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(ré) Agissez !

PROFESSEURS DE CLASSES PRÉPARATOIRES

Pour une éducation publique de qualité dans laquelle les classes préparatoires ont toute leur place

L es classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) sont dans la tourmente, attaquées à droite sur leur coût de fonctionnement, accusées à gauche de favoriser la reproduction sociale des élites. Pourtant, les CPGE sont plébiscitées par les élèves et leurs parents, les professeurs y sont heureux d’exercer le métier qu’ils ont choisi. Elles font, chaque année, la preuve de leur efficacité pour former des cohortes de lycéens, afin de répondre

aux besoins de la Nation en cadres, ingénieurs, chercheurs.

Face aux détracteurs des CPGE, le SNES est souvent le seul syndicat à défendre la qualité des classes préparatoires et de ses enseignants.

• Le SNES se fera entendre afin de faire contrepoids aux pouvoirs des recteurs qui prennent

des décisions lourdes de conséquences sur la carte scolaire des CPGE, sans écouter les personnels.

• Le SNES fera tout pour contrer les restrictions budgétaires qui, par des diminutions de dotation, conduiraient à supprimer options ou dédoublements et menaceraient les heures d’interrogation.

• Le SNES suivra avec vigilance l’évolution des programmes qui seront mis en chantier, en conséquence de la réforme des lycées.

• Le SNES souhaite améliorer les passerelles avec les universités, notamment pour les prépas littéraires.

• Le SNES continuera à promouvoir l’accès en prépa des jeunes de milieux défavorisés : prépas technologiques, prépas de proximité.

La diversité pédagogique que représente les formations supérieures des lycées (CPGE, BTS, DCG…), est un atout dans l’enseignement supérieur français.À quelques jours des élections professionnelles où vous choisirez vos représentants syndicaux aux commissions paritaires et aux comités techniques, il est important que le SNES emporte l’adhésion du plus grand nombre.

C’est par un résultat fort, que le SNES pourra peser davantage dans ses différentes

interventions, pour défendre les classes préparatoires et poursuivre leur démocratisation.

SUPPLÉMENTÀLUS713DU1EROCTOBRE2011

CAPN

Chaire supérieure

VOTEZ

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P R O F E S S E U R S D E C L A

Défendre et démo

Admission Post-Bac : une dérive inquiétante

Mise en place en 2003, la procédure Admis- sion Post-Bac avait pour but de clarifier les inscriptions en CPGE et d’être un outil de régularisation. Après une dizaine d’années de fonctionnement, le bilan est plus que mitigé.

Le travail des commissions locales d’ad- mission s’est révélé plus lourd et plus hasar- deux que jamais, avec la multiplication et la disparité des dossiers, remplis par les élèves ou non, plus ou moins complets, etc. Des sur- bookings incontrôlés opérés par les provi- seurs ont des conséquences graves, classes surchargées d’un côté et déstabilisation des lycées environnants de l’autre.

Plus inquiétant, cette année, la procédure a été dévoyée de son but initial par certains rectorats qui l’ont utilisée pour restreindre les moyens alloués au fonctionnement des CPGE et même, pour fermer arbitrairement

certaines classes, en contradiction avec les consignes ministérielles d’ouverture sociale et d’élargissement de l’offre de formation.

Le SNES-FSU a saisi plusieurs fois le minis- tère de l’Enseignement supérieur, il a

demandé une reprise en main de la procé- dure incluant des représentants ensei- gnants. Il est clair, hélas, que les consignes actuelles sont de laisser faire les recteurs, voire de justifier leurs décisions.

Jusqu’à présent, les propositions d’ouverture ou de fermeture de classes préparatoires faites par les Recteurs étaient arbitrées au ministère de l’Enseignement supérieur. En ce qui concerne les fer- metures, quelques règles avaient été établies grâce à l’action du SNES-FSU. Par exemple, l’observation d’une baisse ponctuelle des effectifs devait être examinée au regard de la nature de la classe, de sa situation géographique, etc. Elle pouvait faire l’objet d’une mesure d’avertissement conduisant à une décision de fermeture l’année sui- vante, si les effectifs ne se redressaient pas. Cette année, nous assis- tons à un changement radical qui préfigure une détérioration de la situation, avec les pouvoirs renforcés du recteur sur les décisions de carte scolaire. Si quelques batailles syndicales ont permis d’ajourner

certains cas, force est de constater qu’il n’y a quasiment plus de dia- logue avec les équipes pédagogiques. Le processus gestionnaire atteint une brutalité inégalée, les prépas sont sommées de s’aligner sur des effectifs au plus près de 48 élèves par classe pour obtenir une dotation horaire complète, ou 24 avec alors une dotation réduite. Des fermetures en cascade s’annoncent lorsque ces seuils ne seront pas atteints et c’est donc l’implantation des CPGE sur l’ensemble du ter- ritoire qui est menacée. Le formidable travail que font les collègues sur le terrain pour faire vivre les prépas de proximité est totalement nié, c’est un grand retour en arrière et les inégalités sociales dans nos classes vont s’accentuer si disparaissent les prépas qui donnaient leur chance aux jeunes issus des milieux défavorisés.

Carte scolaire des prépas : des décisions lourdes de conséquences

©DR

(

La réforme du lycée entre cette année en application en Pre- mière. Soutenue par plusieurs syndicats ou associations (SGEN, UNSA, FCPE), elle institue des dispositifs terriblement inefficaces et injustes. Plus du tiers de l’horaire des classes est laissé à l’ap- préciation des recteurs, puis à l’autonomie des établisse- ments. En réalité, les proviseurs ont ensuite tout pouvoir pour imposer les répartitions horaires, dont les dédoublements.

Les options ne sont plus que rarement financées. Ce régime

avantage les grosses structures, qui continuent de pouvoir pro- poser une offre de formation diversifiée. Les autres lycées se voient contraints de fermer des enseignements (langues vivantes, enseignements d’exploration en Seconde, etc.) et des options.

L’accès à l’enseignement supérieur va devenir plus inégalitaire, seuls quelques lycées seront les pourvoyeurs des formations recherchées (prépas, médecine, etc.).

RÉFORME DES LYCÉES : INÉGALITÉ ET INEFFICACITÉ

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A S S E S P R É PA R AT O I R E S

ocratiser les CPGE

Avec 39 % de femmes ensei- gnant en CPGE, la parité hommes- femmes est loin d'être acquise dans nos classes. Cela s’aggrave lors de la promotion à la chaire supérieure, corps qui ne compte plus que 31 % de femmes.

La répartition hommes femmes en CPGE varie selon les disci- plines, littéraires et scientifiques, et selon les classes. En mathé- matiques par exemple, il y a 39 % de femmes enseignant en classes EC, 23 % dans les classes scien- tifiques et 6,4 % en MP*, classe supposée prestigieuse, à horaire important.

C’est dans l’évolution de la car- rière que la disparité augmente au profit des hommes. Il est

regrettable que les choix faits en début de carrière, par exemple de pri- vilégier la vie familiale, soient lourdement pénalisants pour la suite, davantage pour les femmes que pour les hommes.

Le SNES-FSU est particulièrement sensible à cette question et inter-

pelle régulièrement l’inspection générale (composée en majorité d’hommes) à ce sujet.

* Étude complète, voir www.snes.edu/La-parite-hommes-femmes-en-classe.html

Hommes, femmes enseignant en CPGE : encore loin de la parité

La loi LRU, votée en 2007, permet aux uni- versités de créer de nouveaux cursus. Le ministère de l’Enseignement supérieur les encourage fortement à ouvrir des CPGE en signant des partenariats avec des lycées.

Les cours ont lieu sur les deux sites, avec des professeurs du lycée ou de l’univer-

sité. Théoriquement le dispositif permet- trait aux étudiants de bénéficier des points forts des deux structures : sur le terrain, ce n’est pas très convaincant. Les promotions sont très faibles et les enseignants « uni- versitaires », parfois des vacataires ensei- gnant en lycée, beaucoup moins bien rému-

nérés que des enseignants-chercheurs.

Plus grave : alors que les restrictions budgé- taires conduisent les recteurs à fermer des prépas, ces structures mixtes sont propo- sées comme alternative sans qu’il y ait eu éva- luation de leur coût et de leur efficience, face à des CPGE de lycée qui ont fait leurs preuves.

Des prépas dans les universités : quel est l’objectif ? Taux de féminisation (2010)

La CGE et le SNES-FSU redoutent les conséquences de la réforme

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des lycées sur l'accès aux formations supérieures et pointent notamment :

la baisse des horaires disciplinaires, qui ne permettra pas de main- tenir les exigences, notamment dans les disciplines scientifiques ;

la dégradation des conditions d'enseignement en groupes réduits ou en travaux pratiques ;

l'inégalité des formations proposées d'un lycée à l'autre, rendue possible par une trop grande part d'autonomie horaire ;

la diminution trop forte de la spécificité des séries, notamment les séries technologiques, qui risque de réduire la diversité des parcours menant aux études supérieures ;

la mise à l'écart des enseignants et des représentants des grandes écoles dans l'élaboration de cette réforme.

La CGE et le SNES-FSU s’inquiètent de l’inégalité croissante dans l’accès à l’enseignement supérieur des jeunes de milieux modestes, alors qu’il faut au contraire augmenter le nombre de diplômés et assurer dans les grandes écoles mixité et diversité.

LE SNES RENCONTRE LA CONFÉRENCE DES GRANDES ÉCOLES (JUIN 2011)

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L’Université Syndicaliste, supplément à L’USno713 du 1eroctobre2011, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) : 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 – Directeur de la publication : Roland Hubert (roland.hubert@snes.edu) - Compogravure : C.A.G., Paris – Imprimerie : SIPÉ, Grigny (91) – NoCP 0113 S 06386 – ISSN no0751-5839

PROFESSEURS DE CLASSES PRÉPARATOIRES

É L E C T I O N C O M M I S S I O N A D M I N I S T R A T I V E P A R I T A I R E N A T I O N A L E

Scrutin du 13 au 20 octobre 2011

4 titulaires, 4 suppléants

Liste présentée par : SNES-FSU

1.COHEN Jean-Hervé– mathématiques – Lycée Saint-Louis, Paris (75) 2. EXPERT Armelle– lettres classiques – Lycée Gay-Lussac,

Limoges (87)

3. PALISSE Renaud– mathématiques – Lycée Pasteur, Neuilly-sur-Seine (92)

4. LACHIZE Françoise– sciences physiques – Lycée Saint-Louis, Paris (75)

5. GAGGIOLI Viviane– mathématiques – Lycée La Martinière, Lyon (69)

6. ANANOU Thierry– S.E.S. – Lycée Claude Monet, Paris (75) 7. REYNAUD Magali– économie et gestion – Lycée Jean-Perrin,

Marseille (13)

8. STANIEC Jacques– histoire – Lycée Albert-Châtelet Douai (59)

Commissaires paritaires SNES-FSU : votez pour eux !

Si les CPGE dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur pour les questions pédagogiques, c’est le ministère de l’Éducation nationale qui gère les questions finan- cières (rémunérations, équipements).

Les maxima de service des professeurs donnant tout leur enseignement en CPGE sont réglementés par le décret n° 50-581 du 25 mai 1950, ils sont définis de façon heb- domadaire. Après un long combat syndical, ce décret a été complété par la circulaire 2004-056 du 29 mars 2004 qui aligne l’ensemble des professeurs de CPGE, quelle que soit la discipline, sur le cas le plus favorable. Contrairement à ce que prétendent cer- tains Recteurs, cette circulaire, publiée sur legifrance, est toujours valide. Pour les

professeurs qui enseignent dans plusieurs classes, avec des niveaux ou des effec- tifs différents, on retient, selon le décret, le maximum de service le plus favorable, avec les effectifs les plus favorables. Ces maxima s’appliquent aux professeurs de CPGE qu’ils aient une nomination sur poste CPGE ou non. C’est le cas, par exemple, des professeurs qui font une suppléance à l’année sur un service complet en prépa.

Statut, maxima de service Effectif de la classe Deuxième année Première année

36 élèves ou plus 8 heures 9 heures

Compris entre

20 et 35 élèves 9 heures 10 heures

19 élèves ou moins 10 heures 11 heures

La carrière d’un enseignant est jalonnée d’étapes : titularisation, mutations, pro- motions, formations... À tous ces moments, se réunissent annuellement des commissions paritaires nationales (CAPN), où l’administration présente des pro- jets aux représentants syndicaux élus lors des élections professionnelles. Ces pro- jets sont discutés et éventuellement amendés dans le respect des règles admi- nistratives. En amont des commissions, il est essentiel que les collègues concernés par celles-ci informent le plus complètement leurs représentants afin d’être pleinement soutenus. Les élus du SNES-FSU sont tous des professeurs en activité, qui consacrent une partie de leur temps à l’action syndicale. Leur compétence et leur influence sont reconnues et ils pèsent de tout leur poids face à l’administration.

Les professeurs de CPGE votent, selon leur corps, dans la CAPN des agrégés ou des professeurs de chaire supérieure

(

L’année dernière, les CPGE parisiennes ont été particulièrement touchées par des réductions de la dotation horaire. À l’initiative du SNES-FSU une réunion des collègues parisiens s’est tenue en mars à la bourse du travail de Paris, une pétition a été signée par des centaines de collègues.

Nos revendications ont, en partie, été entendues puisque la moitié des moyens retirés « au titre de l’insuffisance des effectifs » a été rétablie.

Pour autant, de fortes inquiétudes demeurent. La ligne « options CPGE » a

été supprimée des DHG. Des options ont été financées mais à la condition qu’elles soient mutualisées avec d’autres établissements : le SNES a demandé des éclaircissements au rectorat.

Des menaces existent également sur la dotation en heures d’interrogation orale. Une gestion plus rigoureuse ne doit en aucun cas conduire le rectorat à se soustraire au financement de l’intégralité des heures de colles, selon les horaires nationaux publiés au bulletin officiel.

MOBILISATIONS SUR LES DHG : UN EXEMPLE À PARIS Résultats CAPN

chaires sup. 2008 (pourcentage de voix exprimées) Résultats SNES-FSU : 3 sièges sur 4 CAPN agrégés : SNES - SNEP - SNESup (FSU) : 6 sièges sur 9

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