HAL Id: jpa-00234828
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Submitted on 1 Jan 1953
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Un spectromètre à scintillation adapté aux études en coïncidence
M. Langevin, G. Allard, G. Corbé
To cite this version:
M. Langevin, G. Allard, G. Corbé. Un spectromètre à scintillation adapté aux études en coïncidence.
J. Phys. Radium, 1953, 14 (12), pp.691-694. �10.1051/jphysrad:019530014012069100�. �jpa-00234828�
UN SPECTROMÈTRE A SCINTILLATION ADAPTÉ AUX ÉTUDES EN COÏNCIDENCE
Par M. LANGEVIN, G. ALLARD et G. CORBÉ,
Laboratoire de Chimie nucléaire du Collège de France.
Sommaire.
-Le spectromètre 03B3 à scintillation décrit, comporte notamment
unamplificateur
linéaire et
unanalyseur d’impulsions à bande variable. Les spectres d’impulsions
encoïncidence peuvent être obtenus
enutilisant soit
un «verrou » compris dans l’amplificateur, soit
unamplificateur
à coïncidence classique (03C4
=5.10-7s) recevant les impulsions de réponse de l’analyseur.
JOURNAL PHYSIQUE 14, 1953,
Une installation de spectrométrie y par la méthode des scintillations a été réalisée en 1952 au laboratoire de Chimie nucléaire du Collège de France, et a été
utilisée depuis pour l’étude de schéma de désinté-
gration (1). Elle permet en plus de l’étude directe
du rayonnement y celle de la partie de ce rayon- nement émis en concïidence avec les ou y reçus par un deuxième détecteur; celui-ci peut être soit
un compteur de Geiger-Müller, soit un compteur proportionnel, soit ûn deuxième spectromètre à
scintillations.
Nous exposerons d’abord brièvement le principe
et les possibilités des deux. méthodes utilisées pour
permettre l’étude d’un spectre de coïncidence. Les éléments principaux du spectromètre (analyseur d’impulsion, amplificateur et
«verrou ») seront
ensuite décrits.
Principe.
-La première solution (fig. i) consiste
à bloquer en permanence la sortie de l’amplifi-
cateur du spectromètre sauf pendant un temps court correspondant à l’arrivée de chaque impulsion du
deuxième détecteur. Le temps de résolution du
dispositif que nous avons réalisé sur ce principe correspond à 3. 10-6 s. Il pourrait être réduit si
l’amplificateur était plus rapide (la bande passante
de l’amplificateur réalisé est de 600 kc). L’utilisation du système restera cependant soumis à l’incon- vénient suivant : si le spectre des impulsions en
coïncidence vraie avec celles du deuxième détecteur n’est pas perturbé par le passage du
«verrou »,
(1) En particulier, pour 126I [1] et 8OBr [2].
le spectre en
«coïncidence f ortuite » ne correspond
-pas au spectre total des impulsions du premier
détecteur comme on aurait pu s’y attendre. En effet, suivant son instant d’arrivée par rapport à
l’ouverture et à la fermeture du verrou, l’impulsion
fortuite à analyser peut être tronquée dans des proportions variables.
Dans certains cas, seul son début ou sa fin seront
transmis par l’amplificateur.-Ainsi dans une bande A V
déterminée de l’analyseur, on trouve des impulsions
en coïncidence fortuite dues non seulement à des
impulsions du spectre direct contenues dans cette bande, mais aussi à une certaine proportion d’impul-
sions de hauteur supérieure. On peut donc avoir dans une région d’énergie donnée un accroissement notable du nombre de coïncidences fortuites et
impossibilité de le déterminer a priori.
Ce système n’est donc commode à utiliser que dans le cas où le nombre total de coïncidences fortuites est négligeable par rapport aux coïncidences vraies.
La deuxième solution (fig. 2) consiste à faire
intervenir le circuit de coïncidence après la sélection
opérée par l’analyseur d’impulsion. Le problème de
l’évaluation des coïncidences fortuites est alors résolu normalement, mais si l’on veut atteindre les temps
de résolution des amplificateurs à coïncidences
classiques (quelques 10-7 S)@ il faut qu’il existe une
corrélation étroite dans le temps entre l’impulsion
incidente et la réponse de l’analyseur du spectro-
mètre. Ce n’est pas le cas en général dans les analy..
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seurs à bande : Fitnpulsion de réponse est décalée
par rapport à l’impulsion incidente d’un temps
variable selon la hauteur et la forme de celle-ci et
selon la largeur de la bande AV utilisée (fig. 3 a).
Dans l’analyseur réalisé par nous, le décalage
nécessaire à l’envoi de l’impulsion de réponse du premier discriminateur d’amplitude sur le circuit
d’anticoïncidence (circuit fermé en cas de dépas-
sement du deuxième seuil) est rendu au contraire
constant (2) et égal à 1 P. s au moyen d’une ligne à
retard (fig. 3 b). Le temps de résolution .minimum utilisable pour le circuit à coïncidence ne dépend plus
alors que du temps de montée de l’amplificateur.
(Il faut évidemment que l’impulsion du deuxième
détecteur se trouve aussi décalée de i jus.) Deux ana- lyseurs identiques de ce type ont été utilisés avec
un amplificateur à coïncidence de temps de réso-
lution 5. I0-7 s. L’utilisation d’amplificateurs de 2 Mc permettrait d’atteindre avec ces analyseurs le temps
de résolution minimum compatible avec la spec-
trométrie INa-Tl.
,Description du spectromètre.
-10 ANALYSEUR
D’IMPULSION.
-L’appareil accepte un nombre
de 2 ooo impulsions réparties ’au hasard pour une
perte de i pour i oo. Il peut être utilisé à des taux de comptage supérieurs sans graves inconvénients, les impulsions qu’il reçoit doivent avoir un temps
de montée inférieur à 1 p.s (amplificateur 200 kc),
leur temps de descente ne doit pas être inférieur à 2 ps environ. La stabilité de l’appareil est bonue,
mais avec une alimentation stabilisée de type cou-
rant il est nécessaire de vérifier le réglage après chaque arrêt de fonctionnement. Une alimentation
spéciale (fig. 4) élimine cet inconvénient par une
régulation plus poussée de la tension anodique déter-
minant les deux seuils de discrimination. Les deux ECC 40 correspondantes ont, de plus, intérêt
à être vieillies par chauffage préalable du filament pendant une centaine d’heures.
.
L’appareil (fig. 5) est composé d’un discrimi-
.