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Sur Port-au-Prince, capitale au nom paradoxal, règne un artiste, CARNET DE ROUTE EN HAÏTI Chapitre II ÉTUDES, REPORTAGES, RÉFLEXIONS

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GUYONNE DE MONTJOU

CARNET DE ROUTE EN HAÏTI Chapitre II

S

ur Port-au-Prince, capitale au nom paradoxal, règne un artiste, Frankétienne. À la fois poète, bâtisseur, athlète, amant, adepte du vaudou et fou, l’ancien ministre de la Culture est, à 74 ans, un précipité de l’âme haïtienne. Peintre et écrivain, il convoque le chaos dans son œuvre. Plusieurs milliers de toiles pour subsister, une cinquantaine de publications qui trouvent peu de lecteurs et une aura surtout liée à son ardeur lui confèrent un statut de héros aux yeux du peuple.

Ce matin-là, Frankétienne nous donne rendez-vous chez lui,

« à Delmas 31, près de l’hôpital Saint-Louis. Vous verrez, c’est facile, il faut passer par Delmas 33 puis tourner à la station-service sur la gauche ». Nous sommes à l’heure quand nous entrons dans le fameux

« Il y a, à toute époque, des types et des comportements humains qui prédominent, ou paraissent prédominer, parce qu’ils s’étalent à la sur- face, et, sous eux, d’autres, minoritaires, plus cachés ou plus invisibles. Pour chaque époque, ce sont ces stratifi cations qu’il s’agit d’apprendre à recon- naître et à déblayer. […] Le blue-jeans, les tournures, les crinolines, les redin- gotes et les justaucorps recouvrent et déguisent tour à tour, mais sans jamais l’annuler, la réalité des corps nus. »

Marguerite Yourcenar Entretiens radiophoniques avec Patrick de Rosbo (janvier 1971), Mercure de France

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quartier de Delmas, sur les hauts de la ville. Très vite, cette zone nous apparaît comme des prolégomènes à la folie de Frankétienne.

Le séisme n’a fait qu’une bouchée des maisons mal construites de ce quartier populaire. À circuler dans les rues, on frôle leurs vestiges tels des carcasses de dinosaures éventrées au cœur desquelles les asticots circulent. Dans les immeubles arrachés, les femmes balayent les dalles de ciment fi ssurées, les plats mitonnent, les enfants jouent sous des bâches tendues. Port-au-Prince, capitale suppliciée mais vivace. Nous descendons dans le creuset de l’enfer gai où la sérénité des visages contraste avec le grouillement alentour.

Les passants ne marchent pas, ils dansent. Têtes portées, épaules solides, gestes sûrs : ils virevoltent entre les voitures. Les amputés ont également leur place sur scène. Avec leurs béquilles, ils se faufi lent, ne bénéfi ciant d’aucun égard particulier de la part des valides. Leur vie a basculé le 12 janvier quand après plusieurs heures coincés sous les décombres, enfi n libérés, on leur a coupé sans ménagement le bras ou la jambe nécrosés. Ils ont subi une médecine de guerre : faute de temps, les médecins sectionnaient parfois jusqu’à 30 membres par jour. À l’époque, il y a un an, nous avons assisté, impuissants, au spectacle de ces jeunes tordus de dou- leur sur leur brancard, attendant leur opération, puis les avons vus en revenir, le membre disparu. Courageux, héroïques.

À deux reprises ce matin-là, nous passons devant l’entrée de l’hôpital Saint-Louis et de l’école qui le jouxte. Sur un terrain de foot- ball, des dizaines de tentes abritent les réfugiés du quartier, conva- lescents ou non. Égarés dans cette jungle urbaine, nous demandons notre chemin. Inscrits nulle part, les noms de rues semblent pourtant bien connus : commerces et institutions servent de repères. Et tout le monde localise la maison de Frankétienne ; on nous l’indique d’ailleurs avec révérence : « Ah c’est facile, prenez à droite et tout de suite, vous aurez un chemin de terre sur la gauche. Alors vous êtes à Delmas 31, il est là. » Le pont sur lequel sa rue court s’est écroulé.

Elle est coupée en deux. Les axes parallèles et adjacents sont pris d’assaut. Il nous faudra une heure pour atteindre notre destination.

Enfi n nous arrivons. L’homme nous attend sur le pas de sa porte, l’air angoissé, portable à la main. Frankétienne est tout d’un bloc, comme son nom et son prénom : attachés. Peau d’albinos, longue barbe blanche mousseuse sur un corps compact, puissant. Il

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semble taillé dans une matière brute, comme sa maison, à fl anc de sauvagerie. Une bâtisse de trois étages, ouverte à tous les vents, qu’il a construite peu à peu, de ses mains. Sa maison a tremblé le 12 jan- vier. Frankétienne se trouvait alors au dernier étage avec un jour- naliste américain venu photographier ses peintures : « Soudain, un grand silence et, juste après le bruit de la rue, plus fort que jamais : orage, freins, fracas, cris, motocyclettes, moteurs en pétarade. Pour ne pas voir ma maison s’écrouler, j’ai planté mon regard dans celui du journaliste, qui s’était accroché au poteau central de la pièce.

J’ai vu l’horreur dans ses yeux, un effroi inoubliable. » Les murs d’un seul tenant sont tombés. En revanche, les minces poteaux qui donnent aux pièces une apparence de mosquée, ont tenu. Depuis, Frankétienne les a consolidés. Il a peint des fresques sur chaque pylône en laissant la peinture couler, comme des larmes.

L’artiste converse sans discontinuer : « Dans vingt ans, cette maison sera un musée. Des jeunes la visiteront en se disant qu’elle a abrité un homme qui a toujours résisté, un vieux fou qui a fait une œuvre magistrale de sa putain de vie. » Frankétienne n’a rien d’un vieux sage mais, à sa façon de détecter du sacré dans chaque chose, on devine un esprit large. Il est resté cinquante et un ans sans tra- verser les frontières d’Haïti : « Nous sommes coincés dans le centre immobile d’un immense mouvement. Mes vrais voyages, je les ai faits dans l’immobilité du corps. Tout est spirale, comme les esca- liers de ma maison. » L’épouse de ce génial mégalomane se déplace de pièce en pièce, sans prononcer un mot. Elle sert de contrepoint à son ouragan de mari. Frankétienne s’inscrit dans un espace sans début ni fi n, comme s’il avait été percé, on ne sait comment, par cer- taines formes de la pensée orientale. Ses peintures sont matricielles, saccagées. Elles baignent dans l’eau-mère colorée du peuple haïtien.

Lorsque le tonnerre éclate, nous parlons déjà depuis trois heures. D’une voix solennelle, Frankétienne énonce soudain son testament : « Je m’adresse au peuple haïtien. La mort n’existe pas mais je souhaite, à la fi n, être brûlé sur la place principale de Port- au-Prince, le Champ-de-Mars, brûlé nu sur un lit de feuillages avec des bûches. Que le feu prenne vite. Que cette cérémonie soit le signe d’une révolution. Que le peuple danse et exulte autour du bûcher. Parce que je suis le roi de mon peuple. Personne, ni l’État ni les Églises, ne doit s’y opposer. »

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Il nous abandonne sur le pas de sa porte, dans un grand rire.

L’apercevant, les passants ralentissent, lui adressent un regard fami- lier et repartent en souriant. Pour comprendre la pâte dont est issu le peuple haïtien, rien n’est plus instructif que de croiser Frankétienne.

Il est temps de reprendre la route. Nous partons vers le nord- est, sur le Plateau-Central, région fertile d’Haïti. Cela fait deux ans que la route est en réparation. Dans une agitation furieuse et froide, les bulldozers brésiliens dament le sol. Comment ne pas penser, devant ces machines haletantes, aux tonnes de gravats qui attendent d’être déblayées à Port-au-Prince ? Quand l’État ne hiérarchise plus les besoins, tout devient prioritaire. Ces derniers mois, des hordes de réfu- giés ont emprunté cette voie par peur de nouvelles répliques et des violences de la capitale. La plupart du temps, femmes et enfants rejoi- gnaient leurs cousins aux champs tandis que les hommes restaient à Port-au-Prince dans l’espoir de gagner un peu d’argent dans les opéra- tions de cash for work lancées par les ONG. Six cent mille citadins ont ainsi fui vers les zones rurales, fragilisant le monde paysan.

Car l’arrivée soudaine de nouvelles bouches à nourrir dans ces fermes au rendement déjà faible a épuisé leurs réserves. Rural (près

Pandiassou

Mirebalais

Malpasse Hinche

Port- au-Prince

Île à Vache

Île de la Gonâve

Île de la Tortue

Golfe de la Gonâve

MER DES CARAÏBES OUEST NIPPES

GRAND’ANSE

SUD SUD-EST

NORD- OUEST

NORD- EST ARTIBONITE

CENTRE NORD

CUBA

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

50 km Edigraphie

N

Épicentre du séisme

Carte d’Haïti © Edigraphie

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de 70 % de la population travaille la terre), Haïti n’entretient qu’une agriculture de subsistance, assurant à peine son autosuffi sance ali- mentaire. Pour accueillir les nouveaux venus, les agriculteurs ont dû abattre leurs vaches ou leurs chèvres et consommer jusqu’aux semences engrangées pour la prochaine saison. En quelques jours, le rythme de consommation des fermes a doublé, parfois quadruplé.

Au moment de Pâques, quand il s’est agi de replanter, les calebasses étaient dramatiquement vides.

Nous atteignons Mirebalais, première ville du Plateau-Central.

Sur la modeste place abritée d’une tonnelle de ciment, nous croi- sons une poignée de militants. Sous la bannière du Mouvman Peyizan Papay (MPP), vêtus de T-shirts rouges estampillés « À bas Monsanto », coiffés de casquettes vengeresses contre l’Oncle Sam, ils alertent à tue-tête contre le danger des semences modifi ées. Selon eux, Monsanto a commis l’irréparable en proposant 475 tonnes de semences hybrides aux paysans, à un prix défi ant toute concur- rence. Ils craignent que la multinationale abuse de la naïveté des fermiers haïtiens, dans un contexte particulièrement délicat.

Le jeune Mano, paysan syndicaliste aux dents éclatantes, nous conduit aux champs, à quelques kilomètres de la ville. Le paysage rappelle l’Auvergne en version tropicale. Nous traversons des cours d’eau, arpentons les sentiers pierreux, croisons des hommes tirant des baudets, accompagnés parfois d’un enfant. Arc-boutés sur leur lopin de terre où ils cultivent maïs et pois congo, ils s’adressent à nous avec amabilité, en créole… Mano assure la traduction. Les larges mains calleuses de Jean-Philippe viennent de planter des semences de maïs bradées par Monsanto. Il les a achetées 7 $ au lieu des 15 $ habituels pour des graines traditionnelles. Personne ne l’a prévenu qu’il s’agissait d’hybrides. Mano explique : « Chaque année, tu vas devoir racheter de nouvelles semences et des engrais Monsanto. Peu à peu, les prix vont monter. Tu seras devenu dépen- dant. Si ta récolte est mauvaise, sans argent, tu ne pourras plus en racheter et nourrir ta famille. Sans parler de ta terre qui, après trois ou quatre ans à ce rythme, deviendra infertile. Les semences d’OGM détruisent tous les micro-organismes dans ton sol. » Imperturbable, Jean-Philippe montre ses avant-bras. Visibles, des traces de brûlures.

Mano s’emporte « Ah et en plus, tu as planté les semences hybrides sans gant ! C’est plein de produits chimiques ! Tu vas tomber très

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malade ! » L’inquiétude envahit le visage de Jean-Philippe. Voilà du concret. Il demande pourquoi ceux qui lui ont vendu les semences Monsanto ne l’ont pas prévenu des conséquences sur sa santé et sur celle de sa famille. Il réclame des preuves, des témoignages, une solu- tion. Dans le pays le plus pauvre du monde, le recours ou les assu- rances n’existent pas. On expie ses erreurs, on paye pour sa naïveté parfois de sa propre vie.

En fi n de journée, le charismatique Chavannes Jean-Baptiste (son nom dans l’ordre !) nous reçoit à Hinche, au siège de son syndicat, MPP. À 60 ans, personnalité reconnue, il gêne les ambi- tieux, les corrompus et ceux qui, de façon générale, espèrent tirer profi t d’un pays vulnérable, naïf et dépourvu d’État. Épuisé par ses voyages, il prend quelques minutes, autour d’un verre d’eau et au milieu des moustiques (qui ne le piquent jamais) pour nous raconter sa dernière bataille : « Monsanto et le gouvernement haïtien veulent faire de notre pays le grenier à OGM des Américains. Ils veulent nous transformer en main-d’œuvre industrielle ou en esclaves. Ces semences hybrides sont un cadeau empoisonné. » Au fi l des années, MPP est devenu un syndicat puissant, relié au réseau altermondia- liste qui s’échine à réveiller les consciences contre les prédateurs de la terre haïtienne.

Le soir, nous repartons vers le nord pour rencontrer un homme fameux, tout aussi enraciné : Franklin Armand. Depuis trente ans, ce disciple de Charles de Foucauld assure le spectaculaire dévelop- pement de toute la région. Lorsque nous arrivons dans son village, Pandiassou, il est l’heure où les étudiants sortent de cours. Jeunes fi lles en rose, garçons en bleu, tous en uniforme : ici, la discipline semble stricte. Ardents, ces jeunes de 20 ans cherchent le contact. Dans leur propos, on devine le grand respect dévolu au « frère Armand ». C’est à lui qu’ils doivent leurs études : ils sont cent cinquante à se préparer à devenir des entrepreneurs agricoles, aptes à tenir les comptes d’une ferme, à investir et cultiver la terre de leurs mains. Conscients de leur chance d’avoir été sélectionnés, ces étudiants habitent à Pandiassou pour deux années… Messe le matin, prière avant les repas, ils sont imprégnés de la bonté exigeante de Franklin Armand.

S’il n’avait pas fait vœu d’humilité, celui-ci en dirait plus sur les enfants qu’il a sortis de la misère, sur l’autonomie des femmes, sur la dignité retrouvée des agriculteurs. À 59 ans, il garde son

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visage d’ébène souriant, une main toujours levée en prévision d’une remarque à faire, d’un ordre à donner, d’un projet à lancer. Sur ses jambes arquées de paysan, il nous explique : « 62 % des Haïtiens ont moins de 20 ans. Nous les aidons à tenir debout pour reconstruire le pays. Ici, ils apprennent l’esprit civique, militaire presque : être toujours à l’heure, en tenue, avec le respect du chef et des autres.

Ils sont tous merveilleux. Ici, on les aime et ils le sentent. » Franklin Armand transmet son amour de la terre haïtienne. Lui-même a choisi dans les années soixante-dix de « devenir paysan parmi les paysans » et de se retirer le plus loin possible de la ville pour mener cette vie de prière et de travail auprès des plus démunis.

Son rayonnement a depuis longtemps dépassé les frontières d’Haïti. Connu pour sa probité et son pragmatisme, il capte les aides étrangères pour ses projets. Son bilan est concret : clinique, hôpital, centre de nutrition, orphelinat, huit écoles primaires, deux écoles secondaires. Mais surtout, en creusant cent vingt-huit lacs dans les collines alentours, il a changé la vie de quarante mille personnes, au bas mot. Dans les chants de grillons, au bord d’un paisible point d’eau, nous rencontrons Wilson Célestin, ingénieur agronome, qui se souvient de Pandiassou, avant l’arrivée du frère Armand : « C’était très diffi cile.

Les gens devaient se lever tôt le matin. Les enfants n’allaient pas à l’école car ils devaient souvent marcher des heures pour aller chercher de l’eau. Avec les lacs, toute la vie s’est réorganisée : les enfants sont bien nourris, avec du poisson, ils vont à l’école, les parents travaillent à proximité. » Le paradis est là, niché dans ce pays de désordres.

Nous passons deux nuits à Pandiassou, accueillis par les petites sœurs de l’Incarnation, ordre affi lié à la famille spirituelle de Charles de Foucauld, puis par Gertrude qui, au détour d’un sentier, a saisi notre main pour nous conduire jusqu’à chez elle… une tente de deux mètres sur trois qu’elle occupe avec sa sœur et sa mère. Miraculées du séisme, resplendissantes dans leurs robes impeccables, elles nous racontent comment une violence anonyme a éclaté, un soir de janvier de l’année dernière au cœur de leur famille. Depuis, la souffrance les retient comme une enclume invisible. Malgré la mort de ses cama- rades de classe, Gertrude, 12 ans, fascine par sa joie calme. Sa sœur, Myslène, passe son bac cette année, et confi e ses efforts dans la prière à ses frères et cousins décédés. Toutes les trois, elles con voquent une sorte de rage aimante.

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Le lendemain, nous rejoignons la frontière entre Haïti et la République dominicaine, deux sœurs ennemies qui se partagent l’île d’Hispaniola découverte par Christophe Colomb à la fi n du XVe siècle. À Malpasse – c’est ainsi que les Français ont nommé ce lieu, comme si le mal passait par là… ou bien comme si ça se passait mal –, la différence entre les deux pays éclate : langue, nourriture, couleur de peau, sports nationaux, modèle économique, tout les sépare… et jusqu’au fuseau horaire : à chaque fois qu’un Haïtien entre en République dominicaine, il a déjà une heure de retard ! Le développement économique du voisin est surtout lié au tourisme : avec 60 000 chambres contre 20 fois moins en Haïti, il est l’eldorado des tours-opérateurs… Depuis le séisme, la situation a changé : la République dominicaine a volé au secours d’Haïti et la réconciliation est à portée de main. Au plan commercial, elle est entérinée depuis longtemps : Malpasse est le principal point d’entrée de marchan- dises vers Haïti ; 40 % de ce qu’on y consomme s’étrangle d’abord dans ce goulet : deux barrières de deux mètres de large pour des milliers de camions chaque jour.

Entre carrières de craie blanche et Étang saumâtre – sorte de lac de vase bien nommé – se trouve le paradis des fraudeurs : le lundi et le jeudi, la barrière s’ouvre pour tous, qu’ils transportent assiettes de polystyrène, canne à sucre, farine ou cocaïne… Malgré ces trafi cs, les poches pleines des douaniers et les jeunes prosti- tuées qui se déhanchent autour des camions, à Malpasse, les enfants courent toujours en riant et les marchands font du troc tranquille- ment. Ici, tout passe bien, fi nalement, sans le moindre sentiment de transgression, comme souvent en Haïti.

Journaliste à France Inter et à l’agence Capa, Guyonne de Montjou, 32 ans, a suivi ces dix dernières années l’actualité internationale pour différentes rédactions (LCI, BFM TV). Elle a un temps travaillé sur les questions africaines, en effectuant de nombreux voyages sur le continent. Elle collabore régulièrement à la revue Politique internationale et a publié, entre autres, Mar Moussa, un monastère, un homme, un désert (Albin Michel, 2006). En janvier dernier, juste après le séisme, Guyonne de Montjou s’est rendue pour la troisième fois en Haïti. Elle y est retour- née à l’été 2010 pour réaliser un carnet de route en 25 étapes qui a été diffusé sur France Inter du 26 juillet au 27 août 2010.

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