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_,122
Lï
Collection de brochures hebdomadaires pour le travail libre des enfants
Documentation c l'.-\. CAHLIEP.
Adaptation pédagogique des Commissions de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne
'
L'imprimerie à l'Eo>le Cannes (A.-M.)
8 Juillet 1950
• •
1sto1
et
e es • 1n s
es mineur •
Dans la
1. Chariots et carrosses.
2. Diligences el mallea-poalea.
3. Derniers progrès.
4. Dans lea Alpages.
). Le village Kabyle.
b. Les anciennes mesures.
même
7. Les premiers chemina de let en France.
8. A. Bergès et la houille blanche.
9. Les dunes de Gascogne.
10. La forêt.
11. La forêt landaise.
12. Le liège.
13. La chaux.
14. Vendangea en Languedoc.
15. La banane.
16. Histoire du papier.
17. Histoire du théâtre.
18. Les mines d"anthracite.
19. Histoire de l'urbanisme.
lO. Histoire du costume populaire.
2!. La pierre de Tavel.
22. Histoire de récriture.
2J. Hi5toire du li\•re.
24. Histoire du pain.
25. Les fortifications.
26. Leo dbeilles.
27. Histoire de la navigation.
28. Histoire de l'aviation.
29, Les débuts de l'auto.
30. Le sel.
31. L'or.
32. La Hollande.
33. Le Zuyderzée.
34. Histoire de !"habitation.
35. Histoire de l'éclairage.
36. Histoire de l'automobile.
37. Les véhicules à moteur.
38. L~ que nous voyons eu m.icroecope.
39. Histoire de l'école.
40. Histoire du chauffage.
41. Histoire des coutume• funérairea.
42. Histoire des Postes.
43. Armoiries, emblème1 et médaillee.
« .
Histoire de le route. 45. Histoire des châteaux forte.46. L ·ostréiculture.
47. Histoire du chemin de fer.
48. Temples et églises.
49. Le temps.
50. La houille blanche.
51. La tourbe.
52. Jeux d' enfanta.
53. Le Soul Constentinoi1.
54. Le bois Protat. 55. La phr-'hi1toire (1).
56. A l'aube de l'histoire.
collection
57. Une usine métallwaique 1111 Lor-
raine.
58. Histoire des mattrea d'~le.
59. La vie urbaine au moyen lrie.
60. Histoire des cordonnien.
61. Lïle d"Oueuant.
62. La taupe.
63. Histoire des boul.aniiere.
64. L'histoire des armet de jet.
65. Les coiffes de France.
66. Ogni, enfant esquimau.
67. La potasse.
68. Le commerce et l'induetrle au moyen âge.
69. Grenoble.
70. Le palmier dattier.
71. Le parachute 72. La Brie, terre à blé.
73. Les battages.
74. Gauthier de Chartre•. 75. Le chocolat.
76. Roquefort.
77. Café.
78. Enfance bourgeoi1e en 1719.
79. Beloti.
80. L'ardoise.
111. Les erène11 romainea.
82. La vie rurale au moyen Ise.
83. Histoire des arme• bl.anchM.
84. Comment volent lei aYiou , 85. La métallurgie. - 86. Un village breton en 1195.
87. La poterie.
88. Les animaux du Zoo.
89. La côte picarde et u plaine mari- time.
90. La vie d'une commune au ump1 de la Révolution de 1719.
91. Bachir, enfant nomade du Sabua.
92. Histoire des bain1 (1).
93. Noëls de France.
94. Azack.
95. En Poitou.
96. Goémons et goémonien.
97. En Chalosse.
98. Un estuaire breton : la Rance.
99. C'est grand, la mer.
100. L'Ecole buissonnière.
101. Les bâtisseurs 1949.
102. Explorations 1outenainee.
103. Dans Ica groltea.
104. Les arbres et lei arbuatee de chea noua.
105. Sur les routes du ciel.
106. En plein vol.
107. La vie du métro.
108. La bonneterie.
A. CARLIER
HISTOIRE ET DES
DES MINES MINEURS
Le:; premières mines
Les premières mines
JJ y avait. cléjù des 111i11t>u1·s ù l 'époque préhistorique: les popu- lations de l 'âge cl e piel'l'e, il
~·a 20 à 30 .000 ans, ex ploitaient des gisements de silrx, qui attPignaient , parfoi s, une profondeur de 30 à 4-0 mètres.
A l 'époque grecque ou romainl ', on expl oite les mines de métal.
Les puits s'enfoncent à cent , parfoi s à cent vingt mètres. L ' Etat
exploi te des min es en y faisant travailler la11t ôt drs esclaves, tantôt
des pri sonniers de guerre, rédui ls en esc lavage
011,tantôt, des
conda rnnés lie droit 1.:01111111111 : les forçat s.
2
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURSOutils de mineurs au moyen âg.::
Au moyen âge
li
11·y a pas, à ce moment -là , de grandes entrepri ses. C'est le pl'opriétaire ou l'exploitant qui , aidé de membres ùe sa famille et de quelques ouvriers, fait tout le travail .
~fais,
que de rlifficultés arnnt de commencer celle exploita tion 1 Il faut qu e le
~!aitre-GénéralGouvel'neur des Mines de France ait« fait son cri
n,c'est-à-dire donné publiquement son autorisation, de puis au moins quarante jotuts, conformém ent à !'Ordonnance Ro yale de se ptembre 14-71.
Il faut aussi que Je propri étaire du terrain et le Seigneur renon- cent à entreprendre eux-m êmes l'exploitat.ion .
Quand , enfin, il a obtenu l'autorisa tion, l'entrepreneur doit une
part du minerai au proprié taire si le terrain est cultivé, un ving tième
au Seigneur et un dixi ème au Roi.
HISTOIRE DES MINES ET DES Mli:\EURS ,
3
Une mine au moyen âge
Les mines au moyen âge
Dès le X l\· · sit>ele, de 110111hre11ses 111i111•s sont exploitée:, en France:
Mines de fer : En \ 01111t11 1tli e,
L'llBo11q.{og11e, e11 Dauphiné, tians le Languedoc ;
Mi nes d'or, d'argent, de cu ivre: Oam. le Cantal , les Céven nes et le Beaujolais.
L 'exploitatio11 est déjù i111porl a11le cl les Seigneurs prnpriétaires de terrains à filons métalliques créent les « Gardes des Mines »,
pour défendre leurs intfrèts.
Les condition s de cet te exploitation restent très difficiles, à.
cause du manque de main -d 'œuHe
l'illl's impositi ons ù pn~·er aux
prop1' iélaires et
~'l'Etat.
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
Mineurs du moyen âge
Premières associations de mineurs
Au moyen âge, tous les méti ers ont leur corporati on . Mais, il n 'exi ste pas de corporation de. minelll's.
D ans cert aines régi ons, les ouvri ers du sous-sol ont formé de peti tes associations, des confréri e-, pl acée. sous le patronage de S ainl e- Darbe.
Les mineurs fêtent e 1 1core a ujourd 'hui la
~ainle- 8arbe, Le 4
décembre .
HISTOIRE DES MINES ET DES ~llNEURS
5
Exploiialion minière en ISIO ·
L'outillage au xv· siècle
Au xv· s ièc l e, l' ou till age de: min r.s
SE\pe1foctio1111e.
Regardez, s ur la gravure ci-de, <;s us, l'ins tallalion d ' une pompe
d'é1 1i1i sement. · ·
. 011 ~ère les
1ga i er!es à l ' a ide . dl ' soufflets f~rmanl vcntilatèù.1 ' ·s, ou plus s i1ilple111ent , en ag ita nt de gra nds· éventails de' pltimes ou des pi è~es'' Cfe toiie. ;
•4 • • J • • • • • • •••
On éva cu . e le min erai à l'aide d' un treuil mu .ni .de· .sea ùx. Si les n~i~e{1rs. ;,en'~ontrent so~ s terre · des pâssages CÎlfficlles; s' ils doi,
1etit ra;11pe r ~ ,pi'a t-ven ti'c .. poi.11· passer en Ire deux roches, ils 1 :ilacent le
1~-l i11'i:ifa i. llàns des s a'cs e1 1 pea u· de porc que des . clÙèns;· dressés ·à
cet effet, lrainrnt jusqu ' à la galerie.
6
HISTOIRE DES Ml:\F.S ET DES :.llNEURSTravail des mines .ous Henri IV
(D'~près un cuivre de 1616.)
Premières lois ouvrières
l.es prrmi èl'rs lois 0:1Hière..;, co11c1•1· 111 rnt la f)l'Ofes'iion de mineur,
ckll c11t du 14 mai 1 GO.\. l"n décret du Roi Hl'lll'i IV prescrit d 'opérer,
sur la l'ccctte totale ùe C'haque 111i1w, unr retenue de l livre 30, de
façon à constituer 1111 fonùs ùestiné ù l'entretien, ùnns chaque mine,
d'u11 aumônir1 · et d'1111 ··hirnrgirn et ù l 'nrhat de médi caments. Il
faudra attendre le décret impérial du 3 ja11vic1 · 1 8 1 3 pot11• voir appa-
raître (fUelque souci
cl~-ln \'ir du 111i11<·111'. C1' décret pamit avoir été
in spiré à Napoléon par la c11ta!'.trophr.
tl'.·\n~.an cours de lnquèlle
périrent 22 ouvrier!';.
HISTOIRE DES i\llNES ET DES ~llNEURS
7
Le Génie d..,s Mines
(Bois .,llcmand de 160.S.)
Superstitions
Au XVII• sièc l<', le minrur c>sl so11vr 111 <'1tt:orr ronsidéré comme un sorcirr.
D e !rites
super~titionsempèrltent I r 111élic1· dr mincm· t.lc se développer, malgré l e grand nombre dc> gisements repérés et connus.
Dr. ce fait, notre pays restern longtemps en retard poul' l'extrac-
tion do chnl'bon et du n1inf'n1i s nr l'Allrnrngne, la Hongrie et l'Augle-
terre.
8
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURSPuits de mine à manège du X V Il·· siècle:
Conditions de travail au xv1t" siècle
Au X\ïf··
si L'C lc,
lrmat ~ ricl tl' cxj1Îoilali o11
des111i11es P S I encore rnd i 111c11 taire.
Les . ourriers dPste11dP11t par 11111• échc llr ou da11s 1111 p<) nier 11111111 e11 vré par un trnuil extérieur. Oa11 s cert ai111>s houillères pcrfec- 1io1111ées, le treuil es t actionné par
Liil111flnrge ù chevaux qui se rt pour ln dcsrcnte du person1wl r t pour la remont ée du charbon.
.
. .
' .. \pl'u11 c précaution n 'est pri s1 ' contre les ébou lements . . Les 011vriers sou l trt>s sou vent victinics clu gri sou. Les accidents sont i 1111orn l
ll'ahies.
L e gouver11 en1e11l
nes'occupe des houi llères que pour .
larentrée des impôts. Les premiers rcglf'ment s 'cle sécu1•it é
n'apparni~senlqu 'en 1810.
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
9
l'uif$ de mine ou X f//c siècle
{.D'après une estampe Ji.;gcoise de 1730.)
Les charbonnages au xv111· siècle
Au XVIIl• s iècle, les t harbonna ges ·ont en pleine exploitation. L es houillèr(' d'A11zin sont ouvert es en
J734, celles de Lens datent de l a même époque. Le bas::;in du Centre est exploité en 1760, année où Je charbon ex trait de ses pu it es t déjà consommé à Paris . En 1769, débute l'exploitation cl P . 1ni11es du C reusot. On extra it égalem ent du sol le lignite, que les mine urs appellent
ule charbon qui n' a pas fini de se faire
».La producti on de ces houillères est déjà relativement cons idérahle. En 1760 , Ri ve cle Gier donne 60.000 tonnes de cha rbon et Saint-Etienne, 35. 000 tonnes.
L es mines n 'util isent qu'un fa ible person nel : un e qtHl I 'a nta ine
d'ouvri ers du fo nd , mal traité. , ma l payés, obligés souvent à remon-
ter le charbon dans des paniers nu long d'échelles vertica les. D e
jeunes enfant s sont utilisés da n les \'('ines étroit es -
e11A11glelerre,
des enfants de
~an s ! - D es jeunes fill es sont empl oyées a u fond.
10
HISTOIRE DÉS MINES ET DES ~llNEURSPompe d'épui$ement
(D'après AGRICOLA.)
Lutte contre les inondations
Au XVllI° siècl e, l'ex ploitation des houillères doit faire fa ce à une clifficulté considérable, qui es t, en m èmc L emps, un dan ger permanent pou1· l es inineurs : l' inondation des galeries .
Pour y remédi e• ', on installe successivement des pompes à bras,
naturell ement très peu efficaces . Puis, des pompes-manèges a ction-
nées par des chevaux , qui exi geaie nt toute une cavalerie et absor-
baient des sommes énormes pour un faible renùernenl. U11e première
machine à feu (vapeur) celle de Pom ers l, en 1663, permit d'ext.rnire
4 seaux d 'eau à la minute. C elle de Smeaton , en 1774, enlevait,
par jour, 726 .000 kg . d'ea u. W a tt tra va ille au perfectionnement
de celle machine (n' oublions pas que la machine à vapeur est le
résult at de la lutte entreprise contre l'inondation des mines).
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
11
•
Circulation du personnel dons le puits
(Üaprès AGRICOLA.)
Réglementation des mines sous la Révolution
La loi du 28 juillet l791, œuvre de Mirabeau, modifie le r égime des Houillèr es . Elle ne sc pl'éoccupe ni cles conditions cle travail , ni de l 'existence du mineur. Jusqu 'à cent mèll'es de profondeur, l'ex ploitalion appartient . de droiL au propri étaire du sol de surfa ce.
Au delà , elle est attribuée aux concessionnaires nommés par l'Etat ,
sous condition de commencer les Ira vaux clans les six mois de la
nomination, et. de ne ja11111is interl'ompl'e l 'exploitation pendant plus
de 12 m oi . L e régi111e des co11 ct>ss io11s est ainsi amorcé par la
Révolution. Il deviendra complet
<;011sle Premier Empire.
12
HISTOIRE DES Ml/l\ES ET DES MINEURSManège à bras pour treuil d'extraction
(D'après ACRICOl..A.)
Sous le Premier Empire
Pa r la loi du 21 a \'ril 1 810,
le~charbon nages son t lirrés aux compagnies d 'exploi ta tion qui devienn ent toutes puissa ntes.
u
La législa tion, dit !'lapoléon a u Conseil d'Eta t, doit toujours f> trc en faveur du propri ét .ai re. La loi sur les mines doit avoir pour oltjel de favoriser les l ' xploitants. ,, (Séa nce ùu 1 8 ja nvier 1810). ·"'
Lrs ouvriers sont à la rn C>rci des cxploi la nls . L a journée de tra vail es! de U , parfois de 1 6 heures. L e sa la ir·e, sr l on les catégories d'ou,• ricrs, ''a de 1 ,!10 à 3,50 fr. pa r jout'. Le boisage· des galeri es, lnwail onére ux qui ne rapportr rien, est négli gé. Le mineur doit
< :ra inclre J' inoncla li o11 , le grisou et, su1 · 1 011t, l'éboulement. Le décret
d u 3 ja nvier 1 813 s' inqui ètr de ces da nge rs, 111ais donne l e droit
d 'ordonn er ·des travaux de sécurité, non ù des ingéni eurs compé-
te nts ... ma is au Préfet. Cepe nda nt , le décret de 1813 in terdit le
tm\'ai l du fon d atn: r11fants de 111oins de 1 0 ans:
HISTOIRE DÉS MINES ET DES ;11~i')EURS
13
Puil3 de mine er 18)4
Les houillères au x1x· siècle
A
partit· tic1830.
l'e111ploi dr la 11wd1i1wù
rnpcur etde
la loco- motive néccssitr 1111r q1mnlitt'.• C'011siclrrahle dr co111b11stible.De plus, le <'lw111i11
clc •
fpr pernwt Il• lrnnsport tl11 charho11 i·1 unegrand e
distance.Les mines de houille se tlérrloppr11t rnpiclr1n1·nt.
JI
faul donc beaucoup plus d'ouvriers 111i1te11t'!-\.En
1830,
let sou-;-sol l'nlll\nis produi~ait1 .
111illionsd r
lonnrs rie houille.JI
en produisait -i5 million!-; <'Il1930 .
En
1830.
011 estimait lesréscrvl's
de houillr dans le solù
2 mil-Jiards de
tonnes.011
pense, aujourd'ltui, qu'il y Pll a 18 niillianls.HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
Le boiseur
Le personnel
Dans les 111i11es model'll cs, le perso1111el ouvrip,r c.:0111prn11tl , par ordre d' importan ce:
Le fonceur : spér.ia 1 ic;é thrns IP crcuse111r111 d1•s 11011vea ux pui l s de dcstenl e, eL d ' aérnlion . fi sP distin gue par son chapeau de fer, à Jarges bords, destiné ù le garantir contre le· t hulcs possibles de pierres ;
Le piqueur ou · haveur: r ha1·gé dt! l 'nballng1' cl11 rharhon à l'aide du pic, de la rivt> laine ou du mart eau pneun1atique ;
Le rouleur ou hercheur: chargé de pousser dans les galeries les bel'lines de charho11 jusqu 'au puits tl'ex trnclion ou jusqu 'aux grandes galeries oü les 1Je1foics sont remorq11éPs par tics thevaux
011cies lrarteurs à air comprimé.
Le boiseur: chargé du lJoi sage des galrries.
Il faut ajouter ù 'ces mineurs prnpreinent dits toute une séri e
d'ouvri ers a11xiliairrs: lampistes, pal efi'e11iers, surveilla11l s, etc .,
, ans parler
~lu1wr. onnel r ,le surface , souvent plus nombreux que
rrlui <lu
fond~· · ·
HISrOIRE DES JlllNES ET DES JlllNEURS
La descente
Pef1clanf longle111ps, la des- cent e clans les houillèl'es pl'ése11- tait pou1· les mineurs de réels dnngers . ' Jusqu 'en 18 15, alors qui> l'cx ploilatiou é tait encore très faible, les mine urs, dans 1Jeaum11p de puits , étaient des- cendus à l'ex trémité d 'un cëlblc auquel ils s'accrochaient. el que mn nœuvrait un treuil, mtl par cles f'i1 evaux .
A près 18'15, la de ·c·en le en généra l, a lieu dans
untonneau oü peuvent prendre plare 4 à 5 111i1H' 11rs .. Il faut a llendre long- te111ps pour voir apparaitre les ca ges métalliques, e n r o r e en usage .
Les accidents de descent e sont , ,xtrêmement rares, les câ- bles étant minuti eusement. ex a- mi11é-; une fois par joui·. Cepen- dan t, à plusieurs reprises, pnr
·uit e d ' une erreur du rna clti11istc , la cnge est allée s'écmser· sur les mollettes (poulies) c. 1 a broyé to11l le personnel riui s'y trou- vait.
Puits d'extraction en 1822 Diamètre 21"60 Extraction par tonneaux
de 7 '11.
CLIC.HÉ. c ~lll'EURS DE FRAKCE »
L 5
16
HISTOIRE DES 11111\ES ET DES )111\EURSL ·-:::bat: cg~ eu 1ncr:eau pncumc.lique
L'abattage
L 'abattage au pic étail , pour le mineur, un trarnil très fatigan t eL relaliren1ent lr nt.
011 emploie aujourd 'hui le
(1111artP au -pique111·
u.L' ou\Tier ti ent la poignée et ma11 œuvre l 'a ir comprimé qui projett e, en avant, six cents fois par minute, la barre lie fer qui attaque la r oche.
A l'aide cle ce 111arlea 11· ·J>iquP111· el. aver un minimum d 'efforts, l 'ouvrier attaque pa r la base la couc he clP houille, puis fait basculer les bl ocs.
Da 11s les 111 in es non grisout euses, 011 emploi e a uj ourrl 'hui des appareils électriques plus perfeetionnés.
Oa11s certain es couches épai sses et régulières d es mines d 'Angle-
terre, l 'aba ttage se fait ù l 'aide de prrforatri cPs semblabl e s ù celles
dont.
011se sert pour le creusement cles tunn els.
HISTOIRE DES MIXES ET DES ~llXEURS
17
Le pénilenl
Le grisou
. J
u:-.qu'ù
l 'appariti011 des lampes de sùreté, rers1820 ,
le mineur n'a am·u11 moyen de se défendre coutre le grisou, gai. prow11a11t de la déco111positionde
la houille et qui fait parfois explosion,au
contnct du feu. Une tonne d~ houille dégagr20
1113tir
grisou.011
envoyait en avant des mineu1·s tirés au sort qui, porteurs d'une torche placéeù
l'extrémité d'une perchP, exploraient.au
péril de leur vie, les gale-ries grisouteuses. L'équipe rie travail n'y péné-tmil q11 'cns11ilc,
ce quine signifi e pas
que kdan ger avait ces-sé,
car
1111
coup de pic dam; ~me cc pocht> ,,de
grisou pouvnit libérer legaz Pl provoquer unr en tast rophc.
C<·s " tiré:-. au sorl "• e11vo~·és en éclaireurs, porlaie11t le nom de u pPnitr.nls "·
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
.Dc1loz.
Lampes de mineurs
Les lampes de mineurs
L'emploi
des
l11mpesde
111i11cursde
sürelr 1'st indispc11sal1le tians les 111i11esù
grisou. Elles sont (•lahlics d'apn'>s Il:' principe suirn11l : les toiles 111étalliq11es refroidissPnl IPs gaz qui lrs lraverst'nl 1'!empèc:henl l'inflam111alio11 de se prupaj.!l'I'
ù
1·cxtérie11r dt• la la111pe.La première lampe, tt'llt• dt>
n iwy.
appHl'llt', \'Prs1820 .
n'était quïns11rtisam111c11l sürr. Ellr Psi ren1plnrée aujourd'hui par cl'aulres modèles perfecti0nnés, lampes ~l 11eselcr, la 1np1· \Volf,
ctt... r.es appareils sont efficaces, mais ont lt> dt-faut d'édaire1· 111111.l.Pur mode de fcrnwtt11"C' rt'glt'111enlaire penne! de vérifier si le mineu1· l'a 011vcrle, de telle sorte q11P lputc imprudence donne lieu
à
une sanction. ç,t1aque lampP porlt• le• 11un1t'.•ro 111atriculc du 111i11eur.qui l'rn1ploie.
A
la relllo11tér, loulr lampe manquante indiq111· un mi1w1n· restP. au fond.L'érlai1·age élrctrique des 111i11cs est co11sidéré· comnw impos:-.ihle,
ù
cause clu danger ries ro11rts-ri1·c11its.HISTOIRE DES MINES · E!J'· DES MINEURS"
19
Le lo>semenl
Les effondrements
J usqu 'uu x e11 \'i ro11 :-. de 1830, les 1nineur-; \'i venl eo11 sla111u1enl en péril, 11011 seul e111 ent dnns la 111i11 e, 111ais L 'llC'ore ù ln surfnre du :-.ol.
En effet, 11·a vailla11l sans c:onlrolc et sa11s ri·gh'111enls,
u'a~1ant.d 'a utre hui. qur tic produire l e plus possilJle dans le moi11s dl' l emps po-;sibl e, ils 1 w ho!srnl IPs galeries q11 ·P xtrplion11P lle111 c11l el ne boisent j amais lt>s ga lerl es épui sées.
Les ga lcr ·ie:-. étanl ù faihle profondeur, de s la sse1111' 11ls, des fis:-. urcs, parfois n1<'.·111t'. des cffondn•n11'11l " du ..;ol , "" · prod11i.;cnt à la sur.face. Les ma ison:-. de s mi1 H•tirs sr léza nlenl t't l'réqucn1111cl1L s "écroul ent , tant dt> vil'11 l insl able le ler nt i 11.vù s 'é lè\'cnl l rs ,.i
1lagcs de 111ineurs. 011 ril e 111è111e Ir tas, au x envi1·011s de· Sai11t -Elii>11ne, d' une maison tic trois étages,im pnulemn11>nt eo11slruil1;1 sur c·1 • sol 1 no11vanl , qui fut engl oulie loul
cnlil•rc~ dan~u11 \'é1 ·i1nhlP gouffre, loul ù coup f or111 é ù eel r ndroil. . , ., .
·En 1840 , 1i'r1r écjuipe ful c11ferni e r· pc11da111 · hui! . i0tirs
1
au rond cl ' uhc vein e ol1str11 éé. Cn seul minem" ' ful r Miré vi va'1 ï 1 : Il s· l~ lait nouni de l "huile clr sa lampP. · ··' ' · · ·
Lrs gu11vl
1r11enwnt..; dr L oui s X\' . de Loui s XVI Pl tic ln pre111ièrc
République assi stnienl indifférents ù ces cal a. lrophr-;.
~npoléonfui
l e p rrmicr ù.
~;"pnpl'éoc·r 11 prr . .. (m ir pa ge 1 2.)
20
HISTOIRE DES MINES ET DES )lll'\EURSLe f" syndicat cico mincu-. en lb))
Naissance des syndicats
Les pre111ii'1·es assorintio11s soul unique11wnl patro11alcs. l>i's
t 837
et1843,
les ho11ill<"rrs tir Snint-Etiennl' rl'éent une entente qui a poor conséquence la hausse des p1·ix clu tlmrhu11 t'l la diminutiontlu
salai1:edes
mincul'-;. Depuis, tous les gl'oup1•111Pnls patronnux se sont unis sous·''~ 11on1dt• "
Comité tirs Ho11illf-r1·:;rie
Frnnc1' 11et de
ses filiales (C srndicnl rlrs mines mélallic11h':-. " Pl surlo111, lt• If Coi11ilédes
Forges 11.C'est se11le11w11t c11
18!)0
q11l', ponl' défendre leur~ inlél'èls, les mineurs fondent leur premier synclicnl : " la f1~rlératio11 Internatio- nale des mineul's '"A
son preminrCongrr . .;,
en1 89 0,
elle groupe le.<.;délégués rie
5
nntions (Allemngne. Autriche, Frnnee, Belgique elAngleterre).
HISTOIRE DES M11'ES ET DES MINEURS
2i
Oe,centc dons la mine en 1815
Les premières grèves
11
11 aspeC'I
tni·attfristiq111' de la
rie dl's
111ineurs estla fréquence
et, so11\'e11t, lnriukn
c:ede leurs gr
·i.•ves.Toules
sontprovoquées par ï
'insnffisnucedes :mlaire
: el par lt'r·
t'fusrl<'s
r.ornpagniesd'améliorer
Je
sort des111ine11rs.
Ce
la apparait tll-
sl'époque dt' Loui
s-Philippe.La première
grèvea
lieuù
.-\nzin, sur lt•refu
sde
ln Co111pag11ietir. relever
les salaires, réduitsde 20 %
Plqui
n'atteignent pns2 fr. pm· jour. En 1 870,
alors que le salaire resll' dr 4 fr. 70
parj
our, Schneiderreçoit dans
sa salleà 111angf'r, devant u11c
tal1leri
cht·111ent servie, lesmin
eurstlu
CrPusot,et
leur tie11I Ct'I cxtrnonlinairediscours:
uAh! ça! Pourquoi ne ,.i,·rz- vous plus
cor11111e aut
rrfois
?Pourquoi ne vou ·
contenlez- vousplus
de soupePl dr lél-{11111cs? Est-CP qui! vous
avezbesoin de uH rng1
·r deln
vinnd~ tousles
jours?El du
C'afr, il vousfaut peut-
.~tr·e aussi du café? uEl, vers
l
a111è>111e épuqu1>,
drrnnl un puits sini5trr,
1111directeur
s'écrie : u Pt'll i111porta111 lesito111111es
, ruai. les chevaux sont-ilssam·és
?
u ·Cela ex
plique la 'iolencP
des grhcsrninil• res
.22
HISTOIRE DES MINES ET DES ;\IÎl'\EURSLe /rouai/ à /'époque des premières grèues
Violences
A ON ·azcvill e, c11 ! 886. les 111i1wurs. exaspen:s, rna ·sacrent leur sous-clireeteur. Ce la n 'est pas un fait isolé.
Les répression<; 11e soul pas moins brutales, et
1"011ne compte pl us le nombre des F eux clc peloton exécut és par· la t mupe sur les g r ·évi ·tes. En l 8G · i , à Rive-de-Gier, 8 tués. E11 ! 84-6, à Saint- Eti en11c, l 2 tués . En 1859, ù la Ricamarie , 1 3 tués. A Aubin, la mème année,
21~tu és.
Aprl'S l 87 I , la répression par la force s" atténue, 111ais la mau- vai se rnlonté des C.0111pagnies r ·este entiè'rc . Le mi neur subit toujours les co11séquencrs de se. orig ines loint ainrs: l 'rscl aw· et le C'Onclamné d e droit com1111n1.
Les grèves r i les 111c11aces de gr ·i·ves ont été la ca use directe ou
in di rrr tr. c lc
1011~l t•s relèvt>rncn ts de • sa lai res qui r t11'r 11 t 1 ieu depuis
1864.
HISTOIRE DES MINES ET DES i'llN~URS
23
Le première grande catastrapl1c minière
La catastrophe du 28 février 1812
La pre mi ère en dat e cles cataslrnpltrs 111i11ihe · cnregi trécs pa r l 'histoi re est celle du 28 férrier · l 812.
Ln houillèrr d' Ans (près de Liége), oli 127 mineurs trava illaient
ù la profoncleur rie 170 mèt re s, fui brusqul'lllent envahie p ar la
.crevaison d'une énorme poche cl 'enu . 22 ouvrier ·s fure nt immédia te-
ment norés, 35 furent re 111011tés
~1temps, 111ais 70, e11 fprmés dans la
Jttine, 111· clure11l leur sa lut qu 'ù l ' héroïque énergie du 1nait.re-ouvrier
Hubert Goffin et f urenl remont és sain s r i sa uf-; aprrs 5 j ours
-d 'empri. 01111e111c11l dans l ' obsrurilé totale. Goffi11 fui décoré de la
L égi on d' Ho11nrn r , par décret spét ial dr l\apoléon, en date du
J 2 mars 18 1 3
24
HISrOIRE DES llllNESET
DES MINEURS... c "' "'
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Les morts dans le seul bassin du Borinage
Les catastrophes minières
Lt's ca ta stl'ophes sont dues générnlement au gri sou dont J."explo.:...
si on met en feu l 'n t111osphère des ga lel'ies, sa turées de poussièl'es de clt nl'ho11. La plupnrt de ces ca tastrophes pourraient être év itées par·
une n1 eiJleure organisation.
Parmi lt's grand es catastrophes minit•l'cs, celle de Coul'rières, le·
10 111ars J!JOG, vi ent e11 l ète, avec 1.099 mor ts. Le coup de grisoa de ln "
~lnnufactul'e H,le 6 ùéce111bl'e 1891, fait 73 victimes ; celui du puit s P el issier· (1890), 1J3 victimes ; celui de Jabin (1876), 186·
1 11ol'ts et celui de Verpilleux, en 1 889, 207 cadavres.
En Belgique, la ca t<1stropl1e de l'Agrnpe carbonise 121 mineurs.
A Courri èr · es . la flamme balaye en quelques minut es 110 kilomè- tres de gal eries.
Lrs victimes sont :
- ou tuées par 1 'expl osion ; ou bl'ùlée · pn1· les fl ammes ;
ou asphyxiées par le lJoccon (gaz carbonique).
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
25
A pparei/ de sauvetage minier
Solidarité des mineurs
Les dangers de la profession ont filit naitre parmi les mineurs comme pa1'llli les marins, un PSprit de solidarité· qu'on cherclie1·ait en vain clans les 111étiers sans da11ger.
• ·Lors
tle
la grande catastrophe ·c1e Courrières, ·en1906 ,
des équipes de· sauvefeu1;1>-1iiii1iPrs ·s}iécialisés accountrent · d'r\llema·gne, par train spécial, pour participer nu sau,·etage des 111i11eùrs ensevelis sous les galeries... • • •• • •• • t •
Jusque vers
1 87 5,
au 1110111en1. dPs relèves, .l'équipe 1:e111ontante prêtait sem~ent., a11 .. bord dt:' la ros~e.·r1
l'équipe descendante, de se porter i111médiatc111r11tù
son secours au cas 0~1 elle se tr0t.1ver.ait endanger. ·
On
connait d'ailleurs l"ad111irablc. dévouement des ._mineurs lorsqu'il s'agit de porter sl'cours. nu péril de leur ·propre vie:/à
des cnmarades en .danger.26
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS0 fr. 10 c. par jour /
Travail des enfants
Le IJ'a\'nil des c11ranls dans l es mines est une des hontes de J'lturnanité .
.J usq
11'e11 1893 , aucune loi ne l il'otège réelle111e11t les enfants et les compagnies coulinuenf à les e111ployer au fond .
JJs sont chargés de s urveiller les portes étnblics, de distance en di stance, dans les ga leries et de les refe1'mfJ1' après le passage des berlines. Parfois, ils son! employés ù pousser· les hel'lines lourdement chargées jusqu'à la cage.
L e d écret du 3 mai 1893 inte1·dit de faire descendre des enfants de moins de 13 ans. Il limil e lem· joumée dl' lmvail ù 8 heures pour les enfants de J 3 ù 16 ans, et à 10 heures, pour les adolescents de J 6 à J 8 ans. Ne sont pas compri s dans ces durées de travail effectif, le temps de la descente e t de la remontée, ni celui employé à nller au chantier et à revenir.
Ce décret accorde, tout efois , aux enfants, le droit de so reposer
u
au fond
11ftC nda nt
llll<'heure.
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURS
27
Corons dons le Pos-de-Culoia
Les corons
Les villages de 111i11e11rs, t'0111posés
ùc~cornus, c ' I s itués aux bords des puit ùe mines, ont un crn·actl•re spécial, tr·l.·s différent de celui des village · l'llraux . Ces corons, e11 général
con~tr•nitspor les compagnies rninir rfs, sont drs rangérs de mai sons toutes semblables, bâties sui· un plan u11iror111c c·t qui forment cntl'c cites des rues.
Loin d 'être sa les et . noires, con1111e 011 pourrait s'y attendre dans
ces régions charbonnihes, les mai sons, surtout dans le Nord et le
Pas- de-Calais, sont au contrai1·e très propres, f01t bien tenues et,
souvent même ornées de fieurs . Propriété des Compagnies, elles sont
mises à la di sposition des mineurs et du personnel ùe S l!rfaœ,
moyennant un loyer · généralement modique.
28
HISTOIRE DÉS MINES ET DES MINEURSLa coi/fur; classique du mineur
Ma ladi es des mineurs
Les 111 alacl ies auxquelles le min eur est le plu s exposé sont
L'anémie, clue au séjoul' prolongé llan-, les gal eri es, mal aérées.
La maladie de poitrine, spéc iale aux mi11r urs, caractéri sée par l a col o1·alion c11 noir d es pou111011s.
L'éruption pustul euse des jambes, ca usée par le contact avec les eaux corrosi ves. de l a. mine.
80 . % des mi neurs sont atleinJs de rhumatismes articul aires e. t, 50 % sont en prnie ù J'ankylostoniase, c'est-à-dire à des troubles inlestir iaüx· dù s à ln prése nce etc pPtit s ver s dans l ' intc ·tin grèle, cettr maladie a r té ohservfo pour la pm111i(' r(• f oi-: lors du pcq.:e111c11I du S aint-Gotharrl.
. Ln
moycnn~llP la vi e chez les· min1;urs e is t clc 45
a11~.·.· .ta . . loi du J3 ,iuillcl l911 n1 et . lc trnit e11w nt de .
l'ank~·lo$t01i.ï.as!:'aux fra is de ln compagn.ie 111ini fre , avre l 'allor atio11 <l 'u11
.~len1i.salaire à l 'ouvrier atteint. · · · · · · · .,. · · ....
HISTOIRE DES JllJNES ET DES MINEURS
1]90 ABA'fAGE .
AU PIC.
1500 KGS
EN 12 Hf URES.
L'abattage
1920
Salaire des mineurs
29
Le salaire des 111inPurs e111ployés
uau rond
»,c'c. t-à-dirc dans la mine, s'établit comn1 L' suit (chiffres moyens) :
En 1750 : 25 sous . . . . .1 ournée de 14- ù lü heu res, puis, vers En 1786: 1,20 . . . 1830, joumée de 10 à 12 heures, non En 1808 : 3,50 . . . compris la descente, la r emontée el le En 1830 : 3,00 . . . trajet à parcourir pour arriver au En 1845: 3,75 . . . chantier, au
ufond de faille
».En 1854: li,/i.O . . . .J ournée de 9 heures et ùemie ou 10 h., En 1868: li ,70 . . . comptée de la descc11le et de la 1"e111on-
E n 1913: 6,20 . . . l ée.
En 1920: 22,rn .... . . Joumée de 8 heures.
Ces salaires sont ceux des piqueurs, qui sont les mieux payés
parmi l es mineurs. T.e sal aire t!Ps rou leurs
ellies boiseurs est nola-
b1ement inférieur. Oa11 s IJr au coup de charbon na ges, ces chiffres ne
sont pas atteints. Par contre, les stati sti ques dé1no11trcnt qu'en 1 790,
un mineur abattait par jour une moyenne de l .500 kg. de hou ill e et ,
en l 920 , 7 .500 kg, malgré la mi se en rigueur de la joumée de
8 heures,
30
HISTOIRE DÉS i:lllNES ET DES MINEURSEvolution de l'éclairage
1 1 ~ · · _ . . ,
I
! - :-;
1 - , ·
Chandelier Une bougie en- foncée dans un tube métallique, ce tube étant fixé à la paroi grâce
à une pointe
Rot•et à fusil des mineurs ( 1750) Grâce à cet appareil, un hommt:
pouvait éclairer 5 ou 6 ouvriers
•
Les lampes de mineurs utilisées avant l'invention de Davy
Toutes sont des lampés à feu nu
Lampe à huile fixée dans la paroi de la mê·
me façon que le chandelier
j
, 1 1
Lampe• de mine de St Etienne
O'aprè3 des document3 de la revu.! • l\îineurs de France •-
HISTOIRE DES :'1111'ES ET DES ~IINEURS
31
dans les mines
~mpes de mines d' Anzin Elle était fixée au chapeau au cours des déplacements et accrochée à la paroi sur
le lieu de travail
Les premières lampes de Davy Un manchon de toile métallique
entoure la flamme
D'après de3 documents
de la revue • Mineuu de France '.
A mélioralion des lampes de Davy Le cylindre de verre, protégé par des tiges métalliques, permet à la Ramme de donner toute sa lumière.
La toile métallique placée au-dessus continue son rôle de protection
l
La lampe Du MC.'lnil Une large cheminée de métal active le courant d'air et l'intensité de la lumi~re. Le grisou y brûl"
immédiatement sans exploser
32
HISTOIRE DES MINES ET DES MINEURSLampe é/eclrique portalioe alimentée par un
accumulateur
r -:-
.•1
1 1
La lampe éleclriqu<:- , n 1867 se portait en bandoulière
La lampe de
sûreté à flamme
actuellement en service Elle fo:ictionne, aujourd'hui, à la
benzine (consommation :
55 gr. en 9 h.)
Lampe électrique au cliapeau L0accumulateur, de forme plate, est fixé au dos de la ceinture L'ampoule est placée dans un projecteur fixé sur Je deJ1ant du chapeau. Un câble souple relie l'accu- mulateur à lampoule
D'après des documents de la revue • Mineurs Je France ».
Dans .. même
(Serit•)collection
109. Le gruyère, 110. La tréfilerie.
111. La cité lacuatre.
112. Le maîs.
113. Le kaolin,
114. Le tissage à Almentièree.
115. Construction du métro.
116. Dolmens et menhire.
117. Les auberges de la jeun-.
118. La mirabelle.
119. Dar Chaâbane, villaiie tuniaieo.
120. Alpha, le petit noir de Gu~.
121. Un torrent alpestre : !'Ane.
122. Histoire des minewa.
123. Le Cambrésis, 124. La gare.
125. Le petit pois de coneene.
126. Le cidre.
127. Annie la Parisienne.
128. Sam, esclave noir.
129 - 130 - 131. Bel oiseau, qaj s-tu
132. Je serai marinier.
133. Le chanvre.
134. Mont Blanc, 4.807 mèttee.
135. Setpents. 136. Le Cantal.
137. Yantot, enfant dea Lende..
138. Le riz.
139. A la conquête du 101.
140. L"Alsace.
141. La ferme bressane.
142. Vive Carnaval 1 143. Colas de Kinsmuss.
144. Guétatcheou, le petit éthiopien.
145. L"aluminium.
146 - 147. Notre corps.
148. L'olivier.
149. La Tour Eiffel.
150. Dans la mine.
151. Lea phares.
152. Les animaux et le froid.
153. Les volcans.
154. Le blaireau.
155. Le port du Havre.
156. La croisade contre Ica Albiiieoie.
157. En Champagne.
158. Le petit élecLricien.
159. 1. - Le portage humain.
160. La lutherie.
161 - 162. Habitant d'eau douce.
163. Ernie, le petit australien.
164. Les dents.
165. Répe1toire de lecture•.
166. DonLèrc-Mondragon.
167. La peine des hommea • Donùre- Mondragon.
168. La scierie.
169. Les champig'llona.
170. L'alfa.
171. Le portage (2).
172. Côtes bretonne•.
173. Le carnaval de Nice.
174. La Somme.
175. Le petit arboricultew. 176. Les chevaux de courte, 177. Abdallah, enfant de l'oaà.
178. Une lettre à la poate. . 179. Répertoire de lecturea (toma
flt,
180. Moissons d'autrefois.
181. Vignettes CEL li).
182. Les 24 heures du Mana.
183. Le portage (3) (brouette. . .
P!-
riot•).
184. Les pompiers de Paria.
185. Le téléphone.
186. Le petit mécanicien.
187 - 188. Un village de l'OiM
au XVII•
lfkle.
189. Le tabac en A.0.F.
190. Moissons modernes.
191. Provins, cité du moyen liie.
192. L'eau à la maison.
193. Répertoire de lectures.
194. La fabrication du drap.
195. La fabrication des allumett.99, 196. Voici la St Jean.
197. Sauterelles et criquets.
198. La chas<<" aux papillon•.
199. Et voi.-i q11elq11Ps champig'llon.e.
200. Il pétille le champagne.
201. Fulvius. enfant de Pompéi.
202. Produits de la mer. 1. Lee c:n.iac.aca 203. Produits de la mer. Il. Molhaquee
et coquillages.
204. Mines de fer de Lorra.ine.
205. Electricité de France.
206 · 207. Beau champignon, qui te-tu )
208. La matière (1).
209. L'énergie (Il).
210. Les machines atomiquee (Ill).
211. Le petit potier.
212. Répertoire de lectures.
213. Histoire de la lame de raeoir.
214. Quatre danses provençalea.
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