• Aucun résultat trouvé

Etude d'une antenne octaédrique pour la localisation de sources sonores compétitives

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Etude d'une antenne octaédrique pour la localisation de sources sonores compétitives"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-00546828

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00546828

Submitted on 14 Dec 2010

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Etude d’une antenne octaédrique pour la localisation de sources sonores compétitives

Patrick Marmaroli, Xavier Falourd, Hervé Lissek

To cite this version:

Patrick Marmaroli, Xavier Falourd, Hervé Lissek. Etude d’une antenne octaédrique pour la localisation

de sources sonores compétitives. 10ème Congrès Français d’Acoustique, Apr 2010, Lyon, France. �hal-

00546828�

(2)

10`eme Congr`es Fran¸cais d’Acoustique

Lyon, 12-16 Avril 2010

Etude d’une antenne octa´edrique pour la localisation de sources sonores comp´etitives.

Patrick Marmaroli 1 , Xavier Falourd 1 , Herv´ e Lissek 1

1

EPFL LEMA patrick.marmaroli@epfl.ch

L’environnement industriel ou urbain peut ˆ etre compos´ e de nombreuses sources nuisibles comp´ etitives.

Les strat´ egies optimales pour r´ eduire le bruit n´ ecessitent en amont une connaissance la plus pr´ ecise pos- sible des caract´ eristiques acoustiques et physiques de ces sources. Ce document propose une m´ ethode pour localiser et estimer la puissance acoustique de plusieurs sources de bruit simultan´ ement. Par opposition aux m´ ethodes les plus classiques impliquant des microphones directifs ou des syst` emes d’antennerie dit

`

a formation de voie pour lesquels les performances d´ ependent fortement de la qualit´ e et/ou du nombre de microphones utilis´ es (g´ en´ eralement important), nous utiliserons des microphones omnidirectionnels en nombre limit´ e. Bas´ e sur les intercorr´ elations entre microphones, le traitement combinatoire propos´ e est illustr´ e par des simulations et une exp´ erience en salle an´ echo¨ıque dans lesquelles une antenne tridimen- sionnelle doit localiser et comparer l’´ energie de haut-parleurs al´ eatoirement distribu´ es dans l’espace. Dans cette ´ etude les sources sont consid´ er´ ees monopolaires, large bande, immobiles, stationnaires et d´ ecorell´ ees deux ` a deux.

1 Introduction

La localisation dite “passive” de sources sonores par estimation des diff´ erences de temps d’arriv´ ee sur une antenne de capteurs est un vaste champ de recherche en acoustique (acoustique des salles, radars, m´ etrologie etc.). Nous nous int´ eressons ici ` a la localisation de sources sonores ` a large support fr´ equentiel, spatialement disjointes, stationnaires, immobiles et d´ ecorr´ el´ ees deux ` a deux. Le nombre de sources peut ˆ etre sup´ erieur ` a celui des capteurs que composent l’antenne. Chaque source sera consid´ er´ ee comme monopolaire et situ´ ee dans le champ lointain par rapport aux dimensions de l’antenne.

Ce document se compose de la mani` ere suivante : dans la section 2 nous explicitons comment identifier les di- rections d’arriv´ ee d’une puis plusieurs sources simul- tan´ ement grˆ ace aux fonctions d’intercorr´ elations. Une

´ etude sur la r´ esolution angulaire relative aux erreurs num´ eriques et de mesures physiques est explicit´ ee dans la section 3. Nous introduisons en section 4 comment les fonctions d’intercorr´ elation permettent d’estimer la valeur ´ energ´ etique d’une ou plusieurs sources. Enfin une exp´ erience en salle an´ echo¨ıque est d´ ecrite en section 5, et permettra de conclure sur les r´ esultats et limitations de la m´ ethode propos´ ee dans la section 6.

2 La localisation de source par estimation des d´ elais

La localisation d’une source large bande peut ˆ etre estim´ ee grˆ ace aux d´ elais de propagation du son me- sur´ es entre deux ou plusieurs capteurs d’une antenne

`

a g´ eom´ etrie connue. Consid´ erons un signal large bande s(t) enregistr´ e par deux microphones distants p i et p j

dans un milieu sans r´ eflexions, on a alors : p i (t) = s(t) + n i (t)

p j (t) = a ij s(t + τ ij ) + n j (t) (1) o` u n repr´ esente un bruit de mesure que l’on consid´ erera nul pour la suite de l’´ etude, a ij un rapport d’amplitude symbolisant l’absorption du son dans l’air entre les deux capteurs, dans notre cas a ij = 1, et τ ij le temps de propagation du front d’onde entre les micro- phones. La m´ ethode classique pour estimer τ ij consiste

`

a calculer la fonction d’intercorr´ elation R ij (τ ) exprim´ ee par :

R ij (τ) = Z +∞

−∞

p i (t)p j (t − τ)dt (2) La fonction d’intercorr´ elation pr´ esente un maximum en τ = τ ij . Ce d´ elai est intrins` eque ` a la direction d’arriv´ ee de l’onde incidente. En filtrant les signaux en amont de l’intercorr´ elation, l’on peut amplifier les bandes de fr´ equences pr´ esentant un haut rapport signal sur bruit et diminuer celles o` u le bruit est dominant. Il existe plusieurs types de pond´ erations : Roth, SCOT, PHAT, CPSP, modified CPSP, ML, Eckart, HT etc.

Chacune d’elles est adapt´ ee aux propri´ et´ es de la me- sure comme le rapport signal sur bruit, la distribution statistique des signaux ou la dur´ ee d’enregistrement [1].

Les d´ eveloppements de ce document ne s’appuieront que

sur l’intercorr´ elation classique.

(3)

2.1 Cas d’une source unique en champ lointain : principe de multilat´ eration

Munissons-nous d’un rep` ere orthonorm´ e direct R(O,

~

x, ~ y, ~ z) (figure 1a) dans lequel six microphones sont dispos´ es aux centres des faces d’un cube d’arˆ ete d (fi- gure 1b). Nous utiliserons les trois paires form´ ees par les microphones {1, 2}, {3, 4} et {5, 6}. Consid´ erons une source sonore S de coordonn´ ees (X,Y,Z ) dans le rep` ere de l’antenne. Les diff´ erences de temps d’arriv´ ee des fronts d’onde entre deux microphones d’une mˆ eme paire permettent d’estimer, dans le champ proche, la posi- tion cart´ esienne de S (approche hyperbolique) et, dans le champ lointain, sa direction d’arriv´ ee en azimut et

´ el´ evation (approche hyperbolique ou conique).

Figure 1 – (a) : coordonn´ ees cart´ esiennes et sph´ eriques, (b) : g´ eom´ etrie d’antenne ` a six

microphones utilis´ ee.

Nous traitons dans un premier temps le probl` eme de la localisation d’une source unique en champ lointain.

Sans a priori sur sa position dans l’espace, l’ensemble des solutions possibles est support´ ee par une sph` ere de rayon R suffisamment grand pour respecter l’hypoth` ese de champ lointain et d’´ equation dans R :

x 2 + y 2 + z 2 = R 2 (3) Pour chaque paire, l’ensemble des solutions possibles respectant un retard inter-capteur τ ij est un cˆ one de r´ evolution de sommet O et d’angle d’ouverture α ij [2]

tel que :

α ij = arccos cτ ij d

(4) o` u c est la vitesse de propagation du son, consid´ er´ ee constante au sein de l’antenne. Les trois cˆ ones port´ es par chaque paire de microphones ont pour ´ equation dans R :

x 2 + y 2 = z 2 tan 2 α 12 z 2 + x 2 = y 2 tan 2 α 34

y 2 + z 2 = x 2 tan 2 α 56

(5)

Les coordonn´ ees du point solution qui satisfont les

´ equations (3) et (5) sont :

X = R cos α 56

Y = R cos α 34 Z = R cos α 12

(6)

Ainsi, dans le cas o` u la distance ` a la source R est connue, cette solution fournit les coordonn´ ees cart´ esiennes de la source. Lorsque R est inconnue, on ne se contente alors que de la direction d’arriv´ ee de la source qui est ind´ ependante de R et vaut :

ϕ = arctan

cosα 12

√ cos 2 α 34 + cos 2 α 56

θ = arctan

cos α 34

cos α 56

(7)

2.2 Cas de plusieurs sources en champ lointain : traitement combinatoire

Lorsque N sources larges bandes et d´ ecorr´ el´ ees deux

`

a deux sont pr´ esentes, les intercorr´ elations calcul´ ees sur chaque paire de capteurs pr´ esentent un nombre de pics inf´ erieur ou ´ egal ` a N. Consid´ erons le cas d’un m´ elange non convolutif de trois sources de bruits blanc spatia- lement disjoints, la figure 2 illustre l’exemple d’inter- corr´ elations que pourraient nous donner chaque paire.

Les trois intercorr´ elations pr´ esentent chacune trois pics distincts. Le probl` eme consiste ` a associer ` a chaque pic de la premi` ere paire, les deux pics des deux autres paires pour obtenir un triplet de d´ elais inh´ erent ` a chaque source.

Figure 2 – Exemple d’intercorr´ elations obtenues pour chaque paire lorsque trois sources d´ ecorr´ el´ ees, larges

bandes, spatialement disjointes se pr´ esentent ` a une antenne tridimensionnelle en m´ elange non convolutif.

Dans l’exemple de la figure 2, plusieurs combinaisons sont possibles pour l’association des pics, par exemple : {1,4,7}, {1,4,6}, {1,4,9}, {2,4,7}, {2,4,8} etc... Un trai- tement combinatoire est donc n´ ecessaire pour ne garder que les trois triplets physiquement coh´ erents. Nous pro- posons de d´ eterminer ce choix sur le crit` ere physique suivant : en rempla¸ cant (6) dans (3), on obtient une relation qui lie les angles d’ouvertures des cˆ ones, et ce ind´ ependamment de la position de la source, cette rela- tion s’´ ecrit :

3

X

p=1

cos 2 α ij = 1 (8)

En terme de d´ elai inter-capteurs, la relation (8)

´ equivaut ` a :

(4)

v u u t

3

X

p=1

τ ij 2 = d

c (9)

Autrement dit, si un triplet de d´ elais v´ erifie cette

´ egalit´ e, alors leur association m` ene ` a la direction d’ar- riv´ ee d’une source coh´ erente, sinon leur association est incoh´ erente et ne correspond pas aux crit` eres physiques d’un front d’onde propag´ e depuis le champ lointain.

En ne retenant que les combinaisons qui v´ erifient cette

´ egalit´ e, les triplets de pics sont retrouv´ es et chaque source est ainsi localis´ ee. Th´ eoriquement le nombre de sources n’est pas limit´ e : la figure 3 rend compte d’une simulation o` u sept sources sont dispers´ ees dans l’espace.

Le traitement combinatoire bas´ e sur la relation (9) per- met de localiser les sept sources.

Figure 3 – Exemple d’application du traitement combinatoire pour la localisation multi-sources.

Il est int´ eressant de noter que la relation (9) est ind´ ependante de la direction d’arriv´ ee de la source. Ceci implique qu’un d´ elai peut ˆ etre retrouv´ e connaissant les deux autres (au signe pr` es). Ainsi la localisation dans un demi espace tridimensionnel est rendu possible mˆ eme si l’on ne dispose que d’un r´ eseau planaire.

La figure 4 rend compte d’une simulation o` u l’on com- pare l’´ el´ evation d’une source estim´ ee par une antenne planaire et une antenne tridimensionnelle. La distance et l’azimut de la source sont constantes et fix´ ees respec- tivement ` a 100 m et = 0 , son ´ el´ evation varie de 0 ` a 90 . Les deux antennes ont une distance inter-capteurs de 2 m, et op` erent ` a la fr´ equence d’´ echantillonnage de f s = 10 kHz. Chaque point de simulation est effectu´ ee sur 10 bruits blancs diff´ erents ` a distribution gaussienne centr´ ee en 0 et de variance unitaire. Les r´ esultats sont repr´ esent´ es sur la figure 4. On observe qu’au del` a de 25 , l’erreur est inf´ erieur au degr´ e pour l’antenne pla- naire, selon les cas, l’utilisation des six microphones est donc inutile.

3 Impr´ ecision angulaire

Nous avons vu dans le paragraphe 2.1 que la localisa- tion d´ epend, d’une part, de crit` eres physiques comme la

Figure 4 – Comparaison d’une antenne 2D et 3D pour l’estimation de l’´ el´ evation.

distance entre deux microphones d’une mˆ eme paire et la c´ el´ erit´ e du son, et d’autre part, d’un crit` ere num´ erique : la fr´ equence d’´ echantillonage qui influe directement sur l’exactitude des d´ elais mesur´ es. L’objet de ce paragraphe est d’identifier en quoi une erreur sur ces mesures phy- siques ou bien une faible fr´ equence d’´ echantillonnage influent sur la pr´ ecision de la localisation. Pour cela consid´ erons le cas d’une antenne de deux microphones s´ epar´ es d’une distance d, dans un milieu homog` ene de temp´ erature T e constante au sein de l’antenne. Les va- leurs de d et T e r´ eelles diff` erent des valeurs mesur´ ees ˆ d et ˆ T e selon des tolerances que nous exprimerons au cas par cas. La fr´ equence d’´ echantillonnage est quand ` a elle consid´ er´ ee connue et exacte et sera not´ ee fs. L’antenne est orient´ ee de telle mani` ere qu’une source provenant de l’angle d’arriv´ ee 0 soit dans l’alignement des deux mi- crophones. Les expressions analytiques des impr´ ecisions angulaires seront donn´ ees pour un angle d’arriv´ ee de la source compris entre 0 et 90 .

3.1 Impr´ ecision angulaire relative ` a un

´ ecart de positionnement des micro- phones

Consid´ erons que la distance r´ eelle d entre les deux microphones est reli´ ee ` a la valeur mesur´ ee ˆ d par la rela- tion :

d inf ≤ d ≤ d sup (10) o` u d inf = ˆ d(1 − δ) et d sup = ˆ d(1 + δ) et δ est une tol´ erance de mesure exprim´ e en %. On d´ eduit de (4) et (10) une relation reliant la direction d’arriv´ ee r´ eelle et mesur´ ee de la forme :

α inf d ≤ α ≤ α sup d pour 0 ≤ α ≤ π

2 (11)

o` u α inf d = arccos d

inf

et α sup d = arccos d

sup

. En ap- pelant α,d l’impr´ ecision angulaire maximale que l’on puisse avoir entre la r´ ealit´ e et la mesure, on d´ eduit d’apr` es 11 :

θ,d = α sup d − α inf d pour 0 ≤ α ≤ π

2 (12)

(5)

Une telle impr´ ecision angulaire pour l’antenne ´ etudi´ ee est repr´ esent´ ee sur la figure 5a pour diff´ erentes tol´ erances.

3.2 Impr´ ecision angulaire relative ` a un

´ ecart en temp´ erature

La vitesse du son c est reli´ ee ` a la temp´ erature T e (en degr´ e Celsius) par la relation suivante [3] :

c = 331.4 + 0.607T e (13) En supposant faire une erreur de γ degr´ es entre la temp´ erature r´ eelle T e et la temp´ erature mesur´ ee ˆ T e , la c´ el´ erit´ e mesur´ ee ˆ c est reli´ ee ` a la c´ el´ erit´ e r´ eelle c par :

c inf ≤ c ≤ c sup (14) o` u c inf = 331.4 + 0.607( ˆ T e − γ) et c sup = 331.4 + 0.607( ˆ T e + γ). On d´ eduit de (4) et (14) une relation re- liant la direction d’arriv´ ee r´ eelle et mesur´ ee de la forme :

α inf c ≤ α ≤ α sup c pour 0 ≤ α ≤ π

2 (15)

o` u α sup c = arccos τ c d

inf

et α inf c = arccos τ c

sup

d . En ap- pelant α,T

e

l’impr´ ecision angulaire maximale on d´ eduit d’apr` es (15) :

α,T

e

= α sup c − α inf c pour 0 ≤ α ≤ π

2 (16)

Une telle impr´ ecision angulaire pour l’antenne ´ etudi´ ee est repr´ esent´ ee sur la figure 5b pour diff´ erents ´ ecarts en temp´ erature.

3.3 Impr´ ecision angulaire relative ` a la fr´ equence d’´ echantillonnage

Par d´ efinition, on ne peut identifier deux pics si l’´ ecart entre eux est inf´ erieur ` a deux ´ echantillons. Ainsi un d´ elai mesur´ e ˆ τ est reli´ e au d´ elai r´ eel τ par la relation

τ inf ≤ τ ≤ τ sup (17) o` u τ inf = arg max(ˆ τ − 2/f s , −τ max ) et τ sup = arg min(ˆ τ + 2/f s , τ max ). On tient compte ici de la me- sure physique : un d´ elai ne peut ˆ etre sup´ erieur au d´ elai maximal liant la distance inter-capteur et la vitesse de propagation du son par la relation τ max = d sup /c inf . On tire de (17) et (4) une relation reliant la direction d’arriv´ ee r´ eelle et mesur´ ee de la forme :

α inf f

s

≤ α ≤ α sup f

s

pour 0 ≤ α ≤ 2π (18) Avec α inf f

s

= arccos

sup

d et α sup f

s

= arccos

inf

d . En appelant α,f

s

l’impr´ ecision angulaire maximale on d´ eduit d’apr` es (18) :

α,f

s

= α sup f

s

− α inf f

s

pour 0 ≤ α ≤ 2π (19)

Une telle impr´ ecision angulaire pour l’antenne ´ etudi´ ee est repr´ esent´ ee sur la figure 5c pour diff´ erentes fr´ equences d’´ echantillonage.

Figure 5 – Impr´ ecision angulaire α th´ eorique pour une antenne de deux microphones s´ epar´ es par une distance d = 20 cm en fonction (a) : de diff´ erentes fr´ equences d’´ echantillonnage, (b) : de diff´ erentes tol´ erances de distance, (c) : de diff´ erentes tol´ erances en

temp´ erature.

3.4 Justification d’une g´ eom´ etrie d’an- tenne sym´ etrique

On remarque sur la figure 5 que la fr´ equence

d’´ echantillonnage est le param` etre pr´ epond´ erant sur la

pr´ ecision angulaire. Cette pr´ ecision est minimale dans le

cas o` u la source est dans l’alignement des microphones

et maximale dans le cas o` u la source est ´ equidistante

des microphones. C’est pourquoi une g´ eom´ etrie en croix

dans le plan, et par extension en cube dans l’espace,

garantit une compensation de cette impr´ ecision la plus

robuste pour un nombre de microphone ´ egal. Dans [4],

l’utilisation des solides de Platon comme g´ eom´ etrie d’an-

tenne est d’ailleurs consid´ er´ e comme optimale pour la

localisation de sources.

(6)

La figure 6 reprend la mˆ eme situation que dans le paragraphe 2.2 mais cette fois-ci en tenant compte de l’impr´ ecision angulaire due ` a trois fr´ equences d’´ echantillonnages diff´ erentes.

Figure 6 – Illustration des impr´ ecisions angulaires pour les sept sources.

4 Estimation du niveau sonore

Lorsque plusieurs sources sont d´ etect´ ees et localis´ ees, il est int´ eressant de hi´ erarchiser chaque source selon son niveau sonore. La m´ ethode propos´ ee pour cela passe par l’analyse des maxima de la fonction d’intercorr´ elation.

Si l’on consid` ere une source de bruit blanc ` a distribu- tion normale et de moyenne nulle s(t) enregistr´ ee par deux microphones spatialement disjoints p i et p j , l’in- tercorr´ elation de ces deux signaux donn´ ee par la relation 2 admet un maximum en τ = τ ij . Si τ ij = 0 et pour une dur´ ee d’observation T infinie, R ij (τ ij ) repr´ esente la va- leur efficace au carr´ e de s [5]. On estime ainsi le niveau sonore de la source en dB SPL par la formule :

L dB = 20 log

p R ij (0) p 0

(20) o` u p 0 est la pression sonore de r´ ef´ erence et vaut 20 µPa.

Quelque soit la valeur de τ 0 , B ou T, un intervalle de confiance de 95% permet d’encadrer la valeur r´ eelle d’un pic entre les deux bornes R ij (τ 0 ) ± 2σ ij (τ 0 ,T) o` u :

σ ij 2 (τ 0 , T ) = 2β − 1 + 2e −2β + [(2α + 1)(2β − 1) − 2α 2 ]e −2α2

(21) avec α = πBτ 0 , β = πBT, ceci pour tout T > τ 0 ≥ 0 [6]. Ainsi, pour que la valeur mesur´ ee soit proche de la valeur th´ eorique il est n´ ecessaire que σ pp (τ 0 ,T) soit petit par rapport ` a R pp (τ 0 ). Autrement dit, le rapport R pp (τ 0 )/σ pp (τ 0 ,T) doit ˆ etre le plus grand possible. La figure 7a repr´ esente l’influence de la dur´ ee d’observation T sur la dynamique de l’erreur en dB entre la valeur r´ eelle et estim´ ee pour une bande passante B fix´ ee ` a 5 kHz et pour trois niveaux sonores diff´ erents, la figure

Figure 7 – Influence de la dur´ ee d’observation [a] et de la bande passante [b] sur la dynamique de l’erreur

pour trois niveaux sonores diff´ erents.

7b repr´ esente l’influence de la bande passante sur cette dynamique pour une dur´ ee d’observation T fix´ ee ` a 100 ms. On suppose dans ces simulations que M = 2BT.

5 Exp´ erience en salle an´ echo¨ıque

5.1 Localisation simultan´ ee de deux sources

Une antenne tridimensionnelle de g´ eom´ etrie simi- laire ` a la figure 1b est plac´ ee face ` a deux hauts- parleurs de coordonn´ ees {θ, ϕ} 1 = {25 , 20 } et {θ, ϕ} 2

= {7 , 30 }. Chaque source g´ en` ere un bruit blanc de bande passante 25 kHz, les signaux sont enregistr´ es ` a la fr´ equence d’´ echantillonnage f s = 50 kHz pendant une dur´ ee d’observation de 5 sec. Les deux bruits blancs sont d´ ecorr´ el´ es. Le niveau sonore de chaque source est iden- tique est fix´ e ` a 85 dB. La distance inter-capteur vaut d

= 0.18 m.

Dans un premier temps, on enclenche un seul haut

parleur ` a la fois. Les intercorr´ elations R ij ne pr´ esente

alors qu’un seul pic quelque soit la paire {ij} : figure

8(a,b). L’analyse des d´ elais permet d’estimer la position

de la source et d’en d´ eduire une zone d’impr´ ecision an-

gulaire compte tenue de la g´ eom´ etrie d’antenne et de la

fr´ equence d’´ echantillonnage : figure 8(d,e). Lorsque les

(7)

deux sources sont enclench´ ees en mˆ eme temps, on ob- tient les intercorr´ elations repr´ esent´ ees sur la figure 8c.

Les pics p 11 , p 12 , p 13 , et p 21 , p 22 , p 23 sont retrouv´ es ap- proximativement ` a la mˆ eme position dans le m´ elange.

Pour la paire {5, 6}, la position des haut parleurs en- gendrent des pics p 13 et p 23 presque identiques en terme de d´ elais, c’est pourquoi on ne peut distinguer deux pics diff´ erents dans le m´ elange. En revanche on remarque que l’´ energie du pic pour ce d´ elai a doubl´ e. Ceci, ajout´ e au fait que l’on distingue deux pics diff´ erents sur les autres paires, nous permet d’estimer le nombre de sources ` a deux. En appliquant le traitement combinatoire, on re- trouve les localisations initiales des deux sources comme le montre la figure 8f.

Toutefois, les pics retrouv´ es dans le m´ elange n’ap- paraissent pas exactement aux mˆ emes d´ elais que dans le cas des sources uniques. En effet, quelque soit le nombre de sources en pr´ esence, nous ne disposons que de 54 ´ echantillons pour estimer les d´ elais de chaque front d’onde. Plus le nombre de sources augmente, plus la r´ esolution s’en trouve amoindrie. Pour am´ eliorer cette r´ esolution, l’on peut agir sur la g´ eom´ etrie de l’antenne en augmentant d, sur la technologie en augmentant f s , ou sur le traitement du signal en d´ epassant la r´ esolution temporelle par des m´ ethodes dites ` a “haute r´ esolution”

[7].

Dans le cas des sources uniques, les pics d´ etect´ ees ont pour amplitude maximale environ 0.11 pour les deux sources. L’estimation de l’intensit´ e sonore de chaque source est donc estim´ ee ` a 20log( √

0.11/2.e −5 ) = 84 dB.

Dans le cas du m´ elange, on observe des amplitudes l´ eg` erement sup´ erieures sur les paires {1, 2} et {2, 3}.

Cependant les ordres de grandeur restent les mˆ emes et l’erreur ` a l’estimation reste inf´ erieure au dB.

6 Conclusion

Nous avons pr´ esent´ e une m´ ethode pour identifier simultan´ ement les directions d’arriv´ ees de plusieurs sources stationnaires ` a large bande fr´ equentielle pour des conditions de champ libre. Celle-ci repose sur l’ana- lyse par multilat´ eration des combinaisons des temps de propagation mesur´ es sur trois paires de microphones.

Cette approche permet de s’affranchir d’un mod` ele de propagation en amont du traitement. Les r´ esultats obte- nus au travers de simulations et de l’exp´ erience montrent les avantages et les limites de la m´ ethode. En condi- tion id´ eale le nombre de sources ` a localiser n’est pas li- mit´ e. La pr´ ecision angulaire est peu sensible aux erreurs d’estimation de temp´ erature et de distance inter-capteur mais fortement li´ ee ` a la fr´ equence d’´ echantillonage. Les corr´ elateurs utilis´ es pour estimer les temps de propa- gation permettent en outre d’estimer l’´ energie d´ elivr´ ee par chaque source et donc de les hi´ erarchiser par niveau sonore. Toutefois, en pratique, la r´ esolution temporelle et ´ energ´ etique de ces corr´ elateurs se d´ egrade lorsque le nombre de sources augmentent. Des moyens pour aug- menter cette r´ esolution doivent ˆ etre d´ evelopp´ es pour la suite.

Figure 8 – R´ esultats obtenus pour la localisation de deux sources seules puis m´ elang´ ees.

R´ ef´ erences

[1] C. Knapp and G. Carter, “The generalized correla- tion method for estimation of time delay,” Acous- tics, Speech and Signal Processing, IEEE Transac- tions on, vol. 24, pp. 320–327, Aug 1976.

[2] H. Schau and A. Robinson, “Passive source localiza- tion employing intersecting spherical surfaces from time-of-arrival differences,” Acoustics, Speech and Signal Processing, IEEE Transactions on, vol. 35, pp. 1223–1225, Aug 1987.

[3] M. Rossi, Audio. Presses Polytechniques et Univer- sitaires Romandes, 2007.

[4] B. Yang and J. Scheuing, “Cramer-rao bound and optimum sensor array for source localization from time differences of arrival,” in ICASSP 2005, 2005.

[5] Bendat, “Interpretation and application of statisti- cal analysis for random physical phenomena,” I.R.E Transactions on Bio-Medical Electronics, vol. 9, pp. 31–43, Jan. 1962.

[6] Bendat, Principles and Applications of Random Noise Theory. John Wiley & Sons, Inc., 1958.

[7] M. A. Pallas, Identification active d’un canal de pro-

pagation ` a trajets multiples. PhD thesis, INP Gre-

noble, 1988.

Références

Documents relatifs

•• Difficultés logistiques permanentes surtout Difficultés logistiques permanentes surtout pendant la saison des pluies. pendant la saison des pluies pendant la saison des

Ainsi l’antenne triplaque possède une phase plus linéaire avec la fréquence dans le plan E (figure 6) par rapport à la structure fente simple (figure 7).. Nous obtenons

- compléter l'équipe de professionnels déjà existants auprès de l’enfant - être le relais auprès de ses collègues (qui suivent ou suivront les enfants) - participer à

- compléter l'équipe de professionnels déjà existants auprès de l’enfant - être le relais auprès de ses collègues (qui suivent ou suivront les enfants) - participer à

- compléter l'équipe de professionnels déjà existants auprès de l’enfant - être le relais auprès de ses collègues (qui suivent ou suivront les enfants) - participer à

L’afficheur représenté page 2/2 (dossier technique) est utilisé pour afficher le sens de rotation du moteur M1.. 3ST N

Il faut comparer les ordonnées de deux points de même abscisse, l’un sur C f , l’autre sur (D)... En discutant suivant les valeurs du réel m, trouver graphiquement le nombre

[r]