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Submitted on 1 Jan 1951
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Cryostat métallique pour l’étude des dépôts solides
obtenus par congélation d’un jet gazeux
Jacques Romand, Boris Vodar
To cite this version:
LETTRES
AUX
ÉDITEURS
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
12,
MAI1951,
PAGE 631.CRYOSTAT
MÉTALLIQUE
POURL’ÉTUDE
DESDÉPÔTS
SOLIDESOBTENUS PAR
CONGÉLATION
D’UN JET GAZEUX Par MM.JACQUES
ROMAND et BORIS VODAR. Laboratoire dePhysique-Enseignement
de la Sorbonne.Le
cryostat
dont nous donnons ci-dessous unerapide description
est destiné à l’étude despro-priétés physiques (et particulièrement
despropriétés
voir
[1]).
Ilcomporte
certainsperfectionnements
sur celui de Thomas[2] qui
nous a servi depoint
dedépart.
La fenêtre A
(fig.
I)
surlaquelle
on fait ledépôt
est collée au vernis dans la
pièce
massive de cuivre rougeB,
elle-même refroidie par le gazliquéfié
contenu dans le
récipient
C alimenté par le tube D. Uneenceinte
E refroidie par le gazliquéfié
contenu dans lerécipient
F alimenté par le tube G entourel’ensemble
ABC,
afin d’éviter : 1° unrayonnement
excessif sur la fenêtre
(un
cache enclinquant poli
HFig. 1.
optiques)
des solides obtenus parcongélation
à bassetempérature
d’unjet
gazeux(pour
lesliquides
Fig. 2.
limite d’ailleurs encore ce
rayonnement);
2° ledépôt
sur la fenêtred’impuretés
provenant
d’undégazage
éventuel du reste del’appareil.
L’ensemble ABCHEFest
placé
dans une dernière enceinte 1.qui
n’est pas refroidie et .sert d’enceinte étanche pour levide,
le pompage étant fait par le tube L.
La
membrane Kpermet
depetits réglages
d’orientation de cetensemble.
Dans le
plan perpendiculaire
à l’axe del’appareil
au niveau de
A,
setrouvent,
d’unepart quatre
fenêtres Mdisposées
dans deux directionsperpen-diculaires
et,
d’autrepart,
l’éjecteur
parlequel
sort le gaz; celui-ci estplacé
sur l’enceinte I et dans une direction faisant unangle
de450
avec celles des fenêtres. Enfinl’ensemble
ABCDEFGHpeut
tournerau moyen du
rodage
graissé
J réchauffé par circu-lation d’eau. Onpeut
donc parsimple
rotation :1° faire le
dépôt
et 20 faire deux séries d’observations sur cedépôt
par deux méthodesdistinctes,
parexemple absorption
optique
dans deuxrégions
spectrales différentes,
ou mesure dupouvoir
réflec-631.632
teur,
etc. D’autrepart,
l’éjecteur
se trouve sur la normale à la fenêtre A au moment où l’on fait ledépôt,
cequi
constitue unperfectionnement important
sur descryostats
comme celui de Cassel[3].
La
température
estrepérée
au moyen d’uncouple
thermoélectrique
soudé sur B et en contact avec A.L’expérience
nous a montré quel’équilibre
detempé-rature entre le gaz
liquéfié
contenu dans C et cepoint
était atteint enquelques
minutes. D’autres moyens sont à l’étude en vue de mesurer directe-ment latempérature
de la fenêtre A. Enfin lesrodages
montés sur le tube D
permettent
de pomper dansle réservoir
C etd’approcher
ainsi,
enprincipe,
lepoint triple
del’hydrogène,
soit i4o K environ. Cecryostat
est actuellement monté sur notreappareil
pour l’étude del’absorption
ultraviolette dans larégion
de Schumann[4].
A titred’exemple
lafigure
2représente
lesspectres
obtenus avec le benzène : a. sansabsorbant;
b. benzènesolide;
c. benzène à l’état vapeur. Ledéplacement
de la bande vers lesgrandes longueurs
d’onde estparfai-tement visible.
Manuscrit reçu le 13 mars 1951.
[1] MAYENCE J. et VODAR B. 2014 C. R. Acad. Sc, I950, 230, 634. [2] THOMAS H. - Ann. der Physik, I940, 38, 604.
[3] CASSEL E. J. 2014 Proc.
Roy. Soc., I935, 153, 534.
[4]
ROMAND J. 2014 Ann.Physique, I949, 4, 529.
ÉVAPORATION
DANS LE VIDE PAR BOMBARDEMENT DIRECT AU MOYEND’UN CANON A
ÉLECTRONS
Par MM. J.
BROCHARD,
P.GIACOMO,
P.JACQUINOT
et S. ROIZEN.Pour éviter
l’attaque
dusupport
par la substanceà
évaporer,
nous avonssongé
à bombarder direc-tement la surface de la substance au moyen d’un faisceauélectronique.
Le canon est du
type
classique employé
dansles tubes à rayons
X;
nous avons utiliségénérale-ment une tension accélératrice continue de 2 000 à 5 ooo V et un débit
électronique
de 1 o à 5o mA(canon
à lamasse).
Lespot
électronique
couvre à peuprès
2 mm2 et la ciblepeut
êtredéplacée
au moyen d’unjoint
Wilson;
la substance àévaporer
est
supportée
par un fil detungstène,
ouposée
sur unepetite coupelle
en fil detungstène,
ou même sur unsupport
isolant;
sa distance au canon estd’environ 2 cm.
Les
avantages
de la méthode sont dusessentielle-ment au fait
que, ’ l’énergie
étantapportée
directe-ment sur la surface à
évaporer,
lesupport
reste àune
température
nettement inférieure à latempé-rature
d’évaporation :
dans les autresprocédés,
aucontraire,
il est nécessairement à unetempérature
supérieure,
cequi
favorise sonattaque.
Certainessubstances peuvent ainsi être
évaporées
dansd’excel-lentes conditions de
pureté
et engrande quantité.
Cesavantages
disparaissent
d’ailleurs enpartie
dansle cas des substances
métalliques liquides
à latempé-rature
d’évaporation :
dans ce cas, il est nécessairede poser le métal sur un
support
qui risque
d’être mouillé et dontl’attaque
peut
être favorisée parl’action des électrons.
La méthode
s’applique
aussi bien aux substances non conductrices telles que lasilice,
l’alumine,
etles
oxydes
réfractaires : dans ce cas, le courantélec-tronique
estévacué,
non parconduction,
maisgrâce
à l’émission secondaire
(y compris
éventuellement l’émissionthermionique);
dans ce cas, il estpréférable
d’ajouter
uneanode,
parexemple
en formed’anneau,
qui joue
le rôle d’électrode collectrice et accélératrice.A titre
d’exemple,
nous avons pu ainsiévaporer
facilement le chrome
(en bâtonnet)
en trèsgrandes
quantités (plusieurs
grammes en une seuleopéra-tion),
l’aluminium(posé
suralumine),
letungstène
(en tige),
lecarbone,
lasilice,
laglucine
et l’aluminefondues.
Manuscrit reçu le 9 avril 1951.
REMARQUES
SURL’ÉTUDE
DE L’ABSORPTION INFRAROUGE PAR LAMÉTHODE
DES POUDRESPar J.-P. MATHIEU.
Laboratoire des Recherches
Physiques,
Sorbonne.La difficulté d’obtenir maints
composés
solides sous forme de monocristaux de surface assezgrande
oud’épaisseur
assezfaible,
a conduit à étudier leursspectres infrarouges
de réflexion oud’absorption
surdes couches