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Enseignements, recherche et développement dans le domaine des pêches et de l'aquiculture au Japon

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Enseignements, recherche et développement dans le domaine des pêches et de l’aquiculture au Japon

Roland Billard

To cite this version:

Roland Billard. Enseignements, recherche et développement dans le domaine des pêches et de

l’aquiculture au Japon. Pisciculture Française d’Eau Vive et d’Etang, 1977, 52, pp.29-38. �hal-

02732518�

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Enseignements, recherche et développement dans le domaine des pêches et de l'aquiculture

au Jàpon

par R. BILLARD (*)

INTRODUCTION

Les captures en mer effectuées par la flotte de pêche japonaise n'ont cessé d;augmenter depuis 1945 (passage de 2 à 1 O millions de tonnes). Cela n'a été possible que par des améliorations portant sur les techniques de pêches, le matériel mis en œuvre et une meilleure connaissance de la biologie et de la dynami- que des populations de poissons. Parallèlement, la pro- duction de l'aquiculture passait de 400 000 à 800 000 tonnes entre 1966 et 1973 (20 à 80 000 tonnes pour la sériole), ce qui suppose là aussi une remarquable maî- trise de l'élevage en milieu marin. Dans ces domaines de la pêche et de l'aquiculture, le Japon est devenu urie des premières nations mondiales.

Au nombre des facteurs responsables de ce déve- loppement, il faut considérer l'enseignement et la recherche, et le texte qui suit se propose d'examiner comment les techniciens des pêches sont formés et comment les résultats des recherches sont mis en prati- que:

1. - L'ENSEIGNEMENT DES P.:CHES ET DE L'AQUICULTURE

Au niveau du secondaire, il existe de nombreuses écoles qui forment des techniciens des pêches et de l'aquicultùre dans le cadre d'options ; au total, 45 lycées ayant chacun approximativement une centaine d'élèves sont ainsi spécialisés. Au niveau universitaire, il existe une Université des pêches à Tokyo et plusieurs universités ont une faculté des pêches (Tokyo, Hok- kaido, Mie, parmi les plus importantes). Il existe même une faculté de pisciculture à l'Université de Kochi. Au total douze universités gouvernementales et privées dis- pensent un enseignement des pêches.· Après examen d'entrée, les étudiants suivent pendant un an et demi à deux ans un enseignement général universitaire classi- que et ensuite, pendant deux à deux années et demie, ils disposent d'un enseignement spécialisé et ont le choix entre plusieurs options : techniques de pêche, technologie et transformation du poisson, aquiculture, environnement. .11 existe pour les travaux pratiques des stations de terrain (y compris des piscicultures expéri- mentales et des bateaux). Il y a chaque année des examens éliminatoires et le diplôme est acquis après quatre ans d'études. Certains étudiants peuvent suivre ensuite un enseignement plus approfondi et réaliser un travail de recherche personnel (maîtrise : deux ans). Il est ensuite poss~ble de faire un doctorat (trois ans) mais

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seule l'Université de Hikkaido est habilitée à délivrer ce diplôme. La qualité de l'enseignement est bonnè et reste très orientée sur les problèmes pratiques. De nom- breux étudiants de pays en voie de développement (généralement boursiers du gouvernement japonais) fréquentent ces universités (ces étudiants sont originai- res essentiellement du circum pacifique, mais aussi d'Afrique: Nigéria, Soudan, et d'Europe : Espagne, Grèce). L'Université des pêches de Tokyo admet chaque année 270 étudiants dont 64 en section aqua- culture. Hokkaido admet 240 étudiants dont 40 en aqui- culture, 80 en techniques de pêches, 40 en pêches pélagiques et 56 étudiants de maîtrise, plus 24 en doc- torat. Dans l'ensemble des universités japonaises, on peut estimer à 800 le nombre d'étudiants diplômés cha- que année en pêcheries-aquiculture. L'enseignement n'est pas gratuit, la participation demandée aux étu- diants varie de 500 à 1 000 F par semestre. Les universi- tés dépendent en général du ministère de l'Ëducation;

mais l'une d'entre elles, Shimonoseki, est gérée par le ministère de I' Agriculture. Il ne semble pas y avoir eu jusqu'à présent de problèmes majeurs de débouchés pour les élèves du secondaire et les étudiants se pla- cent facilement dans la pêche, les industries annexes et les coopératives de pêcheurs. La situation est plus diffi- cile pour les titulaires de maîtrise et de doctorat du fait des limitations des postes de chercheurs et de techni- ciens des stations expérimentales dans les préfectures.

Environ 5 % des étudiants sont admis comme profes- seur de secondaire dans les établissements où existe un ~nseignement spécialisé sur les pêcheries.

Il se forme donc au Japon plus de 5 000 techni- ciens chaque année dont 800 cadres, dans le domaine des pêches et de l'aquiculture. Ceci n'est pas surpre- nant lorsque l'on sait que ce secteur d'activité occupe plus de 400 000 personnes.

Il. - LA RECHERCHE

ET LE DÉVELOPPEM

1

ENT

A. - Les universités 1. La structure des universités

' Les universités japonaises conduisent des recher- ches de ·base indépendamment de toute considération , d'application immédiate. Cependant, la plupart des

(*) Laboratoire de physiologie des poissons, /.N.R.A., 78350 Jouy-en-Josas.

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recherches sont conduites sur des espèces d'intérêt économique (et cela à la différence de l'universitaire européen). Pour les universitaires japonais, l'espèce académique est donc l'espèce économique. Il en résulte une accumulation de connaissances considéra- bles sur des espèces les plus importantes et ces connaissances ont été largement utilisées par les tech- niciens des laboratoires nationaux et des stations pré- fectorales qui ont développé la production de sujets de repeuplement et l'aquiculture.

Quelques exemples d'universités et de leurs orien- tations de recherches sont rapportés ci-après.

2. La faculté des pêches de /'Université de Tokyo L'Université de Tokyo comporte dix facultés dont celles de biologie et d'agriculture. La faculté d'agricul- ture est composée de plusieurs départements : écono- mie rurale, agrobiologie, forêt et un département des pêches avec plusieurs laboratoires (biologie des pêches, aquiculture, technologie, physiologie des poissons, océanographie et biochimie marine). Dans chaque laboratoir~ il y a un professeur, un professeur associé, deux assistants et de nombreux étudiants de maîtrise ou de thèse (trois à cinq de chaque). Il n'y a généralement pas de techniciens. Le financement est assuré par le ministère de !'Éducation mais le budget est complété par des apports variés (département, fir- mes privées, ministère de !'Agriculture, etc.). Le budget de fonctionnement-équipement du laboratoire de phy- siologie est de l'ordre de 1 OO 000 F par an. Les orienta- tions de ce laboratoire que j'ai plus particulièrement visité portent sur la reproduction, l'induction expéri- mentale de la gamétogenèse et la maturation chez I' Ayu (injection de LH-RH, manipulation photopériodique), mode d'action des facteurs de l'environnement (étude) électrophysiologique de la rétine et de la pinéale et pro- jection au niveau central). Les espèces étudiées sont les salmonidés (dont l'Ayu) et les cyprinidés (particuliè- rement la Bouvière) et les carpes «chinoises» Ct~no­

pharyngodon, Hypophtalmis, Mylopharyngodon. La diversité des espèces étudiées fait l'originalité de ce la- boratoire et l'emploi de la Bouvière comme modèle cy- prinidé permet des expérimentations ambitieuses bien que disposant de facilités expérimentales limitées. La faculté dispose d'une station de biologie de terrain et les laboratoires peuvent en outre travailler dans les pis- cicultures préfectorales.

3. La faculté des pêches de /'Université de Hok- kaido

L'Université de Hokkaido comporte douze facultés, toutes lo~alisées à Sapporo, à l'exception de la faculté des pêches qui est implantée .à Hakodate. Cette faculté, initialement école de pêches, a été créée au début du siècle. Il existe quatre départements : un de biologie et d'aquiculture avec des chaires de zoologie marine, de botanique marine, d'embryologie et génétique, de phy- siologie et écologie, de planktonologie, de culture des poissons d'eau douce et de culture marine. Les autres départements sont : le département de science des ali- ments et technologie (deux chaires de chimie alimen- taire, une chaire de biochimie, de microbiologie, de technologie, de conditionnement des aliments), le département de chimie (chaires de chimie des biopoly- mères, des huiles de poissons, de chimie marine, de chimie analytique, de génie chimique), le département des sciences de la pêche (chaire de science des aires de pêches, d'océanographie-météorologie, de biologie et population de poisson, de navigation, d'économie et six chaires de techniques et d'ingenierie de la pêche et

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des bateaux). Il existe, en outre, quatre stations expéri- mentales: limnologie, pisciculture d'eau douce (photos 1 et 2), algues et technologie. Au total il y a une cen- taine d'enseignants-chercheurs dans la faculté des pêches.

Les thèmes de recherches abordés dans le dépar- tement de biologie et d'aquiculture sont très variés et vont de l'élevage des salmonidés à l'inversion du sexe en passant par la smoltification, l'endocrinologie et la systématique. L'approche génétique se limite à des manipulations génétiques lors de la fécondation.

4. L'Université des pêches de Tokyo

Cette université est autonome et directement ratta- chée au ministère d~· l'Éducation. Elle est située au sud à Shinagawa où se trouvent les laboratoires de recher- ches et où est dispensé l'enseignement. Les biologistes ne disposent pas d'une eau de qualité suffisante et expérimentent dans les six stations de terrain que pos- sède l'université. Il n'existe sur le campus qu'une petite unité d'élevage (eau douce) en circuit fermé et thermo- régulée, utilisée par les nutritionnistes.

Au départ, cette structure d'enseignement et de recherche avait plutôt un statut de lycée technique, mais son standard a été progressivement amélioré pour avoir rang d'université. Les disciplines abordées et les thèmes de recherche sont similaires à ceux de la faculté des pêches de Hokkaido. A signaler un labora- toire de pisciculture (photo 3) - P' NOMURA - se consacrant essentiellement aux salmonidés.

5. Situation matérielle de la recherche universi- taire

Des moyens modérés sont attribués à la recherche universitaire. D'une façon générale, les laboratoires sont vétustes, souvent anciens. Il existe cependant des constructions récentes et modernes avec un bon équi- pement de base et des nouveaux projets sont en cours de réalisation, mais ces cas sont rares et se rencontrent surtout dans le cas des instituts nationaux.

Il n'y a en général pas d'assistance technique ni d'aide d'aucune sorte. Le chercheur doit assurer toutes les tâches, y compris le ménage, le lavage de la vais- selle, ainsi que la frappe des manuscrits. Dans cetains laboratoires comme, par exemple, à la faculté des pêches d'Hakodate, il y a une secrétaire. La plupart des chercheurs et des enseignants-chercheurs sont titulai- res d'un poste permanent. Le salaire est versé par l'uni- versité, le niveau varie selon le grade, un assistant reçoit 120 000 yens, un professeur associé 230 000 et un professeur titulaire 350 000. Il y a des avantages en nature comme des logements à prix réduit (un F. 4 à 10 000 yens alors que le cours normal est de 50 000 yens). Les chercheurs ne peuvent postuler à un poste qu'après leur thèse de doctorat qu'ils obtiennent après neuf ans d'études. Le rythme de. travail est intense : horaire légal neuf heures par jour, y compris le samedi.

Les étudiants et jeunes chercheurs travaillent en réalité davantage.

Les crédits de fonctionnement varient selon la taille du laboratoire; en général, pour un. laboratoire de trois ou quatre personnes et dix à quinze étudiants, le

·fonctionnement est de l'ordre de 50 000 F en moyenne par an. Quelquefois une attribution spéciale est donnée pour l'achat d'un matériel. Ces crédits modestes n'auto- risent pas le développement de techniques de pointe et l'histologie reste, dans la plupart des laboratoires visi- tés, la technique de base.

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Photo 1 : Station expérimentale de Nanae (faculté des pêches d'Hakodate). Bassins d'expé- rimentation et de stockage des salmonidés. Noter le caractère sommaire de ces bassins.

Photo 2 : Station expérimentale de Nanae ; mise en place d'un filet de contention dans un bassin par le D' YAMAZAKI (à droite) et ses élèves.

Photo 3: Travaux pratiques d'anato- mie sur truite à la station d'Oizumi. Étudiants de l'Uni- versité des pêches de Tokyo;

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B. - Les stations de biologie marine et de limno- logie (fig. 1)

Il existe ~u total vingt-deux stations de terrain dont l'activité est entièrement consacrée à la biologie aquati- que et localisées sur l'ensemble du territoire allant de Hokkaido à Okinawa (fig. 1 ). Ces stations assurent la formation de plusieurs centaines d'étudiants chaque année et réalisent une part importante des investiga- tions conduites au Japon dans le domaine de la biolo- gie aquatique. Les thèmes de recherches les plus variés sont abordés et portent sur les algues, les vertébrés et invertébrés.

Fig. 1. - Localisation des stations d'hydrobiologie continen- tale et marine au Japon (d'après KOBAYASHI, 1975, National Marine and ln/and ·water Biological association in Japan, 44 pp.):

Mer du Japon

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Muroran.

22P/, 3. Asamushi Marine Biological Station.

<1 4. Sado Marine Biological Station.

5. Noto Marine Laboratory.

6. ltako Hydrobiological Station.

- - - . : . . : ; 1 ;;....· 7. Suwa Hydrobiological Station.

1 8. Misaki Marine Biological Station.

9. Tateyama Marine Laboratory.

1 O. Shimoda Marine Biological Station.

11. Otsu Hydrobiological Station.

12. Sugashima Marine Biological Station.

13. Seto Marine Biological Laboratory.

14. lwaya Marine Biological Station.

15. Tamano Marine Laboratory.

16. Oki Marine Biological Station.

17. Mukaishima Marine Biological Station.

18. Usa Marine Biological Station.

19. Nakajima Marine Biological Station. · 20. Aitsu Marine Biological Station.

21. Amakusa Marine Biological Laboratory.

22. Sesoko Marine Science Laboratory.

C. - Les laboratoires du ministère de l'Agriculture (agence des pêches) 1. Historique des laboratoires de recherche sur les pêcheries du ministère de /'Agriculture

Dès 1929, le ministère de I' Agriculture et des Forêts implantait une station . expérimentale sur les pêcheries à Fukagawa et qui fut ensuite transférée à Tokyo. L'objectif était de conduire des recherches dans

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le domaine des pêches, de la technologie et du condi- tionnement des produits de la pêche, et de l'agriculture.

En 1949, ce service de recherche fut restructuré et par- tiellement décentralisé, conduisant à la création de huit laboratoires de recherche sur les pêcheries : Hokkaido, Tohoku à Shiogama près de Sendai, le laboratoire des pêches lointaines à Shimizu, Tokai à Tokyo, Nihonkai à Niigata, I~ laboratoire des pêches d'eau douce à Hino près de Tokyo, Nansei-kai à Saeki-gun Hiroshima, Sekai à Nagasaki. Certains de ces laboratoires ont des satel- lites et d'autres laboratoires plus spécialisés ont été créés: écloseries de saumons d'Hokkaido et le labora- toire de recherche sur les perles ; 700 personnes dont 400 chercheurs travaillent dans ces laboratoires du mi- nistère de !'Agriculture. L'activité de quelques-uns de ces laboratoires est développée ci-dessous :

2. Tokai Régional 1:isheries Research laboratory La maison-mère se trouve à Tokyo (S.I. Kachido- ki 5 Chuo-ku, Tokyo 104) et une annexe se trouve à Arasaki au sud de Tokyo dans la péninsule de Miura. A Tokyo sont étudiées les techniques de pêches (dix per- sonnes), la dynamique des population (six), l'océano- graphie (neuf}, les ressources marines (quatorze), l'utili- sation des produits marins (dix-sept), la conservation des poissons (quatorze}, la biochimie (quinze) et la ra- dioactivité (huit). A Arasaki sont localisées les divisions de propagation marine (sept personnes) et la qualité des eaux (sept). Ce laboratoire développe trois princi- pales directions de recherche (photo 5) :

a) Conservation de l'environnement. Ce secteur est en cours de développement et l'un des chercheurs ren- contrés (D' HIROSE) a pour mission la mise au point de tests poisson pour apprécier les effets des polluants.

Les espèces retenues sont le medaka, le greenfish, le mullet et le goby (études des effets chroniques avec appréciation de la croissance, histopathologie et tests hématologiques). Les effets de la températures sont aussi étudiés et il a été montré qu'à 11-13 °C les œufs de plie laissés dans l'oviducte ou la cavité ovarienne perdaient une partie de leur aptitude à être fécondé après vingt- quatre heures. Les recherches portent en outre sur les pr9blèmes d'eutrophisation en milieu marin et les effets des effluents thermiques des cen- tra!es électriques.

b) La pêche et l'utilisation du poisson. Définition de l'effort de pêche, compte tenu de la fertilité de la vie marine, amélioration de·s techniques de pêche et utilisa- tion, conservation et biochimie des produits marins.

c) Conservation et augmentation de la productivité marine ; océanographie et étude de la vie marine avec biologie des poissons pélagiques. Les possibilités d'augmentation des populations de poissons par immer- sion d'abris (récifs artificiels) sur le plateau continental sont étudiées.

3. Hokkaido Salmon Hatchery

Ce laboratoire, créé il

y

a cent ans et dont l'activité est entièrement axée sur le saumons (chum, pink et masou), est responsable de la production de saumons de repeuplement pour l'île d'Hokkaido. Il dispose d'un -secteur technique qui contrôle l'ensemble des éClose-

ries de l'île et qui gère directement trente-sept éclose- ries (156 personnes), et d'un secteur scientifique comportant dix chercheurs. Depuis 1970, la production est à peu près constante, environ 700 millions d'œufs sont prélevés (photo 6) et 500 millions d'alevins de 30 à 60 jours sont relâchés (1975 fut une année exception- nelle avec 800 millions d'alevins relâchés). Les pour- centages de retour établis généralement sur les prises des cinq à six années qui suivent le lâcher sont de

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Photo 4 : Travaux pratiques de pisci- culture par le P' NOMURA.

Photo 5: Vue des bassins d'élevage et du cadre de la station d'Ara- saki.

Photo 6 : Vue du dispositif de capture des géniteurs de saumon de l'écloserie de Yakumo. La ri- vière est barrée par une palis- sade de bambou (type ARAi) et les saumons piégés dans un filet sont débarqués sur la plate-forme au premier plan.

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l'ordre de 2 à 2,5 % dont près de 1 % sont des retours à l'âge de 3 ans de saumons de 3 à 4 kg. Les meilleurs taux de retour ont été observés au nord de Hokkaido (4 %) et les résultats les plus faibles correspondent aux. écloseries situées sur les côtes de la mer du Japon. Le taux de retour a été progressivement amélioré depuis 1960 et cela semble résulter d'un ensemble d'améliora- tions que le secteur de recherche a pu mettre en œuvre grâce à une bonne collaboration avec les unités de pro- duction. Au nombre de ces améliorations, deux sem- blent avoir été décisives : alimentation pendant trente à soixante jours et choix plus judicieux de la période de déversement. La première amélioration était assez logi- que car l'incubation se fait en eau de source, c'est-à- dire à une température supérieure à la température des eaux de rivière, ce qui avance les dates d'éclosion et de résorption et conduisait initialement à relâcher des ale- vins dans une rivière où les disponibilités alimentaires étaient insuffisantes. Il en était de même de l'eau. Il a été observé qu'aux alentours de 15 °C les jeunes sau- mons s'éloignaient des côtes et gagnaient le large. On suppose que la taille à laquelle le saumon gagne le large a une grande importance sur la survie ultérieure. Comme la croissance est plus forte en zone côtière qu'en rivière (KOBAYASHI et ABE, 1977, Sc. Rep. Hok- kaido Salmon Hatch., 1-11 ), il faut calculer la date du lâcher de façon à ménager un temps de séjour sur les côtes suffisamment long en tenant compte de la durée de la descente en rivière qui est de l'ordre de 1 mile pour jour, mais qui varie suivant les disponibilités ali- mentaires dans ladite rivière.

Ce laboratoire, qui dispose d'un secteur produc- tion et d'un secteur recherche travaillant en étroite col- laboration avec l'Université des pêches de Hakodate, a largement contribué au développement de la produc- tion de saumon par repeuplement.

4. Le laboratoire de recherche sur les pêcheries d'eau douce

Le laboratoire central est localisé à Hino-shi à l'ouest de Tokyo et comporte deux stations de terrain à Nikko (salmonidés) et à Ueda (cyprinidés). Les activités concernent exclusivement les poissons d'eau douce et leur chaîne alimentaire. Les programmes de recherches sont variés et portent sur l'écologie générale (dynami- que des populations, vertébrs et invertébrés, producti- vité des plans d'eau, repeuplement), la physiologie et la nutrition des poissons (endocrinologie, effets des fac- teurs de l'environnement, croissance), l'élevage des _poissons en pisciculture, en étangs et en lacs naturels et artificiels, la génétique (principalement hybridation), la pathologie des poissons, la qualité des eaux (pollu- tion, relation entre qualité des eaux et productivité natu- relle). Une section s'intéresse plus particulièrement à la culture des espèces exotiques, l'étude de leurs perfor- mances et leur propagation. Une- quinzaine d'espèces ont été introduites depuis 1954, mais seules trois espè- ces ont été propagées et font l'objet de production ou de pêche à une échelle commerciale : Tilapia Sarother- don Mossambica et Nilotica élevés en eaux chaudes - sources thermales - et Lapomis macrochirus établi en rivière. L'esturgeon (A. baeri) introduit en 1964 n'a pas été propagé.

Les recherches portent essentiellement sur les sal- monidés (y compris l'ayu, P/ecog/ossus altivelis) et cyprinidés (carpe, poisson rouge, loche).

La décentralisation des quatre laboratoires est pré- vue dans quelques années et son implantation dans la région de Kashikojima s'appuie sur un budget construc- tion de 30 millions de francs.

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D. - Les centres de recherches préfectoraux Il existe au niveau des préfectures (départements) deux types de laboratoires. Les uns sont en fait des écloseries (structures de production de sujet de repeu- plement) dont le rôle est de mettre au point des techni- ques de production en masse et de les appliquer. Ces laboratoires apelés « Fish farming center » ou « lnsti- tute of Mariculture » ou « Farming fisheries center »

(photo 7) reçoivent leurs crédits d'établissements du gouvernement national (75 %) et du gouvernement local (25 %), ce dernier assurant ensuite la gestion. Les frais de fonctionnement sont couverts par la vente, le plus souvent aux coopératives de pêcheurs des sujets de repeuplement.

Les autres centres de recherches qui sont en fait des instituts ont un éventail d'actions beaucoup plus large effectuant un travail de contrôle (pollution, pathologie) et des recherches très appliquées pour répondre aux besoins des pêcheurs et aquiculteurs locaux (photos 9 et 10). Ils sont entièrement financés par le gouvernement préfectoral.

Ces deux types de structures travaillent en collabo- ration et sont complémentaires. C'est ainsi que les insti- tuts établissent les pourcentages de captures des sujets de repeuplement produits par les écloseries. Ils contri- buent aussi à définir les conditions optimales de milieu lors du lâcher.

Ill. - LES COOPÉRATIVES

DE PÊCHEURS

Les coopératives de pêcheurs n'effectuent pas directement de recherches mais constitue un maillon important dans le passage du résultats de recherche à l'application pratique. Il est intéressant d'examiner som- mairement cette structure professionnelle originale dont l'importance dans le développement de l'aquiculture au Japon a déjà été soulignée (FONT-REAULX, 1974, Doc.

Amb. France à Tokyo, 19 p.).

Le régime juridique des pêches (loi de 1960) accorde une grande priorité aux activités de pêche aux dépens des autres utilisateurs comme plaisanciers et baigneurs. Les titulaires des droits de pêche et de l'exploitation biologique. dés côtes sont les associations coopératives de pêches. Ces dernières sont donc en mesure de contrôler le développement du littoral, ce qui interdit toute urbanisation anarchique et spéculative.

Elles constituent en fait un groupe de pression impor- -tant susceptible de remettre en cause des projets

d'implantation d'usines (comme une raffinerie dans la région de Hakodate), jouant un rôle important dans la protection de l'environnement.

Ces coopératives ont un rôle de syndicat (défense et représentation de ·la profession) et exercent des actions de type commercial et technique. Elles dispo- sent de leur propre système bancaire et peuvent investir dans des programmes de développement de l'aquicul- ture ; elles peuvent aussi se comporter en assureur en cas de calamités. Leur rôle dans l'organisation des mar- chés et la tenue des prix est aussi très important.

Les actions techniques développées par les coopé- ratives sont de plusieurs types. Elles peuvent gérer directement des écloseries comme dans le cas du sau- mon. Elles peuvent employer des techniciens (formation secondaire ou universitaire spécialisée) qui peuvent ex-

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Photo 7: Bassins et bâtiments de l'écloserie d'Aio. Noter l'importance de cette struc- ture de production.

Photo 8: Le Fish farming center de la péninsule d'Oshika (vue par- tielle -bassins de production d'ormeaux).

Photo 9 : Station préfectorale de Cho- tisi (Hakkaido trout hat- chery). Cette station conduit des recherches sur les salmonidés d'eau douce.

Pêches de filets pour l'expé- rimentation.

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Photo

Photo

10: Station de Chitosi. Cette sta- tion conserve séparément di- vers populations de plusieurs espèces de salmonidés, ici truites arc-en-ciel albinos.

11 : Élevage de sériole dans la baie d'lchiura près de Numazu encadré par une coopérative locale de pêcheurs.

Photo 12 : Salmoniculture à Fujinomiya adhérente à la coopérative locale des salmoniculteurs.

Noter /'agencement non or- ganisé des. bassins et l'inser- tion de la pisciculture en zone urbanisée. Le mont Fuji est visible au second plan.

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périmenter et servent de relais entre les laboratoires de recherche d'amont et l'aquiculteur. Cependant, de nom- breuses coopératives ne peuvent se doter de techni- ciens salariés et, dans ce cas, les problèmes pratiques que rencontre l'aquiculteur sont répercutés par la coo- pérative au niveau des laboratoires d'amont (préfecto- raux le plus souvent). En réalité, des techniciens- des instituts préfectoraux visitent périodiquement les coo- pératives au niveau desquelles se fait le travail de vulga- risation (photos 11 et 12).

IV. - LES SOCIÉTÉS SAVANTES

ET LA DIFFUSION DES RÉSULTATS

Il existe dans le domaine de la biologie plusieurs sociétés. Les personnalités rencontrées fréquentent plus particulièrement la « Japanese society for Scienti- fic fisheries », les « Society of zoology » et « Society of developmental biology ». La première de ces sociétés réunit environ 3 000 membres et a l'originalité de ras- sembler des chercheurs et enseignants et des techni- ciens travaillant dans les instituts préfectoraux et les coopératives. Les membres se rencontrent à l'occasion de congrès organisés par la société (un en automne et un au printemps chaque année). Des contacts et dis- cussions peuvent alors s'établir théoriquement entre chercheurs et techniciens mais il semble que les rela- tions ne soient pas aisées, les chercheurs considérant les communications des praticiens comme non scientifi- ques et ces derniers considérant celles des chercheurs comme trop académiques et inutilisables dans la prati- que. Cependant, le succès que rencontrent les congrès de cette société des pêcheries et la présence de cher- cheurs et techniciens montrent qu'il y a contact et dia- logue. Il existe d'autre part une société d'aquiculture plus orientée vers des problèmes pratiques et à laquelle adhérent des chercheurs de l'université.

V. - LES RELATIONS ENTRE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Les collaborations entre les différents laboratoires de recherches

A l'exception de comités nationaux interministé- riels et de diverses structures de réflexion groupant des responsables des organismes de recherche, il n'existe pas de liaison organique entre les divers laboratoires.

Les collaborations s'établissent donc localement soit spontanément en raison de facteurs humains, soit sous l'incitation d'actions concertées sur un problème ponc- tuel avec financement direct indépendant par l'agence des pêches du ministère de I' Agriculture.

Dans le passé, les collaborations étaient rendues difficiles par le fatt que les membres des divers labora- toires étaient de formation différente. Des membres de laboratoires préfectoraux pouvaient ne pas avoir de for- mation scientifique. Depuis plusieurs années, tous les chercheurs sont formés à l'université et sont générale- ment titulaires d'un doctorat. En plus, des concours de recrutement difficiles opèrent une sélection très sévère, de sorte que tous les laboratoires se sont dotés ~fun

corps de chercheurs d'un niveau scientifique homogène et élevé. C'est ainsi que les chercheurs des

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laboratoires de terrain effectuant des recherches très appliquées conservent de bonnes relations avec leur laboratoire d'origine et sont généralement très ouverts aux collaborations avec l'université. En plus, de par leur formation de chercheur, ils sont en mesure de formuler les problèmes pratiques qu'ils rencontrent sur le terrain en terme de recherche.

Il est difficile d'établir avec précision un organi- gramme des relations entre les différentes structures et l'épaisseur des flèches qui, dans la figure 2, relient les différents organismes ne rendent que partiellement compte de la réalité.

Fig. 2. - Essais d'organigramme des relations entre les divers organismes de recherches et les coopératives de pêcheurs au Japon.

UNIVERSITE •& -

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111111-.., LABORATOIRES NATIONAUX

. (Ministère de l 'Agriculture )

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\ ECLOSERIES ET INSTITUTS I

\ PREFECTORAUX I

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COOPERATIVES

III~

PECHEURS ET AQUICULTEURS

Il existe plusieurs journaux japonais de diffusion internationale et dont la qualité est variable. Ils sont le plus souvent édités par les sociétés savantes. Les plus connus sont : Bulletin of the Japanese Society of Scien- tific Fisheries, Japanese journal of lchthyology, Japa- nese journal of the Limnology. Plusieurs universités publient un bulletin et des mémoires; l'écloserie de saumons de Hokkaido publie un périodique (Scientific report of the Hokkaido salmon Hatchery). Ces journaux sont diffusés dans les universités et les laboratoires et sont quelquefois rédigés intégralement en anglais, mais le plus souvent en japonais, avec résumés, figures et légendes en anglais. Le contenu est généralement scientifique avec des articles plus techniques. La filtra- tion des articles n'est pas sévère et le comité de lecture est souvent réduit au professeur qui a supervisé le tra- vail. Il existe en outre une revue mensuelles de très grande diffusion « Fish Culture» qui touche tous les pisciculteurs, aquiculteurs, aquariophilistes, étudiants - et chercheurs, et est publiée par un éditeur privé, MIDOLISHOBO, à Tokyo, et qui est entièrement rédigée en japonais. Une autre revue «The Aquiculture», rédi- gée en japonais, publie aussi des articles techniques. Il existe en outre de nombreux livres de vulgarisation rédi- gés par des spécialistes exclusivement en japonais et diffusés largement auprès des aquiculteurs.

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VI. - CONCLUSIONS

Il ressort de cet examen que le Japon forme de nombreux cadres et techniciens pour les pêches et l'aquiculture. En ce qui concerne la recherche et le développement, trois niveaux apparaissent très complé- mentaires, bien que dépourvus de liaisons organiques:

- L'université accumulant depuis souvent plus de cent ans des connaissances sur des espèces écono- miques qui sont diffusées auprès des utilisateurs potentiels par l'intermédiaire de congrès et de revues à diffusion nationale ou régionale.

- Des laboratoires nationaux du ministère de

!'Agriculture qui prennent en charge les grands problè- mes généraux et conduisent des recherchent orientées en s'associant souvent avec l'université.

- Des instituts régionaux aux prises avec des pro- blèmes plus spécifiquement locaux et directement au contact du pêcheur et de l'aquiculteur par l'intermé- diaire des coopératives.

Ces trois niveaux sont gérés par des organismes différents et il est satisfaisant de constater qu'il n'existe pas de compétition majeure entre les laboratoires. Par exemple, les instituts régionaux (qui sont l'équivalent de nos instituts techniques) se refusent à entreprendre des recherches de base à long terme et répercutent les pro- blèmes et les sujets de recherche aux niveaux des labo- ratoires nationaux.

Il serait prétentieux de vouloir expliquer simple- ment le développement spectaculaire des pêches et de l'aquiculture au Japon par une bonne formation des cadres et techniciens et par des rapports harmonieux entre recherche et développement. Les causes sont plus complexes: une longue tradition dans l'exploita- tion des ressources vivantes de la mer, existence de régime jurifique et de structures professionnelles très favorables. En outre, les Japonais sont opiniâtres et entreprenants (par exemple, pr.oduction commerciale d'espèces pour lesquelles toutes les phases du cycle vital ne sont pas maîtrisées). En ce qui concerne la

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recherché, il semble que l'aspect quantitatif ait été plus important que l'aspect qualitatif (en effet, il y a peu de recherches de pointe au Japon et peu de groupes qui émergent au niveau international). Les connaissances accumulées ont été bien valorisées et les structures d'aval et de développement ont reçu des moyens impor- tants qui ont été bien utilisés. A tous les niveaux, on assiste à une remarquable efficacité dans la mise en valeur des moyens et des connaissances. De plus, les chercheurs et responsables japonais connaissent les réalisations des pays étrangers (le C.N.E.X.O. jouit d'un grand prestige au Japon) et ont su attirer en 1976 la Conférence internationale de la F.A.O. sur l'aquiculture.

Ceci a permis à l'ensemble des chercheurs et responsa- bles japonais concernés d'être informés au moindre coût de la situation de l'aquiculture dans le monde.

REMERCIEMENTS

Ce séjour au Japon a été établi dans le cadre des échanges scientifiques entre la société japonaise pour le développement des sciences et le C.N.R.S. et pris en charge par le ministère des Affaires étrangères. Une grande partie des déplacements effectués au Japon a été organisées par le D' F. YAMAZAKI qui a en outre assuré le transport et servi d'interprète. Je remercie en outre les directeurs de laboratoires et le personnel des piscicultures et écloseries qui ont bien voulu me consa- crer un peu de leur temps. Je remercie d'autre part le service scientifique de l'ambassade de France et M.

SICLET en particulier, pour l'aide qu'il m'a apportée et l'intérêt qu'il a porté à ma mission.

Les difficultés de communication, la nécessité d'avoir le plus souvent recours à un interprète sur le ter- rain la rareté des sources d'informations font qu'un

cert~in

nombre de données n'ont pu être vérifiées.

D'autres sont quelquefois contradictoires et des infor- mations recueillies sur le terrain se sont révélées diffé- rentes de celles disponibles dans la littérature.

R. B.

Scop L'Yonne Républicaine, 89006 AUXERRE CEDEX - N° commission paritaire: 59841

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