Matière à prier Dimanches et fêtes de l année B

© Éditions Vie chrétienne, 2020 47 rue de la Roquette, 75011 Paris, France Code article 612 En couverture :

Jean-Claude Sailly

Bien des chrétiens désirent préparer ou prolonger l’écoute de la Parole de Dieu entendue lors d’une messe dominicale ou d’une fête religieuse. Méditer l’homélie ou lire un commentaire biblique est nourrissant pour la foi. Mais sentir la Parole prendre Vie au plus intime de soi-même n’est possible que dans le dia- logue confiant avec le Seigneur.

Et pourtant, beaucoup se trouvent encore bien démunis pour prier à partir des textes de l’Écriture Sainte. Ignace de Loyola a expérimenté une façon de procéder qui porte beaucoup de fruit et que Jean-Claude Sailly reprend dans cet ouvrage. Il offre au lecteur, pour chaque dimanche et fête de l’année liturgique, des pistes pour prier sur les textes du jour, relire sa vie et l’offrir à Dieu. Les indications sont simples mais essen- tielles, faciles à mettre en œuvre mais engageantes. Les portes d’entrée propo- sées par l’auteur laissent toute la place à l’œuvre de l’Esprit Saint, qui «intercède pour nous par des gémissements inexprimables» (Romains 8, 26).

Cette invitation à la prière est à suivre à son propre rythme, avec « un cœur large et généreux » désireux de se laisser transformer par l’amour du Seigneur. Un livre indispensable pour vous accompagner au long de l’année liturgique.

Marié, père de quatre enfants et grand-père de quatorze petits-enfants, Jean-Claude Sailly est économiste de la santé et de l’habitat. Directeur de recherche au CNRS, il a exercé sa carrière d’enseignant-chercheur au sein de l’Université catholique de Lille, conduisant de multiples activités de conseil et d’expertise auprès d’administrations et d’institutions de santé, ainsi qu’en matière d’urbanisme.

Parallèlement, il est diplômé en philosophie et en théologie. Avec son épouse, il est membre de la Communauté de Vie chrétienne (CVX), dans laquelle il est accompagnateur spirituel.

Il donne également de nombreuses formations en paroisse.

Matière à prier - Année B

Jean-Claude Sailly

Jean-Claude Sailly

612

École de prière _MATIÈRE

À

EXERCICES

Matière à prier

Dimanches et fêtes de l’année B Dimanches et fêtes de l’année B

M a ti è r e à p r ie r - A n n é e B

viechretienne.fr

14,50 €

ISBN 978-2-900282-49-6

Matière à prier

Dimanches et fêtes de l’année B

ISBN 978-2-900282-49-6 Code article 612

© Éditions Vie chrétienne, 2020 47, rue de la Roquette 75011 Paris, France

Matière à exercices

Un parcours spirituel, non seulement à lire, mais aussi à vivre, seul ou en petits groupes.

MATIÈRE EXERCICESÀ

Les textes bibliques reproduits dans cet ouvrage sont tirés de la traduction liturgique,

© aelf.org

Jean-Claude Sailly

Matière à prier

Dimanches et fêtes de l’année B

Vie chrétienne

47, rue de la Roquette 75011 Paris

SOMMAIRE

AVANT-PROPOS...5 INTRODUCTION ...7 1. DU 1^erDIMANCHE DE L’AVENT AU DIMANCHE AVANT LES

CENDRES...13 2. DU MERCREDI DES CENDRES À LA FÊTE DU SACRÉ CŒUR ...51 3. DU TROISIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE À LA FÊTE

DU CHRIST ROI ...95

AVANT-PROPOS

À l’origine de ce livre

L’idée de proposer des pistes (ou points) de prière est née il y a près de vingt ans d’une demande que j’ai reçue alors et qui m’est apparue comme étant un appel du Seigneur.

Au début des années 2000, au moment où je disposais de davantage de temps à l’approche de la retraite, j’ai entrepris de donner des retraites de quatre jours, d’inspiration ignatienne, à des personnes de ma famille ou de mes connaissances qui, pour la plupart, n’avaient jamais vécu des expé- riences de ce type. Issu d’une famille nombreuse de milieu rural où les jeunes de ma génération avaient bénéficié de tout l’apport de l’action catho- lique, notamment de la JAC, j’étais toujours étonné du fait que nombre de ces personnes, par ailleurs très généreuses et engagées, semblaient avoir été peu initiées à une vie spirituelle et à une vie de prière personnelle.

Pour ma part, j’ai eu la chance de découvrir les retraites ignatiennes au début de ma vie d’adulte et d’entrer dans la Communauté de Vie chrétienne (CVX). Il m’a semblé souhaitable de partager à ces personnes un peu de mon expérience ignatienne et de leur proposer des temps de retraite, ce que j’ai fait durant une dizaine d’années. Ces retraites ont répondu, semble- t-il, à un besoin certain, puisque près de deux cents personnes ont pu en bénéficier. Au cours de ces retraites prêchées, les participants étaient invités à méditer des textes tirés de l’Écriture, pour lesquels des « points de prière » étaient proposés. Il s’agit, à partir de la Parole de Dieu, de donner des pistes pour la méditer, relire sa propre vie à cette lumière et en parler au Seigneur dans la prière.

Dès la première expérience, les participants m’ont fait part de deux réac- tions : d’une part, un jugement très positif sur ces temps de retraite avec, notamment, la découverte de la prière méditée ; d’autre part, après quelques semaines de retour aux activités habituelles, un grand découragement devant la difficulté à persévérer dans la prière, notamment en méditant les

Matière à prier. Année B

textes de la liturgie : « Nous ne savons pas comment continuer à prier, une fois revenus chez nous. » « Ça nous paraissait beaucoup plus facile en retraite quand vous nous proposiez des points de prière… »

Pour essayer de pallier cette difficulté, j’ai décidé alors de rédiger des points de prière pour les textes (généralement, l’évangile) de la messe du dimanche et des grands fêtes, points de prière que j’ai composés durant trois ans, pour couvrir les années A, B et C du cycle liturgique, que je dupli- quais et envoyais régulièrement à une centaine de destinataires.

J’ai aussi confié ces points de prière à des personnes, notamment des membres de la CVX, que j’accompagnais spirituellement, qui m’ont dit qu’il était dommage de laisser dormir ces textes, que ces derniers les aidaient à prier et qu’il était souhaitable d’envisager une publication. J’ai longtemps résisté à la sollicitation, estimant que ces textes, rédigés pour des personnes qui débutaient dans la vie spirituelle, étaient de peu d’intérêt pour une publication car ils se voulaient simples, concrets et très liés à la vie ordinaire des gens. Mais on m’a fait valoir qu’il est fructueux, parfois, de revenir à la simplicité des premières gammes et que la publication pourrait rendre ser- vice à ceux qui souhaitaient nourrir leur prière de la Parole de Dieu pro- clamée à la messe chaque dimanche et aux grandes fêtes de l’Église.

Que les Éditions Vie chrétienne soient remerciées pour leur accueil bien- veillant et que cette mise à disposition d’un public plus large con coure à la gloire de Dieu !

INTRODUCTION

Une manière ignatienne de prier

Qu’est-ce que la prière ?

Dieu nous aime. Il souhaite, de tout son cœur amoureux, entrer en rela- tion d’amour avec chacune et chacun de nous.

Puisqu’il nous aime, il nous veut heureux, épanouis, accomplis. Et pour être heureux, il faut être aimé et il faut aimer : aimer Dieu, qui est amour et source de tout amour, aimer les autres qui sont image de Dieu.

La prière est cette activité où nous nous exposons à Dieu, où nous nous laissons aimer par lui et où nous essayons de lui dire à notre tour notre amour. La première marque d’amour consiste à lui donner un peu de notre temps, gratuitement, un peu comme des amoureux ont plaisir à passer du temps ensemble et à se dire l’un à l’autre.

Dans la prière, Dieu nous parle. Il nous parle par sa Parole que nous lisons et méditons. Il nous parle au cœur au travers des pensées qui nous viennent, des sentiments que nous ressentons. Nous nous mettons à son écoute.

Dans la prière, nous parlons à Dieu. Nous lui disons notre admiration (pour ce qu’il est pour nous, pour ce qu’il fait pour nous). Nous lui disons qui nous sommes (en joie, dynamiques, fatigués, inquiets, angoissés, souf- frants, dans l’espérance, malades, en action de grâces… ). Nous lui faisons part de nos demandes. Nous prenons conscience de notre besoin vital de lui, qui nous crée en permanence, qui nous connaît mieux que nous- mêmes, qui nous sauve de notre incapacité à aimer, de l’angoisse et de la mort. Nous lui présentons tous ceux de notre entourage, qu’il chérit, qu’il veut épanouir et sauver.

Nous souvenir que Dieu n’est pas extérieur à nous, tout là-haut, au ciel, mais qu’il est notre intime, qu’il vit au plus profond de nous, qu’il habite en nous, Père aimant, Fils offert, Souffle d’amour transfigurant.

Matière à prier. Année B

Nous rappeler que Dieu nous prie avant que nous le priions. Il désire de tout cœur ce dialogue amoureux avec chacun. Il nous attend intensément.

Notre prière le met en joie, même si nous sommes secs et distraits ! Nous souvenir que le Seigneur n’est pas inerte dans notre prière. Bien sûr, nous ne savons pas prier, mais l’Esprit Saint transfigure nos pauvres mots, nos balbutiements (un peu comme le regard d’amour de la maman transfi- gure le dessin gauche que lui offre son enfant). Notre prière laborieuse, nos distractions, notre sécheresse, le temps qui nous semble long, notre manque de goût… sont transfigurés par le Souffle d’amour en des mots ineffables, en un poème d’amour qui réjouit le cœur de Dieu.

Oui, Dieu agit dans la prière. Il nous transforme. Nous avons essentielle- ment à nous offrir à son action (comme lorsqu’on se laisse régénérer par le soleil en s’exposant à ses rayons). Nous abandonner à lui, nous qui sommes en perdition sans lui. Nous sentir en confiance près de lui qui n’est qu’amour.

Lui faire confiance.

Méditer sur un texte de l’Écriture

C’est la proposition des « points de prières » présentés dans cet ouvrage.

Nous lisons un texte tiré de la Bible et nous nous laissons guider par le Seigneur, nous souvenant que ce texte est une Parole vivante : il nous est adressé à nous, il nous atteint aujourd’hui. S’il s’agit, par exemple, d’un pas- sage d’Évangile, les phrases prononcées par Jésus nous sont adressées aujourd’hui. Les paroles de guérison nous guérissent aujourd’hui. Le Christ nous y enseigne et nous y sauve aujourd’hui.

Si bien que méditer la Parole de Dieu, l’écouter de tout notre être, nous aide à la mettre en pratique. Écoutons, sur ce point, le cri passionné de saint Jean Chrysostome, cité par Léo Scherer :

« Je ne veux pas laisser passer un seul jour sans vous nourrir du trésor des saintes Écritures… Or, certains disent : “Je ne suis pas moine, j’ai une femme et des enfants et les affaires de mon foyer dont j’ai la charge.” Tu estimes la lecture des divines Écritures réservée aux seuls moines, alors qu’elle te serait bien plus nécessaire qu’à eux. Qui vit au milieu du monde a bien plus grand besoin de remèdes¹. »

Introduction

Les conseils de saint Ignace de Loyola²

Si on le peut, lire une première fois le texte quelque temps avant la prière.

Décider de la durée du temps de prière et s’y tenir.

M’apaiser, faire silence et reprendre conscience de qui je vais rencontrer.

Au début du temps de prière :

se souvenir que le Seigneur est déjà là, qu’il nous attend et que nous

•avons à nous rendre présents à sa présence, à faire mouvement vers lui en nous décentrant de nous-mêmes, non sans lui dire qui nous sommes aujourd’hui, quels sentiments nous habitent (y compris, par- fois, que nous n’avons pas grande envie de prier… )

lui offrir ce temps de prière avec générosité. Ouvrir grand notre cœur,

•nous rendre disponibles à son action, souhaiter que toutes nos pensées, toutes nos intentions soient orientées vers Lui.

lui demander la grâce dont nous ressentons le besoin : quel est notre

•désir ? Qu’est-ce que nous voulons et souhaitons recevoir de lui, soit en lien avec le texte médité, soit en fonction de notre situation actuelle ? Reprendre alors les éléments du texte ou des commentaires qui nous parlent :

selon les cas, me représenter la scène, écouter ce que disent les person-

•nages, observer les divers comportements ; exercer ma mémoire (ce qui remonte en moi) et mon intelligence (quelle est la portée du texte ?) ; me laisser affecter par ce que je découvre (amour, reconnaissance, désir de conversion… )

goûter, ruminer, mastiquer. Écouter ce que me dit le Seigneur. Lui dire

•mon cœur.

sentir et goûter intérieurement (émerveillement ; admiration ; douceur

•d’une parole qui me parle, m’émeut, me réconforte ; désir d’imiter, de ser- vir ; sentiment de compassion, de contrition ; souffrance ; sécheresse… ) Terminer par une conversation cœur à cœur avec le Seigneur (ce qu’Ignace appelle le « colloque »). Nous confions au Seigneur, avec simplicité, comme un ami parle avec son ami, ce qui nous habite à la fin du temps de prière : une découverte, notre action de grâces, un appel à l’aide, notre réponse à un appel, un regret, la souffrance liée à notre sécheresse, l’offrande de tout notre être…

On peut se référer à Bethy Oudot, Jalons pour prier à l’école d’Ignace de Loyola, Éd. Vie 2.chrétienne, no 380, 2013.

Matière à prier. Année B

***

Cet ouvrage se propose, par des suggestions de réflexion, des points de prière, d’aider à la méditation des textes liturgiques (en général, l’évangile) donnés par l’Église pour les messes du dimanche et des grandes fêtes³de l’année B⁴.

Pour chacun des dimanches ou des jours de fête retenus, nous ne reprendrons pas les conseils pour la prière donnés plus haut, mais nous proposons

un court préambule ou une remise en contexte,

•une demande de grâce, qui est généralement liée au texte médité,

•des points de prière,

•une idée pour la prière cœur à cœurterminant la méditation.

•

Deux remarques importantes

Tout d’abord, il va de soi que ce ne sont là que des propositions, des béquilles pouvant aider éventuellement le priant. Cela est vrai de tous les commentaires présentés, mais plus encore de la demande de grâce et du colloque qui doivent être fonction des besoins du moment et de ce qui a été vécu dans la prière. Aussi l’utilisateur de ces points de prière doit-il se sentir très libre : l’essentiel est bien le dialogue entre le Seigneur et le priant.

Par ailleurs, comme le dit Ignace dans les Exercices spirituels, « ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et goûter les choses intérieurement » (ES 2, 4). Les points de prière proposés ici sont, le plus souvent, trop nombreux pour une seule méditation. Les commentaires fournis pour un dimanche ou une fête peuvent alimenter plusieurs prières dans la semaine.

En second lieu, comme on le sait, la date de la Pâques, qu’elle soit juive ou chrétienne, dépend du calendrier lunaire. Selon qu’elle intervient plus ou moins précocement au cours du printemps, elle détermine :

Noël (25 décembre), Sainte Marie, Mère de Dieu (1erjanvier), Présentation de Jésus au Temple 3.(2 février), Mercredi des Cendres, Semaine sainte, Ascension, Sacré Cœur de Jésus, Saint Pierre

Introduction

en amont, la date du mercredi des Cendres et, antérieurement à cette

•dernière, le nombre de dimanches du temps ordinaire (entre cinq et huit) qui précèdent,

en aval, les dates de l’Ascension et de la Pentecôte, de la Trinité et du

•Saint Sacrement, et donc, postérieurement, le numéro d’ordre du dimanche du temps ordinaire (entre le 9eet le 12e) qui est célébré après la fête du Saint Sacrement.

De ce fait, pour aider le lecteur à s’y retrouver, nous avons divisé l’année liturgique en trois parties :

du 1er dimanche de l’Avent au mercredi des Cendres exclu,

•du mercredi des Cendres à la fête du Sacré Cœur (vendredi après le

•dimanche du Saint Sacrement),

du 3edimanche après la Pentecôte (soit, selon les années, du 9e, 10e, 11e

•ou 12edimanche du temps ordinaire) jusqu’à la fête du Christ Roi (34e dimanche du temps ordinaire).

***

En proposant modestement ces points de prière, j’ai bien conscience de leur pauvreté et de leur incapacité à exprimer un tant soit peu le mystère insondable de l’Amour de Dieu pour chacune et chacun d’entre nous. Je me rassure néanmoins en évoquant les mots de saint Paul dans l’épître aux Romains : «L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements inexprimables» (Rm 8, 26). Puisse-t-il transfigurer nos prières balbutiantes en un poème d’amour qui émeuve le cœur de Dieu !

1

Du 1 ^er dimanche de l’Avent

au dimanche avant les Cendres

Pour cette période, les points de prière sont proposés pour tous les dimanches, ainsi que pour les fêtes de Noël (25 décembre), de Sainte Marie, Mère de Dieu (1erjanvier) et de la Présentation de Jésus au Temple (2 février).

Comme le jour de le la semaine où tombe la fête de Noël varie selon les années, cela influe,

en amont, sur les dates des quatre dimanches de l’Avent,

•en aval, sur les jours de la semaine où interviennent les fêtes du 1erjan-

•vier et du 2 février, ainsi que sur les dates de l’Épiphanie, du Baptême de Jésus et des premiers dimanches du temps ordinaire.

Comme la date du mercredi des Cendres varie chaque année puisqu’elle intervient quarante-six jours avant la date de Pâques, elle-même variant en fonction du calendrier lunaire, la position de cette date influe, en amont, sur le nombre (qui oscille de cinq à huit) de dimanches du temps ordinaire.

Toutes ces variations sont consignées dans le tableau ci-dessous, qui situe, selon les années, les jours de la semaine des différentes fêtes et les dates des différents dimanches.

Calendrier liturgique des dimanches et fêtes de l’année B de 2020-2021 à 2041-2042

Année 1^erdim.

Avent Jour de

Noël Sainte

Fam. Année 1^er

janv. Épiph. 2

Fév. Dim. ord.

avant Cendres

Cendres

2020 29/11 Ve 27/12 2021 Ve 3/1 Ma 6^e 17/2

2023 3/12 Lu 31/12 2024 Lu 7/1 Ma 5^e 14/2

2026 29/11 Ve 27/12 2027 Ve 3/1 Ma 5^e 17/2

2029 2/12 Ma 30/12 2030 Ma 6/1 Sa 8^e 6/3

2032 28/11 Sa 26/12 2033 Sa 2/1 Me 8^e 2/3

2035 2/12 Ma 30/12 2036 Ma 6/1 Sa 7^e 27/2

2038 28/11 Sa 26/12 2039 Sa 2/1 Me 7^e 23/2

2041 1/12 Me 29/12 2042 Me 5/1 Di 6^e 19/2

Du 1^erdimanche de l’Avent au dimanche avant les Cendres

Premier dimanche de l’Avent

Isaïe 63, 16-64, 2

Pourtant, c’est toi notre père! Abraham ne nous connaît pas, Israël ne nous reconnaît pas. C’est toi, Seigneur, notre père; «Notre-rédempteur-depuis- toujours», tel est ton nom. Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins? Pourquoi laisser nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre? Reviens, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. Ton peuple saint n’a pas joui longtemps de ses possessions: nos ennemis ont piétiné ton sanctuaire! Nous sommes comme des gens que tu n’aurais jamais gouvernés, sur lesquels ton nom n’est pas invoqué. Ah! si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face, comme un feu qui enflamme les broussailles, un feu qui fait bouillonner les eaux! Ainsi tu manifesterais ton nom à tes ennemis, les nations trembleraient devant toi, quand tu ferais des prodiges terrifiants que nous n’espérons plus. Voici que tu es descendu: les montagnes furent ébranlées devant ta face.

Marc 13, 33-37

Prenez garde, restez éveillés: car vous ne savez pas quand ce sera le moment.

C’est comme un homme parti en voyage: en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous: Veillez!

Prenez garde, restés éveillés

À partir de ce 1erdimanche de l’Avent, premier jour de l’année liturgique, l’Église nous fait revivre toute l’histoire du Salut, depuis la Création: l’attente de l’Incarnation (Avent) jusqu’à l’attente du retour de Jésus (la Création nouvelle, le temps d’attente de la vie de l’Église depuis la Pentecôte).

Nous n’aurons pas trop d’une année, et de toute notre vie, pour nous approprier toutes les dimensions de notre foi, toutes les étapes de notre salut, c’est-à-dire de notre libéra- tion. Ce salut est à la fois acquis et en cours de réalisation. C’est pourquoi, il nous faut veiller, être en attenteactive de cette libération qui se réalise en nous petit à petit.

Demande de grâce

C’est toi, Seigneur, notre rédempteur… Reviens à cause de tes serviteurs En ce début d’année liturgique, je me souviens avec joie et confiance que Dieu est Père, qu’il est mon, notre rédempteur, c’est-à-dire notre libérateur.

Je relis, lentement, en en faisant une prière confiante, la lecture du prophète Isaïe.

Veillez… S’il arrive à l’improviste et vous trouve endormis

Jésus nous demande non pas de vivre dans une veille inquiète, mais de rester éveillés pour profiter pleinement de la libération que nous offre le Seigneur.

Nous nous connaissons: nous avons tendance à nous endormir, à nous laisser prendre par les soucis de la vie. L’approche de l’hiver nous incite à nous pelotonner, bien au chaud, à hiverner, à nous réfugier sous la couette, à tomber en anémie spirituelle. Jésus nous dit : «Restez éveillés !»

Jésus, je te dis ma tendance à m’endormir. Parle, ton serviteur écoute. Mets-moi en disponibilité. Réveille mon écoute. Creuse en moi la con science d’un besoin vital de toi.

Nous errons hors de ton chemin

Les peuples marchent dans les ténèbres. Nos contemporains cherchent fébrilement le bonheur, mais qu’observons-nous souvent autour de nous ? Un manque de sens, de la division, des injustices, une certaine désespérance. Qui nous sauvera de nos égoïsmes, de notre instinct de puissance et de domination, de nos convoitises, de nos guerres ?

Et à moi aussi, il arrive d’être dans le noir, de douter, d’être perdu.

Je présente au Seigneur toutes les ténèbres du monde qui m’entoure, toutes mes zones d’ombre, mes doutes, mes découragements, mes manques d’espérance.

Ah, si tu déchirais les cieux…

Suis-je vraiment en attented’un salut ? Est-ce que je me sens un peu perdu si le Sei- gneur ne vient pas me sauver ?

Seigneur, attise mon désir de ta venue !

Certes, j’appelle de mes vœux la venue de Dieu. Mais, de Dieu et nous, c’est lui le plus désireux de venir dans notre vie et dans notre monde. Il est déjà en chemin, à notre recherche ! Il veut recréer notre cœur, refaire une terre nouvelle et des cieux nouveaux.

Je retrouve l’espérance. De cette terre trop marquée par le mensonge, la course à l’ar- gent, les jalousies, y compris dans nos familles et en moi, Jésus veut faire un royaume de respect et d’amour.

Comment préparer mon cœur à sa venue bien-veillante et ressuscitante ? En allon- geant un peu mes moments d’intimité avec lui ? En m’ouvrant davantage aux frères et sœurs qui sont Jésus lui-même ?

Marie, aide-moi à préparer mon cœur ! Pour terminer

Un dialogue intime et profond avec le Seigneur qui vient à ma rencontre.

Premier dimanche de l’Avent

ÉditionsVie chrétienne

MISSION DANS LE MONDE ET L’ÉGLISE

200 Promouvoir la justice P. Arrupe, s.j.

222 Des hommes disponibles Vie chrétienne

331 Quand incroyance et indifférence parlent à la foi J-M. Glé, s.j.

342 La Justice et la Foi, la loi et l’Évangile J. Guillet, s.j.

406 Un message de salut pour tous Y. Raguin, s.j.

457 Foisonnement religieux Vie chrétienne

458 La traversée de l’impossible X. Lacroix

478 Dieu partagé. Le chemin de François Xavier B. Vermander, s.j.

501 Christianisme et nature F. Euvé, s.j.

559 Résister et oser l’espérance M. Rondet, s.j.

et Y. de Gentil Baichis

572 En quête d’identité Michel Farin, s.j.

578 Oscar Romero, prophète d’une Église des pauvres M. Maier, s.j.

589 Sauvegarder la Création* Collectif

590 Les migrants, François et nous G. Médevielle, s.a.

609 Pour un groupe chrétien Vie chrétienne

611 Discernement et engagement politique* P. de Charentenay, s.j.

ÉCOLE DE PRIÈRE

127 Retrouver la prière J-Cl. Dhôtel, s.j.,

Fr. Partoës, s.j., et Ed. Pousset, s.j.

189 Invitation à la prière Cl. Flipo, s.j.

380 Jalons pour prier B. Oudot

431 Les Psaumes.

«Poèmes de Dieu, prières des hommes» D. Rimaud, s.j.

454 Jour après jour. Psaumes D. Rimaud, s.j.

553 Prier dans l’instant M. Cl. Berthelin

564 Va vers le pays que je te montrerai* Fr. Laurent

et G. Quatrefages, s.j.

573 Prier dans l’ordinaire des jours* A. Delisle

579 Temps du Carême* J. Fédry, s.j.

582 Un chemin spirituel* B. Régent, s.j.

588 Que tes œuvres sont belles!* M. Rondet, s.j.

et Pierre Faure, s.j.

599 Prier dans l’instant. Volume 2 Vie chrétienne 604 Prier la Passion et la Résurrection* B. Régent, s.j.

RÉCITS ET TÉMOIGNAGES

155 Qui es tu Ignace de Loyola? J-C. Dhôtel, s.j.

350 Ignace de Loyola par lui-même Illustré par Ch. Hénin 495 Naître sous X… et inventer sa vie M-F. Bergerault

502 Le corps mal entendu M-H. Boucand

540 Au fil des jours blessés P-M. Hoog, s.j.

561 Lumière au cœur de la nuit A. Delp, s.j.

567 Oser la charité B. Pommereuil

576 J’ai vu changer la société Y. de Gentil-Baichis

583 Ma vie de médecin de campagne D. Heneman

603 Une lumière en plus du Soleil M. Joyeux, s.j.

608 En prison j’ai rencontré le Christ M. Lorrain

N.B. — Les titres marqués d’un astérisque contiennent « Matière à exercices ».

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Jean-Claude Sailly

Bien des chrétiens désirent préparer ou prolonger l’écoute de la Parole de Dieu entendue lors d’une messe dominicale ou d’une fête religieuse. Méditer l’homélie ou lire un commentaire biblique est nourrissant pour la foi. Mais sentir la Parole prendre Vie au plus intime de soi-même n’est possible que dans le dia- logue confiant avec le Seigneur.

Et pourtant, beaucoup se trouvent encore bien démunis pour prier à partir des textes de l’Écriture Sainte. Ignace de Loyola a expérimenté une façon de procéder qui porte beaucoup de fruit et que Jean-Claude Sailly reprend dans cet ouvrage. Il offre au lecteur, pour chaque dimanche et fête de l’année liturgique, des pistes pour prier sur les textes du jour, relire sa vie et l’offrir à Dieu. Les indications sont simples mais essen- tielles, faciles à mettre en œuvre mais engageantes. Les portes d’entrée propo- sées par l’auteur laissent toute la place à l’œuvre de l’Esprit Saint, qui «intercède pour nous par des gémissements inexprimables» (Romains 8, 26).

Cette invitation à la prière est à suivre à son propre rythme, avec « un cœur large et généreux » désireux de se laisser transformer par l’amour du Seigneur. Un livre indispensable pour vous accompagner au long de l’année liturgique.

Marié, père de quatre enfants et grand-père de quatorze petits-enfants, Jean-Claude Sailly est économiste de la santé et de l’habitat. Directeur de recherche au CNRS, il a exercé sa carrière d’enseignant-chercheur au sein de l’Université catholique de Lille, conduisant de multiples activités de conseil et d’expertise auprès d’administrations et d’institutions de santé, ainsi qu’en matière d’urbanisme.

Parallèlement, il est diplômé en philosophie et en théologie. Avec son épouse, il est membre de la Communauté de Vie chrétienne (CVX), dans laquelle il est accompagnateur spirituel.

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