HAL Id: jpa-00237228
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Submitted on 1 Jan 1876
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(suite et fin)
A. Lallemand
To cite this version:
A. Lallemand. De l’illumination des corps transparents et opaques; (suite et fin). J. Phys. Theor.
Appl., 1876, 5 (1), pp.373-378. �10.1051/jphystap:018760050037300�. �jpa-00237228�
373
DE L’ILLUMINATION DES CORPS TRANSPARENTS ET OPAQUES;
(SUITE ET FIN) ; PAR M. A. LALLEMAND.
lllulîlillatioli
chromatique.
- On réalise cetteexpérience
envisant le
liquide illuminé,
dans unplan
horizontal et normalementau rayon incident. Dans ces
conditions,
03C9 =90° ;
si en mêmetemps
7=o, c’est-à-dire si leplan
depolarisation
du faisceau estvertical,
on n’observe alors
qu’une
très-faiblelumière,
neutre aupolariscope
et due à lall uoresccnce. En faisant varier y, le
plan
depolarisation
dela lumière diffusée reste
horizontale
commel’indique
la forznule(2),
et son intensité est
proportionnelle
àsin2 y,
en vertu de la relation(I).
Il résulte de là
qu’en plaçant
sur letrajet
des rayons incidentspolarisés
verticalement une lame dequartz perpendiculaire
à l’axequi disperse
lesplans
depolarisation
des diverses couleurssimples
dont se compose la lumière blancl-ie
incidente,
leliquide
s’illuminevivement avec une teinte colorée
très-pure
et tout à faitidentique
à celle que
prendrait l’ilnage
extraordinaire éteinte d’unprisme
bi-réfringent qui
recevrait directement les rayons incidentspolarisés.
Dans le sens
vertical,
ilprésente
la teintecomplémentaire,
et, danstoutes les directions
intermédiaire,
les colorations successives queprendrait l’image
extraordinaire dubiprisme
dont la sectionprin- cipale
coïnciderait successivement avec ces diversesdirections;
end’autres termes, la substance incolore illuminée fonctionne comme un véritable
analyseur.
En
remplaçant
le quartzperpendiculaire
par unquartz parallèle
ou une lame de gypse dont la section
principale
est à45 degrés
duplan
depolarisation primitif,
on observe de même les deux teintescomplémentaires
et l’absence de coloration dans leplan
de la sectionprincipale.
Cetteexpérience
esthlus
décisive etplus
concluanteque toutes les
épreuves photométriques.
Elleexige,
pour se pro- duire avec éclat etnetteté,
que le corps surlequel
onopère
ait uneillumination vive et une très-faible fluorescence
isochromatique :
lecollodion bien
incolore, l’élher, l’alcool,
une dissolution d’acétated’alulllinc,
certaines variétés decristal,
etc., seprêtent
bien à cetteépreuve.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050037300
liquides à pozcvoin phéno-
mènes
précédents
laissentpressentir
les cifets que donnent lesliquides
àpouvoir
rotatoirequand
on les soumet à l’action dufaisceau
polarisé.
Prenons un tube de 70 à 80 centimètres de lon- gueur,rempli
d’une solution concentrée de saccharose et illumi- nons-le avec un filet de lumière rougehomogène :
lasolution,
nepossédant qu’une
faible fluorescenceisochromatique
pour cettecouleur,
est obscure dans une direction normale auplan
depolari-
sation du rayon
incident,
et olfre un maximum d’éclat dans ceplan, quand
on observe dans levoisinage
de l’incidence.Jusque-là,
lerésultat est conforme à celui que donnent tous les
liquides
peufluorescents mais,
ens’éloignant
de l’extrémité antérieure dutube,
il faut tourner autour de lui de
gauche
à droite et viser dans un méridien deplus
enplus incliné,
pourapercevoir
la bande d’illu-mination maximum. En traçant sur le tube sa
direction,
on constateque cette
ligne
courbe est une hélice dont le pas estreprésenté
parla
longueur
de la colonne duliquide
actifqui
ferait tourner de36o
degrés
leplan
depolarisation
de la lumièreincidente ;
la lon-gueur du pas diminue
quand
laréfrangibilité augmente,
suivant la loiapproximative
de Biot.Avec la lumière
blanche,
l’effet secompliqué ;
toutes les héliceslumineuses
correspondant
aux divers rayonssimples qui
la com-posent
sesuperposent
à l’extrémité antérieure du tube et donnent de la lumièreblanche;
mais elles seséparent
bientôt etproduisent
une illumination
prismatique singulière.
Endirigeant
le rayon visuel autour d’une section déterminée dutube, oii
voit les teintesmixtes se succéder dans l’ordre de
réfrangibilité
comme dans l’ex-périence précédente.
En observant successivement les diverspoints
d’une même
génératrice
decylindre,
on remarque une succession semblable de nuancesprismaticjues
que l’onpeut
modifier par l’in-terposition
d’unquartz perpendiculaire ;
ensupprimant
lepolari-
seur, cette illumination
colorée, qui
donne au tube lcs reflets del’opale, disparaît
instantanément.Polarisation
atmosphérique.
- Lapolarisation
du ciel décou-verte par
Arago
n’estqu’un
casparticulier
de l’illumination des corpstransparents
par la lumière naturelle. Cephénomène
ne s’ob-serve, en
euet,
quelorsque
l’air est directcment éclairé par les rayonssolaires, lesquels
forment unlarge
faisceau au bordduquel
375 l’observateur se trouve
placé ;
il est d’ailleurs modifié par la variation de densité de l’air avec lahauteur, l’impureté
des couches infé- ricures et les réflexions diffuses ouspéculaires qui
seproduisent
surles
particules
solides ’ouliquides qu’elles
tiennent ensuspension.
La couleur bleue de
l’atmosphère
est unphénomène
de fluorescencequinique
ouhypochroinatiquc
due à uneabsorption partielle
desrayons les
plus réfrangibles.
Le bleu du ciel est neutre et separtage
également
entre les deuximages
dupolariscope
àlunulcs ; quant
aux
points
neutres ou de nullepolarisation.,
celuid’Arago qui
est ilI50
degrés
du Soleil dans le verticalqui
contient cet astre, et celuide Babinct
qu’on
observe dans le mêmeplan
et du même côté à I7degrés
duSoleil,
ils sontengendrés par les
réflexionsspéculaires
eu
diffuses, qui,
sous diversesincidences,
seproduisent
à la surfacedes
poussières atmosphérique.
Ces réflexions déterminent la forma- tion de deux faisceaux convergents etsymétriques,
parrapport
auplan
verticalqui
contient le Soleil et l’observateur. Les rayons réfléchisqui composent
ces deux faisceaux donnent une illu- ininationpartiellement polarisée
dans unplan
norlnal à l’azi-inut
solaire, laquelle
a évidemment pour effet de détruire lapola-
risation inverse due aux rayons directs.
Quand
on suppose le Soleilprès
del’horizon,
cequi
est une condition nécessaires pour que lepoint
neutre de Babinct soit biendéfini, l’inégale
hauteur des deuxpoints
neutresprovient
de ccfait,
que l’observateur visant lepoint
neutre de Babinet
reçoit
une certainequantité
de lumièreayant
subi une ouplusieurs
réflexions sous degrandes
incidences et par cela mémepolarisée
dans unplan
vertical. Cette lumière réfléchies’ajoute
à l’illuinination due aux rayonsdirects,
et par suite lapola-
risation horizontale déterminée par les rayons réfléchis latéralement
ne
peut
détruire lapolarisation
verticale à une aussigrande
hauteurau-dessus de l’horizon.
Illumination des corps opaques oit
diffusion
extérieure. - En éclairant la surface mate d’un corps opaque par des rayons solairesneutres ou
polarisés,
les effets variésqu’on
obtient conduisent à identifier la diffusion extérieure avec l’illulnination des corps trans-parents, laquelle
n’est autre chosequ’une
diffusion intérieure.Un
premier
moded’expérimentation
consiste àrecevoir,
sur lasurface mate du corps, le
spectre
ordinaire d’unprisme
despath
dont les arêtes sont
parallèles
ouperpendiculaires
à l’axeoptique
duachromatique,
etémerge
ensuite duprisme
entièrementpolarisée.
Les rayons du
spectre
rencontrent la surface du corps suivant une direction normale ouoblique,
maistoujours
de manière à obtenirles raies
spectrales
avec netteté. La lumière incidente est alors diffusée dans tous les sens, et reste visible dans toutes lesdirections ;
en
l’analysant
avec unNicol.,
on reconnaît que, si la substance estblanche,
duplàtre,
parexemple,
ladépolarisation
cst à peuprès complète,.
Dans cecas, j’admets
que la diiïusion est presque exclu- siveiiieiit unphénomène
de fluorescenceisochromatique,
àlaquelle s’ajoute
pour certains corps, commel’oxyde
dezinc,
une fluores-cence
quinique
due aux rayonschimiques
duspectre.
Si le corps
qui reçoit
la lumièrespectrale
estcoloré, l’analyse polariscopique
des rayons diffusés montre que lapolarisation
estpartielle. Quelques-unes
des couleurs duspectre prennent
un vif éclat : ce sont cellesqui
dominent dans la couleur propre du corpset le Nicol les affaiblit moins que toutes les autres dont la
polarisa-
tion est presque
complète,.
Ladiffusion,
dans ce cas, résulte de deux effets distincts :une partie
de la lumière incidente est absorbée par la couchesuperfcielle
du corps etdéveloppe
une fluorescenceen
général isochromatique ;
l’autreéprouve
une sorte de réflexion moléculairequi
constitue la véritable diffusion. Lapolarisa don
durayon
incident y
estconservée ;
l’intensité du rayon diflùsé et l’orien- tation de sonplan
depolarisation indiquent
unphénomène
tout àfait
identique
à celui que nous Offrent les corpstransparents
illu- minés. C’est unesimple propagation
en tous sens du mouvementlumineux
incident,
de telle sorte que, suivant une direction déter-miné, la vibration
de 1 éther dans le rayon diffusé esttoujours
laprojecLion
du mouvement vibratoire incident.Chaque
couleur estd’ailleurs diffusée en
proportion
constante, et lasuperposition
detous les rayons diffusés
reproduirait
de la lumière blanche.Il n’en cst pas de même des rayons disséminés par la lluorescence.
Leur intensité pour les corps colorés est une fraction variable de celle des rayons
excitateurs, quand
on passe d’une couleur à uneautre. La réunion de ces rayons fluorescents
dépourvus
depolarisa-
tion et
possédant
lespropriétés
de la lumière naturellereproduirait
une teinte mixte
qui représente,
engénéral,
la véritable couleur propre du corps.377 Ces conclusions se vérifient en éclairant la surface opaque par
un faisceau faiblement concentré par une lentille et
polarisé.
Lacouleur propre du corps est alors lavée de
blanc;
mais au travers del’analyseur
convenablementorienté,
les rayons diffuséss’éteignent,
et le corps
apparaît
avec sa couleur propre, vive et pure. Cette couleur n’est pastoujours identique
à celle du corps directement éclairé par la lumièreatmosphérique.
C’estqu’en effet,
dans lescorps
colorés,
la dffusion lumineuse n est pas unphénomène
aussisimple
queje
viens de le supposer.Indépendamment
de la diffusionproprement
dite et de lafluorescence,
il y a aussi une réflexionspé-
culaire sur les
petites
facettes diversement inclinées queprésentent
les
aspérités
de lasurface,
et cetteréflexion, qui,
pour certainescouleurs,
seproduit
avec tous les caractères de la réflexion létal-lique,
intervient dans la couleur propre du corps.Les corps
noirs,
tels que le noir defumée, l’oxyde
decuivre,
etc., diffusent lespectre
à la manière des corpscolorés ;
mais ici la fluo-rescence est
isochromatique
et sensiblementégale
pour tous les rayonslumineux.,
de telle sorte que lasuperposition
de tous lesrayons fluorescents
reproduit
unepartie
de la lumière blanche incidente. L’absence de coloration dans la lumièrequi
diffuse lescorps noirs éclairés par un faisceau de lumière blanche
polarisée
permet
une détermination assezprécise
de l’intensité et de l’orien- tation duplan
depolarisation
des rayons diffusés. Le noir de fuméedéposé,
par la flamme du gaz, sur une surfacepolie
n’aqu’un
très-faible
pouvoir réflecteur,
et il sepréte
à des mesuresrigoureuses ;
les
procédés d’expérience
sont tout à faitidentiques
à ceux quej’ai exposés plus haut,
et conduisent au même résultat. Ils sont, en outre , confirmés par lesphénomènes
de diffusionchromatique qu’on
obtient enplaçant
sur letrajet
du faisceau incidentpolarisé
un
quartz perpendiculaire
ou une lame mincebiréfringente
tailléeparallèlement
à l’axe. Le noir defumée,
observé dans une direction normale à la fois au rayon incident et à sonplan
depolarisation,
ne diffuse alors
qu’une
faible lumière d’un blancjaunâtre
due à lafluorescence.
L’interposition
de la lame cristalline l’illumine aus-sitôt avec vivacité et il offre comme les corps
transparents
la couleur del’image
extraordinaire éteinte d’unprise biréfringent qui
recevrait directement les rayons incidents
polarisés,
c’est-à-dire que le noir de fumée dans ces conditions sertd’analyseur.
Toutefois, épreuves photométriques
sures
angulaires
conduit à reconnaitre que le noir de fumée lui- même est doué d’un très -faiblepouvoir
réflecteur et que, dans d’autres corps noirs commelui,
la réflexion intervient etjoue quelquefois
un rôleprépondérant (1).
G. WIEDEMANN. 2014 Ueber die Gesetze des Durchganges der Elektricität durch Gase (Sur les lois du passage de l’électricité à travers les gaz); Annales de Poggendorff,
t. CLVIII, p. 35; I876.
L’appareil
dont s’est servi M. Wiedemann consiste essentielle-ment en une machine de
Holtz,
dont l’un des conducteurs est misen comnunication avec la terre, tandis que l’autre
communique
avec l’une des électrodes entre
lesquelles
doit avoir lieu ladécharge ;
l’autre électrode est reliée à la terre par un circuit dont fait
partie
un
galvanomètre.
Onpouvait
mesurer la vitesse de rotation de lamachine,
laquantité
d’électricitépassant
par unité detemps,
et aussi le nombre desdécharges
parlninute (2).
On constate les faits suivants : la
quantité
d’électricitéqui
passe par minute est
indépendante
del’appareil
dedécharge;
lenombre des
décharges est plus petit quand
on fournit de l’élec- tricitépositive
que dans le cas contraire.Chaque décharge
laissedonc passer
plus
d’électricitépositive
que denégative,
et, touteschoses
égales d’ailleurs,
l’électricitépositive
doit avoir unpoten-
tielplus
élevé pour que ladécharge
aitlieu,
et celaqu’elle
ait lieuà l’air libre ou dans des tubes.
Les deux électrodes restant les
mêmes,
mais étant réunies par des tubescapillaires plus
ou moinslongs,
ou de sectionplus
oumoins
grande,
l’intervalle de deuxdécharges consécutives,
et parsuite le
potentiel
de l’électricitéqui
doit s’accumuler sur rélec- trode avant ladécharge,
est sensiblementindépendant
de la lon- gueur dutube,
dès que celui-ci est assezlong
pourqu’on puisse négliger
l’inductionréciproque
des deux électrodes. Cet intervalle(1) Annales de Chimie et de Physique, 5e série, t. VIII, p. 93.
(2) Foir Wiedemann et Riilhmann, dans ce Journal, t. I, p. 259.