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Les deux mères, Sonia LE HYARIC

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Fais le 28 avril 2020,

« Les deux mères »

Les deux mères, les jumelles ou les deux petites filles ; ces surnoms plutôt drôles, sans arrières pensés aucunes, leur rappelait leur vie de maintenant.

Les deux mères avaient traversé la grande guerre de 14-18, puis la seconde guerre mondiale. De ces deux guerres, les petites filles avaient été plus marquées par la seconde.

Elles réalisaient, se rendaient compte, malgré elles, la torture, la maltraitance, l'intangibilité des Allemands à détruire les juifs.

Elles avaient eu de la chance d'avoir pu rester ensemble. Leurs journées étaient dédiées à la couture.

Après tant d'horreurs vues et tant de cris entendus ; elles avaient décidé de se créer un monde parallèle où rires, jeux, courses à pieds ; la liberté, quoi, était revenue. Dans leur monde imaginaire, il y avait un père et une mère. Leurs parents, emportés par la guerre, leur avaient dit de rester ensemble, si possible, tout le long de la guerre.

Dans leur nouvelle vie imaginaire, il y avait un papa, une maman, un petit frère Louis. Leurs parents étaient cultivateurs.

Leur bonheur était linéaire : aucun mot plus haut que l'autre, aucune violence physique ou morale.

La violence, injectée par nos adversaires allemands, était inimaginable. Les deux mères dans ces cas-là, se renfermaient dans leur bulle .

Louis, leur petit frère, trop petit pour suivre les 2 mères, resta avec ses parents à la ferme.

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pu suivre la cadence dans l'usine que l'on lui avait affectée. Les deux petites filles firent le deuil de leur petit frère.

Mais, il n'était pas question de se laisser abattre au nom de leurs parents et de leur petit frère.

Les jumelles, moments faciles pas du tout, devaient garder la tête hors de l'eau. L'entraide entre elles était primordiale.

Invincibles, elles étaient. Fortes, elles resteraient.

A la fin de la seconde guerre mondiale, elles virent les soldats américains arrivés dans les villages,

Les deux mères avaient à nouveau un visage serein, soulagé.

Les enfants pouvaient courir pour se défouler, avoir de l'air pur pour respirer et pour avancer.

Les deux mères avaient à nouveau leur visage des deux petites filles ; elles, remplies de joie, pleuraient de cette liberté retrouvée, d'une nouvelle vie qui allait commencer. Toutes leurs peurs, leurs rancœurs, leur tristesse s'étaient évaporées.

Elles fermèrent leur monde imaginaire pour retrouver une vie apaisée, les deux mères s'aimèrent sans colère.

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