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Submitted on 1 Jan 1937
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Analyse électronique : oxydation des alliages AuCu
-(Complément à un travail antérieur)
Jean Trillat, S. Oketani, S. Miyaké
To cite this version:
LE
JOURNaL DE
PHYSIQUE
ET
-
LE
RADIUM
ANALYSE
ÉLECTRONIQUE :
OXYDATION DES ALLIAGES Au-Cu(Complément
à un travailantérieur) (1)
Par JEAN TRILLAT, S. OKETANI et S. MIYAKÉ. Institut de Physique de la Faculté des Sciences de Besançon.
Sommaire. --- Les auteurs se
reportent à leur travail antérieur (1) et montrent que la modification
« 0 » observée lorsqu’on chauffe à l’air une feuille d’or contenant des traces de cuivre, est dûe à la forma-tion superficielle d’un oxyde de cuivre CuO’, très voisin de la ténorite.
SÉRIE VII. - TOME VIII. 1V° 9. SEPTEMBRE 1937.
Dans un travail antérieur
1’),
nous avons étudié endétail les modifications et transformations de métaux par
chauffage
dans le vide ou dans différents gaz. Nous avons enparticulier
montré en utilisant la diffractiondes électrons, qu’une feuille d’or contenant une trace de cuivre
(1
pour100)
donnait,après
unchauffage
àl’air
(400"
-550°),
undiagramme
complexe d’un type nouveau, que nous avonsappelé
la modification « 0 ».En
général,
ce diagramme « 0 » estsuperposé
à celuide l’or,
comme le montrent clairement les clichés 17, 18, 19 de notre travail(./.
de mars 1937,y. 93 à 96).
De plus,
les films d’or ainsi « oxydés » sontsusceptibles
d’êtrerégénérés
par unsimple chauffage,
mais cette fois dans le vide
(cliché
21)
(loc cil.).
Nous n’avions pu que donner deshypothèses
surl’origine
de cediagramme spécial
« 0 0 ; enparticulier,
nous l’attribuions à la formation d’uncomposé
d’oxy-dation défini et instable, favorisée par la présence des atomes de cuivre. Et en effet, on n’obtientjamais
cetype de
diagramme
si l’on emploie des films d’orabso-luinent purs, donc ne contenant pas de cuivre. Il nous est
possible
actuellement de fournir uneinterprétation
plusprécise, grâce
à un travailrécem-ment effectué par l’un de nous
(S. Miyaké) (2).
Dans cetravail l’on a étudié les conditions de formation des oxydes à la surface de divers métaux par la, méthode de réflexion des électrons et l’on a montré
qu’en
chauf-fant dans l’air une lame de cuivre entre 300, et 550°, ilipparait un oxyde CuO’ d’un type
légèrement
différent dl’ t’oxyde habituel CuO(ténorite)
qui ne se formequ’à
une température supérieure.Le
diagramme
de diffractionélectronique
del’oxyde
l avait d’ailleurs étédéjà
étudié par G. P. Thom-et C. A. Murison1’) ;
il est extrêmement voisin decelui de la ténorite CuO, et s’en différencie seulement par la présence d’un anneau de
petit
diamètre, qui, sil’on adopte pour la ténorite la structure monoclinique
(a
= 4,()() À. b = 3,4 i, c = ~,ïlJ i, a =~9(30)
corres-pondrait
auxplans
défendus(0l1).
Nous avons montréque cet oxyde CuO’ se transforme graduellement par le
chauffage
en oxyde CuO(tenorite);
lesdiagrammes
électroniques
de ces deux corps étant d’ailleurs peu dif-férents, si ce n’est par l’absence ou la présence de l’anneau(011).
LI JOURNAL DE PHYSIQUE Bfi LE RADIUM. - SÉRIE -° T. VIII. - NO 9. - SEPTEMBRE 1 î. 25.
354 JOURNAL IlE PHYSlQUE N o 9.
Or, dans nos expbriences, le diagramme (( 0 I) est
tout & fait comparable au cliagramme CuO', lorsclu'on
chauife le cuivre entre 300"-53OU ice qui correspontl
~rBcis6ment ii nos conditions rxpirimentales). Le
tableau silivant en est il'aillcurs la preuve, ainsi c~uc In
comparaison des iutcnsitds (voir le tableau).
Ce tableau montre une escellente coi'ncidence entre les distances r6ticnlnires de l'osyde instable CuO' ct dc
notre produit d'osydntion (( O D. Les rbsultats indiclnBs
semblent done btablir clu'il s'agit, ilans nos espdriellces,
cle la for~natioil de cc compos6.
Les divers l~hBnomi~nes obse~vc's s'esplicluenL alors
aiskment, car l'osyile CuO' se ilissocie facilemelit clans le vide, et la prbparation reilonne le dingrammch d'or.
On l*ut toutefois se clemaniler commt~n t une si Inil~le
teneur c11 caivre dans lc film cl'or (l pour 100) peut
fournir des diagrammes de CuO' souvent tr6s intenscs.
Nous 1Jensous cIue les alolues de cuivre soiit l ~ l u s
~nohiles que ceus ile I'or, et clue, sous I'iuFluence d'une
BlBv;~tion suffisnnte tle trml)Cr,tture, ils diIlusenL vers la surlace du film ofi 11s s'osydent. Dans ccs contlilio~ls, le film d'or cst recouvert sur ses deux foccs cl'unc!
m&mc couchc de CuO' ; or 1'011 sait cluc,La dillrnction des
Blectrons seproiluitpresque enti6rement clans lcs Loutcs pre~iiiPres couches alomiclues traversdes.
P a r cliauflage ultdricur tlans lo vidc, lc cuivre rbgd- nEr6 reslc a l'6tat disperse;, ou encort: se reilissoul duns
1'01' en rcclonnant une s o l u t i o ~ ~ soliile de nlaillr presclue
identit~ue iicelle cle 1'01' 1,ur. Nons n'ol~sc~.vons en e1rt:t
jamais dans ces contlitiolls l'al)l~nritio~l cl'ul~ ili;~grarnme
tle cuivrecristitllis6, c~ui nc snurait dcli;q)l)wi~ l'esa~nen
6leclrol1ic~ue.
AIauuscrit requ le 1 r r juillet 1937.
BIBLIOGRAPIIIE
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