PAROISSE NOTRE DAME DU PARTAGE PAROISSE NOTRE DAME DE LA LYS
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Bien chers amis,
J’espère que la rentrée se passe le mieux possible dans les difficultés que sont les nôtres actuellement.
Tout en prenant soin de soi et de toutes celles et ceux qui nous entourent, il faut continuer de vivre et de témoigner de notre Espérance qui nous habite depuis notre baptême.
Suite à de nombreuses rencontres de paroissiens durant cet été où j’ai entendu des réactions et réflexions très variées sur la vie de nos paroisses j’ai décidé de revenir vers vous régulièrement, durant les semaines à venir, pour partager quelques leçons du confinement qui peuvent nous aider à bien vivre notre vie communautaire durant cette nouvelle année pastorale.
Contrôle ou Confiance, Humilité et Bienveillance
Un des aspects du confinement récent qui m’a le plus coûté, c’était le flou. Je n’aime pas le flou ; je déteste le flou. J’aime quand les choses sont claires, quand on sait où on va, quand on est dans la certitude.
Cela me permet de me projeter, calculer, planifier, anticiper… C’est rassurant, la certitude. Elle rend la vie plus sereine. Elle donne
l’impression d’être maître de la situation, d’avoir le contrôle sur notre avenir.
La certitude donne aussi l’impression de détenir « le pouvoir » et chez certains « le savoir ».
Symptômes : On commence par se prendre au sérieux, on attrape la grosse tête et on a les chevilles qui enflent.
Le pouvoir (la certitude) fait prendre les personnes qui m’entourent ou avec qui je collabore de haut car « Moi, Je sais ».
Le pouvoir (la certitude) donne l’impression de pouvoir tout diriger même les personnes, et aussi les groupes, les services, …. Dont je ne fais même pas partie. Il me fait penser que je possède toutes les
informations que je ne vérifie jamais alors je me permets de me mêler de tout et de prendre la place de l’autre.
Merci donc à chacune et chacun de bien rester à sa place dans sa responsabilité et de continuer à bien remplir la mission qui lui est confiée tout en ayant le souci que l’autre puisse réussir sa mission.
Le pouvoir (la certitude) fait croire que je sais tout, crée alors des tensions entre les groupes ou personnes, en faisant circuler des
informations fausses détenues de je ne sais où, exceptées des personnes
« responsables » et concernées.
La certitude transformée en « pouvoir » peut donc blesser, diviser, exclure, voir faire fuir.
Rappelons-nous donc :
« Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie ». (Jean, 13)
Le flou, c’est le pire. Avec lui on ne peut pas planifier. Tout reste en suspens, à la merci des éléments qui demeurent inévitablement hors de notre contrôle. Dans le flou on n’a qu’à attendre, faire preuve de patience et s’occuper autrement. Inutile de trop planifier, car tout peut changer d’un instant à l’autre. On déteste le flou.
Mais a-t-on raison ?
Quatre mois après le déconfinement, je n’en suis plus si sûr. Je commence à me dire que le flou n’est peut-être pas un ennemi à abattre, mais une grâce, un rappel à l’ordre. C’est propre à l’Homme d’anticiper, de planifier, de se projeter. C’est même nécessaire,
obligatoire. Mais ceci peut devenir une idole, une drogue. On peut y attacher une telle importance qu’on supporte mal d’en être privé. Et cet attachement devient vite source de frustration et de conflit. Surtout
quand les choses ne se passent pas comme on avait prévu, quand les autres refusent de suivre nos programmes, pourtant bien définis et réfléchis. Et on finit par se convaincre que la vie serait beaucoup plus simple si tout le monde suivait ce qu’on avait anticipé.
Eh oui ! Le flou est une grâce. Il nous oblige à nous opposer au désir surdimensionné de tout contrôler. Il nous force à nous détacher de nos plans, à arrêter de vivre trop dans le futur ; il nous ramène à l’instant présent. Il relève notre tête du guidon et révèle la présence de ceux qui nous entourent. Moins pressés, nous goûtons mieux les
délices de chaque moment. Moins stressés, nous découvrons, qu’en fait, nous avons plus de temps et d’énergie à accorder aux autres.
Et il me semble que c’est comme ça que Dieu a prévu qu’on vive. Il voudrait que nous ayons une confiance totale en Lui. Tout en nous laissant programmer et planifier, Il veut que nous restions dans un sain détachement de ce que nous prévoyons. Il nous rappelle qu’Il nous porte dans Ses mains, que rien n’échappe à Sa Providence. Il veut que nos cœurs soient dans la paix, et que tout ce qui reste dans le flou Lui soit confié.
Madeleine Delbrel (1904-1964) a bien saisi cette réalité. Dans son manuscrit « Nous autres, gens des rues », elle décrit la vie comme un bal de l’obéissance. Pour elle, la vie à laquelle Dieu nous invite « n’est pas un jeu d’échecs où tout est calculé, ni un match où tout est difficile, ni un théorème qui nous casse la tête, mais une fête sans fin où Sa rencontre se renouvelle, un bal, une danse, entre les bras de Sa grâce. »
Et la danse est joyeuse. En se laissant guider par l’Autre, on ne sait pas exactement où on va, mais c’est très bien comme ça.
Finalement, j’aime le flou…
Bonne et Belle rentrée !
Bon vent dans l’Esprit de Pentecôte ! Très amicalement
Abbé Jean-Marie ATMEARE
FIL CONDUCTEUR POUR CETTE ANNEE PASTORALE DANS NOS PAROISSES
RASSEMBLEMENT DES FAMILLES DU DIOCESE DE LILLE
« TOUS EN CHŒUR avec Jésus »
6 JUIN 2021
Parc des sports de ROUBAIX
Une journée festive pour se retrouver, chanter, jouer, découvrir la joie de partager la Parole de Dieu
Au cours de cette année, des propositions en paroisse, en mouvement, au caté ou dans les écoles catholiques.
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