durando naît en 1842 à Evionnaz. Petit chevrier, il fait sur l'alpe la connaissance d'une solitaire qui l'initie aux herbes médicinales et aux sortilèges. Devenu orphelin, il demande à 18 ans la main de la fille d'un homme'riche qui lui rit au nez et marie la belle, enceinte, à un rival aisé.

Humilié, désespéré, Joseph s'enfuit. Il revient en 1866 sous les traits d'un élégant éru- dit qui guérit gratuitement les malades, devine les pensées, retrouve les objets perdus, indique aux mineurs les filons et parle trois langues: patois, italien et français.

Cependant, dans ce pays déchiré entre conservateurs et radicaux, il sème bientôt un tel trouble, dénigrant l'Eglise et envoûtant les habitants, que le Conseil d'Etat lui envoie la police! Les femmes du village chassent les agents, Joseph se retire dans le val d'Aoste, où il recommence bientôt son manège. A nouveau la gendarmerie veut l'arrêter, à nou¬

veau la population prend violemment son parti. Joseph se réfugie sur l'alpe de son en¬

fance...

Mais il n'a pas oublié ses liens avec la sorcière, on murmure que ce tsarlatan est un suppôt de Satan! Joseph s'installe alors à Evionnaz, son village natal. Là aussi la po¬

pulation se retrouve rapidement partagée entre reconnaissance, fascination et effroi.

Les autorités valaisannes s'apprêtant à l'expulser du canton, Joseph se réfugie à Lavey- les-Bains, sur sol vaudois. Les malades affluent dans son cabinet, les illettrés dans son école, les adeptes dans sa secte. Les étrangers accourent pour voir cet homme extra¬

ordinaire. On le jette en prison, on tente de l'empoisonner, il se rit des embûches. En 1874, il se joint à un convoi d'émigrants en partance pour l'Argentine.

Le Maître de l'Amérique

Il fonde dans l'Entre Rios la Colonie Hugues, communauté agricole autarcique à l'ins¬

tar des phalanstères chers au Français Charles Fourier. Chaque soir, le Maître commu¬

nique aux adeptes les ordres qu'il reçoit de Dieu. En 1882, il revient à Lavey, guérit la fille des aubergistes et l'épouse. Ils auront dix enfants... Exaspéré à son tour par les désordres qu'il cause, notamment à Vevey, le Conseil d'Etat vaudois lance un ordre d'expulsion contre le «Sorcier de Salvan», protégé par le Président de la Confédération Louis Ruchonnet en personne!

Les Durando parcourent la Savoie et le canton de Genève avant de retourner à la Colonie en pleine apogée où travaillent (gratuitement) 450 personnes. Certains adeptes ont beau porter plainte, accusant Joseph de les spolier, de recourir au spiritisme et de se faire passer pour le Christ, il est libéré de tout chef d'accusation. En 1916 il meurt, après quarante ans d'un pouvoir sans partage.

Les ruines du phalanstère témoignent encore aujourd'hui de cette expérience unique, dont jamais ne furent percés tous les mystères. (SPS)

Simone Collet Agnès Eggs-Mottet, Les Sorciers de Salvan, Editions de la Matze, Sion, 1995.

Toutes les personnes en photo sur cette page gagnent un abonnement de trois mois à la revue Fribourg Illustré, route de la Glane 31, 1701 Fribourg.

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Jeux

Mots croisés

Solution

HORIZONTALEMENT:

A. Porcelaine. Table de boucher - B. Symbole du ger¬

manium - C. Absence de bruit. Premier venu - D.

Action de nager - E. Corps simple. Cervidé de gran¬

de taille - F. Partie d'arc-en-ciel - G. Ceinture japo¬

naise. Partie du corps - H. Planète. Conjonction -1.

Action de retourner - J. Précis. Amas de neige - K.

Période - L. Ustensile de cuisine - M. Partie d'une fleur - N. Fleur royale. Comme - O. Monnaie du Cambodge.

VERTICALEMENT:

1. Mammifère marin. Etablir un nid - 2. Idiot - 3.

Maison d'Esquimau. Symbole de l'iridium. Edifice de culte - 4. Petite crêpe roulée asiatique. Adjectif possessif. Organe de la vue - 5. Exciter. Objectifs - 6.

Adjectif démonstratif. Préposition. Article féminin - 7. Niveau. Pronom personnel. Article espagnol - 8. Infraction. Forme d'œuf. Saison - 9. Perroquet.

Battre -10. Trompeur. Parole de corrida.

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Les fous de Basson Le fou de Bassan (sula bassana) est un oiseau blanc des côtes bretonnes, gros comme une oie et dont la pointe des ailes, la queue et la base du bec sont noires. Les fous de Bassan sont des oiseaux pour lesquels la mer est le domai¬

ne privilégié.

Qu'ils vivent en Bretagne ou dans les Galapagos, ils ont un corps en forme d'obus. Et en plus ce sont de merveilleux danseurs quand il faut séduire les femelles lors de la para¬

de nuptiale qui se déroule à la saison des amours. Les fous sont des oiseaux fidèles, une fois ensemble ils ne se quitte¬

ront jamais. Deux poussins voient le jour, mais un seul sera élevé, car le plus vieux des deux expulse l'autre du nid.

C'est la dure loi de la vie chez les fous. Pour se nourrir, les fous survolent la mer, repèrent un poisson des hauts et se laissent tomber comme une flèche dans l'eau. Ils sont vrai¬

ment fous ces oiseaux.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

(11)

Patrimoine

Y a-t-il trop de châteaux en

Château de Gruyères. PHOTOS G. BD

/ai entendu, dans un train qui traversait la Suisse aléma¬

nique, une phrase qui sonnait comme une accusation. Une jeune étrangère visiblement irritée déclarait:

- Vous les Suisses, vous m'énervez avec vos châteaux!

Ciel! Nos châteaux pouvaient donc ne pas être admirés? J'en fus profondé¬

ment affligé. Je me demande encore ce qui agaçait tant notre touriste.

Son sens esthétique était peut-être blessé par une abondance de ruines, de murs moussus, de tours ébréchées? Ou bien ses opinions pacifistes étaient choquées à la vue d'édifices belliqueux évoquant à chaque tournant de vallée guerres, pillages et oppressions? A moins qu'elle ne se sentît humiliée par ces symboles d'une gloire passée mais encore insolente.

Ou encore, il se peut qu'en fille tournée vers l'avenir elle récusât ces témoins d'une époque barbare et obscurantiste, ces reliquats d'une société sans électronique, sans rock ni rap et sans pilule (au singu¬

lier). Quoi qu'il en soit, le coup a porté.

Depuis ce jour, je sais que certains de nos visiteurs se plaignent d'un excès de châ¬

teaux en Suisse. J'en suis devenu morose.

Ça valait bien la peine d'en réunir au fil des siècles une si brillante collection!

Nous qui étions fiers de cet héritage, nous voilà amenés à le remettre en question.

Décidément, le pays n'est plus ce qu'il était! Trop de banques, trop d'armée, trop de paysans, trop d'étrangers... Et mainte¬

nant trop de châteaux! Encore une raison de nous excuser auprès de nos voisins.

Comme si nous les avions volés, nos châ¬

teaux! Ils ont pourtant été construits de nos mains, sans rien demander à person¬

ne. Et Dieu sait si leur entretien a coûté et nous coûte encore! Même qu'il a fallu pla¬

cer des tourniquets à l'entrée des plus réussis afin de récolter quelques pauvres sous... C'étaient nos richesses architectu¬

rales, nos souvenirs d'enfance, nos arriè¬

re-plans de photos de famille. Erreur! Ce ne sont que d'encombrants vestiges, des verrues, des tares qui font fuir l'amateur de beautés naturelles et de réalisations fu¬

turistes. Tout s'écroule!

Que faire? Les raser, c'est assez facile, avec les moyens actuels. Mais où met- trions-nous toutes ces pierres? Déjà que nous ne savons où fourrer nos déchets nu¬

cléaires. On pourrait éventuellement les déplacer, les offrir aux pays qui n'en ont point; on envoie bien des tracteurs dans le tiers-monde. Ainsi, le château d'Aigle re- Château de Bulle.

construit dans la pampa argentine attire¬

rait beaucoup de curieux, celui de Gruyères serait d'un attrait certain pour la Mandchourie intérieure et celui de Chillon ne déparerait pas un Disneyland.

On pourrait y loger quelques fantômes ar¬

ticulés du plus bel effet.

Mais si nous exportons nos châteaux comme des montres, où nos enfants ap¬

prendront-ils les histoires de chevaliers, de dames séquestrées et d'oubliettes qui constituent le fonds historique commun des peuples occidentaux? Il faudrait les expédier en course d'école en Bavière ou à Carcassonne. Impensable.

Pourquoi ne pas dissimuler ces châteaux importuns en les emballant? Il y a un ar¬

tiste - c'est ainsi qu'on dit, je crois - qui court le monde pour emballer les monu¬

ments de toiles de bonne qualité, mainte¬

nues par un assemblage astucieux de câbles et d'attaches non dépourvu d'inté¬

rêt. Peut-être que nos châteaux, tels des paquets cadeaux couronnant nos collines, ornés d'un gros nœud rose ou bleu, ne choqueraient plus les regards?

Il est urgent de trouver une solution. En espérant que personne ne trouvera un jour qu'en Suisse il y a trop de montagnes...

(SPS) Jacques Bron

W

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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Au Pays de Gruyère Image authentique d'une province au cœur du Pays romand, riche par son passé et son caractère, marquée par le profond sillon de la Sarine et dominée par les Vanils et le Moléson. Nous sommes au royaume de la beauté alpestre, des armaillis en bredzon et des troupeaux. C'est là que se fabriquent le célèbre fromage dans des chalets aux toits en tavillons, mais aussi le chocolat, les délices de la borne que l'on savoure à la bénichon, sans oublier la crème de la Gruyère et les meringues.

Ici, tout élève et rien n'écrase. La montagne est à la mesure de l'homme. Le décor est harmonieux, séducteur et prestigieux. Il donne à celui qui ne fait que passer l'envie de revenir. C'est une terre dont on se détache avec peine, où les choses vont au-devant de vous, sans aucune contrainte, dans le velours des prairies et des champs de narcisses, dans la verdure du printemps et les nuances colorées de l'automne.

Sur cette terre de clarté le Gruérien, homme de race, mainteneur de sa langue patoise et de ses traditions, a le sens de l'accueil et une âme de gastronome. Par son labeur et son hospitalité, il est le digne ambassadeur de cette province qui se nomme la Gruyère, tel un coup de cœur que nous vous suggérons de partager avec lui autour d'une fondue!

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(13)

Croque-notes

LES 10es RENCONTRES CHORALES NATIONALES DE CHARMEY

Un rendez-vous qui n'a pas pris une ride

Le Chœur de la Glâne, de Romont.

evenue à ses dates habituelles A. Ventre l'Ascension et Pentecôte, l'édition 1996 des Rencontres cho¬

rales nationales de Charmey confirme en tout point la qualité de ses aînées et, après dix ans, la preuve est faite que ce qui était un défi pendant les premières années est maintenant lar¬

gement dépassé. Mais le comité d'or¬

ganisation ne voulait pas en rester là et continuer tranquillement sur la lan¬

cée d'un succès devenu habituel, donc trop facile.

L'ensemble des «Luzerner Singknaben».

Cette année, peut-être pour inaugurer dans les faits le deuxième souffle de ces Rencontres chorales de Charmey, le comité d'organisation avait voulu faire un pas spécial en faveur des chœurs et mettre en com¬

pétition un «Prix spécial du Jury» pour encourager l'effort des petits ensembles aux possibilités tech¬

niques limitées. Face à des chœurs de trente ou qua¬

rante membres presque professionnels, ceux-ci n'au¬

raient sans cela aucune chance de recevoir une distinction. Ce qui est un effet contraire au but re¬

cherché.

Sept cantons représentés en compétition Venues de toutes les régions de Suisse, y compris du Tessin et des Grisons, ces chorales ont offert, pendant trois jours de liesse musicale, un répertoire des plus

Le deuxième Prix du Jury au chœur mixte St-Michel, de Haute-Nendaz.

variés. Parfois même trop varié, selon le jury, car ils ajoutaient ainsi gratuitement des difficultés aux exi¬

gences de leurs prestations. Mais le public ne raison¬

nait pas ainsi, lui qui a particulièrement apprécié cette diversité des interprétations: du chant d'église aux chansons populaires, en passant par le negro spiritual et le rock'n roll. Il a d'ailleurs manifesté cette préfé¬

rence lors de son choix pour l'attribution du «Prix du Public» aux Luzerner Singknaben.

«La qualité du chant est l'apanage de la Gruyère», re¬

levait le président du jury, François Pantillon. Les dif¬

férents chœurs en compétition cette année auront ap¬

porté la preuve que ces 10" Rencontres répondent à une nécessité et ne sont pas près de perdre les faveurs de leur public.

Texte et photos: J.S.B.

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La Banque Raiffeisen de Treyvaux reçoit dans ses nouveaux locaux

V i la plupart des banques de petite ou moyenne importance doivent cher¬

ry cher dans un partenariat plus ou moins gourmand, la possibilité de main¬

tenir leurs guichets ouverts, la Banque Raiffeisen de Treyvaux semblait très loin de ces problèmes tout récemment, lors de l'inauguration de ses nouveaux locaux. Elle affiche même une santé due principalement à sa politique de proximité avec ses clients.

La nouvelle construction de Treyvaux, dont le rayon d'action englobe aussi Essert et Senèdes, est un exemple tout à fait réussi de ce qu'on pourrait appeler le partage des tâches sous le même toit. Sont en effet pro¬

priétaires en PPE, et absolu¬

ment indépendants, la Banque Raiffeisen, cons¬

tructeur de l'édifice, l'Admi¬

nistration communale et la Poste. Autant dire le nerf central du village. Avec une place de parc large à faire des envieux, les habitants ont encore l'occasion de consulter, dans le même immeuble, un médecin ou leur assurance, puisque des surfaces supplémentaires étaient offertes à vendre ou à louer. Les plans du nouveau bâtiment, commencés en Locaux de la banque.

1989 et modifiés plusieurs fois pour s'adapter aux nécessités successives, ont permis une construction sans dépassement de budget. Un exploit de nos jours.

Un nouveau gérant pour une même continuité Pascal Descloux, gérant de la banque depuis le départ à la retraite de son prédéces¬

seur Joseph Yerly, à la fin de

Le personnel de la banque.

Pascal Descloux, gérant de la Banque Raiffeisen.

l'année 1994, a eu tout loisir pour organiser la distribution des locaux en fonction d'ex¬

périences similaires d'autres banques de même type. Cela aussi a permis d'éviter des acquisitions mal adaptées ou inutiles. Compte tenu du soin apporté à chaque déci¬

sion d'achat, le coût de cinq millions pour un bâtiment de cette importance n'apparaît manifestement pas exagéré.

Avec une augmentation du nombre de ses sociétaires de près de 9% en 1995, la Banque Raiffeisen de Treyvaux a fait la preuve qu'elle sait travailler pour ses clients, mais aussi avec eux. Et le succès de son développement vient oppor¬

tunément de se manifester par ces nouveaux bâtiments, au cœur du village.

Texte et photos: J.S.B.

(Suite en page 16)

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Tenue de ville pour travailler à la campagne

Dès le retour du prin¬

temps, que de travail pour le paysan. Et puis il y a l'été, avec les foins et les re¬

gains. Au mois d'août, il ne reste que quelques parcelles à faucher. Ce sera les dernières récoltes. Arrivé en sep¬

tembre, le décor prend peu à peu, au fil des semaines, une teinte automnale. Avec l'hi¬

ver qui approche, le paysan

songe à rentrer ses fruits et ses légumes.

Cette jeune fille de la cam¬

pagne, qui travaille en ville, n'a pas hésité à empoigner la motofaucheuse pour aider ses parents qui commencent à sentir les années et la fatigue.

Un bel exemple de collabora¬

tion entre le citadin et l'homme de la terre.

G. Bd

Le bâtiment Raiffeisen de Treyvaux

Une construction multifonctionnelle 11 y a près d'une décennie déjà, la Banque Raiffeisen mettait sur pied un concours d'idées pour la construction de ce bâtiment.

Pour des raisons économiques, les projets effectués en 1988 et 1989 ont été abandonnés. Ce n'est qu'en 1991 que le projet pré¬

senté par l'atelier d'architecture Jean-François Moullet, à La Roche, fut retenu.

En raison de nombreuses contraintes fixées par le maître de l'ou¬

vrage d'une part et par la situation particulière du terrain d'autre part, le projet définitif n'a été mis à l'enquête publique qu'en au¬

tomne 1993. L'autorisation de construire a été délivrée au prin¬

temps 1994 et les travaux se sont déroulés de mi-juin 1994 à dé¬

cembre 1995.

Le bâtiment abrite au rez-de-chaussée la Banque Raiffeisen et le bureau de poste. Au premier étage se trouvent l'Administration communale, un cabinet médical et le bureau d'une compagnie d'assurances. Trois appartements sont aménagés aux combles et trois autres au rez inférieur. Un garage souterrain de 22 places est combiné en abri de protection civile de 250 places. La surface nette totale disponible est de 109 m2 pour les logements et de 676 m2 pour les activités. Le volume SIA du bâtiment est de 8500 m3

pour un coût global d'un peu plus de 5 millions, terrain compris.

PUBLIREPORTAGE

(17)

Economie

LE 16e COMPTOIR DE ROMONT A L'HEURE DU BILAN

Un test réussi et beaucoup de projets

Le Comptoir de Romont 1996 vient de fermer ses portes et s'achève sur une perspective résolument positive. Le chiffre record des entrées 1994 a été largement dépassé, puisqu'au moment de la fermeture il atteignait presque les cinquante mille. Quant au volume des affaires traitées, il est, lui aussi, nettement en hausse.

Les contacts noués entre visi¬

teurs et commerçants ou entre¬

prises de la région constituent une vitrine dont tous ont besoin, mais il faut arrêter de pleurni¬

cher sur la conjoncture actuelle, effectivement difficile, et de mettre sur son compte la raison de certaines faillites, délocalisa¬

tions de production ou suppres¬

sions d'emplois. Diminuer les frais de gestion pour rester concurrentiels dans un marché où le sentiment n'a plus guère de place est une nécessité à laquelle nul n'échappe. Mais la lutte dans le monde commercial a toujours existé: elle est seule¬

ment plus âpre actuellement.

Raison de plus pour développer des synergies qui, par l'union des efforts et du savoir-faire, permettront à nos entreprises de revenir à des bénéfices mieux Le stand de l'ECAB.

Un artisan de la Veveyse.

garantis. Ces bénéfices sont là, non plus à portée de main comme dans les années 1980- 1990, mais accessibles à ceux

ANTo^ -

RANci

Quelques personnalités au stand des EEF.

qui acceptent de se grouper et surtout de retrousser leurs man¬

ches pour augmenter leurs chances.

Un Comptoir très vivant Une animation multiple dans les stands retenait chaque jour l'at¬

tention des visiteurs. Tout d'abord l'invité d'honneur, l'Etablis¬

sement cantonal d'assurance des bâtiments, avait mis en action les grands moyens: un stand très attractif en forme d'échiquier, puis une démonstration à la Montagne-de-Lussy avec inter¬

vention des pompiers, ambu¬

lances, hélicoptère de la REGA, samaritains. Ce branlebas de combat a sensibilisé chacun avec les pouvoirs maléfiques de l'eau et du feu, mais aussi les moyens prévus pour les com¬

battre. Le Musée d'histoire natu¬

relle a eu aussi ses animations:

bac à poussins toujours en fa¬

veur auprès des enfants, confé¬

rences sur la faune de nos ré¬

gions ou d'ailleurs. Une première cette année, l'espace- galerie «Les Yeux Noirs», conçu pour petites assemblées et conférences pendant la durée du Comptoir, abritait aussi une ex¬

position d'artistes glânois qui avaient ainsi la possibilité de se présenter au public.

Des projets d'échanges commerciaux

La ville chinoise de Z1BO, quatre millions d'habitants, dans la province de Shandong, hôte d'honneur de ce seizième Comptoir de Romont, a évidem¬

ment été la grande attraction de ces huit jours de foire. Un stand de 300 m2, où était présenté un échantillon représentatif des possibilités industrielles de cette région. MM. Michel Pittet, di¬

recteur de l'Economie, et Damin Zou, vice-maire de la ville de Zibo, ont même signé un proto¬

cole d'échanges commerciaux entre ressortissants chinois et suisses. M. Zou a paru très inté¬

ressé, invitant nos industriels à venir se rendre compte sur place des possibilités du projet.

Un Comptoir de Romont qui s'inscrit dans la ligne des très bonnes cuvées. Des portes ont été ouvertes, il revient aux inté¬

ressés de faire en sorte que celles-ci le restent pour que les projets proposés se concrétisent.

Texte et photos: J.S.B.

17) FRIBOURG ILLUSTRE N° 11

(18)

Economie

Extrait de l'allocution de Jean-Claude Cornu,

préfet de la Glane, lors du 16e Comptoir de Romont

L économie du district de la Glâne mérite, je dirais même nécessite, une attention toute particulière en ce sens que le rattrapage amorcé ces dernières décennies ne nous a malheureusement pas permis - avec la récession que nous connaissons depuis deux ans - de combler le retard structurel qui affecte, parfois pénalise, notre région lorsqu'elle est en compétition avec d'autres pour essayer d'attirer de nouvelles entreprises et de nouveaux résidents dans notre district.

Et même si la concurrence s'avère impitoyable, il serait faux de tomber dans le pessi¬

misme et de croire que les défis dépassent toujours la modestie de nos moyens et de notre offre. Preuve en est que cer¬

tains industriels n'ont pas hési¬

té à choisir la Glâne pour y im¬

planter de nouvelles unités de production. La ville de Zibo, par exemple, aurait pu croire que Romont et la Glâne étaient une ville, une région agricole perdue dans la campagne fri- bourgeoise peu encline aux grandes aventures indus¬

trielles.

Tout cela ne va pas de soi et il me plaît de relever qu'au cours de mes dix-huit premiers mois à la préfecture de la Glâne j'ai pu apprécier le travail constant, l'acharnement avec lequel le conseiller d'Etat Michel Pittet, directeur de notre économie, secondé par l'Office de déve¬

loppement économique, les autorités locales, y compris celles de Romont, se donnent la main afin de promouvoir notre région, de cultiver de bonnes relations avec les entre¬

prises et le commerce, à les ap¬

puyer et à tenter de trouver des solutions dans les moments

difficiles que certaines d'entre elles traversent.

Pour que l'économie glânoise demeure dynamique, le meilleur moyen est de la faire connaître au public. Le Comptoir de Romont y contri¬

bue de manière exemplaire, parce qu'il a pris de l'envergu¬

re au fil des ans, comme il n'a cesser d'innover et de gagner en qualité, en même temps qu'il s'est ouvert au monde, grâce au défi relevé par un

François Clerc, président du Comptoir de Romont, en compagnie du vice-maire de Zibo.

comité d'organisation compé¬

tent. Il me plaît de saluer tout particulièrement la ville chi¬

noise de Zibo, hôte d'honneur de ce 16e Comptoir de Ro¬

mont, qui a si aimablement Ruth Lüthi, présidente du Gouvernement fribourgeois, assaillie par les Chinois.

accepté d'être des nôtres, comme l'ont fait précédem¬

ment l'Argentine et la Tunisie.

Je souhaite que des liens très étroits puissent s'établir entre la Chine, la Glâne et le Pays de Fribourg. Je m'en voudrais d'oublier les invités de cette exposition: le Musée d'histoire naturelle qui, avec tous les tré¬

sors qu'il recèle, méritait bien une excursion dans nos murs, comme d'ailleurs l'ECAB ou encore l'Association touris¬

tique Glâne-Veveyse, un outil de coordination et de promo¬

tion indispensable dans ce sec¬

teur chahuté de l'économie qui est l'affaire de tous. Un dernier mot pour l'agriculture qui tient une place enviée dans le dis¬

trict et au Comptoir, ainsi que le Ie Concours fribourgeois d'art populaire qui est le re¬

marquable reflet de l'artisanat régional.

J.-C. Cornu FRIBOURG ILLUSTRE N° 11

(19)

Art populaire

CONCOURS FRIBOURGEOIS D'ART POPULAIRE

Améliorer encore la qualité Jacqueline Liard, présidente

du comité d'organisation du concours, a regretté dans son discours le manque d'originali¬

té et la monotonie des œuvres présentées et a exprimé le désir du jury de remanier le règle¬

ment afin d'améliorer à l'ave¬

nir la qualité pour qu'il rime à nouveau avec le succès.

Pourtant, parmi les objets ex¬

posés, quelques belles pièces qui n'ont pas été récompensées ont ébloui les yeux du public.

Citons entre autres: une poya surprenante et moderne de Marc Roulin (Lussy), une pou¬

pée, mère allaitant son enfant de Ninou Liard (Cheyres), une boîte à bricelets d'Anne Carrel (Fribourg), typiquement fri- bourgeoise, exécutée avec per¬

fection et originalité, ainsi que des figurines en terre cuite d'Esther Schuwey (Bouloz).

Le jury a donné sa préférence à d'autres artisans qui n'ont pas Poya de Marc Roulin

^ i le festival de Cannes prime chaque année des films, le comptoir de Romont quand à lui, récompense tous les deux ans des artisans du canton et d'ailleurs lors du concours friboureois d'art populaire La remise des prix, le samedi 11 mai, a attiré une grande foule de curieux pour ce 7e rendez-vous artistique.

Les heureux gagnants.

tous obtenu l'approbation du public, qu'il soit novice ou connaisseur.

Le premier prix a été décerné à Martine Aeschlimann, d'Au- tigny, pour une boîte en terre,

insolite, exécutée avec diverses techniques; le second va à Charles Mettraux, de Gume- fens, pour une armoire grué- rienne marquetée représentant les saisons de la vie et de l'amour, une pièce d'une gran¬

de beauté. Le 3e à Brigitte Kilchmann, de St-Sylvestre, avec un nid de paille tressée, un superbe travail de patience et de finesse. Le 4e à Madeleine

Pasche, de Romont avec un poya naïve, et le 5e à Francis Oberson, de Villariaz, pour une magnifique poya au Lac-Noir qui aurait mérité beaucoup mieux. Citons ensuite Martine Eichenberger, de Bossonnens, avec un réalisation de papier découpé, un travail demandant doigté et précision; Evelyne Albisser, de Chapelle-sur- Oron, avec un vase peint; et enfin Yvan Thevenaz, d'Ecu- blens/FR, pour une courroie de cuir.

Originalité, technique et tradi¬

tion sont les exigences souhai¬

tées par le jury. Cette année, ce fut une belle brochette d'ar¬

tistes qui a trouvé grâce auprès du public, même si elle n'a pas enthousiasmé le goût d'un jury sévère.

Les œuvres ne tomberont fort heureusement pas dans les ou¬

bliettes, puisqu'après photo¬

graphies elles seront exposées dans les grandes surfaces et qu'on les verra aussi sur les couvercles de crème à café, pour la plus grande joie des collectionneurs.

Marinette Jaquier Martine Aeschlimann, en compagnie de Ferdinand Rey.

19/ FRIBOURG ILLUSTRÉ NO II

(20)

mmtepa: Le patê d'intche-no

KARANT'AN

INTRÈ-NO IN FITHA

Lè le demikro 15 dè mé ke l'amikale di patêjan INTRÈ-NO dè Friboua è di j'alintoua l'a fithâ chè karant'an. Pâ mé tota dzouna, ma chuto in bouna chindâ, nouthre n'amikale l'è tota vidze èpyêna dè j'idé.

La fitha l'a keminhyi pè la mècha dou demi¬

kro né, vèye dè l'Achanchion, ou mohyi dè Chinte Tréje dè Friboua. On kà mixte, ke l'è j'ou betâ chu pi tot'èchprè po ha fitha no j'a tsantâ na mècha, in patê, in franché è mi- mamin in latin. Fô kan mimo dre k'irè rinfo- rhyi pè le kà dou Club Alpin dè Friboua è bin chur po fourni, tota l'athinbyâye l'a tsan¬

tâ avoui là Nouthra Dona di Mârtsè. Avoui kotyè bounè parolè dè l'inkourâ, to chin l'a fê grô pyéji a ti hou ke l'an j'ou l'èpâhyo dè vivre ha bala mècha.

Du la mècha, ti lè minbro dè l'amikale è lou j'èmi chè chon rètrovâ ou kabarè dou Jura, avoui kotyè j'invelè po bêre kartèta, pachâ na vèya dè tsan, dè fitha è dè dzouyo. Bin chur ke na fitha dinche chè pou pâ pachâ chin fére na marinda. Lè karbatié dou Jura avoui lou koujenê è lou chomiérè chè chon dèkarkachi po no gouêrnâ adrê è no no chin ti règalâ. Lè dou kà ke l'avan dza tsantâ ou mohyi n'in d'an rèfê on kou atan po no rèd- zoyi avoui di tsan in patê è l'athinbyâye chè pâ jénâye dè tsantâ le redzingon avoui là.

Dutrè prône di j'invelè, di chovinyi dè hou

De gauche à droite: André Seydoux, Jean Morel, Louis Gumy, Colette Clerc, Joseph Oberson, président, Jean-Marc Oberson et Maximin Beaud.

karant'an rèkordâ pè nouthron prèjidan d'anà Franthê Brodâ, kotyè bounè parolè dou prèjidan Dzojè Oberson, n'in fayi rin dè

Po lè karant'an d'INTRE-NO Mè bon j'èmi patêjan,

Inke no ti rathinbyâ, Po fithâ lè karant'an Dè nouthra chochiètâ.

Ti inthinbyo ou mohyi, Le Bon Dyu no j'an prèyi, No j'an tsantâ Nouthra Dona

Di Mârtsè, nouthra patrena.

Ou kabarè du la mècha, Dèvan tyè dè marindâ, No chin vinyê bêre kartèta,

Menâ l'andyèta è tsantâ.

Dè la trâbya è di j'èchkabi, No j'afayu no teri pri.

Po bin fithâ fô totèvi, Bêre na gota è bin medji.

Rèchponchâbyo dè ha pâdze:

Albert Bovigny

Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg

pye pa pachâ na bala vèya ke lè minbro d'INTRÈ-NO n'àbyèron pâ dè grantin.

E po hyoure ha pâdze, inke na poèji ke l'é konpojâ po ha fitha.

Dè la choupa, dou ruthi, Di pre-dè-têra frekachi, È to chin ke chô dou kurti,

Pu dè la yèche po fourni.

On ou dou prône fô achebin, Ma pâ tantyè ou matin.

Lè menèthrê chon inkotchi, Ora no fô alâ danhyi.

Pufôfithâ lè j'anhyan, Du tin ke no lè j'an adi.

Dè ha fitha di karant'an, L'aron on bi chovinyi.

No no rèdzouyin dza ora, Dè povê fithâ avoui vo, Che le Bon Dyu no prithè ya, Lè thinkant'an d'INTRÈ-NO.

Albert Bovigny FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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Le patê d'intche-no

L'amicale des patoisants de Fribourg

«INTRÈ-NO» fête ses quarante ans Cy est en 1956 que les amis

du patois de Fribourg et environs décidèrent de fonder une amicale. Son but était de rassembler tous ces fervents amis du vieux lan¬

gage afin de le causer et surtout de le conserver. Du premier comité, il reste aujourd'hui le président d'honneur de l'amicale, Francis Brodard, et avec lui quelques membres de cette première volée. Le premier président, Louis Ruffieux, était le fils du grand défenseur de notre patois «Tobi di j'èlyudzo».

Par la suite, l'amicale a été présidée par Francis Brodard, Joseph Seydoux, décédé durant sa présidence en 1984, Albert Bovigny et actuellement Joseph Oberson, qui vient de reprendre le flambeau.

L'amicale INTRÈ-NO a toujours été très active. Son programme annuel comprend une assemblée générale, un loto à l'ancien¬

ne mode, un match aux cartes, une grande fête du patois qui se déroule en automne dans un village de la Sarine, des parti¬

cipations aux fêtes de patois en Romandie et même en France ou en Italie, un souper annuel où sont fêtés les membres de 80 et

Un quatuor qui a animé l'apéritif.

90 ans ou plus, des rencontres pique-nique.

A part ça, les retraités et autres yasseurs se retrouvent le mardi après-midi pour taper le carton. C'est aussi l'amicale qui assure l'animation de l'émission de patois, le pre¬

mier dimanche de chaque mois sur les ondes de Radio Fribourg, les cours de pa¬

tois de l'Université populaire à Bulle et à Fribourg ainsi que la page de patois dans chaque édition de Fribourg Illustré.

Le mercredi 15 mai dernier, veille de l'Ascension, INTRE-NO fêtait ses quaran¬

te ans d'existence. La fête débuta par une messe à l'église Sainte-Thérèse à Fribourg.

Des patoisants costumés.

L'animation de cette messe a été assurée par un chœur mixte de l'amicale, mis sur pied pour la circonstance, renforcé par le chœur mixte du Club Alpin de Fribourg.

Ces deux chœurs se sont produits en fran¬

çais, en patois et en latin et Nouthra Dona di Mârtsè, repris par l'assemblée, a clos cette magnifique cérémonie.

La suite de la fête qui s'est déroulée au café du Jura a débuté par un apéro agré¬

menté de chants par les deux mêmes chœurs, suivi d'un souper où les chants, la musique et la danse alternaient avec quelques discours (le minimum), une ma¬

gnifique rétrospective de la vie de l'amica¬

le relatée par Francis Brodard, ainsi que quelques bonnes histoires et poésies pour régaler l'assemblée. Ce fut aussi l'occa¬

sion de fêter deux jubilaires de 80 et 94 ans.

Nos remerciements et nos vives félicita¬

tions sont adressés à tout le comité d'INTRÈ-NO, à son président surtout, au chœur et à son directeur, Conrad Bongard, pour la magnifique soirée qu'ils nous ont permis de vivre.

Et en avant pour le cinquantième!

Albert Bovigny FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 11

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Pour emballer et coller

Qui ne connaît pas le pro¬

blème de l'emballage d'un cadeau, lorsqu'il faut tenir le carton, l'em¬

baller de papier, plier les coins et les tenir tout en coupant le ruban adhésif.

Avec le dérouleur «Tesa», tout est possible en un tournemain.

Contraste

C'est à la croisée des routes Villarlod-Villargiroud- Orsonnens que notre objectif a saisi cette image qui nous amène à faire la réflexion suivante: «Si toutefois vous n'avez pas confiance en cette croix ou que vous ne croyez pas en Dieu, vous avez la possibilité de conclure une assurance au¬

près de «La Bâloise» qui n'a pas trouvé d'autre endroit que la proximité de cette croix pour y afficher sa publicité.» Une antithèse qui vous sauvera peut-être la vie au cas où vous seriez victime d'un accident de la route!

Trucs utiles Fabriquer soi-même une encre rouge

Dissoudre du carmin dans l'ammoniaque. Filtrer et laisser reposer quelques mois dans l'obscurité.

Salades et légumes restent frais

Les envelopper dans du papier de journal humide.

Photographies jaunies Mettre dessus une feuille de papier buvard imbibé de chlorate de mercure.

Laver ensuite à l'eau fraîche et vos photogra¬

phies seront comme neuves.

Record

Le plus grand poids enre¬

gistré au décollage d'un avion est celui d'un Boeing 747 200B Jumbo, qui a réussi à enlever à l'aide de ses réacteurs 386 tonnes. C'était le 23 mai 1979.

A méditer

A l'égard de celui qui vous prend votre femme, il n'est de pire vengeance que de la lui laisser.

Sacha Guitry

MÉU-MÉLO

RÉCRÉATIF

Trafic

Quelque 20 834 voitures neuves ont été mises en circulation durant le mois de janvier 96, soit 15,8%

de moins qu'en janvier 95.

Parlons français Limite d'âge

Gros titre concernant l'évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg: «Atteint par la limite d'âge, Mgr Mamie se retire le 4 mars.»

Atteint à la tête, comme par un crochet du droit (à la retrai¬

te)?

Il est évident qu'une personne atteint la limite d'âge, et n'est pas atteinte par elle.

La ligne anti-âge

Super aquasérum illustre la volonté de Guerlain d'être à la pointe de la recherche. C'est un pro¬

duit en parfaite harmonie avec l'univers d'Issima, la ligne anti-âge pour les femmes qui souhaitent rester belles et fraîches.

Super aquasérum s'utilise le matin et le soir sur le visage, le cou et le décol¬

leté.

Jeu

Peux-tu retrouver les lettres manquantes?

F M i I A L

A R G H D E

R u s A G E

G i L A G

M R A L E S

E 8 T I A L

O M I E R S

C A R E A X

H y E R A L

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agßliuo 33EJSHI3 spiqoEJV [Biiiuny :uoijn|os i Multi-Ad Services Europe

* j

Entre janvier et juillet c'est la période faste pour grandir!!!

Est-ce que vous saviez que l'on grandit plus au printemps et en été?

Des études fai¬

tes par l'Institut de la santé in¬

fantile britanni¬

que ont décou¬

vert certains faits surprenants.

Nous aurions tendance à gran¬

dir 3 à 4 fois plus entre les mois de janvier et juillet qu'en¬

tre juillet et jan¬

vier. Cela n'est valable que pour l'hémisphère nord, car dans l'hémisphère sud les enfants grandissent plus vite entre juillet et janvier, car à

cette période-là les jours sont plus ensoleillés dans cette par¬

tie du monde. Les chercheurs sont convaincus que la lumiè¬

re du soleil nous aide à grandir.

© Multi-Ad Services Europe

Mission sous-marine

Celui qui croit que les fonds marins sont le bout du monde, se trompe royalement. Depuis que le programme LEGO SYSTEM AQUAZONE existe, il s'y passe plus de choses que sur bien des places de marché. On entend parler d'une nouvelle mission qui aurait pour objet la recherche d'un cristal de grande valeur au fond de la mer.

Que cachent ces mots?

ARGENT: il faut en avoir assez pour vivre.

AMOUR: même sous un aspect très rude, un homme peut être sensible et sentimental et même avoir les larmes aux yeux lorsque sa partenaire qui l'aime est aussi froide qu'un glaçon.

VOYAGES: j'adore voya¬

ger en voiture, en car et en train, mais je préfère prendre l'avion à Genève qu'à Zurich.

Depuis quand?

Le bananier sauvage pousse dans une vaste région qui va de l'Inde orientale à la Chine mé¬

ridionale. Depuis trois cents ans, l'homme l'a acclimaté dans la plu¬

part des régions tropi¬

cales du globe. Mais son fruit était déjà connu en France au XIIIe siècle par les ré¬

cits de voyageurs qui l'appelaient «pomme de paradis».

Pages réalisées par Gérard Bourquenoud

EN 113b, UN GOLFER A ÉTAPU UN RECORP PU MONPE EN 55 COUPS. LA NORMALE PU PAR¬

COURS COMPTAIT 70 COUPS ALORS QU'IL EN A FAIT QUE 55 .' IL A ÉTÉ CALCULÉ QUE SUR

TERRE IL N'Y AURAIT QUE 2QX PE CRÉATURES QUI NE SERAIENT PAS PES INSECTES !

LE CHARBON SE FORME À PARTIR PE PLANTES QUI POUSSENT PANS PES CLIMATS TEMPÉRÉS. MAIS ON PEUT AUSSI EN TROUVER EN ANTARCTIQUE

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Huitième district

Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

Association Joseph Bovet et Fribourgeois du dehors sur les bords du Rhin

our la première fois depuis sa fondation en 1957, l'Association Joseph Bovet, qui réunit près de qua¬

rante cercles fribourgeois hors les murs, soit près de 7000 membres, a tenu son assemblée des délégués à Bâle, une ville qui séduit par son charme que lui procure sa situation sur les rives du Rhin, ce fleuve à l'eau d'émeraude. Nos compatriotes ont été accueillis dans l'auditoire Ciba- Geigy du Restaurant Royal, sis à quelques pas de la gare allemande de Badischer.

Une réception haute en couleur

C'est dans une salle décorée par les drapeaux des cantons qui côtoyaient ceux des cer¬

cles et celui de l'AJB qu'une centaine de délégués ont écou¬

té dans un silence d'église les messages d'accueil en français et en allemand de Raymond Défago et René Wider, respec¬

tivement vice-président du Cercle fribourgeois de Bâle et

président du Diitschfryburger- Verein Basel. Puis ce fut l'as¬

semblée proprement dite de l'Association Joseph Bovet présidée par Robert Kolly, d'Onex, qui a d'abord rendu hommage aux membres décé¬

dés au cours de l'année écou¬

lée. Dans son rapport prési¬

dentiel, il a relaté les princi¬

pales activités des sections, dont trente sur trente-neuf étaient représentées à ces dé-

Deux nouveaux membres au comité AJB: Suzanne Girard, d'Onex, Joseph Brasey, d'Aigle.

bats qui se sont avérés très fructueux, parce que très dé¬

tendus. Les comptes de l'AJB, comme ceux de la Fondation

«Les Colombettes» ont été ap¬

prouvés à l'unanimité des délé¬

gués, comme d'ailleurs les nou¬

veaux statuts de l'association.

Les délégués interprétant «Le Vieux Chalet», sous la direction de François Chassot.

Robert Kolly, président de l'AJB, a su détendre l'atmosphère.

Du sang nouveau au comité AJB

L'assemblée a élu par accla¬

mation Suzanne Girard, res¬

ponsable du Giron des sociétés fribourgeoises de Genève, et Joseph Brasey, membre de l'Amicale des Fribourgeois d'Aigle. La distinction de pré¬

sident d'honneur de l'AJB a été conférée à François Chassot, en reconnaissance de son activité à la tête de l'asso-

Références

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Entre 1997 et 2000, le gouvernement français a ouvert le capital de plusieurs entreprises publiques importantes (France Télécom, Thomson, Crédit Lyonnais, etc…) aux