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Cours d’Initiation à l’Archivistique- karime

KOUROUMA

2014-

2015

Ecole Supérieure des Sciences de l’Information(ESSI) | Université Julius Nyerere de Kankan

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Plan du cours Contenu

Chapitre I : Terminologie archivistique 1. Introduction générale

2. Archives : a) Définition

b) Importance ou intérêt des archives 1- Importance administrative des archives 2- Importance historique des archives

Chapitre II : Archivistique, Sciences de l’information et Sciences sociales 1. Archivistique :

A) Définition

b) Rôle et mission de l’archiviste

2. Archivistique et sciences de l’information 3 .L’archivistique et les autres sciences sociales Chapitre III : Principes archivistiques

1. Notion des fonds 2. Typologie des fonds

3. principes de respect des fonds 4. Un outil d’analyse

a) La théorie des trois âges b) archives en formation : 1- Pré-archivage :

a) Pré-archivage ou dépôt intermédiaire : b) Les objectifs du pré-archivage : 2- Archivage :

3 – Accumulation des archives :

c) - Le plan du classification ou plan de classement 1. Le cadre de classement

2. Le calendrier de conservation 3. Le bordereau de versement a) Préparation du versement : b) Versement d’archives :

Chapitre IV : Archives et communication I. Transfert de l’information dans les Archives a) collecte des archives

1. Définition : 2. Objectif : 3. Principes :

4. Développement de la politique d’acquisition : 5. Développer une stratégie d’acquisition : b) Traitement des documents d’archives La chaine des opérations archivistique : 1. L’acquisition ou entrée :

2. Le tri ou triage : 3. L’élimination :

4. L’analyse et la cotation a) L’analyse

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b) La cotation

5. La rédaction des instruments de recherche (IR) :

a) les instruments de recherche à l’usage interne (pour l’archiviste) : 1- Le procès verbal de récolement(PV) :

2- Le bordereau de versement

b) Les instruments de recherche à l’usage public : 1- Les instruments de recherche synthétiques : 2- Les instruments de recherche analytiques :

c) diffusion de l’information dans les Archives publiques et privées La communication :

a) Définition :

b) Les différents types de communication II. Les locaux d’accueil :

a) Les sites :

b) Les espaces d’information : c) Les espaces de consultation :

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Chapitre I : Terminologie archivistique 1. Introduction générale :

Depuis près de trois millénaires, l’homme a utilisé plusieurs types de supports pour fixer au moyen de techniques variées, les principales traces de ses activités. Résultant de ces interventions, les archives ont été prises en charge par des personnels spécialisés qui ont défini des protocoles pour les préserver, les utiliser, voir les diffuser. Perçu sous cet angle, le rôle de l’archiviste contemporain ne diffère pas fondamentalement de celui du scribe spécialisé dans la garde des archives des pharaons, ou encore des moines chargés de la préservation des archives des monastères.

Il reste qu’en dépit des permanences qui le caractérisent, le métier de l’archiviste a connu d’importants changements en raison de l’évolution des archives, de la nature des informations qu’elle recèle et de l’usage qu’en font les utilisateurs. Ainsi, a paru un corps de doctrine qui allait donner au métier des archivistes une identité propre en dépit de quelques adaptations liées au contexte institutionnel du pays où s’exerce ce métier. Les premières tentatives de synthèse doctrinale remonte au XVIIème siècle et sont le fait de Savants italiens et Français. Au titre de ces derniers , figure Pierre Camille LE MOINE(Diplomatique pratique ou traité de l’arrangement des archives et trésors des chartes, Metz 1765 ; Chevrières, le nouvel archiviste contenant une nouvelle méthode de ranger un chartrier dont l’ordre chronologique est la base , Paris1775 ; Mariée, traité des archives dans lequel on enseigne le moyen de faire revivre les anciennes écritures, Paris1779).

L’effort de théorisation se poursuit et le XIXème siècle est riche en innovation tel qu’en témoigne la configuration des grands manuels : ceux des néerlandais S. Muller, J. A. Feith et R. Fruin (Groningue 1898 ; ouvrage traduit en allemand en 1905, en Italien en 1908, en Français en1910, en Anglais en 1940 et en Portugais en 1960).

Dans la première moitié du XXème siècle apparaissent deux autres manuels : Hillary JENKINSON (A manuel of archives Administration, Londres 1922) ; Eugenio CASANOVA (Sienne, 1928, Archivistica).

La France n’est pas concernée par cet effort d’édition puis que le premier manuel français date de 1970. L’explication de cette situation est à rechercher dans l’existence d’un important corpus de circulaires édités par la Direction des Archives de France et publiés en édition successives en 1884, 1931, 1958 et 1992.

C’est au lendemain de la seconde guerre mondiale qu’une théorie archivistique cohérente et structurée prend forme en raison d’une part, de l’importance de l’accroissement des masses d’archives née du développement des technologies. L’expérience des USA mérite d’être soulignée sous ce rapport avec la publication du manuel Théodore R. Schellenberg, Moderne Archives principales and technique (Chicago, 1956).

Aujourd’hui des dizaines de manuels sont disponibles de l’argentine à la Russie puis de l’Australie au Canada.

Mais dans tous les cas de figure, cette inflation de manuels qui induit l’émergence d’une science archivistique, n’en cache pas moins la réalité suivante : la gestion des archives est étroitement liée aux structures juridiques et administratives d’un pays, à l’état de technologies mais aussi à ses traditions intellectuelles. Aussi, les spécialités sont unanimes à reconnaitre l’existence d’une archivistique générale qui repose sur un corps

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de doctrines identiques. Elle coexiste avec des archivistiques spéciales propres à des catégories spécifiques de documents, à des services d’archives ou encore aux traditions nationales qui intègrent les Lois et règlements propres à chaque pays.

Le mot archivistique a été employé comme substantif et pour la première fois par Eugenio CASANOVA en 1928. EN tant qu’adjectif, le terme a été utilisé en France en 1950. Il attendra 1987 pour être admis à l’académie Française.

2. Archives :

a) Définition: Qu’est ce que les archives ?

Avant de constituer un élément du patrimoine collectif, les archives sont le produit quotidien des activités humaines : correspondance, factures, fiches de paye, comptabilité, journaux intimes, mémoires, photographies, cartes postales et films, plans, rapports, formulaires, registres et dossiers de toute nature constituent jour après jour les archives des particuliers, des entreprises, des associations et des organismes publics. Le terme archives a trois acceptions :

1• « Les archives sont l'ensemble des documents quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité, documents soit conservés par leur créateur ou leur successeurs pour leurs besoins propres, soit transmis à l'institution d'archives compétente en raison de leur valeur archivistique »

(Définition officielle du Conseil international des Archives)

2• les services et institutions qui les collectent, les classent, les conservent et les communiquent

3• les locaux où elles sont conservées

En définissant comme l’ensemble des documents qu’els qu’en soient la date, la forme, le support matériel, produit ou reçus par une personne physique ou morale, dans le cadre de son activité publique ou privée (Loi N0 8102 du 03 février 1981), le législateur Sénégalais cherche à ratisser large en posant les principes suivants :

1. Le document qui nait aujourd’hui est une archive dès lors qu’il porte la marque d’une activité. Autrement dit, la notion d’ancienneté n’a pas d’emprise sur son identité. 2. Le même document doit être le résultat d’une forme de transaction entre parties. Il est soit produit soit reçu par une personne physique ou morale.

3. La perception des archives ne dépendent pas de la forme physique encore moins du support du document.

En raison de l’héritage administratif qui rattache à la France, la définition Sénégalaise des archives se rapproche de près de celle de la métropole. En effet, la loi Française du 03 Janvier 1979 dispose à ce sujet : les archives sont l’ensemble des documents quels qu’en soient leur date, leur forme et leur support matériel produit ou reçu par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme dans l’exercice de leur activité.

En envisageant la définition des archives dans le contexte institutionnel de l’Angleterre par exemple, on perçoit les nuances avec beaucoup plus de relief. Dans le dictionnaire de terminologie archivistique édité en1988 par le conseil international des archives, le mot anglais archives désigne document qui ne sont plus nécessaires au travail courant. Dans ce dernier cas de figure, la législation établit une différence entre les eurent records qui sont les documents nécessaires au travail courant et plus les archives qui renvoient aux documents qui ne sont plus indispensables à l’administration quotidienne. Au plan pratique, cette distinction est lourde de conséquences. En effet, dans la perspective de la France et des pays qui produisent son modèle archivistique, sont

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perçus comme archives, les documents ayant fait l’objet d’un transfert aux services compétents où sont déterminées de nouvelles modalités de gestion et de communication. Aux USA par contre, le choix de deux termes autonomes réduit ces risques de confusion : archives désigne les documents ayant perdus leur utilité courante alors que records renvoie immédiatement aux documents qui gardent cette utilité.

Au-delà de ces nuances d’ordre sémantique, se pose la question des rapports entre les services d’archives ayant la vocation de conserver les archives du 3ème

âge et les institutions créatrices d’archives.

Dans le nouveau contexte d’utilisation massive des technologies de l’information, l’interrogation autour de la valeur juridique des nouvelles archives est d’une extrême d’urgence.

Pour être conduite à terme, elle suppose la mise en commun de ressources et de compétences diversifiées à même de rendre compte du statut de ces nouvelles archives et par delà elle, de celui des gestionnaires de l’information archivée.

En République de Guinée, le décret D-198 portant réglementation des archives publiques les définies en son article I comme suit : les archives sont l’ensembles des documents quels qu’en soit la date, la forme et le support matériel, créé ou reçu par toute personne physique ou morale, tout organisme public ou privé dans l’exercice de leurs activités.

Au Sénégal, les archives sont définies comme suit : Les archives désignent l’ensemble des documents, quelle que soit leur date, leur forme, leur nature, leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale dans le cadre de son activité (Sénégal loi des archives du 30 Juin 2006 Sénégal).

Comparaison succincte entre les archives, Bibliothèque et un centre de Documentation :

L’histoire des archives, des bibliothèques et de la documentation a été longtemps parallèles; elles se côtoyaient mais ne se rejoignaient pas. Bibliothèques et archives sont pourtant nées conjointement, très vite après l’invention de l’écriture, dans les palais des monarques de Sumer et de Babylone. Elles sont le plus souvent clairement distinguées, les bibliothèques rassemblant les tablettes d’argile par sujets, comme source

d’information sur le monde, les archives les regroupant par compétences, pour constituer à l’usage du souverain un outil indispensable à la bonne marche de l’Etat. La documentation est apparue dans l’entre-deux-guerres de ce siècle, si l’on prend comme date de sa naissance celle de la publication du fameux Traité de documentation de Paul Otlet 1(1934), après une longue gestation, de l’union de la bibliographie érudite et de l’utopie universaliste de la fin du XIXe siècle. La documentation n’ambitionnait-elle pas, en effet, à l’origine, de répertorier l’ensemble de la littérature publiée dans le monde entier depuis l’invention de l’imprimerie, et de la mettre à disposition de tous? La documentation manifeste un goût précoce des techniques nouvelles et des outils élaborés, d’abord la photographie, les langages d’indexation, avant de s’épanouir au contact de l’informatique.

Les fonctions archives, bibliothèque et documentation

Pour mieux cerner l’identité de chacun, plutôt que de se référer aux institutions ou aux professions, il faut s’efforcer de déterminer les caractéristiques des fonctions recouvertes respectivement par les termes archives, bibliothèques et documentation. Par fonction, on entend les rôles spécifiques que jouent, à l’égard de la société, archives, bibliothèque et documentation, dans la mise à disposition de l’information.

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Il convient en effet de souligner combien les institutions, malgré leurs dénominations officielles d’archives, de bibliothèques, de centres de documentation, remplissent fréquemment deux voire les trois fonctions: nombre de bibliothèques et de centres de documentation gèrent des archives littéraires ou scientifiques. Les services d’archives, de leur côté, comprennent en général une bibliothèque et de la documentation destinées à répondre aux besoins des employés comme des utilisateurs, et les fonds qu’ils conservent peuvent également inclure bibliothèque ou documentation si celles-ci sont organiquement liées aux dossiers d’archives. Aucune institution ne peut donc prétendre à une quelconque « pureté » fonctionnelle.

1Paul OTLET: Traité de documentation : le livre sur le livre : théorie et pratique, Liège, CLPCF, 1989 ( réimprimé de l'éd. De Bruxelles, 1934)

La fonction archives peut être décomposée en deux éléments : il s’agit dans un premier temps de contribuer à assurer le bon fonctionnement des institutions ou des entreprises par une gestion rationnelle des dossiers actifs, puis dans un second temps de préserver les informations sur le passé, à la fois pour permettre un contrôle a posteriori des activités des autorités et des administrations par les citoyens, et pour plus généralement pour rendre possible l’étude de ce passé.

Pour accomplir au mieux cette fonction, les archivistes ont développé des méthodes et des outils, tels les calendriers de conservation, qui sont orientés en priorité vers la gestion de processus documentaires de longue durée. C’est tout au long du processus de l’archivage, qui commence avant même la création du document et se poursuit jusqu’à une destruction ou à une conservation l’une comme l’autre définitives, que la conservation et la transmission de l’information doivent être assurées.

La fonction de la documentation, pour sa part, consiste à assurer la diffusion de l’information la plus récente et la plus pertinente dans un contexte donné, le plus souvent caractérisé par un haut degré de spécialisation, souvent dans les domaines scientifique et technique ou commercial et financier. La documentation peut cependant prendre aussi la forme d’une couverture encyclopédique de l’information, en particulier dans les médias.

Les méthodes et les outils des documentalistes, tels les langages documentaires ou les stratégies de recherche en réseaux, sont conçus avant tout pour le repérage et la fourniture de l’information à l’utilisateur, ce que rend parfaitement l’expression anglaise information retrieval, qui à mon sens caractérise le mieux l’activité des documentalistes. La fonction bibliothèque, parce qu’elle recouvre des réalités très différentes, est plus délicate à caractériser. Elle inclut aussi bien la diffusion de la connaissance à tous les niveaux, de l’école maternelle plus hauts degrés de la recherche, que l’offre de l’information comme plaisir, que ce plaisir tienne de la jouissance esthétique ou du délassement des loisirs

2. On peut enfin remarquer qu’elle comprend également une dimension sociale particulière par la promotion de la lecture auprès des personnes qui peinent à accéder à l’écrit et à l’imprimé.

La fonction bibliothèque a de son côté généré des méthodes et des instruments orientés vers l’identification des documents, tels les grands systèmes catalographiques, et vers les multiples formes du service au public, tant le libre accès des utilisateurs aux collections que les animations qui visent à faire des bibliothèques des lieux de vie sociale.

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S’il n’est pas absent du monde des archives et de la documentation, le plaisir du document, ce plaisir sensible et sensuel du contact physique et intellectuel avec le document, tel le Goût de l’archive (Paris, Seuil, 1989) qu’exalte l’historienne Arlette Farge, n’y est donné aux utilisateurs que par surcroît

Du côté des principes : provenance et pertinence

Revenons au monde des archives pour en rappeler une notion essentielle, qui sert de base à toute la fonction archives et lui donne une identité très affirmée: le mode de constitution organique des archives.

Les archives ont en effet la caractéristique de rassembler et de traiter des ensembles documentaires constitués organiquement par une personne physique ou morale dans l’exercice normal de son travail, ce qu’on appelle des fonds, alors que les collections des bibliothèques et des centres de documentation sont constituées en fonction de l’adéquation des sujets traités par les documents avec les besoins des utilisateurs.

On dit ainsi que l’archivistique est fondée sur le principe de provenance, et la bibliothéconomie et la documentation - en tant que discipline – le sont sur le principe de pertinence.

Cette différence entre nos disciplines implique une différence dans la démarche des professionnels qui exercent l’une ou l’autre fonction. Alors que bibliothécaires et documentalistes donnent, dans la constitution et la gestion de leurs collections, la priorité aux besoins de leurs utilisateurs, les archivistes s’efforcent d’abord de comprendre et de préserver le contexte dont leurs fonds sont issus. Les besoins des utilisateurs des archives ne sont pas pour autant relégués au rang de question de détail ; ils sont pris en compte immédiatement, dès lors que le contexte a été dûment préservé. Valeur stratégique et valeur patrimoniale de l’information

Si nous cherchons d’autres éléments qui affirment l’identité propre de chaque fonction, nous pouvons nous pencher sur la place qu’attribuent archives, bibliothèques et documentation à la valeur stratégique et à la valeur patrimoniale de l’information. A première vue, c’est la fonction archives qui prend en charge la valeur patrimoniale, tandis que la fonction documentation a plus directement affaire à la valeur stratégique. La fonction bibliothèque occupe quant à elle une sorte position moyenne: l’offre d’information de valeur stratégique ou de valeur patrimoniale dépend largement de la mission de chaque institution, comme lorsqu’elle inclut la responsabilité de gérer un dépôt légal ou toute autre collection patrimoniale, manuscrits, affiches, estampes, photographies etc.

archives Documentation Bibliothèque

Fonction - gestion des dossiers actifs - contrôle de l’action politique, connaissance du passé. - diffusion de l’information la plus récente et la plus pertinente. - diffusion de la connaissance à tous niveaux Lecture plaisir Promotion de la lecture.

Caractéristique - de rassembler et de traiter des ensembles documentaires constitués

organiquement par une personne physique ou morale dans l’exercice normale de

Alors que, les collections des Bibliothèques et des centres de Documentations sont constituées en fonction de l’adéquation des sujets traités par les documents avec les besoins des utilisateurs.

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son travail, ce qu’on appelle fonds.

Principe L’archivistique est fondée sur le principe de provenance

Bibliothéconomie et Documentation en tant que Disciple, le sont sur le principe de pertinence.

b) Importance des archives

Le document d’archives possède un valeur importante. Sans lui, rien ne pourrait être affirmé avec certitude, car le témoignage humain est le sujet à l’erreur et à l’oubli.

1. Importance des archives administratives : Les archives relèvent de l’usage administratif. Toute administration repose sur des archives.

Dans ce cas, on conserve des archives administratives pour deux raisons :

- La gestion courante du service : Disposer en permanence des informations utiles à son activité, aide à la prise de décision, assurer à la continuité de l’action administrative.

L’administration nait de l’écriture qui lui donne ses conditions de possibilité et de fonctionnement.

- La justification des droits et des obligations des personnes physiques et morales, publiques ou privées : conserver des preuves en cas de contestation. Les archives relèvent donc, de la traçabilité du pouvoir, source de sa légitimité et moyen de sa contestation.

Les archives constituent une mine d’or pour faire comprendre et transmettre aux futures générations ce qu’a été la colonisation de l’Afrique.

Dans ce cas, on conserve des archives historiques pour une raison :

La sauvegarde de la mémoire : Constituer les matériaux de l’Histoire et de la Recherche.

Les archives constituent donc, la source de la recherche historique, la seule à laquelle on peut se fier.

Si les hommes passent et emportent leurs souvenirs avec eux, les archives restent pour témoigner.

<<Les archives de tous les Pays, en gardant la trace des actes d’hier et leurs cheminements éclairent mais aussi commandent le présent. Ceux qui exercent une responsabilité savent bien qu’on ne définit pas des orientations dans l’ignorance du passé>> disait le Président François Mitterrand.

En somme, le caractère essentiel des archives pour la conduite efficace, responsable et transparente des affaires, la protection des droits des citoyens, la constitution de la mémoire individuelle et collective, la compréhension du passé, la documentation du présent et la préparation de l’avenir.

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Chapitre II : L’Archivistique, Sciences de l’information et les autres Sciences Sociales

1- Archivistique : L’archivistique est une discipline qui est née en Europe, au lendemain de la Révolution française, avec le besoin ressenti d’organiser les archives récupérées au cours de cette période donc dès le 18e siècle, apparaissent les premiers travaux relevant de l’archivistique, et portant sur les principes directeurs du classement des archives et de l’établissement des instruments de recherche. La réflexion suit par la suite son cours, et dans le cadre de la recherche de bases sous tendant la discipline, Natalis de Wailly en 1841 donne la première conceptualisation du principe du respect et des fonds. Ce principe constitue un des concepts de bases de la discipline archivistique. A partir du 19e siècle, les archivistes engagent la réflexion sur la constitution des fonds d’archives, leur utilisation à des fins juridiques, administratives et historiques. D’autres règles naitront de la réflexion archivistique. C’est la théorie des trois âges de Yves Pérotin qui permet d’analyser le cycle de vie du document, l’élaboration de lois et de règlements obligeant les administrations à tenir compte, lors de la production des documents, de la vocation de certains d’entre eux à devenir des archives (procédures de registratur dans les pays de culture Allemande et de records management dans le monde anglo-saxon) et soumettant les destructions à l’accord des archivistes, la définition de la place des institutions d’archives dans l’administration et la société, la définition des fonctions de l’archiviste.

A- Définition : L’archivistique est la discipline qui étudie l’organisation et la gestion des archives dans l’espace et dans le temps. Les méthodes archivistiques visent : la constitution des fonds d’archives, la conservation matérielle, le classement et les inventaires, et la communication au public des sources de la mémoire individuelle et collective.

B- Rôle et mission de l’archiviste :

C- Un professionnel de l’information et du patrimoine

L’archiviste est responsable des archives (ensemble des documents, quel que soit leur support et quelle que soit leur date, produits ou reçus par les personnes ou les organismes publics ou privés) de l’entreprise, l’administration, l’association... où il travaille. Il est chargé notamment de la conservation des archives historiques, mais il intervient également en amont de la chaîne de traitement de l’information et sensibilise les services à ce principe essentiel : un document est un document d’archives dès sa création. Gardien de la mémoire des organisations, l’archiviste est aussi un médiateur : en valorisant les archives et en les communiquant aux publics qui le souhaitent, il transmet et fait vivre cette mémoire. Il contribue au partage des connaissances. L’archiviste doit connaître le passé, maîtriser le présent et préparer l’avenir : les documents d’aujourd’hui seront demain les matériaux de l’Histoire

a) -Rôle de l’archiviste L’archiviste a deux rôles :

-Gérer les informations internes des administrations ;

-Gérer la documentation historique de la recherche cela en contrôlant les archives publiques et en sauvegardant les archives privées.

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b)-Mission de l’archiviste : L’archiviste doit effectuer essentiellement cinq(4) missions : collecter les fonds, trier les fonds collectés, conserver les fonds collectés, diffuser les fonds collectés.

1. Collecte

Collecter les documents dans les organismes où ils ont pris naissances et empêcher qu’ils ne soient détruits sans examen préalable.

2. Le tri des fonds collectés :

Le tri a deux objectifs : garder ou éliminer et classer. Le tri est encadré par des règles et des procédures définies par la direction des archives de France. Les tris sont donc « raisonnés et encadrés » afin d’échapper à la subjectivité du trieur. De plus, celui qui trie doit consigner ses choix dans l’inventaire à propos des éliminations et des

circonstances de la destruction. Il est utile de préciser que la numérisation ne veut absolument pas dire la destruction des documents pour ce qui est des archives les plus anciennes.

3 La conservation :

L’objectif premier de la conservation est de garantir les meilleures conditions de préservation des données recueillies. La conservation reste le cœur de métier des archives avec la question de « la responsabilité pour les générations futures » posée comme principe.

4. La diffusion :

La diffusion a pour objectif de faire connaître et rendre accessibles les fonds. Diffuser- communiquer sur Internet c’est : le mettre à disposition du plus grand nombre, et offrir une vitrine intéressante pour la collectivité en question.

2)- Archivistique et science de l’information :

La science de l’information documentaire regroupe un ensemble de discipline qui ont pour objet l’information consignée, c’est-à-dire la connaissance inscrite sous une forme écrite (imprimée ou numérisée), orale ou audiovisuelle.

Elle a pour fonction d’étudier essentiellement le transfert des connaissances et du savoir d’individu à individu à travers un processus qui se décomposent

U$$$$$$$$$$$ en trois grandes opérations :

-Les opérations d’acquisition : collecte des données du message à transmettre -Les opérations du traitement : stockage ou analyse du message

-Les opérations d’exploitation : diffusion de la connaissance.

Définie comme étant une discipline ayant pour objet l’étude de l’information documentaire, la science de l’information portera donc entre autres, sur les aspects suivants :

-Les conditions de production et les méthodes d’acquisition de l’information documentaire.

-Le traitement de l’information : description bibliographique, résumé, analyse, classification, repérage…

-La circulation de l’information

-L’organisation et la gestion des systèmes d’informations documentaires: études du marché, psychosociologie des utilisateurs.

- Le transfert de l’information: (environnement social, politique et culturel) : droits d’accès à l’information, droits d’auteurs….

-Les technologies de traitement, de stockages et de transfert de l’information : télécommunication, informatique, système expert…

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- Les méthodes de mesures de l’information véhiculées par un canal : modèles mathématiques de la façon de SHANNON et de WEAVER.

-l’archiviste a des rapports avec d’autres sciences de l’information :

- Avec la bibliothéconomie, en sens qu’elles sont toutes les deux le même objet d’études :

- Le transfert de l’information, la conservation, la préservation de l’information consignée, l’organisation des connaissances, l’automatisation du processus de transfert de l’information. La différence entre les deux disciplines réside dans le fait que l’archivistique étudie les documents pris dans un vaste ensemble, le fond d’ archive de nature organique, alors que la bibliothéconomie étudie les collections, et la toute la réflexion lors du traitement intellectuel, se fait à partir du syntagme et de mots clés. On note cependant de plus en plus un transfert de la bibliothéconomie vers l’archivistique, avec le développement des politiques d’acquisition d’archives, et la normalisation de la description des documents d’archives.

- Avec l’informatique, la puissance ayant permis de multiplier les possibilités, en particulier au niveau de l’extraction de l’information.

3- L’archivistique et les autres sciences sociales : L’archivistique a des rapports avec :

- L’Histoire : Depuis la seconde moitié du 19ème siècle, les archives sont devenus le grenier du l’histoire.

- La Muséologie : il y a un apport de la muséologie à l’archivistique, pour la valorisation des archives, à travers l’organisation d’exposition

- L’ethnologie qui a pour objet l’étude du patrimoine des sociétés a des rapports étroits avec l’archivistique dont la conservation du patrimoine documentaire reste une des missions essentielles.

- Les sciences de la gestion, avec le records management, qui est une activité de gestion.

L’archivistique a aussi des relations étroites avec la gestion des entreprises, l’analyse des systèmes, la théorie des organisations, la sociologie des organisations. En archivistique, on ne peut pas intervenir avec efficacité, si on n’apprend pas à connaitre rapidement les fonctions et activités de l’organisation. L’archivistique à aussi des rapports avec le droit, pour tout ce qui a trait aux questions relatives à la législation, aux règlements et aux normes qui régissent son domaine d’activité.

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