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COIIITE POLITIQUE TENDANCES ET CONSEQUENCES DE LA POLITIQUE SOVIETIQUE. Projet établi par Ie Groupe d'experts PREMIERE PARTIE - RESUME

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OHIGINALi ANGLAIS ' NATO CONFIDKiITIEL Jg m^yR DOCUM EJiT DE TKAVAlL

o mare u p ( AC/11 'J-WP/jJ

COIIITE POLITIQUE

TENDANCES ET CONSEQUENCES DE LA POLITIQUE SOVIETIQUE Projet établi par Ie Groupe d'Experts

PREMIERE PARTIE - RESUME

Généralités

1. Depuis décembre, il n'v a eu aucun signe d'un changement fondamental dans les objectifs soviétiques, qui sont les R i v a n t s î renforcer l'Union soviétique et rétablir la solidarité du bloc communiste : affaiblir lo monde non communiste - et notamment l'OTAN • obtenir le retrait hors d'Europe des troupes alliees et 1'abandon den bases situées à la périphérie des p a y s soviétiques ; encourager le neutralisme et étendre l'influence sovietloue et communiste dans le monde entier. En suivant cette politique, les chefs soviétiques ont conscience des risques que

à I ' Û K U atomique, et tout en maintenant et e n accelerant m8me leur programme do rééquipement en armes modernes et complexes, ils sonx très désireux d'éviter un conflit mondial.

2 L'équipe uoviwtiquu dirigeante demeure stable, et il n'y a aucun signe de divergence sérieuse au sein du Praesidium.

Khrouthchev continue d'en Ôtre lo principal porte-parole, bien que son étoile ait peut-être quelque pou pâli.

Politique intérieure

3. En URSS, certaines des méthodes les plus arbitraires et les plus inhumaines du régime ayant été assouplies, les milieux intellectuels ont pu manifester plus ouvertement

ment, sans qu'il faille y voir une menace pour le regime. Celui-ci a riposté en lançant une campagne de vigilance, sans toutefois recourir à des mesures draconiennes do repression. La- déstalini- sation n'a pas été abandonnée, mais on s'est efforce d'en limiter Ia portée.

U . Dans le domaine économique, l'année 1957 verra peut-Ôtro certains remaniements. L'accroissement prévu pour 1957 on matiere

de production industrielle, bien que considerable (7,1 . ^ n n

lo plus faible depuis 104* et il y a dos projets do reorganisation de la direction do l'économie. Par ailleurs, les intorOts dos

consommateurs sont ur peu moins négligés.

Relations entre les pays communistes

5. Dans leurs efforts pour rétablir la solidarité du bIoo communiste, le plus grave problème qui se p o s e a u x d r;Igeants de l'URSS est celui de l'expérience Gomulka on i ologne et de ses répercussions éventuelles sur les autres pays satellites.

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NATO COHFIDLNTIgL - 2 - AC/11

h. Lus liens entre l'URSS ut la Cianu sont plus étroits quo JumaiB, ut la Chino a récemment, joué un rôle plus important dans les relations entre les membres du bloc soviétique.

7. Bien que les dirigeants soviétiques ne semblent pas

souhaiter une rupture complète avec la Yougoslavie, leurs relations avec ce pays ont nettement empiré depuis le mois de /juin, a la

suite des efforts accomplis par IOB Soviets pour empêcher Tito d'étendre »on influence au sein du bloc communiste.

Politique étrangère

8. Bien que la politique étrangère soviétique ait dû faire face à une situation tendue qu'elle ne prévoyait pas, l'URSS

cherche actuellement à renflouer la politique "de coexistence pacifique". Elle a lancé uno offensive diplomatique pour repren- dre l'initiative dans ce domaine et rehausser son prestige, si sérieusement entamé en Hongrie. Les propositions soviétiques sur le désarmement et le Moyen-Orient sont destinées a presenter l'URoo sous un aspect pacifique et constructif ; en rnOme temps, p a r l e s attaques contre les puissances occidentales et notamment contre les Etats-Unis et la "doctrine Eisenhower", olle tonte de rendre l'Occident responsable de la tension internationale.

9. L'Europe demeure la pierre angulaire de la politique étrangère soviétique. L'attitude de l'URSS à cet égard est negative et rien n'indique qu'elle envisage d'abandonner une position quel- conque en Europe orientale, ou de relâcher l'emprise militaire qu'elle exerce à l'heure actuelle grÛce au-Facte de V a r s o v i e . Elle s'oppose toujours à lu réunification de l'Allemagne dans la liberté et no se montre nullement disposée à tenir compte des intérêts

légitimes de l'Occident en matière de sécurité.

10. Les chefs soviétiques ont profité de la crise do Sues pour encourager les états du Moyen-Orient à suivre une politique qui, h longue échéance espèrent-ils, privera les pays occidentaux des ressources de cette région. Ils ont accorde une attention parti- culière aux pays par lesquels passent des lignes de ravitaillement en produits pétroliers, comme l'Egypte et la Syrie. b.ainuonant que le danger immédiat d'élargissement du conflit est passe, ils Utl- 1ieent leur regain de prestige et d'influence pour inciter 1 Egypte à Otre intransigeante, ompôchor un règlement définitif des problèmes du Moyen-Orient et surtout faire échec à tous progrès de l'influence

.américaine dans cette région.

11. Les Soviets n'ont pas modifié leur politique asiatique et africaine, Pion que dans ces régions leur prestige ait souffert des événements de Hongrie.

Analyse

12. Au total,les chefs soviétiques, bien qu'ils soient aux prises avec de graves problèmes (maintenir la solidarité du bloc soviétique et empûcher toute dissidence) n'en possèdent pas moins en Russie mômo des forces armées de plus en plus puissantes, qui s'appuient sur une économie solide dont le potentiel va croissant.

Ils ont réussi à écarter dans l'immédiat lo risque de defections au sein du bloc soviétique et essaient maintenant de reprendre l'initiative et d'atteindre leurs objectifs lointains grace a la politique de coexistence pacifique ; toutefois leur attitude

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envers l'Occident reste fondamentalement hostile et s'accompagne d'une extrömo susceptibilité à l'égard des initiatives occidenta- les, telles que la doctrine Eisenhower. Cette attituao, jointe a la campagne de vigilance au sein du bloc communiste, donne a penser nue les chef soviétioues sont un peu moins confiants on eux-mêmes qu'auparavant et, dans une certaine mesure, sont maintenant sur ..

Ica défensive.

13. Il est peu probable que l'attitude profondément hostile qui est actuellement celle dos Soviets se modifie radicalement, à moins de changements à l'intérieur du bloc communiste. La pres- sion continuelle ou'oxerce l'existence memo d'uno Alliance occi- dentale unie et forte peut faciliter do tels c h a n g e m e n t s . Dons certaine autres domaines aussi, la politique des pays occidentaux peut Otro efficace. Los pays occidentaux, tout en maintenant ier- mement leur opposition au c o m u n i s m e , devraient n o t i o n t profiter de toutes les' occasions d'épauler ^les tendances a l'évolution qui ne font jour au sein du bloc soviétique.

D E U X I E M E P A R T I E E Q U I P E D I R I G E A N T E

14. La crise hongroise a donné lieu à de nombreuses rumours concernant des divergences de vues qui se seraient produites au nein de l'équipe dirigeante soviétique au sujet des problèmes d'Europe orientale. Cependant, depuis le mois de ûecombro, aucun Changement important, capable do nuire a la stabilité c U 1 unite relatives de la direction politique, ne s ' e s t produit. Au mois de

février, Ia réunion du Soviet SuprGme et du Plcenum du Comité Cen- tral aurait donné une bonne occasion do procéder a de tels chan- gements, s'ils avaient été prévus au programme. Khrouch"bch.^v

continue à Ctre lo principal porte-parole du Praesidium du Parti, et bien que son étoile ait pout-Ôtro un peu pali, son ^ r i t o ne semble pas avoir diminué de façon appreciable. A la fin du mois de novembre 195", la nomination de Molotov au poste de ministre d'utut chargé de 1'inspection générale des affaires culturelles, procède probablement du désir de placer a ce poste un bolchevique expérimenté, de la vieille école, et ne signifie pas pour autant un accroissement de son influence. La réorganisation de la direc- tion économique qui a suivi le Plœnum du Comité Central, tenu du 20 au 24 décembre, n'a mis on cause p e r s o n n e l l e m e n t aucun de*

vieux chefs du Parti, mais concerne principalement des économistes haut nlaoés. Quelques indices donnent à c r o i r e que la position de Lnalenkov s'affermit progressivement ; cependant, il convient de

signaler qu'à dessein ou non, le transfert do ^ / ^ W ^ n l o S T L)leants du Conseil à Ia Commission Economique d' nua t r o o r g a n i o o e ,

fait de Malonkov le seul Président du Conseil suppléant qui ne soit pas également premier suppléant.

19. Le remplacement do Chepilov par Gromyko a permis de charger le premier de nouvelles, tâches au Parti. Co remplacement n'implique pas nécessairement une modification de la position relative de Khrouchtchev, Molotov et autres dirigeants. Une vaote publicité a été faite au Maréchal Joukov a 1 occasion, entre

autres, de son soixantième anniversaire, le 1er décembre, et lors de son voyage on Inde en février 19f>7 ; H est peu probable,

ceoend.ant, que ces égards, qui montrent quo Joukov iouit d un

prestige iccru, soient lo signe d'un changement quelconque du r31e des forces armeos dans l'élaboration de la politique soviétique.

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Corrjne nous l'avions déjà estimé, l'opinion des militaires soviétioues, bien qu'elle ait de plus en plus de poid3 dans

les conseils politiques (certainement plus qu'au temps d e Staline) ne semble pas etre décisive. Au total, donc, depuis lc mois de décembre les changements dans la composition de la direction soviétique semblent minimes, bien que les rapports de forces au sein de la direction collective soient pout-Otro un peu mieux équilibrés.

POLITIQUE INTERIEURE SOVIETIQUE

1é. La politiouo des chefs soviétiques est fondée sur leur désir de développer 'la puissance économique, industrielle et militaire de la Russie jusqu'à ce qu'elle égale et finisse par

surpasser celle des Etats-Unis et de ses alliés, de renforcer I»Union s o v i é t i q u e , citadelle du mouvement, communiste interna- tional, et de développer ce mouvement. Ces objectifs restent inchangés, bien que plusieurs nouveaux facteurs soient intervenus

d e p u i s p e U .

17. Un nouvel élément qui pourrait, avoir- une grande impor- tance est intervenu en Union soviétique à la cuite de la desta- linisation et de l'existence depuis un certain temps d'un regime eui a évité d'utiliser les méthodes de terreur les plus brutales.

Les chefs soviétiques ont dû tenir compte d'un mécontentement de longue date au sujet du niveau de vie soviétique et de l^état d'esprit rétif des étudiants, des intellectuels et de certains minorités ethniques. Cet etat d'esprit n'a pas donné naissance

à un mouvement concerté et à la formulation d'une série de reven- dications: il montre plutôt qu'un certain nombre de personnes, notamment des jeunes et des intellectuels ont des opinions non conformistes, et hostiles aux methodes pratiquées habituellement au sein du Purti et du gouvernement. En même temps, les chefs soviétiques doivent t.nir compte des aspirations de la classe

des directeurs et des techniciens. Tout ceci ne met pas le régime en danger, mais les autorités soviétiques ne'peuvent guère négliger oes indices. Pour Paire face à cette situation, des mesures disci- plinaires soigneusement graduées ont été prises pour renforcer lo contrôle dans' lo domaine culturel, et, faire en sorte que les acti- vités de !'"Intoiligentsi.'." correspondent plus fidèlement à la conception du rôle que le Parti entend lui voir jouer.

18. Destalinisation. Depuis le mois de novembre .1936, un effort a été fait pour définir avec plus de précision les limites de Ia destalinisation. H est symptomatique que Khrouchtchev, d-ns son message du jour de l'an, ait qualifié les chefs actuels de staliniste3 et qu'il ait précisé dans sa declaration ^du .19 jan- vier que chaque communiste doit savoir combattre comme Staline dans l'intérêt, du socialisme. La nouvelle orientation ^donnée à lo campagne de destalinisation est probablement le résultat non seulement de la division par Tito des dirigeants soviétiques en"staliniSte^r et "anti-stalinistec", mais aussi d'une inquiétude et d'une irritation accrues eausees par la dissidence des étudiants et des .intellectuels russes et par les critiques dec c-«mmunisteo étrangers. La publication des observations de Khrouchtchev

et l'importance donnée à lu declaration chinoise du do décembre, qui insistait nur les qualités de Staline, marquent une nouvelle

ILiTe) CuN Pl DLdTI E L - 4 -

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étape de la destalinisation: on met l'accent sur les vertus do Staline, tout en reconnaissant ses erreurs. (Il convient de rappeler que Staline n'avait pas été dépeint au XiCemc Congres du Parti coirimo un personnage entièrement condamnable: la ligne

fondamentale n'a pas changé). La tendance générale à redresser les abus commis pondant l'ère stalinienne continue à se manifester.

19. Le non-conformisme politique et idéologique. Au cours des derniers mois, Ia presse soviétique a fait de plus en plus souvent allusion aux déviations idéologiques ot à In nécessité de la vigilance. Les avertissements du régime indiquent que les revendications des citoyens soviétiques varient entre uno domando d'assouplissement du contrôle du Parti sur les arts, des plaintes nu sujet de la politique sovietique dans les pays satellites, et la remise en question des aspects fondamentaux du système sovié- tique. Bien que la réaction officielle ait été ferme, ello s'est limitée h des mesures telles que révocations, renvois d'étudiants et avertissements. Aucune arrestation n'a été signalée. A l'heuro actuelle, le régime ne semble pas désireux de procéder h une répres- sion générale et de prendre le contre-pied de la politique post- stalinienne qui a rendu l'atmosphère un peu plus respirable.

20. "Légalité socialiste". Le régime soviétiquo a continué à prendre des mesures pour justifier les prétentions concernant la "légalité socialiste" et les progrès vers 'la normalisation"

formulées après la mort de Staline. En ce qui concerne la réor- ganisation du système juridique soviétique, le Soviet SuprOme en f ö v r i a r (1) a restitué aux Républiques de l'Union le droit d'adop- ter leur propre code civil et pénal, en se conformant toutefois aux principes établis à Moscou; (2) a réorganisé la Cour SuprOmo de l'URSS; (3) a aboli divers tribunaux spéciaux ou limité leur compétence. Le Soviet SuprOrne a également promulgué des decrets autorisant cinq des sept minorités nationales déportées au cours de la deuxième Guerre Mondiale à rentrer chez eux et à reconstituer leurs unités territoriales. Si rien n'a été fait en faveur des

deux autres minorités - les Allemands de la Volga et les Tartares de Crimée - c'est peut-être parce qu'il a semblé pratiquement impos- sible de prendre de telles mesures à leur égard ou parce que, dans leur cas, les Soviets considèrent que la déportation était plus justifiée.

21. Domaine économique. Au cours des derniers mois, certains remaniements ont été apportés à la politique éoonomique soviétique.

En décembre dernier, le Comité Central a annoncé des modifications importantes des organismes de planning, ainsi qu'une réduction de certains objectifs du plan quinquennal en matière de production et d inves tissemant3. Le plan de 1957» qui a été rendu public deux mois plus tard, comporte des objectifs dont la modération est inattendue. L'accroissement prévu cette année pour la production industrielle est de 7,l°o - objectif le plus bas de tous ceux qui ont été fixés ou atteinte depuis I9kt, et bien inférieur à la moyenne annuelle qui doit être soutenue pour permottre d'attein-

dre IeR objectifs du sixième plan quinquennal. Les modestes objeo- tifs de production fixés pour des produits de base tels que le charbon, l'acier et le ciment donnent à penser que les objectifs établis pour ces produits dans le cinquième plan quinquonnal ne seront pas atteints. Certains indices portent égaloment à croire que les objectifs agricoles, trop ambitieux, ont été réduits.

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22. Co ralentissement de la cadence du développement éco- nomique semble s'expliquer en partie par les tensions croissan- tes qui se sont manifestées au cours de 195^. Le rapport sur l'exécution du plan 1956 mentionnait que les objectifs S a v a i e n t pas, été atteints pour certaines matières premières essontielles.

La production des' industries qui utilisent ces matières pre-

mières ayant accusé un accroissement rapide, il en a résulte une réduction Ces stocks. Il semble que ces difficultés se soient uÉvrnvéen au cours de l'année 1956, et que le développement

industriel s ; soit ralenti entre le premier et le deuxième semes- tre de Cette année. Ce rapport mentionne également que l'on a procède e n meme temps à des investissements trop importants, ce qui a j rovoque une mauvaise utilisation des ressources.

S.j,, P; u t - o t r e "P-s o b j e c t i f s p r u d e n t s f i x ' s p o u r ' 9 5 7

S». /. e f j<n;<-r.t-il -'a s u n e c e n t a i n e m e s u r e , p - r In c r a i n t e d e

I-, O'' s o r - a : : i s;." i o n î •-rm >or . . i r e o u i p o u r : a i t r'r U1 ter ses c'r anro-

•».. ,, ' 'açmjrJ str-'-t l"T économique. En v-rtu ue ces mo, • ir i • *•>•• !•-?.;• , uno- >ori P' V o C| f" v n oUm'.nLs'r tlvos des sur i st-'-r- s ''-OonOmi^aiZ-S ne Poseou uas.s n t :, ro !S

'ior-uur-u on mCmo tem ;s, l u Com'".: soi on 'eoncmiuue d'Etat

fe...jjV,v .. > > Pnl i.r les ni ans u lté r or ".m '-.r V? or. une sorte de

Pot iu'-t. f -, •. o, ; : i. ' . e, dot..:- ';e : .u"u; oo- voirs de décision. Les on. an Lûmes ounr<-'s n: ^rervire 1 S décisions d'ordre adminis-

t r é i .: O.J" t . as.i VAi-JUX OU courant e,. s orohlèmos locaux, l:,. -e'à l'éoo'Pion oo l'é : abor ation uns dir 'ctives le contrôle

r , . • i' : 1 p e r c é n ' i n -.ic s ; u i v e g a i u P . r l e s p o u v o i r s de d i r e c t e u r

• „ eu-- -in "èuv. .-ruemeTit. I l S eiI C o -ue c e t t e m »ormueLsa t i o n

o m t. î.ron u. - o f o n o e n o u r > o u v o , r ê t r e a c h e v é e r a p i d e m e n t ; l ' a v e n i r ... : i i. eu UU for- e s • n v i su.-'o e s s e r o n t a p p l i q u é e s i n t é g r a l e m e n t .

. p. p. o oemous : u i se t.: o n t r e c e v r o n t p r K i u i t c d a n s 1 u s p a y s _ ' : i te;.; ifcot ou que de s répercussions mar i n , , l o n s u r l'éconoiaie

r u . e, o o P i i . n i o o t on provoquant vine l é g o r e r é à action de ses uoprovi-

u e i o o n . e i t u ; i c e r t a i n e s matières uromiores uif- i c i l o s à o b t e n i r .

b'H: iuii Covi';tique a dû accentor une r é d u c t i o n des i M i p o r t a t i o n s de ein--n-on ooionuis et elle s'eut engagée à augment,r K g livraisons

M , o •,]•::()', et no coke à ]u Honr rie e t h l'Allemagne o r i e n t a l e , a i l e u é -Ominei1I, -.romis d'envoyer plus do minerai de f -r à l a T c h c c o c I o -

vu: Uio et à i'HLie-,:!:.-no orientai.:. Le plan ipp? semble laisser

lavoir pour Cette année, u n e a u g m e n t a t i o n d e s exportations de coton

at (io ' n i n e v .r.: L' E u r o n e o r i e n t a l e . Lu R u s s i e a é g a l e m e n t f a i t r f . u e s <-o a c e s. i e a s , an a n n u l a n t C e n t a i n e s d e t t e s e t a u t r e s o b l i - r iLe e t ,-u o c t r o y a n t O-.e c r é d i t s . I l s e m b l e e u e c e s c o n c e s s i o n s

: eon;.-, r l a R u s s i e u n m i - ! L r d d-, d o l l a r s e n v i r o n e n 1 9 5 7 * Toot- - U - O - ; . : . ! ' " l ' i l s o i t , c- . U i C r i f L r o - n e d e v r a i t p a s e n t r a î n e r

p ' u i n i c u • t / s • :>'cef-u I y s p o u r i ' U R C C . h o u r u n e Lorg.,. p a r t , l e s ,,,/--(.0 s i - e . g c - ) ! . S t - t u é s n u r a s e x p o r t a t i o n s d e c é r é a l e s , d i s p o r v i - ' i , e o ' -a r u a n n\ i n l o î i . i . n ' - c o ' t . f a v o r , «b Po de l ' a n d . m i e r ,

p ' e t - ' i r ' u .'i.-' r. <• o r C t a s o n t c o n s e n t i s <..n o e v ' s e s t r a n s f e r a b l e s , e t

eouauuouî C ? m. c o u v e r t s p a r des or' Lf v- mnu: n; s u r l e s i m p o r t a n t e s i - - . r v s d ' o r d-- 1 'UR- p..

C ! • '.

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ou L.

>5. i l UOidmle o n e , d u n s J e p l a n u e 1 9 5 7 , u n e g r a n d e i m p o r t a n c e t é o.-oorPée a u r f ' v . . l o ^ e e m . u : t de I a p r o d u c t i o n d ' é n e r g i e ^et de

m • », < • „ n ' .. wx ~.« a , • * >.i. v v .4. • >. . . - ~ - j- - • „ - . _

, i ; e u x , n i i4' a v a i t n-as a t t e i n t 1 -.-s n o r m - s p o u r i ' a n n e o p a n s é e . L o s

Sitoc;'' s, u ' a c i e r , de c;î...rbon et d ' a u t r e s p r o d u i t s de b a s e d o i v e n t C f r e r. c o n s t i t u é s , e t l e s d-'; pen s e s d ' i n v e s t i s s e m e n t s s e r o n t - p l u t ô t C o n c a c r u e s a u x t r a v a u x en c o u r s q u ' à de n o u v e a u x p r o j e t s . I l Oi.mble q u e 1957 d o i v e e t r e u n e a n n é e de r e g r o u p e m e n t é c o n o m i q u e ,

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et quo, sauf on en.s cie troubles pol it loues, développement rv. trouve sa un«., cad-.a-ce plus rapide ou eoors des trois dernières années du sixième plan quinquennal.

26. Le fe.it que a just ein- nts exigée par dos difficultés imprévue-s dans la réalisation dos objectifs du Plan quinquennal ont été o sfectuoo sans sncri fi-* r les istérOts dos consommateurs, ce eue n'aurait pas manque do fa.\ re Staline, est caractéristique d... la s i tu. ot ion actu Ilv de 1 jURLL • L'accroissement prévu des v.nten au dé-tail st lé;crenient supérieur à l'accroissement réalisé

l'a.née d ;rnioro. L'augneutation des pensions et d«.. s salaires min Lmure:., Unai quo 1.::; réductions d'irnoflts directs annoncées

1 'année passée, port .ror.t L s i w j us à un niveau sensiblement

plus é. levé que l'année urécéd.uito. Le budget prévoit une réduction du montant de I ' impopulv.iro .mprunt force. Il n'y a aucun inclico de r Sanction au programme de coast '-uct .ion é-.. lopoments, bien qu'il soif douteux que'i. pays ainpose c ; matériaux de construction on quant lté- suffisante «>oar ré a" .:. se-r 1 *: ur-r« -at-ition O1 e 28% prévue pour l'a »-.née qui vient. Le d -v.,-loT-p-..m..r.t de l'agriculture reste ..-r. bonne p! ac..-, of 1 ..s inv. stiosemur.ts du-e ce secteur accuseront s noov^uu une au'-rruitntio,n as-rquee. Enfin, certains indices

donnent a p- ns-. :ue les ir-vectissunontn du s les industries 1 ''gères coi. titu u'o.at. une part plue imoai-t. .uto du total des investi- s orne a la; quo J 'an passé,

27. Dor mu i n o m i 1 i t. a i r e. En dépit de la publicité donnée par Lo1 n res se sovi Itiaue a une r-éèuc tier, de- 5»7£> des crédits de

dé-f -- use on 1957, il semble que Pou; achats soviétiques ^de matéri..!

mjd,itaire ar.-i,i s-t. ront au cours de; cet t.. année. Le c ré oui t de

r)f,7 mi 'd io.rds de roubles ouvert pour cette année ont inférieur de- 5,8 milliards de roubles aux crédits de 1956, mais n'est

inférieur aux crédits of f-activement dépensés quo de 1,1 milliard d-.: roubles. Pour apprécier la signification do ces chiffres, il f.ut tenir compte do le demobilisation, nromise pour mai 1957, do 1,2 mil : ion d 'homme s des forces armées sovi'-tic-.v: s. En janvier

1957, le Gouvernement oovié tique a déclaré que cette démobilisation ovo tt. é-té e ' l'e c tué ' ' avant les "at er prévues; d'autre pert, il a ego1, omen t. pro ton du que 375 bâtiments d-; guerre ont été mis on reserve. Si ces ré mictions out vraiment .u lieu, l'URSS devrait

être en ; césure d'économi sor des sommas bi.n plus élevées que colles oui rassortent du montant effect if doc crédits do 1957. Le faible moot : a t de lo réduction du budget en 1957 montre que l'URSS, ou bi.n n'a pan pris tout.-s Ieo m oures de démoci Lisation annoncées,

ou Lier, a augmenté iec r.r-'dits affectés à l'achat d'armes et de munit ions. Ln outre, crédits de- def ;v.oo annoncés ne donnent r u'un. idée parti-..-110 é. r a '• uosas mi '.itair...s soviétiques. Los crédits aff ctés aux études- «.-1-. rec! orchos ot institutions militaires supérieures fi ru rent sur un au.tr. posta du budget soviétique. Dos crédits affect-s: à des fins non coécifi Jec masquent égal-amont des dépensée mi Ii ta Lr- s, et cet t..;. année Ios crédits de cot ordre ont accusé une augmentation ru nsibio ear rapport à l'année précédente.

L'accroissement probable des dépenses militaires soviétiques, que^

lai:-sont deviner c. s facteurs, cadre bien avec lo rang de priorité toujours -U. vé pue L'URSS accorde à la rroduction des armements mod-.rr.es - avion u à long rayon d'action, armes nucléaires, engins guidés - qui sont, extreme-lent coûteux ot dont le maniement exige du personnel spécialisé.

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IhlTO CONFIDENTIEL AC/ 11 Q-Wiy 53

28. L'URSS continue à exécuter un programme ambitieux d'arme- :r. oto et é ''Snorgie nue? oaires. Plusieurs r; ou veil es > xnio.ûo'iG expé- ri 'U:t , o r-, ont eu lieu ou cours ée la -triode étudiée, et au cours to- rv. pé-rir)le dsns 1 'Ir.de Jouuov a vor.té le potentiel nucléaire de 1 >o m- '-• ' soviétique.

Té v '' ORTL "Tié: L léiYi, QQ::: UHIOTOS

.ou Dopuio. i ' o r t o r n d o 1956, les dirigeants soviétiques ont

•'t'• co- tru : nt s ac consacrer co;. ucoup de tort s et d'énergie à leurs r.a uortr • v-c P;:o 'IirLpoants des partis communistes étrangers.

(La : i f .t. ion or. Europe- orientale, en Yougoslavie notam -ont, fait .! » ..o - t a 'u" Pocuaioetdiota-Ct). Leo faits r coûts les plus impor- tante à OigneLer depuis décembre sont peut-être le rÛlo plue

ma.'uiuirit aaoume par' la Chine dans' les rapports entre les divers membres du bloc communiste, ot Je besoin pour les dirigeants soviétiques de se ménager Itqipui moral de la Chine«

30. Bien que les vues de la Chine aient ete déjà révélées en partie antérieurement, l'expose le plus c o m p l e t et le plus nu tori ne de sa position ou trouve dans un long ...rti'ul; paru dans le. "quotidien a u Peuple" du P9 décembre. Dans ce ^ o c u m n t , les

Cliinois blâment sans distinction les différents partis communistes, et critiquent le "complexe de grande puiss nce". Ils concluent

néanmoins que l'unité- du bloc doit constituer l'objectif primordial:

1 ' i • i.ervention soviétique en Hongrie était donc entièrement justifiée dans Los circonstances. Le voyage ultérieur de Chou-en-Laï à Moscou, V a r o o v i e et Buduuost semble avoir tendu encore plus directement à r..-..serrer l'unité du bloc soviétique« Les dirigeants soviétiques ont sans aucun doute estime que Chou-en-Laï était bien placé pour jouer ce rôle, on raison des sympathies que Pékin était censé éorouver pour les aspirations des satellites à une plus grande

ii ïéie ne. :d ance. Le résultat le Dlus important du voyage de Chou-en-Laï en Europe en a été son incidence sur la situation et les elections en Pologne. En outre, ce voyage venait s'ajouter à d'autres mesures

arises pur Moscou pour remettre au pas le monde communiste, et

not-cru .ont : (1 ) stabiliser la situation en Hongrie et faire accepter n r Ieo communistes l'explication de' l'insurrection donnée par

Moscou; (2) réduire- au minimum l'influence de Tito parmi les satellites; ( 3 ) agiter l'épouv-u.tail du dai gor extérieur qui menacerait le Communisme et nécessiterait une vigilance accrue.

•51. Il est possible que Pokin soit favorable à un assoupiisse-^

ment* bas relstioe.a entre Ios membres du bloc soviétique et no souhaite o- u-. voir Moscou r e v e n i r oux i.o.teodeo s t a l i n i e n n e s d -n.; ces r Iations avec ion i ut i*o s p:iys communis,'- s. Tenterais, 1- s initi vtivos prises par le Chine communiste an cours d- s -.u rniers mois se sont soldées

ear uno m,probation opportun ; de la polili <u.* do Moscou et la reconnaissance par Ia Chine, au risqu.- d'une perte du prestige en

;.nie, du bien-fondé de 1*action sovieti-.au,- on Hongrie.

3''. „aucune modification n'a été décade.j d sas les facteurs à long, t -rme do s rapport s sino-sovP ti^u- s. Les besoins stratégiques d--s''Soviets viennent se ,joindre ù ceux ue la Chine, aux liens

idéologiques et au fait quo la Chine est tributaire do l'aide économique des Soviets pour rapprocher Itas éuuo pays, a l'heure actuelle, rien ne permet donc d'envisager une scission dans le bloc communiste.

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POLITIQUE EXTERIEURE SOVICTICUE

33. Généralités. Au cours des derniers mois, la politique extérieure soviétique a été marquée par d-s remaniements et des Improvisations imposées par des événemente violents et dans une large mesure imprévus. Don;.. ses rapports avec les pays du bloc communiste, l'URSS s'est surtout attachée à rétablir la solidarité communiste internationale. A l'égard des pays occidentaux et non engagés, l'application du principe de "coexistence pacifique"

formulé au 20ème Congrès du Parti, a souffert des événements du

Moyen-Orient et de Hongrie. Les relations amicales récemment établie par l'Union Soviétique avec certains pays arabes ont amené aux

dirigeants soviétiques des difficultés imprévues au moment de lu crise de Suez, et les a presque contraints à choisir entre renoncer à intervenir en faveur de. l'Egypte (ce qui aurait déçu le monde arab et risquer un élargissement du conflit. En outre, la sauvagerie

manifestée par la Russie en Hongrie a diminué le prestige dont les Soviets jouissaient dans les nouveaux Etats d'Asie et d'Afrique

3h* Les dirigeants soviétiques ont maintenant remis 1'accent sui la politique de coexist'-nce: pour pallier les difficultés actuelles, ils espèrent que l'occident oubliera ce CiUi s'est passé depuis

octobre dernier, cependant que l'Union Soviétique consolidera les progrès accomplis à l'extérieur et réparera les dégâts commis à l'intérieur du bloc soviétique.

35. Deux nouvelles conclusions générales peuvent être tirées de la politique suivie par les Soviets au cours de cette période

mouvementée, fin premier lieu, lo risque de représailles nucléaires a porté ses fruits: le danger d'un conflit plus général, au cours duqu 1 les armes nucléaires auraient etc utilisées a dissuadé les dirigeants soviétiques de prendre des risques excessifs en soutenant jusqu'au bout leurs alliés égyptiens. En second lieu, il est évident que les dirigeants soviétiques sont orets pour empocher toute

défection, à ne faire aucun cas do l'opinion publique mondiale et des résolutions des Nations Unies condamnant le recours à la force par les Soviets à l'intérieur du bloc communiste.

36. La politique extérieure soviétique a actuellement deux objectifs principaux:

(a) reconstituer lu solidarité du bloc soviétique;

(b) affaiblir les systèmes de défense occidentaux,

démanteler i'OT U et provoquer le retrait de toutes les forces occidentales des buses étrangères;

(c) saper, au Moyen-Orient et en Asie, les alliances favorables aux occidentaux, et travailler en collabo- ration avec les milieux neutralistes et nationalistes de cos regions, d'Afrique et d'ailleurs, en vue de nuire aux occidentaux et d'étendre l'influence com- muniste.

D'une manière générale, l'objectif des Soviets est de renforcer leure positions vis-ä-vis de l'Occident sans faire aucune concession sur le fond.

37. Initiatives diplomatiques soviétiques. Il est peu probable que le remplacement de Cnepilov par Gromyko au poste de Ministre des Affaires Etrangères, le 1 5 février, provoque une modification

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N..TO eON FIDENTIeL ..0/119-^33

,Pr .r t; c i . M c des o b j e c t i f s goner aux de l a p o l i t i q u e e x t é r i e u r e des S o v i e t s , b i e n o u ' i l p u i s s e annoncer un changeront de t a c t i q u e . Dens" l e d i s c o u r s que C h e p i l o v a prononcé l e 1 2 ' f e v r i e r devant l e S o v i e t Supremo, i l a exposé l e s i d é e s des d i r i g e a n t s du P a r t i , et

on idées p..r sonn, 11 s: d ' a i l l e u r s , l a presse s o v i o t i q u e et 1- d é c l a r a t i o n u l t é r i e u r e , de Khrouchtchev démontrent amplement une' l a p o l i t i q u e -utori-'ure s o v i é t i q u e r e s t e fondée sur l e s

oni-ici"es f o r m u l é s dans le d i s c o u r s de C h e p i l o v , Le remplacement de Chepixov a oeut-etre é t é provoque par des divergences d o p i - idonn or. m a t i è r e de p o l i t i q u e é t r a n g è r e , ou par sa maniéré

d ' api)j i o u e r c e t t e p o l i t i q u e , not arriment au Moyen-Orient. Peut-eure

1 * u1 * L» i a-t-on estimé que Chepilov r e n d r a i t p l u s de services^au

n e c r o t a r i it du Comité C e n t r a l . Grornyko est un d i p l o m a t e t r è s , comnetont, et i l est l o premier d i p l o m a t e de carrier© a ^tre Pl^ce h l a tÊte du M i n i s t è r e des A f f a i r e s E t r a n g è r e s . I l est peu probable

• o u ' i l exerce une grande i n f l u e n c e p e r s o n n e l l e sur l a p o l i t i q u e Extérieure s o v i o t i q u e . C ' e s t un n é g o c i a t e u r consomme, e t _ s a

nom1'nutic.n e..t p e u t - S t r e l e s i g n e , en o u t r e , que l e s S o v i e t s ont

;u-ochuinoment l ' i n t e n t i o n d ' i n s i s t e r pour des n é g o c i a t i o n s a

• tU-ttro à L'échelon m i n i s t é r i e l .

'58 L'URSS a récemment entrepris un e f f o r t vigoureux dans l e uom-.lue de la diplomatie et de la propagande e.. vue de retrouver

le dynamisme que l a politique soviétique avait porciu a la s u i t e de 1'intervention en Hongrie et de c o n t r e c a r r e r les récentes initia- tives occidentales. H ressort du discours de Chepilov du 12

•t v r i o r que les dirigeants soviétiques espèrent encore j o u e r sur IeI ieux'tableaux: ils veulent profiter à I r . f o i s dn l a coexistence

v'ec l ' O u e s t et de l e u r s p r o f e s s i o n s d ' a m i t i e a l ' é g a r d des pays so u s-d e ve1üu pé s. Pour reorendre l ' i n i t i a t i v e , Moscou a p r i s l e s -occur s s u i v a n t e s : l e Maréchal Joukov s ' e s t rendu dans 1 Inde et l e premier m i n i s t r e f i n l a n d a i s a é t é a c c u e i l l i a Moscou. Un

voyage ele Boulganiru- et de Khrouchtchev en F i n l a n d e a ete annonce p o u r ' J e printemps: l e premier m i n i s t r e du Royaume-Uni a ete a nouveau i n v i t é à se rendre à Moscou. Boulganine a envoyé une

l e t t r e r e l a t i v e m e n t c o n c i l i a n t e nu C h m c e l i e r ..denauer; mention- nons encore l a d e c l a r a t i o n s o v i é t i q u e sur l u Qesnrnr-mcnt, en novembre, et l a p r o p o s i t i o n u l t é r i e u r e tondant a t e n i r a 1 eche-

lon des m i n i s t r e s des a f f a i r e s é t r a n g è r e s In reunion sur l e desarme.ment prévue pour l e mois de mars à Londres; s i g n a t u r e d » un uccord commercial f r a n c o - s o v i é t i q u e prévoyant un a c c r o i s - sement r é g u l i e r d-s échanges au cours des t r o i s p r o c h a i n e s ou oes: note-o s o v i é t i q u e s à l a F r a r c e , nu Royaume-Uni et aux St-'to-Unis propos .nt uno d é c l a r a t i o n d-s quatre p u i s s a n c e s sur l e s p r i n c i o . s devant r é g i r l a p o l i t i q u e au Coy n - O n e n t . p a r a l - l è l e m e n t à" ces démarches, t o u t e f o i s , Moscou a lance une comp -gm- de d i f f a m a t i o n de l a p o l i t i q u e des Etats-Unis u u u l n i o e d agres- s i s t e . L ' o b j e c t i f des S o v i e t s dans c e t t e campagne, semble ê t r e de f a i r e endosser par l e s J ï i é r i c a i n s - en s ' e n déchargeant eux- memes - l a r e s p o n s a b i l i t é de l ' a g g r a v a t i o n de l a t e n s i o n i n t e r - n a t i o n a l e , de d i s c r é d i t e r l e s mesures recomment p r i s e s par l e s E t a t s - U n i s pour- combat tre l ' i n f l u e n c e s o v i é t i q u e dans l e aoywn- O r i e n t t d ' a u t r e s r é g i o n s , et a u s s i ie souligner, auprès des p o p u l a t i o n s du b l o c s o v i é t i q u e , l a n é c e s s i t e de I a v i g i l a n c e et l e s l i m i t e s de l a c o e x i s t e n c e .

30. La coexistence et l e c a r a c t è r e non i n é v i t a b l e de l a guerre ont é t é s o u l i g n é s à nouveau dans l e d i s c o u r s prononce par C h e p i l o v l c 12 f é v r i e r . T o u t e f o i s , ce d i s c o u r s c o n t e n a i t conte- n a i t l ' é d i f i a n t e d e f i n i t i o n e l u coexistence q u i s u i t :

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" C o e x i s t e n c e p a c i f i q u e no v e u t pris a i r e v i e t r a n q u i l l e . Tant qu i l

• ixi st'-ra dos systèmes p o l i t i q u e ; , et s o c i a u x d i f f é r e n t s , des

c . : t r ad i c t i o n s s e r o n t ' i n é v i t a b l e s ; La^ c o e x i s t e n c e p a c i f i q u e e s t une U m t e - p o l i t i q u e , économique et i d é o l o g i q u e " .

;-0 Surope o c c i d e n t a l e . En Europe o c c i d e n t a l e , l e p r e s t i g e des S o v i e t s n d i m i n u e à l a s u i t e des a g i s s e m e n t s s o v i é t i q u e s en Europe o r i . - n t a i e et au Moyen O r i e n t . Les p a r t i s com u n i s t e s des pays

e-'Cidentaux ont connu une p é r i o d e d i f f i c i l e et -ont é t é continuel- lement soumis à des t e n s i o n s i n t e r n e s . Au cours de l a p é r i o d e

c e n s i d o r é e , l e c l i m a t " n ' a guère é t é f a v o r a b l e aux e f f o r t s d é p l o y é s o i r Los S o v i e t s pour p e r s u a d e r l e s paye co a i d e n t aux de l e u r s

i n t e n t i o n s o a c i f i q u e s , et l a propagande s o v i é t i q u e a de nouveau r e c o u r u aux" i n s u l t e s d u s fréquemment q u ' a aucun moment^depuis l a mort de S t a l i n e . Les S o v i e t s o n t m a n i f e s t o une i n q u i e t u u e c r o i s s a n t e de l e u r i n c a p a c i t é à empocher l e s p a y s o c c i d e n t a u x de r e s s e r r e r l e u r u n i t é et de r e n f o r c e r l e u r p o t e n t i e l économique (r/uR.-.TOM, Marché commun).

•1. Ln O e l i t i o u e soviétieue q u i c o n s i s t e à é r i g e r l u sone

•••r i e - V : l e n ? aileirmpno en ér aio et on r i v a l e do l a R é p u b l i q u e p, lé r a i i • a nabi un echec. L-'économie de i m . l l e m a g n e o r i e n t a l e e eud ert de " l a pelitinu-,- commerciale a c t u e l l e de l a Pologne Ot av i'effondrement de l a H o n g r i e . Le Gouvernement do Pankov a donne

O i e l1UO- Oignes Civ- n e r v o s i t é , par exemple d a n s ses a t t a q u e s c o n t r e K ^ o i n m u n i s m e n a t i o n a l " . I l n ' y o. eu aucun i n d i c e d ; a s s o u p l i s s e m e n t de l ' a t t i t u d e i n t r a n s i g e a n t e q u i c.st c e l l e dos Sov.r • u s s u r l a

-U; ; g t ion a l l , m a n d e : l u l e t t r e do B o u l g u n i m ^ au C h a n c e l i e r _ g e n a u e r ne c o n t e n a i t aucune conceesi.. >n sur l a p r o b l è m e de l a r é u n i t i c a t l e n . I l wst peu prob.--b.le .,ue l ' a t t i t u d e s o v i e t i q u e sur l e problème

ai 'Lenarid se m o d i f i e t int quo l e s S o v i e t s ne seront pas absolument s u r s ae b i . n t e n i r en m a i n s l o u r s s a t e l l i t e s , ot notnmn-nt l a

P o l o g n e : or l e s 22 d i v i s i o n s . st-tiorua...os d a n s l a zone s o v i é t i q u e d ' a l lern ogne sont i n d i s p e n s a b l e s à c e t t e f i n ,

LP. B i e n ouo l e s S o v i e t s r . ' a i e n t , p r i s d ' i n i t i a t i v e n o t a b l e d i ' é g a r d d ' a u c u n act- p r i u - i p e u ; problèmes e u r o p é e n s , I a

politique

,!,. c - v i at , ce i é t é r e l a n c é e on Europe p t r d ' a u t r e s moyens. Les . c je t a c t s " c u l t u r e l s , nue i ' O u e s t a v a i t i n t e r r o m p u s on novembre a p r è s une amx; e de développement r a p i d e , commencent a r e p r e n d r e , e .

Pikhaîlov, M i n i s t r e 's o v i f t i q u e de l a c u l t u r e , a propose de l e s r é t a b l i r sur une grande é c h e l l e . Il s e r a encore p l u s i m p o r t â t a u' a u n o r a v u n t , pour l'OV.'N, de coerdorinor l a p o l i t i q u e s u i v i e pai l e s d i v e r s c a y s ' d m s cc d o m a i n e . Il semble donc quo l e s rapper to Sst-Oueot p o u r r a i e n t e n t r e r dans une- ph ise p l u s a c t i v e .

U-'. Movon-Orlent. A v u i t l a c r i s e de Sues, l ' U R é S c o m p t a i t

eur l a t a c t i a u e d-- l a s u b v e r s i o n et de l ' i n f i l t r a t i o n , y c o m p r i s L s Livr-àsens d ' a r m e m e n t s , pour p r i v e r l e s E t a t s o c c i d e n t a u x de l e u r i n f l u e n c e t r a d i t i o n n e l l e dans c o t t e r e g i o n . La c r i s e a d o n n e

•sax Russes d ' e x c e l l e n t e s o - c a s i o n s de s ' é r i g e r on p r o t e c t e u r s u u * int, ré to n a t i o n a u x d-c . -rases. I l s n ' o n t né-^igo ; u c^ e de c^s o c c a s i o n s . L ' o m o r e„ s è m e n t d e s S o v i e t s a V e n i r a l ' a i d e de 1 W ^ l et do l a S y r i e % e t e f r e i n e par l e u r d é s i r d ' é v i t e r de s ' e n g a g e r

direcfemeuL dans une r, g i o n ; u i n ' e s t pas d' u n e importance s t i a t e (.rique p r i m o r d i a l e pour 1 ' U n i J n s o v i é t i q u e . En l ' o c c u r r e n c e , ces r é s e r v e s n ' o n t pas empeché l ' U R é S de s o r t i r d e l . c r i s e avec un

a r e s t i g e gr'uid-me*ni accru d a n s t o u t e c e t t e r e g i o n . T u u . e i o l o ,

l a O t r u c t S r e pe I u t i q u , ; du M o y e n - O r i e n t n ' a eos e t e a u s s i pro onde-

m e u t é b r a n l é e que l e s d i r i g e a n t s s o v i é t i q u e s l' a v c a e n t espe-re un

m o m e n t , et i l l e u r f a u t m a i n t e n a n t f a i r e f a c e au r - g u i n ^ 0 ^ ¾ des E t a t s - U n i s que l a i s s e p r é v o i r l a d o c t r i n e E i s e n h o w e r . Ne s e r a i t oe

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que pour cette, raison, ils ne peuvent considérer les résultats de la crise avec une satisfaction sans mélange.

La réaffirmation de la doctrine soviétique de la coexis- tence dans le discours prononcé par Chepilov le 12 février,avait pour objet de profiter au maximum des possibilités qui s'ouvrent désormais à l'URSS au Moyen-Orient. Après une série de démarches de p r o p P g ^ e contre la doctrine Eisenhower, l'URSS a proposé aux quatre puissances de publier une déclaration commune sur leur poli- tique au Moyen-Orient. Cette proposition revient à cecix les Soviets demandent, aux Occidentaux de se retirer militairement du Moyen-Orient moyennant quoi les expéditions soviétiques d'armes à cette région

prendront fin (ce qu'il serait probablement impossible de vérifier d'une manière certaine). II est peu probable que Moscou espère voir les Occidentaux accepter cette proposition. Toutefois, en offrant une solution de rechange à la doctrine Eisenhower, l'URSS espérait probablement faire changer d'avis ceux qui dans cette région au- raient tendance à accepter cette doctrine, affirmer son droit à y avoir voix au chapitre, et d'une façon plus générale, y présenter à nouveau l'URSS u un 7.es traits d'une grande puissance amie

de la paix»

k5> Les Soviets ont particulièrement concentré leurs efforts sur les pays tels que l'Egypte et la Syrie par où passent les li- gnes d'approvisionnement en pétrole, et qui, semble-t-il, songent à rééquiper leurs forces avec des armes soviétiques et espèrent pout-etre recevoir une certaine aide du bloc soviétique. Le Yemen l'ait également l'objet d'une attention soutenue de la part du bloc soviétique et il a reçu des armes. L'URSS soutient actuellement les prétentions égyptiennes concernant le Canal de Suez et ses condi- tions d'exploitation.

ko, Asie. La politique soviétique en Asie n'a subi aucune modification, Elle a souffert de la crise hongroise, qui a compro- mis dans une certaine mesure le prestige soviétique. Toutefois, les événements du Moyen-Orient ont eu tendance à détourner l'atten- tion des peuples d;Asie des agissements soviétiques en Europe orien- tale. La mission d'a.uitie du Maréchal Joukov en Inde et en Birmanie était destinée à s o u l i g n e r l e s liens cordiaux qui unissent l'URSS à l'Asie, et à montrer aux peuples asiatiques que la politique sovié- tique à leur égard n'a pas changé. Il est également probable que lc désir de rendre l'Union Soviétique plus populaire auprès des peuples d'Asie a été l'un des motifs de la décision qu'à prise le Soviet Suprême en février lorsqu'il a autorisé mie minorité na-

tionale boudhiste et quatre minorités nationales musulmanes à re- venir dans les régions de l'Union soviétique d'où elles avaient été expulsées vers la fin do la guerre. Les progrès accomplis dans

l'établissement de nouveaux liens économiques entre l'Asie et l'URSS semblent avoir été moins spectaculaires qu'au cours du pre- mier semestre de 1956. Toutefois, l'exécution du programme amorcé au cours de cette période s'est poursuivie de façon régulière.

k7, La normalisation des relations avec le Japon est destinée à préparer la voie à un abandon progressif par le Japon de sa

politique actuelle.

k&. Pénétration économique. L'URSS se préoccupe toujours de la pénétration économique. Les dirigeants soviétiques désireront probablement accorder une assistance économique à l'extérieur du bloc à une cadence moins rapide qu'au cours des deux dernières an- nées, en partie parce qu'ils doivent faire des concessions d'ordre

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économique pour surmonter les difficultés qui compromettent la soli- darité du "bloc. En outre, il sera difficile pour la Pologne et la Hongrie, notamment,de jouer un rôle très important dans les efforts déployés par le bloc pour pénétrer dans les régions sous-dévelop- pées. Toutefois, il serait imprudent d'escompter que les difficul-

tés économiques du bloc seront d'une gravité telle qu'elles empêche- ront toute nouvelle action économique des Soviets à l'étranger. Il est au contraire probable que le gouvernement sovietique continuera à se servir du contrôle absolu qu'il exerce sur l'économie sovié- tique, et dans une certaine mesure sur l'économie des satellites, pour continuer à faire do l'aide économique et de l'assistance tech- nique des éléments importants de sa politique au cours de la pé- riode de "coexistence concurrentielle". Les programmes dont l'exé- cution a débuté au cours des deux dernières années possèdent une vitesse acquise qui devrait permettre un relèvement constant di*

niveau des échanges du bloc avec les pays moins développés, ainsi qu'un certain développement de l'assistance technique. Il est

également probable que l'URSS ne perdra aucune occasion de marquer des points sur le plan politique en fournissant une aide économique.

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