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Sur la propagation des oscillations hertziennes dans l'eau

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240574

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240574

Submitted on 1 Jan 1901

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C. Gutton

To cite this version:

C. Gutton. Sur la propagation des oscillations hertziennes dans l’eau. J. Phys. Theor. Appl., 1901,

10 (1), pp.752-756. �10.1051/jphystap:0190100100075200�. �jpa-00240574�

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SUR LA PROPAGATION DES OSCILLATIONS HERTZIENNES DANS L’EAU;

Par M. C. GUTTON.

Lorsque les propriétés électriques et magnétiques d’un milieu iso- lant ne dépendent que de sa constante diélectrique, la longueur

d’onde d’un résonateur reste la même, quand on la mesure d’abord

dans l’air, puis dans ce milieu. M. Blondlot(1) a déduit cette propo- sition de considérations d’homogénéité, et l’a vérifiée pour l’huile de ricin et la glace.

Lorsque les propriétés électriques et magnétiques du milieu ne

sont plus entièrement définies par sa constante diélectrique, soit

parce que ce milieu est magnétique, soit parce qu’il est partielle-

ment conducteur et présente une absorption notable pour les ondes

hertziennes, l’égalité des longueurs d’onde d’un résonateur dans l’air et dans ce milieu n’est plus certaine priori. C’est le cas de l’eau

de source ordinaire. L’expérience seule peut décider si des mesures

de longueur d’onde effectuées en plongeant dans l’eau le résonateur et les fils de transmission des ondes, donnent la même valeur que dans l’air.

1B1. Turpain (2) a entrepris des expériences de ce genre. Il a admis que la période d’un résonateur de Hertz est indépendante de la

nature du milieu où il est plongé. Ce fait est en contradiction avec les expériences antérieures. De plus, si la formule de lord Kelvin,

’T == 21t ~1,C, ou une formule analogue était applicable, même - approximativement, à son résonateur, la capacité d’un condensateur devrait être indépendante du milieu dans lequel il est immergé. En présence de ces conclusions, contraires aux faits universellement reconnus, j’ai, d’après le conseil de 1VZ. H. Poincaré, repris la ques-

tion.

>

J’ai mesuré la longueur d’onde d’un résonateur successivement dans l’air et dans l’eau. Le résonateur est constitué par un cercle de 36 centimètres de diamètre en fil de cuivre étamé de (Y"B3 de dia-

mètre. Les ondes sont produites par un excitateur de Hertz, et envoyées le long de deux fils de cuivre étai-nés parallèles et distants

(1) Il. BLOI~iDl.OTy Comptes Rendus, t. CXY, p. 225; 1892; et t. G~1~, p. 39~; 1894.

~‘’~ A. TURPAI-N, Reclzm°ehes e,a~~éri~nentccles

sur

les oscillations éLect~°igues9

A. lieriiiann. Paris

-.

18g~!.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100075200

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de 38 centimètres. A ~,50 de l’excitateur, ces fils pénètrent dans

une cuve étanche en bois paraffiné, le résonateur y est disposé

entre les deux fils. Ceux-ci se rapprochent ensuite, et, sur une lon- gueur de 4 mètres, sont tendus à 4 centimètres l’un de l’autre, dans

une auge en bois paraffiné, de 10 centimètres de largeur et de

5 centimètres de profondeur. Les deux fils y sont réunis par un

pont. Lorsqu’on déplace ce pont, l’étincelle, à la coupure du réso- nateur, passe par une série de maxima et de minima équidistants.

Le quart de la longueur d’onde du résonateur est la distance entre deux positions du pont qui correspondent à un minimum, et au

maximum suivant de l’étincelle.

Le résonateur a d’abord été placé dans le plan des fils. Lorsque

les différentes parties de l’appareil étaient dans l’air, les distances du pont au centre du résonateur ont été les suivantes :

Après avoir rempli d’eau la cuve et l’auge, de façon à immerger complètement le résonateur et les fils au-delà du résonateur, j’ai

recommencé l’expérience. L’étincelle du résonateur jaillissait sous l’eau ; si les ondes envoyées par l’excitateur sont assez intenses,

cette étincelle, quoique courte, est très brillante et s’observe facile- ment. Il est d’ailleurs indispensable de plonger dans l’eau la cou-

pure du résonateur. Sa période d’oscillation dépend, en effet, de sa capacité, et cette capacité, qui est justement modifiée quand on plonge le résonateur dans l’eau, est en partie due aux bords en regard de la coupure. Les mesures faites dans l’eau sont toutefois

un peu moins précises que celles qui sont effectuées dans l’air. Cela tient à ce que, l’eau absorbant en partie l’onde de retour, les minima

et les maxima sont plus difficiles à saisir ; cet inconvénient est d’au- tant plus grand que le maximum ou le minimum à déterminer

correspond à une position du pont plus éloignée du résonateur. Les distances du pont au résonateur ont été :

Ces nombres résultent de moyennes entre plusieurs expériences;

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pour le premier minimum, le plus grand écart entre deux expé-

riences était de 5 centimètres; pour le premier maximum et le

second minimum, de 10 centimètres. On voit que les positions du pont restent les mêmes, que l’expérience se fasse dans l’eau ou dans l’air. On doit en conclure que la longueur d’onde du résonateur n’a pas change.

J’ai recommencé en plaçant le résonateur dans un plan perpendi-

culaire aux fils de transmission. Pour les expériences dans l’air, les

distances du pont au résonateur ont été :

Peur les expériences dans l’eau :

Les résultats, et surtout la comparaison des positions du premier

maximum et du premier minimum, qui se déterminent avec le plus

de précision, conduisent à la même conclusion : Za longueur d’onde

ne change pas lor~sq~c’on plonge dans l’eau le résortateur et les fils de

~rans~~2ission.

En répétant ces expériences avec des excitateurs de dimensions et de capacités différentes, j’ai constaté que la longueur d’onde du

résonateur était indépendante de celle de l’excitateur. Cette vérifica- tion était nécessaire, car les conclusions précédentes n’ont de valeur

que si la résonance multiple subsiste pour un résonateur plongé

dans l’eau. Si l’eau, en effet, amortissait suf’fisamment les oscillations du résonateur, on n’observerait plus la longueur d’onde correspon- dant à sa période propre, mais une longueur d’onde qui dépendrait

de l’excitateur.

J’ai enfin cherché ce que deviennent les positions du pont corres-

pondant aux maxima et aux minima, lorsque, au lieu d’immerger à la

fois le résonateur et les fils de transmission, on plonge seulement

dans l’eau ces derniers. I~a distance entre deux positions du pont

pour lesquelles l’étincelle du résonateur est maximum ou minimum,

c’est-à-dire la demi-longueur d’onde du résonateur, est 145 centi-

mètres, lorsque les fils sont dans l’air. Si on les plonge dans l’eau, elle

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est réduite à i7~,5, et cette dernière longueur a la même valeur, que

le résonateur soit dans le plan des fils ou dans un plan perpendicu-

laire. Le résonateur reste toujours dans l’air, par suite conserve la même période d’oscillation. Le chemin parcouru par les ondes

pendant cette période est 145 - i45 8,3 fois plus petit dans l’eau que 17,5

dans l’air : 8,3 est donc l’indice de réfraction de l’eau pour les ondes

électromagnétiques. Ce nombre est voisin de ceux qu’ont trouvé

divers expérimentateurs : MM. Heerw’agen, Colin et Zeeman, Cole, Nernst, Drude.

Les premières expériences montrent que, si l’on immerge égale-

ment le résonateur, la longueur d’onde À reprend la même valeur

que dans l’air; la relation X = VT exige alors que la période d’os-

cillation du résonateur devienne 8,3 fois plus grande, lorsqu’on le plonge dans l’eau.

M. Blondlot (1), après avoir montré par l’expérience que la lon- gueur d’onde de son résonateur est la même dans l’air et dans l’huile de ricin, en déduit, pour ce milieu, une vérification de la relation de Maxwell : pour des oscillations de même fréquence, l’indice de réfrac- tion est égal à la racine carrée du pouvoir inducteur. Ije raisonne- ment de M. Blondlot est le suivant : La formule de lord Kelvin,

T

=

2x VLC, peut s’appliquer au résonateur de M. Blondlot ; ses

expériences sur la vitesse de propagation des ondes électromagné- tiques l’ont prouvé. La longueur d’onde du résonateur dans l’air,

la vitesse de propagation est V, est alors X

=

27t V ~1,C -, si on fait l’expérience dans un milieu dont l’indice de rérraetion et la constante,

diélectrique sont respectivement n et k, la capacité est multipliée par

k, la vitesse de propagation divisée par n. L’expérience montre que preste invariable. L’égalité ~2 = Vit est, par suite, nécessaire.

En toute rigueur, la même conclusion ne peut ètre tirée de mes expériences sur l’eau, car aucune expérience ne prouve que la période

du résonateur de Hertz, que j’ai employé, est déterminée par la for- mole de lord Kelvin. Je ne me suis pas servi du résonateur de 1B1. L~Iondlot, parce qu’il était impossible d’obtenir des étincelles à la coupure ; l’eau qui sépare les armatures très voisines du condensa- teur est assez conductrice pour fermer le résonateur et empêcher

toute étincelle.

(’ ~ Bi~oNF)LOT, 10C. cite.

(6)

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1B1. Johnson ~’) a exposé dans le Journal de Physique une théorie

nouvelle de l’excitateur de Hertz. De cette théorie, il déduit une for-

mule plus générale que celle de lord Kelvirl et applicable à tout exci-

tateur et à tout résonateur. En faisant un raisonnement inverse de celui de M. Blondlot, M. Johnson admet a priori la relation de Maxwell et pense prévoir bien aisément les résultats de mes expé-

riences. Je dois faire remarquer que cette conclusion est trop absolue.

Il n’est pas certain que la relation de Maxwell puisse s’étendre à un

milieu conducteur, comme l’eau de source. 1VI. Drude (2 ) et 1B1. Barbil- lion (1) ont, en effet, montré qu’il existe des milieux pour lesquels le pouvoir inducteur mesuré à l’aide d’un condensateur n’est pas égal à

l’indice de réfraction, même si les deux expériences sont faites avec

des oscillations de même fréquence. Si on est en droit d’appliquer an

résonateur que j’ai employé la formule de M. Johnson, les expé-

riences que j’ai décrites constitueront une vérification expérimentale

de la relation de Maxwell dans le cas de l’eau.

QUELQUES REMARQUES SUR LES OSCILLATIONS DANS L’EXCITATEUR DE HERTZ ;

Par M. K.-R. JOHNSON.

Dans un article précédent (’~ portant le même titre, j’ai cherché à

prouver que les considérations, selon lesquelles l’espace explosif est

doué d’une conductivité métallique, sont en défaut ; mais j’y ai moi-

même commis une erreur grave, qui doit être corrigée ici.

En effet, les équations (1), (2) et (3), et, de même, l’équation appro-

chée :

-

dans l’article susdit, déterminent les propriétés caractéristiques qne

possède tout mouvement oscillant de l’électricité dans un conduc- teur quelconque. Mais il n’en est pas ainsi des équations (4) ; celles-ci expriment que les capacités aux extrémités sont chargées par les

(1) K.-R. JOHNSON, ,J, de lhys., 3c série, t. X, p. 365 ; juin 1901.

(~) DHUDE, P/~~~ del’ ~4~~/~~.

(3~ BARBILLON, Sui- la dispersion p~c~’ï~M~ (Thèse, Carré et Naud, Paris; 1899).

(4) Voir

ce

volume, p. 365.

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