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Submitted on 1 Jan 1954
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Contribution à l’étude des dépôts actifs à évolution rapide
M. Ader
To cite this version:
M. Ader. Contribution à l’étude des dépôts actifs à évolution rapide. J. Phys. Radium, 1954, 15 (11),
pp.782-783. �10.1051/jphysrad:019540015011078201�. �jpa-00235069�
782
mental dans ce procédé, on peut s’attendre à trouver des conditions notablement différentes suivant les
types d’émulsions (C2 non chargées, C2 au lithium, C2 au bore, El, etc.). C’est ce que nous avons constaté pour les plaques El.
Dans une publication précédente [4], nous avions
déterminé les conditions de pH donnant un début d’apparition homogène des grains réduits dans toute
l’épaisseur des émulsions.
Nous avons poursuivi cette étude en définissant les conditions pratiques de développement complet pour des images latentes produites par des particules
nucléaires. Les plaques utilisées du type Ilford C2
contenaient des protons projetés par irradiations
aux neutrons rapides.
La réalisation du développement total des grains photographiques a été obtenue d’une part en aug- mentant le temps de développement au delà du temps
de début d’apparition des grains et, d’autre part,
en élevant la température.
Révélateur utilisé :
Conditions de développement. - Les procédés
de développement déterminés pour diverses épais-
seurs d’émulsions sont résumés dans le tableau sui- vant (température : 25° C) :
Pour une plaque 300 03BC un développement homo-
gène avec le révélateur ID19 (dilué trois fois) a néces-
sité un temps total de développement de 2 h 5o mn (2 h 3o mn bain froid à 40 et 20 mn à 180), dans ce
cas, le voile est beaucoup plus important qu’avec
la plaque ayant subit le «, développement rapide
à l’amidol aqide » (en 4o mn), ces deux plaques ayant
été irradiées dans les mêmes conditions au bétatron.
Manuscrit reçu le 3 juillet 1954.
[1] DILWORTH C. C., OCCHIALINI G. et PAYNE. 2014 Nature, I948, 162, I02.
DILWORTH C. C., OCCHIALINI G. et VERMAESEN L.
-Bull. Centre Phys. Nucl. Bruxelles, I950, 13a.
[2] BLAU M. et FELICE J. A.
-Phys. Rev., I948, 74, II98.
[3] BALAGNY. 2014 Bull. Soc. franç. Photogr., I9I2, 3, I98;
ABRIBAT.
-The Photogr. J., I952, 92 B, 25.
[4] CHASTEL R. et BERNET A.
-Comm. International Confe-
rence on Science and Applications of Photography, London, sept. I953 (sous presse).
CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DES DÉPÔTS ACTIFS A ÉVOLUTION RAPIDE
Par MIle M. ADER,
Laboratoire de Physique atomique et moléculaire, Collège de France, Paris.
Une étude des émetteurs
adérivés de l’actinon
a été entreprise parallèlement à celle du thoron [1].
Une lame mince d’argent déposée à une très faible distance de la substance qui dégage l’actinon, est
soumise à une tension négative. Au bout de quelques
heures elle constitue une source radioactive émettant des rayons des rayons y pénétrants et aussi des
rayons a de 32 et 38 03BC environ de parcours dans l’émulsion photographique, provenant de l’acti-
nium C et l’actinium C’. L’actinium A d’une durée de vie extrêmement courte : période 18. 10-3 s, s’est déjà transformé dès le début de la manipulation même
très accélérée et n’existe qu’en proportion infime.
Son rayonnement
aa un parcours d’environ 38 li
dans l’émulsion. La quantité d’actinium C’ est la 3 de celle d’actinium C. La source est recou-
1000
verte d’écrans métalliques arrêtant tout rayonne- ment à de l’AcA, AcC, Ae’C’. Divers écrans d’or, d’argent, de platine ont été mesurés, pesés et leur pouvoir d’arrêt vérifié à l’aide d’un rayonnement
connu.
Une plaque photographique Ilford C2 50 03BC. est placée derrière l’écran de telle sorte qu’elle recevrait,
si l’écran ne l’arrêtait pas, le rayonnement de la source
en incidence presque rasante. Une légère pente
,permet de vérifier le sens du rayonnement reçu par la plaque.
La source a été placée dans un ensemble étanche;
un soin tout particulier a été pris dans le courant des diverses manipulations afin d’éviter toute conta-
mination, toute émanation : les dérivés de l’actinon,
comme ceux du thoron sont volatils. Plusieurs séries
d’expositions de durées diverses et avec les trois sortes d’écrans mentionnés ci-dessus, ont été faites;
les plaques, après développement, ont dans chaque
cas présenté des traces de grand parcours analogues
à ,celles émises dans les mêmes conditions par le
polonium et le thorium [1], [2.] L’orientation de ces traces permet d’affirmer qu’elles proviennent de la
source et leur longueur s’étend jusqu’à 250 Il environ
dans l’émulsion. Dans le cas du Po et du Th, les longueurs maxima observées ,avaient été de 350g
environ dans l’émulsion; mais peut-être est-ce dû
au fait que les sources de ces deux éléments étant
beaucoup plus intenses, leur période beaucoup plus _ longue le nombre des mesures a pu être très sensi-
blement plus élevé.
Au cours de manipulations, des plaques à tube [3]
contenant une solution de radioactinium ont été coulées. Après développement des plaques, les tubes apparaissent hérissés de traces de rayons
ad’où se
détachent de loin en loin des trajectoires nettement plus longues que les autres et dépassant même 100 03BC.
Des tubes vides introduits à côté des autres dans
l’émulsion, sont clairs et ne présentent aucune trace
de radioactivité. C’est à la suite de telles constatations que les études des dépôts actifs ont été entreprises.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019540015011078201
783 On peut donc conclure avec certitude que le polo-
nium, le thorium, l’actinium ou leurs dérivés, émettent
de très grandes trajectoires dépassant les parcours des protons de projection de l’hydrogène et même
les protons de transmutation de l’azote. Il semblerait’
que ce rayonnement ait le même parcours pour les trois éléments ; or leurs rayonnements connus ont des parcours et des énergies très différents :
,Po : 3,8 cm de parcours dans l’air; énergie : 5,2 MeV;
Th C’ : 8,6 cm de parcours dans l’air; énergie : 8,78 MeV;
Ac C’ : 6,5 cm de parcours dans l’air; énergie : 7,44 MeV.
Si les grandes traces observées provenaient d’une
réaction (et . p) il semblerait logique que celles émises par le Th et l’Ac aient des parcours nettement
plus longs que celles émises par le Po.
D’autre part, l’examen au microscope de plaques
à
«tubes » contenant une solution de chlorure de radium a également décelé la présence de ces mêmes grandes trajectoires.
Manuscrit reçu le 29 juillet 1954.
[1] ADER. 2014 J. Physique Rad., I954, 15, 583.
[2] ADER. 2014 J. Physique Rad., I954, 15, 60.
[3] ADER. 2014 J. Physique Rad., I952, 13, II0-III.
SUR LA CORRECTION DE JENSEN-MAYER AU MOMENT MAGNÉTIQUE DES NOYAUX
Par C. MARTY, Physique et Chimie nucléaires,
Collège de France, Paris.
Jensen et Mayer [1] ont montré que si un proton
se déplace dans un potentiel où figure un couplage spin-orbite, on obtient une correction au moment
magnétique usuel. Ceci peut se voir de la façon
suivante : soit H l’hamiltonien déterminant le mou- vement de proton :
où M est la masse du nucléon, V(r) un potentiel central et E (r) la dépendance radiale de l’interaction
spin-orbite. Le courant électrique u induit par (1)
est e ( ih)-1 [r, H] ou
et contient un terme dépendant explicitement du couplage spin-orbite. En présence d’un champ magné-
-->
tique constant le on a une énergie d’interaction,
ce qui permet de calculer aisément le moment magné- tique.
Soit p. le moment magnétique usuel. Le second
terme de (2) introduit une correction qui, pour une
seule particule, est :
.ou encore
Le facteur -r2 E > peut être remplacé de façon approchée par r2 > ’ E > et connaissant la valeur
expérimentale AE du splitting du doublet 1, on peut
avoir àg.
On trouve :
suivant que
6.E étant en MeV et en prenant comme rayon
1
nucléaire i,4.io-13 A-, cm.
Les estimations faites par Jensen et Mayer ont
conduit à penser que 6.p. est petit devant ii, en raison
rdes valeurs 6.E choisies. En fait, des. mesures plus
récentes [2], [3] du splitting AE montrent que ceci n’est pas toujours le cas.
,