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Le reptographe enregistreur automatique des phénomènes d'accommodation de l'aimantation

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236022

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236022

Submitted on 1 Jan 1959

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Le reptographe enregistreur automatique des phénomènes d’accommodation de l’aimantation

G. Bonnet, D. Dautreppe, R. Gariod

To cite this version:

G. Bonnet, D. Dautreppe, R. Gariod. Le reptographe enregistreur automatique des phénomènes d’accommodation de l’aimantation. J. Phys. Radium, 1959, 20 (2-3), pp.229-232.

�10.1051/jphysrad:01959002002-3022900�. �jpa-00236022�

(2)

LE REPTOGRAPHE

ENREGISTREUR AUTOMATIQUE DES PHÉNOMÈNES D’ACCOMMODATION DE L’AIMANTATION par G. BONNET, D. DAUTREPPE, R. GARIOD

Centre d’Études Nucléaires de Grenoble, Chemin-des-Martyrs, Grenoble, France.

Résumé. 2014 L’appareil décrit est destiné à l’étude des phénomènes transitoires représentant l’accommodation de l’aimantation dans un ferromagnétique. L’enregistrement est continu et peut être poursuivi pendant une durée de 1 seconde avec une précision meilleure que 1 %. Grâce à un appareil à désaimanter d’un type nouveau et à un programmeur le cycle de mesure est rendu auto- matique.

Abstract.

2014

The apparatus described is intended for studying the transient effects represent- ing magnetization accommodation in a ferromagnetic body. The recording process is continuous, and can be continued for a duration of 1 second with a precision betten than 1 %. The cycle of measurement is rendered automatic by a new type of demagnetising equipment and a

programming device.

PHYSIQUE RADIUM 20, FÉVRIER 1959,

Introduction. - L’établissement point par point

de la courbe continue d’évolution de l’aimantation dans un ferromagnétique est une opération fort longue, qui tend même à devenir impossible lors- qu’on se trouve en présence de phénomènes tran-

sitoires d’accommodation. Tel est le cas par exemple

pour l’étude de la reptation des cycles dissymé- triques dans les tores.

M. Néel eut alors l’idée de réaliser un appareil susceptible d’opérer . de tels enregistrements

d’une façon continue et sans intervention de

l’opérateur. Cet automatisme devait permettre d’étendre le domaine d’investigation à une échelle

de temps que les méthodes manuelles ne per- mettaient pas d’.envisager. Tel est le but essentiel de l’appareil présenté ici. Bien entendu, il s’agit

d’un appareil de mesure, et pour qu’il puisse appa- raître valable comme tel, il était nécessaire de lui

assurer une certaine précision. D’où la source de quelques difficultés : intégration fidèle de la tension induite dans un enroulement auxiliaire

pendant une durée aussi longue que possible ; l’intégration fidèle-implique un fort affaiblissement,

d’où la néressité de la faire suivre par un ampli-

ficateur à courant continu stable d’un niveau d’entrée très faible ; le comportement purement transitoire de l’ensemble limite considérablement le nombre de tours de l’enroulement auxiliaire,

ce qui ne permet pas de jouer sur ce facteur pour

augmenter la sensibilité.

Description de l’appareil.

--

Le schéma d’en- semble est représenté par la figure 1. Il comporte

les éléments principaux suivants :

10 GÉNÉRATEUR DE CHAMP. - A partir d’une impulsion de commande fournie à un instant

quelconque, ce générateur délivre : la composante continue du courant magnétisant ; sa composante

alternative qui n’est établie qu’au moment précise

où la phase passe par une valeur déterminée à l’avance.

FIG. 1.

-

Schéma général.

20 INTÉGRATEUR.

-

La fidélité de la réponse

transitoire étant primordiale, il s’est avéré impos-

sible d’utiliser, soit un amplificateur précédant le

FIG. 2.

-

Réponse de l’intégrateur à une impulsion.

réseau intégrateur, soit un intégrateur électro- nique à contre-réaction. Limités aux réseaux

passifs, il nous a fallu trouver un compromis entre

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002002-3022900

(3)

230

ira précision et l’anlplitude de la tension de sortie.

Nous avons introduit un réseau compensé per- mettant d’obtenir comme réponse à une impulsion d’entrée, une tension dont l’allure est reportée figure 2 (tangente initiale horizontale).

L’erreur AB est de 0,5 % au,bout d’une secondet.

Pour obtenir ce résultat, un réseau non compensé

fournirait une tension de sortie 10 fois plus faible.

.

3 AMPLIFICATEUR CONTINU. - Cet amplificateur

doit présenter des caractéristiques en général

contradictoires : niveau d’entrée très faible

(100 uV), impédance d’entrée supérieure à 10 MQ,

transmission de la composante pseudo-continue qui caractérise l’accommodation de l’aimantation.

Nous avons été amenés à introduire un procédé

de rattrapage automatique de la dérive lente.

Strictement parlant, l’amplificateur n’est pas un véritable ampli à courant continu, mais sa fré-

quence de coupure inférieure est de l’ordre de 1 millième de Hz, ce qui assure le passage d’une tension constante pendant la durée nécessaire à

l’opération (1 sec.) avec une erreur finale inférieure à 10-3. Toute tendance à une dérive du zéro est

corrigée périodiquement avant chaque opération. La rapport signal/bruit a pu être amené au taux de 50.

4° OSCILLOSCOPE.

-

On utilise un appareil à

entrée symétrique. Deux modes opératoires sont possibles :

-

Représentation d3 (t) par balayage en dents

de scies déclenché àu début de l’opération par le

générateur de champ.

-

Représentation 63 (H). Le balayage hori-

zontal est donné par un signal proportionnel au

courant magnétisant. Dans ce dernier cas, la

représentation risquant d’être confuse, on a intro-

duit la possibilité de n’enregistrer qu’un certain

nombre de cycles, ordonnés suivant une pro-

gression géométrique de raison 2. C’est le rôle de la base de temps logarithmique qui commande

l’éclairement du tube. Il n’apparaît que les

ler, 2e, 4e, 8e,

....

cycles.

50 DÉSAIMANTATION.

-

Assurée automati-

tiquement en 20 secondes, par un appareillage électronique d’un type nouveau.

60 PROGRAMMEUR. - Toutes les opérations sont

commandées à l’aide d’un système mécanique, dans

l’ordre suivant : mise à zéro de la base de temps, et

effacement de la mémoire de l’amplificateur ; désaimantation ; branchement de l’amplificateur ; application du champ magnétisant et déclenche-

ment du balayage ; coupure du champ.

Le programmeur s’arrête automatiquement à

la fin du cycle qui dure une minute.

Les détails concernant la partie électronique du Reptographe n’entrent pas dans le cadre de ce

colloque. Ils seront publiés incessamment dans Le Journal de Physique et le Radium [6].

Exemples d’utilisation de l’appareil. -10 ENRE-

GISTREMENT DES CYCLES DISSYMÉTRIQUES DÉCRITS

ENTRE 0 et Hc.

a) Tore en corde à piano 0 30/100. - Après

les travaux de L. Lliboutry [1] et J. C. Barbier [2],

les derniers résultats de Nguyen-Van-Dang [3]

indiquent pour ce matériau une reptation impor- tante, laquelle présente un maximum entre 0 et Hc.

FIG. 3.

-

Tore corde à piano 3a) Cycles (0, Hc) T

=

300 oK f

=

10 Hz 3b) Cycles (0, Hc) T

=

300 oR f

=

50 Hz 3c) Cycles (0, He) T

=

300 OK f

=

50 Hz

.

C’est sur lui qu’ont porté nos premiers essais.

Les enregistrements sont reproduits sur clichés 3a, 3b, 3c, pour 0.3 (t) et 6 pour 03 (H).

La capacité de l’appareil étant limitée à

1 seconde, on enregistre, suivant la fréquence,

de 10 à 100 cycles d’hystérésis.

Or, on constate que le régime d’accommodation est bien plus important que ce qu’indiquent les

mesures effectués au balistique pour les mêmes

limites de champ. De plus, cette accommodation semble dépendre de la fréquence. Cette influence manifeste du temps pourrait peut-être s’expliquer

par l’intermédiaire du traînage magnétique ou aussi

des courants de Foucault (cependant, la constante

de temps de ces derniers [5] est de l’ordre de 10-3 seconde seulement, et la constante de temps d’établissement du courant magnétisant du même

ordre de grandeur).

(4)

b) Tore en tôle 35/100, Fe-4 % Si.

-

L’in-

fluence de la fréquence est encore très visible (clichés 4a et 4b) au point que l’accommodation est

pratiquement terminée dès le 3e cycle pour la

fréquence 10 Hz.

FIG. 4.

-

Tore Fe-Si (4 % Si).

4a) Cycles (0, He) T

=

300 oR f

=

10 Hz 4b) Cycles (0, Hc) T

=

300 oK f

=

50 Hz

Ces expériences ont été reconduites dans les mêmes conditions mais à la température de l’azote

liquide.

1

Fic. 5.

5a) Cycles (0, Hc) T

=

78 oR f

=

10 Hz 5b) Cycles (0, He) T

=

78 oK f

=

50 Hz

noter la reproductibilité.

Fie. 6. -Enregistrement B(H), cycles (0, He).

On constate, (clichés 5a, 5b) que le phénomène garde la même allure génerale. Ce comportement

à basse température semble indiquer à première

vue que le traînage de diffusion n’est pas la cause

primordiale dans la dépendance accommodation-

fréquence.

1

Des expériences sont actuellement en cours pour

séparer l’influence des différents facteurs. Les résultats seront publiés ultérieurement.

20 AUTRES APPLICATIONS.

-

Par ses caracté-

ristiques, l’appareil est susceptible d’enregistrer

tous les phénomènes transitoires d’accommodation

ou de désaccoinmodation de l’aimantation, pendant

un temps de 0 à 1 seconde. Citons : étude du bascu- lement des cycles symétriques, étude continue du traînage dans des temps plus courts que ceux

accessibles pa’r les-autres méthodes.

De même, il peut s’adapter sans grande trans-

formation de structure à l’étude d’autres phéno-

mènes physiques qui sont observables au moyen de leur dérivée temporelle : traînage diélectrique, ferroélectricité, piézoélectricité etc...

Nous tenons à remercier M. Néel, directeur du Centre d’Études nucléaires de Grenoble, pour les nombreux conseils qu’il nous a prodigués tout

au long de cette étude. Nous remercions également

tous nos collaborateurs, et en particulier,

M. Ferruit, technicien au Laboratoire d’Élec- tronique.

BIBLIOGRAPHIE [1] LLIBOUTRY (L.), Thèse, 1950.

[2] BARBIER (J. C.), Thèse, 1953.

[3] Comm. Soc. Franç. Phys., Grenoble, 20 février 1958.

[4] NÉEL (L.), C. R. Acad. Sc., 27 mai 1957.

[5] WWEDENSKY (B.), Ann. Physik (4), 64, 609-620.

]6] BONNET (G.) et GARIOD (R.), J. Phys. Rad., 1958, 19, 160A-166A.

DISCUSSION

sur l’ensemble des trois dernières communications.

M. Vautier.

-

Je voudrais savoir si l’allure des

phénomènes de reptation et de bascule est la même quelle que soit la nature du signal alternatif appli- qué à l’échantillon, en particulier si elle est la même

pour des signaux carrés et des signaux sinusoïdaux.

M. Néel.

--

La fréquence ne semble pas avoir d’influence sensible : la forme du signal alternatif

ne joue donc pas, tout au moins aux fréquences assez basses auxquelles les expériences ont été iusqu’ici limitées.

M. Hoselitz.

-

Je veux demander si vous avez

fait des comparaisons du phénomène de la reptation

avec le traînage magnétique statique. Il me semble qu’il y aura une corrélation entre les deux phéno-

mènes.

M. Néel.

-

La seule corrélation qui semble exis-

ter entre la reptation et le traînage magnétique

consiste en ce que, dans les deux cas, on peut en représenter les effets au moyen d’un champ magné- tique fictif agissant sur deux susceptibilité irré-

versibles assez voisines l’une de l’autre. Mais tan-

dis que le champ fictif équivalent au traînage

(5)

232

magnétique de fluctuations provient vraisembla- blement des oscillations thermiques de l’aimanta- tion spontanée, le champ fictif de reptation pro- vient des répartitions différentes des domaines élé- mentaires voisins, au cours des différents cycles

successifs.

M. Ferro.

-

Est-ce que la reptation dépend de

la vitesse de mesures successives ?

M. Néel.

-

Cette vitesse ne semble jouer aucun rôle, tout au moins lorsque sont faites les correc-

tions nécessaires pour tenir compte du traînage magnétique.

Mr. Wohlfarth.

-

Have these phenomena been

observed in magnetic recording tapes where they

may have great practical importance ?

M. Néel.

-

Il semble bien que la reptation ait

été observée dans ces conditions, mais sans jamais

avoir fait l’objet d’une étude systématique.

M. de Gennes.

-

Quel est l’ordre de grandeur du champ aléatoire de reptation ?

M. Néel.

-

De l’ordre du centième du champ

coercitif.

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