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Peinture de Nicolas Poussin, Le Coriolan vaincu par sa

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Academic year: 2021

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Caius Marcius CORIOLAN

Caius Marcius (Coriolanus) dit Coriolan a vécu au Vème siècle avant J.C. La famille de Coriolan était patricienne.

Selon la légende, il serait issu de la même famille que le roi Ancus Marcius. Il aurait perdu son père très tôt. Il se disait que Coriolan avait commencé à manier les armes, assez jeune, et fait une brillante carrière militaire.

Après l'une de ses nombreuses batailles, il reçut une couronne de chêne, en récompense d'avoir sauvé la vie d'un Romain qui se

trouvait sur le même champ de bataille que lui. Les guerres étaient alors financées par les plébéiens mais ceux-ci se trouvèrent vite endettés.

A cette époque, l’absence de lois en faveur du petit peuple laissait le champ libre aux patriciens d’imposer leur volonté aux plébéiens qui leur avaient emprunté de l’argent. Certains plébéiens furent donc enfermés ou tués sur ordre des patriciens. Les autres

déclarèrent la guerre aux riches qui profitaient de cette situation. Le sénat semblait prendre le parti des plébéiens, mais lors de ce débat, les avis étaient divisés. Coriolan, qui n'acceptait pas les idées diffusées par la plèbe, remit en cause l'autorité du Sénat.

Le sénat se réunit. Mais les plébéiens tinrent une assemblée et décidèrent de réagir. Le peuple se révolta. Le Sénat ne parvint pas à prendre une décision.

En -494, les plébéiens se retirèrent alors sur le Mont Sacré, près de l'Anio. Ils déclarèrent qu'ils refuseraient de se battre pour Rome puisque cela revenait à combattre pour des individus riches et n'avoir pour récompense que des blessures ou la mort. Menenius Agrippa tenta de calmer les plébéiens en racontant l'histoire « des membres et de l’estomac. », comparant le Sénat à l'estomac en voulant mettre avant le rôle essentiel du Sénat romain.

Les plébéiens acceptèrent alors une réconciliation avec les instances romaines et obtinrent l'élection de tribuns : les tribuns de la plèbe. Les patriciens durent donc faire des concessions pour améliorer la situation des individus les plus pauvres. Les plébéiens acceptèrent à nouveau de combattre dans l'armée romaine. Coriolan n'apprécia pas cette montée en puissance de la plèbe. Il estimait que les patriciens étaient supérieurs aux plébéiens et devaient le rester.

Coriolan se démarqua dans la guerre contre les Volsques et aida l'armée romaine de s'emparer de la ville de Corioles, vers 493 avant J.C. On lui donna alors le nom sous

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lequel il est connu : CORIOLAN. Le consul Postumius lui offrit un cheval et des traitements de faveur mais Coriolan n'accepta que le cheval.

Coriolan se présenta aux élections pour devenir consul mais le fait d'être un patricien ne joua pas en sa faveur. La famine rodait depuis un moment à Rome et le blé se faisait de plus en plus cher. Celui-ci, vendu aux plébéiens, se vendit de moins en moins.

Les plébéiens se déplacèrent donc pour rencontrer Coriolan.

Peinture de Nicolas Poussin, Le Coriolan vaincu par sa

mère et son épouse, vers 1650.

N'ayant pas de mots pour expliquer tout cela, il fut condamné à mort et quitta donc Rome, sa ville natale pour se réfugier dans la ville ennemie de Rome. Il offrit ses services aux Volsques, ceux-ci acceptèrent. Il les aida à gagner de nombreuses guerres. Le Sénat de Rome, alors que les troupes de Coriolan se tenaient prêtes à attaquer à quelques kilomètres de la Ville, lui envoya plusieurs délégations que Coriolan renvoya tour à tour.

Les femmes romaines furent donc envoyées pour discuter, parmi lesquelles Véturie, la mère et Volumnie, l'épouse de Coriolan. Ils rentrent tous les trois à Rome et Coriolan est « sacré » consul avec l'accord du Sénat.

La légende dit que Coriolan serait mort seul dans l'obscurité. Il existe plusieurs versions sur sa mort, dont la plus répandue est qu'il fut mis en accusation par les Volsques et assassiné avant son procès. Mais Tite-Live signale que Fabius Pictor donne une autre version : Coriolan aurait vécu jusqu'à un âge avancé et répétait à la fin de sa vie : « L'exil est bien plus pénible pour un vieillard ». Enfin, Cicéron affirme qu'il se serait suicidé, ne pouvant accepter l'impuissance causée par son isolement.

Certes la légende s'est emparée de ce personnage exceptionnel et a recouvert quelque peu la réalité historique, comme cela s'est produit pour Lucrèce, l'héroïne romaine du ~ vie siècle. Les Romains, par cet exemple, ont voulu montrer la force des liens familiaux et leur influence sur un homme aussi déterminé dans sa trahison que l'était Coriolan. Histoire édifiante qui sera reprise souvent par les auteurs tragiques des xviie et xviiie siècles. Mais c'est assurément Shakespeare qui dans son Coriolan a le mieux pris la mesure de l'homme, de la tragédie qu'il incarne et de l'amour filial, vertu des héros, qui fait seul plier l'orgueil offensé du Romain.

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coriolan et

http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/victor/19.html

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