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CATULLE / AUGUSTIN

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

CATULLE / AUGUSTIN

Corrigé.

1. L’amour est pulsion de vie.

Catulle, dans les moments heureux de sa passion avec Lesbie, se livre, dans le Carmen 5, à un véritable hymne à l’amour et à la vie :

« Uiuamus, mea Lesbie, atque amemus. » - « Vivons, ma Lesbie, et aimons-nous. »

Augustin est animé par une vraie pulsion d’aimer ; il se précipite dans la passion amoureuse ; il avoue, dans ses Confessions, III, 1, aimer l’amour.

« Rui in amorem » - « Je me précipitai dans l’amour »

« amare amabam » / « amans amare » - « j’aimais aimer » / «aimant aimer »

2. L’amour passion (Eros) est d’ordre charnel.

 Catulle partage avec Lesbie une relation d’ordre charnel. Son hymne au baiser, le Carmen 5, en est l’illustration.

« Da mi basia mille » - « Donne-moi mille baisers. »

Dans sa souffrance face à l’infidélité de Lesbie, il évoque la passion des sens qui l’envahit.

« etsi impensius uror » - « même si je suis consumé plus fortement »

(2)

« Quod amantem iniuria talis Cogit amare magis » - « Parce qu’une telle trahison force l’amant à aimer plus »

Augustin, dans ses Confessions, III, 1, avoue avoir succombé aux plaisirs des sens physiques et s’y être même précipité.

« scalpi auida contactu sensibilium » - « avide d’être chatouillée par le contact des choses physiques. »

« Amare et amari dulce mihi erat, magis si et amantis corpore fruerer » - «Aimer et être aimé était doux pour moi, surtout si je jouissais aussi du corps de l’amante. »

« Rui in amorem » « Je me précipitai dans l’amour »

« perueni occulte ad uinculum fruendi » - « je parvins en secret au lien de la jouissance »

3. La passion amoureuse provoque des sentiments ambigus, paradoxaux. Elle est source de joie mais plonge aussi dans la souffrance :

a) L’amour apporte de la joie, de la satisfaction à l’amant.

Catulle évoque, dans son Carmen 8, les moments heureux de passion où il savourait un bonheur partagé avec Lesbie.

« Fulsere quondam candidi tibi soles Cum uentitabas quo puella ducebat » - « Des jours heureux ont jadis brillé pour toi, lorsque tu accourais là où la jeune femme te menait »

« Ibi illa multa tum iocosa fiebant Quae tu uolebas nec puella nolebat.» - « En ces temps-là alors étaient plaisantes ces nombreuses choses que tu voulais et que la jeune femme ne refusait pas. »

Augustin évoque, dans ses Confessions, III, 1, sa joie de goûter à la passion amoureuse.

« Amare et amari dulce mihi erat» - « Aimer et être aimé était doux pour moi »

« perueni occulte ad uinculum fruendi et conligabar laetus … » - « je parvins en secret au lien de la jouissance et j’étais enchaîné, heureux, … »

b) L’amour fait souffrir l’amant.

Catulle, dans son Carmen 8, reconnaît sa souffrance et tente d’y échapper en s’auto- persuadant.

« Miser Catulle, desinas ineptire » - « Pauvre Catulle, cesse de perdre la tête »

« nec miser uiue » - « ne vis pas malheureux »

(3)

Augustin reconnaît dans ses Confessions, III, 1, que la passion amoureuse plongeait son âme dans la détresse ; il avoue en III, 2, qu’à cette époque-là, il était malheureux.

« Non bene ualebat anima mea et ulcerosa proiciebat se foras miserabiliter » - « Mon âme ne se portait pas bien et, couverte de plaies, se projetait au dehors

misérablement »

« At ego tunc miser » - « Mais, moi, alors malheureux »

4. Les deux amants semblent, face à la passion amoureuse qui les submerge, comme enchaînés, asservis. On pourrait presque parler d’une addiction.

Catulle, dans son Carmen 8, reconnaît que sa passion le fait sombrer dans la folie et s’auto persuade de tenir bon, de résister.

« desinas ineptire » - « cesse de perdre la tête »

« At tu, Catulle, destinatis, obdura. » - « Mais toi, Catulle, ferme, tiens bon. »

Augustin, dans ses Confessions, III, 1 avoue être enchaîné, asservi par la passion charnelle.

« perueni … ad uinculum fruendi et conligabar laetus aerumnosis nexibus ut caederer uirgis ferreis ardentibus » - « je parvins … vers le lien de la jouissance et j’étais enchaîné, heureux, par des nœuds tourmentés de sorte que j’étais frappé par les verges de fer brûlantes »»

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