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Influence de la chaleur et du magnétisme sur la résistance électrique du bismuth

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238255

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238255

Submitted on 1 Jan 1884

HAL

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Influence de la chaleur et du magnétisme sur la résistance électrique du bismuth

A. Righi

To cite this version:

A. Righi. Influence de la chaleur et du magnétisme sur la résistance électrique du bismuth. J. Phys.

Theor. Appl., 1884, 3 (1), pp.355-360. �10.1051/jphystap:018840030035501�. �jpa-00238255�

(2)

et par les bases ne font que nous révéler la

complexité

de con-

stitution de leurs solutions aqueuses.

L’étude d’un

plus grand

nombre de substances

n’apporterait, vraisemblablement,

que peu de lumières nouvelles. Il convient

plutôt

de

s’appuyer

sur les résultats désormais

acquis

pour

aborder,

avec un

petit

nombre de corps bien

choisis,

le

problème général

de la conductibilité des dissolutions à un

degré

de concentration

quelconque.

C’est de ce côté que

je

vais maintenant

diriger

mes

efforts.

Qu’il me soit permis,

en

terlninant,

de remercier M. J. Voisenat,

élève-ingénieur

des

télégraphes, qui

m’a assisté avec

beaucoup

de

zèle et

d’intelligence pendant plusieurs

mois. Son concours dévoué

m’a été fort utile pour mener à bien les innombrables mesures

clu’exige

un travail du genre de celui que

j’avais entrepris.

INFLUENCE DE LA CHALEUR ET DU MAGNÉTISME SUR LA RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE DU BISMUTH;

PAR M. A. RIGHI.

Dans le cours de mes

expériences

sur le

phénomène

de Hall

(1), j’ai

trouvé que la résistance du bismuth est

augmentée fortement, lorsqu’on

le

place

dans un

champ magnétique (2 ).

Voulant étu-

dier de

près

ces variations de

résistance, je

me suis aperçu que l’échauffement du au courant

produisait

une diminu tion de ré-

sistance,

bien que,

d’après

Matthiessen et von Bose

( 3),

on sache

que la résistance du bismuth augmente avec la

température,

de

même que celle des autres métaux.

J’ai mesuré alors la résistance de lames de bismuth fondues sur

des lames de verre, en les chauffant peu à peu

jusqu’à

100° envi-

(1) Sul fenomeno di Hall particolarmente nel bislnuto (Mem. dell’ Accad.

di Bologna, 4e série, t. V; Journal de Playsique, 2e série, t. III, p. 127, mars 1884).

(2) Cela a été depuis confirmé par M. Hurion (Colnptes rendus de l’Académie

des Sciences, p. 1257, 1884). Voir ci-après, p. 360.

( i ) Pogg. Ann., t. CXV, p. 353.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030035501

(3)

ron. Leur résistance diminuait de

plus

en

plus.

En mesurant les

dimensions des

lames, j’ai

pu calculer leur résistance

spécifique,

ou le rapport entre la résistance vraie et celle d u mercure à 0°

ayant mêmes dimensions. La valeur trouvée était

toujours

deux à

trois fois celle

qui

résulte des mesures deMatthiessen et von Bose.

J’ai eu l’idée quc ces effets anomaux

pouvaient

être dus à la

structure

particulière

du métal fondu en lames

minces ; j’ai

donc

changé

la

préparation

de la

pièce métallique,

et

j’ai

fait un

grand

nombre de mesures avec un tube de verre en

U,

dont la

partie

moyenne

capillaire

était

pleine

de bismuth. Ce tube a été

plu-

sieurs fois chauffé

jusqu’à

3100 dans un bain

d’huile,

ou refroidi

jusqu’à -

5oO dans le

mélange

d’éther et d’acide

carbonique

so-

lide. La résistance variait d’une manière curieuse. Elle augmen- tait en chauffant le

métal,

entre certaines

températures,

et dimi-

nuait entre d’autres. A la fusion on avait une diminution

rapide

et très forte de

résistance,

fait découvert

jadis

par lVlatteucci

(1).

De

petites

barres de bismuth obtenues en

aspirant

le métal

fondu,

dans de

petits

tubes de

papier roulé,

ont donné les mêmes

résultats. J’ai reconnu aussi que les

températures correspondant

aux inaxima et aux minima de résistance variaient avec la ma-

nière

plus

ou moins

rapide

aBec

laquelle

le bismu th était re-

froidi. Le bismuth

pouvait

se

tremper plus oumoins, comme l’acier,

et

plus

il était

trempé, plus

sa résistance était

grande.

J’ai

préparé

alors des fils de bismu th par

pression,

à la manière

même de Matthiessen et von

Bose,

en

comprimant

le métal solide

et à une

température

peu au-dessous du

point

de

fusion,

dans un

cylindre d’acier,

avec un

piston

de la même matière. Le métal sor-

tait en fil par un

petit

trou. Ces fils ont donné encore les mêmes

résultats que les

petites barrer,

ou lames

fondues,

sauf une aug- mentation de la résistance

spécifique,

dont la valeur

s’éloignait

encore

plus

de celle

qui

résulte des mesures des deux

physiciens

cités.

Enfin

j’ai préparé

les fils par

pression,

mais sans cliauffer le métal. Pour les obtenir ainsi à la

température ordinaire, j’ai

faire

agir

une

pression

très

grande.

Ces nouveaux fils ont donné

(’ ) Nuovo CÙnento) t. 1, p. 38.

(4)

357 des effets semblablcs à ceux des barres

fondues,

sauf une augmen- Lation encore

plus

notable de la résistance

spécifique.

Ne pouvant obtenir d’aucune manière les résultats de Matthies-

sen et von

Bose, j’ai

fait

analyser

le métal que

j’avais

acheté

comme pur. Il contenait

1,18

pour 100 d’arsenic et des traces d’étain.

L’ayant purifié,

il a donné sensiblement les valeurs des résistances

qu’on

peut déduire des mesures de Matthiessen et von

Bose,

et cette résistance augmente avec la

température,

comme

pour les autres métaux purs.

On aurai t pu conclure que les effets

singuliers présentés

par le bismuth non

purifié

étaient dus à la

présence

de l’arsenic.

Maïs,

en

ajoutant plus

ou moins de ce corps au bismuth pur,

j’ai

eu un

métal dont la résistance

augmentait régulièrement

avec la

tempé-

rature.

Après quelques essais, j’ai

pu me

persuader

que les

propriétés

curieuses du métal commercial étaient dues à l’étain. En

ajoutant

au bismuth pur un millième

d’étain, j’ai

obtenu de nouveau les

mêmes résistances et les mêmes

changements

avec la

température, que j’avais déjà

observés avec le bismuth du commerce, la même

aptitude

à la trempe, etc. Ce bismuth avec traces d’étain est au

métal pur ce que l’acier est par rapport au fer. La courbe de ré- sistance

change

avec la dose d’étain

ajoutée

au bismuth.

Retournant au

point

de

départ, j’ai

mesuré les variations de résistance dues au

magnétisme,

et

j’ai

trouvé des effets énormes

comparés

aux variations semblables que

présente

le fer. J’ai pu même faire des mesures avec des

champs magnétiques

de diffé-

rentes

intensités,

que

je

déterminais par la méthode

d’induction,

et à des

températures

différentes entre 18° et 100°, et tant avec le bismuth pur

qu’avec

le bismuth-acier.

Ayant

ainsi tracé la marche

que j’ai suivie,

voici les conclusions finales :

1. La résistance du bismuth du commerce croît en l’échauffant

entre certaines

températures

et diminue entre d’autres

(généra-

tement elle diminue aux

températures

voisines de la

température ordinaire),

et en construisant la courbe de

résistance,

avec les

températures

comme abscisses et les résistances

spécifiques

comme

ordonnées,

on obtient en

général

une courbe en forme de M. On

(5)

a un maximum à

température basse, puis

un

minimum, puis

un

deuxième maximum un peu avant la

température

de

fusion,

et

enfin un deuxième minimum

après

les

changements

d’état.

Lorsque

le métal est

liquide,

sa résistance augmente

régulièrement

avec la

température.

2. La diminution de résistance

pendant

la fusion

(c’est-à-dire

le passage du deuxième maximum au deuxième

minimum)

réduit

à peu

près

de moitié la résistance.

3. Les

températures

des deux maxima et du

premier

minimum

varient avec les conditions de solidification et de refroidissement du bismuth.

4. Si l’on considère des barres de

bismuth,

don t la

température après

la fusion a baissé de

plus

en

plus rapidement,

on reconnaît

que les deux maxima

s’approchent,

la

température

du

premier

augmentant et celle du second diminuant. En même temps, le pre- mier maximum de résistance s’élève. Le

premier minimum, qui

est

compris

entre les deux

maxima, disparaît

peu à peu, et la courbe de résistance

présente

à sa

place

deux inflexions.

Enfin,

avec un refroidissement encore

plus rapide,

les inflexions

dispa- raissent,

les deux maxima se fondent en un

seul,

et la courbe

de résistance devient semblable à une

parabole.

Les variations de résistance ne

présentent plus

alors que deux

phases,

la

première d’augmentation

de résistance avec la

température,

la deuxième de

diminution, qui

se continue

jusqu’à

la fusion.

Par

exemple,

du bismuth très lentement refroidi a montré le

premier

maximum à

- 40°,

le

premier

minimum à

115°,

le

deuxième maximum à 240° environ. Du bismuth refroidi très

rapidement

a donné un seul maximum à 50° environ. A ces chan-

gements de la courbe de résistance

correspond

une variation des caractères

physiques analogues

à ceux de la trempe de l’acier. En outre, les fils

trempés

fondent à

quelques degrés

au-dessus des fils

recuits.

5. Les fils obtenus par

pression

à chaud donnent des courbes de mêmes

formes,

mais

plus

élevées.

(6)

359 6. Pour les fils obtenus par

pression

à

froide

on a des courbes

semblables,

mais encore

plus

élevées.

7. La résistance du bismuth du commerce varie donc non seu-

lement avec la

température,

mais aussi avec la manière dont la

pièce

est

préparée,

et avec la

trempe.

Ainsi la résistance à ol, par

rapport

au mercure, a

varié,

selon le

degré

de trempe, de

2,4

à

3, 5

pour le métal

fondu,

de

3,3

à

4,

2 pour les fils obtenus par

pression

à une

température

voisine de celle de

fusion,

et de

3,9

à

6, 3

pour les fils

fabriqués

par

pression

à froid. Pour le métal en fusion

j’ai trouvé 1,3.

8. Le bismuth

chimiquement

pur se

comporte

comme les autres

métaux;

il ne

peut

pas se

tremper

sensiblenlent et sa résistance

àoOaétél,I5.

9. La différence entre le bismuth pur et celui du commerce

tient à des traces d’étain

qui

lui

communiquent

des

propriétés

semblables à celles par

lesquelles

l’acier diffère du fer.

10. En

ajoutant

au bismuth de l’étain en

quantité

de

plus

en

plus grande,

la résistance

spécifique

croît

beaucoup jusqu’à

un

maximum, puis

elle diminue. La résistance à pour du bismuth

qui

contient 0,10;

o, 23 ; o, 56 ;

2,00; 10,00 pour

i oo d’étain, a

été

respectivement : 2)47; 3,47; 4, 24 ; 3,65; 1,84.

Ces valeurs

correspondent

au métal refroidi lentement.

11. La

présence

de l’étain en

quantité

de

plus

en

plus grande

modifie la courbe de

résistance,

de la même manière

qu’une

trempe

de

plus

en

plus

forte.

12. La résistance du

bismuth,

soit pur ou non,

augmente

lors-

qu’on

le

place

dans un

champ magnétique.

13. Cette

augmentation

de résistance a lieu soit

lorsque

la

barre ou la

lame,

parcourue par le courant dans la direction de sa

longueur,

est

placée

suivant les

lignes

de force

magnétiques,

soit

lorsqu’elle

les coupe à un

angle droit; mais,

dans ce dernier cas,

(7)

elle est

beaucoup plus

forte. Dans mes

expériences, l’augmenta-

tion de résistance est arrivée

jusque -

de sa valeur.

14. Le bismuth

trempé

est moins sensible au

magnétisme

que celui

qui

ne l’est pas, en ce sens que le

rapport

entre la variation

de résistance et la résistance initiale est

plus petit.

De même le

bismuth

comprimé

est moins sensible que celui

qui

a été

fondu,

est

le bismuth du commerce un peu moins que le métal pur

(1).

15. La variation de résistance est

proportionnelle

à la force

magnétique,

sauf pour les faibles

valeurs,

car alors elle croit un

peu

plus rapidement

que l’intensité du

champ.

16. Les variations de résistance dues au

magnétisme

diminuent

en élevant la

température

du

bismuth,

du moins

jusqu’à

envi-

ron 100°.

(Je

n’ai pas

expérimenté

en ce sens pour des

tempéra-

tures

plus élevées.) (2).

VARIATIONS DES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU BISMUTH PLACÉ

DANS UN CHAMP

MAGNÉTIQUE ;

PAR M. HURION.

Des

expériences

récentes de M. Leduc

(3), qu’il

est assez facile

de

répéter,

montrent que, si l’on

place

une lame de bismuth dans

un

champ magnétique

et normalement aux

lignes

de

force,

les

surfaces

équipotentielles

d’un courant traversantla lame se trouvent

déviées de leur direction

primitive,

d’où il suit que la constitution

physique

du métal se trouve altérée. Cette altération peut se tra- duire par d’autres

effets,

notamment par l’action sur la lumière po- larisée.

(1) Je viens de vérifier que le phénomène de Hall se produit sensiblement avec

la inéme intensité avec le bismuth pur et avec celui du commerce.

(2) On trouvera dans le Mémoire complet (Académie de Bologne) la description

des méthodes de mesure, les Tableaux numériques des résultats, et les courbes qui les représentent.

(3) Journal cle Physique, 2e sér ie, t. III, p. 33.

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