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Academic year: 2022

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Gestion des maladies

2020

La protection contre les maladies des céréales se trouve à la croisée des attentes sociétales concernant la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et la nécessité de préserver les rendements et la qualité des récoltes. Des tensions parfois vives entre agriculteurs et riverains sont de plus en plus fréquentes.

Dans ce contexte, les leviers agronomiques, déjà mentionnés les années précédentes, sont à mobiliser en priorité. Le choix de variétés de blé, orge et triticale tolérantes aux principales maladies et adaptées à la zone pédo-climatique est efficace.

Les mélanges de variétés de même précocité ayant des profils complémentaires ont fait leurs preuves sur blé. Si les bons leviers agronomiques sont mis en œuvre, un traitement chimique précoce n’est pas utile.

L’utilisation des produits, en dernier recours, permet de sécuriser les rendements. Les débats qu’ils suscitent au sein de notre société sont légitimes. Il est parfois difficile de faire la part des choses entre les peurs des uns et les contraintes techniques des autres. Ce dossier n’a pas vocation à répondre à ces débats. Il donne des éléments pour éclairer les choix de chacun.

Le niveau de pression des maladies est déterminé par les conditions climatiques au printemps. Rien n’est écrit à l’avance.

Il faut s’adapter en observant les parcelles. Le bulletin de santé du végétal et les outils d’aide à la décision permettent de suivre l’évolution du niveau de risque et d’intervenir si nécessaire.

Ce dossier s’appuie sur les résultats des essais menés par les Chambres d’agriculture de Bretagne et par Arvalis Institut du Végétal.

Coordination du dossier

Philippe Lannuzel (Chambres d’agriculture de Bretagne) avec Emmanuelle Le Corre (Terra)

Photos

Chambre d'agriculture de Bretagne

Rédaction

Philippe Lannuzel (Chambres d’agriculture de Bretagne)

Composition

Christine Le Déan (Terra)

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Le cumul de pluie de septembre à fin janvier dépasse les

790 mm sur la station de Bignan, le constat est à peu près le même sur toute la Bretagne ! Certaines parcelles n’ont donc pas pu être semées et seront remplacées par des cultures de printemps.

À cela s’ajoutent des évolutions reglementaires.

Des semis ont été réalisés en décembre en mauvaises conditions et en janvier avec des variétés le permettant (note d’alternativité au moins égale à 4, et densité augmentée).

Pour ces semis tardifs, le potentiel de ren- dement doit être revu à la baisse. Pour les semis d’octobre et novembre, des pertes de pieds sont constatées dans les parcelles les plus hydromorphes. Les périodes sans pluie sont brèves et ne permettent pas un bon ressuyage des sols. Les désherbages d’automne n’ont pas pu être réalisés dans la majorité des cas. Un début de campagne difficile ! L’investissement dans la protec-

tion devra tenir compte du potentiel des parcelles.

Des évolutions réglementaires Retraits de substances actives :

Suite à un réexamen de leur homologation, des molécules ont été retirées du marché à cause de leur toxicité. Elles étaient largement utilisées jusqu’ici. Attention donc au délai d’utilisation si vous avez des stocks.

Application de Zones Non Traitées (ZNT) par rapport aux riverains :

Avant l’utilisation d’un produit dans une par- celle à proximité de zones habitées, il est

... La campagne 2020 prend un mauvais départ

Comme les années précédentes, les maladies se sont exprimées tardivement sur les céréales au printemps 2019. La campagne s’est déroulée sans accident climatique majeur.

Les conditions de semis et levée ont été favo- rables en octobre et novembre 2018 sans permettre de combler le déficit hydrique accumulé les mois précédents. Décembre, très arrosé, puis février dans une moindre mesure, renversent la tendance. Les

Après une faible pression des maladies en 2019, ...

Carhaix

Theix Bignan

Substance active

Exemples de spécialités commerciales

Délai de distribution

Délai d’utilisation Dernière année

Epoxiconazole Adexar, Bell, Ceando, Ceriax, Opus,

Opus new, Osiris Win, Viverda … 30/11/2019 30/07/2020 Chlorothalonil Banko 500, Bravo, … 20/02/2020 20/05/2020

Déjà supprimé Quinoxyfene Fortress 27/09/2019 27/12/2019

Propiconazole Cherokee, Bumper, … 19/09/2019 19/12/2019

Trois essais réalisés par la chambre d'agriculture

Principaux retraits de molécules Localisation des essais 2019

Les essais réalisés par la chambre d’agriculture sur trois sites en 2019, donnent un aperçu de la diversité des situations :

 Sur le site de Theix, variété Arezzo (note sep- toriose 6, rouille brune 3 !), la nuisibilité des maladies est d’environ 30 q/ha (septoriose et rouille brune en fin de cycle). Le premier traitement (T1) à 2 nœuds apporte 5 q/ha, le deuxième traitement (T2) à dernière feuille étalée (DFE) apporte 12 q et le troisième trai- tement (T3) à floraison 13 q. Sur ce site, les 3 traitements sont rentabilisés. Le coût du pro- gramme est de 81 €.

 À Bignan, variété Rgt Sacramento (note sep- toriose 5.5), la nuisibilité des maladies est de 19 q/ha. Le traitement à DFE permet à lui seul de gagner 13 q. Les deux autres traitements ne préservent que 3 q chacun, et sont à peine rentabilisés.

 À Carhaix, variété Chevignon (note septoriose 7), la nuisibilité des maladies est faible. Le témoin non traité ne fait que 8 q de moins que les meilleures modalités. Un seul traitement à DFE était suffisant et apporte 7 q. Les autres interventions ne sont pas rentabilisées.

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... La campagne 2020 prend un mauvais départ

Après une faible pression des maladies en 2019, ...

nécessaire de vérifier les phrases de risque associées au pictogramme SGH08.

En effet, celles citées ci-après exigent le res- pect d’une zone non traitée de 20 m par rap- port aux limites de propriétés : H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd H360Df, H370 et H372 ou perturbateurs endocriniens La ZNT 20 m est applicable dès cette année pour les produits concernés.

Pour les autres produits, (sauf biocon- trôle) une ZNT de 5 m doit être respectée.

Pour cette campagne, 2 cas de figure se présentent :

- pour les semis avant 01/01/2020 : pas d’obli- gation de ZNT 5m cette année

- pour les semis après le 01/01/2020 : respec- ter une distance de 5 m

Philippe Lannuzel

Exemples de produits concernés par les 20 m dès cette

campagne : Ceriax (H360Df), Adexar (H360Df), Macao Xtra (H360D), Korema (H360Df), Bravo Elite (H360D)…Il s’agit essentiellement des produits contenant de l’époxiconazole et qui vont donc disparaître après cette campagne.

Les questions posées sur l’impact de certains produits sur notre santé, sur la biodiversité ne peuvent pas être balayées d’un simple revers de main.

Nous sommes tous des citoyens, des consommateurs, quel que soit notre métier.

Nous sommes tous concernés.

Concernant les fongicides, la famille chimique des SDHI en particulier fait l’objet de converses. De quoi parle-t-on ?

L’acronyme "SDHI" signifie "Succinate Dehydrogenase Inhibitors (SDHIs )" ou, en fran- çais, "Inhibiteurs de la Succinate Déshydrogenase". La SDH est une enzyme présente au niveau des cellules de tout organisme vivant. C’est un composant clé de la chaîne respiratoire mitochondriale dans les cellules, permettant la production d’ATP, source d’énergie de la cellule. Son action n’a pas d’équivalent dans le processus respiratoire.

La SDH est donc un élément irremplaçable dans le métabolisme mitochondrial.

Une étude publiée dans Plos One (Pierre Rustin et al., novembre 2019) teste l’effet de 8 SDHI appliquées in vitro sur des cellules humaines mais aussi d’abeilles, de vers de terre et de botrytis cinerea, champignon représentant la cible des fongicides en agriculture. Les SDHI testées sont : fluopyram, penthiopyrad, bixafen, boscalid, flutolanil, isopyrazam et penflufen.

Sur les 8 SDHI, il est montré des effets d’inhibition de la SDH à des degrés divers selon l’organisme d’origine. Par exemple la SDH des abeilles est plus sensible au flutolanil et fluopyram. La SDH des vers de terre est particulièrement sensible au boscalid, flutolanil et fluxapyroxad. L’étude montre aussi un effet du bixafen sur la survie des cellules musculaires humaines en laboratoire.

Qu’en est-il pour les personnes exposées lors de la pulvérisation (applicateurs, riverains) ?

La question est légitime. L’Anses reste ferme et réaffirme que les SDHI sont sûrs et qu’aucun n’est CMR1A*, ni CMR1B, ni perturbateur endocrinien. Que le principe de précaution tel qu’il est décrit dans notre Constitution a bien été appliqué avec un ré- examen rapide du dossier SDHI par l’Anses et des experts. Ce ré-examen a abouti à la confirmation de l’innocuité des SDHI dans la pratique. Selon l'Anses, il ne faut pas confondre danger potentiel et risque réel.

Dans ce contexte, chacun fait ses choix. Les produits sont homologués, distribués et peuvent être utilisés sur les cultures en respectant le cadre réglementaire. Les alter- natives avec un niveau d’efficacité comparable sont peu nombreuses pour le moment.

Les triazoles, famille chimique plus ancienne, sont retirées au fur et à mesure pour leur effet sur la santé (CMR avéré)… Les solutions de biocontrôle, se limitent pour le moment au soufre. Le phosphonate n’est pas encore disponible mais associé au soufre et appliqué 3 voire 4 fois sur blé, permet de contrôler la septoriose mais est inefficace sur rouille. D’autres leviers doivent donc être mobilisés en amont : choix de variété rustiques ou mélange de variétés… pour réduire au maximum la nécessité de traiter. Des produits moins performants mais sans classement appliqués sur variétés tolérantes aux maladies ne sont-ils pas suffisants ?

Philippe Lannuzel

*(Cancérogène, mutagène, reprotoxique)

Réduction des produits phytos : des attentes sociétales fortes !

D’autres leviers doivent donc être mobilisés en amont : choix de variété rustiques ou mélange de variétés…

pour réduire au maximum la nécessité de traiter.

conditions sont restées correctes pour les cultures de janvier à mars 2019 : pas de gros excès d’eau et des températures assez douces.

À la montaison, les pluies ont été régulières et auraient pu entraîner une arrivée précoce de la septoriose sur blé. Les températures froides en avril retardent le développement des maladies. La première protection a pu être positionnée à dernière feuille étalée pour les variétés de blé rustiques. Pour les varié- tés plus sensibles, l’intervention a parfois été déclenchée à dernière feuille pointante.

Dans ce cas, un deuxième passage à épiaison a été nécessaire pour protéger la dernière feuille.

Les conditions humides de début juin, ont poussé à réaliser un traitement contre la fusariose dans les secteurs tardifs. La mala- die s’est finalement assez peu développée, les températures étant montées rapidement à partir de mi-juin.

Au bilan, une fois encore les interventions précoces n’ont rien apporté, sauf dans les parcelles avec des variétés sensibles à la rouille jaune. Le piétin verse s’est développé sur variétés sensibles et les taupins ont été plus impactants que les maladies dans cer- taines parcelles.

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Depuis quelques années, le poids du traitement à 2 nœuds est faible au point de ne pas être rentabilisé.

Cette intervention protège essentiellement contre l’oïdium, la rouille jaune et la septoriose précoce. Ces maladies s’expriment moins depuis quelques années, grâce aux progrès génétiques d’une part et aussi grâce au climat limitant leur

développement au printemps (sec ou températures froides…).

Il est donc possible de supprimer le traite- ment à 2 nœuds pour la protection du blé à condition de respecter quelques critères : - Choisir une variété ayant une note septo-

riose supérieure ou égale à 6.5 (voir enca- dré p.26 "essais réalisés par la Chambre d’agriculture")

- Avoir une absence de rouille jaune (choisir une variété tolérante). Exemple de variétés : Chevignon, kws Extase, RGT Cesario…

Attention cependant, rien n’est figé ! Les résistances des variétés peuvent être contournées par les maladies et le climat cette année peut être favorable à l’arrivée précoce des maladies au printemps. Il est donc nécessaire d’observer ses parcelles.

Le Bulletin de Santé du Végétal donne les informations concernant l’évolution du risque chaque semaine. Les Outils d’Aide à la Décision, comme Optiprotect, permettent également d’être alerté en amont en cas de situation à risque.

Dans une moindre mesure, les semis pas trop précoces, une densité adaptée et une fertili- sation ajustée limitent aussi les risques de développement précoces de maladies.

Limiter l’investissement :

le rendement net n’augmente plus au-delà d’un certain seuil !

Les essais menés par la chambre d’agricul- ture de Bretagne montrent un plafonnement du rendement net du blé entre 40 et environ 80 € d’investissement fongicide /ha. Pour l’orge il se situe entre 35 et 65 €/ha. Inutile de dépenser plus ! La solution pour dépen- ser juste, est le bon positionnement de la protection ! L’utilisation d’un outil d’aide à la décision permet d’optimiser le positionnement.

Philippe Lannuzel

Utiliser les leviers agronomiques et optimiser l’investissement

Niveau de dépense produit (fongicide) en € /ha à ajuster

en fonction de la pression de maladie observée en cours de saison

nuisibilité

attendue q/ha 5 q/ha 10 q/ha(faible) 15 q/ha 20 q/ha

(moyenne) 25 q/ha 30 q/ha

(forte) 35 q/ha 40 q/ha prix du blé €/q

12 €/q 21 33 45 58 70 82 94 106

14 €/q 26 39 52 65 78 91 104 117

16 €/q 31 45 59 72 86 100 114 128

18 €/q 35 50 65 79 94 108 123 137

Blé : rendement net en fonction de l'investissement fongicide

Orge : Rendement net en fonction de l'investissement fongicide (2 traitements)

Ainsi pour une nuisibilité moyenne de 20 quintaux et un prix payé à la récolte qui pourrait se situer entre 14 et 16 euros le quintal, le niveau d’investissement optimal se situe dans une fourchette de 65 à 72 euros par hectare.

2008 2009 2014 2015 2016 2017 2018

2008 2009 2014 2015 2016 2017 2018

0 20 40 60 80 100

40 60 80 100 120 140 160

100 90 80 70 60 50 40 30

100 90 80 70 60 50 40 30 20 rendement net (q/ha)rendement net (q/ha)

Investissement fongicide (e/ha) Investissement fongicide (e/ha)

Source Arvalis

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Protection contre les maladies

des céréales : préconisations 2020

Blé : priorité à la protection des dernières feuilles

Protection unique du blé

Avec des variétés tolérantes à la septoriose (ex : Chevignon, LG Absalon) et en l’absence de rouille jaune, une protection à 2 nœuds n’est pas justifiée. La protection unique sera concentrée sur les 3 dernières feuilles au stade dernière feuille étalée.

Traitement unique à DFE pour variétés rustiques et faible pression maladie Exemple

de spécialités Substances actives (g/l)

en bleu : famille des SDHI Classement

toxico. Dose

l/ha IFT*

Coût indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après 01/01/20**

Kardix Bixafen (65) + Fluopyram (65) + Prothioconazole (130) 0.9 0.6 49 5 m

Elatus Era Benzovindiflupyr (75) + Prothioconazole (150) 0.75 0.75 51 5 m

Librax Metconazole (45) + Fluxapyroxad (62.5) H351, H361d 1 0.5 51 5 m

Revystar XL/ Diadem Mefentrifluconazole (100) + Fluxapyroxad (50) H362 0.9 à 1 0.66 53 à 59 5 m

Diams/ Epopée Tebuconazole (133) + Prochloraze (267) H361d 1.2 0.8 29 5 m

*IFT : Indice de Fréquence de traitement (rapport dose utilisée/dose homologuée) ** si semis avant le 01/01/20 (pas de distance à respecter)

Septoriose sur blé Rhynchosporiose sur orge Oïdium sur triticale

(6)

Exemple

de spécialités Substances actives (g/l) Classement

toxico.

Dose l ou

kg/ha IFT Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20

Kestrel Prothioconazole (160) + Tebuconazole (80) H361d 0.5-0.75 0.5-0.75 27-41 5 m

Prosaro Prothioconazole (125) + Tebuconazole (125) H361d 0.6 0.6 29 5 m

Caramba star Metconazole (90) H361d 0.8 0.8 25 5 m

Prosaro + Echiquier Prothioconazole (125) + Tebuconazole (125)

+ Bicarbonate de potassium (850) H361d 0.5 + 1 0.5 39 5 m

Echiquier Bicarbonate de potassium (850g/kg) sans classement 2.5 0 37 mc

Stratégie à 2 traitements avec prise en compte de la fusariose

Le premier traitement est réalisé à dernière feuille étalée (DFE) pour protéger les 3 dernières feuilles et le deuxième à début floraison pour la fusariose. Associer les molécules pour limiter le risque d’apparition de résistances et n’utiliser qu’une seule SDHI par stratégie.

Application début floraison

PROTECTION CONTRE LES MALADIES DES CÉRÉALES : PRÉCONISATIONS 2020

Exemple de spécialités

et doses/ha Substances actives (g/l) Classement

toxico.

Dose l ou

ha

IFT Coût indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20

Kardix Bixafen (65) + Fluopyram (65) + Prothioconazole (130) 0.8 0.53 44 5 m

Elatus Era Benzovindiflupyr (75) + Prothioconazole (150) 0.7 0.7 48 5 m

Librax Metconazole (45) + Fluxapyroxad (62.5) H361d 0.7 0.35 36 5 m

Revystar XL/ Diadem Mefentrifluconazole (100), Fuxapyroxad (50) H362 0.75 0.5 44 5 m

Application à dernière feuille étalée/gonflement Application à 2 nœuds - dernière feuille pointante

Exemple

de spécialités Substances actives (g/l) Classement

toxico.

Dose à 2 nœuds l/ha (dose à

DFP)

IFT Coût indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20 Kantik (S, RJ, O)* Prochloraze (200)+ Fenpropidine (150) + Tebuconazole (100) H361d,

H373 1 (0.7) 0.62 (0.4) 22 (15) 5 m

Faeton SC + Ulysses

(S, RJ) Soufre (800) + Tebuconazole (430) H361d 3 + 0.3 0.5 20 5 m

Thiovit jet microbille

+ Mogran Soufre (800) + Tetraconazole (125) sans classement 3 + 0.5 0.5 22 5 m

Heliosoufre S +

Mogran Soufre (700) + Tétraconazole (125) H318 3.5 +0.5 0.5 24 5 m

*(S : septoriose, RJ : rouille jaune, O : oïdium)

En cas d’utilisation de soufre, maintenir une agitation permanente pour éviter les dépôts et problèmes de bouchage de buse. Rincer le pulvéri- sateur immédiatement après la pulvérisation.

Le deuxième traitement est positionné à dernière feuille étalée contre la septoriose, la rouille jaune et la rouille brune.

Stratégie à 2 traitements avec arrivée précoce des maladies

Le premier traitement réalisé avant dernière feuille étalée contribue peu au gain de rendement. Si une intervention contre la septoriose est nécessaire, privilégier une association avec un produit de biocontrôle (soufre). La dose peut être réduite pour une intervention à dernière feuille pointante (DFP) puisqu’un relais sera réalisé à gonflement.

(7)

Exemple de spécialités dose/ha

Substances actives

(SDHI) Classement

toxico. Dose

l/ha IFT* Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20

Elatus Era Benzovindiflupyr (75) + Prothioconazole (150) 0.7 0.7 47 5 m

Librax + Comet 200* Metconazole (45) + Fluxapyroxad (62.5)

+ Pyraclostrobine (200) H361d 0.7 + 0.3 0.62 48 5 m

Kardix Bixafen (65) + Fluopyram (65) + Prothioconazole (130) 0.8 0.66 40 5 m

Fandango S Prothioconazole (100) + Fluoxastrobine (50) H351 1.4 0.8 50 5 m

Aviator Xpro Bixafen (75) + Prothioconazole (150) 0.6 0.6 39 5 m

Revystar XL (Diadem)

+ comet 200* Mefentrifluconazole (100), Fuxapyroxad (50),

Pyraclostrobine (200) H362 0.7 + 0.3 0.73 54 5 m

*si variété sensible à l’helminthosporiose.

Exemple de spécialités Substances actives Classement

toxico.

Dose

l/ha IFT* Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20

Madison Prothioconazole (175) + Trifloxystrobine (88) 0.5 0.5 27 5 m

Unix max + Kantik Cyprodinil (300) + Prochloraze (200)* + fenpropidine (150)

+ Tebuconazole (100) H361d,

H373 0.5 +0.4 0.64 24 5 m

Unix max + Gardian Cyprodinil (300) + Fenpropidine (750) H373 0.5 + 0.3 0.73 29 5 m

*Pas de prochloraze sur paille d’orge à destination des rations bovines.

Dans le cas d'arrivée précoce des maladies

Un premier passage sera réalisé au stade 1 nœud avec des produits efficaces sur rhynchosporiose, helminthosporiose et rouille naine. Le deuxième, dès la sortie des barbes, ciblera principalement l’helminthosporiose, les grillures et la ramulariose.

Traitement unique à sortie des barbes

1er passage à un nœud

2epassage à sortie des barbes

Orge : 1 seul passage souvent suffisant

L’arrivée de variétés plus tolérantes et la faible pression des maladies constatée ces dernières années militent pour la stratégie à un passage unique au stade "sortie des barbes".

Exemple de spécialités dose/ha

Substances actives

(SDHI) Classement

toxico. Dose

l/ha IFT* Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20

Elatus Era Benzovindiflupyr (75) + Prothioconazole (150) 0.6 0.6 41 5 m

Librax + Comet 200* Metconazole (45) + Fluxapyroxad (62.5)

+ Pyraclostrobine (200) H361d 0.6 + 0.3 0.57 43 5 m

Kardix Bixafen (65) + fluopyram (65) + Prothioconazole (130) 0.7 0.58 35 5 m

Fandango S Prothioconazole (100 )+ Fluoxastrobine (50) H351 1 0.57 36 5 m

Aviator Xpro Bixafen (75) + Prothioconazole (150) 0.5 0.5 32 5 m

Revystar XL (Diadem)

+ Comet 200* Mefentrifluconazole (100), Fluxapyroxad (62.5),

Pyraclostrobine (200) H362 0.75 + 0.3 0.77 56 5 m

*Pour variétés sensibles à l’helminthosporiose.

(8)

En cas de risque fusariose : même stratégie que le blé

(voir page 30)

Exemple de spécialités

dose/ha Substances actives

(g/l) Classement

toxico. Dose

l/ha IFT Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20 Kantik Prochloraze (200) + Fenpropidine (150)

+ Tebuconazole (100) H361d

H373 1 à 1.3 0.62 à 1 22 à 28 5 m

Librax Metconazole (45) + Fluxapyroxad (62.5) H361d 1 0.5 51 5 m

Kardix Bixafen (65) + Fluopyram (65) + Prothioconazole (130) 0.9 0.6 49 5 m

Elatus Era Benzovindiflupyr (75) + Prothioconazole (150) 0.75 0.75 51 5 m

Revystar XL/Diadem Mefentrifluconazole (100) + Fuxapyroxad (50) H362 1 0.66 59 5 m

Exemple de spécialités

dose/ha Substances actives

(g/l) Classement

toxico. Dose

l/ha IFT Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20

Joao + Flexity Prothioconazole (250) + Métrafenone (300) 0.3 + 0.2 0.77 35 5 m

Heliosoufre S + Ulysses Soufre (700) + Tebuconazole (430) H361d 3.5 + 0.3 1.08 27 5 m

Exemple de spécialités dose/ha

Substances actives (g/l)

Classement toxico.

Dose

l/ha IFT Coût

indicatif

€/ha

ZNT riverains si semis après

01/01/20 Kantik Prochloraze (200) + Fenpropidine (150)

+ Tebuconazole (100) H361d

H373 1 0.62 22 5 m

Librax Metconazole (45) + Fluxapyroxad (62.5) H361d 0.6 0.3 31 5 m

Kardix Bixafen (65) + fluopyram (65) + Prothioconazole (130) 0.6 0.4 33 5 m

Elatus Era Benzovindiflupyr (75) + Prothioconazole (150) 0.6 0.6 41 5 m

Revystar XL/ Diadem Mefentrifluconazole (100), Fuxapyroxad (50) H362 0.75 0.5 44 5 m

Phrases de risque

mentionnées Mention de danger

H318 Provoque de graves lésions des yeux

H351 Susceptible de provoquer le cancer

H361d Susceptible de nuire au foetus

H362 Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel

H373 Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée

Triticale : un traitement unique à dernière feuille étalée souvent suffisant

Attaque précoce d'oïdum et/ou rouille : 1

er

traitement à 2 nœuds

En cas de forte pression de rouille jaune ou d’oïdium, un traitement précoce à faible dose pourra être réalisé sur variétés sensibles.

Puis, 2

e

traitement à dernière feuille étalée Traitement à dernière feuille étalée

Le triticale est moins sensible à la septoriose que le blé et le choix variétal reste le meilleur moyen de lutte contre les maladies, attention notam- ment aux variétés sensibles à la rouille jaune. Un traitement unique au stade dernière feuille étalée sera souvent suffisant sur variétés tolérantes à la rouille jaune.

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