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Projet de règlement modifiant le Code de construction. Projet de règlement modifiant le Code de sécurité

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MÉMOIRE AU CONSEIL DES MINISTRES GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

DE : Madame Andrée Laforest Le Ministre des Affaires municipales

et de l’Habitation

TITRE : Projet de règlement modifiant le Code de construction Projet de règlement modifiant le Code de sécurité

PARTIE ACCESSIBLE AU PUBLIC

1- Contexte

La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a pour mission d’appliquer la Loi sur le bâtiment (RLRQ, c. B-1.1) (Loi), qui vise à assurer la qualité de construction d’un bâtiment et de certaines installations ainsi que la sécurité du public qui y accède.

Pour réaliser sa mission, la RBQ adopte, par règlement, le Code de construction et le Code de sécurité.

La RBQ adopte le Code de sécurité dans le but d’assurer la sécurité de toute personne qui accède à un bâtiment ou à un équipement destiné à l’usage du public ou qui utilise une installation non rattachée à un bâtiment ou à une installation d’équipements pétroliers.

Il vise également le voisinage de ces bâtiments, de ces équipements et d’une installation.

Le propriétaire doit se conformer aux exigences du Code de sécurité.

Le Code de construction établit des normes qui visent les concepteurs, les constructeurs et les constructeurs-propriétaires qui conçoivent et exécutent des travaux de construction d’un bâtiment, d’un équipement du bâtiment, d’une installation alimentée au gaz, à l’électricité ou au pétrole, de même que des équipements destinés à l’usage du public. La Loi sur le bâtiment permet d’incorporer dans le Code de construction des dispositions établissant des normes de construction pour les bâtiments, les équipements destinés à l’usage du public et les installations non rattachées à un bâtiment. Ce code est divisé en chapitres portant sur plusieurs domaines techniques.

Un bâtiment assujetti doit être conçu et construit conformément aux exigences décrites au Code de construction, chapitre I, Bâtiment, qui adopte le Code national du bâtiment (CNB), publié par le Conseil national de recherches Canada (CNRC).

L’édition 2010 du CNB incluant les modifications du Québec est en vigueur depuis avril 2015. Une seule mise à jour a été réalisée depuis son entrée en vigueur. Elle porte sur l’introduction d’exigences minimales d’accessibilité ou d’adaptabilité des logements en

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La Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies (CCCBPI) publie, tous les cinq ans, de nouvelles éditions du CNB. L’édition 2015 de ce code a été publiée en 2016. Cette nouvelle édition conserve et met à jour les dispositions normatives du CNB 2010 en plus d’introduire de nouvelles dispositions. Notons, entre autres, l’amélioration du niveau de sécurité des utilisateurs dans les escaliers et les rampes, la diminution des risques de propagation d’un incendie, l’amélioration de l’évacuation des bâtiments lors d’incident ou d’incendie, une meilleure protection contre les risques liés aux changements climatiques (vent, pluie, neige, glace) et aux forces sismiques et l’inclusion de l’indice de transmission du son apparent (ITSA), qui permet d’évaluer la conformité des bâtiments avec les exigences minimales de protection contre le bruit entre les logements.

L’actuel projet de règlement vise à adopter l’édition 2015 du CNB incluant les révisions et errata publiés en septembre 2018 par le CNRC ainsi que les modifications apportées par le Québec.

L’adoption de l’édition 2015 du CNB implique l’ajout de modifications permettant de refléter les particularités du milieu québécois de la construction et répondre aux priorités et aux besoins du gouvernement. Ces modifications portent notamment, sur le maintien des modifications découlant des priorités gouvernementales du Québec présentes dans l’édition 2010 du Code de construction, chapitre I, Bâtiment (Code), le retrait de plusieurs modifications du Québec intégrées dans des versions antérieures afin de favoriser l’harmonisation des exigences du Code de construction avec celles du CNB, et les modifications provenant des demandes du milieu et offrant d’autres possibilités que les méthodes de construction permises au Code actuel.

La mise à jour du chapitre Bâtiment du Code de construction implique la mise à jour du chapitre Bâtiment du Code de sécurité afin d’ajouter à la liste des normes applicables à tous les bâtiments selon l’année de construction la dernière mise à jour du Code. Cette mise à jour assurera la concordance des normes exigées par le Code de construction et le Code de sécurité.

En effet, le Code de sécurité du Québec, chapitre VIII, Bâtiment, stipule à la section III que les bâtiments doivent être conformes à la norme applicable selon l’année de construction.

Le tableau de l’article 344 indique la norme applicable en fonction de l’année de construction. Pour les nouvelles constructions, la norme applicable doit être la même que celle du chapitre Bâtiment du Code de construction, soit la nouvelle édition du Code national du bâtiment – Canada 2015 (CNB 2015) modifié Québec. Cette nouvelle édition est ajoutée à la liste de normes.

Le présent mémoire vise à obtenir l’aval du Conseil des ministres en vue de la publication à la Gazette officielle du Québec, pour consultation, du projet de règlement visant la mise à jour du Code de construction, chapitre I, Bâtiment, et celle du chapitre VIII, Bâtiment, du Code de sécurité.

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2- Raison d’être de l’intervention

La réglementation est un outil important dont se sert le gouvernement pour améliorer la santé, la sécurité et l’accessibilité des usagers d’un bâtiment ainsi que la protection de ce bâtiment contre l’incendie et les dommages structuraux, en plus de protéger l’environnement naturel. Elle aide à garantir aux industries et aux consommateurs l’accès à un marché équitable et efficient. Elle joue un rôle important dans l’établissement et le maintien d’un niveau de sécurité équivalent entre les provinces, en plus de créer un contexte propice au commerce et à l’investissement.

La mise à jour du chapitre Bâtiment du Code de construction implique la mise à jour du chapitre Bâtiment du Code de sécurité afin d’ajouter à la liste des normes applicables à tous les bâtiments selon l’année de construction la dernière mise à jour du Code. Cette mise à jour assurera la concordance des normes exigées par le Code de construction et le Code de sécurité.

Conserver le Code actuel obligerait l’industrie de la construction à appliquer des règles différentes de celles de provinces voisines, à installer des matériaux et des équipements conformes à des normes désuètes en plus de reporter l’utilisation de nouvelles technologies. Les bâtiments conçus et construits selon le Code actuel seraient également moins bien adaptés aux changements climatiques et aux nouveaux risques.

3- Objectifs poursuivis

L’adoption du projet de règlement modifiant le chapitre I, Bâtiment, du Code de construction s’inscrit dans la démarche de mise à jour des codes et normes enincluant les modifications découlant de la mise à jour du CNB, généralement adoptés par les autres provinces. Il répond également aux engagements gouvernementaux et aux besoins identifiés par le milieu québécois. Cette mise à jour maintient certaines dispositions déjà en vigueur, dont celles sur l’allègement pour la transformation ou la rénovation de bâtiments existants. Elle favorise également l’harmonisation des exigences applicables au bâtiment en retirant plusieurs modifications que le Québec avait introduites dans ses versions antérieures de codes.

Ce projet de règlement permet de réaliser en partie l’une des priorités inscrites au Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020, priorité 19) et un des engagements de la Politique énergétique 2030 (cible 1, orientation 2, qui se décline par l’engagement d’agir sur la consommation énergétique des ménages et des entreprises commerciales).

Le projet de règlement a pour objectif de diminuer les risques d’accident en modifiant les exigences de conception des escaliers, des rampes, des mains courantes et des garde-corps, et par l’augmentation de l’éclairage d’urgence. Ainsi, les coûts liés aux soins, à l’absentéisme et à la santé des utilisateurs pourraient diminuer.

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la suite d’un incendie. Il en est de même pour les exigences structurales et sismiques qui protégeront mieux les personnes et les bâtiments des conséquences et des risques liés aux changements climatiques. De plus, le projet de règlement introduit un indice de transmission du son apparent (ITSA) afin d’améliorer la qualité de vie dans les logements.

4- Proposition

Le premier projet de règlement vise à adopter l’édition 2015 du CNB incluant les révisions et errata publiés en septembre 2018 avec des modifications du Québec.

Les modifications apportées à cette édition souhaitent répondre aux cinq objectifs du Code et peuvent être regroupées comme suit :

 l’accessibilité (dégagements, manipulation, conception des équipements);

 la sécurité des utilisateurs (conception des escaliers et des rampes, nombre de mains courantes, hauteur des garde-corps);

 la protection incendie pour limiter la propagation du feu et de la fumée (installation de volets coupe-feu et coupe-fumée, protection des ouvertures dans les séparations coupe-feu, installation de gicleurs, etc.) et évacuation (amélioration du système de détection et d’alarme incendie);

 la sécurité structurale (amélioration de la résistance aux charges de vent, de neige, de glace, ou dues aux séismes); et finalement

 la santé des occupants (dégagement pour l’entretien des tours de refroidissement à l’eau).

On retrouve les 360 modifications techniques intégrées par le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) à cette nouvelle édition dans les parties suivantes du Code :

 à la partie 3 : des mises à jour sur l’accessibilité générale du bâtiment pour améliorer l’accessibilité selon les différentes habilités, sur la sécurité pour les utilisateurs en améliorant la conception des escaliers, des rampes, des garde-corps et des mains courantes ainsi que des mesures pour limiter la propagation de la fumée et du feu, en plus de l’augmentation de la protection des séparations coupe- feu;

 à la partie 4 : des mises à jour des valeurs de risque pour la conception résistant aux forces sismiques et le retrait des exemptions concernant les calculs pour que tous les bâtiments au Canada soient désormais conçus pour résister aux forces sismiques, peu importe le niveau de risque;

 à la partie 5 : l’introduction de l’ITSA permettant d’évaluer de façon plus réaliste le bruit entre les logements;

 à la partie 6 : l’introduction d’exigences d’installation des cuisinières et des tours de refroidissement à l’eau pour améliorer la santé des occupants;

 à la partie 9 : des modifications aux escaliers, aux rampes, aux mains courantes et aux garde-corps, ainsi qu’à la dimension des girons des marches d’escaliers situés à l’intérieur des logements afin de réduire le risque de chutes.

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Quelques modifications apportées par le Québec présentes dans l’édition 2010 du CNB modifié par le Québec ne seront pas reconduites afin de se rapprocher du code modèle et diminuer ainsi les différences entre les exigences au Québec et celles dans les autres provinces. Toutefois, les modifications apportées par le Québec dans la version 2010 du CNB portant sur les sujets suivants sont reconduites dans l’actuel projet de règlement :

 Le champ d’application et la désignation d’équipement destiné à l’usage du public;

 La certification des bâtiments usinés et des usines de béton;

 La clinique ambulatoire – établissement de traitement;

 Les tentes et structures gonflables;

 La protection des fenêtres par gicleurs;

 Les résidences privées pour aînés (RPA; usage du groupe B, Division 3) – alarme, verrouillage de portes, et harmonisation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS);

 La construction combustible jusqu’à 6 étages – exigences demandées par les services incendie;

 L’exemption de certaines localités aux exigences liées au radon;

 L’accessibilité minimale ou l’adaptabilité des logements;

 L’accessibilité de certaines suites d’hôtel et l’amélioration de l’accessibilité aux bâtiments;

 La Partie 10 – Transformation des bâtiments existants; et

 La Partie 11 – Efficacité énergétique des petits bâtiments d’habitation.

Le second projet de règlement a pour but de mettre à jour le chapitre VIII, Bâtiment, du Code de sécurité (CBCS) pour intégrer le Code de construction à la liste des normes applicables à tous les bâtiments selon l’année de construction. Cette mise à jour assurera la concordance des normes exigées par le code de construction et le code de sécurité.

5- Autres options

Une première option est de maintenir le Code actuel en vigueur, soit le CNB 2010 modifié par le Québec, et d’en faire la mise à jour nécessaire afin de répondre aux nouvelles demandes des organisations concernées par la construction et le bâtiment. Cette solution n’est pas préconisée. Elle impliquerait une différence entre le Québec et l’ensemble du Canada concernant l’édition des normes, les résistances au feu et la résistance aux différentes charges. Elle empêcherait la commercialisation et les échanges interprovinciaux. Elle priverait le Québec de l’évolution des marchés.

Une deuxième option est d’adopter le CNB 2015, sans réintroduire les modifications incluses au Code actuel ni les nouvelles propositions, sauf celles nécessaires afin d’assurer la cohérence avec la Loi sur le bâtiment. Cette solution n’est pas préconisée.

Elle impliquerait un retour sur des dispositions entérinées par les intervenants du Québec, ce qui pourrait compromettre l’acceptabilité sociale de cette option. Opter pour cette option

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l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), etc., une diminution de l’accessibilité aux logements, aux hôtels et bâtiments, et ne permettrait pas de répondre aux attentes du Québec. Elle priverait le Québec de l’évolution des marchés et des matériaux. De plus, elle maintiendrait un écart entre le CNB 2010 modifié par le Québec et le CNB édition 2015 qui découle d’un consensus canadien.

6- Évaluation intégrée des incidences

L’adoption du projet de règlement modifiant le Code a des impacts financiers. Certaines des nouvelles dispositions auront des impacts considérables sur les coûts de construction qui seront assumés en partie par les entreprises, tandis que d’autres constitueront des allègements administratifs ou financiers.

Ces coûts seront ensuite transférés aux consommateurs à moins que ce supplément ne soit compensé par une réduction sur d’autres éléments de la construction, en éliminant certains choix d’éléments considérés comme luxueux. La possibilité de réduction est toutefois limitée lorsque le bâtiment est de qualité minimale.

L’adoption du projet de règlement devrait contribuer à faciliter l’application du Code par la modification de plusieurs exigences, afin d’en préciser les énoncés et de réduire les besoins d’interprétation.

Les nouvelles dispositions contribueront à augmenter la sécurité des occupants et la salubrité des bâtiments.

Les dispositions reconduites qui ont trait à l’adaptabilité pourraient se traduire par une réduction de coût pour le gouvernement lorsqu’il subventionnera la modification d’un logement construit après septembre 2020 afin de le rendre accessible. Le maintien à domicile représente une meilleure option tant au niveau psychologique pour le bénéficiaire qu’au niveau économique pour la province.

Le projet de règlement modifiant le Code touchera plusieurs secteurs liés au domaine de la construction du Québec. Les principaux groupes étant les promoteurs immobiliers, les concepteurs, les entrepreneurs, les travailleurs des divers métiers de la construction et finalement, certaines catégories de fabricants et de distributeurs d’appareils, d’équipements et de matériaux.

Bien que le projet de règlement est élaboré pour répondre aux enjeux du Québec, la majorité des exigences sont similaires ou identiques à celles de l’Ontario ou des autres provinces canadiennes.

La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse ont tous adopté une version du CNB 2015 au cours des dernières années. Le projet de modification du Code ne devrait donc pas avoir d’impact négatif sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des investisseurs et des investissements entre ces principaux partenaires économiques.

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L’adoption du CNB 2015 permet de contribuer à une meilleure harmonisation entre les provinces, dans la mesure où ce code est adopté par celles-ci avec peu de modifications. L’adoption de l’édition 2015 du CNB participe donc à une volonté d’adopter un code qui découle d’un consensus entre les provinces, ce qui présente un intérêt pour les concepteurs et les constructeurs, les fabricants, les installateurs et les consommateurs, car les échanges entre les provinces en seront facilités.

Les provinces et le CNRC élaborent actuellement un projet d’accord de conciliation sur les codes de construction. Ce projet de règlement est un élément clé qui s’inscrit dans le processus continu de réalisation de cet accord qui vise à :

 promouvoir un marché intérieur libre, efficace et stable favorisant la création d’emplois à long terme, ainsi que la croissance et la stabilité économiques;

 favoriser l’innovation et à stimuler la concurrence au Canada en réduisant les frais administratifs et les coûts d’observation, les formalités et le temps de mise sur le marché; et

 réduire autant que possible et à éliminer les obstacles à la libre circulation des produits, des services et des investissements au Canada.

7- Consultation entre les ministères et avec d’autres parties prenantes

Des consultations ont été menées par la RBQ durant toute la durée d’élaboration du projet de règlement modifiant le chapitre I, Bâtiment, du Code de construction. Les rencontres du comité consultatif provincial du 7 septembre 2017 et du 26 septembre 2019 visaient, entre autres, à valider la faisabilité et la viabilité du projet, et à obtenir des informations sur les pratiques actuelles de l’industrie. Cela a permis aux participants de valider une partie des impacts économiques projetés.

De plus, toutes les modifications introduites par le CNRC dans le CNB ont fait l’objet de consultations publiques par le CNRC au cours des cinq années que requiert l’élaboration du CNB 2015.

Chaque consultation du CNRC est ouverte à tous. Les documents ainsi que le formulaire de commentaires sont disponibles pour une période déterminée sur le site du CNRC. La RBQ relaie l’information, à l’aide d’un lien direct au site du CNRC, sur son site internet afin d’informer tous ses lecteurs, soit les concepteurs, les entrepreneurs, les propriétaires, les membres des comités provinciaux ou les personnes qui désirent émettre des commentaires. Les représentants de la RBQ qui participent aux différents comités d’élaboration des codes nationaux commentent les propositions de modifications lorsque requis.

8- Mise en œuvre, suivi et évaluation

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visant spécifiquement les constructeurs, les concepteurs et les intervenants du milieu de la construction.

Un guide de l’utilisateur est également prévu et la documentation permettant d’expliquer ces changements sera disponible gratuitement.

Le projet de règlement touchera en grande majorité des PME du milieu de la construction. Les mesures d’accompagnement prévues privilégieront notamment la diffusion gratuite d’informations sur les nouvelles exigences par le biais des principales associations de l’industrie de la construction et en ligne sur le site de la RBQ.

L’édition du Code est de la responsabilité du CNRC. L’ensemble des codes publiés par la CCCBPI sont accessibles gratuitement sur le Web.

9- Implications financières

La RBQ a mandaté la firme Raymond Chabot Grant Thornton pour réaliser l’étude des impacts monétaires relatifs à l’introduction de nouvelles dispositions au Code de construction du Québec, Chapitre I − Bâtiment, et au CNB 2015 modifié vs le CNB 2010 modifié. Cette étude a été réalisée en collaboration avec la firme d’architecture Provencher Roy et la firme d’ingénierie Tetra Tech.

La firme Raymond Chabot Grant Thornton a étudié 57 propositions de modifications.

Les coûts présentés dans l’étude de la firme Raymond Chabot Grant Thornton ont été évalués pour les travaux de construction selon différents types de bâtiments et sont projetés sur une période de cinq ans, soit de 2018 à 2022, cinq ans étant également le cycle de mise à jour du CNB. Les nouvelles mesures pourraient représenter des coûts de plus de 1 055 M$ pour une période de cinq ans, soit une augmentation de 0,08 % à 2,18 % du coût de construction d’un bâtiment selon son usage et ses dimensions.

Ce projet de règlement aura pour effet d’augmenter les coûts de construction des nouveaux bâtiments visés de 211,3 M$ pour la première année, par rapport à la pratique courante. À ce titre, les principaux coûts visent :

 l’accessibilité : 90,9 M$ (dégagements, manipulation, design équipements);

 la sécurité des utilisateurs : 11,9 M$ (design des escaliers, rampes, nombre de mains courantes, hauteur des garde-corps);

 la sécurité incendie pour limiter la propagation du feu et de la fumée : 54,6 M$

(installation de volets coupe-feu coupe-fumée, protection des ouvertures dans les séparations coupe-feu, installation de gicleurs, etc.);

 la sécurité incendie pour faciliter l’évacuation : 8,9 M$ (amélioration du système de détection et d’alarme incendie);

 la sécurité structurale : 43,3 M$ (amélioration de la résistance aux charges de vent, de neige, de glace, ou dues aux séismes); et

 la santé des occupants : 1,7 M$ (dégagement pour l’entretien des tours de refroidissement à l’eau).

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Les implications financières pour la RBQ du projet de règlement modifiant le chapitre I, Bâtiment, du Code sont principalement associées à :

 la production et à la présentation du matériel de sensibilisation, d’information et de formation sur les nouvelles exigences pour les constructeurs, les concepteurs et les intervenants du milieu de la construction;

 la diffusion du guide d’application expliquant les changements aux intervenants internes et externes; et

 l’intégration des modifications apportées par le projet au système informatique Gestion des interventions avec la clientèle (GIC).

Selon une évaluation sommaire, les coûts sont estimés à près de 250 000 $ et sont prévus au budget annuel de fonctionnement de la RBQ. La publication et la vente du Code de construction du Québec, Chapitre I – Bâtiment et Code national du bâtiment – Canada 2015 (modifié) seront effectuées par le CNRC, sans frais ni revenu pour la RBQ. Le CNRC offre maintenant au public un accès gratuit au format électronique des codes nationaux et des codes de construction.

Une analyse d’impact réglementaire, consolidant les avantages et inconvénients des nouvelles dispositions ayant un impact financier considérable sur les entreprises, est annexée au présent mémoire. Elle est basée sur l’étude des impacts monétaire réalisée par la firme externe, Raymond Chabot Grant Thornton.

La réglementation proposée concerne les bâtiments commerciaux, institutionnels, industriels et résidentiels, car le Code contient des dispositions applicables à toutes les catégories de bâtiments.

Au Québec, l’industrie de la construction contribue de façon importante à l’économie.

En 2016, la Commission de la construction du Québec estimait à 46,2 G$ la valeur des dépenses en immobilisations pour la construction au Québec. Cette somme équivaut à environ 12 % du PIB et se répartit comme suit :

Secteur résidentiel : 22,6 G$, soit 48,8 %;

Secteur non résidentiel (industriel, commercial et institutionnel) : 9,6 G$, soit 20,7 %; et

Secteur des travaux de génie civil et de voirie : 14,1 G$, soit 30,5 %.

Le projet de règlement vise environ 69,5 % de l’industrie de la construction, le secteur des travaux de génie civil et de voirie n’étant pas visé par le CNB 2015 modifié Québec ainsi que pour certains petits bâtiments, surtout résidentiels, pour lesquels la réglementation municipale applicable peut être plus contraignante.

Au total, cette industrie regroupe 153 700 travailleurs actifs et 25 736 entreprises de construction œuvrant dans un ou plusieurs secteurs, principalement institutionnel,

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Industriel : 1 626; et

Génie civil et voirie : 2 569.

10- Analyse comparative

Les provinces et territoires canadiens adoptent généralement la dernière édition du CNB en y apportant ou pas des modifications. Les provinces du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse (2017), du Manitoba et de la Saskatchewan (2018) ont adopté le CNB à l’échelle de la province avec quelques modifications et ajouts. Toutefois, dans la province de l’Île-du-Prince-Édouard, seules les plus grandes municipalités ont adopté le CNB. La province de Terre-Neuve-et-Labrador a adopté le CNB sur son territoire en 2019, sauf pour ce qui est des aspects relatifs aux moyens d’évacuation et aux habitations unifamiliales et bifamiliales du groupe C visées par la partie 9. Les Territoires du Nord- Ouest et le Yukon ont adopté le CNB en 2016, et le Nunavut en 2018, avec quelques modifications et ajouts. L’Alberta (2019) et la Colombie-Britannique (2018) ont adopté un code très semblable aux codes modèles nationaux, mais avec des variantes qui sont essentiellement des ajouts. Le code en Ontario en vigueur depuis cette année (2020) est fondé sur le CNB, mais comporte des variantes importantes sur le plan du contenu et de la portée.

La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation,

ANDRÉE LAFOREST

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