HAL Id: jpa-00235764
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Submitted on 1 Jan 1958
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Étude de quelques transitions γ dans le noyau 29Si par la réaction 28Si(dp)29Si*(γ)29Si
S. Gorodetzky, Th. Muller, M. Port, G. Bergdolt
To cite this version:
S. Gorodetzky, Th. Muller, M. Port, G. Bergdolt. Étude de quelques transitions γ dans le noyau 29Si par la réaction 28Si(dp)29Si*(γ)29Si. J. Phys. Radium, 1958, 19 (1), pp.49-50. �10.1051/jphys- rad:0195800190104900�. �jpa-00235764�
49.
ÉTUDE DE QUELQUES TRANSITIONS 03B3 DANS LE NOYAU 29Si PAR LA RÉACTION 28Si(dp)29Si*(03B3)29Si.
Par MM. S. GORODETZKY, TH. MULLER, M. PORT et G. BERGDOLT,
Institut de Recherches Nucléaires de Strasbourg.
Résumé. 2014 Nous avons étudié les transitions 03B3 dans le noyau 29Si par la réaction
28Si(dp)29Si*(03B3)29Si. Les rapports d’embranchement pour le deuxième niveau excité sont : 99,5 %
des transitions sont directes au niveau fondamental ; 0,5 % passent par le premier niveau excité.
Pour le troisième niveau excité ces chiffres sont respectivement, pour la transition directe: supé-
rieur à 40 % ; pour la cascade par le premier niveau excité inférieur à 60 %.
Abstract. 2014 We have studied the 03B3 transitions in the nucleus 29Si by the reaction
28Si(dp)29Si*(03B3)29Si. The branching ratio for the second excited state are : 99,5 % of the transi- tions are direct to the ground state ; 0,5 % are through the first excited state. For the third excited state these values are respectively, for the direct transition, greater than 40 % ; for the
cascade transition through the first excited state less than 60 %.
LE JOURNAL DB PHYSIQUE ET LE RADIUM TOMB 19, JANVIER 1958,
Nous avons étudié les transitions y dans le
noyau 29Si par la réaction 28Si( dp )29Si *( y)2°Si au
moyen d’une méthode de coïncidence déjà décrite précédemment [1], [2]. Cette méthode consiste à détecter les rayonnements y en coïncidence avec
des groupes de protons. Nous y avons apporté les
améliorations suivantes : 1) au lieu de discriminer les énergies de protons au moyen d’absorbants nous avons sélectionné les groupes de protons par un
analyseur à un canal ; 2) au lieu d’utiliser Ja méthode photographique pour l’enregistrement des impulsions proportionnelles, dues aux rayons y,
nous avons envoyé ces impulsions dans un analy-
seur à canaux multiples, déclenché par le signal de
coïncidence. Cette méthode de coïncidence permet d’éliminer tous les rayons y provenant d’autres
réactions en particulier les rayons y dus aux autres
isotopes contenus dans la cible.
La cible était une cible de Si métallique con-
tenant le mélange naturel des isotopes, déposé sur
du cuivre. L’énergie des deutons incidents était
de 1 250 keV.
Les protons étaient détectés au moyen d’un cristal mince de KI(TI) (0,04 cm d’épaisseur) et les
rayons y au moyen d’un cristal de NaI(Tl) de 11/2" X 11/2". La forme des spectres de rayons y
à différentes énergies et la courbe de rendement du
pic d’absorption totale ont été soigneusement
établies pour ce cristal, permettant la mesure des
intensités relatives des différents rayonnements détectés.
Nous avons ainsi mesuré des transitions y prove- nant des niveaux excités de 29Si. Les résultats pour les trois premiers niveaux excités sont indiqués
sur la figure 1.
Le premier niveau excité se désexcite par un rayonnement y de 1,28 MeV vers le niveau fonda- mental.
’
Le deuxième niveau excité à 2,03 MeV se
désexcite à la fois par la transition directe de 2,03 MeV allant au niveau fondamental et par
une transition en cascade passant par le premier
niveau excité de 1,28 MeV. L’intensité relative de
ces transitions est de 99,5 % pour’ la transition
directe et de 0,5 % pour la transition en cascade.
Elle a été déterminée en mesurant l’intensité du rayonnement de 2,03 MeV par rapport au rayon- nement de 0,75 MeV allant au niveau de 1,28 MeV.
Ceci pour éviter des sources d’erreurs en employant
le rayon y de 1,28 MeV qui pourrait aussi provenir
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Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0195800190104900
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d’une alimentation directe en protons du premier
niveau excité.
Le troisième niveau excité à 2,43 MeV se désex-
cite par une transition directe au niveau fonda- mental. L’intensité d’une transition en cascade
passant par le niveau à 1,28 MeV est inférieure à deux fois l’intensité de la transition directe.
Les spins et parités de ces niveaux sont connus
et leurs valeurs font penser que l’on pourrait très
bien appliquer le modèle en couches à ce noyau.
Mais si l’on calcule d’après la formule de Weisskopf
les rapports d’embranchement on s’aperçoit qu’ils
sont fortement en désaccord avec ceux trouvés
expérimentalement.
D’autre part Bromley, Gove et Litherland [3] ont
étudié à Chalk River les transitions y de ce même noyau 29Si mais par la réaction 29Si(pp’Y)29Si. Les
résultats que nous obtenons sont en accord avec
leurs résultats concernant les niveaux à 1,28 et 2,03 MeV obtenus par diffusion inélastique de protons pour les transitions et intensités que nous
avons trouvées. La seule résonance (p p’ y) condui-
sant au niveau à 2,43 MeV était trop faible pour
permettre des mesures. Ces auteurs ont aussi étudié
la désintégration P" de 29 Al qui conduit seulement
dans 6 % des cas au niveau de 2,43 MeV de 29Si.
Cette étude ne leur permet pas d’exclure une tran- sition du niveau de 2,43 MeV au niveau de 1,28MeV.
Cette transition pourrait avoir une intensité jusqu’à cent fois celle de la transition directe.
. Ces auteurs analysent les différents résultats
expérimentaux connus et concluent qu’on pourrait
les interpréter au moyen d’un modèle rotationnel
en présentant des arguments excluant d’autres
modèles. La plupart des résultats sont en faveur d’une déformation galette. Cependant le rapport
d’embranchement calculé du niveau de 2,03 MeV
’ est en accord avec celui trouvé expérimentalement,
pour une déformation cigare seulement.
Nos mesures concernant le rapport d’embran-
chement du niveau 2,43 MeV et permettant de
fixer une valeur beaucoup inférieure à la limite donnée par Bromley et al. ne sont pas en accord
avec le rapport d’embranchement calculé, ni pour
une déformation galette ni pour une déformation
cigare et semblent ainsi mettre en difficulté une
interprétation selon ce modèle.
BIBLIOGRAPHIE
[1] J. Physique Rad., 1956, 17, 549.
[2] C. R. Acad. Sc., 1957, 244, 2041. [3] Communication privée PD 266, PD 267 et Canad. J.
Phys., 1957, 35, 1042 et 1057.
