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Québec ÉTUDE SUR LE PIEGEAGEDU LIÈVRE AU QUÉBECÀ L'AIDE DE COLLETS

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Texte intégral

(1)

LES FAITS SAILLANTS

ÉTUDE SUR LE PIEGEAGE DU LIÈVRE AU QUÉBEC

À L'AIDE DE COLLETS

(AVRIL 1983 À MARS 1984)

Québec nn a a

(2)

Introduction et objectifs ;

Depuis quelques années, on s'interroge sur l'importance du piégeage du lièvre au moyen de collets au Québec. Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche a donc effectué une enquête auprès des détenteurs de permis de piégeage du lièvre pour:

- évaluer l'importance du piégeage et définir le profil de ses

< adeptes;

- établir les niveaux de la récolte et son utilisation;

- évaluer l'importance économique de cette activité.

L'analyse plus approfondie des résultats paraît par ail- leurs dans le rapport détaillé de l'étude.

Plan du sondage

L'enquête postale effectuée étant une première, il impor- tait dans les circonstances d'établir un portrait général et de constituer une base de données quantitatives élémentaires de l'activité.

Parmi les 37 870 détenteurs de permis de piégeage du lièvre avec collets pour la saison 1983-1984,2 079 personnes furent échantillonnées selon un plan de sondage assurant une représentativité régionale. La collaboration de 1 096 répon- dants a permis d'atteindre un taux de réponse de 53 %, ce qui confère aux résultats une valeur statistique convenable.

Pour les fins de l'analyse du sondage, les régions adminis- tratives de la Mauricie, de l'Estrie, de l'Outaouaiset de l'Abitibi- Témiscamingue ont été regroupées sous le vocable "Autres"

(Figure I). Un seul répondant provenait du Nouveau-Québec;

ses données ont été regroupées avec celles de la Côte-Nord.

Généralités sur le piégeage du lièvre au Québec

Le piégeage de lièvre au moyen de collets a généré près d'un million de jours de récréation en 1983-1984. Ce résultat est du même ordre que celui de la chasse à l'orignal, quoique comprenant 4 fois moins d'individus. Étant donné que 15%

des 37 870 détenteurs de permis n'ont pas pratiqué le pié- geage du lièvre, plus de 32 000 personnes ont tendu des collets.

Les principales régions où se pratique cette activité sont le Saguenay - Lac-Saint-Jean où l'on retrouve près de 12 000 trappeurs, Québec (7 000) et Côte-Nord (plus de 6 000). Per capita, le taux de pratique de cette activité est 67 fois plus élevé sur la Côte-Nord que dans la région métropolitaine. ,

Les régions de pratique intensive sont la Côte-Nord (près , de 7 % de la population), le Saguenay - Lac-Saint-Jean (5 %) et le Bas-Saint-Laurent — Gaspésie (3 %). Ailleurs, le taux de pratique est inférieur â 1 % pour une moyenne générale de 8 trappeurs pour 1 000 habitants. '

Portrait des trappeurs de lièvre

Photo: M. Laçasse „

Environ 40 % des trappeurs (Tableau I) habitent en milieu urbain (localités de plus de 5 000 habitants). Démographique- ment, la population de détenteurs de permis constitue un segment très particulier de la population: ce sont des per- sonnes dont l'âge est supérieur à la moyenne de la population.

Près de la moitié des détenteurs ont entre 35 et 54 ans, mais le quart ont plus de 55 ans. Les hommes sont près de 20 fois plus nombreux à pratiquer cette activité que les femmes.

Tableau I — Portrait démographique comparatif des trappeurs actifs et inactifs et Itaux d

chez certains groupes

TYPE DE LOCALITÉ MILIEU RURAL MOINS DE 5 000 HABITANTS PLUS DE 5 000 HABITANTS ÂGE

MOINS DE 18 ANS 18-34 ANS 35-54 ANS 55 ANS ET PLUS SEXE

FEMMES HOMMES ENSEMBLE

ACTIFS

%

28 30 42

6 23 45 26

4 96 100,0

INACTIFS E

%

32 30 38

4 25 46 25

5 95 100,0

'incidence de l'activité

ENSEMBLE DES TRAPPEURS DE LIÈVRE

%

29 30 41

6 23 46 26

4 96 100,0

taux d'incidence (par 1 000 hab.)

-

-

^ ^ 11 8 0,6

14 8 (1) 15 ans et plus.

L'expérience moyenne des détenteurs de permis est très ' élevée; 19 ans. Les trappeurs originaires des régions où le taux de pratique est le plus élevé sont aussi ceux qui ont le plus d'expérience.

Environ 37 % des détenteurs de permis ont plus de 20 années d'expérience; 3 6 % ont de 10 â 19 ans et 2 7 % ont moins de 10 ans de pratique de cette activité.

(3)

Histogramme

Illustration comparative du nombre moyen d'années d'expérience des trappeurs des différentes régions

ANNÉES D'EXPÉRIENCE 25

24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10

de chasse, de vacances ou de visites chez des parents ou amis.

/

/

/

/

/

/

Bas-Saint- Saguenay- Québec Laurent- Lac-Saint- Gaspêsie Jean

Montréal Côte-Nord Autres

Habitudes, effort et périodes d'activité de piégeage

La plupart des trappeurs (66 %) visitent leurs collets chaque jour et environ le quart (28 %) les visitent tous les deux ou trois jours. Ceux de la Côte-Nord, actifs sur de plus longues périodes de temps, font des visites moins fréquentes alors que les trappeurs de la région de Montréal, actifs sur de plus courtes périodes, sont ceux qui visitent le plus souvent leurs collets.

Pour la plupart des trappeurs (60%), la pose de collets ; est une activité solitaire. En cela, ce type d'activité est assez ; différent de la plupart des autres types de chasse, en particu- ' lier la chasse au gros gibier. Un peu plus du quart des trap- j peurs pratiquent cette activité en groupe de plus de 2 personnes, i Au total, les quelque 31 000 détenteurs de permis actifs ont tendu 1,2 million de collets, soit une moyenne de 39 par

individu. Ils ont été actifs sur une période moyenne de 32 jours pour une pression totale de 43 millions de jours-collets. Au total, si on inclut les gens qui aident les trappeurs à faire le relevé de leurs collets, plus de 50 000 personnes ont participé activement à cette activité.

La distance moyenne déclarée par les répondants, de leur résidence à leur lieu de piégeage, est d'une trentaine de kilomètres. Plusieurs ont déclaré des distances largement supérieures à 100 km, par exemple, dans la région de Mon- tréal. Dans ces cas, cette distance n'est peut-être pas révéla- trice des situations vécues par plusieurs personnes qui piègent à partir d'une résidence secondaire ou à l'occasion d'un voyage

La période d'activité la plus intense était en octobre et en r noverrïbre (54 % et 35 % des détenteurs). Par la suite, le taux de participation décroît régulièrement de mois en mois. Ce patron général est aussi celui des régions où le piégeage au collet se pratique intensément. Montréal et les tierces régions ont cependant une structure d'activité bien différente: après ' un départ â l'automne, l'activité atteint son niveau le plus élevé à la période des Fêtes, en décembre et en janvier.

Récolte du lièvre

Photo: M. Laçasse

II s'est récolté 1,1 million de lièvres au moyen de collets en 1983-1984, (Tableau II) ce qui est du même ordre que la récolte effectuée â la chasse au moyen d'une arme à feu en 1981<1): Cette récolte représente une moyenne de 36 lièvres par trappeur actif soit presque un par collet ou, plus exacte- ment, Wi rendement d'un lièvre par 30 jours-collets. Les chas- seurs du Saguenay — Lac-Saint-Jean ont ainsi récolté 310 000 lièvres,;çeuxde Québec 210 000, ceux de la Côte-Nord 230 000 et ceu>£ du Bas-Saint-Laurent - Gaspésie 190 000. À la lec- ture du tableau II, on se rend compte que le nombre moyen de lièvres captures est une résultante de l'effort moyen produit.

J (D La chasse récréative au Québec en 1981, M.L.C.P., Québec 1984.

Tableau II - Récolte et effort moyen par prise selon les régions'

RÉGION NOMBRE DE LIÈVRES PRIS EFFORT MOYEN (1) Bas-Saint-Laurent —

Gaspésie Saguenay — Lac-Saint-Jean Québec Montréal Côte-Nord Autres . Ensemble

MOYEN 1 42 33 35 29 43 29 36

TOTAL (Milliers) 191 309 209 70 230

93 1 101

(Jours-collets / lièvre) 49

33 35 24 50 34 39

(1) L'effort moyen requis est obtenu en divisant la pression totale pour la région Oours-collets) par le nombre de lièvres récoltés.

(4)

09

CÔTE-NORD - 0 2 -

Saguenay-Lac Saint-Jean

• 9,2 O 0,6

• 38,3 a 83,8

O5 356

• 7 900 D 93

• 222 A 7%

02

SAGUENAY - LAC-SAINT-JEAN

O 9 260

• 16 200

• 347

• 236 A 23 %

08

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

BAS-SAINT-LAURENT - GASPÉSIE

O4 539

• 8 600

• 192

• 175 A 22 %

04

TROIS-RIVIÈRES

Ensemble du Québec

O 6 072

• 9 600 D 233

• 193>

A 17 %,

07

OUTAOUAIS

O 31 057

• 52 600

• 1 197

• 985

O2 525

• 5 300 68

• 57 A 4%

LÉGENDE

AUTRES

(Régions 04, 05, 07 et 08)

O 3 306

• 000 D 93

• 100 A 7 %

O Nombre de trappeurs actifs

• Nombre de personnes engagées dans cette activité

• Nombre total de collets (milliers)

• Nombre de jours de piégeage réalisés (milliers) A Pression totale Qours-collets)

Figure I - Effort et pression du piégeage selon les régions administratives.

(5)

La moitié de la récolte a été effectuée par les trappeurs qui ont plus de 20 ans d'expérience (40 %). Ceux qui ont entre ! 10 et 20 ans d'expérience prélèvent en moyenne 10 lièvres de ' plus que ceux qui ont moins de 10 années d'expérience.

Les trappeurs en provenance des milieux urbains (5 000 habitants et plus) et ceux des milieux ruraux connaissent une récolte moyenne assez semblable (30 lièvres comparative- ment à 38). Même si 97 % de la récolte revient aux hommes, on ne peut pas dire que les femmes actives récoltent moins que les hommes. C'est parce qu'elles sont beaucoup moins nombreuses à pratiquer cette activité.

Utilisation du lièvre

; La moitié de ces sommes (Figure II) a été dépensée en- frais de déplacement requis pour les visites le plus souvent quotidiennes des aires de piégeage. Un peu plus de 20 % des fonds a servi à couvrir les dépenses d'équipement comme le permis, les collets, les vêtements, etc. Une somme légèrement supérieure, soit 840 000 $ représente les dépenses de nourri- ture et de logement de ceux qui ont dû encourir de tels frais.

Les autres dépenses constituent 226 000 $.

Le prix de vente moyen d'un lièvre en 1983-1984 était de 2,32 $ pour un chiffre d'affaires global d'environ 430 000 $.

C'est un prix peu élevé qui reflète le fait que 87 % des lièvres sont vendus à la famille ou à des connaissances. Le prix i moyen peut varier de 2,00 $ pour un lièvre frais et entier, qui [ ne nécessite du vendeur aucune préparation, à 2,50 $ pour un

lièvre éviscéré.

Par ailleurs, les dépenses moyennes par trappeur actif s'élèvent à 117,00 $. C'est donc dire que les 930 trappeurs (3 %) qui ont ventdu leur gibier ont accusé un bénéfice net d'environ 345,00 $.

1 Figure 2 — Répartition des dépenses encourues à l'occasion

! du piégeage du lièvre, selon la nature des dépenses I (en milliers de $) , '

Photo: M. Laçasse

Sur 1,1 million de lièvres récoltés, 560 000 (soit les trois quarts) ont été consommés par les trappeurs ou par leur;

entourage. Près de 285 000 ont été donnés à des parents ou \ amis, alors que 185 000 ont été vendus.

Lorsque nous analysons ces résultats par région, on | remarque que la vente du lièvre est deux fois plus fréquente | dans les régions urbanisées (Montréal, Québec et "Autres") que là où se pratique intensément le piégeage. Dans ces dernières, la moitié des lièvres récoltés est généralement consommée par les trappeurs et leurs familles.

La plupart des ventes se font à des parents, amis, voisins ou connaissances (87 %). Les ventes dites commerciales ne représentent qu'un nombre relativement modeste: moins de 25 000 lièvres ou â peine plus de 2 % de la récolte totale.

Dépenses et revenus nets des trappeurs de lièvres

Les 31 000 trappeurs de lièvres au collet ont dépensé 3,6 millions de dollars dans le cadre de la pratique de cette acti- vité, soit une moyenne de 177,00 $ par trappeur actif ou 95,00 $ par détenteurde permis. • _ \

NOURRITURE LOGEMENT

840

Degré de satisfaction des trappeurs de lièvre

La majorité des trappeurs (Tableau III), estiment que la quantité de lièvres était plutôt moyenne en 1983-1984, 13 % trouvent qu'il était abondant et 4 % très abondant. Par contre, 27 % sont d'avis qu'il était rare et 3 % très rare. Sur la Côte- Nord, 46 % des trappeurs ont répondu que le lièvre se faisait peu abondant. Il faut se rappeler ici que ces trappeurs ont néanmoins la récolte saisonnière moyenne la plus élevée, soit 43 lièvres, mais répartie sur une période d'activité plus longue.

Dans la région de Québec, à l'inverse, 24 % des trappeurs trouvent que le lièvre était abondant, avec une récolte moyenne plus basse, soit 35 lièvres par trappeur. ;

(6)

Tableau III - Taux de satisfaction de piégeage1" selon les régions

RÉGIONS APPRÉCIATION

DE

ABONDANCE TRÈS ABONDANT ABONDANT MOYEN RARE TRÈS RARE PRIX DU PERMIS TRÈS SATISFAITS SATISFAITS INSATISFAITS TRÈS INSATISFAITS DATE DE LA SAISON DE CHASSE TRÈS SATISFAITS SATISFAITS INSATISFAITS TRÈS INSATISFAITS DATES POUR LA VENTE TRÈS SATISFAITS SATISFAITS INSATISFAITS TRÈS INSATISFAITS

Bas Saint- Saguenay- Laurent/ 1 Gaspésie

7 10 57 24 2

21 61 14 3

40 52 6 3

27 63 7 3

Lac-Saint- Jean

3 11 56 27 3

24 61 11 4

39 50 8 3

27 63 5 5

Québec

6 18 57 17 2

17 65 15 3

31 49 12 9

22 59 6 13

Montréal

2 24 47 23 4

21 58 13 7

32 50 13 5

22 58 9 10

Cote- Nord

1 6 44 46 3

22 60 13 5

35 48 11.

6

26 64 6 4

Autres

8 11 51 • 25

5 .

12 57 22 10

27 64 7 2

20 71 6 3

Ensemble

4 13 53 27 3 20 61 14 5

35 51 9 5

25 63 6 6

(D Opinion des trappeurs actifs pour l'abondance du gibier et de tous les I détenteurs de permis ayant une opinion en ce qui concerne la réglementa-"

tion. |

Quatre chasseurs sur cinq se sont déclarés satisfaits du ! prix du permis, dont 20 % étaient très satisfaits. Cette même tendance se définit concernant la saison du piégeage et la période de vente autorisée du lièvre, quoique dans ce dernier cas moins de 15 % des 31 000 détenteurs de permis piègent le lièvre sur une base commerciale.

(7)

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Le 16 décembre 2004

Micromatt Canada Ltée

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