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Baricitinib pour traiter la polyarthrite rhumatoïde

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Academic year: 2022

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133 l’application quotidienne de nétarsudil à 0,02% n’a pas atteint le cri-

tère de non-infériorité par rapport à l’administration quotidienne de latanoprost à 0,005% (-5,7 vs -6,8 mmHg).9

Résultats des études cliniques avec le nétarsudil1

Nétarsudil à 0,02% Timolol à 0,5%

ROCKET-12 (n = 113) (n = 124)

PIO lors de l’inclusion

PIO à 3 mois 21,4 mmHg

17,5 mmHg 21,4 mmHg

17,6 mmHg

ROCKET-22 (n = 284) (n = 133)

PIO lors de l’inclusion

PIO à 3 mois 21,4 mmHg

17,5 mmHg 21,5 mmHg

17,1 mmHg

Etude 33 (n = 186) (n = 187)

PIO lors de l’inclusion

PIO à 3 mois 21,4 mmHg

17,2 mmHg 21,5 mmHg

17,0 mmHg PIO : pression intraoculaire

1. Chez les patients avec une PIO < 25 mmHg lors de l’inclusion. Moyenne des mesures effectuées à 8h00, 10h00 et 16h00 lors de la visite du 3e mois.

2. Serle JB, et al. Am J Ophthalmol 2018 ;186 :116.

3. Non publiée, résumée sur la notice insérée dans l’emballage.

EFFETS INDÉSIRABLES – Dans les études cliniques d’une durée de jusqu’à 12 mois, les effets indésirables fréquents du latanopros- tène bunod ont inclus une hyperhémie conjonctivale (6%), une irri- tation oculaire (4%), des douleurs oculaires (3%) et des douleurs au point d’instillation (2%). Dans une étude à bras unique chez 130 pa- tients ayant reçu le latanoprostène bunod une fois par jour pendant 52 semaines, 9% ont développé une augmentation probablement permanente de la pigmentation de l’iris.10

Dans les études pivots, il y a eu un rapport d’hyperpigmentation et un autre de croissance des cils ; ces effets ont été observés au niveau des deux yeux.11 Les analogues des prostaglandines peuvent aug- menter la longueur, l’épaisseur et le nombre des cils, ce qui peut pro- voquer une asymétrie entre l’œil traité et celui non traité ; les modifications des cils sont habituellement réversibles après l’arrêt du traitement. Aux Etats-Unis, l’analogue des prostaglandines bima- toprost, disponible en formulation à 0,01% (Lumigan et autres – F, B ; Lumigan – CH) pour abaisser la PIO, est aussi commercialisé à la concentration de 0,03% (Latisse – USA ; non commercialisé – F, CH, B) pour renforcer les cils.12

Dans les études cliniques avec le nétarsudil, 53 à 57% des patients ont présenté une hyperhémie conjonctivale et environ 20% une cornée verticillée (dépôts cornéens formant des verticilles brun doré ou gris sur la cornée inférieure ; la plupart ont disparu après l’arrêt du traitement), des douleurs au point d’instillation et des hémorragies conjonctivales. Un érythème au point d’instillation, une coloration cornéenne, une vision trouble, un larmoiement, un érythème des pau- pières et une diminution de l’acuité visuelle ont aussi été rapportés.

GROSSESSE ET LACTATION – L’exposition systémique aux médi- caments ophtalmiques est considérée comme faible. Il n’existe pas de données relatives à l’utilisation de ces médicaments chez les femmes enceintes. L’administration IV de latanoprostène bunod à des lapines gestantes à des doses inférieures à celles recomman- dées pour l’homme s’est montrée abortive et tératogène ; aucune

tératogénicité n’a été observée chez des rates gestantes après l’ad- ministration IV de doses 87 fois supérieures à la dose clinique.

Aucun effet indésirable embryofœtal n’a été observé durant l’orga- nogenèse lorsque le nétarsudil était administré en injections IV à des rates et à des lapines gestantes à des doses respectivement 40 et 214 fois supérieures aux posologies ophtalmiques recommandées chez l’homme. Des effets indésirables embryofœtaux, y compris des malformations et une mortalité embryofœtale, ont été observés chez des rates et des lapines gestantes ayant reçu des doses IV respecti- vement 126 et 1330 fois supérieures aux posologies ophtalmiques de nétarsudil recommandées chez l’homme.

Il n’existe pas de données relatives à la présence du latanoprostène bunod ou du nétarsudil dans le lait maternel, ni sur leurs effets sur le nouveau-né allaité ou la production de lait.

POSOLOGIE ET ADMINISTRATION – Le latanoprostène bunod à 0,024% et le nétarsudil à 0,02% doivent êtres instillés dans l’œil ou les yeux atteints une fois par jour le soir. Lorsqu’un autre médica- ment destiné à abaisser la PIO est coadministré avec l’un ou l’autre produit, ils doivent être instillés à au moins 5 minutes d’intervalle.

CONCLUSION – Le latanoprostène bunod, un analogue modifié des prostaglandines, et le nétarsudil, un inhibiteur de la rho-kinase, abaissent la pression intraoculaire (PIO) chez les patients avec un glaucome ou une hypertension oculaire. Dans les études cliniques, le latanoprostène bunod s’est montré supérieur au timolol et plus ef- ficace que le latanoprost. Lors des études cliniques, le nétarsudil a été aussi efficace que le timolol chez les patients avec une PIO

< 25 mmHg, mais il n’a pas atteint le critère de non-infériorité par rapport au latanoprost. Le latanoprost générique est beaucoup moins coûteux que l’un ou l’autre des nouveaux médicaments.

Références

1. Brinzolamide/brimonidine contre le glaucome. Med Lett Drugs Ther, édi- tion française 2013;35:65.

2. Lu LJ, et al. Novel pharmacologic candidates for treatment of primary open-angle glaucoma. Yale J Biol Med 2017;90:111.

3. Kiel JW, Kopczynski CC. Effect of AR-13324 on episcleral venous pressure in Dutch Belted rabbits. J Ocul Pharmacol Ther 2015;31:146.

4. Medeiros FA, et al. Comparison of latanoprostene bunod 0.024% and timolol maleate 0.5% in open-angle glaucoma or ocular hypertension: The LUNAR study. Am J Ophthalmol 2016;168:250.

5. Weinreb RN, et al. Latanoprostene bunod 0.024% versus timolol maleate 0.5% in subjects with open-angle glaucoma or ocular hypertension: the APOLLO study. Ophthalmology 2016;123:965.

6. Center for Drug Evaluation and Research. Latanoprostene bunod clinical review. Accessible à: www.accessdata.fda.gov/drugsatfda_docs/nda/2017/

207795Orig1s000MedR.pdf. Consulté le 3 juillet 2018.

7. Weinreb RN, et al. A randomised, controlled comparison of latanoprostene bunod and latanoprost 0.005% in the treatment of ocular hypertension and open angle glaucoma: the VOYAGER study. Br J Ophthalmol 2015;99:738.

8. Serle JB, et al. Two phase 3 clinical trials comparing the safety and efficacy of netarsudil to timolol in patients with elevated intraocular pressure: rho kinase elevated IOP treatment trial 1 and 2 (ROCKET-1 and ROCKET-2). Am J Ophthalmol 2018;186:116.

9. Bacharach J, et al. Double-masked, randomized, dose-response study of AR-13324 versus latanoprost in patients with elevated intraocular pres- sure. Ophthalmology 2015;122:302.

10. Kawase K, et al. Long-term safety and efficacy of latanoprostene bunod 0.024% in Japanese subjects with open-angle glaucoma or ocular hyper- tension: The JUPITER Study. Adv Ther 2016;33:1612.

11. Weinreb RN, et al. Latanoprostene bunod 0.024% in subjects with open- angle glaucoma or ocular hypertension: pooled phase 3 study findings. J Glaucoma 2018;27:7.

12. Solution de bimatoprost à 0,03% pour le renforcement des cils. Med Lett Drugs Ther, édition française 2009;31:49.

Baricitinib pour traiter la polyarthrite rhumatoïde

La FDA des Etats-Unis a approuvé le baricitinib (Olumiant – F, CH, B), un inhibiteur de la janus kinase (JAK), pour le traitement oral des adultes souffrant d’une polyarthrite rhumatoïde (PR) évolutive mo- dérée à sévère n’ayant pas répondu de manière adéquate à un ou plusieurs inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF). Le bari- citinib est le deuxième inhibiteur de la JAK homologué pour le traite- ment de la PR ; le tofacitinib (Xeljanz – F, CH, B) était le premier.1 TRAITEMENT STANDARD – Pour le traitement initial de la PR, un antirhumatismal modificateur de la maladie (DMARD ; disease- modifying antirheumatic drug) est recommandé pour obtenir une

rémission clinique et prévenir les lésions articulaires irréversibles ; un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ou un corticostéroïde est habituellement ajouté pour contrôler les symptômes. Le métho- trexate (Metoject et autres – F, CH, B) est généralement le DMARD de choix ; l’hydroxychloroquine (Plaquenil  –  F, B ; Plaquenil et autre – CH) et la sulfasalazine (Salazopyrine – F, B ; Salazopyrin – CH) sont d’autres traitements possibles et plus sûrs pouvant être appro- priées pour les cas légers. Les directives recommandent générale- ment l’utilisation d’un seul DMARD pour le traitement initial de la PR même chez les patients avec une maladie modérée à sévère ; cepen- dant, certains cliniciens combinent le méthotrexate avec un ou deux autres DMARD classiques (non biologiques) ou biologiques pour le traitement intial des patients avec une maladie plus sévère. Les inhi- biteurs du TNF ou les autres agents biologiques, souvent en combi- naison avec le méthotrexate, sont généralement utilisés après une réponse inadéquate à un DMARD classique.2

(2)

134

MÉCANISME D’ACTION – La voie de signalisation de la JAK est une étape cruciale de l’hématopoïèse et de l’activation immunitaire.

Le baricitinib empêche la phosphorylation et l’activation des média- teurs intracellulaires qui interviennent dans la réponse immunitaire et l’inflammation pouvant conduire à une destruction articulaire.3 ESSAIS CLINIQUES – Le dosage du baricitinib (2 mg une fois par jour) approuvé par la FDA a été évalué dans quatre études randomi- sées et en double aveugle chez des patients avec une PR évolutive qui n’avaient pas répondu de manière adéquate à d’autres DMARD.

Davantage de patients ont obtenu une réponse ACR20, ACR50 et ACR70 (amélioration du score de respectivement 20, 50 ou 70% sur l’échelle de l’American College of Rheumatology par rapport aux va- leurs initiales) à 12 semaines avec le baricitinib en comparaison du placebo (voir tableau ci-contre).4-7

Les données relatives à l’effet de 2 mg de baricitinib une fois par jour sur la progression radiographique de la maladie sont limitées à une étude dans laquelle la différence entre la dose et le placebo était sta- tistiquement significative lorsqu’une interpolation linéaire était uti- lisée pour imputer les valeurs manquantes, mais pas lorsque seules les données observées étaient utilisées.6,8

EFFETS INDÉSIRABLES – Dans les études cliniques, les effets in- désirables les plus fréquents du baricitinib à la dose de 2 mg ont été des infections des voies respiratoires supérieures (16%) et des nau- sées (3%).

Des infections graves, parfois mortelles, y compris le zona touchant plusieurs dermatomes et la tuberculose (TBC), sont survenues lors de l’utilisation du baricitinib. Une TBC latente ou évolutive doit être recherchée chez les patients avant de commencer le traitement.

Des événements thromboemboliques graves, parfois mortels, se sont aussi produits chez les patients recevant le baricitinib. Des tu- meurs malignes, des perforations gastro-intestinales, des neutropé- nies, des lymphopénies, des anémies, des thrombocytoses et des élévations des taux d’enzymes hépatiques, de créatine phosphoki- nase et de lipides ont aussi été rapportées.9

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES  –  Le probénécide (Probenecid Biokanol – F ; Santuril – CH ; non commercialisé – B), un inhibiteur puissant du transporteur 3 d’anions organiques (OAT3) a doublé l’exposition au baricitinib ; l’utilisation concomitante du bari- citinib et d’un inhibiteur puissant de l’OAT3 n’est pas recommandée.

L’utilisation concomitante du baricitinib et d’autres immunosuppres- seurs peut augmenter le risque d’infections graves. Les vaccins vivants ne doivent pas être administrés aux patients prenant le baricitinib.

GROSSESSE ET LACTATION – Il n’existe pas d’étude adéquate sur l’utilisation du baricitinib chez les femmes enceintes ou qui allaitent.

Dans les études animales, l’exposition au baricitinib à des taux

≥ 20 fois la dose recommandée chez l’homme s’est révélée térato- gène, embryolétale et a diminué le poids fœtal et la survie des petits, mais une toxicité développementale n’a pas été observée avec des expositions ≤ 5 fois la dose recommandée chez l’homme. Le bari- citinib est présent dans le lait des rates.

POSOLOGIE ET ADMINISTRATION – Le baricitinib est disponible en comprimés à 2 mg. Le dosage recommandé est d’un comprimé par jour, pris avec ou sans nourriture, seul ou en combinaison avec le méthotrexate ou d’autres DMARD classiques. Le traitement doit être suspendu si le nombre absolu des lymphocytes descend au- dessous de 500 cellules/mm3, le nombre absolu des neutrophiles au- dessous de 1000 cellules/mm3 ou l’hémoglobine au-dessous de 80 g/l ; il doit aussi être interrompu si un sepsis ou une infection op- portuniste se développe. L’utilisation du baricitinib avec des DMARD biologiques, d’autres inhibiteurs de la JAK ou des immunosuppres- seurs puissants comme la ciclosporine (Sandimmun et autres – F, CH, B) n’est pas recommandée. Le baricitinib ne doit pas non plus être utilisé chez les patients avec une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C) ou une insuffisance rénale modérée à sévère (TFGe

< 60 ml/min/1,73 m2).

Le fabricant du baricitinib a cherché à faire approuver une dose de 4 mg (homologuée en Europe) par la FDA pour une utilisation chez les patients n’ayant pas répondu de manière adéquate à la dose de PHARMACOLOGIE

Classe Inhibiteur de la janus kinase (JAK)

Formulation Comprimés à 2 mg

Voie d’administration Orale

Tmax 1 heure

Métabolisme Minimal ; principalement par le CYP3A4 Elimination Urine (75%) ; fèces (20%)

Demi-vie 12 heures

Résultats des études cliniques avec le baricitinib

Etude (n)1 Traitement

antérieur Traitement Taux de réponse ACR202 Keystone EC,

et al.3 (n = 150)

Méthotrexate Baricitinib 2 mg

Placebo 54 %

41 %

Tanaka Y, et al.4

(n = 73) Méthotrexate Baricitinib 2 mg

Placebo 83 %*

31 % RA-BUILD5

(n = 457) ≥ 1 DMARDc Baricitinib 2 mg + DMARDc Placebo + DMARDc

66 %*

39 %

RA-BEACON6 ≥ 1 inhibiteur

du TNF Baricitinib 2 mg + DMARDc Placebo + DMARDc

49 %*

27 %

* p < 0,05 vs placebo.

DMARDc : Antirhumatismal modificateur de la maladie classique (non biolo- gique).

1. La taille de l’échantillon reflète seulement les patients randomisés pour recevoir 2 mg de baricitinib ou un placebo.

2. Amélioration de 20% du score sur l’échelle de l’American College of Rheu- matology à 12 semaines.

3. Keystone EC, et al. Ann Rheum Dis 2015 ;74 :333.

4. Tanaka Y, et al. J Rheumatol 2016 ;43 :504.

5. Dougados M, et al. Ann Rheum Dis 2017 ; 6 :88.

6. Genovese MC, et al. N Engl J Med 2016 ;374 :1243.

Inhibiteurs de la JAK pour traiter la polyarthrite rhumatoïde

Médicaments Formes galéniques et dosages Posologie adulte

habituelle France

Coût 1 Suisse

CHF (€) Belgique

Baricitinib

Olumiant2 – F, CH, B Comprimés pelliculés à 2 et 4 mg 2 mg PO 1 ×/jour 734.70 1383.75

(1203.26) 1044.94 Tofacitinib3

Xeljanz – F, CH, B Comprimés pelliculés à 5 mg 5 mg 2 ×/jour 734.7 1461.30

(1270.70) 1044.94 Xeljanz XR – USA ; non commercialisé – F, CH, B Comprimés à libération retardée à 11 mg 11 mg PO 1 ×/jour Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

1. Prix pour 28 jours de traitement à la posologie adulte habituelle. Taux de change : 1 € = 1.15 CHF.

2. Approuvée par la FDA chez les patients qui n’ont pas présenté une réponse adéquate à ≥ 1 inhibiteur du facteur de nécrose tumorale (TNF).

3. Approuvé par la FDA chez les patients qui n’ont pas présenté une réponse adéquate au méthotrexate ou qui ne le tolèrent pas..

(3)

135 2 mg, mais le comité consultatif de la FDA a jugé que le profil risque-

bénéfice de cette dose plus élevée était inacceptable.8

CONCLUSION – Le baricitinib, un inhibiteur de la janus kinase (JAK) est plus efficace qu’un placebo pour traiter la polyarthrite rhuma- toïde réfractaire, mais nous ne disposons pas de comparaisons avec des médicaments actifs et des données radiographiques convain- cantes avec le dosage homologué par la FDA ; de plus, des effets in- désirables mortels, dont des infections et des thromboses, ont été rapportés lors de son utilisation. Comme le tofacitinib, l’autre inhibi- teur de la janus kinase homologué par la FDA, le baricitinib doit être utilisé seulement lorsque les agents biologiques comme les inhibi- teurs du TNF se sont montrés inefficaces. Le baricitinib n’a pas été comparé au tofacitinib.

Références

1. Tofacitinib contre la polyarthrite rhumatoïde. Med Lett Drugs Ther, édition française 2013;35:9.

2. Drugs for rheumatoid arthritis. Med Lett Drugs Ther 2018; 60 (in press).

3. Shi JG, et al. The pharmacokinetics, pharmacodynamics, and safety of baricitinib, an oral JAK 1/2 inhibitor, in healthy volunteers. J Clin Pharmacol 2014;54:1354.

4. Keystone EC, et al. Safety and efficacy of baricitinib at 24 weeks in patients with rheumatoid arthritis who have had an inadequate response to metho- trexate. Ann Rheum Dis 2015;74:333.

5. Y Tanaka et al. Efficacy and safety of baricitinib in Japanese patients with active rheumatoid arthritis receiving background methotrexate therapy: a 12-week, double-blind, randomized placebo-controlled study. J Rheumatol 2016;43:504.

6. Dougados M, et al. Baricitinib in patients with inadequate response or into- lerance to conventional synthetic DMARDs: results from the RA-BUILD study. Ann Rheum Dis 2017;76:88.

7. Genovese MC, et al. Baricitinib in patients with refractory rheumatoid arthritis. N Engl J Med 2016;374:1243.

8. Nikolov NP. NDA 207924: Baricitinib for the treatment of adult patients with moderately to severely active rheumatoid arthritis who have inadequate response to methotrexate. Presented to FDA Arthritis Advisory Committee.

April 23, 2018. Accessible à: www.fda.gov/downloads/AdvisoryCommit- tees/Committees MeetingMaterials/Drugs/ArthritisAdvisoryCommittee UCM 606023.pdf. Consulté le 3 juillet 2018.

9. Taylor PC, et al. Lipid profile and effect of statin treatment in pooled phase II and phase III baricitinib studies. Ann Rheum Dis 2018;77:988.

Firvanq – Solution orale de vancomycine

La FDA des Etats-Unis a approuvé une solution orale de vancomy- cine (Firvanq – USA ; non commercialisé – F, CH, B) pour le traite- ment des diarrhées associées à Clostridium difficile et des entérocolites causées par Staphylococcus aureus, y compris les souches résistantes à la méticilline (SARM).

VANCOMYCINE ORALE – Firvanq est la seule solution orale de van- comycine approuvée par la FDA disponible aux Etats-Unis ; elle rem- place les trousses à reconstituer (FIRST Kit-Vancomycine – USA ; non commercialisé – F, CH, B) vendues par le même fabricant. Aux Etats- Unis, une forme orale de vancomycine en capsules (Vancocin – CH ; non commercialisé – F, B) est aussi disponible dans les mêmes indications.

La formulation IV de la vancomycine est utilisée depuis de nom- breuses années pour confectionner une solution pour administration orale beaucoup moins coûteuse que les capsules.1 Maintenant que Firvanq a été approuvé par la FDA, il est interdit de préparer cette solution orale de vancomycine, sauf dans de rares situations (p. ex.

allergie aux excipients inactifs du produit homologué par la FDA).

TRAITEMENT STANDARD – L’infection à Clostridium difficile est la cause la plus fréquente de diarrhées secondaires à un traite- ment chez les adultes. La vancomycine orale et la fidaxomycine orale (Dificlir – F, CH, B) sont les médicaments de choix pour le trai- tement d’une infection initiale à C. difficile chez les adultes.2 L’entérocolite staphylococcique, une affection rare, est souvent considérée à tort comme une infection à C. difficile négative pour les toxines. La vancomycine orale est le traitement de choix.3,4

ESSAIS CLINIQUES – Aucune nouvelle étude clinique n’a été re- quise par la FDA pour l’homologation de Firvanq ; celle-ci était basée sur deux études antérieures avec les capsules orales de Vancocin, qui ont démontré l’efficacité du médicament pour traiter les infec- tions à C. difficile.

EFFETS INDÉSIRABLES – La vancomycine orale est généralement peu absorbée, mais une exposition systémique peut se produire, en

particulier avec des doses élevées (> 500 mg/jour) ou des traite- ments prolongés (> 10 jours), ou lors de son utilisation chez des pa- tients avec une insuffisance rénale, une maladie intestinale inflammatoire ou une infection sévère à C. difficile.5 Les effets indési- rables les plus fréquents de la vancomycine orale sont les nausées, les douleurs abdominales et l’hypokaliémie.

POSOLOGIE ET ADMINISTRATION – Firvanq est disponible en boîtes contenant un flacon de poudre de chlorhydrate de vancomy- cine (3,75 g, 7,5 g ou 15 g) et un flacon de solvant à l’arôme de raisin.

Le médicament doit être reconstitué par un professionnel de santé pour obtenir une concentration finale de 25 ou 50 mg/ml. Firvanq doit être réfrigéré avant et après la reconstitution, et la solution doit être jetée après 14 jours. Le dosage adulte approuvé par la FDA pour le traitement des infections à C. difficile est de 125 mg quatre fois par jour pendant 10 jours. Pour le traitement de l’entérocolite staphylo- coccique, le dosage adulte est de 500 mg à 2 g par jour en trois ou quatre doses pendant 7 à 10 jours. Chez les enfants < 18 ans présen- tant l’une ou l’autre infection, le dosage recommandé est de 40 mg/

kg/jour (maximum 2 g) en trois ou quatre doses pendant 7 à 10 jours.

CONCLUSION – Firvanq, la nouvelle solution orale de vancomycine homologuée par la FDA, ne nécessite pas d’être mélangée et est beaucoup moins coûteuse que les capsules de vancomycine orale.

Références

1. Bass SN, et al. Comparison of oral vancomycin capsule and solution for treatment of initial episode of severe Clostridium difficile Infection. J Pharm Pract 2015;28:183.

2. McDonald LC, et al. Clinical practice guidelines for Clostridium difficile infection in adults and children: 2017 update by the Infectious Diseases Society of America (IDSA) and Society for Healthcare Epidemiology of America (SHEA). Clin Infect Dis 2018;66:987.

3. Bergevin M, et al. Severe MRSA enterocolitis caused by a strain harboring enterotoxins D, G, and I. Emerg Infect Dis 2017;23:865.

4. Kalakonda A, et al. A rare case of infectious colitis. Gastroenterol Rep (Oxf) 2016;4:328.

5. Pettit NN, et al. Risk factors for systemic vancomycine exposure following administration of oral vancomycine for the treatment of Clostridium difficile infection. Pharmacotherapy 2015;32:119.

Formulations orales de vancomycine

Médicaments Formes galéniques et dosages

France

Coût 1 Suisse

CHF (€) Belgique

Vancocin – CH ; non commercialisé dans cette forme galénique – F, B Gélules à 125 et 250 mg 344.40

(299.48) Firvanq – USA ; non commercialisé – F, CH, B 3,75, 7,5 et 15 g de poudre à diluer

pour solution orale

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

1. Coût pour 40 capsules à 125 mg ou un flacon de 150 ml à 50 mg/ml converti en solution orale. Taux de change : 1 € = 1.15 CHF.

2. Disponible en flacons de 150 et 300 ml. Le médicament doit être reconstitué par un professionnel de santé pour obtenir une concentration finale de 25 ou 50 mg/ml. Firvanq doit être réfrigéré avant et après la reconstitution, et la solution doit être jetée après 14 jours.

Références

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