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Société suisse des explosifs : siège social Brigue : usine à Gamsen

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M édiathèque VS M ediathek

1010808191 PA 3775

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Société

des Explosifs

— — S I E G E SO C I A L :

B R I G U E ( Va l a i s)

U S I N E A G A M S E N

v>ixr

l'-I MP. -Ll'-ITHOG F- AYMON, Sl'-ION

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Historique de la Société

L a Société suisse des E xplosifs, constituée en 1894, a son siège social à Brigue.

D ans le cou ran t de l'année 1894, elle construisit à Gamsen (V alais), une g ra n d e usine m unie de tous les perfectionnem ents m odernes. C ette usine a com m encé son exploitation en m ai 1895.

L a Société a pour objet la fabrication des p ro ­ d uits explosifs de toute n atu re et principalem ent des diverses dynam ites.

D epuis sa construction, nom breuses sont les en­ trep rises qui lui on t accordé leur confiance et no­ tam m en t celles des tunnels du Sim plon, I et II, d u L œ tschberg, du M ont d ’O r, de la F u rk a , du M outier-L ongeau, du H auenstein, etc., ainsi que les entreprises des tunnels d 'adduction d ’eau pour forces m otrices, parm i lesquelles, la G rande E au, l’A vançon, la L onza, la N avizance, la D ala, la V iège, la B orgne, etc., et beaucoup d 'a u tre s tr a ­ v a u x im portants, q u ’il serait tro p long d ’énum é­ rer.

Les entreprises des tunnels du Sim plon et du L œ tscbberg on t consom m é chacune environ 900,000 kg. et actuellem ent les tunnels du H au en

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-stein et du Sim plon I I consom m ent ensemble plus de 350,000 kg. de « G am site » p ar an.

D e 1895 à 1908, la Société Suisse des E xplosifs s’est occupée de la fabrication des dynam ites o r­ dinaires. G râce à ses m oyens de production et à la qualité de ses produits, elle se plaça, en Suisse, au prem ier ra n g parm i les fabriques d ’explosifs, ainsi qu'en tém oignent les im portantes livraisons faites à presque toutes les plus gran d es entreprises. E n 1896, à l’exposition de Genève, elle o btint la m édaille d ’argent.

E n 1908, elle lança, en Suisse, d eux types de dynam ite: l'une difficilem ent congelable, et l’au­ tre totalem ent incongelable.

P resq u e en m ême tem ps elle fit breveter une gé­ latine de sûreté, absolum ent incongelable, puis­ q u ’elle reste plastique à plus de 200 au-dessous de zéro. Cet explosif jo u it actuellem ent d ’une g ra n d e réputation, étan t donnée sa puissance explosive, son insensibilité au x chocs et au x actions m éca­ niques. G râce à sa g ra n d e sécurité, son emploi s’est rapidem ent généralisé, ce qui lui a assuré une place prépondérante parm i les p ro d u its sim ilaires actuellem ent connus en Suisse.

L a Société a obtenu à l’exposition cantonale de Sion, en 1909, la m édaille d ’or.

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Historique sur la découverte

de la nitroglycérine

N itroglycérine. — L a n itro g ly cérin e constitue la base active des diverses dynam ites gom m es, gélatines et de quelques gélatines de sûreté.

C ’est vers 1847 rlne Ie célèbre chim iste italien A scanino Sobero découvrit la n itro g ly cérin e ; pen­ dan t longtem ps sa découverte resta sans recevoir d ’application industrielle, quoiqu'il eut fa it con­ n a ître les propriétés explosives de ce liquide.

E n 1863, l’ingénieur suédois, A lfred Nobel, en réalisa la fabrication industrielle et en même tem ps il découvrait le m oyen d ’en déterm iner l’explosion, de m anière à pouvoir l’utiliser dans les tra v a u x de mine.

A u début, la nitroglycérine, g a g n a n t la con­ fiance des m ineurs, qui la représentaient comm e plus sû re que la poudre noire, son emploi se gé­ néralisa très rapidem ent. M ais bientôt to u te une série d ’accidents très g raves en a rrê ta l’expansion et m it en évidence le g ra n d d an g e r que présen­ ta it l’emploi de la n itroglycérine liquide.

P lu sieu rs g ouvernem ents en in te rd ire n t l’em ­ ploi.

C ’est vers 1867 que l’ingénieur Nobel la tra n s­ form a en « D ynam ite ». Com m e il faisait tran

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p o rter des bidons de nitroglycérine, il a rriv a it p a r­ fois que, p ar suite de fuites, quelques bidons ne contenaient plus de liquide. L a te rre d ’infusoire m ise a u to u r des bidons po u r les isoler, s’était im ­ bibée de nitrog ly cérin e et p ren ait une consistance pâteuse ; en ex a m in a n t cette pâte, il constata que sa puissance d ’absorption était considérable, et des essais répétés lui dém ontrèrent que la n itro ­ glycérine, ainsi absorbée, conservait toute sa puis­ sance explosive.

E n fin , c’est vers 1875, que Nobel, continuant ses études, tro u v a q u ’en dissolvant le coton-nitré d ans la nitroglycérine, on obtenait une gélatine ou m asse gom m euse. Il découvrit ainsi le mode le plus p ratiq u e et le plus sû r pour m ettre la n i­ troglycérine en cartouches pouvant s’em ployer avec facilité dans n ’im porte quel trav a il d ’explo­ sion, m êm e sous l’eau.

T o u t m élange de nitrog ly cérin e avec un a b so r­ bant, prend le nom de dynam ite.

D y n a m ite à absorbant inerte. — L a dynam ite ordinaire, dont la nitroglycérine est absorbée au m oyen de K iselg u h r (ou te rre d ’in fu so ire), est une substance molle, de couleur rou g eâtre, d ’ap ­ parence huileuse. A l’air libre, une étincelle ou le contact avec un corps incandescent en provoque l’inflam m ation sans en en tra în er l’explosion.

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dynam ite au m oyen d ’un d éto n ateu r au fulm inate de m ercure.

D y n a m ite à base absorbante active. ■— D ans les dynam ites à base absorbante active, la n itro ­ glycérine est absorbée au m oyen de coton nitré. (Ce d ernier a été découvert en 1845 Pa r chi­ m iste Schœ nbein, de Bâle.)

L e p ro d u it obtenu est gélatineux, plastique et p ratiquem ent insoluble dans l'eau.

L a gom m e explosive est constituée de gélatine pure, c'est-à-dire de nitroglycérine et coton ni­ tré, sans addition d'aucune a u tre m atière ; à l’air libre, elle brille sans laisser aucun résidu. Elle est spécialem ent em ployée p o u r les tra v a u x d ’avance­ m ent dans les tunnels, pour l’ab atag e de roches très dures et po u r les m ines sous l’eau.

Les gom m es et gélatines secondaires contien­ nent une certaine p ro p o rtio n de m atières ab so r­ bantes inertes, elles conviennent p our l’attaq u e des roches m oins dures et m oins com pactes, po u r les tra v a u x à ciel o u v ert et les carrières. E lles résis­ tent à l'actio n de l’hum idité, m ais cependant beau­ coup m oins que la gom m e explosive.

A l’a ir libre, elles b rû len t en laissan t un résidu. E x p lo s ifs de sûreté. — G râce au x p rogrès de la chim ie, il s’est créé, ces dernières années, une série de nouveaux explosifs, dénom m és de sûreté.

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Ces explosifs se divisent en deu x catégories, les pulvérulents et les gélatinés.

Ces derniers, p a r leur aspect, consistance et plasticité, se rapprochent de la dynam ite et, pour ce m otif, ils jo u issen t de la préférence de la gé­ néralité des en trep ren eu rs qui, habitués au x explo­ sifs g élatineux, s’accom m odent difficilem ent des explosifs pulvérulents.

Les explosifs de sûreté sont légèrem ent in fé­ rieurs, com m e force d ’expansion, au x diverses dy­ nam ites, m ais ils possèdent d ’a u tre s qualités qu ’on ne doit pas négliger. Ils sont p ratiquem ent incon- gelables, insensibles au x chocs et au x actions m é­ caniques, ce qui perm et de passer les débris des m ines dans les concasseurs ; ils sont d ’une m an i­ pulation plus facile et présentent beaucoup de sé­ curité.

Ces explosifs sont adm is au tra n sp o rt p a r che­ m in de fer, a u x conditions o rdinaires, et les envois peuvent se faire p a r n ’im porte quelle quantité, soit en g ra n d e ou en petite vitesse.

P uissance explosive. — L a puissance des di­ verses dynam ites est proportionnelle à la q u an tité de n itro g ly cérin e et respectivem ent de gélatine

ex-E p reu v es dans les blocs de plomb. — P o u r déterm iner la force des explosifs, 011 se sert de blocs de plomb, dont les dim ensions ont

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^ V : ... plosive qu elles contiennent.

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été arrêtées p ar des prescriptions internationales. L a charg e emnloyée est généralem ent de 10 g ra m ­ mes am orcée au m oyen d ’un d éto n ateu r (F ig. i). C ette charge est in tro d u ite dans un bloc de plomb am énagé à cet effet. A u m om ent de l'explosion, l’expansion des gaz exerce une pression contre les

Fig. 1.

parois intérieures de l’orifice, en p ro d u isan t un évasem ent ay a n t la form e d ’une poire allongée et cet évasem ent est ja u g é à l'aide d ’une éprouvette graduée.

N ous donnons plus loin la m oyenne des essais com paratifs faits à l’usine de Gamsen.

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RÉSULTAT DES ESSAIS COMPARATIFS FAITS A L USINE DE GAMSEN

dans les blocs de plomb de 20 cm. de hauteur, 20 cm. de diam ètre

percés d'un trou de 20 mm. de diam ètre et de 14 cm. de profondeur

N u m é ro s d ’o rd re

NATURE DE L’EX PLO SIF

Ö 1 Nu m é ro du d é to n a te u r •a " > OBSERVATIONS î P o u d r e n o ire . . 10 8 40 2 Steelite . . . . 10 8 282 3 » . . . . 10 8 275 4 » . . . . 10 8 290 5 C h e d d i t e . . . . 10 8 315 6 » . . . . 10 8 310 7 W estfalit Gélatine. 10 8 365 8 » » 10 8 415 9 » » 10 8 440 10 Telsite G élatine. . 10 8 442 11 » » 10 8 455 12 » » 10 8 455 13 G a m s ite G é latin e . 10 8 455 --- ---14 » » 10 8 460 1 I .. 1 — 15 » » 10 8 478

16 G é latin é N° 1 60 % 10 8 440 Moyenne de 3 essais.

17 G o m m e B. 83 % 10 8 575 » » »

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D ’après le tableau ci-contre, il est facile de se re n d re exactem ent com pte de la force d ’expansion des divers explosifs em ployés actuellem ent en Suisse.

E p reu ves au m ortier. — O n procède à une con­ tre-épreuve au m oyen du m o rtier d ’essai, dont nous donnons ci-dessous la reproduction. La charg e et l’am orçage sont identiques à ceux indi­ qués p o u r les épreuves dans les blocs de plomb.

D ans le corps du m o rtier, une cavité a été am

é-Fig. 2.

nagée pour recevoir la charge. L ’obus est percé d ’un petit tro u p our le passage de la mèche po u r l’allum age. A u m om ent de l'explosion, l’obus est lancé à une distance qui v arie selon la force de l’explosif employé. L es essais au m o rtier, com me ®;eo.o:o.ÄO®.@©.9;e.'a©©.©.0;©:0'ö'S'S'©9."@'s.©.tt5.©@®.©®:S9.Qä.9.©'

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ceux avec les blocs de plomb, sont faits p a r série de 3 coups nour le m êm e explosif et l’on m esure exactem ent la distance à laquelle l’obus est lancé. L a m oyenne donne la portée exacte prise en con­ sidération po u r étab lir les tableaux com paratifs de force.

E p reu v es de sensibilité. — L ’épreuve au m o rtier a po u r but de d éterm iner le degré de force des explosifs.

L a lim ite de sensibilité d ’un explosif est fixée p ar la h au teu r de chute d ’un poids de 10 kg. to m ­ b an t su r une particule d ’explosif enveloppé d ’une feuille mince d ’étain et placé sous le piston d ’une enclum e de co nstruction spéciale p our ces épreuves.

Les dynam ites, suivant leur com position, font o rd in airem en t explosion sous le choc d ’un poids tom bé de 15 à 30 cm., les explosifs chloratés ré­ sisten t à peine à une h au teu r de chute de 18 à 20 centim ètres, tan d is que les explosifs de sû reté gé- latinisés, à base de n itra te d ’am m oniaque, suppor­ tent facilem ent une h au teu r de chute dépassant un m ètre, tel est le cas po u r la gélatine de sûreté « G am site ».

Cet explosif offre, p a r conséquent, le m axim um de sûreté.

N o te s su r la fabrication. — L a nitroglycérine est le p ro d u it de la com binaison de l’acide n itrique avec la glycérine. P o u r l’obtenir, 011 fa it couler ■0 0 S & S S à S G G G G O 0 .0 ,0 G 0 .0 O O Û W S M f f a S ® » 0 @ © $ S »

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lentem ent la glycérine dans un m élange sulfo- n itriq u e concentré, préalablem ent in tro d u it dans

Fig. 3.

un appareil spécial, m uni de serpentins de re fro i­ dissem ent et de prises d 'a ir com prim é.

A près s'ê tre assu ré que la charge cVacide sulfo- nitriq u e est com plète, on ouvre le refroidissem ent et l’ag itatio n , de façon à ram ener le m élange à

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la tem p ératu re de 12 à 150. L 'écoulem ent de la glycérine dans ce m élange doit être réglé de fa­ çon à ne pas occasionner brusquem ent une éléva­ tion de tem p ératu re: celle-ci ne doit jam ais dépas­ ser 20°. L a q u an tité du débit d'écoulem ent de la glycérine dépend de la tem p ératu re de Veau de ré frig é ra tio n dont on dispose.

E n tom bant dans le m élange sulfo-nitrique, constam m ent ag ité et refro id i, la glycérine se tran sfo rm e en nitroglycérine, en p ro d u isan t une élévation de tem pérature, qui est indiquée p a r 2 therm om ètres plongeant dans le m élange; si la tem p ératu re de 200 était dépassée, l’écoulem ent de la glycérine doit être dim inué, ou au besoin, com plètem ent ferm é ju sq u 'à ce q u ’elle se soit su f­ fisam m ent abaissée.

L ’ag itatio n et le refroidissem ent doivent être prolongés ju sq u ’à épuisem ent de la glycérine, dont la charge doit être proportionnelle à la q u an ­ tité d ’acide su lfo -n itriq u e employé.

L a réaction est term inée, lorsque, après avoir écoulé to u te la glycérine et a rrê té le refroidisse­ m ent, m ais en continuant l’agitatio n , la tem p éra­ tu re s’est abaissée d ’elle-même à 150. L a n itro ­ glycérine est alors com plètem ent m élangée avec les acides de résidu, c'est-à-dire avec l’acide sul- fu riq u e qui n ’interv ien t dans le m élange que pour absorber l'eau qui se form e pendant la réaction et

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avec l’acide n itriq u e inutilisé, (environ 10 °/0 de la q u an tité in tro d u ite).

Dès que la tem p ératu re dem eure constante à 150, qui est la plus favorable pour la séparation, le con­ tenu de l'appareil est versé dans un récipient ap­ pelé séparateur.

Sepa ra tio n . — P a r suite de la différence de densité, la n itro g ly cérin e rem onte à la surface, et, au bout de 40 à 45 m inutes, la séparation est complète. A ce m om ent, on ouvre le robinet du séparateur, dont la disposition perm et l’écoule­ m ent du liquide, en évitant au ta n t que possible l'en traîn em en t des acides. L a n itro g ly cérin e tom ­ be dans une cuve préalablem ent rem plie au x 2/:, d ’eau à 150, continuellem ent agitée au m oyen de l’a ir com prim é.

Le nom bre de lavage de la nitroglycérine dans l'eau varie suivant le degré d ’acidité, m ais m alg ré tout, on ne peut a rriv e r à élim iner com plètem ent l'acide en suspension ou entraîné.

N eutralisation et Filtrage. — L a nitroglycérine, ainsi lavée à l'eau, est envoyée par une conduite spéciale à l’atelier de neutralisation ; elle tom be dans une cuve contenant une solution de carbonate de soude agitée p ar l'a ir com prim é. A près une dem i-beure on a rrê te l’agitation, afin de perm ettre à la nitrog ly cérin e de se déposer ; l’eau de lavage

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est évacuée et remplacée p ar de l’eau tiède, que l’on renouvelle deux ou tro is fois, suivant le cas.

Ces lavages successifs ont po u r bu t d ’élim iner la soude et de rendre la nitroglycérine absolum ent neutre.

F iltrage. — A près constatation de la n eu tralité de la nitroglycérine, on la filtre en la laissant cou­ ler sur du sel m arin qui absorbe l'eau restée en suspension.

D ans cet état, elle est prête pour la fabrication de la dynam ite.

P étrissa g e• ■— L a nitroglycérine m élangée à d ’au tres m atières explosives ou non, prend le nom de dynam ite.

L es dynam ites proprem ent dites sont pulvéru­ lentes. Elles sont composées de nitroglycérine et d ’une m atière inerte à pouvoir absorbant élevé, p o u r em pêcher to u te exsudation du liquide explo­ sif. Le m élange se fait à la tem p ératu re am biante, dans un atelier tem péré, après plusieurs brassages. L a m atière obtenue est tam isée à tra v e rs un ta ­ m is en toile m étallique de laiton à m ailles très fines.

Les gom m es et gélatines sont obtenues p a r le m élange de la nitroglycérine avec le coton-azo­ tique. Ce m élange doit être p arfait, afin q u ’il ne se form e pas de g ru m ea u x . Dès que le coton est

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su ffisam m ent dissous dans la nitroglycérine, on ch auffe le to u t à la tem pérature de 65 à 700 au m oyen d ’une circulation d ’eau chaude dan s la double cuve du p étrin ; la gélatinisation est activée p ar plusieurs brassages successifs.

F ig . 4.

L a gom m e pure est exclusivem ent com posée de n itroglycérine et de coton-azotique; la p ro ­ p ortion de cette dernière m atière est calculée pour obtenir une gélatine su ffisam m ent consistante p our em pêcher l'ex su d atio n de la nitroglycérine.

Les gom m es et gélatines secondaires

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n en t une proportion de coton-azotique plus faible que la gom m e pure. L a gélatine est molle, m ais elle est rendue consistante p ar l'ad jo n ctio n d ’une q u a n tité déterm inée de poudres absorbantes. Les explosifs de sûreté gélatinisés se pétrissent o rd i­ n airem ent com m e les dynam ites et gélatines o rd i­ naires. L ’opération du pétrissage doit être faite consciencieusem ent, afin d 'o b ten ir des produits bien hom ogènes et d 'u n e consistance parfaite.

E ncartouchage. — L a m atière explosive fab ri­ quée, ainsi q u ’il a été dit ci-dessus, est ensuite

F ig . 5.

tran sp o rté e dans les ateliers d'encartouchage, où, au m oyen de m achines en bronze spéciales, rappe­ lan t les boudineuses o rdinaires, des ouvrières la m etten t en cartouches cylindriques d ’une longueur de i l à 12 cm., le diam ètre v arie suivant l'im ­ portance des tra v a u x .

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Les diam ètres les plus courants se fo n t en 22 SOÜÏÏTt SUISSE DES EXPLOSIFS »atißTöÄiääsa OYHAMITt COMMf. J ^ ß'cUyftrc " GAMS1TE " Fxptosifdesurêlé «RlfflîîE mnÉmosait ÇAMS ITE FxplaMfjg^y G A MS I T E Uplosifde sûitie

et 24 m m ., m ais dans les g ra n d s tra v a u x de tu n ­ nel on em ploie les diam ètres de 30 à 65 mm.

F ig . 7.

Les cartouches sont généralem ent enveloppées 0 Ô.'O" © ©'©©10©©7©XS"©©©©,©!©\©1©'@'©©'©'©©'©‘©'© ©0'0©''ö‘0.*© Ô.OÎ

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de papier parafin e ou parchem iné, p o rta n t la m a r­ que de fabrique.

Em ballage. — Les cartouches finies sont tra n s­ portées à l’atelier d ’em ballage et placées dans des boites en carton enveloppées d ’un papier attaché p a r une ficelle.

C haque boite contient ord in airem en t 2 1/„ kg. de cartouches. Les boites sont intro d u ites dans les caisses dont les dim ensions sont exactem ent calculées pour em pêcher to u t déplacem ent du con­ tenu p endant les diverses m anipulations du tra n s­ port.

U ne caisse contient généralem ent 10 boites pe­ san t ensemble 25 kg. net.

Mode d’emploi de la dynamite

C h a r g e m e n t d ’u n t r o u d e m i n e

L a dynam ite est livrée au com m erce sous form e de cartouches cylindriques enveloppées g énérale­ m ent de papier parchem iné, p o rta n t la m arque de fabrique.

U n e étincelle ou le feu provoque seulem ent la com bustion lente de la dynam ite.

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P rem ière opération. — P re n d re une certaine lo n g u eu r de mèche, calculée sur le tem ps qui doit séparer la m ise à feu de l’explosif. (U n m ètre de mèche m et habituellem ent 50 à 60 secondes pour b rû ler).

C ouper très nettem ent l'u n des bouts à l'aide d ’un couteau ou de la pince spéciale et l’enfoncer

dans la capsule ju s q u ’à toucher le fulm inate. S e r­ rer le tube de la capsule avec la pince au-dessus et un peu plus loin du fu lm i­ nate, de façon à bien a s s u je ttir la capsule à la m è c h e ( V o i r fig- S).

Il est bien en­ tendu que, s ’il fa u t presser su f­ fisam m ent pour que la capsule ne puisse plus se séparer de la mèche, il ne fa u t pas aller au-delà, ce qui p o u rra it in terro m p re la cir­ culation de la flam m e dans la mèche. C ’est une très m auvaise p ratiq u e que de se rre r le déton ateu r « e s o © ® e w e ® o BOTBOT,a -B'a-a a»-flaTB-a-a-»,a -flrB-flnBa n ^fiff

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avec les dents. Il y a d an g e r sérieux et la mèche est to u jo u rs m al assujettie, ce qui occasionne des ratés.

D e u xièm e opération. — O u v rir une cartouche à l’un des bouts et y enfoncer la capsule assu­ je ttie à la mèche de m anière q u ’une p artie du tube en cuivre de la capsule soit encore visible. R ap p ro ­ cher le papier qui a été écarté et le lier fortem ent à la mèche avec un fil (V o ir fig. 9).

L a liaison de la mèche et de la ca r­ touche doit être as­ sez solidem ent faite p our que, pendant le chargem ent, la capsule ne puisse q u itte r sa position. Il est indispensable aussi que la capsule plonge seule dans la dynam ite et non la mèche, car si celle-ci enflam m ait d ’abord la dy n a­ m ite, la capsule p o u rra it éclater dans le vide et l’on a u ra it un raté.

T roisièm e opération. — F a ire tom ber au fond d u tro u de m ine ou y am ener à l’aide d ’un b o n rro ir en bois une prem ière cartouche et l’y presser avec ce b o u rro ir, de m anière à bien g a rn ir le fond et

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les parois du tro u de mine. F a ire la m êm e opé­ ra tio n avec une seconde, une troisièm e cartouche, et ainsi de suite, suivant l’im portance de la m ine et de façon à ne pas laisser de vides (V o ir fig. 10).

Q uatrièm e opération. — A m ener avec précau­ tion, au m oyen d ’une bag u ette ou d ’un b o u rro ir en bois, la cartouche-am orce qui doit sim plem ent

reposer, sans être bourrée, su r la charge précé­ dente. F a ire couler du sable ou de la terre, ju sq u ’à 20 centim ètres au-dessus de la charge, de m anière à bien a ssu je ttir cette cartouche dans sa position.

C om pléter le b o u rra g e p a r les m a té ria u x les plus résistants que l’on a sous la m ain. D u sable hum ide, tassé légèrem ent avec le b o u rro ir, form e un excellent b ourrage.

U n e sage p récaution consiste aussi à faire p ré­ céder le b o u rra g e en terre d ’un tam pon de papier.

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E n cas de ra té on débourre ju sq u e su r le papier, avec sécurité pour le m ineur.

Q uand la disposition du trou, et si les circons­ tances le p erm ettent, on doit to u jo u rs p ré fé re r le b o u rra g e à l’eau, qui consiste, quand la charge est placée avec son am orce, à rem plir d ’eau le tro u de

F ig . 11.

mine. C ’est le m eilleur b o u rrag e et il a l’av a n ta g e d ’éviter le débo u rrag e en cas de raté.

N e pas oublier, dans ce cas, de bien en to u rer de graisse, cire, poix, g o udron, etc., le jo in t de la capsule et de la mèche, po u r que l’eau n ’a rriv e pas ju s q u ’au fulm inate, et de se serv ir de mèches à tissu imperméable.

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msmmsm&

b r i g u e - g a m s e n ( v a l a i s )

«mwmam

L o rsq u 'o n trav aille com plètem ent sous l’eau, ou doit em ployer la mèche avec enduit en g u tta ­ percha ou le sautage électrique ; ce dernier, de mêm e que l'em ploi des m ultiplicateurs B ickford, perm et de faire sim ultaném ent un g ra n d nom bre de coups.

L a fig u re 11 représente la m ise à feu d 'u n coup de mine.

O b s e r v a t i o n s t r è s i m p o r t a n t e s

L a D ynam ite doit to u jo u rs être em ployée à l'é ta t m ou. Si elle est dure, c'est q u ’elle est gelée et il fa u t la ram ener à l’é ta t m ou en la dégelant au bain- m arie. Des appareils spéciaux sont fou rn is p ar la Société, dans ce bu t (V o ir fig. 12). P o u r une cartouche ou deux, on peut les dégeler eu les m et­ tan t dans la poche du pantalon.

O n a to u jo u rs a v a n ­ tage à em ployer de fo rts détonateurs. O n évite les ratés et le rendem ent est considérable­

m ent augm enté.

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P a r une tem p ératu re basse, la dynam ite est m oins sensible, aussi doit-on, su rto u t en hiver, em ployer des d étonateurs puissants.

M è c h e s d e s û r e t é

P o u r l’allum age des m ines, on se sert de mèches de sû reté dénom m ées aussi m èches B ickford.

L ’invention de la mèche p ar M. B ickford date de 1831. S on emploi s’est rapidem ent généralisé,

F ig . 13.

et actuellem ent, on l’emploie pour provoquer le sau tag e des m ines chargées à la poudre noire, aussi bien que de celles chargées à la D ynam ite.

Il existe divers types de m èches: les simples, les doubles et celles enduites de g u tta-p erch a

(Fig-

13)-Q uand 011 opère dans des endroits secs, les m è­ ches sim ples suffisent, tandis que dans les en­

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dro its hum ides, il est préférable de fa ire usage de mèches doubles, de mèches à rub an goudronnées.

Les m èches collées donnent m oins de fumée, m ais elles résistent m oins à l'actio n de l’hum idité que les m èches goudronnées et les mèches à ruban.

P o u r le sautage des m ines très hum ides ou inon­ dées, l’emploi des mèches enduites de guitta-percha est to u t indiqué.

Les m èches bien fabriquées b rû len t avec une ré g u larité p arfaite, sans pro d u ire de crachem ents de flam m e à trav e rs l’enveloppe, les essais répé­ tés perm ettent d ’ad m ettre que la durée de com ­ bustion d ’une bonne m èche est d ’environ de 100 à 120 secondes p a r m ètre courant.

L a Société suisse des E xplosifs tient constam ­ m ent en dépôt des stocks de chaque qualité, prove­ n an t des m eilleures fabriques françaises et alle­ m andes, le contrôle de ces mèches é ta n t fa it cons­ ciencieusem ent, nous pouvons les recom m ander d ’une façon toute spéciale.

Indépendam m ent de la m èche de sûreté, il existe d ’au tre s m odes d ’allum age des m ines au moyen de l’électricité et au m oyen du cordeau détonant.

Ce dern ier m ode deviendra, à bref délai, d’un usage courant, car il perm et le tira g e sim ultané de plusieurs m ines; il présente u n av a n tag e con­ sidérable au point de vue du rendem ent de l’ex­ plosif, dont il provoque la décom position com­ plète.

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D é t o n a t e u r s

L a mèche de sûreté, seule, su ffit po u r obtenir l'explosion des m ines chargées à la poudre noire, m ais lorsqu'on fait usage de la D ynam ite ou des explosifs de sûreté, il est nécessaire qu'elle soit accom pagnée d 'u n détonateur.

F ig . 14.

Les détonateurs, appelés vulg airem en t « cap­ sules », sont de petits tubes de cuivre contenant du fulm inate de m ercure p u r ou m élangé avec un n itra te , un chlorate ou to u t a u tre p ro d u it explo­ sif pouvant m odérer l'action violente du fulm i­ nate.

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Les d éto n ateu rs au fulm inate de m ercure p u r fo u rn issen t des effets réguliers et bien que leur p rix soit un peu plus élevé que celui des déto­ n ateu rs à charge m ixte, nous les recom m andons spécialem ent.

P a r l’emploi d ’un d éto n ateu r puissant, on évite des râtés, et l’on augm ente considérablem ent le rendem ent de l'explosif.

Les d étonateurs les plus usités sont les N os 6, 7, 8, 9, io, dont la charge correspond à i, i 1/2, 2, 2 1/2, 3 gram m es.

O n a to u t intérêt d ’em ployer des d étonateurs operculés, c’est-à-dire ceux qui sont m unis d ’un o b tu ra te u r à évidem ent central, qui recouvre la charge, cette disposition donne une plus g ra n d e sécurité pendant l’opération du sertissage de la mèche. (F ig. 14).

L ’em ploi de détonateurs électriques nécessite l’emploi d ’un appareil spécial, dont nous donnons la reproduction dans la g ra v u re ci-contre.

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